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Perspectives économiques 2020 : on s’installe dans la croissance molle durablement

Perspectives économiques 2020 : on s’installe dans la croissance molle durablement

 

L’évolution tendancielle de la croissance en zone euro s’inscrit dangereusement à la baisse. Ainsi au  dernier trimestre 2019, le PIB  devrait enregistrer une augmentation de seulement 0,1 %. ( 0.2% pour la France).  De quoi remettre en cause les modestes prévisions de 1,2 % qui étaient prévus pour l’année 2020. Notons d’ailleurs que les prévisions de 2019, avec une augmentation du PIB de 1,6 %, ont été contredites pour aboutir autour de 1,1 % sur l’ensemble de l’année. Les prévisions de croissance pour 2020 affichent 1.2% en zone euro comme pour la France. Le gouvernement français attend une croissance du PIB de 1,3% cette année et l’an prochain. De son côté, le FMI  prévoit désormais une hausse de 1,2% seulement du produit intérieur brut (PIB) des 19 pays de la région cette année, contre 1,3% prévu en avril, après 1,9% en 2018. Le PIB de la zone euro devrait croître de 1,4% en 2020 et en 2021, précise un FMI un peu optimiste, qui attendait auparavant 1,5% de croissance pour chacune des deux prochaines années. Mais pour le FMI, le PIB français devrait quant à lui progresser de 1,2% en 2019, une prévision réduite de 0,1 point de pourcentage par rapport à celle d’avril. Et le FMI n’attend qu’une légère accélération à 1,3% pour 2020 comme pour 2021.

Ce ralentissement est principalement dû à une croissance anémique en Allemagne, première économie de la région, et à la stagnation de l’Italie, explique-t-il. Il table désormais sur une croissance de 0,5% seulement en Allemagne cette année, contre 0,8% prévu en avril, après 1,5% l’an dernier, avant un rebond à 1,2% en 2020 et 1,4% en 2021. Pour contrer ce ralentissement, le Fonds réaffirme son appel en faveur d’une «réponse budgétaire synchronisée» des gouvernements de la zone euro. Comme il ne faut pas désespérer les acteurs économiques, c’est prévisions paresse un peu optimiste si l’on tient compte notamment d’une part de la baisse tendancielle de l’activité enregistrée en fin d’année, par ailleurs de la baisse du moral des patrons.

 

Au plan international c’est surtout la Chine qui accuse un sérieux coup de en matière de croissance. La croissance du PIB dans la puissance asiatique devrait passer de 6,2% en 2019 à 5,7% en 2020 et 5,5% en 2020. « De nombreux facteurs conjoncturels viennent aggraver des facteurs structurels » .

Parmi les émergents, la situation devrait être encore plus critique en Argentine, avec une récession de 3% de son PIB  cette année (-0,3 point par rapport aux dernières prévisions), avant de s’améliorer quelque peu en 2020, avec un recul de 1,7% (+0,1 point), avant un retour à la croissance en 2021, à +0,7%.

D’une manière générale,, l’OCDE s’inquiète des tergiversations des gouvernements face à la réponse à apporter aux défis actuels, du changement climatique à la numérisation de leurs économies en passant par le nouvel ordre mondial qui a émergé après la chute du communisme dont notamment le président américain a détricoté la régulation..

« Ce serait une erreur politique de considérer ces changements comme des facteurs temporaires qui peuvent être résolus avec une politique monétaire ou fiscale », écrit Laurence Boone, chef économiste de l’OCDE dans le rapport. « En l’absence d’orientations politiques claires » sur ces défis, « l’incertitude persistera » et les perspectives de croissance en seront affectées. Or  de ce point de vue aucune politique claire et significative  n’apparaît en matière de croissance verte (au concept très minimal même pour l’OCDE), rien d’important n’est engagé pour concurrencer  la Chine sur le plan des nouvelles technologies et l’ancienne régulation des échanges part en morceaux avec le développement d’accords particuliers et du protectionnisme.

 

 

Économie mondiale : une perspective de croissance molle en 2020 (OCDE)

Économie mondiale : une perspective de croissance molle en 2020 (OCDE)

 

 

Un ralentissement conjoncturel dans le cadre de mutations davantage structurelles explique l’installation dans une croissance mondiale  très molle. La dette, l’atonie de la demande ou les tensions commerciales vont en effet faire stagner la croissance d’après la chef économiste de l’OCDE. En outre des facteurs géopolitiques pourraient venir faire émerger le risque de récession . ( Interview la Tribune)

 

Existe-t-il un risque de récession ?

Nous projetons une stagnation de la croissance en 2020 et 2021, puisque celle-ci serait de 2,9 % l’an prochain comme cette année et 3 % l’année suivante. Ce sont les taux les plus faibles depuis la crise financière, et les risques sont nombreux. Par exemple, il y a un large volume de dettes d’entreprises sur les marchés qui pourraient souffrir de ce ralentissement prolongé de la croissance, et dont un défaut pourrait entraîner des ventes massives. Il y a également une résurgence de produits structurés, dont le montage rappelle ceux de l’avant-crise, aux États-Unis notamment. Un ralentissement accru ou plus brutal de la Chine pèserait sur la croissance mondiale. Des tensions géopolitiques pourraient s’aggraver. Enfin, même en année électorale américaine, on ne peut exclure une résurgence des tensions commerciales.

Comment les prévisions macroéconomiques de l’OCDE ont-elles évolué pour les années 2020 et 2021 ?

Nous pensons maintenant que le ralentissement est aussi bien structurel – avec des facteurs touchant aux fondamentaux économiques de long terme – que cyclique. Au-delà du ralentissement et du rééquilibrage de la croissance en Chine, qui sont là pour longtemps, il y a les défis posés par la transformation numérique, l’urgence accrue du changement climatique et l’anxiété suscitée par les mutations du marché du travail, qui est parfois à l’origine de ce repli sur l’économie domestique. Ces facteurs sont structurels et ne peuvent être résolus avec des taux d’intérêt plus bas ou un stimulus budgétaire (du moins, pas seulement). Ils affectent les conditions de développement des entreprises, la nature et le nombre des emplois. Ils vont demander une réponse forte et active des politiques économiques. C’est ainsi que, pour la première fois dans nos prévisions, nous avons mis l’accent sur le changement climatique et les réponses à y apporter.

