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Le G7 Finances : minimum syndical de 15 % pour la fiscalité mondiale

Le G7 Finances : minimum syndical de 15 % pour la fiscalité mondiale

 

 

Cris de victoire pour les institutionnels , déceptions pour les autres qui jugent le taux de 15 % retenus pour la fiscalité mondiale sur les entreprises comme bien insuffisant. La vérité oblige à dire que les discussions étaient parties sur l’hypothèse d’un taux de 21 % mais qu’il a fallu en rabattre sérieusement pour obtenir un consensus sur le chiffre de 15 % en indiquant que ce sera un minimum. Sans doute aussi le plus souvent un maximum. «Nous sommes parvenus à un accord sur la taxation internationale du 21ème siècle», a salué Bruno Le Maire à l’issue de la réunion. Les membres du G7 finances ont  repris à leur compte les conclusions des travaux de l’OCDE.

 

Les membres du G7 se sont notamment mis d’accord sur le principe d’un «impôt minimum mondial sur les sociétés» pour les grandes entreprises, au taux fixé à «au moins 15%». Ce dernier est certes moins important que les 21% proposés par la Maison-Blanche il y a quelques semaines, mais il doit permettre d’établir des «règles du jeu plus équitables pour les entreprises britanniques» en luttant contre les paradis fiscaux, selon le chancelier de l’Échiquier britannique.

 

À juste titre certain considèrent qu’il s’agit d’un accord au rabais.. «Le taux retenu de 15% est tout simplement trop bas», considère l’organisation, Oxfam qui a dénoncé le «manque d’ambition» des Européens dans ce combat. Même constat pour Attac France, qui critique une «non-avancée historique» et une «occasion manquée». L’association défendait un taux bien plus élevé, établi à 25%. Bruno Le Maire souligne quant à lui que le taux de 15% n’est qu’un «point de départ» de futures négociations pour le revoir à la hausse. Un point de départ qui risque d’être pour longtemps un point d’arrivée sans parler des possibilités de contournement car l’ingénierie financière et fiscale ne connaît pas de limites.

En parallèle, la fiscalité pesant sur les plus grands groupes doit aussi être revue. «Nous nous engageons à parvenir à une solution équitable sur la répartition des droits d’imposition, les pays du marché se voyant attribuer des droits d’imposition sur au moins 20% des bénéfices dépassant une marge de 10% pour les entreprises multinationales les plus grandes et les plus rentables», lit-on dans le communiqué.  Un domaine très sensible du fait de la sophistication des procédures d’externalisation des bénéfices est au contraire de l’internalisation des charges dans les pays à forte fiscalité.

L’Irlande contre le taux d’imposition minimum mondial

L’Irlande contre le taux d’imposition minimum mondial

 

Alors que les États-Unis prônaient un taux minimal d’imposition de 21 %, les autorités américaines proposent maintenant un taux de seulement 15 %. En dépit de ce recul, l’Irlande a manifesté nos oppositions «Nous avons des réserves vraiment importantes concernant un taux d’imposition minimum mondial à un niveau tel que cela signifierait que seuls certains pays, et certaines grandes économies, pourront bénéficier de cette base», a déclaré le ministre sur Sky News. Selon la chaîne, Paschal Donohoe a prédit que le pays maintiendrait son taux d’imposition des sociétés à 12,5% pendant de nombreuses années encore. Il faut dire que l’Irlande a fait de la faiblesse fiscale un des arguments de sa politique économique.

« Un revenu minimum pour les jeunes »? Louis Schweitzer

« Un revenu minimum pour les jeunes »?  Louis Schweitzer

Dans la Tribune , Louis Schweitzer l’ancien patron de Renault milite pour un revenu minimum pour les jeunes. Le problème sans doute ce qu’il souhaite le généraliser pour ceux qui sont en formation comme pour les autres. Bref un copier coller du RSA actuel qui n’a pas vraiment fait la preuve de sa capacité d’insertion professionnelle.

 

- Quels sont les grands enseignements du dernier rapport du comité d’évaluation ?

LOUIS SCHWEITZER - Le comité a d’abord regardé si les mesures adoptées dans la Stratégie de 2018 avaient été effectivement mises en œuvre. Il a constaté qu’elles avaient été inégalement appliquées. Certaines avaient complètement été mises en œuvre, la plupart ont commencé à être appliquées et certaines ont été tout simplement abandonnées comme le revenu universel d’activité (RUA).

