Archive pour le Tag 'militaires'

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Une lettre des policiers après celle des militaires

Une lettre des policiers après celle des militaires

D’anciens policiers appellent les élus à «tout mettre en œuvre pour mettre fin à la situation gravissime que traverse la France en matière de sécurité et de tranquillité publique». Estimant que la «peur doit changer de camp», ils réclament notamment une «réponse pénale adaptée» pour que «les condamnations soient réellement exécutées et à la hauteur des forfaits commis». La tribune, également postée sur plusieurs sites de pétitions en ligne, avait récolté vendredi quelque 25.000 signatures.

Tribune des militaires : pédale douce du général Lecointre

Tribune des militaires : pédale douce du général Lecointre

Le chef d’état-major des armées, le général Lecointre semble mettre cette fois la pédale douce pour répondre à la seconde tribune des militaires attribuée à des actifs . Lors de la première tribune de généraux en retraite, le chef d’état-major avéré répondu de manière sèche et nette ; cette fois visiblement tout en rappelant les principes, il recherche un certain apaisement et la forme est nettement adoucie pour faire porter le chapeau aux politiques qui instrumentalisent le débat.

 

Il écrit dans sa lettre militaire «Au nom de la défense de convictions personnelles», certains, «peut-être par naïveté», ont contribué «à entraîner l’armée dans des débats politiques au sein desquels elle n’a ni légitimité ni vocation à intervenir», explique-t-il. «Face à cela, il me semble important de faire preuve de bon sens et surtout de lucidité, au moment où chacun d’entre nous perçoit nettement les tentatives d’instrumentalisation de l’institution militaire tout comme les entreprises de déstabilisation». Surtout de chefs d’État majeur des armées n’est pas plus l’éventualité de sanctions.

PRÉSIDENTIELLE 2022: 60 % DES POLICIERS ET MILITAIRES POUR LE PEN au second tour

PRÉSIDENTIELLE 2022: 60 % DES POLICIERS ET MILITAIRES POUR LE PEN au second tour

Au moins 44% des policiers et militaires envisagent déjà de voter pour Marine Le Pen, comme le rapporte un sondage Ipsos pour le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof), dont un volet est publié ce mardi matin par L’Opinion. Réalisée du 9 au 15 avril dernier, cette enquête électorale révèle un certain enracinement du vote Rassemblement national (RN). Au premier tour, le candidat de droite Xavier Bertrand ne récolterait que 24% des voix des forces de l’ordre, contre 20% pour Emmanuel Macron.

 

Selon ce sondage, Marine Le Pen pourrait récolter jusqu’à 60% des intentions de vote des policiers et des militaires au deuxième tour du scrutin, contre seulement 20% pour Emmanuel Macron. Au-delà du sondage cela montre que la question sécuritaire sera très importante lors des prochaines élections  présidentielles.

Nouvelle tribune de militaires

Nouvelle tribune de militaires

La nouvelle tribune des militaires parue dimanche soir dans valeurs actuelles

le texte

Monsieur le Président de la République,
Mesdames et Messieurs les ministres, parlementaires, officiers généraux, en vos grades et qualités,

On ne chante plus le septième couplet de la Marseillaise, dit « couplet des enfants ». Il est pourtant riche d’enseignements. Laissons-lui le soin de nous les prodiguer :

« Nous entrerons dans la carrière quand nos aînés n’y seront plus. Nous y trouverons leur poussière, et la trace de leurs vertus. Bien moins jaloux de leur survivre que de partager leur cercueil, nous aurons le sublime orgueil de les venger ou de les suivre »

Nos aînés, ce sont des combattants qui ont mérité qu’on les respecte. Ce sont par exemple les vieux soldats dont vous avez piétiné l’honneur ces dernières semaines. Ce sont ces milliers de serviteurs de la France, signataires d’une tribune de simple bon sens, des soldats qui ont donné leurs plus belles années pour défendre notre liberté, obéissant à vos ordres, pour faire vos guerres ou mettre en œuvre vos restrictions budgétaires, que vous avez salis alors que le peuple de France les soutenait.
Ces gens qui ont lutté contre tous les ennemis de la France, vous les avez traités de factieux alors que leur seul tort est d’aimer leur pays et de pleurer sa visible déchéance.

Dans ces conditions, c’est à nous, qui sommes récemment entrés dans la carrière, d’entrer dans l’arène pour avoir simplement l’honneur d’y dire la vérité.

