Archive pour le Tag 'Merkel'

Merkel, complice de Poutine ?

Merkel, complice de Poutine ?

 

L’Allemagne s’interroge sur la responsabilité d’Angela Merkel dans l’escalade agressive de Vladimir Poutine

Quelques mois après son départ du pouvoir, l’ex-chancelière se voit reprocher d’avoir fait preuve d’un certain « laxisme » à l’égard du président russe.

( Par le correspondant du « Monde » en Allemagne)

Analyse.

 

Angela Merkel est de retour. Trois mois après son départ du pouvoir, l’ancienne chancelière se retrouve au cœur du débat public en Allemagne. La raison : la guerre en Ukraine, qui conduit à un réexamen sévère de sa politique à l’égard de la Russie, y compris au sein de sa famille politique.

La première à sonner la charge fut Annegret Kramp-Karrenbauer. « Après la Géorgie [en 2008] puis la Crimée et le Donbass [en 2014], nous n’avons rien fait pour véritablement dissuader Poutine », a tweeté l’ex-ministre de la défense (2019-2021), le 24 février, quelques heures après le début de l’offensive russe en Ukraine. Evoquant une « erreur historique », l’ancienne dauphine désignée de Mme Merkel n’a pas nommément mis en cause son ancienne patronne, mais l’allusion était transparente.

Depuis, d’autres dirigeants conservateurs lui ont emboîté le pas. A l’instar de Friedrich Merz, le président de l’Union chrétienne-démocrate qui, le 27 février devant le Bundestag, a qualifié de « champ de ruines la politique étrangère et de sécurité conduite par l’Allemagne et par l’Europe au cours des dernières années ». Lui non plus n’a pas eu besoin de citer Angela Merkel pour que l’on comprenne qui était, selon lui, la première responsable de ce cuisant échec.

Qu’est-il précisément reproché à l’ex-chancelière ? Les titres de deux longues enquêtes parues récemment dans la presse allemande résument assez bien les choses « Guerre en Ukraine : la culpabilité de Poutine et la contribution de Merkel » (Süddeutsche Zeitung, 18 mars) et « Le laxisme de la politique russe de Merkel comme héritage : un peu de boycott mais rien de plus » (Der Spiegel, 19 mars).

Pour certains, le péché originel remonterait au sommet de l’OTAN à Bucarest, en avril 2008. En se prononçant contre l’adhésion de l’Ukraine et de la Géorgie à l’Alliance atlantique, position également partagée par le président français Nicolas Sarkozy, Angela Merkel aurait aiguisé les appétits expansionnistes de Vladimir Poutine. Quatre mois plus tard, la Russie attaquait la Géorgie. « Le report de la date d’adhésion [de la Géorgie à l’OTAN] a renforcé la détermination de la Russie à passer à l’action », dénonça, à l’époque, le ministre tchèque des affaires étrangères Karel Schwarzenberg, dans le Spiegel« L’apaisement n’est pas une alternative », ajouta-t-il, sans alors imaginer que ce même reproche serait ensuite formulé à plusieurs reprises au sujet de la politique d’Angela Merkel vis-à-vis de Moscou.

Ce fut en particulier le cas en 2014-2015, après l’annexion de la Crimée par la Russie et le début de la guerre au Donbass, dans l’est de l’Ukraine. Certes, l’Allemagne fit partie à l’époque des pays qui poussèrent pour que l’Union européenne impose des sanctions à la Russie. De même, Angela Merkel s’impliqua activement, aux côtés de François Hollande, pour tenter de trouver une issue au conflit dans le Donbass : ce fut le « format Normandie », nom donné au quartet Russie, Ukraine, Allemagne, France, constitué en marge du 70e anniversaire du Débarquement, en juin 2014, et qui déboucha sur les accords de Minsk, en février 2015.

Merkel : le pragmatisme discret face aux fanfaronnades françaises

Merkel : le pragmatisme discret face aux fanfaronnades françaises

 

Dans une tribune au « Monde », l’historien allemand Götz Aly salue en la chancelière une dirigeante politique pragmatique.

