Archive pour le Tag 'migrations'

Société-Développement des migrations climatiques partout dans le monde

Société-Développement des migrations climatiques partout dans le monde

Pour François Gemenne, membre du GIEC : « Aucune zone du monde ne sera épargnée par les migrations climatiques » . Le réchauffement de la planète provoquera immanquablement des mouvements de populations, prévient François Gemenne, spécialiste des migrations environnementales dans un entretien au « Monde ». Un phénomène qui pourrait même entraîner une reconfiguration sociale et politique des régions françaises.

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Professeur à HEC, politiste et chercheur, auteur principal du GIEC et spécialiste des questions de géopolitique de l’environnement, François Gemenne anime un séminaire sur les enjeux planétaires. Enseignant à Sciences Po Paris et directeur de l’Observatoire Hugo consacré aux questions environnementales à l’Université de Liège (Belgique), il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont L’écologie n’est pas un consensus. Dépasser l’indignation (Fayard, 2022).

Est-il possible de définir les régions du monde les plus vulnérables aux effets du changement climatique ?
Il faut bien différencier la cartographie des risques et celle de la vulnérabilité. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) établit les risques liés à des phénomènes physiques, mais la vulnérabilité dépend aussi en partie des politiques. Elle est donc très variable en fonction du niveau de préparation et de la capacité d’adaptation d’un pays. Daniel, le récent « medicane » [cyclone de type méditerranéen] qui a ravagé la Libye le 12 septembre 2023, n’aurait pas provoqué tant de morts dans un Etat mieux équipé ou administré différemment. Des organismes privés font des classements, mais le GIEC ne se permet pas de jugements là-dessus. La seule chose dont on peut être sûr, c’est qu’aucune zone du monde ne sera épargnée.

Les pays en développement seront-ils plus impactés que les pays riches ?
En règle générale, les Etats les plus développés ont des bâtiments, des structures sociales et économiques plus solides. Mais il serait trop simpliste d’analyser les choses de cette façon. L’impératif est d’élargir la focale tout en se penchant plus finement sur la situation locale, le niveau de préparation, l’administration, la capacité de résilience… Un événement extrême peut traverser une zone sans encombre, alors qu’un petit événement climatique peut entraîner une cascade de conséquences en touchant des points névralgiques

Développement des migrations climatiques partout

Développement des migrations climatiques partout

PourFrançois Gemenne, membre du GIEC : « Aucune zone du monde ne sera épargnée par les migrations climatiques » . Le réchauffement de la planète provoquera immanquablement des mouvements de populations, prévient François Gemenne, spécialiste des migrations environnementales dans un entretien au « Monde ». Un phénomène qui pourrait même entraîner une reconfiguration sociale et politique des régions françaises.

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Professeur à HEC, politiste et chercheur, auteur principal du GIEC et spécialiste des questions de géopolitique de l’environnement, François Gemenne anime un séminaire sur les enjeux planétaires. Enseignant à Sciences Po Paris et directeur de l’Observatoire Hugo consacré aux questions environnementales à l’Université de Liège (Belgique), il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont L’écologie n’est pas un consensus. Dépasser l’indignation (Fayard, 2022).

Est-il possible de définir les régions du monde les plus vulnérables aux effets du changement climatique ?
Il faut bien différencier la cartographie des risques et celle de la vulnérabilité. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) établit les risques liés à des phénomènes physiques, mais la vulnérabilité dépend aussi en partie des politiques. Elle est donc très variable en fonction du niveau de préparation et de la capacité d’adaptation d’un pays. Daniel, le récent « medicane » [cyclone de type méditerranéen] qui a ravagé la Libye le 12 septembre 2023, n’aurait pas provoqué tant de morts dans un Etat mieux équipé ou administré différemment. Des organismes privés font des classements, mais le GIEC ne se permet pas de jugements là-dessus. La seule chose dont on peut être sûr, c’est qu’aucune zone du monde ne sera épargnée.

Les pays en développement seront-ils plus impactés que les pays riches ?
En règle générale, les Etats les plus développés ont des bâtiments, des structures sociales et économiques plus solides. Mais il serait trop simpliste d’analyser les choses de cette façon. L’impératif est d’élargir la focale tout en se penchant plus finement sur la situation locale, le niveau de préparation, l’administration, la capacité de résilience… Un événement extrême peut traverser une zone sans encombre, alors qu’un petit événement climatique peut entraîner une cascade de conséquences en touchant des points névralgiques

Des migrations climatiques incontournables

Des migrations climatiques incontournables

 

Les inondations au Pakistan provoquent des « migrations climatiques ». Dans une tribune au « Monde », le politiste François Gemenne défend la mise en place d’une gouvernance internationale sur cette question.

