Archive pour le Tag 'microplastiques'

L’eau en bouteille plastique largement contaminée par les microplastiques

L’eau en bouteille plastique largement contaminée  par les microplastiques

 

Sur dix marques d’eau en bouteille achetées dans un supermarché français, toutes contenaient des quantités mesurables de microplastiques, a constaté une équipe de scientifiques toulousains. Ce n’est pas une surprise en soi car de précédentes études avaient déjà montré la présence de ces minuscules fragments de plastique dans de très nombreuses eaux potables en bouteille dans le monde entier.

Mais c’est préoccupant car ces particules sont très fortement soupçonnées d’avoir des effets néfastes sur la santé. Ces nouvelles analyses sont publiées dans la revue Plos Water .

Premier enseignement : 98% des microplastiques détectés dans l’eau potable par l’équipe toulousaine mesurent moins de 20 microns, et 94% font même moins de 10, soit quatre à huit fois moins que le diamètre d’un cheveu. La limite de 20 microns est importante car elle représente le seuil minimal considéré dans la directive européenne de 2020 qui encadre les méthodes d’analyse de l’eau potable.

 

Microplastiques, danger pour la santé

Microplastiques, danger pour la santé

La taille des microplastiques est comprise entre 5 millimètres et quelques centaines de nanomètres, soit 70 fois plus petit que l’épaisseur d’un cheveu. Ils sont retrouvés partout dans l’environnement : l’air, les habitations, les cours d’eau, la terre mais aussi les océans.( et même dans l’eau en bouteille plastique).  L’ensemble des espèces vivantes, des plus petites comme le zooplancton, aux plus grandes comme les baleines, peuvent les ingérer.( infos de l’Anses)

­­Les plastiques dans l’environnement, porteurs d’additifs et de bactéries

On estime aujourd’hui que 10 % de l’ensemble des plastiques produits depuis leur invention auraient terminé leur vie dans les océans. Ils peuvent flotter à la surface, être présents à différents niveaux de profondeur voire se déposer dans les fonds marins. À l’heure actuelle, les plastiques les plus retrouvés dans l’environnement sont le polyéthylène (composant des anciens sacs à usage unique par exemple), le polypropylène (composant des boites en plastique alimentaires) et le polystyrène (souvent utilisé comme dispositif de protection dans les emballages).

Les plastiques sont composés non seulement de polymères, mais aussi d’un mélange de différents additifs, qui confèrent des propriétés au plastique : souplesse, rigidité, résistance au feu, etc. Ces additifs sont de potentiels contaminants chimiques. De plus, les bactéries qui se fixent à la surface des plastiques peuvent, elles, être des contaminants biologiques.

Les travaux de l’Anses sur les microplastiques

Compte tenu de leur forte présence dans les cours d’eau, les mers et les océans et de leur impact sur la faune et la flore aquatiques, les produits de la pêche ainsi que l’eau de consommation, les microplastiques sont des sujets d’étude de haute importance.

L’Anses mène donc des travaux afin d’évaluer la quantité et la nature des particules plastiques dans certains aliments, ainsi que le niveau d’exposition et le risque pour la santé de l’Homme. L’Agence s’intéresse également, avec des scientifiques d’autres pays, à harmoniser les méthodes, c’est-à-dire convenir de protocoles communs permettant de comparer les résultats obtenus dans les différents pays.

Elle analyse aussi des additifs présents dans les plastiques pour estimer les niveaux d’exposition des consommateurs.

Par ailleurs, l’Agence contribue à éclairer le débat public par son expertise, en participant à des auditions et à des groupes de travail (AFNOR, ministère de la Transition écologie et solidaire), mais aussi par des rapports de synthèse plus généraux (notamment pour l’OMS).

L’Anses participe à différents projets de recherche sur cette thématique :

  • Nanoplastics, projet de recherche ANR,  qui porte sur l’amélioration des moyens (outils et méthodes) pour identifier les microplastiques les plus petits présents dans les produits de la mer. L’Anses cherche également à savoir si les microplastiques peuvent relarguer certains additifs propres à leur conception dans les aliments ;
  • FISHH, projet franco-hollandais réalisé en collaboration avec le RIVM et le NIOZ qui s’attache à évaluer l’impact des microplastiques sur les cellules immunitaires humaines ;
  • CPER Marco : le site de Boulogne-sur-Mer du laboratoire de sécurité des aliments a participé à ce projet régional, au cours duquel plusieurs équipes ont réalisé des travaux collaboratifs et créé une plateforme dédiée exclusivement à l’analyse des microplastiques.