 

Tribune

 

 Elle a grandi au sein de l’un des plus célèbres presbytères évangéliques allemands. Les écrivains Gotthold Ephraim Lessing (1729-1781) et Hermann Hesse (1877-1962), de même que le philosophe Friedrich Nietzsche (1844-1900), mais aussi la terroriste de la Fraction armée rouge (RAF) Gudrun Ensslin (1940-1977) et le nazi mort assassiné Horst Wessel (1907-1930), cette austère institution, si empressée d’éduquer et de former – et si étrangère à la France –, a donné des centaines de génies célèbres, des rebelles frisant parfois la démence ainsi que des personnalités pragmatiques attachées à une éthique de la responsabilité.Angela Merkel appartient à cette dernière catégorie.( Le monde, extrait)

Si quelque chose saute aux yeux dans sa manière d’être et de faire, fondamentalement chrétienne-protestante, c’est sa conviction que l’homme est dans l’impossibilité de résoudre les problèmes de ce monde ; que nous n’habitons donc pas le paradis, pour citer des termes bibliques, mais une vallée des larmes ici-bas ; mais qu’une tâche incombe sa vie durant à tout individu : tenter inlassablement d’apaiser la querelle qui menace de dégénérer ou même le conflit virant franchement à la guerre, et faire en sorte qu’un terrain d’entente puisse être au moins en partie trouvé.

L’humble raison pratique de Merkel entre en fort contraste avec le style prédominant des présidents français. La France, en 2011, a renversé le pouvoir libyen et mis à bas son administration, prétendument au nom de la liberté, des droits de l’homme et du droit du peuple libyen à s’autodéterminer.

Le président Sarkozy et celui qui lui avait soufflé à l’oreille cette opération insensée, Bernard-Henri Lévy, se mirent alors en scène tels des héros et rivalisèrent de sarcasmes à l’endroit de Merkel – appuyés par une claque servie par des représentants des médias – en remettant en cause sa fiabilité et en la traitant de bonne femme manquant de courage.

 

Or c’est précisément elle qui travaille depuis plusieurs années dans les décombres laissés par un activisme français aux motivations idéologiques – dont la plupart des Libyens ont eu à souffrir et souvent mortellement – à améliorer quelque peu le quotidien désastreux d’une population plongée dans le chaos. Les conférences visant à stabiliser une Libye entièrement ruinée se déroulent à Berlin – pas à Paris.

Lorsque la guerre a éclaté dans le Donbass ukrainien et que Poutine a annexé la Crimée, Merkel a gardé le dessus. L’accord de Minsk, conclu avec son soutien il y a six ans, témoigne de façon exemplaire de sa technique politique : un format où toutes les parties sont invitées à continuer de se parler et dans le cadre duquel elles peuvent négocier pas à pas une trêve brève ou longue, un échange de prisonniers, la reprise du trafic routier à la frontière.

Angela Merkel, son obsession économique a tué l’Europe

Angela Merkel,  son obsession économique a tué  l’Europe 

La chancelière a fait de l’économie sa priorité, ce qui explique son succès dans ce domaine, constate le philosophe et sociologue allemand, Hartmut Rosa,  dans une tribune au « Monde ». Mais sa politique « obstructionniste, pro-américaine et néolibérale » a, selon lui, empêché une intégration européenne plus étroite et plus solidaire.(extrait)

 

Il est une phrase d’Angela Merkel qui se démarque de toutes celles qu’elle a prononcées pendant ses seize années de chancellerie, une phrase qui restera dans la mémoire des Allemands : pour les uns, plutôt du côté des libéraux de gauche, Merkel s’est montrée quasi immunisée contre les critiques, quand pour les autres, plutôt du côté national-conservateur, cette phrase a sonné comme le comble de la trahison.

Non, je ne parle pas de son célèbre « Wir schaffen das ! » – « Nous y arriverons ! » – par lequel, en 2015, elle encourageait les Allemands à mener à bien l’intégration de 1 million de réfugiés. Je parle de cette phrase qu’elle a prononcée pour justifier sa décision, en septembre de la même année, d’ouvrir les frontières à ces hommes, ces femmes et ces enfants affamés et transis de froid : « Si nous devons commencer à nous excuser de montrer un visage amical dans des situations d’urgence, alors ce n’est [plus] mon pays. »

Avec ce « visage amical », elle voulait parler d’une figure humaine, d’un acte humanitaire. Et, avec la fin de la phrase, elle disait à quel point cela lui tenait à cœur. Ces mots n’étaient pas opportunistes, ils n’étaient pas hypocrites, ils étaient fondamentalement sincères. Même les socialistes, les partisans du parti de gauche Die Linke ou encore les écologistes des Grünen (les Verts) lui ont porté et lui portent encore de l’estime pour cette phrase. La force d’Angela Merkel, qui l’a portée tout au long de ses seize années à la chancellerie, est de ne jamais s’être laissée aller à des actions purement opportunistes.

 

Cela étant, le fait est par ailleurs que ses convictions politiques, dans presque toutes les circonstances, ont été extrêmement opportunes pour la majorité des Allemands : confortables, capables de rassembler une majorité, en accord avec les intérêts économiques nationaux. Même cette phrase que je vous ai citée était, à l’époque, opportune : une grande vague de solidarité balayait pour un court moment l’Allemagne, la muant en pays d’accueil. Mais cela n’a pas duré – et Merkel a bien vite essayé de passer avec la Turquie [en mars 2016], et même avec la Libye, des accords douteux voire carrément sales, qui n’avaient plus rien de commun avec ce visage humain.

