Archive pour le Tag 'moins'

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La SNCF : moins de trains cet été

 

Pourquoi ces annulations? Parce que la SNCF pense qu’elle ne parviendra pas à remplir ces appareils, répond-elle ce mercredi. Les réservations se situent entre 10 et 15% pour le mois de juillet, et à 6% pour le mois d’août, déplore la compagnie. Elle assure par ailleurs que les annulations concernent très peu de liaisons, et qu’il y a toujours un train juste avant ou juste après sur lesquels peuvent se reporter les voyageurs.

La SNCF précise que les voyageurs concernés par ces annulations peuvent obtenir au choix un remboursement ou un échange. Comme d’ailleurs tous ceux qui ont pris des billets pour cet été, quand bien même leur voyage est maintenu. Pour inciter les Français à réserver leur trajet rapidement, la compagnie a en effet prévu que tous les billets soient échangeables ou remboursables sans aucun frais.

Croissance mondiale : une baisse d’au moins 5,2 % en 2020

Croissance mondiale : une baisse d’au moins 5,2 % en 2020

Les premiers chiffres avancés quant aux conséquences du Coronv irus étaient trop optimistes. Sans doute ne voulait-on pas trop décourager les acteurs économiques investisseurs, ménages et entreprises. Avec les chiffres qui s’alignent tant en matière sanitaire , qu’ en matière économique, les révisions malheureusement se détériorent encore. La banque mondiale il n’y a pas longtemps prévoyait 3 % de baisse de croissance 2020 a presque doublé son chiffre pour l’année en cours.

 

Dans sa précédente prévision, en avril, la Banque mondiale ne prévoyait qu’un recul de 3,0% de l’économie globale en 2020. Pour les économies avancées, détaille la Banque mondiale, la contraction sera de 7,0% cette année (-6,1% aux Etats-Unis comme au Japon, -9,1% dans la zone euro) avant une reprise de 3,9% en 2021.

Le PIB global des économies émergentes devrait reculer lui de 2,5%, sa première contraction depuis la création de cette série statistique en 1960.

La Chine devrait préserver 1,0% de croissance sur l’année tandis que les économies indienne et brésilienne devraient chuter respectivement de 3,2% et de 8,0%.

La Banque mondiale souligne que la contraction du PIB mondial par habitant sera d’une ampleur inédite depuis 1945-46.

 

Les mieux payés en France .. et les moins bien ?

Les mieux payés en France .. et les moins bien ?

Dans une étude très documentée publiée jeudi 28 mai, l’institut de statistiques explique que 1% des salariés du secteur privé perçoivent sur leur fiche de paie plus de 8.680 euros par mois en équivalent temps plein. Cette somme correspond à 4,5 fois le salaire médian et à 7,5 fois le SMIC.

À l’intérieur de ce groupe, qui comprend environ 160.000 salariés, il existe de fortes disparités salariales. Ainsi le Top 0,1% reçoit plus de 22.860 euros chaque mois, les 1.000 salariés les mieux rémunérés 89.530 euros, et les 100 salariés les mieux rémunérés plus de 280.580 euros. À l’heure où le confinement a mis en avant les salaires des personnes en première ligne pendant la pandémie, cette enquête risque d’alimenter des débats houleux sur les inégalités de revenus non seulement entre les entreprises mais également au sein des entreprises elles-mêmes.

L’examen des hauts salaires en France met en avant les profondes inégalités économiques entre les hommes et les femmes, même au sein de ce groupe relativement restreint. D’après les données collectées par les statisticiens, « les femmes représentent 42% des salariés du secteur privé, mais leur part diminue quand les revenus s’élèvent : 18% du Top 1% et seulement 9% du Top 1.000 (contre 92% pour les hommes) ». En outre, de telles différences au sommet de l’échelle des salaires contribuent à accroître les écarts dans la population active française. « En moyenne, en 2017, dans le privé, les femmes gagnent 16,8% de moins que les hommes, mais hors Top 1%, l’écart tombe à 12,4 %. »

La part de la masse salariale captée par les 0,1% n’a jamais été aussi élevée en 2016 et 2017 (2,3%) sur les cinquante dernières années. Pour le Top 1% (hors Top 0,1%), cette part s’élève à 5,8% en 2017, un niveau inédit depuis 1989. Enfin, le Top 1%, le pourcentage de la masse salariale perçue s’élevait à 8%, un niveau record depuis 1971.