Récemment, l’Anses a pris part au groupement de recherche (GDR) « Polymères et Océans », qui rassemble la communauté francophone travaillant sur le devenir des plastiques en milieu aquatique dans le but de favoriser l’émergence de nouvelles recherches interdisciplinaires.

L’eau en bouteille plastique largement contaminée par les microplastiques

L’eau en bouteille plastique largement contaminée  par les microplastiques

 

Sur dix marques d’eau en bouteille achetées dans un supermarché français, toutes contenaient des quantités mesurables de microplastiques, a constaté une équipe de scientifiques toulousains. Ce n’est pas une surprise en soi car de précédentes études avaient déjà montré la présence de ces minuscules fragments de plastique dans de très nombreuses eaux potables en bouteille dans le monde entier.

Mais c’est préoccupant car ces particules sont très fortement soupçonnées d’avoir des effets néfastes sur la santé. Ces nouvelles analyses sont publiées dans la revue Plos Water .

Premier enseignement : 98% des microplastiques détectés dans l’eau potable par l’équipe toulousaine mesurent moins de 20 microns, et 94% font même moins de 10, soit quatre à huit fois moins que le diamètre d’un cheveu. La limite de 20 microns est importante car elle représente le seuil minimal considéré dans la directive européenne de 2020 qui encadre les méthodes d’analyse de l’eau potable.

 

Santé- Microplastiques et nanoplastiques dans les aliments

santé- Microplastiques et nanoplastiques dans les aliments 

On note actuellement un intérêt mondial pour la question de l’impact des déchets plastiques dans les mers et les cours d’eau sur les habitats naturels et la faune. L’EFSA ( Autorité européenne de sécurité dans les aliments) a mis en place une première initiative en vue de réaliser l’évaluation des risques potentiels pour les consommateurs associés aux microplastiques et aux nanoplastiques trouvés dans les aliments, en particulier dans les fruits de mer.

interview du Dr Peter Hollman dans EFSA

Le Dr Peter Hollman est l’un des membres du groupe de travail qui a aidé le groupe scientifique de l’EFSA sur les contaminants de la chaîne alimentaire (groupe CONTAM) à rédiger cette Déclaration sur les particules microplastiques et nanoplastiques dans les aliments (anglais uniquement). Le Dr Hollman est chercheur à l’Institut de recherche de RIKILT et professeur associé pour la nutrition et la santé, à l’Université de Wageningen aux Pays-Bas. Au cours de ses recherches, il a travaillé sur la présence, l’analyse et la toxicité des microplastiques et des nanoplastiques.

Que dit l’EFSA dans sa déclaration ?

Peter Hollman : L’EFSA a réalisé un bilan approfondi de la littérature existante à ce sujet et elle a constaté qu’il n’existe pas suffisamment de données portant sur l’apparition, la toxicité et le devenir dans l’organisme – ce qui se passe après la digestion – de ces matériaux pour qu’elle puisse mener à bien une évaluation complète des risques. Elle a également signalé que les nanoplastiques devraient faire l’objet d’une attention toute particulière. Ce bilan a donc permis à l’EFSA de faire le point sur les développements scientifiques dans ce domaine, d’identifier les données disponibles mais aussi les lacunes dans les connaissances, et de recommander les domaines prioritaires de recherche qui permettraient d’apporter une réponse à ces différentes questions.

Quelle est leur taille ?
L’EFSA définit les microplastiques comme des particules ayant une taille allant de 0,1 à 5000 micromètres (µm), ou 5 millimètres pour donner une idée. Les nanoplastiques mesurent quant à eux de 0,001 à 0,1 µm (càd de 1 à 100 nanomètres).

Les microplastiques et les nanoplastiques, c’est quoi exactement ?