De tels revirements opportuns sont survenus dans d’autres domaines politiques aussi. Par exemple, dans un premier temps, pour servir les intérêts des entreprises, le gouvernement Merkel a largement invalidé la « sortie du nucléaire » (à savoir la fermeture des centrales nucléaires) planifiée par le gouvernement de coalition « rouge-vert » de Gerhard Schröder. Puis, après l’accident nucléaire de Fukushima en mars 2011, Merkel a radicalement changé de position, réclamant à son tour une sortie rapide du nucléaire.

Succès de Merkel en Saxe-Anhalt et défaite des Verts

Succès de Merkel  en Saxe-Anhalt et défaite des Verts

De quoi doucher sérieusement les espérances des verts allemands se voyaient déjà pouvoir.  Le parti d’Angela Merkel a remporté 36,2 % des suffrages lors des élections en Saxe-Anhalt dimanche, devançant l’extrême droite de près de 14 points. Les Verts restent de leur côté loin des 10 % qu’ils visaient. Les  Verts, qui menacent la CDU au niveau fédéral, n’ont réussi à réunir que 6,2 % des suffrages.

Une déception pour les VertsCe succès devrait conforter les résultats du dernier sondage de l’institut Insa paru dimanche pour le tabloïd Bild, qui crédite la CDU de 26 % contre 21 % pour les Verts au niveau national. La candidate de ces derniers à la chancellerie, Annalena Baerbock, a reconnu sa déception, confirmant que « nous avions espéré plus » en Saxe-Anhalt. Les Verts visaient en effet les 10 %, contre 5,2 % en 2016. Leur nouveau score les place même juste en-deçà des Libéraux (FDP), qui reviennent ainsi au parlement régional après 10 ans d’absence.

L’Allemand Laschet pour remplacer Merkel

L’Allemand Laschet pour remplacer Merkel

Laschet et Markus Soeder, qui dirige le parti jumeau bavarois de la CDU, CSU, était jusque-là en concurrence pour diriger l’alliance conservatrice devant remplacer Merkel. Il semble bien que Laschet, 60 ans, ait remporté la victoire sur son concurrent de la CSU. Cependant la CDU ou demeurent divisés sur ce résultat.

Après plus de six heures de débat dans la nuit, le comité exécutif fédéral de la CDU a voté en faveur de Laschet avec 31 membres sur 46, ce qui représente une majorité de 77,5%, selon des sources du parti.

Soeder, qui n’a pas participé à la réunion virtuelle de la CDU, a obtenu le soutien de neuf membres tandis que six autres se sont abstenus, selon les participants.

Plus tôt dans le débat, Laschet a déclaré que son rival conservateur Soeder avait clairement indiqué qu’il accepterait la décision du comité exécutif fédéral de la CDU, ont indiqué les sources. «C’est un signal très important», a déclaré Laschet.

Cependant les sondages font apparaître que Soeder est plus populaire que Laschet, de sorte que la perspective de perdre des votes avec Laschet comme candidat à la chancelière a déconcerté certains membres de son propre parti CDU.

Le désarroi dans le camp conservateur contrastait avec les Verts de l’opposition qui, lundi, sans querelles internes, ont nommé leur co-leader Annalena Baerbock comme leur première candidate à la chancelière dans les 40 ans d’histoire du parti.

Les conservateurs conservent une faible avance dans les sondages sur les Verts, mais la division du leadership menace de nuire à leurs efforts pour prolonger leur emprise de 16 ans au pouvoir sans Merkel, qui leur a remporté quatre victoires consécutives.

Laschet a déclaré que pour lui, l’une des priorités politiques en tant que chancelier serait de garder l’Europe ensemble et de sortir le bloc de sa crise actuelle des coronavirus.

Aucun chancelier n’est jamais venu de la CSU.

Un sondage Forsa la semaine dernière a mis le soutien à l’alliance conservatrice à 27%, devant les Verts à 23%.

Vaccin Spoutnik : Merkel et Macron discutent avec Poutine

Vaccin Spoutnik : Merkel et Macron discutent avec Poutine

 

Face à la faillite de la campagne de vaccination organisée par l’union européenne Merkel et Macron se retournent  vers Poutine pour envisager les conditions d’une collaboration afin d’utiliser le vaccin russe en complément des autres. Pour faire bonne figure. Merkel et Macron ont évoqué la question de la détention de l’opposant Navalny , de la situation en Ukraine, en Syrie et en Libye ainsi que le dossier nucléaire iranien. Des questions pas forcément liées mais qui visent à montrer que les occidentaux ne se rendent pas à Moscou à genoux pour sauver la campagne de vaccination.

