Archive pour le Tag 'Merkel'
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Merkel et Macron pour un plan encore flou de 500 milliards d’euros en dépenses budgétaires
La proposition de Merkel et de Macron concernant un fond de 500 milliards d’euros pour des dépenses budgétaires européennes constitue indéniablement un fait politique et médiatique indiscutable. Remarquons évidemment qu’il ne s’agit que d’une proposition et qu’il faudra se mettre d’accord avec les 27 constituants de l’union européenne. La partie n’est pas gagnée d’avance
. Ensuite il faudra aussi préciser les conditions d’attribution et de financement de cette enveloppe. De ce point de vue, les commentaires d’Emmanuel Macon sont relativement encore flous sur ces deux questions. L’enjeu va notamment tourner autour de ce qui est remboursable et ce qui ne l’est pas (pour simplifier prêts ou subventions).
Cette initiative commune, qui doit encore être endossée par la Commission européenne et l’ensemble des Vingt-sept, constitue une “étape majeure” et un “changement de philosophie”, s’est félicité Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse à l’issue d’une visioconférence avec la chancelière allemande Angela Merkel.
“Pour la première fois, ce que nous proposons ensemble, Allemagne et France, c’est de décider tous ensemble d’aller lever une dette commune sur les marchés et d’utiliser ces 500 milliards d’euros, dette qui aura vocation à être remboursée, pour apporter des financements qui seront fléchés en priorité sur les secteurs les plus touchés et pour les régions les plus impactées et donc d’accepter de vrais transferts, une vraie stratégie commune”, a-t-il souligné.
“Ces 500 milliards ne seront pas remboursés par les bénéficiaires de ceux qui utiliseront cet argent, ils pourront soit être remboursés par les Etats membres par une clef de répartition qui dépend de votre poids dans le budget, par des contributions que nous aurons vocation à décider ensuite ou par d’autres mécanismes”, a-t-il précisé.
Invité en début de soirée sur LCI, le ministre français de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a indiqué que la France pourrait recourir à ce plan pour “rénover” l’hôpital.
“La Commission va emprunter à un taux d’intérêt faible et ensuite payer des dépenses dans les Etats qui en auront le plus besoin. Quand nous aurons besoin par exemple de rénover notre hôpital, nous pourrons nous appuyer sur ce soutien de la Commission européenne et sur un financement de la Commission européenne”, a-t-il souligné, ajoutant que ce financement direct de la Commission européenne financé par de la dette commune pourrait aussi être mobilisé pour soutenir le tourisme, l’automobile ou le secteur de l’aéronautique.
De Berlin, lors de la conférence de presse commune, la chancelière allemande a parlé d’un “pas en avant” important à dix jours de la présentation par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen des détails du programme de relance économique.
“Au départ, nous avions des conceptions extrêmement différentes autant en terme de volume des aides à apporter que sur les moyens techniques”, a déclaré Angela Merkel. “Nous avons réussi à trouver une ébauche de solution entre la France et l’Allemagne et nous avons rapproché nos positions. Nous pensons que nous avons fait un pas en avant très important pour pouvoir arriver à une proposition de la Commission qui satisfera les 27.”
A Bruxelles, Ursula von der Leyen a salué cette proposition qu’elle a jugée “constructive”, estimant qu’elle reconnaissait “l’ampleur du défi économique auquel l’Europe est confrontée, et met à juste titre l’accent sur la nécessité de trouver une solution qui maintienne le budget au coeur de ses priorités”.
“Cette proposition va dans le sens de celle préparée par la Commission, laquelle tiendra également compte des points de vue de tous les États membres et du Parlement européen”, a déclaré la présidente de la Commission européenne dans un communiqué.
Un accord franco-allemand ne veut pas dire pour autant accord des Vingt-Sept, et si le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, s’est félicité de l’initiative franco-allemande – “C’est un premier pas dans la bonne direction”, a-t-il commenté -, opter pour des subventions ou transfert budgétaires (non remboursables) au lieu de prêts (remboursables) ne sera pas facile à faire accepter par certains Etats membres comme les Pays-Bas, la Finlande ou l’Autriche.
“Notre position demeure inchangée”, a ainsi prévenu le chancelier autrichien Sebastian Kurz. “Nous sommes prêts à aider les pays les plus touchés par des prêts. Nous attendons que le prochain (cadre budgétaire pluriannuel de l’UE) reflète les nouvelles priorités et non qu’il relève le plafond.”
Sur le plan de l’environnement, les deux pays appellent à accélérer le “pacte vert” (“Green Deal”) -encore très flou- pour l’Europe en vue de la neutralité carbone d’ici à 2050.
Merkel d’accord pour aider davantage l’union européenne
Merkel se montre beaucoup plus ouverte que certaines tendances rétrogrades en Allemagne. Elle est évidemment consciente que l’état économique des autres pays de l’Europe va aussi conditionner la croissance allemande. En , elle va bientôt prendre la présidence de l’Europe et être contrainte sans doute de donner un contenu un peu plus dynamique au plan de relance
La chancelière a convenu avec Ralph Brinkhaus, président du groupe parlementaire conservateur CDU-CSU, que Berlin devait contribuer beaucoup plus largement à la relance européenne, a-t-on précisé de mêmes sources.
