Archive pour le Tag 'mines'

Retour à l’exploitation des mines en France ?

Retour à l’exploitation des mines en France ? 

 

L’exploitation minière en France est un tabou qu’il faut lever. Elle peut favoriser la souveraineté dans le secteur des métaux, cruciaux pour la transition énergétique, créer des emplois et respecter l’environnement. Pour atteindre cet objectif, certaines conditions doivent être réunies. Par Didier Julienne, Président de Commodities & Resources (*).( dans la Tribune)

Dans les années 1950, une génération de géologues, de mineurs et d’énergéticiens exploita ce qui pouvait l’être en France avant de gagner des territoires à l’étranger. Cela permettait l’industrialisation de notre pays post-Deuxième guerre mondiale.

À cette époque, comme aujourd’hui, le cycle industriel et de réindustrialisation est le suivant: exploration, exploitation et transformation de ressources naturelles, ensuite fabrication industrielle, marketing, puis service et enfin recyclage.

Mais l’industrie minière française n’a pas échappé au grand mouvement «désindustrialisateur » qui fragilise notre pays. Elle est même une déception pour deux raisons. Par manque de vision, elle est restée prostrée, petite et figée alors que des géants sont nés ailleurs. Glencore, leader minier mondial, n’existait pas au début du siècle, il surpasse de loin nos sociétés minières centenaires. D’autres leaders mondiaux, Rio Tinto ou Newmont, ont bâti des empires en achetant notamment des découvertes françaises du BRGM (Yanacocha, Neves Corvo, Tembo Grande…) qui n’ont pas intéressé des mineurs français. Pourquoi ?

Depuis cette époque, la mine française n’a pas eu de nouveau projet d’ampleur si ce n’est le zénith de la catastrophe : l’affaire d’Uramin dont on a fêté le triste quinzième anniversaire le 15 juin dernier.

C’est pourquoi la mine française moderne doit être replacée au centre de l’intérêt général. À notre époque, c’est la décarbonation. Les métaux extraits doivent être sélectionnés pour être réellement utiles à réussir cet objectif tandis que les autres doivent rester sous terre.

En d’autres termes, nous avons aujourd’hui moins besoin d’extraire l’or de la Guyane que de développer l’exploitation avec responsabilité de nos gisements métropolitains de titane, de tungstène, d’étain, de lithium d’antimoine, de cuivre… Tous identifiés ou répertoriés dans le sous-sol hexagonal si peu exploré.

Deuxième réalité, reconnaissons que dans les esprits, la mine en France c’est Salsigne, et elle fait peur. Replacer la mine au centre de l’intérêt général et de l’industrie, c’est commencer par réparer : faisons nos preuves, nettoyons tous les Salsigne de l’hexagone. Nous en avons les compétences et, dans le cadre de l’économie circulaire, ces opérations seront rentables.

Troisièmement, libérons l’administration de ses carcans. Par exemple, est-il normal que l’autorisation administrative de deux forages identiques demande un délai administratif de deux mois pour une exploration géothermique, mais souffre d’un délai de deux ans pour une exploration minérale ?

Quatrièmement, la mine n’est plus celle de Zola, la mine française privilégie la sécurité de ses employés et les anciennes méthodes qui ont blessé la nature ont cédé la place aux méthodes environnementales modernes, compatibles avec notre territoire densément peuplé.

Ainsi, la future mine française est souterraine et non pas à ciel ouvert pour limiter son emprise écologique, elle fonctionne naturellement avec des engins électriques ou à hydrogène, elle n’engendre ni poussière, ni déchet, ni bruit à l’extérieur, elle a attiré à proximité les emplois d’industries métallurgiques qui convertissent immédiatement les métaux en produits, sans que ces derniers fassent le tour de la terre pour être transformés et consommés.

Elle est enfin une gigantesque pompe à chaleur capable d’engendrer sa propre énergie et fournir l’éclairage et le chauffage des villes aux alentours. En un mot, elle a réussi le compromis entre progrès et protection de l’environnement. Inversement, c’est au titre de cette crédibilité que nous devons exclure la folie des mines sous-marines, elles sont incompatibles avec ces normes d’exploitation responsable.

La France pourrait ainsi ouvrir rapidement une dizaine de petites mines, souvent avec des coproduits qui sont des « métaux stratégiques » et créer une multitude de nouveaux emplois qui serviraient la transition énergétique.

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(*) Didier Julienne anime un blog sur les problématiques industrielles et géopolitiques liées aux marchés des métaux. 

Chine : « Neutralité » carbone avec réouverture des mines de charbon

Chine : Neutralité carbone avec réouverture des mines de charbon

La Chine a adhéré au principe de la neutralité carbone mais sans indiquer la moindre date. Pas étonnant elle rouvre des mines de charbon. Au lendemain du rapport du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), la Chine demande au monde « d’avoir confiance » dans ses engagements dans la lutte contre le changement climatique. Mais dans le même temps, le gouvernement a rouvert des mines de charbon – énergie fossile très polluante – pour alimenter ses centrales électriques et faire face à la pénurie d’électricité.

CGT mines (dont EDF) : 3 mois d’action

CGT mines (dont EDF) : 3  mois d’action

 

Le secteur gaz-électricité notamment sera appelé à 3 mois d’action par la CGT pour défendre ses revendications spécifiques concernant notamment le service public avec aussi des convergences avec les cheminots.  La CGT Mines Energie appelle les salariés du secteur de l’énergie à un mouvement de protestation, selon une information du Parisien, datée du mercredi 28 mars et confirmée par franceinfo. C’est au cours d’une réunion mercredi avec l’ensemble des secrétaires généraux des structures locales de la CGT Mines qu’a été prise cette décision.  « Pendant trois mois, nous allons organiser des mouvements de grève, mais aussi intervenir sur notre outil de production pour faire reculer ce gouvernement, explique au Parisien Sébastien Menesplier, secrétaire général de la fédération CGT Mines Energie, premier syndicat du secteur. Il s’agit de défendre un service public de l’énergie et contrer sa libéralisation. » Les actions envisagées seront diverses : baisses de charges dans les centrales nucléaires, coupures ciblées sur certaines entreprises ou passage en heures creuses de certaines zones géographiques. « Le mouvement s’inscrira dans la durée », assure à franceinfo un représentant de la CGT Mines Energie, qui précise qu’il y aura  »des moments de convergence avec les cheminots« . 

 

 

Relance des mines françaises

Relance des mines françaises

Ce vendredi 21 février, Montebourg  il va ainsi annoncer officiellement la (re) naissance d’une « Compagnie nationale des mines de France » (CMF), dotée d’un budget de 200 à 400 millions d’euros et chargée d’explorer les sous-sol français et étrangers.   Dans une interview au Parisien/Aujourd’hui en France de ce 21 février, il lance: « l’industrie minière n’appartient absolument pas au passé. Nous recherchons du lithium par exemple, un métal fondamental pour les batteries des véhicules électriques. Avec notre nouvelle compagnie minière, nous protégerons nos intérêts nationaux! ».  Cette société publique « accompagnera aussi l’exploitation du sous-sol de nos territoires d’outre-mer, comme en Guyane, où nous disposons de réserves d’or considérables et où sévit un orpaillage sauvage. Là-bas c’est la loi de la jungle dans le secteur minier », précise-t-il « Nous explorerons aussi le sous-sol d’autres pays. Les pays d’Afrique francophone, notamment, aimeraient travailler avec nous plutôt que d’avoir affaire à des multinationales étrangères », explique Arnaud Montebourg, précisant que la nouvelle compagnie publique aura également « vocation à travailler en Asie centrale et en Amérique du sud ». Pour créer cette nouvelle entreprise publique, les pouvoirs publics vont fédérer l’Agence des participations de l’Etat et le Bureau des recherches géologiques minières (BRGM) « qui ensemble vont investir entre 200 et 400 millions d’euros sur cinq à sept ans », explique Arnaud Montebourg.  Mais pour Arnaud Montebourg, ce grand retour dans le domaine minier pourrait aussi être un nouveau pas de franchi vers l’exploitation du gaz de schiste dans l’Hexagone.  Le ministre du Redressement productif a souvent répété qu’il y était favorable, si une nouvelle technique d’extraction était trouvée pour remplacer la fracturation hydraulique, aujourd’hui interdite en France.

 




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