 

Angela Merkel demande «pardon», pas Macron !

Angela Merkel demande «pardon», pas Macron !

 

De toute évidence , il y a une grande différence de comportement démocratique entre Merkel et Macron. La chancelière est particulièrement aimée dans son pays même si elle est maintenant en fin de carrière. Elle sait se montrer ferme mais sans jamais adopter de posture condescendante ,  voire méprisante comme le fait souvent macron On voit mal Macron, le président jupitérien, présenter ses excuses pour le fiasco complet de sa politique sanitaire. On objectera que cette demande de pardon, pratiquée ailleurs notamment en Afrique ne fait pas parti du bagage politique traditionnel en France où le président se prend le plus souvent par une sorte de monarque absolu.

 

 

Pourtant force est de constater que la politique sanitaire de la France constitue un dramatique échec, un échec qui avait commencé avec les masques, qui a continué avec les tests et maintenant avec les vaccins. Certes la pandémie se développe dans la plupart des pays mais avec des proportions très différentes. Ainsi en Grande-Bretagne après avoir multiplié nombre d’erreurs, on a su aussi redresser la barre et par exemple il y a deux jours on a constaté seulement 17 morts en 24 heures pour 350 en France.

 

Ne parlons pas de ce troisième confinement qui n’en est pas un et que personne n’a compris en dépit des bavardages insupportables de Castex et du ministre de la santé.

 

Engela  Merkel s’est excusé pour avoir envisagé des mesures trop restrictives au cours des fêtes de Pâques. Son mea culpa est sans ambiguïté :  «Cette erreur était uniquement la mienne… Elle doit être reconnue comme telle et surtout corrigée», s’est excusée, les yeux cernés, la chef du gouvernement, éreintée par la presse allemande.

 

Très vite, l’idée de fermer les magasins pour seulement quatre jours était apparue absurde, beaucoup anticipant un afflux prématuré des consommateurs, au risque de propager l’épidémie.

Play

Élections Lander allemands : le parti d’Angela Merkel en net recul

Élections Lander allemands : le parti d’Angela Merkel en net recul

 

Le phénomène d’usure se confirme pour le parti de Merkel qui enregistre des reculs dans 2 Lander, le Bade Wurtemberg et de Rhénanie Palatinat, deux Länder frontaliers de la Belgique, du Luxembourg et de la France. La CDU  a perdu quatre points dans la première, et la plus importante, de ces régions (23%) qui a pour capitale Stuttgart. Il récolte ainsi la deuxième place derrière les Verts qui, pour leur part, renforcent légèrement leur position (31,5%), selon les sondages réalisés par les deux principales chaînes ZDF et ARD. En Rhénanie Palatinat, la défaite de la CDU est plus marquée, puisque son score accuse une baisse de cinq points (25,5%), la plaçant également en deuxième position derrière les inamovibles sociaux-démocrates du SPD, en baisse pour leur part d’environ trois points. À cela s’ajoute quelques affaires qui ont plombé le climat électoral. Du coup rien n’est joué quant à la succession de Merkel. De quoi créer encore un peu plus de déstabilisation en Europe déjà fortement secouée par la crise économique et la crise sanitaire.

Allemagne : le successeur de Merkel , Armin Laschet , défend le gazoduc Nord stream

Allemagne : le successeur de Merkel , Armin Laschet , défend  le gazoduc Nord stream

 

 

 

Pour le remplaçant probable de Merkel pas question d’abandonner le gazoduc Nord stream qui permet d’acheminer le gaz de Russie jusqu’en Europe. L’intéressé se réfère clairement au principe de la realpolitik cher à l’Allemagne qui fait  souvent privilégier ses intérêts commerciaux par rapport aux valeurs démocratiques et à la solidarité européenne.

Il en est du projet de gaz avec la Russie comme il en est du projet d’accord des investissements réciproques entre la Chine et l’Allemagne. Un accord de principe poussé par l’Allemagne, accepté par l’union européenne mais contesté par la France qui a dû se coucher. Il en sera d’ailleurs de même sûrement pour l’accord Mercosur même si pour la forme la France manifeste encore quelques réticences sociale et environnementale.

Laschet, qui a remporté le mois dernier une élection à la direction des démocrates-chrétiens (CDU) de la chancelière Angela Merkel, a déclaré que les valeurs et les intérêts étaient importants dans la diplomatie. Et maintenant près du pouvoir l’intéressait envoie la démocratie à une préoccupation secondaire.

