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Niger: La dictature adopte les méthodes russes pour éliminer l’ancien président

Niger:  La dictature adopte les méthodes russes pour éliminer l’ancien président

 

Les méthodes russes font  école dans les dictatures notamment africaines et le président légitimement élu pourrait être condamné pour trahison. De quoi s’interroger encore un peu plus sur l’avenir démocratique et politique de ce pays qui figure déjà parmi les plus pauvres du monde.

 

Mohamed Bazoum, président du Niger renversé par un régime militaire en juillet 2023, pourrait prochainement être jugé: la justice de son pays a levé vendredi son immunité présidentielle, ouvrant la voie à un procès, ses avocats dénonçant «l’avènement de l’arbitraire». «La Cour ordonne la levée de l’immunité de Mohamed Bazoum», a déclaré Abdou Dan Galadima, président de la plus haute juridiction du Niger, créée en novembre 2023 par le régime militaire.

 

Les autorités de Niamey accusent le président renversé de «complot d’attentat à la sécurité et l’autorité de l’État», «crime de trahison», «faits présumés d’apologie du terrorisme» et de «financement du terrorisme». Mohamed Bazoum est détenu depuis le coup d’État du 26 juillet dans la résidence présidentielle, avec son épouse Hadiza dans des conditions spartiates, sans téléphone ni droit de visite hormis leur médecin, depuis mi-octobre, selon leur entourage.

Pédagogie à l’école : Toujours les méthodes inefficaces

Pédagogie à l’école : Toujours les méthodes inefficaces

Les dérives des pédagogistes continuent de sévir à l’école et expliquent en partie le niveau catastrophique de l’enseignement en France. Plusieurs facteurs explicatifs sont à prendre en compte comme par exemple la faiblesse de niveau des enseignants par ailleurs mal rémunérés. Il y a aussi le maintien de méthodes complètement inefficaces et contre-productives. Ainsi par exemple en mathématiques nombre d’élèves ont utilisé la théorie des ensembles, un domaine pourtant réservé aux experts les plus pointus. Résultat, on a négligé le calcul et les mathématiques traditionnelles.

En même temps et à peu près dans les mêmes périodes, on a aussi favorisé pour le français les méthodes de lecture globale au lieu de l’approche syllabique. Résultat, là encore une véritable catastrophe pour l’orthographe. De l’ordre de 20 % des élèves ne maîtrisent pas correctement la lecture et l’écriture avant d’entrer au collège.
ENQUÊTE – Très décrié, l’apprentissage «mixte» y est toujours prégnant, et les résultats en pâtissent.

Pour les deux matières évoquées la France figure dans les derniers déclassements internationaux type Pisa. En France, pays où l’origine sociale pèse considérablement sur les résultats scolaires, comme le pointe régulièrement le classement international Pisa, un élève sur cinq entre au collège sans maîtriser les savoirs fondamentaux.

Pendant des années, pourtant, les « sciences » cognitives, nourries par l’imagerie cérébrale, ont établi que seul l’apprentissage syllabique et phonologique permet de développer efficacement l’aire de la lecture dans le cerveau du jeune enfant.

Malheureusement,les méthodes de lecture dites «mixtes», qui allient la fameuse méthode «globale» (basée sur la reconnaissance automatique des mots) et la méthode syllabique, sont toujours présentes à l’école. En vogue dans les années 1970, ces pédagogies dites «nouvelles» ont imprégné durablement la culture professionnelle des enseignants du primaire…

Pédagogie: Toujours les méthodes inefficaces à l’école

Pédagogie: Toujours les méthodes inefficaces à l’école

Les dérives des pédagogistes continuent de sévir à l’école et expliquent en partie le niveau catastrophique de l’enseignement en France. Plusieurs facteurs explicatifs sont à prendre en compte comme par exemple la faiblesse de niveau des enseignants par ailleurs mal rémunérés. Il y a aussi le maintien de méthodes complètement inefficaces et contre-productives. Ainsi par exemple en mathématiques nombre d’élèves ont utilisé la théorie des ensembles, un domaine pourtant réservé aux experts les plus pointus. Résultat, on a négligé le calcul et les mathématiques traditionnelles.

En même temps et à peu près dans les mêmes périodes, on a aussi favorisé pour le français les méthodes de lecture globale au lieu de l’approche syllabique. Résultat, là encore une véritable catastrophe pour l’orthographe. De l’ordre de 20 % des élèves ne maîtrisent pas correctement la lecture et l’écriture avant d’entrer au collège.
ENQUÊTE – Très décrié, l’apprentissage «mixte» y est toujours prégnant, et les résultats en pâtissent.

Pour les deux matières évoquées la France figure dans les derniers déclassements internationaux type Pisa. En France, pays où l’origine sociale pèse considérablement sur les résultats scolaires, comme le pointe régulièrement le classement international Pisa, un élève sur cinq entre au collège sans maîtriser les savoirs fondamentaux.

Pendant des années, pourtant, les « sciences » cognitives, nourries par l’imagerie cérébrale, ont établi que seul l’apprentissage syllabique et phonologique permet de développer efficacement l’aire de la lecture dans le cerveau du jeune enfant.

Malheureusement,les méthodes de lecture dites «mixtes», qui allient la fameuse méthode «globale» (basée sur la reconnaissance automatique des mots) et la méthode syllabique, sont toujours présentes à l’école. En vogue dans les années 1970, ces pédagogies dites «nouvelles» ont imprégné durablement la culture professionnelle des enseignants du primaire…

Toujours les méthodes inefficaces à l’école

Toujours les méthodes inefficaces à l’école

Les dérives des pédagogistes continues de sévir à l’école et explique en partie le niveau catastrophique de l’enseignement en France. Plusieurs facteurs explicatifs sont à prendre en compte comme par exemple la faiblesse de niveau des enseignants par ailleurs mal rémunérés. Il y a aussi le maintien de méthodes complètement inefficace et contre-productive. Ainsi par exemple une mathématique nombre d’élèves ont utilisé la théorie des ensembles un domaine pourtant réservé aux experts les plus pointus. Résultat on a négligé le calcul et les mathématiques traditionnelles.

