Cop 26 : Accord méthane
Un accord sur la réduction du méthane qui interroge dans la mesure où il n’est pas cautionné par la Russie et la Chine. D’autre part les objectifs paraissent peu ambitieux.. Dans le rapport du Giec, publié au mois d’août dernier, les experts de l’ONU sur le climat prévenaient déjà de la menace représentée par ce gaz, produit notamment par les secteurs de l’élevage et de l’énergie (en particulier la digestion des vaches et l’exploitation du gaz de schiste). Un gaz, le CH4, dont “les concentrations n’ont jamais été aussi élevées depuis au moins 800.000 ans”, écrivant les scientifiques. Et d’ajouter que sans une réduction des émissions de méthane, la lutte contre le CO2 serait inutile par rapport au changement climatique.
Le méthane, émis donc par l’agriculture et l’élevage, mais aussi les combustibles fossiles et les déchets, est le deuxième gaz à effet de serre lié à l’activité humaine après le dioxyde de carbone (CO2). Même s’il fait moins parler de lui, son effet de réchauffement est environ 29 fois plus important par kilogramme que celui du CO2 sur un horizon de cent ans, et environ 82 fois sur une période de 20 ans.
Réduire ces émissions représente donc une “opportunité importante” de ralentir le réchauffement ”à court terme” et d’“aider à combler l’écart entre les trajectoires actuelles et celles compatibles avec un réchauffement de +1,5°C ou 2°C”, a souligné la semaine dernière le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) sur les émissions.
Au total, une telle réduction de 45% du méthane d’origine humaine au cours de cette décennie permettrait de maintenir le réchauffement en dessous de +2°C, comme visé par l’accord de Paris, selon un autre rapport du PNUE et de la Coalition pour le climat et la qualité de l’air (CCAC). À elle seule, cette mesure permettrait d’éviter un réchauffement planétaire de près de 0,3°C d’ici les années 2040, selon le texte.