«les slogans moralisateurs et nationaux de bien-être ne sont pas de la politique étrangère», a déclaré Laschet, premier ministre de l’État allemand de Rhénanie du Nord-Westphalie, dans une interview centrée sur la compréhension de ses opinions peu connues sur les affaires internationales.

L’élection de Laschet à la présidence de la CDU fait de lui le favori pour succéder à la chancelière de Merkel, qui, après 15 ans de mandat, a déclaré qu’elle ne briguerait pas un cinquième mandat après les élections de septembre.

Interrogé directement sur la question de savoir si l’Allemagne devrait changer de cap et renoncer au gazoduc Nord Stream 2, Laschet a répondu: «Pendant 50 ans, même en cette période agressive de la guerre froide, l’Allemagne a acheté du gaz à l’Union soviétique, maintenant à la Russie. Le gouvernement allemand suit la bonne voie. »

L’Allemagne fait face à une pression croissante pour répudier Nord Stream 2 à propos de l’affaire Navalny: chez elle, de la part des écologistes Verts – partenaires potentiels de la coalition pour la CDU de Laschet – et à l’étranger des États-Unis et d’une grande partie de l’Europe.

Laschet a souligné qu’il avait critiqué l’attaque contre Navalny et son emprisonnement, et a également soutenu les sanctions de l’Union européenne contre la Russie au sujet de la crise ukrainienne.

«Nous devons garantir les intérêts géopolitiques de l’Ukraine et sécuriser notre approvisionnement énergétique grâce à ce projet du secteur privé», a-t-il déclaré à propos de Nord Stream 2.

Le projet, qui devrait être lancé cette année, a divisé l’UE, certains membres affirmant qu’il sapera l’Ukraine, État de transit de gaz traditionnel, et renforcera la dépendance énergétique de l’UE à l’égard de la Russie.

Les Verts écologistes allemands, le partenaire de coalition le plus probable pour la CDU et son parti jumeau bavarois après les élections de septembre, ont augmenté leur opposition au gazoduc à la suite de l’affaire Navalny.

Allemagne : Armin Laschet, un proche d’Angela Merkel pour lui succéder

Allemagne : Armin Laschet, un proche d’Angela Merkel pour lui succéder

Au sein de la CDU ou, on a donc choisi un modéré proche d’Angela Merkel pour lui succéder. À l’issue d’un vote électronique, le président de la région de Rhénanie du Nord Westphalie, la plus grande et la plus riche du pays, a remporté 521 suffrages, contre 466 en faveur de son principal concurrent, le plus droitier Friedrich Merz. Le troisième candidat, Norbert Röttgen président de la Commission des affaires étrangères du Bundestag, avait été éliminé dès le premier tour, mais lors du second tour, les voix de ses supporters se sont majoritairement reportées sur le vainqueur.

« Nous allons veiller à ce que l’Union chrétienne démocrate fournisse le prochain chancelier », a dit le vainqueur du scrutin, qui aura besoin du soutien de la CSU bavaroise pour mener campagne en tant que chancelier. Or, si les sondages nationaux, postérieurs au scrutin interne de la CDU, devaient se révéler aussi médiocres qu’aujourd’hui, sa candidature nationale pourrait être écartée au profit du président de la CSU bavaroise, le très populaire Markus Söder. Selon un sondage de la chaîne RTL, seuls 8 % des Allemands estiment qu’Armin Laschet ferait un bon successeur à Angela Merkel.

 

Cette élection est décisive pour l’avenir de l’Allemagne : le vainqueur sera en effet en bonne position pour mener le camp conservateur aux élections de septembre et succéder à Angela Merkel, au pouvoir depuis 2005. Sans garantie toutefois : le choix devrait être fait au printemps et d’autres prétendants restent en embuscade, dans une Allemagne frappée de plein fouet par la deuxième vague pandémique.

 

Poids lourd de la politique allemande, il dirige depuis quatre ans le Land le plus peuplé du pays, la Rhénanie du Nord Westphalie. Samedi matin, il s’est automatiquement glissé dans le costume de favori pour être le prochain chancelier. La CDU aborde cette année électorale avec quasiment 20 points d’avance dans les sondages. Et si cela se maintient, elle décrochera la chancellerie en septembre, avec donc un nouveau chef complètement dans la lignée d’Angela Merkel.

Armin Laschet, qui aura 60 ans le mois prochain, est un fidèle de l’actuelle chancelière, un homme du centre qui a choisi d’être candidat au poste de président de la CDU avec un colistier, ce qui a renforcé son profil de joueur collectif, à l’écoute. « Vous me connaissez, vous pouvez me faire confiance », a-t-il affirmé dans son discours, samedi. « Je suis l’homme de la continuité ».