En même temps et à peu près dans les mêmes périodes on a aussi favorisé pour le français les méthodes de lecture globale au lieu de l’approche syllabique. Résultat là encore une véritable catastrophe pour l’orthographe. De l’ordre de 20 % des élèves ne maîtrisent pas correctement la lecture et l’écriture avant d’entrer au collège.
ENQUÊTE – Très décrié, l’apprentissage «mixte» y est toujours prégnant, et les résultats en pâtissent.

Pour les deux matières évoquées la France figure dans les derniers déclassements internationaux type Pisa. En France, pays où l’origine sociale pèse considérablement sur les résultats scolaires, comme le pointe régulièrement le classement international Pisa, un élève sur cinq entre au collège sans maîtriser les savoirs fondamentaux.

Pendant des années, pourtant, les « sciences » cognitives, nourries par l’imagerie cérébrale, ont établi que seul l’apprentissage syllabique et phonologique permet de développer efficacement l’aire de la lecture dans le cerveau du jeune enfant.

Malheureusement,les méthodes de lecture dites «mixtes», qui allient la fameuse méthode «globale» (basée sur la reconnaissance automatique des mots) et la méthode syllabique, sont toujours présentes à l’école. En vogue dans les années 1970, ces pédagogies dites «nouvelles» ont imprégné durablement la culture professionnelle des enseignants du primaire…

De nouvelles méthodes pour l’hôpital ?

De nouvelles méthodes pour l’hôpital

Pour sauver l’hôpital, il ne faut pas pérenniser des méthodes qui ont échoué.estime dans une tribune  Vincent Bénard, économiste et essayiste.(dans la Tribune)

 

Nous apprenons ces jours-ci que 120 services d’urgence, publics comme privés, font état de difficultés similaires, ou que des cliniques ne sont plus en mesure d’assurer le suivi de certains de leurs patients dans certaines spécialités comme les maternités, faute de pouvoir recruter infirmiers et médecins en nombre suffisant. Depuis quelques années, ce sont environ la moitié des hôpitaux publics qui sont en déficit. Et malheureusement, l’hôpital privé, qui en France représente 23% du personnel hospitalier mais surtout 36% des séjours de patients, est à peine moins mal loti, un tiers des établissements ayant connu au moins un exercice déficitaire depuis trois ans.

Les explications mettent le plus souvent l’accent sur les suites de la pandémie : épuisement des personnels et renvoi d’une proportion faible, mais difficile à remplacer, de soignants non vaccinés. Mais si cette crise a sûrement contribué à exacerber ces difficultés, celles-ci sont bien antérieures. En 2018, l’on constatait une même proportion d’établissements déficitaires dans l’intervalle 2012-2016. La pandémie n’explique pas tout.

La santé n’est pas différente des autres secteurs de l’économie. Comme tout contrôle de prix, la T2A  (« tarification à l’acte », modèle de financement en vigueur pour les établissements de santé) y génère des pénuries : pénuries de recrutement de médecins et d’infirmiers, se traduisant par des files d’attente de plus en plus longues pour les patients, et incapacité de rémunérer les professionnels de santé au niveau espéré après de longues études. Les infirmiers français touchent en moyenne 26% de moins qu’outre-Rhin, et les médecins hospitaliers 40%.

L’assurance maladie annonce régulièrement une « trajectoire pluriannuelle » d’évolution de la T2A. Mais voilà que l’inflation, grande absente des deux dernières décennies, effectue un retour surprenant et violent, prenant de court les décideurs publics. Les dépenses courantes de l’hôpital devraient augmenter 2,5% plus vite que la T2A au minimum en 2022, certains postes de dépense comme l’énergie voyant leur flambée dépasser les 30%.

Les hôpitaux, qui ont déjà vu les tarifs de la T2A décrocher d’environ 6% de l’inflation lors de la dernière décennie, craignent une aggravation de cette perte, et demandent que l’État s’engage sur une correction de la trajectoire prévue de la T2A pour y réintégrer l’inflation réelle. Sans quoi, ils devront rogner soit sur leurs investissements, soit sur leurs recrutements, pourtant déjà insuffisants pour maintenir leur qualité de service.

À très court terme, cette demande est légitime, pour éviter en urgence une catastrophe financière et médicale. Mais dans une perspective plus lointaine, ne faudrait-il pas en finir avec ce régime de contrôle des prix, qui contraint les acteurs de la santé à mendier des faveurs tarifaires à une assurance maladie peu encline à y céder, du fait de sa situation financière elle-même fort dégradée ?

C’est tout le système de financement de la santé qu’il faut réformer, en réintroduisant une vraie liberté des prix, mais avec une vraie transparence permettant aux malades, et surtout à leurs assureurs et mutuelles, d’opérer une mise en concurrence des établissements et des praticiens. Pour compenser l’inévitable hausse du prix de certains actes médicaux, des économies seront à rechercher par la « débureaucratisation » du système de santé.