PH : L’utilisation de plus en plus répandue de plastique dans le monde a créé de vastes zones de déchets plastiques flottants dans les océans qu’on appelle la « soupe plastique ». Des zones aussi grandes que la France ont pu être observées. Ces débris plastiques flottants se fragmentent progressivement en particules plus petites qui finissent par devenir des éléments microplastiques ou même nanoplastiques. Il existe aussi des pastilles, des paillettes, des sphères ou des perles qui sont manufacturées à dessein dans ces tailles.

Dans quels aliments ces matériaux sont-ils présents ?

PH : Pour l’instant, on ne dispose d’absolument aucune donnée sur les nanoplastiques dans les aliments mais, en revanche on a un peu plus d’informations sur les microplastiques, en particulier en ce qui concerne le milieu marin. L’observation révèle des concentrations élevées chez les poissons, mais vu que les microplastiques sont surtout présents dans l’estomac et les intestins, ils sont généralement extraits et les consommateurs n’y sont donc pas exposés. Par contre, dans les crustacés et les mollusques bivalves, comme les huîtres ou les moules, on mange le tube digestif ; dans ce cas-là, les consommateurs sont donc exposés dans une certaine mesure. On en a également signalés dans le miel, la bière et le sel de table.

Sont-ils nocifs pour les consommateurs ?

PH : Il est trop tôt pour le dire, mais cela semble peu probable, du moins en ce qui concerne les microplastiques.

Un problème potentiel plus préoccupant par contre réside dans les fortes concentrations de polluants tels que les biphényles polychlorés (BPC) ou les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) qui peuvent quant à eux s’accumuler dans les microplastiques. On peut également observer des résidus de composés utilisés dans certains emballages, par exemple le bisphénol A (BPA). Certaines études suggèrent que si on consomme des microplastiques dans des aliments, ces substances pourraient migrer dans les tissus. Il est donc important de pouvoir en estimer la consommation moyenne.

Nous savons que des nanoparticules manufacturées (à partir de différents types de nanomatériaux) peuvent pénétrer dans les cellules humaines ; cela pourrait donc avoir des conséquences pour la santé humaine. Mais on a besoin de mener plus de recherches et de disposer de davantage de données pour pouvoir évaluer ces conséquences.

Est-ce que l’EFSA a estimé notre consommation moyenne ?

PH : Pas pour les nanoplastiques. Mais, en ce qui concerne les microplastiques, en se basant sur les données limitées disponibles, l’EFSA a estimé qu’une portion de moules (225g) pourrait contenir 7 microgrammes de microplastiques. Même en supposant que cette quantité de matière contienne les concentrations les plus élevées jamais mesurées de BPC ou de BPA, par exemple, cela constituerait néanmoins une faible contribution à l’exposition globale à ces substances : l’exposition aux PCB augmenterait de moins de 0,01 % et l’exposition au BPA de moins de 2 %. Mais rappelons que ceci constitue le scénario le plus défavorable.

Quels sont les travaux scientifiques qu’il serait nécessaire de mener dans le futur ?

PH : Les recommandations formulées par le groupe scientifique peuvent aider la communauté scientifique à se faire une image plus claire du travail nécessaire. La recherche devrait générer des données sur la présence de microplastiques et surtout de nanoplastiques dans les aliments, leur devenir dans le tractus gastro-intestinal et, enfin, leur toxicité. Des connaissances sur la toxicité des nanoplastiques sont particulièrement nécessaires parce que ces particules peuvent pénétrer dans tous les types de tissus et se retrouver au final dans nos cellules. La déclaration scientifique propose également des méthodes analytiques normalisées pour contribuer aux activités de surveillance.

L’EFSA a-t-elle étudié les risques de ces particules pour la faune/l’environnement ?

PH : L’EFSA les a étudiées du point de vue de la sécurité des aliments uniquement. De leur côté, d’autres organisations étudient leur impact sur les habitats naturels et la faune. Nous avons passé en revue les rapports clés préparés par le Groupe mixte d’experts chargé d’étudier les aspects scientifiques de la protection de l’environnement marin des Nations-Unies et nous avons également inclus dans notre examen une nouvelle étude sur les mesures destinées à lutter contre les déchets en mer, commanditée par la DG Environnement de la Commission européenne. Ces documents constituaient des sources essentielles pour établir un cadre de travail pour aborder cette question sous l’angle de la sécurité des aliments. L’Agence européenne pour l’environnement a adopté une vision plus large dans son rapport intitulé « ​​L’état des mers en Europe » (anglais uniquement). La déclaration scientifique et les futurs travaux de l’EFSA dans ce domaine pourront compléter ces efforts.