Quels seront les grands défis pour l’économie internationale en 2020 ?

Il s’agit, d’une part, de recréer de la confiance, un environnement plus prévisible pour les entreprises, et, d’autre part, de lancer et de bâtir les conditions d’un rebond de l’investissement, public comme privé. Pour retrouver la confiance, l’OCDE agit sur deux fronts : elle accroît la transparence en matière commerciale et elle œuvre à un nouveau système de taxation internationale, pour que chaque entreprise paie sa part juste d’impôts sur le territoire où elle réalise des profits.

Pour l’investissement, nous recommandons de créer des fonds d’investissement publics destinés aux transitions numérique et énergétique. Ces fonds doivent servir notamment à financer les infrastructures comme les autoroutes de l’information, les réseaux de distribution d’électricité indispensables au déploiement du renouvelable, et à soutenir des projets innovants dans ces deux secteurs. La gouvernance doit être rigoureuse, car il s’agit d’argent public. Il faut que cela soit contrôlé par le parlement lors du processus budgétaire tout en préservant des conditions de concurrence saine entre les entreprises, car c’est de là que vient l’innovation. On peut s’inspirer de l’agence Darpa du département de la Défense aux États-Unis, ou des PIA (programmes d’investissement d’avenir) à la française.

Quels seraient les principaux leviers à activer pour répondre à l’urgence climatique ?

Il y a plusieurs types d’instruments, dont on doit prendre en compte l’impact redistributif, c’est-à-dire notamment les effets sur les emplois, et le coût pour les ménages et les PME les plus exposées. Prenons le prix du carbone : des régions comme la Colombie-Britannique (Canada) ont réussi à l’augmenter progressivement, mais en redistribuant les recettes aux personnes et aux entreprises les plus affectées. Ainsi, on modifie leur comportement, sans les pénaliser financièrement ou dans leur quotidien. On peut également inciter les investisseurs à diriger leurs fonds vers des financements verts avec la régulation ou des tests qui mettent en évidence à quel point leurs revenus seraient menacés par des chutes de prix d’actifs, comme les actions dans des entreprises d’énergie fossile. Enfin, des investissements publics demeurent nécessaires, comme vient de le souligner la Commission européenne avec la publication de son « Green Deal ».

Les banques centrales (FED, BCE) ont-elles encore des marges de manœuvre pour répondre au ralentissement ? Les taux bas représentent-ils une menace ou une opportunité ?

Les banques centrales ont toujours des marges de manœuvre, la question à se poser est de savoir si les défis que l’on vient d’évoquer relèvent bien du domaine des banques centrales. La réponse est : « Pas vraiment. » En revanche, elles ont lancé le signal qu’elles maintiendraient des taux bas longtemps, ce qui permet d’avoir de la visibilité pour financer les investissements et effectuer des réformes qui, parfois, peuvent avoir un effet transitoire négatif. Profitons-en. Quant à la question d’une « menace », laissez-moi soulever deux points. D’une part, les politiques macroprudentielles et la supervision doivent contrôler et corriger les risques financiers plus que la politique monétaire. D’autre part, la majorité des récessions ont été déclenchées par des hausses de taux. Mais l’économie mondiale n’est pas suffisamment solide pour que les taux remontent tant que la politique budgétaire ne reprendra pas le relais de façon structurée et significative.

Les États disposent-ils encore de marges de manœuvre budgétaires ?

Les positions varient d’un pays à l’autre. Il y a des moyens d’agir pour ceux qui ont une dette élevée : s’attaquer à la composition des dépenses et vérifier que l’argent est utilisé au mieux pour la croissance et le bien être. Trop souvent, les dépenses ont été empilées sans véritable évaluation au cours du temps et ne touchent plus ni les populations qui en ont le plus besoin, ni les investissements qui sont les plus nécessaires.

 

Perspectives économiques 2020-2021: le monde s’installe dans la croissance molle

Perspectives économiques: le monde s’installe dans la croissance molle

 

 

Un ralentissement conjoncturel dans le cadre de mutations davantage structurelles explique l’installation dans une croissance mondiale  très molle. La dette, l’atonie de la demande ou les tensions commerciales vont en effet faire stagner la croissance d’après la chef économiste de l’OCDE. En outre des facteurs géopolitiques pourraient venir faire émerger le risque de récession . ( Interview la Tribune)

 

Existe-t-il un risque de récession ?

Nous projetons une stagnation de la croissance en 2020 et 2021, puisque celle-ci serait de 2,9 % l’an prochain comme cette année et 3 % l’année suivante. Ce sont les taux les plus faibles depuis la crise financière, et les risques sont nombreux. Par exemple, il y a un large volume de dettes d’entreprises sur les marchés qui pourraient souffrir de ce ralentissement prolongé de la croissance, et dont un défaut pourrait entraîner des ventes massives. Il y a également une résurgence de produits structurés, dont le montage rappelle ceux de l’avant-crise, aux États-Unis notamment. Un ralentissement accru ou plus brutal de la Chine pèserait sur la croissance mondiale. Des tensions géopolitiques pourraient s’aggraver. Enfin, même en année électorale américaine, on ne peut exclure une résurgence des tensions commerciales.

Comment les prévisions macroéconomiques de l’OCDE ont-elles évolué pour les années 2020 et 2021 ?

Nous pensons maintenant que le ralentissement est aussi bien structurel – avec des facteurs touchant aux fondamentaux économiques de long terme – que cyclique. Au-delà du ralentissement et du rééquilibrage de la croissance en Chine, qui sont là pour longtemps, il y a les défis posés par la transformation numérique, l’urgence accrue du changement climatique et l’anxiété suscitée par les mutations du marché du travail, qui est parfois à l’origine de ce repli sur l’économie domestique. Ces facteurs sont structurels et ne peuvent être résolus avec des taux d’intérêt plus bas ou un stimulus budgétaire (du moins, pas seulement). Ils affectent les conditions de développement des entreprises, la nature et le nombre des emplois. Ils vont demander une réponse forte et active des politiques économiques. C’est ainsi que, pour la première fois dans nos prévisions, nous avons mis l’accent sur le changement climatique et les réponses à y apporter.