La liberté tarifaire des hôpitaux fait souvent peur, car les Français ont en tête les problèmes du système de santé américain, où les soins sont prohibitifs et la couverture maladie des classes moyennes incomplète. Mais plus près de nous, les Suisses, les Néerlandais et, dans une moindre mesure, les Allemands ont réussi à mettre en place des formules « raisonnablement libérales », où la couverture des patients est excellente, et où l’assurance maladie privée concurrence au premier euro celle fournie par la puissance publique. L’assureur négocie les tarifs hospitaliers dans le cadre d’une mise en concurrence des établissements, permettant à ceux-ci de facturer un prix leur garantissant d’être profitables, mais sans excès, puisque la concurrence n’est jamais loin. Mieux encore, en pourcentage du PIB, la santé dans ces pays n’est pas plus chère que la nôtre, aux environs de 11%. Et les personnels de santé y sont non seulement mieux rémunérés, nous l’avons vu, mais leurs conditions de travail y sont meilleures, car les hôpitaux y ont intérêt pour pouvoir conserver des effectifs médicaux stables.

Malheureusement, l’idée d’une « grande sécu », synonyme de plus de centralisme, de bureaucratie et de contrôle des prix, semblait mieux vue qu’une évolution plus libérale dans les cercles du pouvoir, avant les élections. Mais on ne vaincra pas les problèmes du système de santé en lui infligeant toujours plus de ce qui a échoué. Puisse l’accumulation actuelle de couacs hospitaliers provoquer une révolution intellectuelle d’inspiration plus libérale chez nos dirigeants !

Vincent Bénard

Pour un apprentissage des méthodes de débat

Pour un apprentissage des méthodes de débat

 

Les deux professeurs Irena Descubes et Yann Duzert proposent, dans une tribune au « Monde », de mettre au cœur du nouvel Institut national du service public, créé le 1er janvier, la capacité à « parler à l’ensemble des parties prenantes ».

 

Tribune. 

 

L’ensemble des hauts fonctionnaires va être amené à suivre une formation commune au sein de l’Institut national du service public (INSP), qui a ouvert le 1er janvier 2022. C’est l’occasion ou jamais de renouveler les modes d’intervention étatique, en mettant au cœur de l’action publique la capacité à négocier.

Sur bien des sujets, en effet, il est devenu aujourd’hui indispensable de réunir autour de la table l’ensemble des parties prenantes et d’arriver à un accord, si l’on veut aboutir à des décisions communes, réellement acceptées et mises en œuvre. Un modus operandi qui nécessite une très bonne maîtrise des techniques de négociation, malheureusement trop rare dans la haute fonction publique française.

Les situations de blocage de longue durée se sont multipliées ces dernières années. On peut citer l’affaire de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) ou la crise des « gilets jaunes ». On y a vu l’Etat embourbé pendant de longs mois.

Mais la question est plus large. Au quotidien, on voit la grande difficulté de beaucoup d’autorités morales à convaincre. Les patients ne suivent, en moyenne, que la moitié des prescriptions faites par leurs médecins ! Ne pas prendre le temps de discuter avec eux, d’entendre leur point de vue, pour négocier et les faire évoluer, coûte finalement très cher…

Dans les hôpitaux, les autorités administratives et les médecins tirent également à hue et à dia, souvent sans parvenir à s’entendre, au détriment du fonctionnement des services. En matière de justice aussi, une meilleure capacité à négocier serait cruciale. Aux Etats-Unis, plus de 90 % des conflits civils sont réglés par des accords négociés. Beaucoup d’affaires en France pourraient être traitées grâce à des médiations et cesser d’engorger les tribunaux. Au Brésil, nous avons formé des magistrats pour minimiser le nombre d’appels sur des questions écologiques sensibles. Les résultats ont été au rendez-vous.

Des recherches récentes en sciences cognitives, en psychologie expérimentale, en théorie des jeux, en sciences de l’information, ont profondément renouvelé les approches de la négociation. Les négociateurs modernes appliquent les concepts de l’autopoïèse, cette capacité du vivant à se renouveler dans des environnements complexes et incertains. Ils pratiquent l’« énaction » du neurobiologiste Francisco Varela, cette capacité à faire surgir du neuf, à penser hors du cadre. Ces nouvelles connaissances, nées en France, sont enseignées au plus haut niveau dans des pays comme la Chine, les Etats-Unis, le Brésil. La France est en retard de vingt ans en ce domaine.

Climat : Les trois éléments à prendre en compte pour calculer l’empreinte carbone

Climat : Les trois méthodes à prendre en compte pour calculer l’empreinte carbone 

 

  • Christian de Perthuis, Professeur d’économie, fondateur de la chaire « Économie du climat », Université Paris Dauphine – PSL,  explique qu’il faut prendre en compte la production nationale, la consommation mais aussi l’empreinte extérieure.

 

 

Pour chaque pays, il existe trois façons de mesurer les rejets de gaz à effet de serre : l’empreinte territoriale calcule les rejets de gaz à effet de serre à l’intérieur des frontières d’un pays ; l’empreinte de consommation, ceux résultant des usages finaux de biens et services ; et l’empreinte d’extraction, ceux issus de l’énergie fossile extraite du pays. Ces trois empreintes ne s’additionnent pas. Elles constituent trois thermomètres bien distincts, donnant des images complémentaires : d’après les dernières estimations portant sur l’année 2019, l’empreinte territoriale de la France était, tous gaz à effet de serre confondus, de 6.5 tonnes de CO2eq par habitant, pour une empreinte de consommation de 9 tonnes et une empreinte d’extraction de 0,03 tonne.

A l’amont de la COP de Glasgow, ces trois thermomètres ont été remis à jour. Leur examen permet de mieux comprendre la difficulté de rehausser l’ambition des contributions nationales des différents pays en matière de réduction des émissions.

