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Voitures électriques : Grosse hausse sur les droits de douane des modèles chinois

Voitures électriques : Grosse menace sur les droits de douane des modèles chinois

Après étude approfondie Bruxelles a constaté une très forte subvention du gouvernement chinois pour exporter ses voitures électriques.  En conséquence, la Commission prévoit notamment d’augmenter les droits de douane sur les véhicules fabriqués dans les usines chinoises. Ainsi, le fabricant chinois BYD se verrait appliquer des droits de douane de 17,4%, 20% pour Geely et 38,1% pour SAIC qui détient notamment la marque MG.

Ces montants diffèrent selon les subventions publiques perçues dans le pays. A ces droits de douane s’ajoutent ceux de 10% déjà appliqués sur l’ensemble des véhicules neufs. Pour les autres constructeurs, un droit moyen de 21% devrait s’appliquer à ceux qui décident de coopérer et 38,1% pour les autres. Enfin, Tesla a fait une demande pour un droit de douane particulier, de fait de son statut indépendant des entreprises chinoises. Ces taux seront également appliqués à tous les constructeurs européens, dans la mesure où elles sont toutes associées en coentreprise avec des sociétés chinoises, a précisé un haut fonctionnaire de la Commission européenne. Avant même cette annonce, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a prévenu que « la Chine prendra toutes les mesures nécessaires pour sauvegarder fermement ses droits et intérêts légitimes », a indiqué Lin Jian.

La Chambre de commerce chinoise auprès de l’UE (CCCEU) a précédemment indiqué que Pékin a « préparé de nombreuses contre-mesures ». Cet organisme a fait référence à un « expert juridique », cité dans les médias chinois, selon qui « le vin et les produits laitiers européens » pourraient être ciblés, « compte tenu des subventions substantielles dans le secteur agricole de l’UE ». Elle a d’ailleurs déjà répliqué, en janvier, avec une enquête visant toutes les eaux-de-vie de vin importées de l’Union européenne, dont notamment le cognac.

Les États-Unis, de leur côté, sont en tout cas déjà passés à l’action à ce sujet. L’administration Biden a annoncé, le mois dernier, une hausse des droits de douane sur les véhicules électriques chinois à 100%, contre 25% précédemment, transformant le marché américain en forteresse où le champion national Tesla règne sans partage.

 

Pour des modèles économiques durables attrayants

Pour des  modèles économiques  durables  attrayants

 C’est désormais l’un des principaux défis auxquels sont confrontées les entreprises : construire des modèles économiques à la fois durables, rentables et attractifs pour le grand public. Par Anne-Lorène Vernay, Grenoble École de Management (GEM); Jonatan Pinkse, University of Manchester et Mélodie Cartel, UNSW Sydney

 

Rendre l’économie plus durable afin d’éviter les effets désastreux du changement climatique est devenu une nécessité indiscutable. Or une transition vers une économie « net zéro » implique un changement fondamental dans la manière dont les entreprises fonctionnent et gagnent de l’argent.

Par conséquent, les modèles économiques actuels, axés uniquement sur la réalisation de bénéfices, ne sont plus viables dans un avenir « net zero ». Comment alors les remplacer ? À quoi ressembleront les modèles économiques de l’avenir ? Et comment convaincre les leaders du marché de changer une recette gagnante ? Sachant qu’il est peu probable qu’ils puissent maintenir les mêmes flux de revenus avec un modèle durable.

Il existe de nombreuses options, mais seules quelques-unes sont jusqu’à présent parvenues à s’imposer dans un monde où l’essentiel de l’argent est encore gagné par des entreprises qui polluent la planète et n’ont pas à payer pour cela. Comment les entrepreneurs qui conçoivent ces modèles réussissent-ils à faire accepter leurs idées, quand bien même elles remettent en cause les idées reçues sur ce que les consommateurs aiment et sont prêts à payer ?

Dans notre dernière publication, nous montrons comment des entrepreneurs du secteur néerlandais de l’électricité ont réussi à rallier le public à leur modèle de vente d’électricité verte. Pendant des décennies, le secteur de l’électricité a été dominé par un modèle dans lequel des entreprises verticalement intégrées produisaient de l’électricité dans de grandes centrales utilisant des combustibles fossiles.

Mais les pressions en faveur de la décarbonation, de la numérisation et de la déréglementation du secteur ont permis à de nouveaux acteurs d’entrer sur le marché avec une proposition différente. Comment ont-ils su se rendre attractifs ?Les modèles classiques de vente d’électricité reposent sur l’idée que « l’argent est roi ». Le prix et la fiabilité déterminent le choix des clients, rien d’autre.