Quels seront les grands défis pour l’économie internationale en 2020 ?

Il s’agit, d’une part, de recréer de la confiance, un environnement plus prévisible pour les entreprises, et, d’autre part, de lancer et de bâtir les conditions d’un rebond de l’investissement, public comme privé. Pour retrouver la confiance, l’OCDE agit sur deux fronts : elle accroît la transparence en matière commerciale et elle œuvre à un nouveau système de taxation internationale, pour que chaque entreprise paie sa part juste d’impôts sur le territoire où elle réalise des profits.

Pour l’investissement, nous recommandons de créer des fonds d’investissement publics destinés aux transitions numérique et énergétique. Ces fonds doivent servir notamment à financer les infrastructures comme les autoroutes de l’information, les réseaux de distribution d’électricité indispensables au déploiement du renouvelable, et à soutenir des projets innovants dans ces deux secteurs. La gouvernance doit être rigoureuse, car il s’agit d’argent public. Il faut que cela soit contrôlé par le parlement lors du processus budgétaire tout en préservant des conditions de concurrence saine entre les entreprises, car c’est de là que vient l’innovation. On peut s’inspirer de l’agence Darpa du département de la Défense aux États-Unis, ou des PIA (programmes d’investissement d’avenir) à la française.

Quels seraient les principaux leviers à activer pour répondre à l’urgence climatique ?

Il y a plusieurs types d’instruments, dont on doit prendre en compte l’impact redistributif, c’est-à-dire notamment les effets sur les emplois, et le coût pour les ménages et les PME les plus exposées. Prenons le prix du carbone : des régions comme la Colombie-Britannique (Canada) ont réussi à l’augmenter progressivement, mais en redistribuant les recettes aux personnes et aux entreprises les plus affectées. Ainsi, on modifie leur comportement, sans les pénaliser financièrement ou dans leur quotidien. On peut également inciter les investisseurs à diriger leurs fonds vers des financements verts avec la régulation ou des tests qui mettent en évidence à quel point leurs revenus seraient menacés par des chutes de prix d’actifs, comme les actions dans des entreprises d’énergie fossile. Enfin, des investissements publics demeurent nécessaires, comme vient de le souligner la Commission européenne avec la publication de son « Green Deal ».

Les banques centrales (FED, BCE) ont-elles encore des marges de manœuvre pour répondre au ralentissement ? Les taux bas représentent-ils une menace ou une opportunité ?

Les banques centrales ont toujours des marges de manœuvre, la question à se poser est de savoir si les défis que l’on vient d’évoquer relèvent bien du domaine des banques centrales. La réponse est : « Pas vraiment. » En revanche, elles ont lancé le signal qu’elles maintiendraient des taux bas longtemps, ce qui permet d’avoir de la visibilité pour financer les investissements et effectuer des réformes qui, parfois, peuvent avoir un effet transitoire négatif. Profitons-en. Quant à la question d’une « menace », laissez-moi soulever deux points. D’une part, les politiques macroprudentielles et la supervision doivent contrôler et corriger les risques financiers plus que la politique monétaire. D’autre part, la majorité des récessions ont été déclenchées par des hausses de taux. Mais l’économie mondiale n’est pas suffisamment solide pour que les taux remontent tant que la politique budgétaire ne reprendra pas le relais de façon structurée et significative.

Les États disposent-ils encore de marges de manœuvre budgétaires ?

Les positions varient d’un pays à l’autre. Il y a des moyens d’agir pour ceux qui ont une dette élevée : s’attaquer à la composition des dépenses et vérifier que l’argent est utilisé au mieux pour la croissance et le bien être. Trop souvent, les dépenses ont été empilées sans véritable évaluation au cours du temps et ne touchent plus ni les populations qui en ont le plus besoin, ni les investissements qui sont les plus nécessaires.

PS : la fin programmée comme le PC avec un homme de la synthèse molle

PS : la fin programmée comme le PC avec un homme de la synthèse

Le PS  a sans doute choisi de se suicider en choisissant Olivier Faure, un apparatchik grand amateur de synthèse floue chère aux socialistes. En plus un Premier secrétaire relativement peu connu en raison peut-être  dune élocution  toujours très confuse,-du Rocard mais sans les idées- et surtout d’un manque total de charisme. Mais c’est un homme d’appareil qui a été retenu par ce qui reste de ce parti d’élus et qui subira le sort du PC faute de clarté sur sa ligne.   . Peu connu du grand public, Olivier Faure l’est mieux des instances du PS. Et pour cause, il y milite depuis ses 16 ans. Alors qu’il s’apprête aujourd’hui à souffler sa 50e bougie, celui qui a fait ses classes au sein des jeunes rocardiens n’a quasiment jamais connu que la politique. Tout juste a-t-il passé quatre années en tant que cadre dans une PME entre 1993 et 1997. Le reste n’est que compagnonnage d’élus ou mandat. Collaborateur à l’Assemblée nationale dans ses jeunes années, conseiller de Martine Aubry au ministère de l’Emploi pendant trois ans avant d’enchaîner, en 2000, comme directeur adjoint du Premier secrétaire du PS de l’époque, François Hollande. Et s’il n’est finalement devenu député pour la première fois qu’en 2012, cela faisait à l’époque déjà bien quinze ans qu’il avait eu le temps d’arpenter et apprendre par cœur les couloirs de l’Assemblée. . Trop peu de charisme pour un tel poste, jugent certains, qui doutent de la capacité d’Olivier Faure à s’imposer face aux autres chefs de parti rois des meetings aux ambiances survoltées que sont Jean-Luc Mélenchon, Laurent Wauquiez ou Marine Le Pen. Lors du débat entre les quatre candidats, la semaine dernière, le député de Seine-et-Marne était d’ailleurs apparu bien plus hésitant que ses concurrents. « Il est plus à l’aise dans les débats d’hémicycle », glisse l’un d’eux, Emmanuel Maurel.

