Automobiles : Toyota numéro un mondial
Alors que les constructeurs français sont à la peine Toyota, General Motors et Volkswagen, présents sur les trois grands marchés (Chine, Etats-Unis et Europe), se portent bien. Toyota redevient le numéro mondial. Toyota s’apprête à retrouver ses lauriers. Le constructeur automobile a annoncé mercredi qu’il tablait pour cette année sur des ventes de 9,7 millions de véhicules. Si ces chiffres se confirment dans les prochaines semaines, le japonais redeviendra le premier constructeur mondial, devant l’américain General Motors (GM) et l’allemand Volkswagen, qui devraient écouler cette année entre 9,1 et 9,2 millions de véhicules chacun, selon les estimations de l’institut Fourin. En 2011, les deux concurrents ainsi que le franco-japonais Renault-Nissan avaient dépassé Toyota, alors que ce dernier affrontait un tsunami et un tremblement de terre sur son sol national ainsi que les inondations en Thaïlande. Dès les neuf premiers mois de cette année, Toyota avait reconquis sa place de numéro un planétaire. Le groupe s’est essentiellement appuyé sur le dynamisme de ses ventes aux États-Unis, son premier débouché. En octobre, le constructeur affichait dans le pays une progression de 16 % de ses revenus. Après l’épisode désastreux du rappel de près de 4 millions de véhicules fin 2009 pour cause de problème sur les pédales d’accélérateur, la marque a su retrouver son aura auprès des consommateurs américains. Toyota va ainsi payer 1,1 milliard de dollars pour indemniser des propriétaires qui ont vu la valeur de leur véhicule baisser à la suite des rappels de sûreté massifs menés entre 2009-2010. Le constructeur procède toujours de temps en temps à des rappels, mais ils sont gérés de manière préventive, comme celui fin novembre, toujours aux États-Unis, de 150.000 pick-up 4 × 4 Tacoma, qui risquaient de perdre leur roue de secours. Chez lui, au Japon, Toyota a également bouclé une belle année grâce à un sérieux coup de pouce gouvernemental. Tokyo a en effet encouragé par des subventions massives l’achat des véhicules hybrides, à motorisation à essence et électricité. Dans le pays, les immatriculations de Toyota ont ainsi atteint 2,4 millions d’euros, en hausse de 35 % sur un an. La Chine s’annonce, en revanche, comme le maillon faible de 2012. Le conflit entre Pékin et Tokyo autour de la souveraineté des îles de la mer Orientale devrait se solder, selon les estimations du constructeur, sur cinq mois, par la perte de 200 000 ventes. Initialement, Toyota espérait dépasser la barre du million de ventes dans l’empire du Milieu dès cette année. Cette déconvenue en Chine explique que le groupe n’a pas dépassé la barre des 10 millions de véhicules produits dès cette année. Ce seuil symbolique ne sera a priori pas non plus dépassé l’année prochaine. Toyota espère en effet livrer en 2013 8,7 millions de véhicules de marques Toyota et Lexus. En incluant Daihatsu Motor et Hino Motors, le flux atteindra 9,94 millions, contre 9,92 millions en 2012. Côté ventes, le groupe compte écouler 9,91 millions de véhicules, en 2013, soit 2 % de plus qu’un an plus tôt. Le groupe table sur un repli de 15 % de ses ventes au Japon, compensé par une progression de 8 % à l’étranger.