Nous sommes de ce que les journaux ont nommé « la génération du feu ». Hommes et femmes, militaires en activité, de toutes les armées et de tous les grades, de toutes les sensibilités, nous aimons notre pays. Ce sont nos seuls titres de gloire. Et si nous ne pouvons pas, réglementairement, nous exprimer à visage découvert, il nous est tout aussi impossible de nous taire.

Afghanistan, Mali, Centrafrique ou ailleurs, un certain nombre d’entre nous ont connu le feu ennemi. Certains y ont laissé des camarades. Ils ont offert leur peau pour détruire l’islamisme auquel vous faites des concessions sur notre sol.

Presque tous, nous avons connu l’opération Sentinelle. Nous y avons vu de nos yeux les banlieues abandonnées, les accommodements avec la délinquance. Nous avons subi les tentatives d’instrumentalisation de plusieurs communautés religieuses, pour qui la France ne signifie rien -rien qu’un objet de sarcasmes, de mépris voire de haine.

Nous avons défilé le 14 juillet. Et cette foule bienveillante et diverse, qui nous acclamait parce que nous en sommes l’émanation, on nous a demandé de nous en méfier pendant des mois, en nous interdisant de circuler en uniforme, en faisant de nous des victimes en puissance, sur un sol que nous sommes pourtant capables de défendre.

Oui, nos aînés ont raison sur le fond de leur texte, dans sa totalité. Nous voyons la violence dans nos villes et villages. Nous voyons le communautarisme s’installer dans l’espace public, dans le débat public. Nous voyons la haine de la France et de son histoire devenir la norme.

Ce n’est peut-être pas à des militaires de dire cela, arguerez-vous. Bien au contraire : parce que nous sommes apolitiques dans nos appréciations de situation, c’est un constat professionnel que nous livrons. Car cette déchéance, nous l’avons vue dans bien des pays en crise. Elle précède l’effondrement. Elle annonce le chaos et la violence, et contrairement à ce que vous affirmez ici où là, ce chaos et cette violence ne viendront pas d’un « pronunciamento militaire » mais d’une insurrection civile.

Pour ergoter sur la forme de la tribune de nos aînés au lieu de reconnaître l’évidence de leurs constats, il faut être bien lâche. Pour invoquer un devoir de réserve mal interprété dans le but de faire taire des citoyens français, il faut être bien fourbe. Pour encourager les cadres dirigeants de l’armée à prendre position et à s’exposer, avant de les sanctionner rageusement dès qu’ils écrivent autre chose que des récits de batailles, il faut être bien pervers.

Lâcheté, fourberie, perversion : telle n’est pas notre vision de la hiérarchie.
L’armée est au contraire, par excellence, le lieu où l’on se parle vrai parce que l’on engage sa vie. C’est cette confiance en l’institution militaire que nous appelons de nos vœux.

Oui, si une guerre civile éclate, l’armée maintiendra l’ordre sur son propre sol, parce qu’on le lui demandera. C’est même la définition de la guerre civile. Personne ne peut vouloir une situation aussi terrible, nos aînés pas plus que nous, mais oui, de nouveau, la guerre civile couve en France et vous le savez parfaitement.

Le cri d’alarme de nos Anciens renvoie enfin à de plus lointains échos. Nos aînés, ce sont les résistants de 1940, que, bien souvent, des gens comme vous traitaient de factieux, et qui ont continué le combat pendant que les légalistes, transis de peur, misaient déjà sur les concessions avec le mal pour limiter les dégâts ; ce sont les poilus de 14, qui mouraient pour quelques mètres de terre, alors que vous abandonnez, sans réagir, des quartiers entiers de notre pays à la loi du plus fort; ce sont tous les morts, célèbres ou anonymes, tombés au front ou après une vie de service.

Tous nos aînés, ceux qui ont fait de notre pays ce qu’il est, qui ont dessiné son territoire, défendu sa culture, donné ou reçu des ordres dans sa langue, ont-ils combattu pour que vous laissiez la France devenir un Etat failli, qui remplace son impuissance régalienne de plus en plus patente par une tyrannie brutale contre ceux de ses serviteurs qui veulent encore l’avertir ?

Agissez, Mesdames et Messieurs. Il ne s’agit pas, cette fois,  d’émotion sur commande, de formules toutes faites ou de médiatisation. Il ne s’agit pas de prolonger vos mandats ou d’en conquérir d’autres. Il s’agit de la survie de notre pays, de votre pays.