 

PS : non à la synthèse molle (Stéphane le Foll)

PS : non à la synthèse molle (Stéphane le Foll)

 

Stéphane le Foll candidat la direction du parti socialiste s’oppose à la stratégie de la gauche du parti qui veut un vaste rassemblement mais un rassemblement très flou. Bref la synthèse molle habituelle chez les socialistes (de Mitterrand à Hollande) qui s’unissent sur des propos radicaux très vagues mais qui une fois pouvoir font voler en éclats leurs programmes. « Cette idée qu’il suffit de rassembler et puis après on verra », c’est « l’ancienne méthode », a dit Stéphane Le Foll. « Ceux qui ont contesté la synthèse hollandaise sont maintenant les premiers à la revendiquer. J’ai même vu certains dire qu’il fallait une synthèse nouvelle ! », a ironisé Stéphane Le Foll, visant le député européen Emmanuel Maurel, représentant de l’aile gauche du parti. L’ancien ministre de l’Agriculture a aussi donné un coup de griffe à Olivier Faure, qui a reçu le soutien la semaine dernière de Martine Aubry, de l’ancien député vallsiste Philippe Doucet et du collectif des fédérations emmené par Sébastien Vincini.   »Je connais Olivier Faure, et (…) j’attends d’ailleurs de voir ce que va être le rassemblement qui va de (..) Martine Aubry (…) en passant peut-être par Valérie Rabault, jusqu’à Philippe Doucet qui était un proche de Manuel Valls. Je me dis simplement que si on repart comme ça (…) on risque de se retrouver après le congrès avec des sujets qui n’auront pas été traités, et qui ne seront traités qu’après, dans des moments où au contraire on aura besoin d’être rassemblés ». « Profitons de ce congrès pour essayer de clarifier les choses et c’est les militants qui doivent choisir », a-t-il dit.

Endettement mondial: croissance molle durable comme conséquence

  • Endettement mondial: croissance molle durable comme conséquence
  • Avec la remontée de l’inflation vers 2018 mais plus surement en 2019, la bulle de l’endettement comporte des risques accrus d’éclatement. En tout, le monde accumule presque 62.000 milliards de dollars de dette publique. Pour atténuer au maximum les effets de la crise financière de 2008, les Banques centrales des plus grandes puissances du monde (la Réserve fédérale américaine, la Banque centrale européenne, la Banque d’Angleterre et la Banque du Japon), ont fait chuter leur taux directeurs, pour relancer la machine du crédit et soutenir la croissance mondiale. Si bien qu’aujourd’hui, les taux sont sinon proches de zéro (États-Unis, Canada, Royaume-Uni, Israël, Danemark), carrément nuls (les 19 pays membres de la zone euro et le Japon) voire… négatifs (Suisse et Suède).Prudemment, la FED a cependant augmenté ses taux …en attendant la suite et surtout la politique de Trump.  Le fonds monétaire international s’inquiète à juste titre de l’emballement de la dette mondiale qui atteint un record historique Une dette de l’ordre de 200 000 milliards. En excluant le secteur financier, l’endettement global s’élevait fin 2015 à 152.000 milliards de dollars, soit 225% du produit intérieur mondial exprimé en nominal, selon un nouveau rapport publié par le Fonds. On se demande bien pourquoi le fonds monétaire international exclut un secteur financier aujourd’hui en danger du fait de ses investissements spéculatifs. Les politiques monétaires et budgétaires ont montré leurs limites pour réduire la bulle de ses dettes qui présentent un sérieux risque d’éclatement. D’après l’économiste allemand Claus Vogt, auteur du livre « The Global Debt Trap », « La situation actuelle est bien pire que celle de 2000 ou 2007, et avec des taux d’intérêt proches de zéro, les banques centrales ont déjà épuisé leurs munitions. De plus, l’endettement total, en particulier celui des gouvernements, est bien plus élevé qu’il ne l’a jamais été ». « Lorsque la confiance dans la Réserve fédérale, la Banque centrale européenne et les institutions similaires ailleurs commencera à disparaître, il y aura un exode massif hors des marchés d’actions et d’obligations. Je pense que nous sommes très proches de ce moment clé de l’histoire financière », ajoute-t-il. Mais pour le moment, les marchés actions poursuivent leur envolée, et des sociétés de l’Internet qui n’existaient même pas il y a 10 ans sont supposées valoir des milliards de dollars, alors qu’elles ne réalisent parfois aucun bénéfice. L’exemple le plus significatif étant sans doute Uber en déficit chronique mais  valorisée à 65 milliards mais cependant protégé parce que non côté en bourse.  De nos jours, Wall Street récompense même les entreprises qui enregistrent régulièrement des pertes conséquentes. Le réveil sera dur, prédit Snyder. Il pense que nous nous dirigeons vers le plus grand krach financier de tous les temps. « 199.000 milliards de dollars de dettes sont sur le point de s’effondrer, et chaque homme, femme ou enfant de cette planète éprouvera la douleur de ce désastre », conclut-il. Ce que dit d’une autre manière le FMI « De hauts niveaux de dette sont coûteux parce qu’ils conduisent souvent à des récessions financières qui sont plus marquées et plus longues que les récessions normales », a estimé Vitor Gaspar, directeur du département des affaires budgétaires au FMI. Cette flambée de l’endettement tient principalement au secteur privé, qui a profité à plein de l’ère de « l’argent pas cher » alimentée par les politiques monétaires ultra-accommodantes des grandes banques centrales. Sur fond de croissance atone, cet endettement se révèle toutefois aujourd’hui un lourd handicap pour de nombreuses entreprises, notamment en Chine. « Une dette privée excessive constitue un grand frein à la reprise mondiale et un risque pour la stabilité financière », a estimé Victor Gaspar. Les pays ont également vu leur dette publique gonfler et souffrent eux aussi de la conjoncture économique morose, qui les empêche de réduire ce fardeau, souligne le FMI. La dette du Japon devrait ainsi atteindre 250% de son produit intérieur brut cette année, celle de la Grèce 183% tandis que celle de la France devrait frôler les 100%, selon les nouvelles projections du FMI.  Selon les chiffres de l’Insee dévoilés cette semaine, la dette publique française s’établit à 2148 milliards d’euros à la fin de 2016. Rapportée à la richesse nationale, cette dette de l’ensemble des administrations publiques, mesurée selon les critères de Maastricht, atteint 98,4% du PIB. La dette publique correspond à la somme des soldes des comptes publics enregistrés chaque année par un État. Or la France n’a pas affiché une seule année budgétaire positive depuis… 1975! Voilà donc bientôt 41 années consécutives que la dette publique française file de record en record. Le risque central étant que le monde s’installe dans une croissance molle pour très longtemps.