Croissance France: une baisse de 11 % au moins !

Croissance  France: une baisse de 11 % au moins !

Au début ,on avait annoncé une baisse de croissance de leur de 7,5 %. Puis on est passé à une prévision de 8 % maintenant on envisage une régression de 11 %. Le calcul de coin de table est assez facile puisque en gros l’économie française a pratiquement été immobilisée  à hauteur de 50 % pendant deux mois. Résultat la baisse est forcément proche de 10 % et il faudra ajouter les effets  progressifs de la reprise après le déconfinement. En effet ,après la crise de l’offre va se succéder une crise de la demande.

Sans doute pas une crise énorme mais suffisante pour faire baisser encore le niveau de l’activité générale.-Cette hypothèse est renforcée par l’extrême prudence des épargnants qui préfèrent pour l’instant figé leur épargne sur le livret A (ou équivalent) ou même les comptes courants soient au total pas loin de 1000 milliards. Certes toute épargne ne sera pas figée mais certaines dépenses d’investissement voire de fonctionnement seront différées pour les ménages mais cela vaudra aussi pour les entreprises qui vont attendre une reprise suffisamment dynamique à la fois pour réinvestir et réembaucher.

 

“La croissance en France en 2020, la récession plutôt – le terme est plus adapté – sera de -11%”, a déclaré Bruno Le Maire sur RTL.

Ce chiffre figurera dans le troisième projet de loi de finances rectificative pour 2020 qui doit être présenté dans les prochains jours.

Achat de voitures: 20% moins déterminés

Achat de voitures: 20%  moins déterminés

Il est évident que le marché va retrouver du dynamisme puisque les achats avaient baissé jusqu’à 80 %. Reste que certains s’interrogent encore sur l’opportunité d’acheter un véhicule neuf. Le plan du gouvernement pourrait en inciter certains. Cependant environ 20 % des acheteurs potentiels se déclarent moins déterminés sans doute en raison des incertitudes sur l’évolution du mode et des volumes de mobilité. De toute manière, le marché mondial s’apprête à une baisse de production de l’ordre de 15 % en moyenne en 2020 qui correspond à peu près au nombre de personnes qui s’interrogent.

 

« L’intention d’achat reste très forte en France plus que dans d’autres pays européens », souligne Nicolas Cardon, expert automobile et mobilité chez Ipsos. «Mais la pandémie a rebattu les cartes. Les Français attendent des signes, de la part des constructeurs sur les prix notamment. Mais aussi du gouvernement, sur son plan d’action pour aider la filière. On mesure aussi un effet d’aubaine, une stratégie d’opportunisme », résume-t-il.

Si la détermination d’achat est globalement toujours là, les Français hésitent en effet sur différents critères. Parmi ceux qui ont l’intention d’acheter une voiture, 24% comptent repousser cet achat à plus tard. 29% hésitent entre le neuf ou l’occasion. Et enfin 10% s’interrogent sur le type de motorisation et s’orienteraient plutôt vers de l’hybride. «C’est le signe que cette pandémie a réveillé les consciences climatiques », analyse Nicolas Cardon.

Enfin, l’étude montre que 16% des Français qui avaient l’intention d’acheter un véhicule, sont aujourd’hui réticents à se rendre en concession. En revanche, 24% se disent prêts à acheter une voiture en ligne.

Coronavirus Brésil: au moins 1000 morts en 24 heures

Coronavirus Brésil: au moins 1000 morts en 24 heures

1.001 décès, ce qui porte le bilan total de l’épidémie à 21.048 morts dans le pays. Un chiffre d’ailleurs approximatif compte tenu des défaillances du système sanitaire. Le Brésil devient le deuxième pays le plus atteint.

 

Croissance France: moins 40%

Croissance France: moins 40%

 

Une chute attendue, celle de la croissance de l’ordre  de 40 %. L’indice composite ( qui signale une dépression en dessous de 50 et à l’inverse une progression de l’activité au-dessus de 50), qui réunit le secteur manufacturier et celui des services, est remonté à 30,5 en première estimation après le plus bas historique de 11,1 inscrit en avril. Les économistes interrogés par Reuters attendaient en moyenne un chiffre de 32,0.