 

 

Nouvelle tribune de militaires ?

Nouvelle tribune de militaires ?

 

Les militaires retraités n’ont guère apprécié les sanctions qui seront prises à leur encontre après leur tribune même si le procureur a décidé qu’il n’y avait pas lieu à poursuite pénale. Les militaires actifs forcément plus discrets n’ont guère goûté non plus la menace de sanctions et s’apprêterait à publier une nouvelle tribune dans le journal valeurs actuelles.

 

Une tribune qui serait anonyme «C’est une nouvelle tribune, cette fois-ci de militaires actifs, qui ont pensé à nous pour la publier parce qu’on avait publié» la tribune précédente, a indiqué Geoffroy Lejeune, directeur de la rédaction de l’hebdomadaire. Il s’agira de militaires qui souhaitent rester anonymes, a-t-il précisé.

 

Cependant, des conditions doivent encore être remplies pour que Valeurs Actuelles puisse publier le texte, a souligné le responsable de l’hebdomadaire. Geoffroy Lejeune attend d’abord de connaître la version définitive de la tribune, qui n’est pas encore arrêtée selon lui, et il cherche en outre un moyen de pouvoir «certifier» le nombre de signataires, tout en garantissant le respect de leur anonymat.

Pause

Tribune de militaires : aucune infraction pénale

Tribune de militaires : aucune infraction pénale

« Aucune infraction pénale ». Voici le constat du procureur de Paris, Rémi Heitz, au sujet de la tribune des généraux, publiée sur notre site Internet, qui s’inquiète du « délitement » de la France. Comme le relaie Le Figaro, mercredi 5 mai, le parquet de Paris a confirmé que le procureur a « classé sans suite le signalement effectué notamment par Jean-Luc Mélenchon, faute d’infraction caractérisée ». Le chef de La France Insoumise l’a lui-même annoncé en relayant un courrier sur son compte Facebook, mardi 4 mai.

 

D’après le procureur de la République, la tribune des généraux « ne recèle en effet pas de provocations à commettre des infractions pas plus qu’il ne contient d’appel à la haine, à la discrimination ou à la violence ». « Si l’appréciation d’une éventuelle qualification disciplinaire des propos concernés, au regard du Code de la défense, relève des autorités compétentes, il doit être constaté qu’aucune suite judiciaire ou pénale ne peut en l’état être réservée à ceux-ci », est-il aussi écrit.

 

Selon un sondage Harris Interactive/LCI r : 58 % des Français déclaraient soutenir les militaires signataires.

Purges chez les militaires en Turquie

Purges chez les militaires en Turquie

500 personnes vient d’être arrêtées en Turquie essentiellement des militaires. Cette purge est lancée au moment où le régime turc essuie revers sur revers. Economiques, avec une flambée de l’inflation et la dépréciation de la devise en raison d’une politique monétaire jugée aberrante par les investisseurs . Et diplomatique, au vu d’un isolement croissant, Ankara n’ayant plus guère que Pékin comme allié en ce moment. Washington, allié de longue date, vient d’infliger un camouflet à Recep Tayyip Erdogan, avec la reconnaissance par Joe Biden du génocide arménien de 1915-1917, une première.

La justice turque a lancé ce lundi matin une énième purge de personnes accusées de complicité avec les auteurs de la tentative de coup d’Etat de juillet 2016. Ont été arrêtées, selon l’agence Anadolu, 532 personnes, dont 459 issues des rangs de l’armée, soupçonnées d’avoir des liens avec la confrérie Gülen. Cette dernière est accusée par le président turc, Recep Tayyip Erdogan, d’avoir fomenté ce putsch qui avait avorté grâce à la loyauté d’une partie de l’armée.

Depuis juillet 2016, selon un décompte dressé par l’ONG Turkish Purge, environ 80.000 personnes ont été arrêtées et sont en attente de jugement, 150.000 fonctionnaires, dont 4.000 juges et 3.000 universitaires ont été limogés ou suspendus, 20.000 militaires révoqués de l’armée, 3.000 écoles et une centaine des médias fermés. Avec 320 journalistes emprisonnés, la Turquie est numéro deux mondial en matière de répression de la presse, derrière la Chine.

