Archive pour le Tag 'milliardaires'

Tenir tête à Elon Musk et aux milliardaires réacs

Tenir tête à Elon Musk et aux milliardaires réacs 

 

Désemparés par l’offensive idéologique des patrons de X et de Meta, les Européens craignent de froisser Donald Trump, le président élu américain. Ils ont tort. La fermeté s’impose estime un Edito du « Monde ».

 

Une subite offensive venue de l’ouest a pris de court les Européens, plus habitués à devoir surveiller leur front oriental. A l’approche de l’arrivée du président élu Donald Trump à la Maison Blanche le 20 janvier, le Vieux Continent, son establishment politique et sa vision des réseaux sociaux sont la cible d’une volée d’attaques et de menaces émanant tantôt du président élu lui-même, tantôt de ses affidés dans le secteur de la haute technologie.

Le plus virulent est sans conteste Elon Musk, champion industriel et propriétaire du réseau social X, ex-Twitter, qu’il a acquis pour 44 milliards de dollars (44 milliards d’euros), sur lequel il attaque les gouvernements britannique et allemand. Mettant à profit la puissance de ses algorithmes, il bombarde le premier ministre travailliste Keir Starmer d’accusations fallacieuses sur la protection qu’il aurait accordée à des gangs pédophiles immigrés, et réclame sa démission.

Les dirigeants européens ont ensuite affronté un autre type d’agression, à vocation territoriale, lorsque Donald Trump a réitéré ses velléités de conquérir le Groenland, territoire sous souveraineté danoise. Puis c’est le patron de Meta, Mark Zuckerberg, qui contrôle Facebook et Instagram, qui a attaqué ce qu’il qualifie de « censure institutionnalisée » par les « lois européennes » pour limiter la liberté d’expression.

Désemparés, les dirigeants européens tardent à réagir collectivement. Ils s’attendaient à subir une cascade de droits de douane de la part de la future administration Trump, mais c’est à un feu roulant idéologique qu’ils sont soumis. Le communiqué finalement publié jeudi soir – sur X ! – par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président du Conseil européen, Antonio Costa, dit bien tout leur embarras : « Les Etats-Unis sont l’un de nos plus proches partenaires et nous nous engageons à renforcer le lien transatlantique », précisent-ils, tout en rappelant les « valeurs démocratiques fondamentales » européennes.

Il faut distinguer la relation avec le futur président de la puissance qui assure la sécurité de ses alliés européens et la réponse à apporter aux PDG des réseaux sociaux, aussi proches soient-ils dudit président. Donald Trump n’est pas Vladimir Poutine et, comme le montre son changement de pied sur la perspective d’un règlement de la guerre en Ukraine, qu’il voit maintenant en mois plutôt qu’en heures, il n’est pas sourd au principe de réalité. Mais, dans les deux cas, la fermeté s’impose. D’abord, rappeler le principe de souveraineté territoriale est le minimum de solidarité qu’il convient de manifester au Danemark, membre de l’Union européenne (UE).
Ensuite, renvoyer Elon Musk et Mark Zuckerberg dans leurs filets est une façon de signaler à Donald Trump que la chasse n’est pas ouverte en Europe. Oui, l’offensive d’Elon Musk est politique, comme l’a d’ailleurs noté le président Emmanuel Macron, et elle interfère dans nos processus électoraux. Oui, l’UE s’est dotée d’outils réglementaires qui permettent de concilier, sur son territoire souverain, compte tenu de son histoire et de sa culture, liberté d’expression et valeurs démocratiques. Il faut s’en servir, sans faiblir.

Taxe sur les milliardaires : rebelote avec la dimension mondiale de Bruno Le Maire !

Taxe sur les milliardaires : rebelote avec la dimension mondiale de Bruno Lemaire !

 

Alors qu’on cherche un peu partout des gisements d’économie pour boucher les trous du budget qui dérive de plus en plus, on ressort évidemment la fiscalité sur les plus riches. Le problème c’est que le ministre de l’économie refait le coup de la dimension mondiale. Comme précédemment il affirme son soutien à une taxe sur les très riches mais à condition qu’elle soit mondiale. Or on a la certitude qu’elle ne sera jamais mondiale. Une manière pour le ministre de l’économie de balayer la proposition.

Exemple de l’hypocrisie dans ce domaine: l’accord sur la taxation des multinationales signé après d’âpres et longs débats en 2021. Mais cet outil qualifié « d’historique » à l’époque n’est toujours pas en application dans de nombreux pays.

Présidé par le Brésil de Lula, le G20 a déjà commencé à aborder ce dossier lors des précédentes réunions de février. Accompagné par la France, l’ancien syndicaliste brésilien compte obtenir un consensus des pays les plus riches de la planète d’ici juillet. Il s’agit de « parfaire la transformation de la fiscalité internationale pour la rendre plus juste et plus efficace », a expliqué Bruno Le Maire, toujours opposé à une hausse de la fiscalité sur les « superprofits » en France. Dans le viseur de Bercy, « ce sont les personnes les plus fortunées qui échappent à l’impôt par des montages fiscaux légaux mais sont inacceptables moralement », a détaillé le ministre. Il ne s’agit pas de viser « les personnes à l’impôt sur le revenu », a déclaré de manière très ambiguë le ministre

À ce stade, les contours de ce nouvel impôt mondial sont encore flous sachant qu’il n’y a pas de consensus dans les pays du G20. «

Fiasco du G20 finances- l’idée de taxation des milliardaires enterrée

Fiasco du G20 finances- l’idée de taxation des milliardaires enterrée

En définitive, le G20 finance termine sur un fiasco et même sans communiqué final. En cause surtout l’impossibilité de se mettre d’accord sur les conséquences géopolitiques mais aussi à propos de l’idée de la taxation des milliardaires.