Le Bundestag devrait être impliqué dans cette décision.
Tout en reconnaissant la nécessité de l’aide allemande, Ralph Brinkhaus avait jugé nécessaire un peu plus tôt de savoir à quoi seraient employés les fonds alloués aux pays en difficulté.
La Commission européenne doit présenter la semaine prochaine des propositions budgétaires révisées.
Angela Merkel a par ailleurs invité les élus conservateurs à ne pas compter sur une réouverture des frontières à très brève échéance, point qui sera mercredi à l’ordre du jour du conseil des ministres.
Le gouvernement souhaite le retour à la normale dans l’espace Schengen, mais la France n’ouvrira certainement pas ses frontières avant la mi-juin, a-t-elle ajouté, toujours selon les mêmes participants.
Opposition Allemagne- BCE: Merkel calme les débats
On sait que la cour constitutionnelle allemande a mis en cause le rôle de la banque centrale européenne contestant notamment son programme de prêts et de rachat d’actifs. La cour de justice européenne a donné raison à la banque centrale européenne confirmant son indépendance. Une situation délicate pour Merkel qui doit prochainement prendre la présidence de l’union. Dans cette perspective, Angela Merkel tente de minimiser le différend et réaffirme aussi le principe de l’indépendance de la BCE. Le jugement de la Cour constitutionnelle allemande au sujet des achats d’actifs de la Banque centrale européenne peut être résolu si la BCE explique ce programme, a déclaré lundi Angela Merkel, selon des propos rapportés par deux participants à une réunion des instances dirigeantes de la CDU, le parti conservateur de la chancelière allemande.
Les juges de Karlsruhe ont déclaré mardi dernier que l’un des programmes d’achats de titres de la BCE outrepassait son mandat et lui ont donné trois mois pour prouver la nécessité de ce dispositif, sans quoi la Bundesbank, la banque centrale nationale allemande, pourrait cesser de participer à sa mise en œuvre.
Lors de la réunion des dirigeants de l’Union chrétienne démocrate lundi, Angela Merkel a aussi jugé compréhensible que la Commission européenne insiste sur le fait que les juridictions nationales ne pouvaient remettre en cause des décisions de la Cour de justice de l’Union européenne, laquelle a validé les achats d’actifs de la BCE, selon les deux mêmes participants.
- Covid 19-Appel : appels aux dons: Merkel et Macron font la manche !
C’est sans doute l’une des premières fois que les autorités politiques tendent la main pour faire face aux dépenses qui relèvent du champ régalien. Certes ces formes d’appel à la générosité publique ne sont pas nouvelles mais en général elles sont le fait d’association de type humanitaire. La démarche des politiques semble ici très curieuse et démontre sans doute l’incapacité de l’Europe à mettre en place des moyens pérennes financés par l’impôt au service du système sanitaire. On objectera que pour le donateur il n’y a pas une grande différence. Il faudra sans doute se montrer solidaire et généreux mais à condition que l’appel vienne d’organismes non gouvernementaux. En effet les gouvernements jouissent de l’énorme privilège de gérer l’impôt par définition obligatoire. Il leur incombe donc de gérer les moyens de leur politique. Aujourd’hui malheureusement force est de constater que l’Europe se montre complètement impuissante face à cette crise sanitaire et que chaque État tente tant bien que mal de gérer la situation. Cet appel aux dons et d’autant plus ridicule que l’objectif d’un montant de l’ordre de 8 milliards de dollars et très sous dimensionné par rapport à l’enjeu (par comparaison le seul cout des établissements hospitaliers publics est de 100 milliards en France par an. On se demande bien comment des responsables politiques européens en sont réduits à de telles expédients.
Le texte rédigé par Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, et Charles Michel, président du Conseil européen, et cosigné par Giuseppe Conte, Président du Conseil de la République italienne, Emmanuel Macron, Président de la République française, Angela Merkel, Chancelière d’Allemagne et Erna Solberg, Premier Ministre de la Norvège.
« ‘La chance ne sourit qu’aux esprits bien préparés’. Ces mots sont ceux de Louis Pasteur, l’un des plus grands scientifiques au monde à l’origine de nombreuses découvertes et avancées qui ont sauvé des millions de vies depuis trois siècles.
Aujourd’hui encore, nous sommes confrontés à un virus qui se propage à travers les pays et les continents, s’introduisant dans nos foyers et nos cœurs. Ce virus a causé ravages et souffrances aux quatre coins du monde, nous privant du contact des personnes que nous aimons, de la joie des moments de convivialité simples, de la vue des endroits que nous aimons fréquenter.
Ce sacrifice, ainsi que les efforts héroïques du personnel médical et soignant ont contribué à stopper l’évolution de la pandémie dans de nombreuses régions du monde. Alors que certains sortent prudemment du confinement, d’autres restent encore isolés et voient leur vie sociale et économique sévèrement impactée. Les conséquences pourraient être particulièrement dramatiques en Afrique et dans les pays du Sud.