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Primaire gauche : une mobilisation molle

Primaire gauche : une mobilisation molle

 

 

La situation est tellement grave au parti socialiste qu’on se réjouit de la mobilisation molle de la première journée des primaires. En réalité le nombre de votants aura tout juste dépassé la moitié de ce qui avait voté Hollande en 2012 est beaucoup moins que la moitié des votants de la primaire de la droite. La participation de la primaire à gauche représente 34 % de la participation de la primaire de droite. Or les sondages prévoient également que le candidat de gauche ne tiendra que de leurs deux 34 % du score du candidat de droite lors du premier tour des présidentielles, soit huit à 9 %. Un taux de participation qui est donc cohérent avec la baisse d’audience du parti socialiste. Pas le Nirvana, mais pas la descente aux enfers non plus. Avec 1.337.820 votants recensés sur 80% des bureaux de vote, le Parti socialiste soutient mal la comparaison avec les 2,6 million de votants qui s’étaient mobilisés pour élire François Hollande en 2011 reste cruelle. Pire encore, celle avec les Républicains et ses quelque 4,4 millions de sympathisants qui sont venus plébisciter François Fillon en novembre dernier. «Tout cela est normal. À l’époque, nous étions dans l’opposition, et donc en dynamique. Cette fois, c’est l’inverse. Nous sommes dans la majorité et ce sont eux qui se sont emparés de cette dynamique…», explique un candidat en privé.

2017 : croissance molle identique à 2016 en France

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Comme la plupart des intituts économques la BdF prévoit uen croissance molle en 2017  identique  à 2016 soit 1.2 ou 1.3%. En cause  les difficultés à modéliser les incertitudes qui vont surtout structurer l’évolution de l’activité notamment au plan international. Incertitudes sur la véritable politique des Etats Unis, incertitudes sur l’évolution des taux, sur le pétrole, sur les négociations du Brexit   et surtout incertitudes politiques découlant des élections en particulier en Allemagne et  en France. Sans parler des conflits militaires et du terrorisme.  LOCDE se montre assez prudente concernant la croissance mondiale. L’organisation espère des effets positifs du plan de relance budgétaire promis par Donald Trump  et le Japon mais se montre inquiète sur les conséquences d’un nouveau protectionnisme. L’OCDE a maintenu ce lundi sans changement sa prévision de croissance mondiale pour 2016 à 2,9% et relevé très légèrement celle de 2017 à 3,3% (+0,1%), en fait une croissance molle qu’elle souhaiterait dynamiser avec une relance budgétaire. Croissance molle  qu’elle appelle à combattre depuis le début de l’année en relançant la dépense budgétaire. Ce que comptent faire des États-Unis première économie mondiale qui retrouverait en 2018 un taux de croissance vigoureux de 3%, le double de cette année (1,5%) et plus encore que le 2,3% attendu pour 2017 Le Japon, qui a annoncé ce printemps un plan de relance budgétaire, connaîtra des répercussions sur sa croissance plus modestes qu’aux États-Unis, mais l’OCDE a toutefois fortement relevé ses prévisions pour cette année à 0,8% (+0,2%), avec une même tendance pour l’année prochaine à 1% (+0,3%), mais un recul à 0,8% attendu pour 2018. En Europe par contre la croissance est toujours cadenassée par les limites du pacte de stabilité auxquels il faut ajouter les incertitudes électorales notamment en Allemagne et en France. . L’Allemagne, principale économie de la zone euro, devrait stagner à 1,7% de 2016 à 2018. L’OCDE abaisse même sa prévision de croissance pour la France cette année à 1,2% (-0,1%), en-dessous du 1,4% prévu par le gouvernement. Elle s’élèverait à 1,3% en 2017. Quant aux Royaume-Uni, l’OCDE maintient son pessimisme après le référendum sur le Brexit. Si elle revoit légèrement à la hausse sa prévision pour cette année à 2% (+0,2%), elle s’attend à un coup de frein l’année prochaine avec une croissance qui devrait chuter à 1,2% et ralentir encore en 2018 à 1%. L’organisation s’attend aussi à la poursuite du ralentissement de la croissance chinoise, qui devrait atteindre 6,7% cette année, soit 0,2% de plus que prévu, mais descendre à 6,4% l’an prochain et 6,1% en 2018. Tendance inverse pour l’Inde: l’OCDE s’attend à ce que ce pays maintienne sa forte croissance, qui passerait de 7,4% en 2016, à 7,6% l’an prochain et 7,7% en 2018. Quant au Brésil, qui connaît une forte récession de 3,4% cette année, il devrait sortir la tête hors de l’eau en 2017 (0%), pour renouer avec la croissance en 2018 à 1,2%. Pour la France, la prévision de croissance à 1,5 % en 2017 paraient illusoire. La Banque de France prévoyait jusqu’à présent une croissance de 1,4% cette année, puis 1,5% en 2017 et 1,6% en 2018. La révision – à 1,3% en 2016 et 2017 puis 1,4% en 2018 – est donc, selon elle, «significative».En cause dans cette croissance molle, la faiblesse de la consommation, l’atonie des investissements, le nouveau tassement des exports 

Croissance Zone euro: 1.7% mais bien trop molle

Croissance Zone euro: 1.7% mais bien trop molle

 