Le ministre français de l’Économie s’est à nouveau prononcé pour la lutte contre le détournement fiscal mais pas en France….à l’échelle internationale. Ce n’est pas la première fois que le ministre de l’économie avance des pistes intéressantes de régulation et de partage de la richesse. Il avait notamment souhaité une taxation des superprofits. Autant de propositions enterrées et renvoyées aux responsabilités européennes ou internationales.
La France veut «accélérer» les négociations internationales en vue de la mise en place d’une taxation minimale des milliardaires, a affirmé le ministre de l’Économie Bruno Le Maire mercredi, s’exprimant au G20 au Brésil. «Nous sommes pleinement engagés à accélérer le processus de mise en place au niveau international, au niveau de l’OCDE, au niveau du G20, et je l’espère au niveau des pays européens, d’une taxation minimale des individus afin de combattre toute forme d’optimisation fiscale des personnes à travers le monde», a affirmé le ministre français.
Près de 140 Etats se sont accordés à la fin 2021 sur une taxation minimale des multinationales sous l’égide de l’OCDE, consistant en deux piliers, le premier visant à une meilleure répartition de la fiscalité des géants du numérique et le second à une imposition minimale à 15% sur les sociétés. La communauté internationale a désormais besoin d’un «troisième pilier», a estimé mercredi le ministre français, affirmant que «la France sera en pointe sur le sujet».

Un nouveau pilier très hypothétique quand on constate notamment qu’à travers la crise de l’inflation le taux d’imposition des plus riches a encore nettement diminué.

G20- l’idée de taxation des milliardaires enterrée

G20- l’idée de  taxation des milliardaires enterrée

En définitive, le G20 finance termine sur un fiasco et même sans communiqué final. En cause surtout l’impossibilité de se mettre d’accord sur les conséquences géopolitiques mais aussi à propos de l’idée de la taxation des milliardaires.

Le  ministre français  de l’Économie  s’est à nouveau prononcé pour la lutte contre le détournement fiscal mais pas en France….à l’échelle internationale. Ce n’est pas la première fois que le ministre de l’économie avance des pistes intéressantes de régulation et de partage de la richesse. Il avait notamment souhaité une taxation des superprofits. Autant de propositions enterrées et renvoyées aux responsabilités européennes ou internationales.

La France veut «accélérer» les négociations internationales en vue de la mise en place d’une taxation minimale des milliardaires, a affirmé le ministre de l’Économie Bruno Le Maire mercredi, s’exprimant au G20 au Brésil. «Nous sommes pleinement engagés à accélérer le processus de mise en place au niveau international, au niveau de l’OCDE, au niveau du G20, et je l’espère au niveau des pays européens, d’une taxation minimale des individus afin de combattre toute forme d’optimisation fiscale des personnes à travers le monde», a affirmé le ministre français.

Près de 140 Etats se sont accordés à la fin 2021 sur une taxation minimale des multinationales sous l’égide de l’OCDE, consistant en deux piliers, le premier visant à une meilleure répartition de la fiscalité des géants du numérique et le second à une imposition minimale à 15% sur les sociétés. La communauté internationale a désormais besoin d’un «troisième pilier», a estimé mercredi le ministre français, affirmant que «la France sera en pointe sur le sujet».

Un nouveau pilier très hypothétique quand on constate notamment qu’à travers la crise de l’inflation le taux d’imposition des plus riches a encore nettement diminué.

A nouveau l’idée de taxation des milliardaires à l’échelle internationale

A nouveau l’idée de  taxation des milliardaires à l’échelle internationale

En marge du G20, le ministre de l’Économie  s’est à nouveau prononcé pour la lutte contre le détournement fiscal mais pas en France….à l’échelle internationale. Ce n’est pas la première fois que le ministre de l’économie avance des pistes intéressantes de régulation et de partage de la richesse. Il avait notamment souhaité une taxation des superprofits. Autant de propositions enterrées et renvoyées aux responsabilités européennes ou internationales.

La France veut «accélérer» les négociations internationales en vue de la mise en place d’une taxation minimale des milliardaires, a affirmé le ministre de l’Économie Bruno Le Maire mercredi, s’exprimant en marge d’un G20 au Brésil. «Nous sommes pleinement engagés à accélérer le processus de mise en place au niveau international, au niveau de l’OCDE, au niveau du G20, et je l’espère au niveau des pays européens, d’une taxation minimale des individus afin de combattre toute forme d’optimisation fiscale des personnes à travers le monde», a affirmé le ministre français.

Près de 140 Etats se sont accordés à la fin 2021 sur une taxation minimale des multinationales sous l’égide de l’OCDE, consistant en deux piliers, le premier visant à une meilleure répartition de la fiscalité des géants du numérique et le second à une imposition minimale à 15% sur les sociétés. La communauté internationale a désormais besoin d’un «troisième pilier», a estimé mercredi le ministre français, affirmant que «la France sera en pointe sur le sujet».

Un nouveau pilier très hypothétique quand on constate notamment qu’à travers la crise de l’inflation le taux d’imposition des plus riches a encore nettement diminué.