C’est en changeant cette perception de ce qui fait la valeur de l’électricité verte que les entrepreneurs néerlandais ont su rendre leur modèle attrayant. Sans ignorer l’importance du prix et de la fiabilité, ils mettent également en avant d’autres avantages à choisir l’électricité verte. Certains arguments de vente consistent à laisser les clients choisir la provenance de leur électricité (elle est produite dans mon village), qui produit leur électricité (elle est produite par mes amis et ma famille) et comment leur électricité est produite (je peux décider comment elle est produite).

Toutefois, mettre l’accent sur ces aspects n’a pas suffi à généraliser les modèles de l’électricité verte.

Les entrepreneurs, ainsi que les ONG, ont également dû changer la perception des clients sur les offres des leaders du marché en montrant que ces offres n’étaient pas vraiment vertes. En partie grâce à un marketing non conventionnel, ils ont fait germer dans l’esprit des gens l’idée que l’on ne pouvait pas faire confiance aux grandes compagnies d’électricité pour mener à bien la transition vers une consommation nette zéro.

Une start-up influente, Vandebron, a ainsi proposé d’acquérir une centrale électrique au charbon pour un million d’euros, avec l’intention de la transformer en parc d’attractions. Elle a tenté de prouver que le propriétaire actuel, Nuon, n’était pas disposé à mettre fin à ses activités liées aux combustibles fossiles.

Les entrepreneurs ont également fait prendre conscience aux gens que la plupart de l’électricité verte proposée n’était pas produite aux Pays-Bas, mais qu’elle était simplement le résultat d’un exercice sur papier où les entreprises achètent des certificats verts pour affirmer que leur électricité sale est verte.

En faisant honte aux entreprises existantes, les entrepreneurs ont créé un espace pour leur propre offre, car les consommateurs ont commencé à chercher des fournisseurs alternatifs, vendant de l’électricité réellement verte. Ils ont également fait pression sans relâche pour obtenir des changements réglementaires permettant de déployer d’autres modes d’approvisionnement en électricité, tels que la livraison de pair-à-pair et les micro-réseaux communautaires.

En faisant comprendre aux gens que l’électricité verte présente de nombreux avantages et que l’on ne peut pas faire confiance aux leaders du marché pour atteindre le net zéro, les entrepreneurs ont réussi à montrer qu’il est possible de faire les choses différemment et que cela peut être source de succès économique.

Ils ont démantelé l’idée selon laquelle les entreprises ne peuvent réussir dans ce secteur que si elles proposent un prix bas : au contraire, ils ont révélé que les citoyens sont prêts à payer un peu plus si l’électricité est produite localement, s’ils peuvent l’acheter directement à leurs voisins, leur famille ou leurs amis, ou si cela signifie qu’un prix équitable est versé à ceux qui produisent l’électricité.

Même si l’électricité elle-même a exactement la même fonction, à savoir alimenter nos appareils, les entrepreneurs ont montré que les gens accordent de l’importance à la provenance de leur électricité et à la manière dont elle est produite. Déboulonner les mythes sur la réussite dans le secteur a ouvert les yeux des leaders du marché qui ont commencé à acquérir des start-up dont les business model durables ont fait leurs preuves.

Alors, ces modèles durables dominent-ils désormais le secteur ? Malheureusement, non. Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Mais les entrepreneurs et les ONG ont réussi à prouver qu’il était possible de créer de la valeur autrement, et ils ont aidé les leaders du marché à se diversifier, en proposant une électricité véritablement verte, livrée de différentes manières, notamment par des plates-formes d’échange d’énergie de pair-à-pair. Les gens ont désormais beaucoup plus de choix pour passer au vert.

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Par Anne-Lorène Vernay, Associate professor, Grenoble École de Management (GEM) ; Jonatan Pinkse, Professor, University of Manchester et Mélodie Cartel, Lecturer in organization theory, UNSW Sydney

La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

Climat : changer nos modèles sans casser la société

Climat : changer nos modèles sans casser la société

 

 

Face au changement climatique, le président de la Commission environnement du Parlement européen, Pascal canfin  appelle à une transformation négociée de nos sociétés. (Interview dans le JDD, extrait) 

 

  • Interview 

Comment s’adapter?
Dans les négociations climat, l’adaptation a longtemps été le parent pauvre. On parle davantage des mesures liées à la réduction des émissions. Pourtant, à chaque fin d’été, après les feux, les tempêtes, les inondations, on se dit qu’il faut agir. Mais nous ne le faisons pas, car nous n’avons pas pris conscience qu’en réalité on vivait déjà dans un monde à + 1,5 degré. Il faut donc mettre en place des politiques d’adaptation plus systémiques et arrêter d’être aveugle sur l’impact climatique.