Une petite augmentation des prévisions de croissance pour la zone euro qui passe de  1,6 à 1,7%. C’est la grande faiblesse de la zone euro et sans doute la source aussi de l’essentiel des bouleversements sur le plan politique. La question centrale à savoir celle du chômage liée mécaniquement à la croissance n’a pas été résolue notamment parce que la France a toujours été incapable depuis 10 ans  de peser sur l’Allemagne pour mettre en place un plan de soutien économique au service des investissements, donc de l’activité et de l’emploi. Mais une croissance encore bien insuffisante pour faire diminuer de manière significative le chômage qui se situe à 10 % Par rapport à la période avril-juin, le produit intérieur brut (PIB) a bien augmenté de 0,3% au troisième trimestre, comme au deuxième, a précisé Eurostat, confirmant une première estimation donnée le 15 novembre. Mais, sur un an, la croissance a été revue en hausse de 0,1 point de pourcentage, à 1,7%. Et la croissance du deuxième trimestre 2016 par rapport à la même période de 2015 a fait l’objet d’une révision similaire, passant également de 1,6% à 1,7%. La consommation de ménages a été le plus important contributeur au PIB du troisième trimestre, apportant 0,2 point de pourcentage au chiffre définitif. Les stocks et les dépenses publiques ont chacun contribué à hauteur de 0,1 point de pourcentage. La contribution des exportations a été nulle tandis que les importations ont pesé à hauteur de 0,1 point. Contrairement au deuxième trimestre, quand les PIB français et finlandais avaient reculé de 0,1%, tous les pays ont été en croissance au troisième, la Slovénie, la Grèce et le Portugal affichant les meilleures performances. Dans l’Union européenne, la croissance a été de 0,4% sur le trimestre et de 1,9% sur un an.

Croissance Chine: un recul commerce extérieur qui annonce une croissance mondiale molle

Croissance Chine: un recul  commerce extérieur qui annonce une croissance mondiale molle

 

Avec la forte dégradation en septembre et surtout son recul sur un an  du commerce extérieure de la Chine, il se confirme que la croissance molle s’installe au plan international.  Le commerce extérieur de la Chine a en effet essuyé un gros coup de froid en septembre avec un repli conjugué des exportations et des importations, qui augure mal des perspectives de reprise de la deuxième économie mondiale. Les exportations ont reculé de 10% sur un an à 184,5 milliards de dollars et les importations de 1,9% à 142,5 milliards, a annoncé jeudi l’administration des Douanes. Ces chiffres sont nettement plus mauvais qu’attendu par les économistes, qui tablaient sur un repli de seulement 3,3% des exportations, selon le consensus des analystes interrogés par l’agence Bloomberg. Ce repli confirme la baisse de la demande extérieure pour les produits chinois, après celle de 2,8% enregistrée en août. La baisse des importations est également plus forte qu’attendu, les économistes tablant sur un repli de 0,6% seulement. Elle constitue surtout une déception quant à la vigueur de la demande intérieure chinoise: les importations étaient reparties à la hausse en août pour la première fois depuis deux ans, avec une augmentation de 1,5%. « Le développement du commerce extérieur de la Chine reste confronté à des obstacles manifestes », a commenté le porte-parole des douanes, Huang Songping, lors d’un point de presse. Ces mauvais chiffres ont entraîné un repli des places boursières asiatiques à la mi-journée, les investisseurs s’inquiétant d’un essoufflement durable de la croissance économique chinoise, tombée l’an dernier à 6,9%, son taux le plus faible depuis un quart de siècle. Dans ses prévisions annoncées la semaine dernière, le Fonds monétaire international (FMI) a dit tabler sur une croissance de 6,6% du PIB chinois cette année, puis de 6,2% en 2017. La Chine doit annoncer mardi son taux de croissance pour le troisième trimestre. Les chiffres du commerce extérieur sont en tout cas de nature à accroître la pression sur le taux de change du yuan, la monnaie nationale tombée ces derniers jours à son plus bas niveau face au dollar depuis six ans. La baisse du yuan facilite la vie des exportateurs, a reconnu M. Huang, mais en même temps « elle augmente le prix des importations de matières premières pour les entreprises » chinoises, a-t-il souligné. Le repli des achats à l’étranger, notamment en ce qui concerne le minerai de fer et de cuivre, « pourrait être annonciateur d’une perte de vigueur de la récente reprise de l’activité économique », s’inquiète l’économiste Julian Evans-Pritchard, du cabinet Capital Economics. Sur neuf mois, les importations sont en repli de 8,2%. Les exportations sont quant à elles en recul de 7,5% depuis le début de l’année et les économistes d’ANZ Research ne s’attendent pas à une reprise prochaine de la demande étrangère du fait des incertitudes liées aux élections américaines et au Brexit. Sur neuf mois, les exportations sont en repli de 4,3% à destination de l’Union européenne et de 7,8% à destination des Etats-Unis. Le porte-parole des Douanes a mis les difficultés du commerce chinois sur le compte des politiques des pays développés et la concurrence des autres pays émergents. L’industrie de pointe quitte la Chine et retourne dans les pays riches qui cherchent à défendre l’emploi, a souligné M. Huang. Les pays émergents sont quant à eux plus compétitifs en ce qui concerne les industries de base du fait de leurs coûts de production plus bas que ceux de la Chine, a-t-il souligné. Notant une hausse des procédures lancées à l’étranger contre les exportations chinoises, il a dénoncé « la montée du protectionnisme mondial ».  « Le commerce de la Chine risque d’être pénalisé par les frictions commerciales croissantes », a-t-il déclaré. « Nous pensons que le commerce extérieur de la Chine est confronté à un environnement difficile cette année à l’intérieur comme à l’extérieur et ces difficultés ne sont pas temporaires. La compétitivité du commerce traditionnel s’affaiblit », a-t-il reconnu.

 

(AFP)

Contre la « pensée molle »Sarkosy propose la pensée vide

Contre la « pensée molle »Sarkosy propose la pensée vide

 

 

 

Un nouveau concept pour Sarkozy : la pensée molle qu’il dénonce évidemment en pensant peut-être encore davantage à Juppé qu’à Hollande. La conceptualisation est devenue rare chez l’ancien président de la république depuis qu’il a perdu sa plume : Henri Guaino ; du coup maintenant sa de communication se rapproche de plus en plus des méthodes des marchands de cravates ou des vendeurs d’enclume à la sauvette. Bref de la pub avec à chaque meeting une formule choc  pour cacher le vide sidéral de sa pensée. Il reproche en particulier à Juppé de rechercher les voies des électeurs du centre et de gauche. Comme si électeurs étaient marqués à vie par  leurs votes précédents. Il n’est pas illogique que certains anciens sélecteurs ayant voté pour Hollande se déclarent  maintenant en faveur de candidats de la droite et pour cause la gauche va perdre la moitié de ses électeurs. Le futur président de la république sera nécessairement élu par des voies dites de droite et des voies dites de gauche surtout pour battre Marine Le Pen. Du coup la charge de Sarkozy est non seulement ridicule mais aussi contre-productive  l’ex-chef de l’Etat accuse son principal adversaire de préparer une « alternance molle » pour avoir invité les « déçus du hollandisme » et les électeurs du centre à voter. « La primaire de la droite et du centre, ce n’est pas la primaire de la droite, du centre et de la gauche », a lancé samedi l’ancien chef de l’État lors d’une réunion publique aux Sables d’Olonne (Vendée) devant près de 800 militants et sympathisants. L’ancien président de la République estime par ailleurs qu’un élargissement aux idées de gauche pose un problème de « loyauté », dans la mesure où les électeurs de la primaire seront appelés à signer une charte où ils disent adhérer aux valeurs de la droite et du centre. « Quand on cherche à se faire élire avec les voix de la gauche, il faut se préparer à donner une politique qui donnera des gages à la gauche, à faire des petits arrangements », a insisté Nicolas Sarkozy.