“Les chiffres soulignent les difficultés que pourraient éprouver les économies à se reprendre après cette crise, les entreprises continuant de licencier des salariés face à des perspectives durablement incertaines”, commente Eliot Kerr, économiste d’IHS Markit.

Le PMI “flash” des services ressort à 29,4 après 10,2 en avril et 27,8 attendu par le consensus. Celui du secteur manufacturier, à 40,3 après 31,5, dépasse le consensus, qui le donnait à 36,1.

Entreprises confinées : les moins de 10 salariés exonérées de charges

Entreprises confinées :  les moins de 10 salariés  exonérées de charges

Les entreprises de moins de 10 salariés (TPE) qui ont été obligées de fermer par décision administrative à cause du confinement seront exonérées de charges sociales durant toute la période dudit confinement, a indiqué lundi soir Bercy à plusieurs médias, confirmant ainsi une déclaration du premier ministre Edouard Philippe devant le Sénat quelques heures plus tôt. Une décision qui devrait s’appliquer à tous les secteurs d’activité.

Par ailleurs, le gouvernement travaille toujours sur l’annulation des charges pour les entreprises des secteurs les plus touchés par la crise tels que la restauration, l’hôtellerie et le spectacle.

Grâce à la chloroquine moins de cas dans les pays pauvres ( Pr Raoult )

Grâce à la chloroquine moins de cas dans les pays pauvres ( Pr Raoult   )

Aux yeux du microbiologiste, il existe une « cassure dans le monde »: « Le monde des pauvres, des moins riches du Sud qui ont utilisé la chloroquine, ensuite l’hydroxychloroquine, et l’azithromycine, comme on a fait nous ( à Marseille NDLR), d’une manière massive, et qui ont des taux de mortalité très bas. »

« C’est spectaculaire, c’est la première fois que dans les pays les plus riche, il y a la plus forte mortalité. On est les seuls à ne pas avoir traité. Les autres ont détecté, traité. Tous ceux qui on traité ont une mortalité inférieure à la notre. »

Ce dernier fait notamment référence à plusieurs pays d’Afrique, qui se servent déjà de la chloroquine contre le paludisme. Pour lutter contre le coronavirus, des dérivés de l’hydroxychloroquine sont depuis utilisés au Bénin, au Cameroun, au Burkina Faso, ou au Sénégal, rappelle France Info. L’Inde, premier producteur mondial de chloroquine, ou le Brésil donc, sont également en faveur de ce traitement.

Pour autant, les effets bénéfiques de la choloroquine et de l’hydroxychloroquine n’ont « pas encore été démontrés », indiquait encore récemment l’Agence européenne des Médicaments (EMA). Cette dernière soulignait également des « effets secondaires graves et dans certains cas fatals », notamment sur le rythme cardiaque.

« L’efficacité énergétique c’est consommer moins», Aurélien Hüe (Bpifrance)

« L’efficacité énergétique c’est consommer moins», Aurélien Hüe  (Bpifrance)

 

D’une certaine manière c’est une vérité de Lapalisse de la part d’ Aurélien Hüe, directeur adjoint d’investissements, Fonds France Investissement Energie Environnement, à Bpifrance mais il explique pourquoi dans une interview à la Tribune.

Quels sont les enjeux de l’efficacité énergétique industrielle dans le contexte de crise sanitaire et économique que nous traversons ?

L’efficacité énergétique industrielle consiste à consommer moins d’énergie pour produire de manière aussi efficace, sans gaspillage. La crise actuelle souligne l’importance d’un mode de production local avec un faible impact environnemental – a contrario d’un modèle de production basé sur des ressources infinies et à bas prix, et sans intégration de l’impact sur l’environnement. C’est notamment le cas de l’énergie, indispensable à toute production, que l’on veut disponible, sûre, pas chère, et maintenant décarbonée. Équation très compliquée à résoudre… La crise actuelle est donc de nature à nous faire prendre conscience qu’un tel modèle n’est pas tenable. Il faut se préparer à d’éventuelles nouvelles crises, quelle qu’en soit la nature, faire des choix et consentir des investissements, difficiles, certes, dans un contexte économique dégradé et des prix pétroliers bas, mais essentiels. Car les solutions pour une efficacité énergétique industrielle accrue existent. Il suffit que les acteurs fassent les bons arbitrages.