L’empreinte territoriale

Le thermomètre communément utilisé pour mesurer les émissions de gaz à effet de serre d’un pays est l’inventaire national, réalisé en France par le Centre interprofessionnel technique de la pollution atmosphérique (Citepa). Lors des COP, c’est lui qu’on utilise pour négocier les engagements des différents pays et qu’on retrouve dans les « contributions nationales déterminées » déposées auprès des Nations unies. Chaque Etat est souverain sur son territoire et donc directement responsable de son empreinte territoriale. Un système de « monitoring, reporting, verification » (MRV) qui devrait être renforcé dans le cadre de l’application de l’accord de Paris permet leur suivi.

Ces inventaires sont calculés à partir de méthodes harmonisées par le GIEC. La partie la plus robuste est celle concernant le CO2 d’origine énergétique ou résultant de procédés industriels. Les marges d’incertitude sont bien plus élevées pour les émissions et les absorptions liées aux changements d’usage des sols et aux rejets de gaz à effet de serre hors CO2 dont l’agriculture est la première source. Il reste beaucoup de progrès à faire pour fiabiliser et standardiser les méthodes de calcul de cette partie des inventaires.

La récente édition du Global Carbon Budget donne une image complète de ces empreintes territoriales pour le CO2 jusqu’en 2020. Cette année-là, les rejets de CO2 dans l’atmosphère résultant de l’usage d’énergie fossile et de procédés industriels ont atteint 34,8 gigatonnes de CO2, soit 4,5 tonnes par habitant : ce qu’on émet en produisant 3 tonnes d’acier ou en roulant 20.000 km dans une voiture de moyenne gamme. En 2021, les émissions mondiales devraient remonter à 36,4 Gt, pratiquement le niveau prévalant en 2019, avant le déclenchement de la pandémie du Covid.

Les quatre premiers émetteurs – Chine, Etats-Unis, Union européenne, Inde – contribuent pour 60% à ces rejets. Les émissions sont en recul en Europe et aux Etats-Unis. En Chine, elles sont reparties en hausse depuis 2018 après s’être stabilisées au début de la décennie 2010. Elles sont en accélération en Inde qui est sur le point de dépasser les émissions de l’Union européenne. Le « reste du monde » demeure le premier émetteur mondial de CO2. Les émissions y augmentent rapidement dans les pays producteurs et exportateurs d’énergie fossile, dans les pays moins avancés qui parviennent à décoller et, avant la crise du Covid-19, dans les transports internationaux.

Hausse des émissions dans les pays émergents, recul dans les pays industrialisés. Ne s’agirait-il pas d’un phénomène de vases communicants, les émissions économisées dans les pays riches étant simplement transférées dans les autres pays via les délocalisations et le commerce international? Pour répondre à la question, il convient d’examiner l’empreinte de consommation, notre deuxième thermomètre.

L’empreinte de consommation

Avec la globalisation des économies, les chaînes de valeur se sont allongées. Ceci a pour effet de dissocier le lieu où sont utilisés les biens et services de celui où apparaissent les émissions : si le véhicule que j’achète est d’origine étrangère, les émissions associées à sa fabrication apparaîtront dans l’inventaire du pays d’origine. S’il est monté en Europe à partir de tôles importées, les émissions se partageront entre pays d’origine pour la fabrication des tôles et le pays européen où se trouve l’usine de montage.

L’empreinte de consommation recense les émissions résultant de l’usage des biens et services dans une économie. Pour la calculer, il convient de corriger les émissions observées sur le territoire des effets du commerce extérieur : celles incluses dans les importations doivent être ajoutées ; celles incluses dans les exportations doivent être retranchées.

Au niveau micro-économique, l’empreinte de consommation se calcule à partir des bases de données comme celle de l’Ademe qui fournit les facteurs d’émission de l’ensemble des biens et services consommés. Les méthodes pour reconstituer l’empreinte carbone d’un ménage ou d’une organisation sont standardisées et permettent l’établissement de bilans carbone.

Ces bilans ne peuvent pas s’agréger, car cela conduirait à compter plusieurs fois les mêmes émissions. Pour passer à l’échelle macro-économique, les méthodologies sont plus compliquées. On utilise des matrices entrées-sorties issues de la comptabilité nationale, avec des coefficients techniques moyens par secteur réestimés à intervalles périodiques. Avec l’accélération de la transition énergétique, les hypothèses de fixité de ces coefficients techniques sont hardies, surtout quand il s’agit de se projeter dans l’avenir.

Deux bases de données permettent de comparer l’empreinte territoriale des pays avec leur empreinte de consommation pour le CO2 d’origine énergétique : celle de l’OCDE et celle du Global Carbon Budget qui a été utilisée pour construire le graphique figurant le niveau de l’empreinte de Consommation en 2019 (abscisse) et son évolution depuis 2005 (ordonnée). A noter que les données n’intègrent pas les émissions de CO2 résultant de l’usage des sols, notamment celles résultant des échanges de produit ayant un impact sur la déforestation tropicale.

Sans surprise, l’empreinte de consommation des pays émergents du G20 est généralement plus faible que leurs émissions territoriales. Ces pays exportent plus d’émission de CO2 qu’ils n’en importent via le commerce international. C’est le cas de l’Inde, de la Russie, de l’Afrique du Sud et surtout de la Chine, de loin le premier exportateur mondial d’émissions de CO2 incorporées dans les biens manufacturés. Symétriquement, l’Union européenne est le premier importateur net d’émissions de CO2, avec une empreinte de consommation qui dépasse de 18% les émissions de son territoire (16% au Japon et 6% aux Etats-Unis).