(Avec Reuters)

Europe : la croissance molle pour au moins 3 ans (Deutsche Bank)

Europe : la croissance molle pour au moins 3 ans (Deutsche Bank)

 

 

La croissance molle pour longtemps, c’était le titre d’un de nos récents articles. Ce que confirme aujourd’hui les très sérieux experts de la banque qui pronostiquent  par ailleurs que pour les 30 années à venir la progression de l’activité sera moins forte qu’au cours des décennies précédentes. Ce qui vaut pour l’économie allemande  vaudra bien entendu pour toute l’Europe. La croissance de l’activité sera si faible au cours des trois prochaines décennies que les responsables politiques auront bien du mal à faire face aux défis politiques, sociaux et économiques qui en résulteront, avertit Deutsche Bank dans une étude prospective publiée vendredi. Contrairement à ce qui s’est passé au cours des 35 dernières années, l’inflation et les rendements obligataires augmenteront au cours des trente prochaines années, selon cette étude dont plusieurs intervenants de marché ont dit qu’elle avait contribué aux importants dégagements sur les marchés obligataires ayant poussé vendredi les rendements à la hausse à des niveaux oubliés depuis des mois. Les marchés actions ont aussi décroché. Cet exercice de prospective annuel d’une des plus grandes banques d’investissement mondiales soutient que les conditions qui ont assuré la hausse de la croissance économique mondiale et la prospérité au cours des 35 dernières années sont en train de disparaître. « Nous sommes en train d’assister à une transformation de l’ordre mondial qui a dicté l’économie, la vie politique, les décisions politiques et les prix des actifs des années 1980 jusqu’à aujourd’hui », écrivent les auteurs de l’étude. « Sachant que ce cycle a duré environ 35 ans, il est possible que le prochain cycle (…) va aussi durer plusieurs décennies. Extrapoler ce qui s’est passé sur les 35 dernières années pourrait être l’erreur la plus dangereuse que feraient investisseurs, responsables politiques et banquiers centraux », poursuivent-ils. Ils soulignent que les valorisations des actifs dans les principaux pays développés n’ont jamais été aussi élevées mais pour des raisons spécifiques à la période allant des années 80 à aujourd’hui. Le rendement des Treasuries à 10 ans, référence de fait des taux à long terme pour le reste du monde, a bondi à 1,67%, au plus haut depuis le vote britannique en faveur d’une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (Brexit) qui avait alimenté des craintes de récession. Les rendements des emprunts d’Etat à 10 ans allemands se sont aussi fortement tendus, repassant en territoire positif pour la première fois depuis le Brexit. Et Wall Street a cédé près de 1,5%, sa plus forte baisse en cours de séance depuis le mois de juin. Pour Deutsche Bank, les thèmes qui domineront les 35 prochaines années seront notamment une croissance réelle plus faible, une inflation plus élevée, un ralentissement des échanges internationaux, un plus grand contrôle des flux migratoires, une baisse de la part des profits des entreprises dans la richesse nationale et des rendements réels négatifs sur l’obligataire.

(Avec Reuters)

Croissance molle : La BCE impuissante

Croissance molle : La BCE impuissante

En dépit de la politique accommodante de la banque centrale européenne, l’union économique ne parvient pas à relancer la croissance et l’inflation. Pour la croissance,  il faudra sans doute s’habituer à une croissance molle pendant de nombreux mois voir plusieurs années, sans doute autour de à 1,3 % pour la croissance et de 0,3 % pour l’inflation annuelle. Cela démontre à l’évidence les limites d’une politique monétaire qui n’est pas articulée avec une politique budgétaire dynamique et avec des réformes structurelles. Toute la problématique tourne autour de la faiblesse de la demande. La banque centrale européenne a beau se montrer accommodante cela ne relance pas pour autant la demande de crédit destiné au seul investissement. Aussi bien des entreprises que des ménages.  La Banque centrale européenne semble donc avoir épuisé son arsenal pour relancer l’inflation dans la zone euro, montre une enquête Reuters publiée jeudi. La BCE a gonflé ses achats d’actifs pour les porter à 80 milliards d’euros mensuels, a offert aux banques des refinancements à bas coûts et a réduit son taux de facilité de dépôt à -0,4%. Malgré tout cela, les 60 économistes interrogés par Reuters s’attendent à voir l’inflation dans l’union monétaire plafonner à 0,3% cette année et 1,3% l’an prochain. L’objectif de la BCE d’une hausse des prix très légèrement inférieure à 2% ne devrait pas, selon eux, être atteint avant 2019, au plus tôt. Après un bon début d’année, la croissance en zone euro ralentit et devrait, selon l’enquête Reuters, se situer autour de 0,3% par trimestre jusqu’à la fin de l’année et de 0,4%, toujours par trimestre, l’an prochain. « Nos prévisions indiquent que la morosité de l’économie de la zone euro, qui paraissait s’estomper, va persister plus longtemps que ce à quoi nous nous attendions, ainsi que la BCE », écrit dans une note Paul Mortimer-Lee, économiste de marché chez BNP Paribas. « Plutôt qu’au Brexit, cela est dû à l’érosion de certains des facteurs temporaires qui ont stimulé la croissance cette année », ajoute-t-il. (Avec Reuters)

Risque de croissance molle durable en Europe

Risque de croissance molle durable en Europe

 