Tribune de militaires : des sanctions

Tribune de militaires : des sanctions

18 militaires d’active pourraient passer en conseil militaire et subir des sanctions allant jusqu’à la mise en retraite. Par ailleurs des généraux qui peuvent être rappelés pourraient être radiés de la réserve et mise en retraite définitivement.

«Ces officiers généraux vont passer chacun devant un conseil supérieur militaire. Au terme de cette procédure, c’est le président de la République qui signe un décret de radiation», a précisé le général Lecointre, le chef d’état-major. «Je souhaite que leur mise à la retraite d’office soit décidée», a-t-il relevé en évoquant «une procédure exceptionnelle», lancée à la demande de la ministre des Armées.

Les 18 soldats d’active identifiés – dont quatre officiers – parmi les centaines de signataires recevront pour leur part «des sanctions disciplinaires militaires», a précisé le général François Lecointre, en évoquant des sanctions «plus fortes pour les plus gradés». «Je considère que plus les responsabilités sont élevées, plus l’obligation de neutralité et d’exemplarité est forte», a-t-il martelé. Florence Parly a demandé lundi des sanctions à l’encontre des signataires, jugeant leurs «actions inacceptables» et «irresponsables».

Tribune des militaires : un révélateur de l’exaspération ?

Tribune des militaires : un révélateur de l’exaspération ?

Le   politologue Jérôme Fourquet (IFOP), interrogé par l’Opinion, voit dans la démarche de cette mouvance d’extrême droite « un révélateur de l’exaspération d’une partie de l’armée ». Il rappelle que le vote en faveur du RN est deux fois plus important (40 %) chez les militaires, gendarmes et policiers que dans l’électorat global.

Le politologue Jérôme Fourquet est directeur du département Opinion de l’Ifop. Il est l’auteur d’un livre à succès, L’archipel français, dont une édition de poche vient de paraître aux éditions Points.

 

Interview

Quel regard portez-vous sur la lettre des généraux et les polémiques politiques qu’elle provoque ?

C’est sans doute révélateur d’un état de colère et d’exaspération d’une partie de l’armée et des forces de l’ordre d’active, compte tenu de l’insécurité galopante sur fond de menace terroriste. C’est également manifestement le signe d’un défaut de crédibilité de l’exécutif en la matière. Comme professionnels, les militaires sont bien sûr contraints à un devoir de réserve, mais la question est de savoir ce qu’ils pensent comme citoyens.

Mesurez-vous leur vote ?

C’est compliqué, mais nos sondages de 2017 montraient que les militaires et policiers avaient voté à environ 40 % pour Marine Le Pen au premier tour, soit quasiment le double de son score global (21,3 %). Il n’y a pas de raison que cela ait baissé depuis lors.

Le malaise est donc plus profond et plus général que la simple expression d’officiers à la retraite ?

Le péché originel d’Emmanuel Macron reste, selon moi, la démission du général de Villiers, dès juillet 2017, avec dans une bonne partie du milieu militaire, des réactions sur le thème : mais pour qui il se prend pour traiter ainsi le chef d’état-major ? Plus généralement, on reproche à l’exécutif une sous-évaluation de la menace et de son ampleur. Des petites phrases du Président sur la guerre d’Algérie, le « mâle blanc », etc., passent mal.

On observe dans l’opinion une très forte demande de sécurité, avec la réédition quasi quotidienne de scènes de violences urbaines. Il y a un sentiment de perte de contrôle sur le « régalien », l’impression que ça flotte et la crainte d’une dislocation du pays. En creux, la lettre des généraux exprime ce procès en défiance vis-à-vis de l’exécutif sur son absence de crédibilité. Le texte des militaires contient d’ailleurs un couplet sur les Gilets jaunes. Face à cela, les coups de menton de l’exécutif ne suffiront pas.

Véhicule autonome: priorité d’abord aux avancées militaires

Véhicule autonome: priorité d’abord aux avancées militaires

 

Un article du Wall Street Journal éclaire la priorité de l’automatisation des armes de défense considérant que les applications civiles- comme la voiture autonome par exemple–suivront.

Commandée par l’armée canadienne, le Loyal Wingman de Boeing est l’un des plus récents avions autonomes.

 

Des avions sans pilote engagés dans des combats aériens aux énormes engins sous-marins de transport de troupes, le Pentagone s’efforce d’accroître l’utilisation des avancées technologiques en matière d’automation industrielle par l’armée américaine.

Selon des responsables actuels et anciens de la sécurité nationale et du secteur, les progrès de la robotisation dans la défense — dans les airs, au sol et sous les mers — dépassent ceux réalisés dans le domaine commercial civil, à un moment où les autorités cherchent à répondre aux avancées technologiques des adversaires des Etats-Unis. Ces progrès — illustrés par des postes de pilotage à la gestion essentiellement informatisée, des hélicoptères sans pilote et des ravitailleurs aériens automatisés — sont susceptibles de bénéficier aux futurs avions civils, aux systèmes de contrôle de pointe du trafic aérien et à une large gamme d’applications pour les drones.

Les programmes destinés à suppléer, et un jour remplacer, les opérateurs humains s’accélèrent dans toutes les branches des forces armées américaines.

Les détracteurs de ces évolutions s’inquiètent du fait que ces systèmes robotisés traduisent parfois le désir de leurs concepteurs d’incorporer de nouvelles fonctionnalités sans les avoir soumis à des tests approfondis. Ils évoquent des exemples de dysfonctionnements très médiatisés, ayant notamment touché des systèmes de communication radio victimes de bugs et des problèmes logiciels ayant privé des pilotes de chasse d’oxygène alors qu’ils étaient aux commandes de leur appareil.

Contrairement aux systèmes d’automatisation du secteur marchand, « il n’existe pas de régulateurs ou d’observateurs extérieurs pour contrôler les projets du Pentagone, explique Najmedin Meshkati, un expert en ergonomie qui enseigne à l’Université de Californie du Sud. Vous devez vraiment faire vos propres études avant d’intégrer de nouvelles applications, encore balbutiantes, à une technologie plus ancienne. »

Mais d’ores et déjà, les programmes destinés à suppléer, et un jour remplacer, les opérateurs humains s’accélèrent dans toutes les branches des forces armées américaines.

Aucun de ces systèmes de pointe ne devrait, toutefois, être utilisé dans l’immédiat dans les unités combattantes, et certains se heurtent à des obstacles budgétaires et technologiques. Cela étant, le projet de budget de la défense, d’un montant de 740 milliards de dollars, adopté par le Congrès en janvier, regorge de directives, de dérogations et d’autres dispositions visant à étendre l’automatisation et à promouvoir les opérations autonomes dans toutes les armes.

L’un des projets du Pentagone consiste à former une équipe composée d’un avion de chasse traditionnel et de sa version autonome — parfois appelée « ailier fidèle » — pour démontrer les avantages de telles associations dans des simulations de combats aériens. L’armée de l’air prévoit également que les ravitailleurs aériens de Boeing finiront par approvisionner en carburant des avions volant à des kilomètres d’altitude sans que les membres d’équipage ne guident le processus ou ne vérifient le raccordement.

Le corps des Marines travaille avec l’entreprise d’aéronautique Kaman pour développer des moyens d’utiliser des hélicoptères autonomes afin de ravitailler des avant-postes éloignés, une idée née au plus fort des combats en Afghanistan. Sikorsky, une filiale de Lockheed Martin, collabore, elle, avec l’organisme de recherche fondamentale du département de la Défense pour concevoir des systèmes de commandes avancées essentiels à la création de flottes d’hélicoptères autonomes destinés à accomplir toute une série de missions.

De son côté, l’armée de terre s’apprête à développer une version du véhicule de combat Bradley, un engin des années 1980 servant au transport de troupes au sol, qui pourrait fonctionner sans avoir d’opérateur humain à l’intérieur.

Quant aux amiraux de la marine, ils ont ébauché un programme sur vingt ans visant à créer une flotte potentiellement composée de plus de 120 navires qui pourraient fonctionner sans équipage à la fois sur terre et sur l’eau. Le Congrès a toutefois émis des doutes sur certains aspects précis du projet.

L’intelligence artificielle et la réalité virtuelle sont déjà sur le point de bouleverser la façon dont les pilotes sont préparés au combat

D’autres idées développées par la marine incluent de collaborer avec Boeing et le constructeur naval Huntington Ingalls Industries afin de lancer plusieurs grands véhicules sous-marins autonomes appelés Orcas. Ces engins seront chargés de transporter des cargaisons et des plongeurs, de recueillir des renseignements ou de localiser des mines. En janvier, le Congrès a alloué 125 millions de dollars pour les recherches sur les « opérations navales autonomes de longue durée », afin de concevoir des navires de surface, possiblement construits par Huntington Ingalls, qui seraient capables d’opérer en autonomie pendant plusieurs mois.

