«Champion mon frère !( Macron le banlieusard !) »
Pour redorer son blason, Macon une nouvelle fois instrumentalise le langage des quartiers en écrivant sur son site à propos du PSG : « champion mon frère ! » Une expression qui évidemment a un sens profond en Afrique mais qui sent la récupération politicienne. Ce que dénonce le Figaro.
Les mots du président de la République après le match du PSG en Ligue des champions apparaissent singulièrement déplacés à la lumière des évènements qui ont suivi le match, estime notre le Figaro.
Au moment où ces lignes sont écrites, le bilan humain et matériel d’une nuit de joie mauvaise n’autorise certainement pas la satisfaction, mais plutôt la consternation. À moins que l’on ne pense que la mort à Dax d’un adolescent poignardé à la poitrine en marge des festivités ne compte pour rien, au regard des cinq buts marqués par le PSG ?
Ou que la vie du conducteur d’un deux-roues, percuté par une voiture dans le XVe arrondissement, peut être passée par pertes et profits ? Les quatre Grenoblois grièvement blessés par un conducteur ayant pris la fuite avant que de se rendre ne partagent peut-être pas l’enthousiasme présidentiel. Sans parler d’un policier placé dans un coma artificiel à la suite d’un jet de projectile à Coutances.
À côté de cela, il est peut-être inutile de mentionner les autres policiers blessés et les pillages en règle.
La presse convenue partagea longtemps l’enthousiasme présidentiel. Ce ne fut que progressivement que l’audiovisuel public admit en fin de matinée, et au compte-goutte, les drames de la nuit.
Le Monde lui-même reconnut que « la victoire du Paris Saint-Germain n’éclipse plus » ce que les réseaux sociaux révélaient depuis le début. Voilà les autorités d’occultation condamnées au respect du service médiatique minimum. Et de citer la prompte réaction du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, stigmatisant « ces barbares venus dans Paris commettre des délits et provoquer les forces de l’ordre ».