Depuis 2005, l’empreinte de consommation augmente cependant dans tous les pays émergents du G20, exception faite de l’Afrique du Sud et du Mexique. La hausse est particulièrement marquée en Chine où l’empreinte de consommation a progressé de plus de 80%, soit nettement plus que les émissions territoriales. Cela reflète la stratégie de réorientation de l’économie sur le marché intérieur afin de satisfaire une demande domestique très dynamique.

Symétriquement, l’empreinte de consommation a baissé dans l’ensemble des pays industrialisés membres du G20. Elle a été particulièrement marquée dans l’Union européenne et aux États-Unis. En France, l’empreinte de chaque habitant a été réduite de 27% sur la période, soit pratiquement au même rythme que les émissions territoriales par tête (29%).

Le constat d’ensemble se dégageant du tableau est clair : depuis 2005, le commerce international ne semble pas avoir joué le rôle de vases communicants entre pays riches et pays émergents pour les émissions de CO2 hors usage des terres. Le dynamisme des émissions dans les pays émergents a reposé sur celui de leur demande domestique. L’enjeu primordial de la transition bas carbone y sera de la satisfaire demain en réduisant leurs émissions. Dans les pays riches, les réductions des émissions territoriales se sont traduites par des baisses de l’empreinte de consommation.

L’empreinte d’extraction

Tout à l’amont des chaînes de valeur, l’empreinte carbone d’extraction constitue le miroir de l’empreinte de consommation. Elle calcule les émissions de CO2 qui résulteront de l’extraction des énergies fossiles, que ces énergies soient utilisées dans les pays exploitant les gisements ou à l’étranger. Techniquement, l’empreinte carbone des producteurs d’énergies fossiles est plus facile à calculer que l’empreinte de consommation, car il n’y a que trois produits à considérer dont les facteurs d’émission sont bien connus : le charbon, le pétrole et le gaz d’origine fossile.

Dans son rapport « Production Gap », le programme des Nations unies pour l’environnement (UNEP) a calculé l’empreinte carbone de production pour l’année 2019. Avec ce troisième thermomètre, se dessine une nouvelle cartographie des émissions mondiales de CO2. Deux nouveaux venus figurent dans le top-6 des émetteurs de CO2 : l’Arabie saoudite et l’Australie, pays moyennement peuplés, mais gros exportateurs d’énergie fossile. L’Europe et le Japon disparaissent de la liste des principaux émetteurs, car ils importent la plus grande partie de leur énergie fossile.

En Europe de l’Ouest, le pays à l’empreinte d’extraction la plus élevée est la Norvège, devenue le troisième exportateur mondial de gaz naturel. Le Royaume-Uni, qui fut le premier producteur mondial d’énergie fossile, pointe à la 23e place. Quant à la France, son empreinte d’extraction est devenue symbolique à la suite de la fermeture des houillères et de l’épuisement du gisement de gaz de Lacq.

Dans son rapport sur l’empreinte d’extraction, l’UNEP pointe du doigt l’enjeu de la sortie des énergies fossiles. Les pays exportateurs d’énergie fossile peuvent en effet baisser leurs émissions territoriales tout en alimentant la hausse des émissions à l’extérieur de leurs frontières via ces exportations.

Il convient donc de s’assurer que l’évolution des empreintes d’extraction est compatible avec les trajectoires conduisant à limiter le réchauffement bien en dessous de 2°C. Cette discussion a été amorcée à la COP26 récemment tenue à Glasgow. Elle n’est pas prête de s’achever. Il subsiste un écart béant entre, d’un côté les objectifs déclarés sur le climat d’un côté, et de l’autre les plans de production et d’exportation d’énergie fossile.

La complémentarité des trois thermomètres

Pour guider les politiques climatiques, les inventaires nationaux rapportant l’ensemble des émissions territoriales de chaque pays restent l’outil pivot. Avec le « cadre de transparence renforcé » de l’Accord de Paris (article 13), les différents pays seront soumis en la matière à des exigences accrues à partir de 2024. C’est un volet important de la négociation climatique, aux dimensions géopolitiques généralement sous-estimées. Mais l’inventaire national ne dit pas tout des émissions d’un pays. Il convient de le compléter avec les deux autres thermomètres.

L’empreinte de production est d’une grande utilité pour guider l’action climatique de la vingtaine de producteurs et/ou exportateurs d’énergie fossile comptant pour plus de 80 % des émissions mondiales. Ce sont également les pays qui auront à opérer les reconversions du tissu économique et social les plus complexes vu leur degré de dépendance aux fossiles.

Dans les pays d’Europe de l’Ouest, l’empreinte de consommation apporte un éclairage précieux. Elle permet de surveiller les risques de « fuites de carbone » qui pourraient résulter de l’accélération des actions de réduction des émissions territoriales. Pour parer à tous risques, la Commission européenne travaille sur deux instruments importants : un mécanisme à la frontière mettant sur un pied d’égalité les producteurs européens qui payent les quotas de CO2 et les importateurs qui en sont exonérés ; un renforcement de la régulation sur la déforestation importée.

En France, la question de l’utilisation de l’empreinte de consommation a fait l’objet d’un rapport très complet du Haut Conseil pour le climat (HCC). Ce rapport fournit une masse d’information très précieuse pour la conduite de l’action climatique. Il se base malheureusement sur des données qui ont fait l’objet de révisions conséquentes. Il serait judicieux de revisiter ses conclusions à la lumière des informations plus récentes aujourd’hui disponibles grâce au travail conduit depuis sa publication par la statistique publique.

L’une des conclusions parfois tirées du rapport du HCC serait de substituer l’empreinte de consommation aux données de l’inventaire pour mieux guider la politique climatique. Sans aucun doute, l’empreinte climatique des Français reste bien trop élevée. Sa baisse depuis 2005 est beaucoup trop lente. Mais quand une transition n’est pas assez rapide, c’est rarement en changeant de thermomètre qu’on peut l’accélérer!