Mais ce que nous avons tous en commun, c’est qu’aucun de nous ne peut vraiment penser ou planifier avec une grande certitude l’avenir de la pandémie.
Aucun de nous n’est à l’abri de la pandémie et aucun de nous ne peut vaincre le virus seul. Nous avons donc un intérêt commun dans la lutte contre le virus. Nous ne serons vraiment en sécurité que lorsque nous le serons tous – à travers tous les villages, villes, régions et pays du monde. Dans notre monde interconnecté, le système de santé mondial est aussi fort que sa partie la plus faible. Nous devrons nous protéger les uns les autres pour nous protéger.
Cela pose un défi unique et véritablement mondial. Et il est impératif que nous nous donnions les meilleures chances. Cela signifie rassembler les meilleurs esprits du monde, les mieux préparés, pour trouver les vaccins, les traitements et les thérapies dont nous avons besoin pour rendre notre monde sûr à nouveau, tout en renforçant les systèmes de santé qui les rendront disponibles pour tous, avec une attention particulière pour l’Afrique.
Nous misons sur l’engagement des dirigeants du G20 pour développer une réponse massive et coordonnée au virus. Nous appuyons l’appel à l’action lancé conjointement par l’Organisation mondiale de la santé et d’autres acteurs mondiaux de la santé. C’est pourquoi, nous lançons l’accélérateur Access to COVID-19 Tools (ACT), une plateforme de coopération mondiale pour accélérer et intensifier la recherche, le développement, l’accès et la distribution équitable du vaccin et d’autres traitements thérapeutiques et diagnostiques vitaux. Il doit jeter les bases d’une véritable alliance internationale pour lutter contre le COVID-19.
Nous sommes déterminés à travailler ensemble, avec tous ceux qui partagent notre attachement à la coopération internationale. Nous sommes prêts à mener et à soutenir la réponse mondiale.
Notre objectif est simple : le 4 mai, nous souhaitons lever, via une grande conférence en ligne d’appel aux dons, un montant initial de 7,5 milliards d’euros (8 milliards de dollars) pour combler le déficit estimé de financement mondial.
Nous mettrons tous nos propres engagements sur la table et nous sommes heureux d’être rejoints par des partenaires du monde entier. Les fonds collectés donneront le coup d’envoi d’une coopération mondiale sans précédent entre les scientifiques et les régulateurs, l’industrie et les gouvernements, les organisations internationales, les fondations et les professionnels de la santé. Nous soutenons l’Organisation mondiale de la santé et nous sommes ravis de nous associer à des organisations expérimentées telles que la Fondation Bill et Melinda Gates ou le Wellcome Trust.
Chaque euro ou dollar sera acheminé principalement par le biais d’organisations de santé mondiales reconnues comme la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI), l’alliance GAVI (Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination), le Fonds mondial ou UNITAID, afin de développer et déployer le plus rapidement possible, pour le plus grand nombre possible, les diagnostics, traitements et vaccins qui aideront la planète à surmonter la pandémie. Si nous arrivons à développer un vaccin produit par le monde entier, pour le monde entier, il s’agira alors d’un bien public mondial unique du 21e siècle. Avec nos partenaires, nous nous engageons à le rendre disponible, accessible et abordable pour tous.
C’est le devoir de notre génération et nous savons que nous pouvons y arriver. Les technologies de santé de haute qualité et à faible coût ne sont pas un rêve. Et nous avons vu comment les partenariats public-privé ont réussi à mettre de nombreux vaccins vitaux à disposition des personnes les plus pauvres de la planète au cours des deux dernières décennies.
Nous savons que cette course sera longue. A partir d’aujourd’hui, nous sprintons vers notre premier objectif mais nous sommes prêts pour un marathon. L’objectif actuel ne couvre que les besoins initiaux : la fabrication et la livraison de médicaments à l’échelle mondiale nécessiteront des ressources bien supérieures à cet objectif.
Ensemble, nous devons nous assurer que toutes les ressources continueront d’être mobilisées et que des progrès seront réalisés pour parvenir à l’accès universel à la vaccination, au traitement et au dépistage.
C’est un moment déterminant pour la communauté mondiale. En nous mobilisant aujourd’hui autour de la science et de la solidarité, nous semons les graines d’une plus grande unité demain. Guidés par les objectifs de développement durable, nous pouvons repenser le pouvoir de la communauté, de la société et de la collaboration mondiale, pour nous assurer que personne n’est laissé pour compte.
Le monde se bat contre le Covid-19. Et ensemble, nous gagnerons. »
- Coronavirus : un appel aux dons de Merkel et Macron!