 

En 2010, le Pakistan était ravagé par de terribles inondations, qualifiées par l’ONU de plus grave désastre humanitaire depuis la fondation de l’organisation en 1945. Cette année-là, les personnes déplacées par des catastrophes climatiques atteignaient le nombre de 38 millions, un record qui s’expliquait largement par les déplacements massifs provoqués par les inondations au Pakistan.

Douze ans plus tard, le pays est aujourd’hui ravagé par des inondations dantesques, qui ont submergé un tiers de la superficie du pays, soit l’équivalent de la moitié de la France métropolitaine. Ces inondations, liées à des pluies de mousson exceptionnellement abondantes et à la fonte des glaciers des contreforts de l’Himalaya, suivaient une vague de chaleur exceptionnelle, au cours de laquelle les températures dans le pays avaient régulièrement dépassé les 50 °C. En mars 2021, le Pakistan avait annoncé le lancement d’un plan national d’adaptation, pour améliorer la résilience du pays face aux impacts du changement climatique. Mais que peut l’adaptation face à des inondations qui touchent des dizaines de millions de personnes ?

Dans le deuxième volet de son dernier rapport, publié le 28 février, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat avertissait qu’en plusieurs endroits du globe les limites de l’adaptation risquaient d’être franchies : en d’autres termes, qu’il deviendrait impossible de s’adapter, et que l’on aurait d’autre choix que de faire le bilan des pertes et dégâts matériels. C’est cette réalité qui fonde un segment des négociations climatiques abordé il y a un peu moins de dix ans : les « pertes et préjudices » (loss and damage), segment de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques qui entend chiffrer ces pertes et fournir une compensation financière aux pays touchés.

Si les pays industrialisés ont récemment pris conscience, à la faveur d’événements extrêmes, de la nécessité de développer pour eux-mêmes des politiques d’adaptation, ailleurs dans le monde, c’est la question de l’habitabilité qui est posée par le changement climatique. En 2021, sont 24 millions de personnes ont été déplacées par des événements climatiques, un chiffre auquel il faut ajouter celles qui sont déplacées par des impacts plus progressifs du changement climatique, comme la montée des eaux ou la dégradation des sols. Nul doute que le triste record de 2010 sera battu cette année, cette fois encore en raison de la situation au Pakistan.

Migrations: la victoire de l’hypocrisie générale

Migrations: la victoire de l’hypocrisie générale

Macron qui s’est beaucoup investi sur la question migratoire fait le service après vente. Pour lui,  la négociation est une victoire. En fait surtout une victoire de l’ hypocrisie puisque cet accord est d’une part inapplicable, d’autre part n’engage surtout personne. Le plus bel exemple est celui des centres contrôlés, idée de la France que la plupart des pays européennes ne veulent pas voir installés sur leur territoire, y compris la France ! Même chose pour les pays non européens qui n’en veulent pas non plus. Par ailleurs on voit mai pourquoi les migrants iraient se faire ficher dans un pays qui n’est pas celui de leur destination. Ces centres, portés par la France, risquent cependant de n’être qu’une proposition symbolique si l’Italie, première destination des migrants et pays au coeur de la crise politique européenne sur ce sujet, choisit de ne pas en ouvrir.Le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, s’est félicité de l’accord, jugeant que l’Italie n’était plus “seule”, et précisé que son pays déciderait ultérieurement de se doter ou non de centres d’accueil.Le ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini, dirigeant de la Ligue d’extrême droite qui a relancé la crise européenne, a salué l’accord tout en précisant qu’il attendait de voir des “engagements concrets”.Les “plateformes de débarquement” hors d’Europe ne trouvent quant à elles guère d’écho dans les pays concernés et suscitent le scepticisme ou l’opposition de nombreux experts. Enfin question centrale on n’a pas avancé sur l’accord de Dublin. Ce règlement dit de Dublin sur la prise en charge des demandes d’asile devait être au menu de ce sommet européen, mais les divergences en la matière ont repoussé cet objectif. « Un consensus doit être trouvé sur le règlement de Dublin pour qu’il soit réformé sur la base d’un équilibre entre responsabilité et solidarité », est-il écrit dans l’accord, qui ne donne toutefois pas de calendrier pour boucler cette réforme. .Suprême hypocrisie de Macron : “La France n’est pas un pays de première arrivée. Certains voulaient nous pousser à cela, c’est un peu ce que les polémiques récentes ont conduit certains à nous pousser à faire. Je l’ai refusé”, a-t-il dit.