 

Bpifrance est aussi la banque du climat, décrivez-nous les grands axes de sa politique en matière de soutien à l’efficacité énergétique industrielle…

Avant la crise actuelle, Bpifrance faisait déjà beaucoup pour soutenir la transition énergétique, sous forme de prêts aux entreprises, pour mener à bien des programmes d’efficacité énergétique et en épaulant de petites structures pour en faire des belles sociétés spécialisées dans la transition énergétique. En partenariat avec l’Ademe, nous animons ainsi un accélérateur, dans lequel des entreprises sont « poussées » pendant deux ans. Cette volonté ne peut que se renforcer aujourd’hui. Bpifrance va continuer de soutenir des entreprises du secteur, mais également élargir la portée de son action en incluant les sociétés « généralistes » pour les aider dans leurs efforts de transition. C’est la meilleure façon d’avoir un réel impact dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Quels sont les liens entre efficacité énergétique industrielle et efficacité économique pour l’industrie ?

Sans énergie, on ne produit rien. Et si les industries fortes consommatrices dépensent moins, c’est autant de gagné ! Dans certains cas, il en va de leur survie. En outre, dans un monde incertain, dépendre d’une ressource extérieure revient à s’exposer à bien des déboires. Cette nouvelle philosophie pousse également à réfléchir aux process industriels, à la compétitivité, au marketing, à la marque employeur. Les consommateurs sont de plus en plus exigeants sur la façon dont les produits sont fabriqués, et soucieux, en tant que salariés, de rejoindre un groupe dont ils partagent les valeurs de sobriété, de respect de l’environnement, de responsabilité sociétale. Sans oublier les banquiers et les investisseurs, eux aussi de plus en plus sensibles à ces thématiques.

Les recettes fiscales : 4 milliards d’euros en moins en mars et avril

Les recettes fiscales : 4 milliards d’euros en moins en mars et avril

 

“Sur le champ des impôts directs, l’ensemble des mesures de soutien ont déjà représenté un effort de 3,8 milliards d’euros pour l’Etat”, du fait des reports d’échéances fiscales déjà accordés pour les mois de mars et d’avril, est-il précisé dans ce communiqué. Soit une trajectoire de 50 milliards environ sur l’année.

Au-delà des reports d’échéances fiscales et sociales déjà accordés en mars et avril – et dont seront exclues les grandes entreprises ayant versé des dividendes ou effectué des rachats d’action d’ici la fin de l’année – les entreprises confrontées à des difficultés pourront à nouveau solliciter des reports de paiement pour les échéances du mois de mai, souligne le ministère.

Parallèlement à ces possibilités de reports de paiement, le ministre de l’Action et des Comptes publics Gérald Darmanin a adapté le calendrier de déclaration pour les professionnels, en décalant l’ensemble des échéances de déclarations fiscales des entreprises au 30 juin.

“Les entreprises qui le peuvent sont toutefois invitées à s’acquitter de leurs obligations déclaratives et de paiement dans le calendrier initial”, est-il précisé dans le communiqué.

Gérald Darmanin avait déjà décalé et allongé la campagne 2020 de déclaration de l’impôt sur le revenu, qui commencera le 20 avril.

Chômage États-Unis : déjà au moins 15 millions sur 150

Chômage États-Unis : déjà au moins 15 millions sur 150
A cours de la seconde partie du mois de mars, une dizaine de millions d’Américains se sont inscrits au chômage en vue de percevoir des indemnités. Jamais l’économie des États-Unis n’a subi un choc aussi violent, frappant à la fois la production de biens et services d’une part et d’autre part la demande. Les économies des autres pays industrialisés, comme en Europe, sont dans le même cas: le confinement a pratiquement arrêté l’activité.

On aimerait penser que les chiffres produits le mois prochain par le Département du travail mesureront mieux l’ampleur des destructions d’emplois. Mais ce n’est pas certain car beaucoup d’entreprises qui seront sondées par les services statistiques fédéraux ne répondront pas aux questionnaires puisqu’elles sont fermées.

Reste l’estimation du taux de chômage. Elle est calculée à partir d’un autre sondage réalisé auprès des ménages. Il révèle un bond de 3, 5% en février, à 4, 4% en mars. La détérioration est forte, mais là encore probablement en deçà de la réalité. En extrapolant la tendance des inscriptions hebdomadaires au chômage, on arrive facilement à 13% de chômage pour le mois d’avril, ce qui correspond en gros à 15 millions de chômeurs de plus en deux mois, sur une population active de 165 millions de personnes.