Catholique, Armin Laschet est originaire d’Aix la Chapelle et une partie de sa famille vient de Belgique. Il est marié à une francophone et d’après son frère, qui a fait l’arbre généalogique des Laschet, il serait le descendant au 40ème degré de Charlemagne.

En vue de cette élection, Armin Laschet disposait de plusieurs atouts. Ce modéré, ancien journaliste aux yeux rieurs, marche en effet dans les pas de la populaire chancelière. Dans un discours diffusé vendredi soir à l’ouverture du congrès, Angela Merkel a laissé deviner sa préférence pour « l’équipe » qu’il forme avec le ministre de la Santé, Jens Spahn.

Armin Laschet peut plaire à l’électorat centriste et, s’il est candidat en septembre, bâtir une éventuelle coalition avec les Verts, la deuxième force du pays. Mais sa gestion de l’épidémie à la tête de la Rhénanie du nord-Westphalie, région la plus peuplée d’Allemagne, lui a valu de nombreuses critiques. Armin Laschet a en effet plaidé au printemps pour un assouplissement des restrictions jugé trop précoce par les experts.

Reprise économique : l’Europe en retard sur l’Asie (Merkel)

Reprise économique : l’Europe en retard sur l’Asie (Merkel)

Alors que l’Europe va sans doute enregistrer une croissance en recul au quatrième trimestre, la Chine, elle, connaît une progression de son activité. Cette situation inquiète Angela Merkel “La pandémie nous fera reculer économiquement”, a estimé la chancelière allemande lors d’un sommet sur le numérique organisé par le gouvernement. Elle a notamment souligné que des pays comme la Chine et la Corée du Sud bénéficieraient d’une reprise économique plus aisée, dans la mesure où la population de ces deux pays avait facilement accepté le port du masque et les restrictions.

“Je pense que cela conduira une fois de plus à une nouvelle hiérarchie des régions”, a ajouté Angela Merkel, précisant que l’Allemagne devait faire tout son possible pour rester dans la course sur le plan technologique.

L’Allemagne, qui a lutté avec succès contre la première vague épidémique du printemps, a imposé des mesures de confinement plus légères que ses voisins en dépit d’un retour en force du virus en novembre.

Selon les chiffres officiels du pays, 13.604 nouveaux cas de contamination et 388 décès supplémentaires ont été signalés mardi, pour un total de 1.067.473 infections et 16.636 morts. Des chiffres qui sont supérieurs à ceux de la France.

MERCOSUR: Merkel contre

MERCOSUR: Merkel contre

Jusque-là l’Allemagne avait été un grand défenseur de l’accord entre l’UE et le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay), . Un accord  passé par l’union européenne mais qui doit être validé par chaque pays. Merkel aujourd’hui prend le contre-pied de sa position antérieure sans doute sous la pression des écologistes allemands.

La chancelière allemande a désormais de « fortes inquiétudes » concernant la « déforestation continue » et « les incendies », qui se sont multipliés ces dernières semaines en Amazonie, avec l’été. « Nous sommes sceptiques », a affirmé Stefan Seibert.

« Dans ce contexte », Berlin se « pose de sérieuses questions sur l’application comme prévue » de l’accord, et notamment de cette clause. « L’Amazonie concerne le monde entier », a ajouté le porte-parole de la chancelière. C’est la première fois qu’ Angela Merkel émet de telles critiques sur cet accord.

«Merkel, centre de gravité de l’Europe» – ( Giscard d’Estaing)

 «Merkel, centre de gravité de l’Europe» – ( Giscard d’Estaing)

 

Un éloge de Giscard à Merkel dans l’Opinion;

« Lorsque le chancelier Helmut Kohl désigna, à l’époque, Angela Merkel pour lui succéder le moment venu à la chancellerie fédérale, cela a pu sembler une décision imprudente : Angela Merkel, qui avait été élevée en Allemagne de l’Est où son père s’était installé comme pasteur protestant, avait fait de brillantes études en physique et comptait, certes, quelques postes ministériels à son actif, mais elle n’avait que peu d’expérience personnelle de gestion. Avec le recul, ce fût un choix heureux qui démontre une remarquable intuition du chancelier Kohl. Au fil des années, chacun a pu vérifier les qualités éminentes d’Angela Merkel.

La première, c’est une grande capacité à gérer l’économie allemande, tâche dans laquelle elle fût aidée par l’excellent ministre des Finances, Wolfgang Schäuble. Ensemble, ils ont traversé la période difficile qui est en passe de s’achever, en maintenant un niveau d’activité et de compétitivité admirable. Ils ont été amenés à conduire une politique prudente vis-à-vis de l’extérieur, comme l’a mis en lumière la posture de l’Allemagne vis-à-vis de la Grèce lors de la crise de la dette grecque, cette dernière décennie. On a alors reproché à la République fédérale son intransigeance dans l’octroi de l’aide financière à la Grèce.