Lesquelles?
C’est par exemple ce qu’on a fait avec la loi climat européenne : à chaque fois que l’Europe finance un grand projet d’infrastructures (hôtel, centre commercial, route, voie ferrée, etc.), il devra faire l’objet d’un test climat qui va évaluer sa capacité de résilience au choc climatique. Car, pour l’instant, on continue de construire comme si le dérèglement climatique n’existait pas. Or on sait que certains équipements seront inutilisables si nous ne déployons pas maintenant des stratégies d’adaptation. Par exemple, en France, les ports du Havre et de Dunkerque, essentiels à notre économie, seront partiellement sous l’eau dans la deuxième moitié du siècle! L’agriculture doit aussi s’adapter. Il faut faire évoluer les pratiques. Il y a aujourd’hui un consensus sur l’utilité des solutions fondées sur la nature. Quand vous remettez de la diversité agricole dans les champs, vous êtes plus résilient ; quand vous investissez pour restaurer les coraux en outre-mer, vous protégez le littoral de la montée des eaux, etc. Ces solutions sont gagnant-gagnant. Mais aujourd’hui il y a tout un champ d’investissement très largement ignoré car il n’y a pas de modèle économique. Personne ne gagne de l’argent en investissant dans du corail et donc personne ne le fait. Il faut donc être créatif et inventer de nouveaux modèles économiques, car tout ne peut pas reposer sur l’argent public. Ceux-ci doivent rémunérer le fait d’investir dans l’adaptation au changement climatique.

Les rapports du Giec ne semblent pas suffire à déclencher ces politiques. Sont-ils vraiment utiles?
Sans les rapports du Giec, il n’y a pas d’action politique. Ils forgent le consensus scientifique et légitiment l’action politique. Ils sont le socle qui permet d’agir. Aujourd’hui, le problème n’est pas la prise de conscience. Même dans les pays émergents, même dans l’opinion publique chinoise, même dans l’Amérique de Trump, la très grande majorité est convaincue de l’existence et de l’importance du changement climatique. L’enjeu n’est plus l’alerte. Aujourd’hui, la question est : comment crée-t-on le chemin de transformation de nos économies et de nos sociétés qui permet de se saisir des rapports du Giec pour les transformer en changements sociaux, économiques et technologiques ? L’enjeu politique est de transformer nos modèles sans fracturer les sociétés, sinon on n’avance pas.

Justement, comment avancer malgré ces tensions?
Quand on parle de transition, on a tout de suite des résistances, soit des lobbies, soit de certains groupes sociaux pour lesquels le changement peut créer des injustices. Il faut consolider aujourd’hui une écologie de gouvernement, qui considère que l’urgence climatique n’est pas une formule et qui élabore des consensus sociaux. Sinon, dans dix ans, les rapports du Giec nous diront qu’on n’arrivera pas à limiter le réchauffement à + 2 degrés. Il faut négocier les transformations des territoires avec les territoires, les groupes sociaux, etc.

A-t-on le temps de négocier quand les objectifs climatiques doivent être atteints dès 2030?
C’est simple : si on ne négocie pas, ils ne seront pas atteints car on ne fera rien! L’idée selon laquelle la transformation pourrait s’imposer d’elle-même n’existe pas. C’est la recette de l’échec.

Quels sont les leviers?
Il y a trois éléments essentiels. D’abord, la technologie. C’est une bonne nouvelle, car aujourd’hui nous avons plus de 80% des technologies nécessaires pour réaliser la transition à grande échelle qui sont disponibles : les voitures électriques, les maisons zéro émission, les énergies renouvelables pas chères. Contrairement à il y a dix ans, nous maîtrisons aujourd’hui presque toutes les technologies nécessaires à un monde zéro carbone. Ensuite, les attentes sociétales. C’est la capacité des citoyens à soutenir cette transition sur le terrain. C’est par exemple ne pas se mobiliser contre des mesures qui consisteraient demain à faire en sorte que le propriétaire d’une maison ne puisse pas la vendre si l’isolation n’a pas été faite. Car, quand on passe du rapport du Giec à la réalité des politiques publiques concrètes à mettre en place pour changer le modèle, il y a des choses qui ne font pas plaisir. A ce titre, la mobilisation de la jeunesse est fondamentale car elle injecte de l’énergie. Enfin, le dernier élément, ce sont les règles du jeu, et donc les politiques publiques. Si les technologies sont prêtes, si les consommateurs sont prêts à y aller, et qu’il n’y a pas les bonnes règles du jeu, ça ne fonctionne pas. Ces trois éléments seront au cœur de la réussite ou de l’échec. C’est ce qu’on fait avec le Green Deal en Europe.