Les responsables militaires « mènent l’offensive en faveur de la robotisation dans le cadre d’une approche multidimensionnelle », note Tom McCarthy, un expert en automation et en robotique qui est vice-président du développement commercial chez Motiv Systems, le constructeur du bras de la dernière astromobile envoyée sur Mars (NDLR : le robot Perseverance). « Ils veulent des systèmes qui fonctionnent bien tous ensemble », ajoute-t-il.

Les constructeurs d’avions à usage commercial et leurs fournisseurs affirment également qu’ils cherchent à renforcer l’automatisation, notamment avec des avions comprenant un pilote dans le cockpit et un autre surveillant les systèmes depuis le sol. Plusieurs entreprises poursuivent des travaux de recherche de longue haleine concernant les grands avions-cargos qui survolent de vastes étendues d’eau, le cas échéant sans pilote à bord. La société européenne Airbus a fait un grand pas en avant, en effectuant plus de 500 vols d’essai l’été dernier pour faire la démonstration de ses capacités en matière de décollage et d’atterrissage de ses taxis volants autonomes.

Mais il est évident que les progrès sont plus rapides dans le domaine militaire. Et, alors que les régulateurs résistent habituellement aux changements rapides ou spectaculaires qui impliquent un partage de l’espace aérien entre avions militaires et civils, les dirigeants de l’armée — civils et en uniforme — de l’armée de l’air sont ceux qui mènent, toutes armes confondues, la plus grande campagne de promotion en faveur d’un recours plus large à l’automatisation.

« L’armée de l’air encourage l’automation comme elle ne l’a jamais fait au cours de la dernière décennie », estime Will Roper, qui a quitté le mois dernier son poste de responsable des acquisitions de cette branche des forces américaines.

Dans le cadre d’un vol de démonstration en décembre, l’armée de l’air a recouru à l’intelligence artificielle pour assurer la navigation à la place du pilote d’un avion de reconnaissance U-2. L’avion, qui avait un pilote à bord, utilisait également des capteurs pour détecter les systèmes de missile anti-aériens.

Dans le cadre d’un accord avec Boeing pour que le géant de l’aérospatiale assure le coût de l’amélioration du système d’affichage visuel sur son avion ravitailleur KC-46, l’armée de l’air a mis l’accent sur les correctifs destinés à préparer l’arrivée d’un éventuel fonctionnement autonome. En conséquence, « nous allons disposer dans les trois prochaines années des fonctionnalités que nous ne nous attendions pas à avoir » probablement avant des décennies, assure M. Roper.

Dans une série d’interviews menées peu avant sa démission pour faire place aux personnes nommées par l’administration Biden, M. Roper a détaillé d’autres voies empruntées par l’Armée de l’air pour poursuivre son automation. Une innovation de grande envergure, a-t-il dit, passerait par l’« association d’avions avec et sans pilote faisant équipe pour accomplir des missions qu’aucun des deux ne pourrait faire seul » aussi efficacement.

Le recours à l’intelligence artificielle dans des avions autonomes volant en formation avec des chasseurs pilotés par des humains, expliquait M. Roper, permet aux aviateurs « de se concentrer sur la tâche stratégique plus complexe qu’est le combat » au lieu d’analyser les données sur les menaces qui peuvent, elles, être compilées plus rapidement et aisément par des ordinateurs.

« Les pilotes vont faire beaucoup plus pour nous à l’avenir » pour affronter des adversaires plus redoutables, ajoutait-il, précisant que les avions autonomes « offrent un guide tactique radicalement différent pour la guerre aérienne ».

L’intelligence artificielle et la réalité virtuelle sont déjà sur le point de bouleverser la façon dont les pilotes sont préparés au combat. Steve Kwast, un général trois étoiles retraité de l’armée de l’air qui les a utilisées dans un projet test visant à réduire le coût et le temps de formation des pilotes, a déclaré que cette pratique allait s’étendre à l’ensemble de l’arme : « Il s’agit simplement de passer aux choses concrètes. »

(Traduit à partir de la version originale en anglais par Grégoire Arnould)

Mali : encore trois militaires français tués

Mali : encore trois militaires français tués

L’armée française a perdu encore trois militaires tués au Mali. En cause, surtout l’insuffisance des moyens face à djihadistes à peu près aussi nombreux et dispersés dans l’immense territoire du désert et du Sahel et qui connaissent parfaitement le terrain. Comme la plupart des rebelles, ils s’intègrent  à la population et sont difficiles à détecter.

