Archive pour le Tag 'messagerie; Sernam'

Sernam : aucun emploi ne sera sauvé

Sernam : aucun emploi ne sera sauvé

La presse qui se contente le plus souvent de diffuser les communiqués des entreprises ou des gouvernements a titré  « 800 emplois sauvés sur 1400 ». En fait aucun emploi ne sera sauvé car le Sernam va être dépecé par liquidation de ses actifs ; Progressivement la clientèle sera appropriée par Géodis car le réseau du Sernam fait double emploi avec celui du repreneur. Au final certes 8OO salariés auront été sauvés mais pas les emplois du Sernam qui vont disparaître. Sans parler des sous traitants qui eux aussi vont être victimes de cette opération. Pouvait-i en être autrement sans doute non car le marché de la messagerie se caractérise par une surcapacité qui écrase prix, et marges ; la vraie question est celle de la régulation du secteur mais même les professionnels du secteur n’en veulent pas. Du coup progressivement les entreprises françaises passent sous capital étranger ; Cette reprise est tés politique, en fait c’est l’Etat via la SNCF qui reprend les salariés. Géodis a donc été retenu vendredi, sans surprise, pour une reprise partielle du transporteur Sernam, avec un peu plus de 800 postes qui pourraient être sauvés sur un total de 1.400. (Encore une fois on oublie les sous-traitants). Le tribunal de commerce de Nanterre a ordonné « la cession des actifs et des activités de la société Sernam Services aux sociétés Calberson SAS et BMVirolle », selon une copie du jugement que s’est procurée l’AFP.  Sernam, en redressement judiciaire depuis le 31 janvier, a été placé en liquidation avec poursuite d’activité jusqu’au 7 mai inclus.  Ancienne filiale de la SNCF, le spécialiste de la messagerie avait été privatisé en 2005 et acquis par le fonds Butler Capital. Mais il n’a pas résisté à la concurrence exacerbée du secteur, combinée à la crise économique.  Geodis/Calberson propose « la reprise de 622 emplois a minima, auxquels pourront s’ajouter 37 emplois sous réserve de l’acceptation par les salariés les occupant d’une modification de leurs contrats de travail relativement à leur lieu de travail », détaille le tribunal.  S’y ajoutent « 45 postes de travail destinés aux salariés du siège » de Sernam, 65 postes pour les salariés de sa filiale Aster, ainsi que 62 postes repris par BMV.  Sernam compte encore 1.441 employés, contre 1.600 fin janvier, après les départs liés aux difficultés de l’entreprise.  Geodis avait accepté mardi de mettre davantage sur la table pour la reprise du fonds de commerce de Sernam: 500.000 euros contre 50.000 euros initialement, selon lui (certaines sources ont évoqué une somme de départ de 96 euros), auxquels s’ajoutent 250.000 euros proposés par BMV, sa filiale à 30%.  La marque Sernam ne devrait pas être conservée, Geodis souhaitant intégrer ses activités dans celles de sa filiale Calberson.  Le ministère du Travail a aussi réuni à plusieurs reprises différents acteurs du secteur du transport et de la logistique –SNCF, La Poste, fédérations patronales et entreprises– pour mettre sur pied une Bourse à l’emploi.  La SNCF, où la rotation des salariés est importante, estime à environ 500 les postes qui pourraient correspondre à des profils d’employés de Sernam.  Ces postes seront « réservés » à ces derniers, a assuré Maxime Dumont, secrétaire général de l’Union fédérale route CFDT.  Dans tous les cas, les salariés sont assurés de toucher leurs paies en avril, selon l’avocate du Comité d’entreprise Aline Chanu.  L’issue du dossier Sernam était éminemment sensible, le gouvernement souhaitant éviter à tout prix des licenciements à moins de dix jours du premier tour.   »Il reste à peu près 500 personnes à qui il nous faut proposer rapidement une solution », a dit à l’AFP le ministre des Transports Thierry Mariani.  Il avait déjà fait en sorte que le candidat à la reprise de Sernam n’ait pas à rembourser 642 millions d’euros d’aides d’Etat jugées illégales par la Commission européenne, comme le demandait le patron de Geodis, Pierre Blayau.  Sa deuxième condition pour le dépôt d’une offre tenait à la date de prise de contrôle de l’entreprise. M. Blayau exigeait d’en avoir la jouissance 28 à 45 jours après la décision judiciaire. Mais il a dû se résoudre à proposer une reprise en main dès le 7 mai.