Grande audace. Dans d’autres circonstances, Angela Merkel a fait preuve d’une grande audace, comme lors de la « crise des réfugiés », en 2015. Elle a annoncé publiquement que l’Allemagne était prête à accueillir plus d’un million de réfugiés, un geste d’une grande générosité mais aussi d’une certaine imprudence, qui a déclenché des réactions négatives, ici ou là, en Allemagne et dans les pays voisins.

Dans la gestion des affaires européennes, Angela Merkel est le chef de gouvernement qui s’est montré le plus déterminé lorsqu’en 2005, la France commit la bêtise de rejeter, par référendum, le projet de Traité constitutionnel. Elle a veillé personnellement à ce que les travaux diplomatiques se poursuivent et que l’on aboutisse au texte, certes imparfait, du Traité de Lisbonne qui retenait la majeure part des améliorations institutionnelles dont l’Union, désormais élargie, avait besoin sans toutefois lui donner la lisibilité que lui aurait conférée le texte unique constitutionnel.

Il y a quarante ans de cela, avec le chancelier Helmut Schmidt, j’ai vécu une période d’intimité franco-allemande qui a, entre autres, permis la création de l’euro. Il convient maintenant de franchir de nouvelles étapes sur le plan fiscal et pour libérer plus complètement encore les échanges entre les Etats membres de ce grand marché. C’est dans ce domaine qu’Angela Merkel pourrait apporter une contribution décisive

Dans la crise sanitaire que nous venons de vivre et qui n’est pas encore terminée, le gouvernement allemand a pris des mesures raisonnables qui ont permis de contenir les effets de l’épidémie et d’épargner les Allemands mieux que les autres citoyens des pays européens.

Depuis début juillet, l’Allemagne exerce la fonction de présidence tournante de l’UE. Il ne faut pas se leurrer, il ne s’agit là que d’une simple présidence administrative et la présidence décisive de l’Union européenne, celle qui impulse son action politique et diplomatique, revient au belge Charles Michel.

Solidarité. Néanmoins, dans la question difficile de l’octroi d’une aide aux pays frappés le plus par le virus, Angela Merkel a joué un rôle décisif : celui d’entraîner les cinq Etats membres encore réticents à un engagement fort. La solidarité étant la clé de voûte de notre Union, elle doit jouer encore plus dans les moments de crise qu’en temps normal car c’est alors que se vérifie qu’elle n’est pas lettre morte.

La chancelière avait d’ailleurs envoyé un signal important à la mi-mai, devant le Bundestag, en se positionnant plus ouvertement que jamais pour davantage de solidarité européenne. Elle y a appelé à une plus grande «intégration» économique et politique de la zone euro, signifiant par-là aux juges de la Cour constitutionnelle allemande que leur charge envoyée contre la Banque centrale européenne ne ferait pas choisir, à l’Allemagne, une voie nationaliste qui risquerait de mener à l’éclatement de l’euro. Quelques jours plus tard, elle présentait, avec le président Macron, une initiative franco-allemande forte pour un plan de relance européen.

Sur cette voie vers un endettement commun, Angela Merkel a pu compter sur un appui vigoureux venant de la France.

Sur notre continent européen profondément désorganisé par la succession des crises économiques et sanitaires, nos pays ainsi que l’Europe ont besoin de grands dirigeants. Ceux nouvellement en place, à la Commission européenne (Ursula von der Leyen) et au Conseil européen (Charles Michel) sont d’excellente qualité. Mais ils ont besoin d’être appuyés par l’expérience et l’autorité de l’ensemble des gouvernements. Qui mieux qu’Angela Merkel, après quinze ans de gestion réussie du plus grand Etat membre de l’UE, pourrait leur apporter ce soutien effectif et éclairé ?

Il y a quarante ans de cela, avec le chancelier Helmut Schmidt, j’ai vécu une période d’intimité franco-allemande qui a, entre autres, permis la création de l’euro. Il convient maintenant de franchir de nouvelles étapes sur le plan fiscal et pour libérer plus complètement encore les échanges entre les Etats membres de ce grand marché. C’est dans ce domaine qu’Angela Merkel pourrait apporter une contribution décisive.

Parce que je l’en crois capable, je forme le vœu qu’Angela Merkel reprenne cette démarche plus opérationnelle qui permettrait à l’Union de franchir l’étape nécessaire à son avenir

Il est rare qu’une personnalité exerce des fonctions souhaitées et attendues par la population. C’est le cas, pour l’Allemagne et pour la France, avec Angela Merkel !