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

Coronavirus : Méthodes scientifiques et épidémies ( Didier Raoult)

Coronavirus : Méthodes scientifiques et épidémies ( Didier Raoult)

 Le célèbre professeur parfois controversé s’explique dans l’Opinion et considère que l’approche bénéfice-risque ne peut pas être la même dans les périodes stables et dans les périodes de crise, a fortiori en temps de pandémie. .

« Il me semble que la controverse actuelle autour de la méthode qu’il convient d’appliquer à la recherche d’un traitement contre le coronavirus est due au fait que nous ne parlons pas de la même chose.

Dans les sociétés occidentales riches, où l’espérance de vie a augmenté de façon considérable, les bénéfices à espérer de nouvelles thérapeutiques sont, en règle générale, relativement faibles (en dehors de quelques domaines bien particuliers, comme les cancers à évolution défavorable). Or, lorsque le bénéfice à espérer de nouvelles thérapeutiques est faible, l’extrême prudence des gouvernants et des régulateurs est parfaitement compréhensible. C’est le sens du principe de précaution, qui traduit une aversion aux risques dans les périodes stables.

 

Mais, en période de crise, le problème est totalement différent. Et quand il s’agit d’une épidémie de l’ampleur de celle de Covid-19, les choix deviennent même urgents. Le problème que nous pose le coronavirus est celui que nous posaient les maladies infectieuses au XXe siècle : une situation nouvelle et dangereuse, l’espoir de bénéfices importants à très court terme. Ceci ouvre la porte à la recherche tous azimuts de traitements innovants. En s’appuyant d’abord sur des observations anecdotiques, puis sur des séries observationnelles.

La question fondamentale est donc : peut-on employer des méthodes qui ont été pensées et conçues pour faire avancer la connaissance quand les bénéfices à espérer sont extrêmement faibles, dans des situations où, au contraire, ces bénéfices sont extrêmement forts ? Le risque acceptable dans les deux situations n’est pas le même, car le bénéfice espéré n’est pas le même non plus.

Enfin, dans les épidémies, le facteur temps compte beaucoup. Il est possible que les résultats des essais randomisés programmés par les grandes institutions ne seront disponibles que lorsque l’épidémie sera derrière nous et ces résultats seront alors inutiles.

J’espère que cette réflexion nous permettra de comprendre que la méthode n’est pas une science mais un outil au service d’une question précise. La question posée par une épidémie vraisemblablement limitée dans le temps, d’une durée relativement courte, ne peut pas être traitée avec des méthodes mises en place sur le temps long pour des infections chroniques ou établies, dont on maîtrise déjà la thérapeutique.

 

Affaire Ghosn, Renault dénonce les méthodes de voyou de Nissan

Affaire Ghosn, Renault dénonce les méthodes de voyou de Nissan

Les avocats de Renault ont adressé une lettre à Nissan pour dénoncer les méthodes de voyou utilisé contre Carlos Ghosn et contre Renault. Selon eux, l’entreprise japonaise et son conseil Latham ont cherché en France des éléments confortant l’accusation contre Carlos Ghosn après l’arrestation de ce dernier et sans en référer à son allié. De même, ils ont également essayé de fouiller les appartements de l’ex-patron de l’Alliance au Brésil, au Liban et aux Pays-Bas sans informer Renault, « alors même que des documents de l’entreprise française pouvaient s’y trouver potentiellement ». D’où cette affirmation qui sonne comme un réquisitoire : « Renault a accumulé suffisamment de preuves pour comprendre et regretter quelles étaient les méthodes utilisées par Nissan et ses avocats pour chercher à faire interroger des salariés de Renault par le bureau du procureur public japonais », assènent les auteurs de la lettre.

 

Grand débat- Macron utilise les méthodes de Castro, Chavez, G. Marchais et d’ Anouna

Grand débat- Macron utilise les méthodes de  Castro, Chavez, G.  Marchais et d’ Anouna

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Les gilets jaunes ne sont pas complètement naïfs. Ils ont bien compris que Macron détourne  le grand débat à son seul profit électoral. Avec la bienveillance de grands médias et des maires, Macron fatt en quelque sorte son show pendant des heures. Finalement à la manière de Castro, de Chavez, de Georges Marcahis ou même de Cyril Hanouna. Un numéro de cirque interminable et qui dure des heures. La méthode classique en dictature pour étouffer complètement l’auditoire. La dimension démocratique serait remplie par le questionnement des maires. Des maires souvent bien incompétents pour parler de la problématique générale concernant la justice fiscale et sociale, souvent très légitimistes et tellement contents de rencontrer une fois dans leur vie le président de la république. La sanction du débat, ce n’est pas une synthèse où chaque partie a évolué vers une analyse partagée mais la parole divine et jupitérienne de Macron. Bref une vraie caricature de débat sous l’œil complice des caméras des télés d’info continue bien contente par ailleurs de combler l’insignifiance de leur grille. Cela d’autant plus qu’il est bien difficile les week-ends d’organiser des plateaux télé avec des experts un peu compétent et un peu objectifs. Comme d’habitude on va rechercher des pépés en mal existentiel et des experts sortis de nulle part. Un seul exemple de ce théâtre politique : l’argumentation de Macron relative à l’impôt sur la fortune. Certes ce n’est sans doute pas le problème majeur par rapport à la justice sociale et fiscale mais cela constitue quand même un symbole incontournable. Macron manipule les maires en leur expliquant que la suppression de l’impôt sur la fortune de toute manière n’aurait pas amélioré la situation sociale des gilets jaunes, comme si c’était le sujet. Une manière de réduire jusqu’à la caricature une problématique.