Comment?
On aligne pour la première fois les technologies des entreprises – et l’Europe est le leader mondial pour les technologies vertes – et les attentes sociétales. On change les règles du jeu politique, avec un prix du carbone, les limitations sur les voitures, etc. Dans les deux ans qui viennent, on va changer 54 lois en Europe.

Les plans de relance post-Covid sont-ils à la hauteur de l’urgence climatique?
Selon un classement de l’ONU, le plan de relance le plus vert au monde est celui de la Corée du Sud. Vient ensuite celui de l’Union européenne puis de quelques pays européens, dont la France et l’Espagne. En France, on a réussi à utiliser ce plan pour créer les conditions de l’accélération de la transition. Ce n’est pas vrai partout. Par exemple, le plan chinois n’est pas aligné sur les 2 degrés. Or on sait que c’est le premier émetteur au monde et qu’une grande partie de la lutte contre le changement climatique se joue en Chine.

On l’a vu avec la loi climat en France, les débats sont souvent caricaturaux. Comment en sortir?
On a réussi au niveau européen et c’est aujourd’hui le seul espace où on arrive à le faire. C’est lié au système politique de coalition, qui fait que la majorité est obligée de négocier. Les partis de gouvernement ne peuvent pas faire du sujet climat un sujet qui les clive. Ils le font donc avancer ensemble, d’autant que c’est une priorité européenne. Nous avons un vice-président du Green Deal dont l’autorité s’impose aux commissaires à l’Energie, à l’Agriculture, etc. C’est un exemple intéressant pour le prochain quinquennat en France car, aujourd’hui trop souvent encore, on peut avoir des tensions entre les différents périmètres ministériels. Car la transformation systémique dont nous avons besoin implique une réorganisation de la façon dont l’Etat fonctionne et dont le gouvernement est structuré. Il ne s’agit pas de dépolitiser l’écologie, mais de s’organiser différemment pour gagner la bataille.

Comment?
Pour créer ce consensus et sortir des débats stériles, il faut réussir à considérer que la bataille climatique n’appartient à personne. C’est une question fondamentale posée aux Verts. J’ai fait partie d’EELV car, il y a dix ans, c’était le seul parti politique qui prenait ce sujet au sérieux. Mais aujourd’hui la condition du succès de la bataille climatique, c’est précisément qu’elle n’appartienne plus à personne. L’écologie n’appartient à personne. La responsabilité appartient à tous les partis de gouvernement. Pour se donner la chance de réussir, chacun doit faire son aggiornamento : les Verts doivent arrêter de considérer qu’ils sont les seuls à pouvoir le faire car c’est la condition de l’échec, et une partie de la droite doit sortir de l’opposition stérile entre économie et écologie. Toutes les études montrent que la transition écologique crée des emplois. Le coût de l’inaction est infiniment plus élevé que le coût de l’action. On le voit aujourd’hui au Canada, en Californie, en Allemagne : la gestion des phénomènes climatiques extrêmes est très difficilement supportable pour les finances publiques.

 

Les limites modèles de croissance traditionnels

Les limites modèles de croissance traditionnels 

 

 

Les deux économistes Jean-Hervé Lorenzi et Alain Villemeur détaillent, dans une tribune au « Monde », les six nouvelles répartitions des revenus, du travail et de l’innovation qui permettraient de mettre en place un chômage résiduel et une croissance inclusive et stable pour le XXIe siècle.

 

Tribune.

 

Six questions hantent aujourd’hui les démocraties occidentales. Faut-il augmenter les salaires ? Comment faire de l’innovation une source de nouveaux emplois ? Faut-il favoriser les investissements d’expansion pour lutter contre le changement climatique ? Comment éviter que la jeunesse soit une génération sacrifiée ? Faut-il parier sur la qualification des emplois ? Enfin, ne faut-il pas investir davantage dans le social et l’éducation ?

Les économistes font face ainsi à un double échec de politique et de théorie économiques.

Le premier n’est autre que le ralentissement généralisé des économies avancées depuis le début du nouveau millénaire, un mouvement accompagné par la stagnation du pouvoir d’achat du plus grand nombre et l’explosion d’inégalités devenues insupportables.

Le deuxième échec relève de la théorie macroéconomique impuissante à comprendre ce ralentissement alors que l’endettement des pays avancés est croissant et que les taux d’intérêt n’ont jamais été aussi bas. Les modèles de croissance traditionnels ont ainsi montré leur inadaptation profonde.

