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Une taxe contre l’obésité : « miam-miam » (Bercy)

Une taxe contre l’obésité : « miam-miam » (Bercy)

. Officiellement Bercy veut s’attaquer à l’obésité. Pour cela,  on envisage une nouvelle taxe ou une augmentation des taxes existantes. Curieux car on ne savait pas qu’il y avait des experts en nutrition et en santé au ministère des finances. Une taxe à déjà été mis en place quand le gouvernement était dirigé par Fillon. Une taxe dite sodas sur les boissons sucrées qui s’est révélé une véritable martingale. On attendait au départ environ 100 millions de recettes mais enfin ce sont de l’ordre de 500 millions qui sont rentrés dans les caisses de l’État. Bercy fait semblant de réduire le niveau des prélèvements obligatoires avec une petite ristourne par exemple sur l’impôt sur le revenu (on restitue 1 milliard alors que la pression fiscale sur les ménages a augmenté de 50 milliards depuis 2012 !) et développe encore son ingénierie fiscale. On envisage une taxe sur les aliments qui font grossir. Pas vraiment une taxe pour réduire le tour de taille des Français mais pour augmenter l’obésité fiscale. Dans la perspective de ce nouvel impôt le ministère des finances se réjouit déjà et dit miam miam. Même s’il faut reconnaître que l’obésité constitue un grand danger pour la santé, force est d’admettre que l’objectif central pour Bercy est de faire rentrer des sous. Il faut sans doute encourager la lutte contre l’obésité mais cette taxe constitue une véritable escroquerie, en outre une taxe anti sociale. On sait en effet que ce sont souvent les plus pauvres qui se nourrissent le plus mal.Si on se décide à taxer les aliments qui font grossir alors il faudra taxer à peu près tout ;  ce qu’envisagent les députés aussi « Le Parlement a conduit une réflexion sur des taxes dites comportementales sur les huiles, les farines, la margarine, le chocolat, les boissons sucrées, détaille Christian Eckert, secrétaire d’État au Budget, invité de RTL vendredi 2 septembre. Cela pose la question de l’objectif de la fiscalité : doit-elle avoir un but de collecte de moyens financiers ? Nous nous attachons à ce que la fiscalité ait aussi une influence sur le comportement des Français », a-t-il déclaré. Mais « pas question de regrouper toutes les taxes en une seule taxe qui tiendrait compte des calories« , réfute en revanche Christian Eckert. L’autre piste étudiée en France est l’augmentation du taux de TVA sur les produits considérés comme « les plus nocifs pour la santé ». Ce taux pourrait passer de 5,5 à 20%, comme l’a fait le Royaume-Uni. La note publiée par Bercy précise que les experts du ministère de l’Économie et des Finances chiffrent précisément, pour la première fois, le coût du surpoids pour la collectivité. Le chiffre est vertigineux : les kilos en trop des 30 millions de Français en surpoids ou obèses coûteraient plus de 20 milliards d’euros par an. Ces millions sont pour l’essentiel dus aux dépenses d’assurance-maladie. C’est 5 milliards de plus que l’alcool, mais un peu moins que le tabac. Dommage que Bercy n’ait pas évalué le montant de l’obésité fiscale en France qui représente, elle, environ 200 milliards quand on compare avec des pays équivalents.




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