Migrations : et le développement en Afrique ?

Migrations : et le développement en Afrique ?

 

A  juste titre le député LR Vincent Ledoux revient  dans le Uffpost sur la question fondamentale du développement en Afrique.

«  La question migratoire interroge aujourd’hui l’Europe. Sur son mode de fonctionnement, ses valeurs fondatrices mais aussi son avenir. Sur ce sujet, comme dans d’autres domaines relevant du champ de ses compétences, ma conviction est qu’il nous faut non pas moins d’Europe mais mieux d’Europe!

Comment la France ou tout autre pays européen, pourrait-elle seule, ou à la faveur d’accords bilatéraux, résoudre la question que nous pose la démographie à l’horizon 2050 quand 650 millions d’Européens vieillissants feront face à 2,4 milliards d’Africains, jeunes, très jeunes? Comment pourrait-elle définir le meilleur point d’équilibre entre devoir d’accueil et acceptabilité des peuples, sans un minimum d’accord continental? Car la migration est une question mondiale qui doit se traiter assurément à une échelle plus élevée que le pays.

Il faut d’abord créer les conditions d’un débat intellectuellement honnête et donc d’une décision politique prise à partir d’éléments fiables. Ne rejouons pas le Brexit! La décision politique doit s’appuyer sur des études académiques, qu’il serait d’ailleurs intéressant de confier à un observatoire institutionnel européen. Car les solutions durables ne peuvent se prendre qu’à partir d’informations fiables, et ce n’est pas toujours le cas en la matière.

Ainsi, la migration des pays sous-développés vers des pays développés représente une infime proportion de l’ensemble des migrations internationales. En 2015, sur 100 migrants africains, seuls 27 se trouvaient dispersés dans toute l’Europe. Les conflits, la malnutrition et le dérèglement climatique poussent les populations à se déplacer, certes, mais ni leur condition financière ni leur condition physique ne leur permet de parcourir d’aussi longues distances. Ces migrations sont donc en très grande majorité régionales, se limitant aux pays frontaliers du pays de départ. Les migrations d’urgence restent des migrations de proximité.

Entreprendre un périple de plusieurs milliers de kilomètres demande des moyens financiers conséquents et reste donc réservé à une faible partie de ces populations, qui sont en général en bonne santé, les mieux loties dans leur pays de départ, et présentant un niveau de diplôme élevé.

S’il est d’ailleurs bon de faire appel au cœur, l’écueil dans cette affaire serait de ne nous laisser conduire que par les seuls impératifs moraux! La question des migrations porte des considérations éthiques mais pas seulement.

Un État doit se montrer hospitalier et accueillant mais doit aussi maintenir des équilibres d’acceptabilité sociale! Maîtrise et Régulation ne sont pas des gros mots dans un État de droit.

L’Europe n’est située qu’à 14 kilomètres de l’Afrique à travers le détroit de Gibraltar. La verticale Europe-Afrique est donc à structurer. Mais, pour ce faire, il faut doter l’Europe d’une compétence qu’elle n’a pas aujourd’hui. Il est facile de crier à l’impuissance de l’Europe sur les questions migratoires quand celle-ci n’est en réalité aucunement compétente. Elle est pour autant le lieu et le miroir de l’impuissance des pays membres à s’entendre sur un sujet devenu au fil du temps le thermomètre des fièvres nationalistes.

Je suis favorable à la création d’une agence européenne de la migration dotée de moyens d’action concrets et pragmatiques. Il faudra fournir un gros effort financier pour soutenir grandes et petites actions.

Ainsi, comment aider efficacement ces jeunes Français d’origine africaine, talentueux et entreprenants, qui sont nombreux à vouloir créer leur entreprise dans le pays de leurs parents? J’en ai rencontrés beaucoup, au Mali, au Sénégal et en Côte d’Ivoire. Mais pour passer de l’idée à l’entreprise et à la création d’emplois, il y a un fossé que la puissance publique alliée à l’initiative privée peut franchir avec le jeune.

Pour répondre à un besoin en électrification des classes d’un village dans la région de Kayes au Mali, j’ai modestement interconnecté un Rotary parisien avec des jeunes start-upers franco-maliens porteurs d’une technologie adaptée. Les diasporas africaines peuvent être aussi des leviers financiers utiles dans l’arrimage des deux continents. De même, j’ai pu observer à Dakar les efforts fructueux de l’OFII à travers un travail d’accompagnement sur-mesure des REPATS. Une initiative à modéliser au niveau européen.