Aéroports européens : moins 13,5% au premier trimestre

Aéroports européens : moins 13,5% au premier trimestre

 

Au total, les aéroports européens ont enregistré un recul de 13,5% de leur fréquentation au premier trimestre, mais ce sont les aéroports italiens qui sont les plus touchés, a indiqué ACI Europe, qui représente 500 aéroports dans 46 pays, dans un communiqué.

Avant même la décision lundi de placer tout le pays en confinement, «les aéroports italiens étaient déjà confrontés à une baisse énorme du trafic passagers avec un recul de 60% sur la plupart des plates-formes au cours du week-end», a noté Olivier Jankovec, directeur général d’ACI Europe.

«Maintenant, ils doivent lutter contre un effondrement total de la connectivité aérienne», a-t-il poursuivi, appelant le gouvernement à «répondre rapidement et positivement aux demandes des aéroports italiens de mise en œuvre de mesures de soutien d’urgence».

Dans toute l’Europe, «l’épidémie de Covid-19 se transforme en un choc sans précédent pour notre industrie», a ajouté M. Jankovec, n’écartant pas que des «mesures d’aides soient nécessaires ailleurs qu’en Italie pour permettre aux aéroports de remplir leur rôle d’infrastructure critique».

L’organisation prévoit pour 2020, une baisse de 7,5% du nombre de passagers dans les aéroports européens contre 2,3% de croissance prévue auparavant.

« La meilleure science économique est celle qui fait le moins de bruit »

« La meilleure science économique est celle qui fait le moins de bruit »

Prix Nobel d’économie en 2019, les deux professeurs au Massachusetts Institute of Technology publient « Economie utile pour des temps difficiles » (Seuil), dans lequel ils montrent comment les économistes peuvent apporter des réponses aux questions du moment : réchauffement climatique, inégalités, immigration… En avant-première, « Le Monde » publie des extraits du premier chapitre, intitulé « MEGA : Make Economics Great Again ».

Bonnes feuilles. Nous vivons une époque de polarisation croissante. De l’Inde à la Hongrie, des Philippines aux Etats-Unis, du Brésil au Royaume-Uni, de l’Italie à l’Indonésie, le débat public entre droite et gauche se réduit de plus en plus à des affrontements bruyants, où l’invective laisse peu de place à la nuance et à la réflexion. Aux Etats-Unis, où nous vivons et travaillons, le nombre d’électeurs qui votent pour un parti différent aux diverses élections est à son plus bas niveau historique. Parmi les Américains qui s’identifient à l’un des deux grands partis, 81 % ont une opinion négative du parti adverse ; 61 % des démocrates jugent les républicains racistes, sexistes et sectaires, et 54 % des républicains jugent les démocrates malveillants. Un tiers des Américains seraient profondément déçus si un membre de leur famille proche épousait une personne de l’autre camp.

En France et en Inde, deux autres pays où nous passons beaucoup de temps, la montée de la droite dure est commentée, au sein de l’élite progressiste « éclairée » à laquelle nous appartenons, en des termes toujours plus apocalyptiques. La peur ne cesse de grandir : la civilisation telle que nous la connaissons, fondée sur le débat et la démocratie, serait désormais menacée.

 

Nous sommes des économistes, c’est-à-dire des chercheurs en sciences sociales. Notre métier consiste à présenter des faits et une interprétation des faits qui seront susceptibles, nous l’espérons, de réduire ces divisions et d’aider chaque camp à mieux comprendre l’autre, afin de parvenir, sinon à un consensus, du moins à une sorte de désaccord raisonnable. La démocratie ne peut certes pas vivre sans conflit, mais à condition qu’il y ait du respect de part et d’autre ; et le respect suppose la compréhension mutuelle.