C’est sans doute l’une des premières fois que les autorités politiques tendent la main pour faire face aux dépenses qui relèvent du champ régalien. Certes ces formes d’appel à la générosité publique ne sont pas nouvelles mais en général elles sont le fait d’association de type humanitaire. La démarche des politiques semble ici très curieuse et démontre sans doute l’incapacité de l’Europe à mettre en place des moyens pérennes financés par l’impôt au service du système sanitaire. On objectera que pour le donateur il n’y a pas une grande différence. Il faudra sans doute se montrer solidaire et généreux mais à condition que l’appel vienne d’organismes non gouvernementaux. En effet les gouvernements jouissent de l’énorme privilège de gérer l’impôt par définition obligatoire. Il leur incombe donc de gérer les moyens de leur politique. Aujourd’hui malheureusement force est de constater que l’Europe se montre complètement impuissante face à cette crise sanitaire et que chaque État tente tant bien que mal de gérer la situation. Cet appel aux dons et d’autant plus ridicule que l’objectif d’un montant de l’ordre de 8 milliards de dollars et très sous dimensionné par rapport à l’enjeu (par comparaison le seul cout des établissements hospitaliers publics et de ‘ de 100 milliards en France par an. On se demande bien comment des responsables politiques européens en sont réduits à de telles expédients.
Le texte rédigé par Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, et Charles Michel, président du Conseil européen, et cosigné par Giuseppe Conte, Président du Conseil de la République italienne, Emmanuel Macron, Président de la République française, Angela Merkel, Chancelière d’Allemagne et Erna Solberg, Premier Ministre de la Norvège.
« ‘La chance ne sourit qu’aux esprits bien préparés’. Ces mots sont ceux de Louis Pasteur, l’un des plus grands scientifiques au monde à l’origine de nombreuses découvertes et avancées qui ont sauvé des millions de vies depuis trois siècles.
Aujourd’hui encore, nous sommes confrontés à un virus qui se propage à travers les pays et les continents, s’introduisant dans nos foyers et nos cœurs. Ce virus a causé ravages et souffrances aux quatre coins du monde, nous privant du contact des personnes que nous aimons, de la joie des moments de convivialité simples, de la vue des endroits que nous aimons fréquenter.
Ce sacrifice, ainsi que les efforts héroïques du personnel médical et soignant ont contribué à stopper l’évolution de la pandémie dans de nombreuses régions du monde. Alors que certains sortent prudemment du confinement, d’autres restent encore isolés et voient leur vie sociale et économique sévèrement impactée. Les conséquences pourraient être particulièrement dramatiques en Afrique et dans les pays du Sud.
Mais ce que nous avons tous en commun, c’est qu’aucun de nous ne peut vraiment penser ou planifier avec une grande certitude l’avenir de la pandémie.
Aucun de nous n’est à l’abri de la pandémie et aucun de nous ne peut vaincre le virus seul. Nous avons donc un intérêt commun dans la lutte contre le virus. Nous ne serons vraiment en sécurité que lorsque nous le serons tous – à travers tous les villages, villes, régions et pays du monde. Dans notre monde interconnecté, le système de santé mondial est aussi fort que sa partie la plus faible. Nous devrons nous protéger les uns les autres pour nous protéger.
Cela pose un défi unique et véritablement mondial. Et il est impératif que nous nous donnions les meilleures chances. Cela signifie rassembler les meilleurs esprits du monde, les mieux préparés, pour trouver les vaccins, les traitements et les thérapies dont nous avons besoin pour rendre notre monde sûr à nouveau, tout en renforçant les systèmes de santé qui les rendront disponibles pour tous, avec une attention particulière pour l’Afrique.
Nous misons sur l’engagement des dirigeants du G20 pour développer une réponse massive et coordonnée au virus. Nous appuyons l’appel à l’action lancé conjointement par l’Organisation mondiale de la santé et d’autres acteurs mondiaux de la santé. C’est pourquoi, nous lançons l’accélérateur Access to COVID-19 Tools (ACT), une plateforme de coopération mondiale pour accélérer et intensifier la recherche, le développement, l’accès et la distribution équitable du vaccin et d’autres traitements thérapeutiques et diagnostiques vitaux. Il doit jeter les bases d’une véritable alliance internationale pour lutter contre le COVID-19.
Nous sommes déterminés à travailler ensemble, avec tous ceux qui partagent notre attachement à la coopération internationale. Nous sommes prêts à mener et à soutenir la réponse mondiale.
Notre objectif est simple : le 4 mai, nous souhaitons lever, via une grande conférence en ligne d’appel aux dons, un montant initial de 7,5 milliards d’euros (8 milliards de dollars) pour combler le déficit estimé de financement mondial.
Nous mettrons tous nos propres engagements sur la table et nous sommes heureux d’être rejoints par des partenaires du monde entier. Les fonds collectés donneront le coup d’envoi d’une coopération mondiale sans précédent entre les scientifiques et les régulateurs, l’industrie et les gouvernements, les organisations internationales, les fondations et les professionnels de la santé. Nous soutenons l’Organisation mondiale de la santé et nous sommes ravis de nous associer à des organisations expérimentées telles que la Fondation Bill et Melinda Gates ou le Wellcome Trust.
Chaque euro ou dollar sera acheminé principalement par le biais d’organisations de santé mondiales reconnues comme la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI), l’alliance GAVI (Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination), le Fonds mondial ou UNITAID, afin de développer et déployer le plus rapidement possible, pour le plus grand nombre possible, les diagnostics, traitements et vaccins qui aideront la planète à surmonter la pandémie. Si nous arrivons à développer un vaccin produit par le monde entier, pour le monde entier, il s’agira alors d’un bien public mondial unique du 21e siècle. Avec nos partenaires, nous nous engageons à le rendre disponible, accessible et abordable pour tous.