États-Unis : une nouvelle taxe sur les milliardaires (Biden

États-Unis : une nouvelle taxe sur les milliardaires (Biden)


Contrairement à Macron, le président américain condamne nettement la théorie du ruissellement qui supposerait que plus les riches sont riches et plus les pauvres sortent aussi de leur misère.

Le Président américain envisage donc de rétablir l’équilibre au profit des couches moyennes écrasées depuis des décennies. Un discours toutefois qui a peu de chances de trouver rapidement des réalisations concrètes content tenu de la majorité républicaine à la chambre des représentants. Un discours aussi dans la perspective des élections de 2024 qui fait aussi écho à la situation française.

Le président américain Joe Biden a jugé « scandaleux » les gigantesques bénéfices des compagnies pétrolières. Il veut réformer le système fiscal aux États-Unis.

Joe Biden, jugeant « scandaleux » les gigantesques bénéfices des compagnies pétrolières, a appelé ce mardi lors de son discours sur l’état de l’Union à mettre en place une « taxe minimale » sur les milliardaires.

« Le système fiscal n’est pas juste », a déclaré le président américain devant le Congrès. « Je propose de quadrupler les impôts » concernant les rachats d’actions « pour encourager les investissements sur le long terme », a-t-il également proposé lors de son discours sur l’état de l’Union.

« Durant des décennies, la classe moyenne a été écrasée », a-t-il déploré. « Les emplois bien rémunérés partaient à l’étranger, les usines fermaient », a-t-il énuméré.
« Je me suis présenté pour vraiment changer les choses, pour être certain que l’économie fonctionne pour tous afin que chacun puisse être fier de ce qu’il fait », a-t-il déclaré.

Plaidoyer pour les milliardaires

Plaidoyer pour les milliardaires

 

 Les conclusions du rapport annuel sur les inégalités publié par l’Ong Oxfam révèlent une incompréhension du fonctionnement de l’économie et un parti pris idéologique. Par Hervé Guyader, avocat au barreau de Paris, docteur en Droit, président du Comité français pour le droit du commerce international (CFDCI).
Une sorte de plaidoyer pour les milliardaires qui d’un point de vue méthodologique n’est pas complètement faux notamment la confusion entre valeur des actions et patrimoine personnel des riches grands patrons. Plus discutable est la distinction entre argent public et argent privé. En effet par exemple la BCE a inondé d’argent public les banques, les entreprises et l’État ; grande partie de ses liquidités n’ont pas été affectée au soutien des entreprises mais au soutien des valeurs boursières (aujourd’hui la correction est en cours) alimentant ainsi une immense bulle. Une bulle qui a aussi généré une énorme hausse des prix dont le coût sera payé comme d’habitude par l’inflation qui va surtout peser sur les revenus du travail, les retraites et l’épargne. Bref si on ne peut contester le côté gauchiste de certaines analyses de l’O.N.G. Oxfam on doit tout autant reconnaître que la défense des milliardaires est également assez partisane et assez peu scientifique NDLR

 

Le cru 2022 du rapport Oxfam ne décevra personne tant il poursuit ses méthodes d’analyse douteuses et sa haine de l’argent. Comme le beaujolais nouveau, la livraison annuelle du rapport Oxfam tient ses promesses. On y trouve donc la chasse aux riches, la dénonciation des plus puissants ainsi qu’une méthode scientifiquement douteuse.

Sans qu’il soit utile de reprendre par le détail les chiffres Oxfam, le menu suffisamment indigeste nous suffira. L’on apprend ainsi que la pandémie du Covid 19 a considérablement accru les fortunes des plus puissants. Les cinq plus riches possèdent autant que 40% des Français les plus pauvres. Certains ont même vu leur fortune doubler. Et voici que Bernard Arnault, le plus stipendié, passerait du confortable 67 milliards à l’indécent 163 milliards.

La dénonciation des chiffres de ces milliardaires ne serait rien si elle n’était accentuée par l’idée que c’est l’argent public qui les a engraissés. Il est vrai que l’Etat s’est montré généreux, personne ne l’a nié, en tentant de sauver des pans entiers de nos industries par le biais de prêts garantis par l’Etat, de reports de créances fiscales et sociales ou de dispositifs de chômage partiel. Si l’on prend le cas de LVMH, le groupe n’a sollicité aucun de ces plans de chômage partiel considérant assurer seul la protection de ses salariés. Oxfam est donc mal venu à prétendre l’inverse.

Ce détail illustre la méthode employée. La dénonciation, pour être saisissante, est une belle entourloupe car elle confond cours de bourse et fortune personnelle. Si le groupe LVMH pèse le chiffre de 163 milliards d’euros, ils ne sont pas tous dans la poche de son dirigeant qui, pour percevoir les dividendes que les succès de son groupe justifient, paiera des impôts. C’est exactement ce qui est arrivé à Elon Musk, le flamboyant patron de Tesla qui a dû vendre 10 millions d’actions de son groupe, et payer autant d’impôts, pour garnir son portefeuille.

Par ailleurs, il est un autre élément particulièrement discutable : Oxfam a pris comme point de repère le mois de mars 2020, qui n’est autre que l’épicentre de la crise, le point le plus bas du CAC 40, soit 4.000 points quand il dépasse désormais les 7.000. Il est alors bien aisé de crier au scandale en comparant le cours de bourse en pleine croissance à celui choisi au plus bas. L’effet mécanique de la reprise justifie à lui seul une appréciation de presque 80%. La méthode ressemble un peu à celle des commentateurs sportifs enclins à trouver un boxeur bien grassouillet hors compétition en comparaison du poids affuté affiché la veille du dernier combat.