 

Sernam une reprise très politique avant dépeçage

Sernam une reprise très politique avant dépeçage

Historiquement le Sernam a presque toujours été en déficit ; sauf à sa création où l’entreprise avait été remarquablement redressée par son ancien patron, M. Piéfort. Après l’activité messagerie est retombée dans le rouge ; ce qui a motivé la privatisation en 2005 avec des fonds publics contestés par Bruxelles et les autres messagers ; Il s’agit cette fois d’une reprise très politique car l’offre Sernam va faire double emploi avec celle de Géodis ; la moitié des salariés (et les sous traitants ?) seront sauvés provisoirement. Les autres embauchés à la SNCF. Progressivement l’offre Sernam va disparaître avalée par Géodis. Un faux sauvetage en quelque sorte qui n’est justifiée que par la campagne électorale ; finalement, le contribuable va payer la facture. Tant mieux pour les emplois sauvés mais le bilan économique est peu glorieux. Ancienne filiale de la SNCF, Sernam avait été privatisée en 2005 et acquise par le fonds Butler Capital. Mais la société n’a pas résisté à la concurrence exacerbée du secteur combinée à la crise économique. Elle avait été placée en redressement judiciaire le 31 janvier.  Depuis, seul Géodis avait manifesté son intérêt pour le transporteur.  Mardi, la filiale de la SNCF a accepté de faire des concessions en proposant au tribunal une reprise partielle de la société en difficulté dès le 7 mai, soit trois semaines après l’éventuel feu vert de la justice contre les 28 à 45 jours souhaités initialement.   Il a en revanche maintenu sa proposition de ne sauvegarder que 826 postes, alors que Sernam compte encore 1.441 employés, contre 1.600 fin janvier, après une série de départs liés aux difficultés financières de l’entreprise.  Selon une source proche du dossier, l’offre inclurait en réalité le maintien de seulement 622 postes et une centaine de reclassements.  M. Blayau a indiqué qu’il avait proposé 500.000 euros pour la reprise du fonds de commerce, contre 50.000 euros prévus dans l’offre initiale. A ce demi-million s’ajoutent 250.000 euros proposés par BMV, filiale à 30% de Geodis. Il a par ailleurs précisé que la marque Sernam ne serait « pas réutilisée » mais que la société fonctionnerait sous le nom de Calberson, autre filiale de Geodis.  Le patron de Geodis, qui a obtenu de la Commission européenne que le repreneur n’ait pas à rembourser 642 millions d’aides touchées par Sernam et jugées illégales par Bruxelles, a par ailleurs assuré qu’il n’avait jamais songé à retirer son offre.   »Si on a attiré l’attention sur l’état de la trésorerie, ce n’était ni pour se retirer ni pour reculer. Il n’y a pas eu d’atermoiements », a-t-il dit.  Il a également récusé avoir fait l’objet de pressions politiques pour maintenir son offre, tout en reconnaissant que le gouvernement suivait « de près » le dossier.  Une quarantaine de salariés de Sernam présents à Nanterre mardi ont accueilli les derniers développements avec calme mais amertume.   »Je tourne une page, j’ai trente ans de service chez Sernam (…) c’est un énorme gâchis », a déclaré Jésus Garrido, délégué FO, salarié à Miramas (Bouches-du-Rhône). « J’ai beaucoup d’amertume (…) J’espère qu’il y aura des reclassements et un accompagnement », a-t-il ajouté.  L’issue finale du dossier Sernam est éminemment sensible à l’approche de l’élection présidentielle, le gouvernement souhaitant éviter à tout prix des licenciements à moins de deux semaines du premier tour.  Le ministre des Transports, Thierry Mariani, s’est immédiatement félicité du maintien de l’offre de Geodis, assurant que des solutions seraient proposées à tous les salariés.   »Si cette offre est acceptée par le tribunal vendredi, on pourra proposer des solutions pour la totalité des salariés puisque, immédiatement après la décision du tribunal, nous ferons une table ronde avec l’ensemble des acteurs de la messagerie pour voir combien les autres sociétés peuvent reprendre de personnes », a-t-il commenté.  Il a en outre rappelé que le PDG de la SNCF Guillaume Pepy avait confirmé que l’entreprise publique mettrait environ 500 offres d’emplois « à disposition réparties sur tout le territoire ».




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