Durant ces dernières décennies, trois révolutions ont engendré de graves déséquilibres économiques et sociaux : celle néolibérale inspirée par Milton Friedman [1912-2006], celles du numérique et, enfin, celle du vieillissement de la population. Déséquilibres dans les répartitions, entre profit et salaire bien sûr, mais aussi entre création et destruction d’emplois, entre épargne et investissements d’expansion, entre revenus des différentes générations, entre emplois peu qualifiés et hautement qualifiés, entre dépenses sociales et privées.

Ces déséquilibres, sources de contestation politique, ne sont pas sans menacer la cohésion sociale des pays avancés.

Une « grande rupture » s’impose car seul un nouveau paradigme permet d’appréhender cette réalité préoccupante. Il est l’aboutissement d’une démarche audacieuse réconciliant ces deux grands économistes que l’on oppose le plus souvent, John Maynard Keynes [1883-1946], l’homme de la demande et du rôle de l’Etat, Joseph Schumpeter [1883-1950], celui de l’innovation et de l’entrepreneur.

Ce paradigme est aussi fondé sur une modélisation jamais développée et sur laquelle repose l’équilibre pérenne et durable entre offre, demande et ruptures technologiques. Il souligne combien les six répartitions à l’œuvre aujourd’hui pénalisent la croissance économique, renforcent les inégalités sociales et hypothèquent l’innovation pourtant nécessaire pour lutter contre le changement climatique.

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Justice sociale

Les patrons modèles Jeff Bezos et Elon Musk (et autres)  ne payent pas d’impôts

 

Les milliardaires les plus célèbres du monde comme Jeff Bezos et Elon Musk  ( et bien dautres)éussissent à ne pas payer d’impôts personnels aux États-Unis Le patron d’Amazon Jeff Bezos n’a payé aucun impôt fédéral en 2007 et 2011, et Elon Musk, à la tête de Tesla, y a échappé en 2018. Jeff Bezos et Elon Musk sont sur le podium des trois hommes les plus riches du monde. Ils ne sont pas les seuls biens d’autres milliardaires américains sont aussi concernés. Pas étonnant que ces exemptés fiscaux se montrent aussi généreux avec des fondations pour aider les pauvres ! Le pire c’est que cette exemption fiscale et légale fait en effet appel à l’ingénierie financière servie par des milliers d’experts et l’avocat. Le problème évidemment est entretenu par les liens sulfureux entre la finance et les organisations politiques au États-Unis. Ces milliardaires sont aussi ceux  qui arrosent les futurs candidats aux élections pour financer les campagnes électorales. Le retour d’ascenseur, c’est la bienveillance fiscale!

 

L’organisation ProPublica  qui dénonce cette situation affirme avoir mis la main sur des milliers de déclarations fiscales de riches Américains au fisc, l’IRS, sur plus de quinze ans. «Mises bout à bout, elles démolissent les fondations du mythe fiscal américain: que tout le monde paye sa juste part et que les plus riches payent la plus grande partie», écrivent les auteurs.

 

ProPublica a mis au point dans son enquête un «taux d’imposition véritable», à savoir le taux d’imposition payé par chaque milliardaire en comparaison avec la progression de sa richesse, le taux d’imposition officiel ne se mesurant pas de cette manière. Il en ressort un niveau dérisoire, à 0,10% par exemple pour Warren Buffett entre 2014 et 2018, sur fond d’explosion de sa richesse grâce à la hausse des cours boursiers.

Le département américain au Trésor a indiqué que la divulgation de ces documents privés était illégale, et qu’il enquêtait, avec d’autres autorités, sur ces fuites !

 

Les patrons modèles Jeff Bezos et Elon Musk (et autres) ne payent pas d’impôts

Les patrons modèles Jeff Bezos et Elon Musk (et autres)  ne payent pas d’impôts

 

Les milliardaires les plus célèbres du monde comme Jeff Bezos et Elon Musk  ( et bien dautres)éussissent à ne pas payer d’impôts personnels aux États-Unis Le patron d’Amazon Jeff Bezos n’a payé aucun impôt fédéral en 2007 et 2011, et Elon Musk, à la tête de Tesla, y a échappé en 2018. Jeff Bezos et Elon Musk sont sur le podium des trois hommes les plus riches du monde. Ils ne sont pas les seuls biens d’autres milliardaires américains sont aussi concernés. Pas étonnant que ces exemptés fiscaux se montrent aussi généreux avec des fondations pour aider les pauvres ! Le pire c’est que cette exemption fiscale et légale fait en effet appel à l’ingénierie financière servie par des milliers d’experts et l’avocat. Le problème évidemment est entretenu par les liens sulfureux entre la finance et les organisations politiques au États-Unis. Ces milliardaires sont aussi ceux  qui arrosent les futurs candidats aux élections pour financer les campagnes électorales. Le retour d’ascenseur, c’est la bienveillance fiscale!