C’est le devoir de notre génération et nous savons que nous pouvons y arriver. Les technologies de santé de haute qualité et à faible coût ne sont pas un rêve. Et nous avons vu comment les partenariats public-privé ont réussi à mettre de nombreux vaccins vitaux à disposition des personnes les plus pauvres de la planète au cours des deux dernières décennies.
Nous savons que cette course sera longue. A partir d’aujourd’hui, nous sprintons vers notre premier objectif mais nous sommes prêts pour un marathon. L’objectif actuel ne couvre que les besoins initiaux : la fabrication et la livraison de médicaments à l’échelle mondiale nécessiteront des ressources bien supérieures à cet objectif.
Ensemble, nous devons nous assurer que toutes les ressources continueront d’être mobilisées et que des progrès seront réalisés pour parvenir à l’accès universel à la vaccination, au traitement et au dépistage.
C’est un moment déterminant pour la communauté mondiale. En nous mobilisant aujourd’hui autour de la science et de la solidarité, nous semons les graines d’une plus grande unité demain. Guidés par les objectifs de développement durable, nous pouvons repenser le pouvoir de la communauté, de la société et de la collaboration mondiale, pour nous assurer que personne n’est laissé pour compte.
Le monde se bat contre le Covid-19. Et ensemble, nous gagnerons. »
Merkel dit non aux Eurobonds de Macron
Cette fois encore la réponse de Merkel est claire, elle dit encore non aux Eurobonds proposés notamment par Macron. Une proposition dont l’objet est évidemment de mutualiser les risques d’une dette amplifiée du fait notamment des déficits des pays du Sud.
La chancelière allemande s’en tient à ce qui a été décidé et aux institutions. Le Mécanisme européen de stabilité dispose d’un champ d’action suffisant pour aider les pays de la zone euro à amortir l’impact de la crise sanitaire liée à l’épidémie de coronavirus, a déclaré jeudi la chancelière allemande Angela Merkel après le Conseil européen.
Priée de dire si l’émission mutualisée de dette, les Eurobonds, avait été évoquée, elle a répondu que le recours au MES permettait d’éviter de renoncer aux “principes fondamentaux”.
5G: Merkel , le choix entre Huawei et les voitures allemandes !
Pour des raisons politiques mais surtout économiques la chancelière allemande Angela Merkel ne cesse de tourner autour du pot à propos de la technologie chinoise 5G Huawei. Du coup, Angela Merkel a décidé de s’abriter derrière le parapluie européen qui doit définir les normes relatives à la nouvelle technologie. Il s’agit d’éviter pour elle d’avoir à gérer le conflit interne à l’Allemagne st aussi de préserver les relations franco chinoises et surtout les exportations des automobiles allemandes. Les parlementaires conservateurs sont en effet divisés sur l’attitude à adopter devant une proposition des sociaux-démocrates du SPD, partenaires de gouvernement de la CDU-CSU, qui souhaitent exclure le spécialiste chinois des équipements de réseaux du marché allemand de la 5G, la nouvelle génération de téléphonie mobile.
Si elle est favorable à l’instauration de critères stricts en matière de sécurité des réseaux, Angela Merkel s’oppose à ce que des entreprises soient individuellement visées par des interdictions.
Ce dossier doit être abordé lors du sommet européen prévu en mars à Bruxelles et Berlin entend organiser un sommet Chine-Europe lorsque l’Allemagne prendra, en juillet, la présidence de l’Union européenne pour six mois.
Le déploiement de la 5G est devenu un enjeu géopolitique en raison de l’importance prise par Huawei sur le marché des équipements de réseaux. Washington a inscrit le groupe chinois sur une liste noire d’entreprises susceptibles de menacer la sécurité nationale et exhorte ses alliés à ne pas se fournir auprès de lui pour construire leurs réseaux 5G.
Brexit : Merkel s’oppose à Macron
D’un côté Macron a nettement réaffirmé sa fermeté vis-à-vis du Royaume-Uni concernant le brexit. Pour lui il n’est plus question de négocier et le brexit apparaît comme la perspective la plus crédible à laquelle il faut se préparer. À l’inverse, Merkel de façon plus discrète, a admis qu’on pourrait prolonger de deux ans la date application du brexit. Un temps suffisant pour négocier les nouvelles modalités des relations entre l’union européenne et le royaume uni. cette proposition a été faite par Merkel lors de la réception de Boris Johnson. Les grands médias on peut remarquer cette grande divergence d’appréciation entre ces deux leaders. Il se pourrait bien que la proposition de Merkel soit finalement retenue par l’union économique car les conséquences du brexit seront peut-être désastreux pour le Royaume uni mais elles seront également néfastes pour l’Europe justement un moment la croissance se tasse au point de craindre la récession. Une récession déjà en œuvre en Grande-Bretagne et qui pourrait contaminer certains pays de l’union européenne. Fermeté donc d’un côté, optimisme de l’autre. Face au refus de Londres d’entériner l’accord de Brexit conclu fin 2018 avec l’Union européenne, Emmanuel Macron et Angela Merkel ont du mal à accorder leurs discours. Mercredi 21 août, à Berlin, Boris Johnson a martelé qu’il ne pouvait accepter en l’état l’accord actuel de divorce.