La prime d’activité a eu un impact très important sur le nombre de personnes pauvres en 2019 selon des chiffres encore provisoires. Elle a réduit la proportion de personnes pauvres de 0,7 point. Le total de personnes pauvres est de 14,3% en France. Il faut néanmoins rappeler que la prime d’activité ne bénéficie qu’aux personnes ayant un salaire supérieur à 0,5 SMIC. Elle ne touche pas les plus pauvres.

La prime d’activité s’applique au profit d’actifs pauvres car elle peut toucher les actifs à temps partiel. C’est un dispositif bienvenu car beaucoup de personnes à temps partiel ont vu leur temps de travail diminué. La prime d’activité est tout à fait justifiée et pertinente. Le comité aurait souhaité qu’elle soit complétée par des mesures en faveur des plus pauvres. Dans ce domaine, il y a eu une subvention exceptionnelle de 100 millions d’euros pour les associations qui luttent contre la pauvreté. Cette somme est beaucoup plus faible que les charges supplémentaires assumées par ces associations. Il existe un autre problème majeur. Un tiers des personnes qui auraient le droit aux prestations destinées aux plus pauvres, notamment le RSA, n’en bénéficient pas.

Par ailleurs, les mécanismes de chômage partiel et de différé de l’assurance-chômage ont bénéficié d’abord aux personnes qui avaient une activité relativement bien rémunérée. Ceux qui vivaient de petits boulots à temps partiel n’ont pas bénéficié de mesures spécifiques pour compenser l’impact de la crise. Or ces personnes qui avaient des petits boulots souvent à temps partiel ont été particulièrement affectées par la crise.

Comment expliquez vous un tel niveau de non-recours de certaines prestations ?

Les démarches sont parfois compliquées pour ces personnes. Elles ne savent pas toujours que ces droits existent. La quantité de documents à remplir peut être décourageante. Un des objectifs majeurs de stratégie de lutte contre la pauvreté doit être que les personnes qui ont droit à des prestations puissent en bénéficier. L’une des mesures recommandée par le comité est de renforcer tous les moyens pour approcher le plus faible taux de non-recours. Tous ceux qui ont droit à des mesures d’aides contre la pauvreté doivent en bénéficier effectivement.

Les jeunes ont particulièrement souffert depuis le début de la pandémie. Êtes-vous favorable à une extension du RSA aux jeunes de moins de 25 ans ?

Dans le dernier rapport, le comité propose une mesure pour accorder un revenu minimal aux jeunes de 18 à 24 ans. Il suggère que ce régime soit rendu cohérent avec le régime des étudiants. Le dispositif doit s’appliquer autant aux étudiants, aux jeunes qui ne sont ni en emploi ni en formation (NEET) et les jeunes qui ont de très faibles ressources issues du travail. Il s’agit d’un système unique applicable aux jeunes. Ce système prendrait en compte le soutien familial quand celui-ci peut s’exercer. Il n’y a pas de raison de traiter différemment sur ce point une personne qui fait des études ou une personne qui a un petit boulot ou est au chômage. La proposition du comité est d’avoir un régime homogène, cohérent pour toutes les catégories des jeunes de 18 à 24 ans. Chez beaucoup de nos voisins, les jeunes de 18 à 24 ans bénéficient d’un revenu minimum. En revanche, ce n’est pas vraiment un RSA car cette proposition prend en compte la solidarité familiale. Beaucoup de jeunes de 18 à 24 ans n’ont pas de revenu propre mais ils bénéficient de fait de la solidarité familiale.

Quelles pourraient être les répercussions de la pandémie sur la pauvreté ?

Pour le moment, il n’existe aucune donnée chiffrée. Les dernières remontent à 2019. Cet été, les chiffres provisoires devraient sortir pour 2020 et des chiffres plus complets devraient sortir en 2022. C’est pourquoi nous allons à l’automne 2021 faire une note spéciale sur les conséquences de la pandémie. Les associations et réseaux associatifs ont noté dans leurs études ou leurs activités comme la distribution de repas gratuits qu’il y avait une hausse significative du nombre de personnes qui avaient recours à leurs services.

Il y a eu également une forte hausse du nombre de bénéficiaires du RSA. Cette hausse n’est pas tellement liée à de nouveaux arrivants dans le RSA. Les gens ont plus de mal à sortir de leur situation de pauvreté. Ces effets indiquent que la France devrait connaître une hausse de la pauvreté. Cet accroissement devrait se poursuivre en 2021. Les mesures spécifiques au chômage partiel vont disparaître alors que les effets de la crise vont se prolonger. La crise devrait toucher de nouvelles personnes en situation de pauvreté. Je pense notamment aux indépendants et aux patrons de petites entreprises. Beaucoup, parce que leur entreprise était déjà fragile avant la crise, n’ont pas pu profiter des prêts spéciaux accordés aux chefs d’entreprise dans le cadre de la lutte contre les conséquences de la pandémie.