 

L’organisation ProPublica  qui dénonce cette situation affirme avoir mis la main sur des milliers de déclarations fiscales de riches Américains au fisc, l’IRS, sur plus de quinze ans. «Mises bout à bout, elles démolissent les fondations du mythe fiscal américain: que tout le monde paye sa juste part et que les plus riches payent la plus grande partie», écrivent les auteurs.

 

ProPublica a mis au point dans son enquête un «taux d’imposition véritable», à savoir le taux d’imposition payé par chaque milliardaire en comparaison avec la progression de sa richesse, le taux d’imposition officiel ne se mesurant pas de cette manière. Il en ressort un niveau dérisoire, à 0,10% par exemple pour Warren Buffett entre 2014 et 2018, sur fond d’explosion de sa richesse grâce à la hausse des cours boursiers.

Le département américain au Trésor a indiqué que la divulgation de ces documents privés était illégale, et qu’il enquêtait, avec d’autres autorités, sur ces fuites !

 

Coronavirus Japon et Suède : les anciens modèles devenus mauvais élèves

Coronavirus Japon et Suède : les anciens modèles devenus mauvais élèves

 

Le Japon comme la Suède ont souvent été cité comme des modèles d’efficacité et de liberté par rapport à la crise sanitaire. C’était effectivement le cas lors de la première vague. Malheureusement la tendance s’est complètement inversée dans ces deux pays lors de la seconde vague et à l’amorce de la troisième.la Suède et le Japon  ont opté pour une approche différente de celle de leurs voisins, et ont attribué leur succès initial aux avantages présumés de leurs spécificités nationales. Les deux pays semblent aujourd’hui payer le prix de cette stratégie.

Ces deux gouvernements ont préféré se baser sur le volontariat, la responsabilité individuelle et, surtout, le caractère exceptionnel de leurs citoyens.

 

La Suède n’a ainsi pas ordonné la fermeture de ses bars, restaurants et salles de sport durant la pandémie, pas plus qu’elle n’a imposé le port du masque dans les espaces publics. À l’instar de la Suède, le Japon a choisi l’option sans confinement et refusé d’imposer des restrictions strictes, même si le pays a fermé ses frontières il y a quelques mois. Le problème aujourd’hui c’est que les deux pays sont affrontés à une flambée de contamination qui contredit totalement leur politique sanitaire précédente.

 

Plusieurs modèles de terrorisme

 

Dans un article paru dans le JDD Le sociologue Michel Wieviorka tente d’analyser les différents modes opératoires du terrorisme et la variété des facteurs explicatifs qui peuvent découler aussi bien d’un processus de radicalisation que de l’état mental du criminel. Pour lui plusieurs registres doivent être analysés et plusieurs temporalités doivent être prises en compte pour mieux combattre le terrorisme.

 

 

