Archive pour le Tag 'Michel Sapin'
Michel Sapin met des lunettes roses : ça va mieux pour l’emploi !
Après la conférence sociale, et deux jours avant la parution des chiffres du chômage de mai, Michel Sapin était l’invité de BFMTV et RMC, lundi 24 juin. Le ministre du Travail s’est d’abord exprimé sur la polémique entourant le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. Ce dernier s’est en effet attiré les foudres d’Arnaud Montebourg -entre autres- dimanche, le ministre du Redressement productif le qualifiant de « carburant du FN« . Prudent, Michel Sapin n’a pas désavoué son colocataire de Bercy, même s’il a estimé qu’ »il faut faire attention aux termes, surtout par rapport à quelqu’un qui est encore en fonction. » L’Europe, justement, est en proie à un chômage massif des jeunes et fait l’objet d’un certain désamour des Français. Mais Michel Sapin a tenu à défendre la politique européenne pour l’emploi, et le fameux « plan jeunes », financé à hauteur de « six milliards d’euros. Ils seront sur la table dès le 1er juillet (répartis) dans chaque pays en faveur des mesures pour l’emploi des jeunes ». En France, il s’agit « notamment des emplois d’avenir« . Evidemment, les chiffres du chômage en France, qui paraîtront mercredi 26 juin, sont déjà dans tous les esprits. « Ils ne seront pas forcément bons », a laché Michel Sapin, avant de tempérer: « la tendance est à la hausse du chômage ». « Mais je vois des signes positifs. Quand l’intérim reprend en France, c’est qu’il y a une reprise de l’activité. Lorsque je vois que le nombre de déclarations d’embauches augmente, selon l’Acoss, je me dis qu’il se passe quelque chose dans notre société. Personne ne veut le voir, je le comprends (..) Mais moi, je vois ces chiffres. » Verdict mercredi, à 18 heures.
Michel Sapin enterre le smic jeune
Pas de révolution pour le smic qui en fait ne sera pas indexé sur la croissance comme l’avait promis Hollande. Motif fallacieux : » si la croissance est négative, on porterait atteinte au pouvoir d’achat des smicards » ; un propos qu’il aurait fallu tenir pendant la campagne électorale. . le gouvernement a aussi rejeté les propositions du groupe d’experts sur le salaire minimum chargé de conseiller le premier ministre sur les revalorisations à opérer en fonction de la conjoncture. Ces derniers conseillaient de différencier le salaire minimum en fonction de la région ou de l’âge, mentionnant un «smic jeune». «Ces propositions n’engagent que les experts», nommés par le pouvoir précédent, a indiqué Michel Sapin, avant d’insister: «Il y a un smic et un seul, il y aura demain un smic et un seul.» L’objectif: que la hausse du smic corresponde «à la vraie évolution des prix vécue par les ménages concernés». Pour cela, l’évolution des salaires des employés, et non plus des seuls ouvriers, sera prise en compte dans la formule. D’autre part, l’indice des prix retenu sera désormais celui des ménages les moins bien lotis. Ces derniers sont en effet beaucoup plus sensibles aux hausses des tarifs du gaz, de l’électricité ou encore du loyer. Ces dépenses qu’ils ne peuvent éviter, et qui représentent une part de leur revenu supérieure à celle des ménages plus aisés, ont en effet progressé plus vite que l’inflation globale de ces dernières années, rongeant ainsi leur pouvoir d’achat réel. Au 1er janvier, le ministre du Travail a enfin confirmé que la hausse sera de 0,3%, s’ajoutant à celle de 2% accordée exceptionnellement le 1er juillet. Le taux horaire brut passera donc à 9,43 euros – soit une progression de 3 centimes – et le mensuel (pour 35 heures de travail hebdomadaire) à 1430,22 euros. «Le coup de pouce de l’été est donc intégralement conservé», a précisé Michel Sapin. Ce qui génère, a-t-il ajouté, un gain de pouvoir d’achat de 1% sur l’année pour les personnes au smic.
Michel Sapin : la baisse des dépenses publiques mais comment ?
Michel Sapin : la baisse des dépenses publiques mais comment ?
Sapin souhaite que la réforme de la CSG ne se transforme pas en augmentation, curieux non ? Il y a cependant de bonnes raisons pour qu’il en soit ainsi et que finalement la fameuse réforme fiscale ne serve de prétexte pour élargir l’assiette d’imposition IR-CSG. Ne serait-ce que pour compenser les pertes de TVA ( 11 milliards en 2013) Quand à la réduction des dépenses publiques ( 50 milliards sur 5 ans) , cela reste du domaine virtuel. Invité de « Questions d’Info » LCP/FranceInfo/LeMonde/AFP, le ministre du Travail Michel Sapin a expliqué, à propos de la réforme fiscale en cours d’élaboration, que « le principe même » de la CSG progressive était « séduisant » mais que sa mise en application était « extrêmement difficile ». L’idée d’une fusion de l’impôt sur le revenu avec la contribution sociale généralisée est une des pistes explorées dans le cadre de la remise à plat du système fiscal. Il faut « faire attention justement à ce que la progressivité sur la CSG qui est une bonne idée ne se transforme pas en augmentation de la CSG pour une bonne partie des Français. Ce n’est pas l’objectif du gouvernement », a-t-il poursuivi. Partant de ce constat, il a enchaîné: « Comment fait-on, alors, si on n’augmente pas (les impôts)? C’est la question de la dépense publique, c’est la question de la maîtrise de la dépense publique ». Il a alors évoqué une « réduction ordonnée, intelligente, de la dépense publique« , comme lui paraissant « être demain la seule solution ». A cet égard, il a souligné le plan de 50 milliards d’euros d’économies sur 4 ans (2014, 2015, 2016, 2017) sur la dépense publique annoncé le matin même par le Premier ministre. « C’est 15 milliards, 15 milliards, puis 10 milliards et 10 milliards. C’est déjà beaucoup », a-t-il commenté. « Donc, mettons en œuvre ce plan de rationalisation de la dépense publique, d’économie dans la dépense publique. Ça vaut pour l’État, ça vaut pour les collectivités locales, ça vaut aussi évidemment pour les régimes sociaux », a ajouté le ministre.