Ce qui rend la situation actuelle particulièrement inquiétante, c’est que l’espace permettant un débat de ce type semble se réduire chaque jour un peu plus. On observe une « tribalisation » des opinions, non seulement dans le domaine strictement politique, mais aussi en ce qui concerne les principaux problèmes de société et les solutions qu’il conviendrait de leur apporter. (…)

Cela est d’autant plus regrettable que nous rentrons dans des temps difficiles. Les folles années de forte croissance mondiale, alimentée par l’expansion du commerce international et l’incroyable réussite économique de la Chine, sont sans doute terminées : la croissance chinoise ralentit et des guerres commerciales éclatent ici et là. Les pays qui ont prospéré sur cette déferlante – en Asie, en Afrique, en Amérique latine – commencent à s’inquiéter de ce qui les attend. Bien sûr, dans la plupart des pays riches, en Occident, cette croissance lente ne date pas d’hier, mais le détricotage du tissu social qui l’accompagne la rend particulièrement préoccupante aujourd’hui. Il semble que nous soyons revenus à l’époque des Temps difficiles de Charles Dickens, les riches se dressant contre des pauvres de plus en plus aliénés et privés de perspective d’avenir.

 

 

 

Coronavirus-Croissance : moins 1 % pour la France (OCDE)

Coronavirus-Croissance  : moins 1 % pour la France (OCDE)

 

Le ministre de l’économie, Bruno Lemaire, reconnaît lui-même que les conséquences du virus chinois seront beaucoup plus importantes que ceux qu’il avait envisagé au départ quand il pensait que l’épidémie serait confinée à la Chine. Non seulement la France ne connaîtra pas une petite croissance de 1 % mais elle pourrait tomber dans le rouge. Certes on va imputer ce tassement économique au Coronavirus. Le problème, c’est  il y il a déjà plusieurs mois que la tendance générale est nettement à la baisse. En fait, l’épidémie ne va faire qu’accentuer le phénomène et même le révéler. Ce qui est à craindre en plus de la crise économique, c’est La crise financière car le système financier déjà très malade qui a inondé le marché avec la planche à billets pourrait lui-même être déstabilisé avec les faillites d’entreprises très endettées et qui le seront encore davantage avec le ralentissement de l’économie. L’épidémie de Covid-19 va donc mettre un coup de frein à l’économie mondiale, et la France ne va pas y échapper: sa croissance devrait tomber à 0,9% en 2020, selon les prévisions publiées lundi par l’OCDE, première grande institution internationale à évaluer l’impact économique de l’épidémie. C’est 0,3 point de moins que sa dernière prévision fin novembre.

Le gouvernement, qui espérait mettre fin au ralentissement de l’économie française cette année et entamer une baisse du déficit public, va donc devoir patienter.

La semaine dernière déjà, le gouverneur de la Banque de France avait indiqué que l’institut d’émission allait certainement abaisser « légèrement » fin mars sa prévision de croissance pour 2020, attendue jusqu’ici à 1,1%.

Le gouvernement, qui tablait jusqu’ici sur une progression du PIB de 1,3% cette année, se voulait, lui, prudent. Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire évoquait encore la semaine dernière un impact de 0,1 point si l’épidémie restait essentiellement cantonnée à la Chine. Mais lundi, il a dû se rendre à l’évidence: l’impact sera « beaucoup plus significatif », a-t-il concédé, sans donner de chiffre précis.

Car en une semaine la situation s’est rapidement détériorée. L’Italie est devenue un des principaux foyers de Covid-19 et une des sources de diffusion de la maladie en Europe, tandis que la France a dépassé la centaine de personnes contaminées.

Ces mesures, qui commencent déjà à peser sur le quotidien des Français, pourraient, si elles se durcissent, altérer aussi la consommation des ménages et l’activité des entreprises. Elle s’ajoutent aux perturbations que subissent déjà certains secteurs du fait de la crise sanitaire en Chine, incontournable dans les circuits industriels mondiaux, notamment dans l’automobile, la pharmacie ou l’électronique.

Pour la première fois en sept mois, l’activité de l’industrie française s’est d’ailleurs contractée en février, selon l’indice de référence publié par le cabinet IHS Markit, les entreprises ayant enregistré une forte baisse de leurs commandes en lien avec le coronavirus. La consommation des ménages s’est aussi affaiblie.

Les secteurs du tourisme et du luxe se voient eux privés de leurs clients chinois, une perte évaluée lundi à 1 milliard d’euros par mois à l’échelle européenne par le commissaire européen Thierry Breton.

« Le coronavirus c’est d’abord un effet sur l’offre, c’est-à-dire sur la capacité de production de la Chine et des entreprises. (…) Plus cet effet sur l’offre se prolonge, plus ça devient aussi un effet sur la demande, c’est-à-dire du côté de la consommation », a prévenu lundi le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.

 

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