La France est en réalité assez isolée car les renforts européens sont complètement anecdotiques. La France d’environ 5000 soldats là où il en faudrait 10 fois plus. Au commencement de l’opération Barkhane, les effectifs engagés étaient les suivants : 3 000 militaires, 200 véhicules logistiques, 200 blindés, 4 drones, 6 avions de combat, une dizaine d’avions de transport et une vingtaine d’hélicoptères. Le nombre des effectifs augmente par la suite : début 2018, 4 500 sont mobilisés dans l’opération Barkhane. En février 2020, les effectifs passent de 4 500 à 5 100 hommes.

Les estimations sur le nombre de djihadistes actifs au Sahel vont de 300 à 3 000 combattants7. Début août 2014, Mélanie Matarese, journaliste pour Le Figaro écrit que selon « un proche des mouvements islamistes », Ansar Dine compte encore 800 hommes au Mali et AQMI, 70038. En septembre 2014, Hannah Armstrong, chercheuse au New America’s International Security Program, estime que 3 000 djihadistes sont actifs au Sahel.

Mais les effectifs des rebelles ne cessent d’augmenter du fait de la faiblesse des régimes politiques des pays concernés où le pouvoir politique s’est surtout replié sur les capitales, abandonnant ainsi les zones éloignées. La présence de la France se pose mais le retrait de la France livrerait aux mains des rebelles de nombres de pays comme le Mali, le Niger, le Burkina Faso, la Libye et d’autres pays.

“Le Président de la République a appris avec une très grande émotion la mort au Mali ce matin de trois soldats français du 1er régiment de chasseurs de Thierville-sur-Meuse”, près de Verdun, dit un communiqué.

“Leur véhicule blindé a été atteint par un engin explosif improvisé alors qu’ils participaient à une opération dans la région de Hombori”, ajoute l’Elysée.

Selon le ministère des Armées, le brigadier-chef Tanerii Mauri, le chasseur de première classe Dorian Issakhanian et le chasseur de première classe Quentin Pauchet ont trouvé la mort “alors qu’ils étaient engagés dans une zone où des groupes terroristes attaquent les populations civiles et menacent la stabilité régionale, tout comme notre propre sécurité”.

Mali : la France donne quelques mois aux militaires pour rendre le pouvoir

Mali : la France donne quelques mois aux militaires pour rendre le pouvoir

Interrogée dimanche dans l’émission « Le Grand Rendez-vous » , le ministre des armées a clairement indiqué que les militaires devraient rendre le pouvoir à une autorité civile d’ici quelques mois. La communauté africaine (CDAO, elle, ) a donné un délai d’un an.Pas question pour le ministre d’attendre les trois ans évoqués par les généraux lors du coup de force.

 

 

Les militaires maliens vont-ils oublier de rendre le pouvoir ?

Les militaires maliens vont-ils oublier de rendre le pouvoir

 

Après le coup d’Etat du 18 août au Mali, l’anthropologue s’interroge, dans une tribune au « Monde », sur l’avenir du mouvement de contestation populaire qui avait émergé en juin à Bamako et dans les grandes villes du pays.

« Le coup d’Etat militaire qui vient de se produire au Mali laisse planer le doute sur la poursuite du fort mouvement de contestation populaire qui a pris, ces dernières semaines, l’allure d’une véritable révolution. En dépit des déclarations du « Comité national pour le salut du peuple », on peut craindre en effet, comme dans d’autres précédents africains, que ces militaires ne prennent goût au pouvoir et « oublient » de le rendre aux civils. Quoi qu’il en soit, ce coup d’Etat, désavoué par l’ensemble de la « communauté internationale », s’inscrit dans une longue tradition de pessimisme à l’égard du Mali.

Ce pays, en effet, depuis l’indépendance en 1960, ne cesse d’inquiéter les grandes puissances, notamment la France qui a tout fait pour renverser le régime socialiste de Modibo Keïta. Le coup d’Etat du général Moussa Traoré, en 1968, et la mise en place d’un système libéral ont quelque peu atténué ces inquiétudes, en dépit de la corruption qui, à l’époque, prospérait autour de la famille présidentielle et qui favorisa à son tour l’éclosion d’un mouvement social aboutissant à l’avènement de la démocratie, en 1991, et l’arrivée au pouvoir d’Alpha Oumar Konaré.