Pour le président français, un « Brexit dur », sans accord au 31 octobre, « serait la responsabilité du gouvernement britannique », qui « a toujours la possibilité jusqu’à la dernière seconde de retirer l’article 50″, sur lequel repose la procédure de sortie de l’UE. La France s’est « préparée » à ce scénario, a-t-il souligné. « Tous les textes ont été passés, nous sommes à l’heure. On a embauché les douaniers, les experts vétérinaires… »
A Berlin, où Boris Johnson était reçu ce mercredi soir par son homologue allemande, le ton était radicalement différent. Loin de l’intransigeance de Paris, Angela Merkel a jugé possible de trouver un accord négocié « dans les 30 prochains jours ».
Le mécanisme du « filet de sécurité » aurait pour conséquence de maintenir l’ensemble du Royaume-Uni dans l’Union douanière avec les pays de l’UE jusqu’à ce que les deux partenaires trouvent une solution pour définir leur future relation post-Brexit, dans un délai de deux ans environ. «
« Je suis tout à fait satisfait » de cette proposition, lui a répondu Boris Johnson, à ses côtés, même s’il a estimé que le calendrier de 30 jours proposé par Angela Merkel était « très serré ». « Je suis très satisfait de vous écouter ce soir Angela, d’entendre qu’à tout le moins une conversation sur le sujet peut à présent réellement débuter », a-t-il dit.
Jeudi, « BoJo » sera reçu à l’Elysée par Emmanuel Macron.
La Commission européenne : Macron soutient Merkel qui n’est pas candidate
Sans doute pour tenter d’amadouer l’Allemagne qui ne cesse de mettre des bâtons dans les roues de Macron vis-à-vis de ses velléités de changer l’Europe, le président français sort de son chapeau la candidature de Merkel comme présidente de la commission européenne à la place de Juncker. Le seul problème c’est que pour l’instant Merkel n’est pas candidate et que sa mise en minorité au sein de sa propre coalition constitue sans doute un n’obstacle de taille pour envisager cette candidature. Mais la proposition de Macron est un coup de billard à trois bandes. S’il avance ainsi Merkel, c’est pour fusiller par avance l’épouvantail qu’elle pourrait constituer aux yeux de certains gouvernements progressistes qui ne veulent pas d’une politique européenne dictée par l’Allemagne. Par ailleurs une candidature française, celle de Moscovici ou de Barnier rencontre aussi de Franches oppositions. Du coup comme souvent en Europe, on pourrait se mettre d’accord sur un profil plus neutre, un candidat d’un petit pays qui resterait ainsi soumis à la double pression allemande et française. Notons qu’il faudra aussi trouver un compromis permettant de satisfaire ceux qui veulent davantage d’Europe et ceux qui en veulent moins. Autant dire qu’on risque de déboucher sur une candidature à l’eau tiède. Dernier aspect de la manœuvre de Macron faire semblant d’offrir le poste le plus important de l’union européenne à l’Allemagne en espérant en contrepartie récupérer par exemple celui de la banque centrale (ou là aussi les Allemands souhaiteraient bien mettre l’un des leurs).
Union économique : Macron et Merkel à défaut de s’entendre parlent des Balkans
Aujourd’hui l’Allemagne et la France sont à peu près en désaccord sur tout concernant l’union économique notamment vis-à-vis du Brexit, du climat ou encore des négociations avec les États-Unis. Sans doute pour donner le sentiment que le couple franco-allemand se porte bien, Angela Merkel et Macron ont affiché leur accord sur les Balkans ! “Je suis heureux d’être aujourd’hui à Berlin et de poursuivre les initiatives communes que nous menons sur plusieurs sujets”, a déclaré Emmanuel Macron lors d’une déclaration à la presse. “Il y a quelques semaines vous étiez à Paris pour qu’ensemble nous puissions discuter avec la Chine”. “Aujourd’hui nous traitons ensemble d’un sujet européen au premier chef, je pense que c’est comme ça que nous concevons l’efficacité de la relation franco-allemande et notre volonté de faire ensemble”, a-t-il ajouté. A ses côtés, Angela Merkel a insisté sur la volonté de travailler “ensemble” sur la problématique des Balkans. Ces dernières semaines, des divergences entre Paris et Berlin sont apparues clairement, notamment lors du Conseil européen extraordinaire du 10 avril, sur la date à laquelle devait être reportée la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne – Emmanuel Macron plaidait pour un délai court, Angela Merkel pour une durée plus longue. Quelques jours plus tard, le chef de l’Etat français marquait une nouvelle fois clairement sa différence avec Berlin en s’opposant à l’ouverture des négociations commerciales entre l’UE et les Etats-Unis, invoquant le retrait de Washington de l’accord de Paris sur le climat.