 Il faut reconnaître que Bernard Arnault n’avait pas raté l’occasion de se rappeler au bon souvenir des anticapitalistes en déclarant en 2016 que les vrais emplois sont ceux du secteur marchand. Tout l’aréopage des collectivistes s’était lié pour rappeler la valeur que représentent les services publics qui parfois même en créent, prenant pour exemple la commande publique. Voici donc les entreprises privées financées par l’argent public. Le raccourci est trop bref pour que l’on s’y perde. Etablir un lien entre services publics et commande publique pour justifier de la valeur des premiers est une démonstration un rien tendancieuse.

Si personne ne conteste, surtout après deux années d’épidémie de Covid, toute l’importance des services publics, qu’ils soient de l’Education nationale ou des services de santé, il demeure que l’argent qui sert à la financer sort principalement de la poche du privé, si l’on excepte les impôts payés par les agents de ces services.

Prétendre réécrire la fable de la poule ou de l’œuf pour départir des sources de création de richesse oublie que les services publics n’ont pas pour objet la création de valeur, mais de dispenser des services au public. Si l’on fait exception des Etablissement publics industriels et commerciaux qui peuvent être amenés à la création de valeur, l’argent est créé par le secteur marchand. L’Etat ne créé pas d’argent, il le ponctionne et le redistribue.

Plaidoyer pour les milliardaires

Plaidoyer pour les milliardaires

 

 Les conclusions du rapport annuel sur les inégalités publié par l’Ong Oxfam révèlent une incompréhension du fonctionnement de l’économie et un parti pris idéologique. Par Hervé Guyader, avocat au barreau de Paris, docteur en Droit, président du Comité français pour le droit du commerce international (CFDCI).
Une sorte de plaidoyer pour les milliardaires qui d’un point de vue méthodologique n’est pas complètement faux notamment la confusion entre valeur des actions et patrimoine personnel des riches grands patrons. Plus discutable est la distinction entre argent public et argent privé. En effet par exemple la BCE a inondé d’argent public les banques, les entreprises et l’État ; grande partie de ses liquidités n’ont pas été affectée au soutien des entreprises mais au soutien des valeurs boursières (aujourd’hui la correction est en cours) alimentant ainsi une immense bulle. Une bulle qui a aussi généré une énorme hausse des prix dont le coût sera payé comme d’habitude par l’inflation qui va surtout peser sur les revenus du travail, les retraites et l’épargne. Bref si on ne peut contester le côté gauchiste de certaines analyses de l’O.N.G. Oxfam on doit tout autant reconnaître que la défense des milliardaires est également assez partisane et assez peu scientifique NDLR

 

Le cru 2022 du rapport Oxfam ne décevra personne tant il poursuit ses méthodes d’analyse douteuses et sa haine de l’argent. Comme le beaujolais nouveau, la livraison annuelle du rapport Oxfam tient ses promesses. On y trouve donc la chasse aux riches, la dénonciation des plus puissants ainsi qu’une méthode scientifiquement douteuse.

Sans qu’il soit utile de reprendre par le détail les chiffres Oxfam, le menu suffisamment indigeste nous suffira. L’on apprend ainsi que la pandémie du Covid 19 a considérablement accru les fortunes des plus puissants. Les cinq plus riches possèdent autant que 40% des Français les plus pauvres. Certains ont même vu leur fortune doubler. Et voici que Bernard Arnault, le plus stipendié, passerait du confortable 67 milliards à l’indécent 163 milliards.

La dénonciation des chiffres de ces milliardaires ne serait rien si elle n’était accentuée par l’idée que c’est l’argent public qui les a engraissés. Il est vrai que l’Etat s’est montré généreux, personne ne l’a nié, en tentant de sauver des pans entiers de nos industries par le biais de prêts garantis par l’Etat, de reports de créances fiscales et sociales ou de dispositifs de chômage partiel. Si l’on prend le cas de LVMH, le groupe n’a sollicité aucun de ces plans de chômage partiel considérant assurer seul la protection de ses salariés. Oxfam est donc mal venu à prétendre l’inverse.

Ce détail illustre la méthode employée. La dénonciation, pour être saisissante, est une belle entourloupe car elle confond cours de bourse et fortune personnelle. Si le groupe LVMH pèse le chiffre de 163 milliards d’euros, ils ne sont pas tous dans la poche de son dirigeant qui, pour percevoir les dividendes que les succès de son groupe justifient, paiera des impôts. C’est exactement ce qui est arrivé à Elon Musk, le flamboyant patron de Tesla qui a dû vendre 10 millions d’actions de son groupe, et payer autant d’impôts, pour garnir son portefeuille.

Par ailleurs, il est un autre élément particulièrement discutable : Oxfam a pris comme point de repère le mois de mars 2020, qui n’est autre que l’épicentre de la crise, le point le plus bas du CAC 40, soit 4.000 points quand il dépasse désormais les 7.000. Il est alors bien aisé de crier au scandale en comparant le cours de bourse en pleine croissance à celui choisi au plus bas. L’effet mécanique de la reprise justifie à lui seul une appréciation de presque 80%. La méthode ressemble un peu à celle des commentateurs sportifs enclins à trouver un boxeur bien grassouillet hors compétition en comparaison du poids affuté affiché la veille du dernier combat.