Autour des années 1990-2000, le Mali devint ainsi un modèle de régime démocratique, surclassant le Sénégal qui jusque-là faisait l’unanimité de la communauté internationale. L’alternance démocratique réussie avec Amadou Toumani Touré, en 2002, a conforté les puissances occidentales dans l’idée que le Mali avait atteint un régime démocratique de croisière, en dépit des rumeurs faisant état de l’implication de la couche dirigeante et des cadres supérieurs de l’armée malienne dans la corruption et le trafic de drogue, et de l’impossibilité pour Amadou Toumani Touré de faire évoluer le code de la famille vers les valeurs occidentales.

Cette situation, jointe à la prise de contrôle du Nord, en 2012, par le Mouvement national de libération de l’Azawad, entraîna le coup d’Etat mené par l’officier Amadou Haya Sanogo, lui-même à la tête d’une coalition hétéroclite de marxistes et de nationalistes s’opposant au démantèlement du pays. Le coup d’Etat ayant échoué, le président provisoire Dioncounda Traoré fit appel à François Hollande pour que l’armée française intervienne au Mali et stoppe l’avancée vers le sud-ouest du regroupement djihadiste.

L’opération Serval aboutit à la restauration d’un pouvoir civil au Mali sur l’ensemble du territoire, à l’élimination temporaire des djihadistes et à l’élection triomphale d’Ibrahim Boubacar Keïta, en 2013, avec l’appui des leaders musulmans. Depuis, le pouvoir du président était en quelque sorte tenu en otage par l’alliance, a priori contre-nature, entre le « wahhabite » Mahmoud Dicko et le « soufi » Bouyé Haïdara qui, après l’avoir soutenu, l’abandonnèrent lors de la campagne présidentielle de 2018. »

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Boeing : 31 milliards de contrats militaires pour compenser le civil

Boeing : 31 milliards de contrats militaires pour compenser le civil

on est sans doute pas sorti de la lutte que se livrent Boeing et Airbus à propos des entraves à la concurrence dues au soutien des Etats concernés. Des soutiens de différentes natures mais dans la période le militaire compense l’écroulement du civil. Airbus a décidé de se recentrer en partie sur le militaire comme Boeing. Boeing qui a obtenu 31 milliards de dollars de contrats militaires signés par le Département de la défense (DoD) et destinés à équiper l’ensemble des forces armées américaines (Air Force, Navy, Army…) ou à soutenir des organismes comme la DARPA ou encore Defence Logistics Agency, selon un décompte effectué par La Tribune. Certains de ces contrats sont destinés à l’exportation (via le système de ventes à l’étranger, le FMS).. Un  montant auquel il faut également ajouter six contrats, dont la valeur s’élève au total à 24,84 milliards.

Exercices militaires chinois : critique du Pentagone

Exercices militaires chinois : critique du Pentagone

 «Le ministère de la Défense est préoccupé par la décision de la Chine de mener des exercices militaires autour de l’archipel des Paracels, en mer de Chine méridionale, du 1er au 5 juillet», a indiqué le Pentagone dans un communiqué. Ces activités «déstabiliseront encore davantage la situation» dans cette zone revendiquée par la Chine mais aussi par le Vietnam et Taïwan.

«Ces exercices violent en outre les engagements pris par la Chine dans la Déclaration sur la conduite des parties en mer de Chine méridionale de 2002», rappelle Washington. Ce texte signé par les pays de l’Asean (l’Association des nations d’Asie du sud-est) prévoyait que toutes les parties «éviteraient des activités susceptibles de compliquer ou d’aggraver les différends et de menacer la paix et la sécurité», note l’armée américaine. Ce n’est que «le dernier d’une longue série d’agissements de la Chine pour faire valoir des revendications maritimes illégales et désavantager ses voisins asiatiques en mer de Chine méridionale», poursuit le communiqué.

. Les Paracels sont des îles situées au large de la Chine et du Vietnam, revendiquées par ces deux pays et par Taïwan. Elles sont contrôlées depuis plus de 40 ans par Pékin, qui les a militarisées en y installant notamment des missiles. L’US Navy patrouille régulièrement à proximité de cet archipel et de celui des Spratleys, plus au sud, pour affirmer la liberté de navigation dans les eaux internationales, au grand dam de la Chine qui proteste régulièrement.

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