La France aurait aussi tout à gagner à encourager ses petites et moyennes entreprises, ses grandes collectivités territoriales et ses universités à aller davantage sur les marchés économiques africains. Il y a du business à faire dans un rapport gagnant-gagnant. Mais il y a un travail de communication à faire tant l’imagerie africaine de l’européen reste au mieux arrêtée à l’artisanat d’art et au tam-tam, au pire à celle de l’insécurité et du retard.

La meilleure solution au défi migratoire qui se profile de part et d’autre de la Méditerranée réside dans le dialogue perpétuel, ouvert et exigeant, entre deux ensembles géographiques mieux intégrés, portant clairement la politique migratoire de ses mandants et dotés d’outils financiers et économiques dédiés.

C’est l’Europe et toutes formes d’unions panafricaines dans une relation gagnant-gagnant. C’est l’organisation d’une régionalisation de la mondialisation. Sans cela, tout le reste ne sera que bricolage et effets de manches. Sans cela la belle idée de l’Union Européenne se brisera sur l’autel des populismes »

Migrations : une question globale (Macron)

Migrations : une question globale (Macron)

Macron en réponse au nouveau gouvernement italien qui veut bloquer toute immigration illégale réplique que la question est globale et qu’elle ne peut être réglée qu’au niveau de l’Europe. Reste que jusqu’à maintenant cette Europe a laissé l’Italie (et la Grèce) se dépatouiller seule de cette question qui a largemenet facilité la montée des populismes en Italie (et ailleurs). Finalement, la France qui bloque les immigrés notamment à Vintimille est mal placée pour donner des leçons de coopération sur la question migratoire. Le sempiternel discours de Macron sur le sujet n’est guère convaincant ; il reste très théorique  “Le sujet des grandes migrations ne se traitera que si ensemble nous nous engageons pour lutter d’abord contre ses causes, que si ensemble nous nous engageons pour lutter contre l’insécurité, le terrorisme et les trafics dans la bande sahélo-saharienne”, a réagi le chef de l’Etat français interrogé sur les déclarations italiennes. “Nous ne parviendrons à régler ce sujet qu’en œuvrant ensemble à la protection des frontières de l’Europe, au rapprochement de nos droits d’asile et de nos règles, et que dans la coopération au sein de l’UE et de l’espace Schengen”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à l’Elysée. Le problème c’est que l’Italie est devenue la principale route des migrants économiques et demandeurs d’asile qui tentent de rejoindre l’UE, après la quasi-fermeture de la route de la Turquie et de la Grèce, par laquelle plus d’un million de personnes ont transité jusqu’en 2016. La Ligue estime que la grande majorité des migrants en Italie n’ont pas droit au statut de réfugié et que l’Italie n’a pas les moyens de les aider.

Le génome d’un Éthiopien de 4500 ans modifie l’histoire des migrations

Le génome d’un Éthiopien de 4500 ans modifie l’histoire des migrations

Une information qui serait utile à Nadine Morano pour éclairer son pseudo concept de race humaine blanche ; en effet, le séquençage du génome d’un homme vieux de plusieurs milliers d’années confirme que le métissage est à l’origine même de la création de toute la race humaine. Après avoir séquencé le plus ancien génome humain d’Afrique, celui d’un Ethiopien vieux de 4500 ans, des chercheurs ont découvert les traces d’une migration plus importante que prévue depuis l’Eurasie vers l’Afrique du Nord.  A l’origine de cette découverte, le crâne d’un homme enterré dans la caverne de Mota, dans les montagnes d’Ethiopie. Et c’est parce que ce site est froid et sec que l’ADN de cet homme a été préservé pendant plus de 4.000 ans. Son génome est donc le plus ancien jamais séquencé. Il est particulièrement intéressant parce que l’Afrique est le continent berceau de l’humanité et la source de toute la diversité génétique humaine, Et si les chercheurs savaient qu’un mouvement migratoire avait eu lieu il y a trois millénaires depuis l’Eurasie occidentale vers l’Afrique, ils se sont aperçus que ce mouvement était beaucoup plus important et soudain qu’ils ne le pensaient puisqu’il a affecté le patrimoine génétique de populations sur l’ensemble du continent africain. « Cette vague migratoire d’Eurasiens occidentaux vers la Corne de l’Afrique a pu représenter jusqu’à 30% de la population indigène, ce qui est pour moi époustouflant » a déclaré Andrea Manica, une chercheuse de l’université de Cambridge au Royaume-Uni, qui est le principal auteur de cette étude publiée par Science. « La question est de savoir pourquoi cette migration a été aussi soudaine ».




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