 Il faut reconnaître que Bernard Arnault n’avait pas raté l’occasion de se rappeler au bon souvenir des anticapitalistes en déclarant en 2016 que les vrais emplois sont ceux du secteur marchand. Tout l’aréopage des collectivistes s’était lié pour rappeler la valeur que représentent les services publics qui parfois même en créent, prenant pour exemple la commande publique. Voici donc les entreprises privées financées par l’argent public. Le raccourci est trop bref pour que l’on s’y perde. Etablir un lien entre services publics et commande publique pour justifier de la valeur des premiers est une démonstration un rien tendancieuse.

Si personne ne conteste, surtout après deux années d’épidémie de Covid, toute l’importance des services publics, qu’ils soient de l’Education nationale ou des services de santé, il demeure que l’argent qui sert à la financer sort principalement de la poche du privé, si l’on excepte les impôts payés par les agents de ces services.

Prétendre réécrire la fable de la poule ou de l’œuf pour départir des sources de création de richesse oublie que les services publics n’ont pas pour objet la création de valeur, mais de dispenser des services au public. Si l’on fait exception des Etablissement publics industriels et commerciaux qui peuvent être amenés à la création de valeur, l’argent est créé par le secteur marchand. L’Etat ne créé pas d’argent, il le ponctionne et le redistribue.

Fortune de milliardaires doublée avec la pandémie

 Fortune de milliardaires doublée  avec la pandémie

D’après un rapport d’Oxfam, rendu public lundi 17 janvier. « L’accroissement des inégalités économiques, de genre et raciales et les inégalités entre pays détruisent notre monde », dénonce l’ONG de lutte contre la pauvreté, dans un rapport intitulé « Les inégalités tuent » et publié à l’orée du Forum de Davos.

La fortune cumulée de l’ensemble des milliardaires a connu depuis le début de la pandémie de Covid-19 « sa plus forte augmentation jamais enregistrée », de 5000 milliards de dollars, pour atteindre son niveau « le plus élevé » à 13.800 milliards. D’après le magazine Forbes, les dix personnes les plus riches du monde comprennent Jeff Bezos (Amazon), Bernard Arnaud (LVMH), Elon Musk (Tesla/SpaceX), Bill Gates (Microsoft), Mark Zuckerberg (Meta/Facebook), Larry Page et Sergey Brin (Google/Alphabet), Waren Buffett (Berkshire Hathaway), Larry Ellison (Oracle) et Françoise Bettencourt-Meyers (L’Oréal).

 En France, les milliardaires se sont aussi enrichis de manière « historique » pendant la crise sanitaire. « De mars 2020 à octobre 2021, les richesses des grandes fortunes françaises ont bondi de 86%, soit un gain de 236 milliards d’euros », souligne l’ONG. « À titre de comparaison, elles avaient augmenté de 231 milliards d’euros en 10 ans, entre 2009 et 2019. »

 

 

La dangereuse concentration des médias dans les mains de quelques milliardaires

La dangereuse concentration des médias dans les mains de quelques milliardaires

 

Un  collectif réunissant plus de 250 professionnels de la presse, de la télévision et de la radio, dans une tribune au « Monde » dénonce la menace que représente le regroupement de nombreux médias « entre les mains de quelques milliardaires ».

 

Tribune

 Aujourd’hui, un seul et même groupe (Vivendi), piloté par un seul et même industriel (Vincent Bolloré), contrôle de nombreuses chaînes de télévision (Canal+, CNews, C8, CStar, Planète+, Télétoon+, Infosport+, etc.), une radio (Europe 1), des journaux (Le Journal du dimanche, Paris Match), un éditeur de jeux vidéo (Gameloft), une plate-forme de vidéos (Dailymotion), des salles de spectacle (CanalOlympia), des maisons d’édition (Editis et, potentiellement, Hachette) ainsi que Prisma, le premier groupe français de presse magazine (Capital, Femme actuelle, Geo, Ça m’intéresse, Télé-Loisirs, Voici, etc.).

Jamais sans doute un homme d’affaires français n’a concentré autant de médias entre ses mains. Jamais la production d’informations et la production culturelle n’ont dépendu à ce point d’une seule et même personne qui méprise l’une des valeurs fondamentales de toute démocratie : l’indépendance des journalistes.

Lorsque Vincent Bolloré s’empare d’un média, souvent, la même logique mortifère s’applique : d’abord un démantèlement de la rédaction, puis une reprise en main idéologique.

Certes, la concentration des médias n’est pas un phénomène nouveau, ni l’apanage d’un homme. Par le passé, le groupe Hersant, ancien propriétaire du Figaro, a contrôlé 40 % de la presse papier en France.

Ce qui est nouveau, c’est l’hyper-concentration des médias français entre les mains de quelques milliardaires, Vincent Bolloré, mais aussi Bernard Arnault, Patrick Drahi, Xavier Niel [actionnaire du Monde à titre individuel], Daniel Kretinsky [actionnaire indirect du Monde], et des groupes financiers comme le Crédit mutuel.

Bien sûr, les journalistes qui travaillent pour les médias détenus par ces industriels ne subissent pas directement et au quotidien la pression de leurs actionnaires. Mais la concentration a un impact majeur sur la qualité et la diversité de l’information délivrée au public. Elle réduit l’espace consacré au décryptage. Elle favorise l’opinion et fragilise la liberté de la presse ainsi que l’indépendance des journalistes.

Parce que nous considérons l’information comme un bien public, les médias ne sont pas un secteur d’activité comme un autre. Ce ne sont pas les investisseurs privés qui posent problème, mais le manque de garanties apportées aux journalistes désireux de travailler en toute indépendance, sans aucune pression.

Au moment où certains candidats à l’élection présidentielle évoquent la privatisation du service public de l’audiovisuel, une telle situation n’est plus tenable. Il est temps d’agir. Nous sommes désormais nombreux à dénoncer un fléau médiatique, social et démocratique : après le documentaire Le Système B, diffusé par Reporters sans frontières (RSF), le 14 octobre, sur les réseaux sociaux, et l’appel lancé par le Fonds pour une presse libre [visant à « développer l’écosystème de la presse indépendante »], même la ministre de la culture, Roselyne Bachelot, a reconnu, le 27 octobre, devant les sénateurs que « les textes qui assurent cette régulation sont des textes déjà anciens et qui présentent des lacunes ».

La concentration des médias dans les mains de quelques milliardaires

La concentration des médias dans les mains de quelques milliardaires

 

Un  collectif réunissant plus de 250 professionnels de la presse, de la télévision et de la radio, dans une tribune au « Monde » dénonce la menace que représente le regroupement de nombreux médias « entre les mains de quelques milliardaires ».

 

Tribune

 Aujourd’hui, un seul et même groupe (Vivendi), piloté par un seul et même industriel (Vincent Bolloré), contrôle de nombreuses chaînes de télévision (Canal+, CNews, C8, CStar, Planète+, Télétoon+, Infosport+, etc.), une radio (Europe 1), des journaux (Le Journal du dimanche, Paris Match), un éditeur de jeux vidéo (Gameloft), une plate-forme de vidéos (Dailymotion), des salles de spectacle (CanalOlympia), des maisons d’édition (Editis et, potentiellement, Hachette) ainsi que Prisma, le premier groupe français de presse magazine (Capital, Femme actuelle, Geo, Ça m’intéresse, Télé-Loisirs, Voici, etc.).

Jamais sans doute un homme d’affaires français n’a concentré autant de médias entre ses mains. Jamais la production d’informations et la production culturelle n’ont dépendu à ce point d’une seule et même personne qui méprise l’une des valeurs fondamentales de toute démocratie : l’indépendance des journalistes.

Lorsque Vincent Bolloré s’empare d’un média, souvent, la même logique mortifère s’applique : d’abord un démantèlement de la rédaction, puis une reprise en main idéologique.

Certes, la concentration des médias n’est pas un phénomène nouveau, ni l’apanage d’un homme. Par le passé, le groupe Hersant, ancien propriétaire du Figaro, a contrôlé 40 % de la presse papier en France.

Ce qui est nouveau, c’est l’hyper-concentration des médias français entre les mains de quelques milliardaires, Vincent Bolloré, mais aussi Bernard Arnault, Patrick Drahi, Xavier Niel [actionnaire du Monde à titre individuel], Daniel Kretinsky [actionnaire indirect du Monde], et des groupes financiers comme le Crédit mutuel.

Bien sûr, les journalistes qui travaillent pour les médias détenus par ces industriels ne subissent pas directement et au quotidien la pression de leurs actionnaires. Mais la concentration a un impact majeur sur la qualité et la diversité de l’information délivrée au public. Elle réduit l’espace consacré au décryptage. Elle favorise l’opinion et fragilise la liberté de la presse ainsi que l’indépendance des journalistes.

Parce que nous considérons l’information comme un bien public, les médias ne sont pas un secteur d’activité comme un autre. Ce ne sont pas les investisseurs privés qui posent problème, mais le manque de garanties apportées aux journalistes désireux de travailler en toute indépendance, sans aucune pression.

Au moment où certains candidats à l’élection présidentielle évoquent la privatisation du service public de l’audiovisuel, une telle situation n’est plus tenable. Il est temps d’agir. Nous sommes désormais nombreux à dénoncer un fléau médiatique, social et démocratique : après le documentaire Le Système B, diffusé par Reporters sans frontières (RSF), le 14 octobre, sur les réseaux sociaux, et l’appel lancé par le Fonds pour une presse libre [visant à « développer l’écosystème de la presse indépendante »], même la ministre de la culture, Roselyne Bachelot, a reconnu, le 27 octobre, devant les sénateurs que « les textes qui assurent cette régulation sont des textes déjà anciens et qui présentent des lacunes ».

Les milliardaires ont retrouvé leur fortune d’avant crise

Les milliardaires ont retrouvé leur fortune d’avant crise 

L’ONG Oxfam  s’alarme du creusement des inégalités aggravé par la pandémie.

Alors que la pandémie fait basculer des millions de personnes dans la pauvreté, les 1 000 milliardaires les plus fortunés de la planète ont retrouvé en neuf mois seulement leur niveau de richesse d’avant la crise. Tel est le constat dressé par l’ONG britannique Oxfam, dans son traditionnel rapport sur les inégalités – dont la méthodologie est discutée –, publié à l’occasion du Forum économique mondial de Davos (Suisse). Covid-19 oblige, celui-ci se tient virtuellement du 25 au 29 janvier. Cette année, plus que les autres, le creusement des écarts des richesses sera omniprésent dans les débats.

« Cette crise arrive dans un monde déjà profondément inégal où une minorité de personnes, en majorité de très riches hommes blancs, accaparent l’essentiel des richesses mondiales », dénonce Quentin Parrinello, porte-parole d’Oxfam France, dans un communiqué. Croisant plusieurs sources (Forbes, Crédit Suisse, Banque mondiale…), l’organisation estime que les dix personnes les plus riches du monde, dont le français Bernard Arnault, ont vu leur fortune augmenter de 540 milliards de dollars (369 milliards d’euros) depuis le début de la pandémie. « En 2008, il avait fallu cinq ans pour que la richesse des milliardaires retrouve son niveau d’avant la crise », souligne le rapportEn France, les 175 milliards d’euros supplémentaires qui ont gonflé le patrimoine des milliardaires entre mars et décembre 2020 pèsent deux fois le budget de l’hôpital public.

« En 2008, il avait fallu cinq ans pour que la richesse des milliardaires retrouve son niveau d’avant la crise », rapport de l’Oxfam

Cette flambée tient en partie à la politique de rachats d’actifs menée par la Banque centrale européenne (BCE), regrette l’ONG. Celle-ci permet aux Etats d’emprunter à bas coûts et de pouvoir financer leurs plans de soutien sans encombre. Mais elle contribue également à faire flamber les cours de Bourse, au profit des plus riches. Ainsi, entre la mi-mars 2020 et la fin décembre, le cours du titre LVMH s’est apprécié de plus de 25 %.

Dénonçant le « virus des inégalités », Oxfam redoute de voir celles-ci se creuser en raison du Covid, et ce, « simultanément dans la quasi-totalité des pays du monde, une situation sans précédent depuis plus d’un siècle ». Les jeunes, les personnes issues de l’immigration et les femmes sont en première ligne. Ces dernières sont en effet très présentes dans les emplois précaires et secteurs les plus touchés par la crise (services, social, économie informelle…). Si les deux sexes étaient autant représentés dans ces secteurs et jobs précaires, 112 millions de femmes ne seraient plus exposées à la perte de revenu, calcule Oxfam, en se basant sur les données de l’Organisation internationale du travail.

 

De plus en plus de milliardaires chinois

De plus en plus de milliardaires chinois

Le géant asiatique compte plus de milliardaires que les Etats-Unis. Ils sont 257 de plus que l’an dernier, selon Hurun, qui en recensait fin août 878 en Chine continentale (hors Hong Kong et Macao).

Cette année a vu en Chine « plus de richesse créée que les cinq années précédentes combinées », en dépit de l’épidémie, affirme Hurun, qui se fonde sur le classement des 500 premières fortunes du pays.

L’emblématique Jack Ma, pionnier du e-commerce avec sa plateforme Alibaba, est toujours la plus grosse fortune nationale, avec 58,8 milliards de dollars. Il est suivi par Pony Ma, le patron de Tencent, géant du numérique qui édite notamment la populaire application WeChat (57,4 milliards de dollars).

La troisième marche du podium voit l’arrivée de Zhong Shanshan, discret patron de Nongfu Spring, un géant de l’eau en bouteille dont les produits sont incontournables en Chine. Sa fortune est évaluée à 53,7 milliards de dollars.

 

 

France : 39 milliardaires et 9 millions de pauvres

France :   39 milliardaires et 9 millions de pauvres

La France compte 39 milliardaires, leur fortune s’élevant au total à 245 milliards de dollars. En face, si lon peut dire, neuf million millions de pauvres comme le  révèle le portrait social de l’INSEE édition 2016 portant sur les chiffres 2014. , 8,8 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté monétaire, fixé à 60 % du niveau de vie médian. Ce seuil s’établit à cette date à 1 008 euros par mois. Le taux de pauvreté s’élève ainsi à 14,1 % de la population, quasiment inchangé par rapport à 2013 (14,0 %). La moitié des personnes pauvres ont un niveau de vie inférieur à 805 euros mensuels. À titre de comparaison, le socle du revenu de solidarité active (RSA) pour une personne seule s’élève à 499 euros au 1er janvier 2014 puis 509 euros au 1er septembre, et l’allocation de solidarité pour personnes âgées (ASPA) est de 792 euros (au 1er avril 2014), sachant que d’autres prestations complètent souvent le revenu disponible des allocataires de ces minima sociaux. En 2014, l’indicateur d’intensité de la pauvreté progresse très légèrement, passant de 19,8 % en 2013 à 20,1 %, après s’être fortement replié en 2013 (– 1,5 point). Parmi les actifs, 10,7 % sont en situation de pauvreté monétaire : 36,6 % des chômeurs sont dans cette situation contre 7,7 % des personnes en emploi. En 2014, le niveau de vie médian des chômeurs augmente de 0,4 % en euros constants et leur taux de pauvreté diminue de 0,7 point. Cette légère hausse du niveau de vie des chômeurs est due à l’augmentation de la part des chômeurs indemnisés (+ 2,6 points), et à la progression du montant moyen d’allocation (+ 0,9 % sur un an en euros constants). En 2014, les personnes au chômage sont plus âgées en moyenne que celles de 2013. Elles ont en particulier davantage cotisé avant d’entrer au chômage et étaient mieux rémunérées quand elles étaient en emploi. En 2014, ce sont les retraités qui ont le taux de pauvreté le plus bas (7,6 %) ; leur taux de pauvreté poursuit sa baisse débutée en 2011. Pour les autres inactifs, dont les étudiants, le taux de pauvreté est beaucoup plus élevé : 31,1 %, en hausse de 1 point par rapport à 2013. Enfin, les enfants sont aussi fortement touchés par la pauvreté : en 2014, un enfant de moins de 18 ans sur cinq vit au sein d’une famille pauvre. Les personnes vivant au sein d’une famille monoparentale sont particulièrement touchées par la pauvreté. Dans le classemenet des plus riches en tête  Bernard Arnault, selon le  classement diffusé ce lundi par la version française du magazine Forbes. Le patron du groupe de luxe LVMH, avec ses 41,5 milliards de dollars dans le portefeuille, se hisse à la 11e place mondiale. Il détrône Liliane Bettencourt, l’héritière du groupe de cosmétiques L’Oréal, qui figure à la 14e place des fortunes planétaires. Elle reste malgré tout la femme la plus riche du monde. Suivent ensuite dans le classement version française le PDG du groupe aéronautique Dassault, Serge Dassault, le fondateur de Kering, François Pinault et le magnat des télécoms, Patrick Drahi. Ces cinq premières fortunes françaises représentent à elles seules près de 125,8 milliards de dollars. Alain et Gérard Wertheimer, les actionnaires majoritaires de Chanel, Emmanuel Besnier, le PDG du groupe Lactalis, Xavier Niel, le patron d’Iliad (Free), et Carrie Perrodo, la veuve du fondateur du groupe pétrolier Perenco, complètent le top 10. Spécificité française: selon Dominique Busso, PDG de Forbes France, cité par l’AFP, parmi les plus grandes fortunes, «on a majoritairement des héritiers ou des gens qui ont redéveloppé un héritage familial». Sur l’ensemble des milliardaires français, 23% sont des héritiers (contre 15% au niveau mondial) et 27% sont des héritiers ayant développé leur héritage (contre 20% dans le monde). Aux États-Unis, les milliardaires ont souvent fait fortune en créant une entreprise technologique. La fortune totale des milliardaires a bondi de 21% par rapport à 2016 pour les Français et de 13% pour le classement mondial.

8 milliardaires possèdent autant que la moitié de la planète

8 milliardaires  possèdent autant que la moitié la plus pauvre de la planète

 

Une confirmation évidemment car on sait que 1% des plus riches possèdent autant que les 99% restants. En fait un éclairage supplémentaire des inégalités. Et ce ne sont pas les fondations caritatives lancées par ces milliardaires qui peuvent les masquer car d’une  part ces fondations n’entament guère leur patrimoine, d’autre  part il y même une certaine impudeur, pour ne pas dire plus, à afficher sa charité quand on bénéficie autant des dérèglements économiques et fiscaux mondiaux. Huit personnes sur la planète détiennent autant de richesses que la moitié la plus pauvre de la population mondiale, une situation « indécente » qui « exacerbe les inégalités », dénonce l’ONG britannique Oxfam dans un rapport publié en amont du World Economic Forum (WEF) qui s’ouvre mardi à Davos.  « Il est indécent que tant de richesses soient concentrées dans les mains d’une si infime minorité, quand on sait qu’une personne sur dix dans le monde vit avec moins de 2 dollars par jour », affirme la porte-parole d’Oxfam France Manon Aubry, citée dans le communiqué. Ce rapport, intitulé « Une économie au service des 99% », dévoile « comment les grandes entreprises et les individus les plus riches exacerbent les inégalités, en exploitant un système économique défaillant, en éludant l’impôt, en réduisant les salaires et en maximisant les revenus des actionnaires ». Selon l’ONG, à ce rythme, le premier « super-milliardaire » du monde « pourrait voir son patrimoine dépasser le millier de milliards de dollars dans 25 ans à peine ». Pour dépenser cette somme, il faudrait « débourser un million de dollars par jour pendant 2.738 ans », souligne-t-elle. Pour son étude, Oxfam s’est basée sur la liste des huit personnes les plus riches du classement du magazine Forbes. Il s’agit dans l’ordre de l’Américain Bill Gates (fondateur de Microsoft dont le patrimoine est estimé à 75 milliards de dollars), l’Espagnol Amancio Ortega (Inditex, maison mère de Zara), Warren Buffet (PDG et premier actionnaire de Berkshire Hathaway), le Mexicain Carlos Slim (magnat des télécoms latino-américains), Jeff Bezos (fondateur et PDG d’Amazon), Mark Zuckerberg (PDG et cofondateur de Facebook), Larry Ellison (cofondateur et PDG d’Oracle) et Michael Bloomberg (fondateur et PDG de Bloomberg LP). Oxfam, qui a pris l’habitude d’attirer l’attention sur les inégalités croissantes à l’occasion du WEF, qui se tiendra jusqu’à samedi à Davos, dénonce « la pression qui s’exerce sur les salaires partout dans le monde », ainsi que les allègements fiscaux dont bénéficient les entreprises ou encore le recours au paradis fiscaux.  »Les entreprises optimisent leurs bénéfices, notamment en allégeant le plus possible leur charge fiscale, privant ainsi les États des ressources essentielles pour financer les politiques et les services nécessaires pour réduire les inégalités », souligne le rapport. L’ONG, qui s’appuie sur de « nouvelles données plus précises sur la répartition de la richesse dans le monde », appelle les gouvernements à réagir et à se tourner vers une économie plus centrée sur l’humain. La France n’échappe pas aux critiques d’Oxfam. Selon l’étude, 21 milliardaires possédaient autant que les 40% les plus pauvres de la population française en 2016.

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