Comité Action Publique 2022 : nouvelles méthodes de management

Comité Action Publique 2022 : nouvelles méthodes de management

 

Pas étonnant que le rapport n’ai pas été publié par le gouvernemenet car il propose des méthodes de management du service public largemenet inspiré du privé. Extrait :

 

 

 

« ►permettre l’innovation et engager les managers à être force de proposition. Pour cela, il faut valoriser ceux qui osent prendre des risques. Cette valorisation peut être financière, notamment via l’utilisation systématique de la part variable. Mais elle  passe aussi  par la mise en place d’une communication interne beaucoup plus efficace et qui accompagne les réformes. L’idée est de valoriser celui qui ose mais aussi de le faire savoir, pour encourager un mouvement d’ampleur ;

 

►passer d’une logique de contrôle sa priori à une logique de contrôles a posteriori centrés et plus efficaces. Cela évitera les lourdeurs liées à des contrôles a priori  peu ciblés car systématiques. Bien sûr, ce changement doit être assorti de mécanismes de sanctions en cas de manquements. L’allègement des contrôles passe par la suppression de la responsabilité personnelle et pécuniaire des comptables, au profit de dispositifs de contrôle et d’audit internes, mais par la responsabilité financière des ordonnateurs aussi en cas de présentation de comptes insincères, de dissimulation d’informations financières ou de manipulation de résultats, etc. Dans ce cadre, le rôle, les missions et le positionnement des contrôleurs budgétaires et comptables ministériels doivent nécessairement évoluer vers un métier plus proche du contrôle de gestion et de l’appui aux gestionnaires ;

 

►sortir d’une culture de la norme encadrant toute décision, pour permettre aux agents de prendre des décisions adaptées au cas par cas. Ceci constitue un changement majeur et ne doit pas conduire à un service public à plusieurs vitesses, en fonction de la bienveillance de tel ou tel agent. Des lignes de conduite proposées par l’administration centrale et des contrôles a posteriori limiteront ce risque. Cela impose également d’échanger en profondeur le rôle attendu de l’administration, pour aller, dans la lignée du projet de loi pour un État au service d’une société de confiance, vers une administration plus bienveillante, qui accompagne et qui conseille. Cela implique de sortir de la culture de la norme pour l’ensemble de la relation entre l’État et la société et repenser, en ce sens, la production législative « 

Retour aux méthodes classiques pour la lecture et le calcul (Jean-Michel Blanquer)

Retour aux méthodes classiques pour  la lecture et le calcul  (Jean-Michel Blanquer)

Retour à la méthode classique pour la lecture et le calcul après les dérives pédagogistes qui ont fait oublier l’orthographe et la grammaire. Ce que déclare le ministre de l’éducation «On s’appuiera sur une pédagogie explicite, de type syllabique, et non pas sur la méthode globale, dont tout le monde admet aujourd’hui qu’elle a des résultats tout sauf probants». «Nous mettrons en avant les méthodes d’apprentissage les plus efficaces en matière de lecture d’écriture et de calcul. Il faut que les professeurs dédient un temps important à ce qui sera demain le cœur de leur compétence».En clair, il va falloir réapprendre à épeler et orthographier correctement. Réapprendre aussi les tables de multiplication et faire des opérations (addition, soustraction, multiplication, division). Par ailleurs,  Jean-Michel Blanquer, multiplie les projets comme celui de réhabiliter les internats. «L’internat répond à un enjeu social fort. Il y a des réussites en éducation prioritaire, mais des facteurs extrascolaires – le sommeil, la nourriture, la vie de quartier – peuvent peser sur la trajectoire des élèves, parfois de manière décisive», explique-t-il. Jean-Michel Blanquer regrette le discours de «grandes voix de l’éducation» qui affirme que l’école actuelle est façonnée pour les élites. «Ce discours qu’on qualifiera d’égalitariste a surtout poussé à détruire des choses qui fonctionnaient parfaitement».

 

Affaire du policier Michel Neyret : les méthodes de la police en cause

Affaire du policier Michel Neyret : les méthodes de la police en cause

 

 

 

Pas facile de voir très clair dans le dossier de l’ancien policier de Lyon dont le procès va s’ouvrir à Paris. Ce procès ouvre le débat sur les méthodes policières. Pour résumer, faut-il s’en tenir aux stricts respects des méthodes d’intervention pour lutter contre le banditisme ou au contraire s’infiltrer dans les réseaux quitte à perdre un peu son âme ou en tout cas sa virginité pénale. Il est clair que l’ancienne star de la police lyonnaise Michel Neyret avait choisi des méthodes d’infiltration qui ont permis d’obtenir une très grande efficacité en s’appuyant en particulier sur un réseau d’informateurs dont certains étaient forcément récompensés d’une manière ou d’une autre. Le policier lyonnais a-t-il été trop loin ? Au-delà de cette question se pose surtout les méthodes d’investigation de la police pour lutter contre la grande criminalité. Et de ce point de vue il ne faut guère rêver, ce ne sont pas avec du vinaigre qu’on attire les mouches surtout en matière de trafic de drogue. Le risque évidemment c’est qu’en cas de forte condamnation nombre de policiers se replient  sur des méthodes très soft de type réglementaire mais dès lors il ne faudra pas s’étonner si les résultats de lutte contre le banditisme deviennent médiocres. Une question qui se pose encore avec davantage d’acuité lorsqu’il s’agit de lutter contre le terrorisme. On ne peut en effet espérer une grande efficacité dans le cadre d’une guerre en dentelle avec le grand banditisme ou le terrorisme. Dès lors  se pose peut-être la définition d’un nouveau cadre réglementaire pour mieux nous ajuster méthodes d’investigation et légalité. Près de cinq ans après sa chute, l’ancienne star de la police lyonnaise Michel Neyret comparaît donc depuis lundi devant le tribunal correctionnel de Paris pour corruption et trafic de stupéfiants aux côtés de huit autres prévenus. Il est accusé d’avoir franchi la frontière qui sépare « flics et voyous » en acceptant des cadeaux de membres du milieu en échange de services, et d’avoir détourné plusieurs kilos de résine de cannabis afin de rémunérer des informateurs. « Sa ligne de défense reste: j’ai fait ça dans l’intérêt du service », explique Richard Schittly, auteur du livre « Commissaire Neyret, chute d’une star de l’antigang ». Patron de la brigade antigang de Lyon pendant vingt ans, Michel Neyret a accumulé les succès dans ses enquêtes et fait tomber nombre de délinquants de haut vol avant d’être arrêté par l’IGS, la police des polices, en 2011. Les relations entre policiers et informateurs, toujours très complexes, sont au cœur du procès.’