Votre participation a-t-elle bénéficié à vos propre travaux scientifiques ?

PH : En ce qui me concerne, le fait de discuter de ces questions avec des experts issus d’autres disciplines scientifiques a été une expérience enrichissante. Le fait d’avoir autour de la table des compétences diversifiées nous a permis d’aborder la question sous différents angles. Cette approche nous a donné une vision plus équilibrée du problème et nous a vraiment aidés à trouver l’axe juste à adopter dans la déclaration du groupe scientifique.

La question des particules microplastiques et nanoplastiques dans les aliments a d’abord été signalée comme un problème potentiel de sécurité des aliments par le réseau d’échange de l’EFSA sur les risques émergents, composé d’experts nationaux en sécurité des aliments. Sur la base de ces travaux, l’Institut fédéral allemand d’évaluation des risques (BfR) a sollicité l’EFSA pour qu’elle réalise l’examen actuel.

En 2011, le comité scientifique de l’EFSA a publié un document d’orientation sur les nanosciences et les nanotechnologies dans le domaine alimentaire, qui s’applique à l’ensemble des domaines scientifiques couverts par l’EFSA. Une mise à jour du document d’orientation est prévue en 2018.

Pollution des sols: la présence des microplastiques

 

Pollution des sols:  la présence des  microplastiques

D’après ne étude inédite publiée jeudi 26 décembre par l’Agence de la transition écologique (Ademe)  ,  les trois quarts des sols français sont contaminés par des microplastiques, c’est-à-dire des fragments de plastique inférieurs à 5 millimètres (mm) de diamètre.

Pour établir ce qui constitue les « premières références nationales » sur les contaminations des sols français par les microplastiques, l’Ademe a mobilisé le réseau de mesure de qualité des sols de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae). Au total, 33 échantillons de sol répartis sur l’ensemble du territoire métropolitain et représentant une variété d’usages ont été analysés par l’Institut de recherche Dupuy de Lôme, à Lorient (Morbihan). Des microplastiques ont été retrouvés dans 25 échantillons, soit 76 % du total.

 

Des particules microplastiques dans des organes humains

Des particules microplastiques dans des organes humains

Des chercheurs de l’Université d’Etat de l’Arizona ont analysé 47 échantillons d’organes humains, prélevés d’une banque de tissus destinée à étudier les maladies neurodégénératives, et leurs conclusions sont sans appel. Des poumons aux reins, en passant par le foie et la rate, des microplastiques et nano plastiques ont été détectés dans chaque échantillon, relève le quotidien « The Guardian », qui parle d’une première. Leurs résultats ont été présentés lundi et n’ont pas encore été soumis au processus d’examen par leurs pairs.

Les microplastiques peuvent héberger des produits chimiques toxiques et nuire à certaines créatures marines. Les moules perdent ainsi de leur adhérence lorsqu’elles y sont exposées. Les humains y sont exposés en consommant de la nourriture, en buvant de l’eau ou encore en respirant.

Dans le détail, les scientifiques ont identifié des dizaines de types de plastiques, dont le polyéthylène téréphtalate (PET) notamment utilisé dans les bouteilles de boissons en plastique et le polyéthylène utilisé dans les sacs en plastique. Ils ont également retrouvé du bisphénol A, une substance chimique qui impacte notamment la reproduction des animaux.

Prochaine étape pour les scientifiques : mieux comprendre ce qui se trouve dans les tissus, pour mener par la suite une étude épidémiologique et évaluer les résultats potentiels sur la santé humaine. Les donneurs de la banque de tissus avaient fourni des informations sur leur mode de vie, leur régime alimentaire et leurs professions. Des données qui pourraient permettre de déterminer les principales façons dont les personnes sont exposées aux microplastiques.




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