 

 

L’Europe pourrait bien connaître une très longue période de croissance molle. C’est-à-dire une croissance qui ne dépasserait pas 2 %. C’est la crainte de la Banque centrale qui pense que le haut niveau de chômage notamment des jeunes pèse de manière négative sur les perspectives significatives de redressement. D’une certaine façon la Banque centrale européenne reconnaît les limites de sa politique monétaire pourtant très accommodante. Une politique sans doute nécessaire voire indispensable mais qui doit s’articuler avec une politique budgétaire et des réformes structurelles concernant le marché des biens et des services mais aussi le marché de l’emploi. L’Europe en quelque sorte ne connaît pas une vraie sortie de crise. Témoin d’ailleurs les prévisions de la commission économique. Dans ses prévisions de printemps, l’exécutif européen table désormais sur une croissance du Produit intérieur brut (PIB) de 1,6% en 2016 et de 1,8% en 2017 en zone euro, contre 1,7% en 2016 et 1,9% en 2017 prévus dans son pronostic d’hiver du 4 février dernier. La Commission européenne a aussi revu en baisse ses prévisions d’inflation. Elle attend désormais une inflation de 0,2% en 2016 et de 1,4% en 2017. Dans son pronostic d’hiver, elle tablait sur une hausse des prix à la consommation de 0,5% cette année et de 1,5% pour l’an prochain. Pas vraiment de quoi s’enthousiasmer et surtout de quoi répondre à la question centrale du chômage des jeunes. La Banque centrale européenne (BCE) s’est donc inquiétée vendredi 17 juin d’une « génération perdue » en Europe si les gouvernements de la région n’accélèrent pas le rythme des réformes structurelles, mettant notamment en doute le caractère suffisamment ambitieux de la loi travail en France. « Le chômage des jeunes dépasse le chômage global dans tous les pays (…) Cela pénalise déjà l’économie car les jeunes qui veulent travailler mais qui ne trouvent pas d’emploi sont empêchés de développer leurs compétences », a déclaré Benoît Coeuré, membre du directoire de l’institution monétaire européenne, lors d’un discours à Berlin. « Pour éviter de créer une génération perdue, nous devons agir rapidement », a ajouté Benoît Coeuré. Le banquier central a salué la mise en oeuvre de réformes du marché du travail dans plusieurs pays « où les rigidités étaient considérées comme étant particulièrement lourdes », citant l’Espagne, l’Italie, le Portugal, la Grèce ou encore, il y a plus de dix ans, l’Allemagne. Mais la France, deuxième économie européenne, « est toujours à la traîne et, bien qu’une réforme du marché du travail soit actuellement en discussion, il reste à voir si celle-ci est suffisamment ambitieuse » pour doper l’emploi, a-t-il souligné. Très contestée, la loi travail donne lieu à de violentes résistances notamment des syndicats français. Le banquier central a également pointé du doigt les réticences à réformer le marché des biens et des services, en particulier en France et en Allemagne. La BCE, qui a multiplié les gestes en faveur de l’économie ces dernières années, ne manque jamais une occasion d’appeler les Etats européens à la soutenir dans ses efforts. « Pour doper le potentiel de croissance et renforcer les fondations de notre union économique et monétaire, nous avons besoin de réformes élargies et bien séquencées dans les Etats nationaux ainsi qu’au niveau de l’Union européenne, et nous en avons besoin maintenant », a martelé Benoît Coeuré. Il a plaidé pour donner la priorité aux réformes du marché des biens et des services avant de s’attaquer à celles des marchés du travail, afin que « les effets négatifs à court terme (d’une flexibilisation de l’emploi, ndlr) n’arrivent idéalement que lorsque la reprise gagne en vigueur ».

(Avec AFP)

Risque de croissance mondiale molle pour plusieurs années

Risque de croissance mondiale molle pour plusieurs années

 

 

La croissance mondiale menace de demeurer molle pendant plusieurs années, c’est la crainte de l’OCDE. Du coup à l’OCDE (comme au FMI)  commence à émerger un discours visant à toujours encourager les politiques monétaires accommodantes mais aussi à inciter a une  relance budgétaire accompagnée cependant de réformes structurelles. D’une certaine façon c’est aussi en creux le constat que les seules politiques d’austérité sont un échec. L’OCDE appelle donc les gouvernements à agir vite pour sortir l’économie mondiale du piège de la « croissance molle », en constatant que l’activité globale devrait progresser pour la deuxième année consécutive à son rythme le plus lent depuis la crise financière. Dans ses perspectives économiques de printemps publiées mercredi, l’Organisation de coopération et de développement économiques a confirmé sa prévision de l’hiver d’une croissance mondiale limitée à 3,0% cette année, tout comme en 2015. Il faut remonter à 2009 pour retrouver un chiffre aussi faible et les perspectives sont à peine meilleures pour 2017, avec 3,3% attendu. Les économistes de l’OCDE sont plus pessimistes que ceux du FMI, qui voient l’économie mondiale progresser de 3,2% cette année et de 3,5% l’an prochain. Pour l’organisation basée à Paris, l’atonie de la demande globale combinée à la faiblesse de la dynamique de l’offre, avec notamment des investissements en berne, expliquent cette situation. Si une croissance aussi faible se prolonge, le risque est que les perspectives d’emploi soient moindres pour les jeunes et que les engagements pris envers les personnes âgées en matière de santé et de retraite ne puissent être tenus, estime Catherine Mann, chef économiste de l’OCDE. « La conséquence est que nous ne tenons pas les promesses faites aux jeunes et aux personnes âgées. Les responsables politiques doivent donc agir pour nous sortir du piège de cette croissance molle », a déclaré à Reuters Catherine Mann. Dans ce contexte, l’organisation pousse les gouvernements à agir en actionnant les leviers structurels mais aussi budgétaires, et à ne pas se reposer sur les politiques monétaires ultra-accommodantes des banques centrales, « levier depuis trop longtemps exclusif de l’action publique ». « S’attacher uniquement à redynamiser la croissance économique sans s’appuyer parallèlement sur des politiques budgétaires ou structurelles compromet l’équilibre qui existe entre les avantages et les risques » de cette politique monétaire, estime-t-elle.

(Avec Reuters)

 

 

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