(Avec Reuters)

Bolloré a des méthodes d’activiste « (Ubisoft)

 Bolloré a des méthodes d’activiste « (Ubisoft)

 

Bolloré ne s’embarrasse pas de procédures pour satisfaire son appétit de tout bouffer et d’imposer sa loi. La méthode : le coup de pied au cul.  . A canal il a simplement viré l’émission phare les Guignols. Cette fois il prend la plus grosse part du capital d’Ubisoft en oubliant den parler à son propriétaire ; Du coup Yves Guillemot, le cofondateur de l’éditeur français de jeu vidéo Ubisoft, a expliqué mercredi avoir ressenti comme une « agression » l’irruption du groupe Vivendi dans le capital de son entreprise, et fustige l’attitude de son dirigeant Vincent Bolloré, dans un entretien au quotidien Les Echos.   »Nous avons le sentiment d’avoir vécu une agression. J’ai reçu un appel de Vincent Bolloré deux heures avant l’annonce de son entrée dans le capital d’Ubisoft. Il ne m’en a même pas parlé ! », a déploré l’entrepreneur.   »Prendre un pourcentage dans notre société sans discuter avec nous au préalable, ce sont des méthodes d’un autre temps. On n’entre pas dans une société en cassant la porte ! », a-t-il encore dénoncé, fustigeant des méthodes « d’activiste ». Après être entré au capital des éditeurs de jeux vidéo Ubisoft et Gameloft il y a deux semaines à hauteur respectivement de 6,6% et 6,2%, Vivendi a augmenté sa participation au capital des deux entreprises, pour la porter à 10,39% et 10,20%.  Le groupe est ainsi devenu le premier actionnaire d’Ubisoft, devant le fonds FMR LLC et la famille Guillemot, qui en détiennent plus de 9% chacun. Décidément le fric et le capitalisme ne sont pas très compatibles la bien séance, al courtoisie ou même avec. Avec l’humour. Bolloré, le propriétaire de Canal, considère qu’il y a trop de dérision sur Canal et qu’il faut supprimer «  les guignols ». Pas étonnant Bolloré n’apprécie pas la critique permanente du fric roi, de l’exploitation, de la domination, de l’aliénation par les multinationales dont il faut partie. Alors il va changer les équipes, s’orienter vers des programmes lisses et nuls comme ceux de TF1.  C’est la grande question qui enflamme ces dernières heures les internautes qui, autour du hashtag #TouchePasAuxGuignols, propulsé tout en haut des tendances de Twitter ce mercredi soir, s’inquiètent du sort du programme culte de Canal+. Ils sont raison de dénoncer la mainmise de l’argent sur les médias d’info. L’idéal sans doute pour Bolloré serait une chaine diffusant uniquement les pubs des multinationales  avec de temps en temps (une minute par heure) la lecture d’une dépêche officielle de l’AFP. Bref l’info comme les aiment les grands « capitaines d’industrie » : bâillonnée. En réponse une réplique possible se désabonner de canal. Fouiller aussi un peu dans les mécanismes d’enrichissement de Bolloré et l’africanisation de son ingénierie financière.  Si inquiétude il y a, elle trouve sa source dans de nombreux articles de nos confrères avançant l’idée que Vincent Bolloré, patron de Vivendi, à qui appartient la chaîne, aurait décidé de mettre un terme à l’aventure, en tout cas sous sa forme quotidienne actuelle (un passage en hebdomadaire serait envisagé). Un grand ménage serait en vue, tant dans la hiérarchie que dans les programmes de Canal+, et les Guignols feraient partie du remaniement, au grand désespoir du web, où ils trouvent de fidèles supporters, célèbres ou anonymes.

Air France violences : il y a d’autres méthodes pour interpeller (Hollande)

Air France violences : il y a d’autres méthodes pour interpeller (Hollande)

 

Invité sur RTL, le président français a réfuté tout risque d’explosion en réponse au secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, dont l’organisation boycotte la conférence sociale qui s’est ouverte lundi à Paris.   »Le conflit à Air France ne résume pas l’état de la France », a dit le président, deux semaines après les violences commises contre des dirigeants de la compagnie aérienne par des syndicalistes en colère, dont certains ont été mis en examen. « Ce serait se tromper gravement de prendre un sujet Air France pour en faire un cas général », a-t-il ajouté. François Hollande s’est refusé à commenter la décision du procureur d’interpeller à l’aube, à leur domicile, des syndicalistes d’Air France soupçonnés de violences. « Ensuite, je pense qu’il y a d’autres méthodes pour interpeller, mais ce n’est pas à moi de le dire. »

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