Macron- Merkel : séparation à l’amiable
Il n’y a pas de divorce officiel entre Macron et Merkel mais on peut considérer qu’il y a une sorte de séparation à l’amiable. En effet, plus rien ne fonctionne dans ce couple. Les propositions de Macron pour réanimer l’Europe sont enterrées, l’Allemagne serait pour d’un accord commercial avec les États-Unis pour sauver son industrie et sur la taxation des Gafa par l’union économique, Merkel est très réticente pour évier des mesures de rétorsion américaine sur ses exportations. Il est clair que le couple franco allemand marche de moins en moins et que l’union européenne s’enfonce dans l’immobilisme et dans les contradictions. Il y a en premier l’affaire des droits de douane américains supposés être réglés par un hypothétique traité négocié par le sulfureux Juncker avec Trump. Autant dire qu’on peut s’attendre à tout, à rien aussi car ces deux interlocuteurs se sont faits une spécialité du flou diplomatique, du retournement de veste et du marchandage de marchands de bestiaux. Un seul exemple on ne sait toujours pas si l’agriculture serait concernée par cet hypothétique accord dont la France ne veut pas. Mais l’Allemagne qui veut sauver son industrie notamment son industrie automobile ne serait pas opposée à une sorte de traité. Sur ce dossier les points de vue sont très éloignés. Du coup les acteurs économiques importants ont tendance à se coucher devant les exigences américaines. Autre dossier plein de contradictions celui de la réforme de l’union européenne. Pour résumer, Macron veut une grande réforme notamment de la gouvernance économique européenne. L’Allemagne elle craint surtout d’être contrainte avec cette opération à une solidarité financière dont elle a horreur. Un nouvel obstacle se dresse aussi face à l’évolution européenne à savoir l’affaiblissement respectif de Merkel et de Macron. Merkel se trouve aujourd’hui coincée par une majorité très fragile. Macron de son côté a vu son aura internationale très fortement affectée par l’histoire Benalla. La presse étrangère s’est montrée très sévère vis-à-vis des atermoiements, des contradictions et des mensonges de l’Élysée. M^me divergence pour conclure un accord de libre-échange avec le Mercosur, le marché commun sud-américain, alors qu’Emmanuel Macron a réitéré mercredi l’hostilité de la France, notamment en raison des perspectives d’augmentation des importations de viande. Enfin, la volonté allemande d’imposer ses ressortissants aux fonctions dirigeantes de l’UE provoque des tensions. La ministre française chargée des Affaires européennes, Nathalie Loiseau, est sortie de sa réserve diplomatique pour critiquer l’élection début novembre de Manfred Weber comme candidat du Parti populaire européen (PPE) à la présidence de la Commission européenne, à l’instigation d’Angela Merkel. C’est déjà la chancelière allemande qui avait fait barrage en 2014 à la nomination du Français Michel Barnier au poste de “Spitzenkandidat” (tête de liste) du PPE, lui préférant Jean-Claude Juncker, qui remportera la mise. En toile de fond de cet affrontement, on trouve la volonté d’Emmanuel Macron de briser la prééminence du PPE, où les chrétiens-démocrates allemands font la pluie et le beau temps, lors des élections du 26 mai 2019 au Parlement européen, grâce à l’émergence d’une force centrale dont LaRem serait le pivot. Le problème c’est que Merkel et Macron sont tellement affaiblis dans leur propre pays qu’ils ne peuvent plus impulser grand chose ni en Europe, encore moins au plan mondial.
Angela Merkel pour une vraie armée européenne.
C’est sans doute le seul sujet sur lequel Macon et Merkel sont effectivement d’accord. Sur les autres thèmes européens, les divergences sont par contre à peu près totales qu’il s’agisse du projet de budget commun de la zone euro, d’un éventuel ministre de l’économie et surtout d’une mutualisation des dettes. Berlin ne veut surtout pas entendre parler de cette dernière perspective qui en fait ferait payer par l’Allemagne les dérives budgétaires des Etats mal gérés y compris la France. Par contre Merkel soutient avec Macron le projet de véritable armée pour deux raisons. D’abord parce que l’Allemagne comprend que les États-Unis veulent sérieusement alléger le poids financier de l’OTAN pour le transférer sur l’Europe. La seconde explication tient au fait que l’Allemagne entend devenir un pays également exportateur d’une industrie d’armement puissante. Pour preuve Merkel a réitéré la nécessité pour les Européens de développer des systèmes d’armement communs et une politique d’exportation d’armements commune, “sinon nous ne pourrons pas nous présenter unis sur la scène internationale”.
La fin de Merkel, pourquoi ?