La stratégie adoptée par le gouvernement pour tenter de freiner la pauvreté depuis le début de la pandémie vous paraît-elle à la hauteur des enjeux ?

Il y a plusieurs phases. Dans les premières mesures annoncées en juin 2020, la situation des pauvres n’avait pas été prise en compte. A l’automne 2020, le gouvernement de Jean Castex a pris un certain nombre de mesures significatives orientées vers les personnes pauvres. Ces mesures pour l’essentiel ne touchaient pas les pauvres parmi les pauvres. Je pense que les mesures actuelles devraient être complétées par d’autres dispositifs visant les plus vulnérables comme les jeunes. Si en moyenne le taux de pauvreté est de 14,3%, il atteint plus de 20% chez les jeunes. Ces derniers qui démarrent dans la vie professionnelle sont touchés plus que d’autres par la pandémie.

Les familles monoparentales traversent également une période extrêmement difficile. 35% des familles monoparentales sont en situation de pauvreté. Dans ces familles, la pandémie a des conséquences graves. Lorsque les écoles ou les systèmes de garde sont fermés, les capacités de travailler diminuent encore pour les parents uniques. Il s’agit d’une situation spécifique de personne particulièrement affectée par la pauvreté.

Les États-Unis veulent un taux minimum mondial d’imposition des sociétés

Les États-Unis veulent un taux minimum mondial d’imposition des sociétés

 

les États-Unis souhaiteraient un minimum mondial d’imposition sur les sociétés. L’objectif est louable, reste la question du niveau. En effet un taux trop bas risquerait en fait d’institutionnaliser les distorsions de concurrence entre pays. Un dispositif qui pourrait aussi être utilisé par les GAFA pour limiter l’imposition envisagée au plan international. La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a plaidé lundi en faveur l’instauration d’un taux minimum mondial d’imposition des sociétés et a appelé les pays du G20 à oeuvre dans ce sens afin, a-t-elle dit, de mettre un terme au nivellement par le bas de l’impôt sur les entreprises.

Dans ce discours, tenu devant le Chicago Council on Global Affairs, l’ancienne présidente de la Réserve fédérale a également annoncé qu’elle profiterait des réunions prévues cette semaine avec le Fonds monétaire international et avec la Banque mondiale pour faire avancer le dossier du dérèglement climatique, celui de l’accès aux vaccins et celui de la reprise économique mondiale.

Selon Janet Yellen, les gouvernements doivent pouvoir de doter de systèmes fiscaux stables capables de fournir des ressources suffisantes pour financer les services publics essentiels et réagir aux crises et que « tous les citoyens contribuent équitablement au financement » de la puissance publique.

États-Unis–Virage social : doublement du salaire minimum

États-Unis–Virage social : doublement du  salaire minimum

Le salaire minimum qui est actuellement de 7,25 dollars devraient passer à 15 $ à l’horizon 2025. Un véritable changement de cap social destiné à sortir une partie de la population de la pauvreté. Un changement de stratégie à la fois social mais aussi économique pour faire du retour de la consommation le moteur le plus dynamique de la croissance.

Aux États-Unis plus des deux tiers de la croissance repose sur cette consommation. Au-delà des aspects économiques c’est aussi une orientation de justice sociale. Une mesure assez radicale qui risque de jeter dans l’expectative certains y compris à l’étranger qui s’interrogent sur la manière de redonner du souffle à une activité partout assez atone.

La nouvelle secrétaire au Trésor, Janet Yellen estime que « augmenter le salaire minimum permettra à des dizaines de millions d’Américains de sortir de la pauvreté tout en créant des opportunités pour d’innombrables petites entreprises du pays ».

Tout dépend de la manière dont il va être mis en oeuvre, a-t-elle argué, relevant une hausse graduelle — 15 dollars à l’horizon 2025 — donnant « suffisamment de temps pour s’adapter ».

Mais l’administration Biden met en avant le cercle vertueux : rémunérer ceux qui ont les salaires les plus bas favoriserait des milliards de dollars de dépenses de consommation supplémentaires de biens et services fournis… par les petites entreprises.

Un taux horaire de 15 dollars d’ici 2025 augmenterait les salaires de 27,3 millions de personnes et sortirait 1,3 million de familles de la pauvreté, a calculé l’Office du budget du Congrès. Mais il estime aussi que cela pourrait faire perdre 1,3 million d’emplois.

