Programme de stabilité : doutes de Migaud.
À l’issue du Conseil des ministres, le gouvernement a présenté le programme de stabilité devant la Commission des finances de l’Assemblée nationale. La première étape d’une longue séquence budgétaire qui s’achèvera à Bruxelles au début du mois de mai. Conformément aux engagements européens de la France, ce plan doit ramener le déficit sous les 3% en 2015. Michel Sapin et Christian Eckert ont également annoncé que le pacte de responsabilité et de solidarité devrait permettre de générer 200.000 emplois supplémentaires d’ici à 2017. Un scénario pris avec des pincettes par le président du Haut Conseil des Finances Publiques, Didier Migaud. « Sur 2015, nous avons effectivement des interrogations, indique le premier président de la Cour des comptes. S’il estime que « l’hypothèse de croissance de 1.7% n’est pas hors d’atteinte », Didier Migaud assure que « la croissance peut ne pas être aussi riche en emplois que ne le prévoit le gouvernement ». « Il y a également des interrogations sur le niveau de consommation en conséquence du revenu même des ménages, poursuit-il. Si la croissance est moins riche en emplois, bien évidemment, la masse salariale risque de ne pas être celle que calcule le gouvernement avec toutes les conséquences que cela peut avoir ». Le gouvernement est prévenu.