Une analyse de sur Xerfi Canal sur les causes économiques et sociales profondes de la déroute de Merkel (reprise par la Tribune)
« En Allemagne, la désaffection des électeurs à l’égard des partis de la grande coalition au pouvoir, la CDU-CSU et le SPD, a des causes économiques et sociales que l’on décrypte mal de ce côté-ci du Rhin. Elle reflète en effet, comme dans un jeu de miroir, l’attrition continue des classes moyennes qui constituent la base électorale traditionnelle de ces partis qui ont gouverné tour à tour ou ensemble le pays pendant des décennies. La réussite économique allemande est en apparence éclatante quand on la mesure à l’aune des chiffres de l’emploi ou des excédents commerciaux ou budgétaires. On sait, en même temps, qu’elle est loin de bénéficier à tout le monde : la montée des inégalités, la pauvreté et de la précarité doit être pointée du doigt. On sait aussi que les réformes du système social et du marché du travail du gouvernement SPD de Gerhard Schröder ont en réalité transformé beaucoup de chômeurs d’hier en travailleurs précaires d’aujourd’hui. Mais le changement de logiciel du modèle allemand n’est pas toujours perçu. En vérité, le modèle de « l’économie sociale de marché » a été profondément remis en question depuis 20 ans. Il y a d’abord le statut des salariés. Outre-Rhin, les conventions collectives négociées dans les branches ne s’appliquent qu’aux entreprises ayant adhéré à ce système paritaire. Or la part des salariés bénéficiant d’une convention collective de branche ou d’un accord spécifique à l’entreprise a fondu de 19 points au cours des 19 dernières années, pour ne plus toucher, grosso modo, qu’un salarié sur deux. Selon Destatis, l’office fédéral des statistiques, 43,3% des salariés des Länder de l’Ouest n’avaient, en 2017, aucune garantie de conditions de travail au-delà du minimum légal, et cette proportion atteignait même 55,7% dans l’ex-RDA. En effet, de nombreuses entreprises ont créé des filiales n’adhérant pas aux accords de branche, et n’étant pas liées par leurs hausses de salaires négociées, leurs primes et leurs conditions d’emploi favorables. Elles ont aussi externalisé, sous-traité, et conditionné leurs nouveaux investissements à l’acceptation de conditions de travail moins favorables, tout en usant et en abusant des services des travailleurs détachés ou frontaliers d’Europe de l’Est. C’est aussi dans ce monde du travail inégal que doivent s’intégrer désormais les réfugiés et les migrants que l’Allemagne a accueilli. Un tel recul des conditions de travail a été permis par l’affaiblissement du mouvement syndical. Si les chiffres restent impressionnants dans quelques grandes entreprises industrielles, le taux de syndicalisation, passé sous la barre des 20%, est désormais inférieur à celui du Royaume-Uni. Après les réformes Schröder, Angela Merkel, tout en gouvernant au centre, n’a apporté que des corrections marginales aux tendances lourdes en défaveur des salariés, se contentant d’édicter d’un salaire minimum peu ambitieux sous la pression de ses partenaires européens. Or l’effet structurel de ces changements sociaux menace à son tour sa base sociale et électorale de classes moyennes. Il est aussi aggravé par deux facteurs. D’abord, dans une Allemagne âgée, les réformes passées des retraites se conjuguent avec un effet-retard du développement des formes atypiques d’emploi, comme les minijobs, dont les droits à la retraite sont, comme les cotisations, symboliques. Ensuite, la bulle immobilière qui a prospéré ces dernières années touche de plein fouet les classes moyennes. L’Allemagne, qui se méfie des bulles financières, avait été longtemps épargnée mais la période prolongée de bas taux d’intérêt a fini par importer le problème, renchérissant le prix des logements et créant des fractures spatiales et sociales dans les métropoles. Si les Allemands sont moins souvent propriétaires de leur logement que les Français, ils n’en sont pas pour autant épargnés : lors des relocations, les loyers ont progressé l’an dernier de 9,25% dans les grandes métropoles, souligne la Bundesbank, une tendance qui ne s’est pas calmée depuis. On perçoit bien, finalement, la conjugaison de facteurs économiques et sociaux qui remettent en cause la direction de l’Allemagne par les partis traditionnels de gouvernement. La situation politique apparait aujourd’hui inextricable, et l’avenir d’Angela Merkel comme chancelière est derrière elle. Mais l’on perçoit encore mal sur quel nouveau compromis politique économique et social une nouvelle équipe pourrait prendre la tête la première puissance économique européenne. »
Départ de Merkel: un exemple à suivre pour Macron !
Macron admire le courage de Merkel qui a annoncé son départ en 2021. Au-delà de cette admiration, Macron pourrait aussi s’en inspirer. En effet, Merkel décide de partir prochainement alors que son parti représente encore 25 % dans l’opinion publique (il a représenté 40 % avant la crise migratoire). La situation n’est pas meilleure pour Macron dont le parti en marche est crédité de seulement 21,5 % aux prochaines élections européennes. 70 % des Français condamnent clairement sa politique économique et 84 % n’attendent strictement rien de lui en matière de pouvoir d’achat. Macron a échoué en matière de croissance, de chômage, de pouvoir d’achat et d’équilibre financier. Mais il est vraisemblable qu’il n’en tirera pas les mêmes conclusions que Merkel. Comme la conjoncture économique et sociale ne pourra que se dégrader jusqu’en 2022, Macron devrait tirer aussi les leçons de son échec et partir. Mais il va sans doute s’accrocher et finir comme Hollande entraînant dans sa chute celle du pays. Mais il n’est pas certain que le Jupitérien président de la république fasse preuve de la même lucidité et de la même dignité qu’Angela Merkel.