« Comme toujours avec le terrorisme, un flot de commentaires et d’émotions envahit l’espace public, nous rappelant que l’acte terroriste condense en un instant toutes sortes de significations, qu’il est, selon l’expression de Marcel Mauss, « un fait total ».  Tout y passe, en effet, dans ce qui se dit dans la chaleur de l’événement. Tous commencent généralement par la compassion, l’affichage d’une profonde empathie avec les victimes. Les victimes ne sont pas seulement des individus et des familles, mais aussi la démocratie, « nos » valeurs, la République. C’est également une ville, Nice, connue paradoxalement pour sa politique sécuritaire et, par exemple, ses nombreuses caméras de surveillance qui ont déjà permis de reconstituer le parcours du criminel dans la ville avant le carnage. L’unanimité est aussi bien réelle s’il s’agit de dire que la nation est blessée, le jour même de la fête nationale. Par ailleurs, les ébauches d’analyse des implications économiques font toutes état d’une catastrophe pour le tourisme, en particulier, pour le sud de la France et en pleine saison. Le consensus s’arrête là. Car ensuite viennent les prises de position contradictoires. Les uns critiquent la police et les services de renseignement, qui n’en auraient pas fait assez, d’autres les défendent et rappellent qu’ils sont sur la brèche, à la limite de leurs forces tant ils sont mobilisés depuis des mois. Mais en matière politique, le consensus se dissout. Car si les institutions sont respectées, très vite, le propos s’inscrit dans la logique hautement conflictuelle de la campagne présidentielle qui se conclura en mai prochain.  Sans surprise, le pouvoir assure et affirme qu’il fait tout ce qu’il est possible de faire, la droite et l’extrême droite le contestent. Il faut dire que le 14-Juillet, quelques heures à peine avant le carnage, François Hollande avait annoncé la fin de l’état d’urgence – façon de dire que le spectre du terrorisme était plus ou moins éloigné : le passage de son entretien, somme toute plutôt réussi, à la terrible réalité niçoise est rude. Dans ce contexte, encore si proche de l’événement, est-il possible de prendre quelque distance par rapport à tout ce que l’on entend sur les médias et les réseaux sociaux? En fait, oui : trois points au moins méritent notre attention. Le premier tient à la spécificité de la France. D’une part, notre pays est seul, parmi les démocraties occidentales, à avoir été ainsi si souvent attaqué – et ce constat est renforcé si l’on veut bien se souvenir de Mohamed Merah (Toulouse, 2012) et noter que les attentats de Bruxelles en mars ont été commis en Belgique par des terroristes qui voulaient agir en France, et qui ont agi dans la précipitation, sur place, du fait d’une forte pression policière s’exerçant sur eux : au contraire, après Madrid (mars 2004) et Londres (juillet 2005), il n’y a pas eu d’autre attaque d’envergure en Espagne ou au Royaume-Uni. Et d’autre part, l’impact de la tuerie de Nice tient beaucoup à la crise politique de la France, qui sort d’une séquence rocambolesque : après avoir hystérisé le pays avec une loi sur le travail qui était rejetée par les trois quarts de la population, une partie significative des députés de gauche, et un large ensemble de syndicats, le pouvoir a donné à voir une pantomime ridicule avec pour vedette le ministre de l’Économie, Emmanuel Macron, et pour question celle de savoir s’il était allé trop loin comme éventuel candidat à la présidence de la République – le comble a été atteint quand le chef de l’État a été interpellé à propos du coût de son coiffeur (près de 10.000 euros versés chaque mois par l’Élysée Le gouvernement donne ici, une fois de plus, l’image de ne pas être à niveau : il est ou bien dépassé par les événements (une fois, c’est la crise des migrants ; une autre, c’est le terrorisme), ou bien réduit à un spectacle indigne, où des ministres et le chef de l’État jouent des jeux personnels qui auraient plus leur place dans un feuilleton télévisé du type de Dallas, dans les années 1980. Il est débordé par le haut, par des logiques suprapolitiques, c’est le terrorisme, et il sombre par le bas, avec des logiques d’opérette sans contenu autre que de pur pouvoir personnel. Deuxième point : le tueur a obtenu des résultats spectaculaires sans recourir à des armes à feu ou à des explosifs, son arme était un camion de location qu’il a pu conduire sur la prestigieuse promenade des Anglais, sur 2 km, alors même qu’il s’agissait d’un périmètre protégé. Le répertoire terroriste est donc varié, les tueurs sont capables d’imagination, et d’intelligence pratique – ce qu’illustre le choix du camion, un modèle de 19 tonnes puissant et lourd, qui a pu se jouer des barrières de sécurité. Ce choix a-t-il été dicté, ou suggéré, de loin, par une quelconque organisation terroriste, par Daech, par exemple, dont la situation proprement militaire est aujourd’hui devenue précaire? Le tueur a-t-il été inspiré, très pratiquement, par ce qui se trouve sur Internet? C’est vraisemblable mais non avéré à ce jour. Enfin, et c’est l’essentiel, ce que l’on sait du tueur confirme ce que les travaux de chercheurs en sciences sociales disent depuis plusieurs mois : il n’existe pas un modèle unique de violence terroriste, mais une grande diversité.  Le criminel de Nice n’était pas connu des services de renseignement, il était fiché comme délinquant, et pas comme islamiste. Dans certains cas, la religion est le point de départ d’une trajectoire conduisant à l’acte terroriste, dans d’autres, elle est plutôt l’aboutissement d’un processus de radicalisation. Ici, il n’y a pas eu de message islamiste de la part du tueur, il n’a pas accompagné sa course folle d’incantations du genre « Allah Akbar ». La plupart des commentateurs ont parlé d’emblée sans la moindre prudence de terrorisme et d’islam ; même si les faits leur donnent ultérieurement raison, il n’est pas impossible qu’ils soient allés un peu vite en besogne. Toujours est-il que les hypothèses doivent être diversifiées, tant l’espace qu’elles forment est complexe : il faut envisager des explications allant de l’islamisme radical né d’un endoctrinement religieux jusqu’à l’action relevant de la psychiatrie ou de la psychanalyse, et devant peu, voire rien, à la foi ou à l’idéologie. Ici, comme pour chaque individu passant à l’acte, il faut envisager plusieurs registres dans l’analyse : l’épaisseur historique (il faut parfois remonter à la colonisation, à la décolonisation, à la venue en Europe du père ou du grand-père comme travailleur immigré, au chômage, à l’exclusion, au racisme vécu, etc.) ; le contexte (crise économique notamment) ; le sentiment, n’ayant rien à voir avec cette histoire et ce contexte, de vivre dans un monde sans sens, dans une société sans repères ; la fragilité psychique qui, éventuellement, facilite les manipulations, etc. Un combat efficace face au terrorisme se livre sur tous ces registres, et en sachant bien qu’ils relèvent de temporalités distinctes : la répression et la surveillance immédiates, l’effort pour améliorer le fonctionnement des institutions judiciaires, policières, psychiatriques, de travail social, à moyen terme ; enfin, la réflexion à long terme sur ce qu’il est possible d’entreprendre pour redonner du sens, recréer des repères : vaste programme, que la chaleur de l’événement, l’urgence à agir et le choc des émotions rendent difficiles à penser sérieusement. »

Automobiles : les français préfèrent les modèles pas chers

Automobiles : les français préfèrent les modèles pas chers

 

Effet de la crise sans doute mais auusi nouveau rapport culturel à la voiture qui redevient un simple outil de déplacement. Du coup les français choisissent surtout des modèles low-cost dépourvu d’équipements sophistiqués  (souvent inutiles) qui augmentent le prix de 5000 à 100 00 euros pour les petites voitures.  Sur les six premiers mois de l’année 2010, à peine plus de 3000 Dacia avaient été immatriculées en France. Au premier semestre 2014, elles étaient plus de 60.000. Cette performance illustre l’appétit des Français pour cette marque low-cost, filiale de Renault. En France, les immatriculations de voitures neuves, publiées le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA), ne correspondent pas seulement aux voitures achetées par les particuliers, mais également par les entreprises, les administrations ou les loueurs. Les Français qui achètent des voitures neuves ne représentent même qu’une part relativement faible du total. Entre janvier et mai, 52 % des voitures immatriculées l’ont été par des particuliers. Sur ce marché, l’irruption de la marque Dacia a été irrésistible. Pour preuve, sur les cinq premiers mois de l’année, la Sandero occupe le deuxième rang, alors qu’elle se situe au 9e rang sur le marché global. Le SUV Duster est pour sa part 5e chez les particuliers, contre le 10e rang toute ventes confondues. Depuis le lancement de la marque en France, en 2004, la stratégie de Renault pour Dacia n’a pas varié: peu de dépenses marketing, des options simplifiées et une absence de remise. Il n’y a donc pas de ventes aux loueurs, qui demandent d’importances remises, ou aux entreprises, car le principe du low-cost passe mal. Conséquence: «Dacia s’adresse quasi exclusivement aux particuliers, avec 85 % de ses ventes», détaille Benard Cambier, directeur commercial France de Renault. Dans un climat économique dégradé, cette recette a fonctionné au-delà des attentes de ses concepteurs. Chez les particuliers, Dacia affiche une part de marché de 10,2 %, contre 6,2 % au niveau global. Désormais, «Dacia est la quatrième marque auprès des particuliers, devant Volkswagen», se félicite encore Bernard Cambier. La marque allemande est pourtant appréciée par les Français, puisqu’elle place deux voitures dans le top 10 des particuliers, la Polo au 8e rang et la Golf au 10e, alors qu’elle n’en compte aucune dans le Top 10 global. Pas de quoi résister au rouleau compresseur Dacia. Aucun constructeur n’est allé concurrencer la marque low-cost sur son terrain. Pourtant, certains ont également fait des particuliers leur cible privilégiée. C’est le cas de Peugeot comme Citroën, contraintes par les soucis financiers de leur maison-mère PSA. Car ce canal de distribution est financièrement intéressant. Philippe Narbeburu, directeur commercial France de Citroën, explique ainsi avoir «privilégié les particuliers depuis le début de l’année, car il s’agit du canal le plus rentable». En juin, le recul des immatriculations de la marque aux chevrons de 6,6 % s’explique exclusivement par la baisse des ventes aux loueurs. De même, la Peugeot 208 est la numéro un chez les particuliers, quand elle reste devancée par la Renault Clio sur le marché global. Les deux marques ne peuvent cependant pas adopter une démarche aussi radicale que Dacia, car elles n’ont pas le même outil de production et que les volumes écoulés via les autres canaux de distribution sont nécessaires pour remplir leurs usines. Dacia est partie d’une feuille blanche et c’était un réel atout.

 




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