Une mini réforme des retraites ?
Laurent Pietraszewski, secrétaire d’État chargé du dossier des retraites ne sert plus à grand-chose depuis que les négociations sont mises sous le coude du fait de la crise sanitaire. Pourtant interrogés récemment par les journalistes, Macron a réaffirmé son intention de rouvrir le dossier mais sous d’autres formes et de manière différente. En clair Macon veut surtout que l’affaire de la réforme des retraites soit cochée en prévision des élections de 2022 même si le champ de la réforme est nettement réduit à pas grand-chose. Le contexte ne se prête pas en effet à remettre à la Une politique et sociale un dossier aussi contesté.
Pour ne pas perdre la face le secrétaire d’État fait acte de présence sur ce dossier englué
La réforme des retraites, suspendue en mars à cause de la crise épidémique, «se fera avant la fin du quinquennat», a assuré lundi le secrétaire d’État chargé du dossier, Laurent Pietraszewski. «On a un engagement avec les Français, de transformation de notre système de retraites pour en faire quelque chose de plus juste, de plus solidaire», a observé sur RTL le secrétaire d’État.
Les «enjeux d’aujourd’hui» concernent plutôt la reprise de l’activité malgré la circulation du coronavirus, a souligné Laurent Pietraszewski, par ailleurs en charge de la santé au travail. Cependant, «je suis là pour faire cette transformation du système de retraites, donc oui, elle se fera avant la fin du quinquennat», a-t-il ajouté, en réponse à une question sur le calendrier de ce projet.
Cette réforme, qui avait provoqué avant l’épidémie deux mois de fronde syndicale et politique, a été «suspendue» mi-mars après son adoption en première lecture à l’Assemblée nationale, par l’usage de l’article 49-3 de la Constitution. Le président Macron a cependant estimé, le 14 juillet, que la France ne pourrait pas faire «l’économie d’une réforme» de son système de retraites, tout en reconnaissant que le projet du gouvernement ne pourrait pas être maintenu tel que conçu avant la crise sanitaire.
Le premier ministre Jean Castex a ensuite annoncé, le 17 juillet, qu’il décalait cette réforme sociale clé. Il a promis une «nouvelle méthode», en distinguant le «caractère structurel» du projet «qui vise à plus de justice» et son «volet financier». Et même si la dimension financière est écartée le caractère structurel risque d’être assez limitée. Ou alors il faudrait mettre en cause tous les régimes spéciaux avec des risques sociaux et politiques sérieux pour Macon en prévision de l’élection présidentielle.