Pour Gregory Daco, chef économiste chez Oxford Economics, au-delà de l’impact potentiel, la proposition illustre le virage social souhaité par Joe Biden.

Cela « confirme la volonté d’une administration de se concentrer davantage sur les inégalités sociales et raciales qui avaient conduit à de fortes tensions l’année dernière », souligne-t-il.

La proposition sera difficile à faire adopter même si les démocrates dominent les deux chambres.

Bernie Sanders a déjà évoqué le recours à un dispositif pour entériner la loi par une simple majorité.

Quel niveau de vie minimum pour les plus pauvres

Quel  niveau de vie minimum pour les plus pauvres 

Pour juguler la pauvreté, la gauche doit abandonner son idée de revenu universel et promouvoir celle d’un revenu qui garantit un minimum à chacun selon ses ressources, explique Noam Leandri, président de l’Observatoire des inégalités, dans une tribune au « Monde ».

Tribune. La prochaine mutation du virus sera une crise sociale de grande ampleur. La « gauche d’après », qui se réunit à Blois (Loir-et-Cher) ce week-end, doit à nouveau s’intéresser aux classes modestes et laborieuses au lieu de se noyer dans un débat sur le revenu universel qui bénéficiera aux riches.

La crise sanitaire a conduit à une baisse des revenus des ménages et à la perte d’emploi de nombreux travailleurs précaires. Les effets en chaîne risquent de prolonger cette situation pendant plusieurs années, comme toutes les précédentes crises économiques. La France pourrait ainsi compter 1 million de pauvres en plus d’ici à cinq ans, comme cela s’est produit après la crise financière de 2008. De premiers signaux sont passés au rouge, il est temps de tirer la sonnette d’alarme.

La pauvreté a déjà augmenté très rapidement. Le nombre de foyers allocataires du revenu de solidarité active (RSA) a crû de 2 % dès fin mars 2020, après deux ans de stagnation. L’impact du confinement est donc déjà là, même si nous ne pouvons pas encore le traduire en chiffres précis.

De plus, 20 % des adultes ont perdu du revenu, selon les estimations de l’Observatoire des inégalités : chômage partiel, perte d’emploi précaire, baisse d’activité des indépendants. Ce sont souvent les moins qualifiés et les jeunes qui en font les frais. Donc, ceux les plus à risque de basculer dans la pauvreté.

Troisièmement, la hausse du chômage conduit systématiquement à une hausse de la pauvreté. Or, le nombre d’inscrits à Pôle emploi a bondi de près d’un million après le confinement et l’organisme prévoit d’accueillir un nouveau million de chômeurs dans les prochains mois. Les jeunes sont particulièrement pénalisés dans leur entrée sur le marché du travail, mais les conséquences seront encore plus ancrées pour les seniors qui, lorsqu’ils perdent leur emploi, ont moins de chance d’en retrouver un nouveau.

Il n’est pas trop tard pour éradiquer la pauvreté, comme le promettait d’ailleurs le président de la République en 2018. Notre système social, très avancé, n’est plus qu’à un doigt d’y parvenir. Pour cela, il faut mettre en place non pas un revenu universel, mais un revenu minimum unique qui garantit un minimum à chacun selon ses ressources.

Donner de l’argent aux riches comme aux pauvres, sans distinction, une folie… ou une usine à gaz, car il faudrait reprendre d’une main, par le biais de l’impôt, ce que l’on a versé de l’autre

Alors qu’un plan de relance de 100 milliards d’euros doit être dévoilé la semaine prochaine, un dixième seulement de cette enveloppe pourrait augmenter les revenus des pauvres au niveau du « seuil de pauvreté à 50 % », soit 900 euros par mois. Cela représente un complément de revenu de 150 euros par mois en moyenne. Cinq millions de personnes verraient leur niveau de vie augmenter et le taux de pauvreté serait ramené à zéro.

Les jeunes seront les principaux bénéficiaires d’une telle mesure progressiste puisqu’ils sont aujourd’hui pour la plupart exclus du RSA avant leurs 25 ans. Mais pas seulement, car les minima sociaux font vivre sous le seuil de pauvreté un chômeur en fin de droits ou une mère isolée sans ressources.

Malheureusement, la gauche et les écologistes préfèrent débattre du revenu « universel » ou « de base », qui pollue le débat des idées depuis plusieurs décennies. Donner de l’argent aux riches comme aux pauvres, sans distinction, une folie… ou une usine à gaz, car il faudrait reprendre d’une main, par le biais de l’impôt, ce que l’on a versé de l’autre. La véritable urgence est de débattre du niveau de vie minimum que la société compte proposer aux plus pauvres. Cessons la charité, instaurons une garantie antipauvreté.

L’Observatoire des inégalités lance une campagne de financement participatif pour éditer son second rapport sur la pauvreté en France, à paraître à l’automne.

Noam Leandri(Président de l’Observatoire des inégalités)

Les patrons et la CFDT d’accord pour «garder un service minimum de l’économie»

Les patrons  et la CFDT d’accord pour «garder un service minimum de l’économie»

 

Jusque-là les pouvoirs publics n’ont cessé de dénoncer les achats de panique qui sont susceptibles de provoquer des ruptures d’approvisionnement. Une évidence toutefois les pouvoirs publics ne peuvent assurer que les stocks seront éternellement suffisants si les usines de production de biens essentiels sont en arrêt. Il faudra bien qu’un minimum de production notamment pour les produits alimentaires et sanitaires continue de fonctionner. Le Medef et la CFDT à l’exemple d’ailleurs de l’Italie d’accord sur cette nécessité en actant toutefois le principe qu’il convenait d’assurer la plus grande sécurisation pour les salariés contraints de travailler. Alors que les syndicats et le patronat ont, de l’autre côté des Alpes, très vite conclu un protocole d’accord sur la sécurisation des conditions de travail, le seul principe d’une simple lettre commune, cosignée par les représentants des entreprises et des salariés, fait du sur place de ce côté-ci car ni FO ni la CGT ne veulent signer un tel protocole

Pourtant, tout a été mis en œuvre pour trouver un consensus afin de garantir la continuité de l’activité et éviter un effondrement total de l’économie française. Le Medef a traduit l’accord italien et l’a transmis à la CFDT pour une diffusion à l’ensemble des autres centrales syndicales. Et ce en respectant les formes pour trouver rapidement une position commune.

 

GB: Johnson augmente le salaire minimum de 6,2% et joue la baisse de la livre

GB: Johnson augmente le salaire minimum de 6,2% et joue la baisse de la livre

Un gros coup de pouce au SMIC britannique de 6,2 % décidés par Boris Johnson qui n’est pas sans arrière-pensée politique. De quoi satisfaire les milieux populaires et d’enfoncer un parti travailliste déjà mal en point. Le problème c’est que cela risque d’affecter sérieusement la compétitivité et de peser sur la monnaie. Justement ce que souhaite Boris  Johnson sans le dire: obtenir une forte dévaluation de la livre pour favoriser la compétitivité à terme. Une sorte de fuite en avant qui consiste à s’affranchir de toute contrainte budgétaire, d’investir,  de relever les salaires et  provoquer  un choc de dévaluation compétitive. Le gouvernement britannique mené par Boris Johnson a en effet  annoncé mardi une forte hausse du salaire minimum à partir d’avril, après sa large victoire électorale remportée grâce à de fortes progressions dans les régions défavorisées favorables au Brexit, une annonce qui suscite l’inquiétude du patronat.

Le salaire minimum pour les employés de plus de 25 ans va augmenter de 6,2% au 1er avril pour passer à 8,72 livres de l’heure, a indiqué le Trésor. Cela constitue «la plus forte augmentation en valeur» depuis la création en 2016 du salaire minimum sous sa forme actuelle, touché par 2,8 millions de Britanniques, a insisté Boris Johnson, cité dans un communiqué.

La hausse annoncée représente quatre fois le taux annuel d’inflation de novembre (1,5%). Elle intervient alors que le pouvoir d’achat a été mis sous pression par l’accélération de la hausse des prix après le référendum du Brexit en 2016, qui a pesé sur la monnaie britannique. La tendance s’est modérée ces derniers mois. Cette annonce intervient moins de trois semaines après les élections législatives au Royaume-Uni qui ont abouti à la plus forte majorité parlementaire pour les conservateurs depuis Margaret Thatcher dans les années 1980.

Le parti de Boris Johnson a ravi des sièges détenus depuis des décennies par les travaillistes dans le centre et le nord de l’Angleterre, dans des régions autrefois ouvrières et défavorisées, très majoritairement favorables au Brexit. Soucieux de faire oublier l’austérité appliquée par son parti depuis 10 ans et face à un Labour très à gauche, le Premier ministre a promis en campagne d’importantes dépenses dans les services publics de santé et la police, des investissements dans les infrastructures et des gestes pour les plus démunis. L’annonce de mardi a été critiquée par les Chambres de commerce britanniques, leur co-directrice générale Hannah Essex s’inquiétant d’une mesure qui va peser sur les finances des entreprises à «une période de grande incertitude économique» et appelant le gouvernement à en compenser le coût.

 

Espagne : hausse de 22% du salaire minimum

Espagne : hausse de 22% du salaire minimum

Hausse de 22%., le salaire minimum mensuel va ainsi passer de 858 euros à 1 050 euros brut.« Le Conseil du 21 décembre approuvera la hausse du salaire minimum ». Elle entrera en vigueur « à partir de 2019″ et constituera « la hausse la plus importante depuis 1977″, a déclaré Pedro Sanchez devant les parlementaires. Le socialiste a pris les rennes du gouvernement espagnol en juin dernier. La hausse du salaire minimum est une mesure phare de son projet de budget pour 2019. Selon le projet de budget publié début octobre, cette mesure coûtera 340 millions d’euros à l’Etat. Elle a été durement critiquée par l’opposition de droite.

Venezuela : augmentation du salaire minimum à 180 millions par mois !

Venezuela : augmentation du salaire minimum à 180 millions par mois !

Un salaire minimum porté à 180 millions de bolivars, en fait une augmentation très théorique car tout dépendra d’une inflation complètement démentielle. Par exemple cette année autour d’un million en pourcentage. L’ancienne monnaie permettait aux détenteurs d’un salaire minimum d’acheter au mieux 1 kg de viande par mois. L’augmentation du salaire minimum est très sensible, le salaire minimum a été plié par environ 34 (28 $ au lieu de 1 dollar sur le marché noir). Le problème c’est qu’on ne connaît pas l’ampleur de l’inflation ni même qui paiera cette augmentation car l’État s’est engagé à payer lui-même une partie de ce salaire minimum. Bref une sorte de fuite en avant qui pourrait conduire à la banqueroute financière et à une crise sociale voire politique dramatique.

 

Salaire minimum en Europe : écart de 1 à 8 !

Salaire minimum en Europe : écart de  1  à 8 ! 

Une de raisons (avec aussi la fiscalité) qui explique les différences des conditions de concurrence. Un écart de salaire de 1 à 8 et qui passe de 1 à 3  après prise en compte des différences de prix locaux. de quoi expliquer uen grande partie des délocalisations à intérieur de l’Europe. Bref le dumping social comme le dumping fiscal demeurent l’atout d’attractivité de nombre de pays. D’après Eurostat  Eurostat, l’office de statistique de l’Union européenne. C’est entre le Luxembourg et la Bulgarie que la différence est la plus grande: dans le Grand-duché, le salaire minimum s’élève à 1.999€ tandis que dans le pays des Balkans, il est huit fois inférieur, avec un montant de 261€. Même une fois les différences de prix prises en compte, l’écart reste considérable avec 546 € en Bulgarie contre 1597 € au Luxembourg, en parité du pouvoir d’achat (PPA).

Entre les deux, le reste des États membres de l’Union européenne peuvent être répartis en trois groupes, d’après Eurostat. En plus de la Bulgarie, huit autres pays ont un salaire minimal mensuel inférieur à 500€: la Lituanie (400€), la Roumanie (408€), la Lettonie (430€), la Hongrie (445€), la Croatie (462€), la République tchèque (478€), la Slovaquie (480€) et l’Estonie (500€). Deux autres pays, non-membres de l’UE, viennent compléter ce tableau: la Serbie (285€) et l’Albanie (181€). Cinq pays versent un salaire minimal compris entre 500€ et 1000€: 677€ pour le Portugal, 684€ pour la Grèce, 748€ pour Malte, 843€ pour la Slovénie et 859€ pour l’Espagne. Si la Pologne se situe dans cette fourchette intermédiaire, son salaire minimum moyen (503€) la rapproche néanmoins plus de l’Estonie et des pays versant de petits salaires. Parmi les pays dont le salaire minium est supérieur à 1000€, on trouve le Royaume-Uni (1401€), l’Allemagne (1498€), la France (1498€), la Belgique (1563€), les Pays-Bas (1578€) et l’Irlande (1614€), loin derrière le Luxembourg. Pour rappel, six des vingt-huit pays de l’UE n’ont pas instauré de salaire minimum national: le Danemark, l’Italie, Chypre, l’Autriche, la Finlande et la Suède. L’Allemagne, de son côté, ne l’a mis en place que très récemment, au 1er janvier 2015.

Ces chiffres font apparaître des disparités importantes entre les différents pays de l’Union européenne, en particulier entre l’Europe de l’Est et l’Europe de l’Ouest et du Nord. Une situation qui persiste depuis plusieurs années. Si l’ensemble des États membres, à l’exception de la Grèce, ont vu leur salaire minimal augmenter en dix ans, la position de chacun n’a que très faiblement évolué dans le classement des salaires minimums et au sein des trois groupes identifiés. D’après Eurostat, depuis 2008, la Roumanie, la Bulgarie et la Slovaquie sont les trois pays où le taux moyen annuel d’augmentation des salaires a été le plus élevé. À l’inverse, l’Irlande, le Royaume-Uni et la France sont ceux qui ont connu les plus faibles taux d’augmentation.

Un minimum de 200 000 emplois nets par an emplois pour faire un peu baisser le chômage

Un minimum de 200 000 emplois nets par an emplois pour faire un peu  baisser le chômage

800.000 personnes arrivent en moyenne chaque année sur le marché de l’emploi, le taux de natalité étant globalement stable, ce chiffre-là ne devrait pas changer. Ces quatre dernières années, 650.000 personnes sont parties en retraite chaque année, ce qui donne un solde de 150.000 nouveaux actifs sur le marché du travail. Il fallait donc créer 150.000 emplois pour le stabiliser, plus, autour de 200.000 pour faire baisser le chômage. Et c’est exactement ce qu’on a vu l’an dernier : 140.000 nouveaux actifs et près de 200.000 emplois créés. Pour la première fois en neuf ans, le chômage sur un an a baissé. Cependant le  nombre d’actifs va augmenter nettement moins vite dans les années qui viennent à cause du vieillissement de la population, des départs en retraite toujours soutenus. En 2017 il n’y aura que 80.000 nouveaux actifs, et ça va décroître 39.000 seulement, en 2022. Ça veut dire quoi ? Il faudra créer moins d’emploi pour voir baisser le chômage. D’après l’ OCDE, avec un taux de croissance d’1,4% par an, le taux de chômage tomberait à 8% en 2022. Le nouveau président a promis 7% et c’est là qu’entrent en compte les choix politiques. Le CICE, les baisses de charges, ont compensé ces derniers mois, la faible croissance, les entreprises commencent à restaurer leurs marges. Emmanuel Macron veut aller plus loin pour qu’elles relancent l’investissement et retrouvent des parts de marché. Il veut aussi soutenir la formation et assouplir le droit du travail, ce qu’ont fait d’autres pays européens, qui créent, c’est vrai, davantage d’emplois mais pas des emplois de la même qualité.

Socgen : des dividendes minimum assurés contre la suppression de plus de 3000 postes

Socgen : des dividendes minimum assurés contre la suppression de plus de 3000 postes

 

La Société générale  actuellement dans une certaine tempête financière du fait de ses nombreux contentieux internationaux assure qu’elle versera un dividende minimum de 2,20 euros par action, comme en 2016. La contrepartie sera la suppression de plus de 3000 postes d’ici 2020. La Société Générale est engluée dans un certain nombre de litiges internationaux qui risquent de lui coûter cher. Du coup, compte tenu de ces incertitudes de fortes interrogations portent  sur la capacité de la banque à absorber le coût de ces contentieux et à dégager des marges. De fait, la société générale est la banque qui dégage la plus faible rentabilité en Europe.  Lanterne rouge des principales valeurs bancaires de la zone euro depuis le début de l‘année, la Société générale doit convaincre les investisseurs mardi, lors de la présentation de son nouveau plan stratégique, de sa capacité à améliorer sa rentabilité et à faire face aux risques d‘amendes aux Etats-Unis. Les incertitudes entourant l‘issue de ces contentieux et leurs coûts financiers pèsent sur le cours de la banque française et incitent les investisseurs à rester à l’écart de la valeur. Depuis le début de l‘année, le titre a perdu plus de 6% de sa valeur alors que l‘indice bancaire européen a gagné près de 7% depuis janvier. Ses concurrents français, BNP Paribas et Crédit agricole SA, ont quant à eux progressé de respectivement 5% et 20% cette année. Ailleurs en Europe, l‘allemand Deutsche Bank a gagné près de 5% tandis que l‘italien UniCredit et l‘espagnol Santander affichent des gains de respectivement 25% et près de 15%. “Il y a beaucoup d‘attente autour de cette journée investisseurs”, souligne Xavier de Buhren, gérant chez Mirabaud AM, à propos de la Société générale. “C‘est la plus mauvaise performance des valeurs bancaires de la zone euro.” La banque de La Défense mène actuellement des discussions avec les autorités américaines en vue du règlement de deux litiges. Le premier a trait au volet pénal aux Etats-Unis d‘un différend commercial avec la Libyan Investment Authority (LIA), qui a fait l‘objet en mai d‘un règlement amiable se traduisant par le versement par la banque de 963 millions d‘euros au fonds souverain. Le deuxième contentieux porte sur l‘affaire du Libor où plusieurs banques, dont la Société générale, sont soupçonnées de manipulation des taux interbancaires.  Troisième contentieux, dont l‘issue paraît plus lointaine, concerne des soupçons de violation d‘embargo. “Il y a un vrai problème lié aux litiges. Ces dossiers traînent depuis longtemps. Combien cela va-t-il coûter au final ?”, s‘interroge un analyste financier qui n‘a pas souhaité être nommé. “Les investisseurs restent du coup prudents.”

 

Hausse du minimum vieillesse

Hausse du minimum vieillesse

100 euros en trois fois, dans le cadre du projet de budget de la Sécurité sociale, pour  revaloriser l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA). Cette allocation, qui est jusqu’à présent de 803 euros par mois pour une personne seule, sera augmentée de 100 euros par mois en trois fois: 30 euros en avril 2018, 35 euros au 1er janvier 2019 et 35 euros en janvier 2020. Selon le gouvernement, 46.000 nouveaux bénéficiaires devraient être éligibles à l’ASPA, s’ajoutant aux 550.300 allocataires actuels, pour un coût de 525 millions d’euros sur trois ans. La ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn a mis en avant l’objectif partagé avec cet « engagement fort du président de la République », à savoir que les retraités « puissent vivre dans la dignité ». « C’est donc un 13e mois pour ces personnes retraitées à l’issue de cette revalorisation », a-t-elle affirmé.

 

 

Participation manif du 12 : le minimum syndical

Participation manif du 12 : le minimum syndical

Comme nous l’indiquons dans un article précédent, la participation devait atteindre 200 000 participants pour ne pas apparaître comme un échec. Le gouvernement a annoncé avoir compté 223.000 manifestants dans toute la France, alors que Philippe Martinez, le numéro un de la CGT, syndicat co-organisateur, en a recensé «plus de 400.000». L’écart entre les deux comptages est assez habituel. Cette manifestation n’est pas un échec mais ce n’est pas un succès non plus. C’est en quelque sorte le minimum syndical de mobilisation. Compte tenu des mobilisations récentes, en particulier celles protestant contre la loi El Khomri, le succès  d’une mobilisation supposait  de rassembler au moins 200 000 personnes d’après les comptages de la police ou 500 000 personnes d’après les organisateurs. Le chiffre de 500 000 personnes (équivalent à 200 000 comptés officiellement))  correspond à la capacité de mobilisation de la CGT et autre syndicats contestataires. En dessous de ce seuil, on peut considérer que cette manifestation n’a pas atteint son objectif. Pour compenser l’insuffisance de participation du privé  on a mobilisé  les troupes habituelles des syndicats du secteur public qui ne sont pas vraiment concernés par la réforme en question. On a élargi le cahier revendicatif à tous les motifs de mécontentement qu’on peut résumer comme la lutte contre l’austérité Bref un cahier revendicatif fourretout qui mobilise surtout les plus militants mais pas la masse qui a un peu de mal à saisir l’objet de la protestation.  Contrairement à 2016 où la mobilisation contre la loi travail avait duré de mars à septembre, cette-fois ci les syndicats n’auront pas plusieurs mois devant eux pour tenter de faire grossir leur mobilisation. En effet, les ordonnances ont déjà été présentées publiquement. Elles doivent maintenant passer devant le Conseil des ministres le 22 septembre avant d’être ratifiées par le Parlement. Il faut toutefois noter qu’à partir du moment où les ordonnances seront prises en Conseil des ministres, elles s’appliqueront. La manifestation du 12 septembre est donc centrale. . Moins de 200.000 manifestants dans toute la France selon la police auraient représenté donc un sacré camouflet pour les organisateurs. « La CGT est capable de mobiliser seule au moins 200.000 personnes. Si elle ne fait pas plus, ce sera une défaite et un élément favorable au gouvernement pour mener ses réformes », confirmait dimanche dans le JDDStéphane Sirot, spécialiste du syndicalisme à l’université de Cergy-Pontoise.    Evidemment les chiffres sont à prendre avec des pincettes  .par exemple à Marseille la préfecture a compté 7.500 manifestants, les organisateurs 60.000 !

 

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