Parfois taxée de lenteur, d’hésitation ou de trop de discrétion dans sa démarche européenne, Angela Merkel sait, au contraire, prendre le temps nécessaire à l’analyse et à la préparation minutieuse d’une solution. Dans cette époque où l’immédiateté et les grandes envolées verbales sont légion, la précision et le pragmatisme sont des qualités devenues rares dont la chancelière peut s’enorgueillir. L’Europe elle-même n’avance-t-elle pas, elle aussi, surtout par temps de crises ? Jean Monnet prévoyait déjà qu’elle ne se construirait pas autrement que par de petits pas successifs…

Union fiscale. Parce que je l’en crois capable, je forme le vœu qu’Angela Merkel reprenne cette démarche plus opérationnelle qui permettrait à l’Union de franchir l’étape nécessaire à son avenir : celle de l’Union fiscale et de la mise en commun d’une partie de la dette publique.

On disait la chancelière affaiblie, en cette fin de mandat. La gestion exceptionnelle de la crise sanitaire a, au contraire, redoré son blason. Son rôle sera positif. Ses derniers agissements ont montré qu’in fine, elle choisit toujours l’Europe.

Je souhaite qu’elle reste longtemps encore près du centre de gravité décisionnel où se forment les changements dont l’Europe de demain a grand besoin ! »

Valéry Giscard d’Estaing, ancien président de la République.

Brexit : vers un « no deal » pour Merkel

Brexit : vers  un « no deal » pour Merkel

Devant les députés allemands ,  Merkel qui va bientôt prendre la présidence de l’union européenne a clairement évoqué l’hypothèse no deal  avec le Royaume Uni « Je continuerai à préconiser une bonne solution, mais nous, dans l’UE, devons et devrions nous préparer pour le cas où un accord ne serait pas conclu » a indiqué la chancelière allemande.

 

Outre-manche, les banques britanniques ont déjà été mises en garde sur l’éventualité d’une sortie sans accord. Début juin, la Banque d’Angleterre avertissait dans un communiqué que cette sortie était « l’une des nombreuses possibilités à laquelle les banques britanniques doivent se préparer« .

Le Royaume-Uni devra « assumer les conséquences » d’une relation économique moins forte avec l’UE à l’issue du processus du Brexit, a averti, dès samedi 27 juin, la chancelière allemande dans plusieurs médias européens.

« Si le Royaume-Uni ne veut pas de réglementation comparable à celle de l’Europe en matière d’environnement, de marché du travail ou de normes sociales, nos relations perdront en intensité », a-t-elle notamment prévenu.

Pour éviter ce « no-deal », le Royaume-Uni et l’Union européenne ont entamé lundi 29 juin cinq semaines d’intenses tractations sur leur relation post-Brexit. L’objectif est de donner « un nouvel élan » aux discussions, après quatre cycles de négociations troublés par le coronavirus et sans avancées majeures.

G7 à Washington: Angela Merkel, une absence très diplomatique

G7 à Washington: Angela Merkel, une absence très diplomatique

Officiellement, c’est pour des  raisons de santé surtout que Merkel ne participera pas à la réunion du G7 organisé par le président américain Mme Merkel, (le G7 réunit les États-Unis, Japon, Canada, Royaume-Uni, France, Allemagne, Italie) . Une absence aussi assez diplomatique car Angela Merkel sait que le président américain est en pleine campagne électorale et qu’il n hésitera pas à utiliser cette rencontre au profit de ses électeurs. On peut notamment imaginer qu’il tentera une attaque nouvelle contre les Chinois. Or on sait que les Allemands sont partagés entre les exigences chinoises et américaines. L’Allemagne craint surtout une augmentation des droits douaniers sur ses exportations notamment ses automobiles.

 

Une absence qui sera remarquée celle de Merkel au G7 organisé par Trump aux États-Unis. Une absence sans doute liée à l’état de santé relativement fragile de la chancelière, aussi au climat encore difficile concernant la situation sanitaire mais aussi à la complexité des relations futures entre l’Europe  et les États-Unis. On sait qu’après la Chine, l’Europe  sera la prochaine cible du président américain qui voudrait rééquilibrer le commerce international en augmentant les  tarifs douaniers notamment ceux des voitures allemandes. Sans la présence de Merkel, il est clair que l’Europe  sera  affaiblie face à TRUMP et aux autres grandes puissances mêmes s’il est vraisemblable que Macron tentera de combler le vide avec sa faconde habituelle. Il pourrait même lancer une idée nouvelle à usage électoral essentiellement interne Reste à savoir quelle crédibilité les grandes puissances accorderont à ce discours. Beaucoup des participants à cet éventuel G7 sont surtout préoccupés par des problématiques internes et risque donc de tirer les orientations communes en direction de leurs intérêts nationalistes.

 

 

 

12345...9



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol