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Carburants et environnement : le mensonge du gouvernement

 Carburants et environnement : le mensonge du gouvernement  

Virginie Pradel, fiscaliste., dénonce dans le Figaro la fumisterie du rapport entre les hausses actuelles du carburant et la qualité de l’environnement. Pour elle, l’Etat se gave

 Le prix du gazole a bondi de 23 % en un an, et de plus de 5 % depuis le mois dernier. Pourquoi ?

 

Virginie PRADEL.- Cette hausse du prix du gazole s’explique, d’une part, par la remontée du prix du baril de pétrole et, d’autre part, par l’augmentation de certaines taxes ; sachant que ces dernières représentent environ 60 % de son prix pour les automobilistes. Ainsi, pour un litre de gazole dont le prix moyen s’élève actuellement à 1,53 centimes d’euros, l’automobiliste paie 0,59 centimes d’euros au titre de la seule TICPE (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques qui s’applique également à l’essence et au fioul), à laquelle s’ajoute aussi la TVA.

Comment expliquer ce montant très élevé de TICPE qui représente plus d’un tiers du prix du litre de gazole pour les automobilistes? C’est à cause de la mise en œuvre en 2014 de la contribution Climat-Energie, plus connue sous le nom de taxe «carbone», qui est une nouvelle composante de la TICPE. Dès sa mise en œuvre, la taxe «carbone» devait faire l’objet d’une hausse programmée: d’un montant initial de 7 euros par tonne de CO2, elle est ainsi passée à 14,50 euros en 2015 et à 22 euros en 2016. Cela étant, à l’initiative de Nicolas Hulot, le gouvernement d’Édouard Philippe a décidé fin 2017 d’amplifier notablement la hausse déjà prévue de la taxe «carbone» dans la loi de finances pour 2018 ; au lieu de s’élever à 39 euros, la tonne de CO2 s’est donc élevée à 44,6 euros en 2018 (soit une hausse de 5,6 euros) ; ce qui explique la hausse impressionnante de la TICPE au 1er janvier 2018, le montant de celle-ci étant passé de 0,53 centimes d’euros en 2017 à 0,59 centimes d’euros par litre de gazole en 2018 (soit une hausse d’environ 0,6 centimes d’euros) et donc, la hausse du prix du gazole pour les automobilistes. Pour rappel, le montant de la TICPE s’élevait seulement de 0,43 centimes d’euros en 2013, avant l’instauration de la taxe carbone. Les automobilistes ont donc déjà subi en 5 ans une hausse de 0,16 centimes d’euros de la TICPE.

 

Malheureusement, la hausse massive du prix du gazole est loin d’être terminée pour les automobilistes : en effet, la taxe carbone va encore continuer d’augmenter chaque année jusqu’en 2030 (à cette date, elle s’élèvera à 100 euros par tonne de CO2 !), ce qui va nécessairement impliquer la hausse corrélative de la TICPE. Cette hausse s’élèvera à environ 5 centimes par an jusqu’en 2021. Entre 2017 et 2022, le montant de la TICPE pour un litre de gazole va ainsi augmenter de plus de 25 centimes d’euros (contre 12,7 centimes d’euros pour l’essence). Illustrons cette hausse notable par un exemple: pour le conducteur d’une voiture diesel (qui consomme 4 litres pour 100 km) parcourant environ 15 000 km, le montant annuel de la TICPE payée s’élèvera à 356 euros en 2018, 388 euros en 2019 et à 469 euros en 2022.

Edouard Philippe a déclaré aux députés: «pour mettre en place la transition et prendre en compte l’économie décarbonée, il faut envoyer un signal prix». Qu’est-ce que cela veut concrètement dire?

Le prix d’un produit est en principe fixé librement, en fonction de plusieurs facteurs, dont celui de l’offre et la demande. Ce dernier peut toutefois être artificiellement plafonné, augmenté ou diminué par l’État afin de soutenir des politiques publiques. Pour aider la transition énergétique française, les gouvernements de Jean-Marc Ayrault et d’Édouard Philippe ont pris le parti d’augmenter considérablement le prix des carburants (essence et gazole) par le biais de la hausse de la TICPE, qui représente plus d’un tiers du prix du litre de gazole. Autrement dit, pour financer la transition énergétique et dissuader les Français d’utiliser leur voiture, nos gouvernements successifs ont opté pour la surtaxation des automobilistes.

Cette hausse des taxations sur le pétrole s’ajoute à l’annonce de la probable mise en place de péages à l’entrée des grandes villes: est-ce efficace, sur le plan environnemental, de cibler en permanence les automobilistes?

La surtaxation des automobilistes a pour principal objectif non pas de sauver l’environnement, mais de remplir les caisses de l’État.

Le fait de surtaxer les automobilistes par le biais des taxes sur les carburants ou des redevances sur les péages urbains n’a aucune efficacité démontrée sur l’environnement. Preuve en est, l’Allemagne, qui prélève plus de taxes sur les carburants que la France, est aussi le plus gros pollueur de l’Union européenne.

Comment expliquer cet échec? Tout simplement par le fait que la majorité des automobilistes, en particulier ceux résidant en banlieue ou à la campagne, n’ont aucune alternative pour se déplacer (même si le gouvernement s’obstine à déclarer le contraire). Par conséquent, des millions d’automobilistes continuent, en dépit des hausses substantielles et constantes, à utiliser leur véhicule et donc à polluer…

Ne soyons pas dupes, la surtaxation des automobilistes a pour principal objectif non pas de sauver l’environnement, mais de remplir les caisses de l’État. Ce qu’elle fait d’ailleurs très bien puisque la TICPE représente l’une de ses principales recettes fiscales (après la CSG, la TVA, l’impôt sur le revenu et l’impôt sur les sociétés). D’après le projet de loi de finances pour 2018, la TICPE lui a rapporté 10,4 milliards d’euros en 2017 et devrait lui rapporter 13,3 milliards d’euros en 2018… Une véritable manne fiscale en temps de disette budgétaire.

De manière plus générale, la «fiscalité verte» est-elle selon vous un instrument d’action publique légitime?

La fiscalité «verte» peut être un instrument d’action publique légitime, sous réserve qu’elle soit appliquée de façon rationnelle et équilibrée, et non de façon idéologique et punitive. Pour rappel, la France n’est pas un cas isolé: tous les pays de l’UE appliquent depuis plusieurs années une «fiscalité verte». L’UE a d’ailleurs fixé comme objectif que les taxes «vertes» représentent 10 % de l’ensemble des prélèvements obligatoires d’ici 2020. À cet égard, la France a beaucoup de retard à rattraper puisque ces taxes «vertes» ne représentaient en 2016, selon Eurostat, que moins de 5 % des prélèvements obligatoires (soit 49,7 milliards sur plus de 1 000 milliards d’euros de prélèvement globaux) contre 7,2 % au Royaume-Uni, 8,6 % au Danemark et 8,7 % au Pays-Bas ; la moyenne de l’UE s’élevant à 6,3 %.

La France augmente sa « fiscalité verte » tout en maintenant les autres impôts à un niveau très élevé.

Cela étant précisé, les pays de l’UE ont opéré ce qu’on appelle un «green tax shift», qui consiste à augmenter la fiscalité verte en contrepartie d’une diminution des autres impôts pesant sur le revenu des particuliers ou sur les bénéfices des entreprises. C’est ce qui était d’ailleurs prévu en France dans l’article 1er de la loi de 2015 relative à la transition énergétique, comme l’a récemment rappelé Ségolène Royal qui était alors ministre de l’Ecologie. Malheureusement, la France n’a pas pris cette voie puisqu’elle augmente sa «fiscalité verte» tout en maintenant les autres impôts à un niveau très élevé.

Dernier point à souligner: la «fiscalité verte» française a pour spécificité d’être très éparpillée (on recensait environ 70 taxes distinctes en 2016), ce qui ne permet pas de la rendre efficace.

Dans une interview récente au Figaro, Gérald Darmanin affirmait que «le mois d’octobre sera le mois de la baisse d’impôt»: promesse tenue?

Cette affirmation de Gérald Darmanin se réfère à la suppression totale des cotisations salariales chômage et maladie le 1er octobre 2018 ; suppression qui, rappelons-le, a été décalée par le gouvernement pour des raisons budgétaires. Cette affirmation est cynique et trompeuse. En réalité, le gouvernement n’a aucunement réduit la fiscalité sur le travail, comme il le répète à l’envi, mais l’a au contraire sensiblement augmenté en décrétant la hausse de 1,7 point de la CSG au 1er janvier 2018. Car n’en déplaise au gouvernement (qui feint toujours de l’ignorer…), la CSG est bel et bien un impôt: c’est notre deuxième impôt sur le revenu «universel» qui pèse sur l’ensemble des revenus d’activité des Français, au taux désormais stratosphérique de 9,2 % (pour rappel, ce taux s’élevait à seulement 1,1 % en 1991).

La suppression en deux temps des cotisations salariales chômage et maladie, qui entraîne une hausse du salaire net, ne correspond quant à elle pas à une baisse d’«impôt» et donc de la fiscalité mais à une baisse de «cotisation». Ce qui est totalement différent pour les contribuables-salariés, car la hausse de la CSG ne leur donne droit à rien en contrepartie, tandis que la cotisation salariale chômage conditionnait le montant des allocations qu’ils pouvaient percevoir lorsqu’ils étaient au chômage. Autrement dit, le gouvernement a substitué pour les salariés un impôt qui n’offre droit à rien (la CSG) à une cotisation (cotisation salariale chômage) qui donnait droit à une contrepartie indirecte: le chômage. Qu’on se le dise, la suppression de la cotisation salariale chômage n’est pas un cadeau du gouvernement mais un moyen de justifier, à l’avenir, la baisse du montant des allocations-chômage versé à certains salariés.

On peine à voir la baisse de la fiscalité annoncée par Gérald Darmanin…

À cette hausse de la fiscalité sur le travail s’ajoutent aussi la hausse de la fiscalité «verte», qui porte notamment sur les carburants et le gaz, et celle sur le tabac. Quant à la baisse de la fiscalité locale par le biais de la baisse d’un tiers de la taxe d’habitation pour 80 % des foyers, on a pu constater qu’elle était moins importante que prévu, puisque plus de 6 000 maires ont augmenté le taux de cette taxe et que d’autres taxes locales ont été soit créées (comme la taxe inondation), soit augmentées (taxe foncière, taxe ordure, etc.) En somme, on peine à voir la baisse de la fiscalité annoncée par Gérald Darmanin… Comme on peine à voir la simplification qu’il nous a annoncée de l’impôt sur le revenu par le biais de l’introduction du prélèvement à la source. Gérald Darmanin devrait faire attention à ne pas tromper les contribuables: la colère de ces derniers monte lentement mais sûrement.

 

Carburant et environnement : le mensonge du gouvernement

 

 

Virginie Pradel, fiscaliste., dénonce dans le Figaro la fumisterie du rapport entre les hausses actuelles du carburant et la qualité de l’environnement. Pour elle, l’Etat se gave

 

Le prix du gazole a bondi de 23 % en un an, et de plus de 5 % depuis le mois dernier. Pourquoi?

 

Virginie PRADEL.- Cette hausse du prix du gazole s’explique, d’une part, par la remontée du prix du baril de pétrole et, d’autre part, par l’augmentation de certaines taxes ; sachant que ces dernières représentent environ 60 % de son prix pour les automobilistes. Ainsi, pour un litre de gazole dont le prix moyen s’élève actuellement à 1,53 centimes d’euros, l’automobiliste paie 0,59 centimes d’euros au titre de la seule TICPE (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques qui s’applique également à l’essence et au fioul), à laquelle s’ajoute aussi la TVA.

Comment expliquer ce montant très élevé de TICPE qui représente plus d’un tiers du prix du litre de gazole pour les automobilistes? C’est à cause de la mise en œuvre en 2014 de la contribution Climat-Energie, plus connue sous le nom de taxe «carbone», qui est une nouvelle composante de la TICPE. Dès sa mise en œuvre, la taxe «carbone» devait faire l’objet d’une hausse programmée: d’un montant initial de 7 euros par tonne de CO2, elle est ainsi passée à 14,50 euros en 2015 et à 22 euros en 2016. Cela étant, à l’initiative de Nicolas Hulot, le gouvernement d’Édouard Philippe a décidé fin 2017 d’amplifier notablement la hausse déjà prévue de la taxe «carbone» dans la loi de finances pour 2018 ; au lieu de s’élever à 39 euros, la tonne de CO2 s’est donc élevée à 44,6 euros en 2018 (soit une hausse de 5,6 euros) ; ce qui explique la hausse impressionnante de la TICPE au 1er janvier 2018, le montant de celle-ci étant passé de 0,53 centimes d’euros en 2017 à 0,59 centimes d’euros par litre de gazole en 2018 (soit une hausse d’environ 0,6 centimes d’euros) et donc, la hausse du prix du gazole pour les automobilistes. Pour rappel, le montant de la TICPE s’élevait seulement de 0,43 centimes d’euros en 2013, avant l’instauration de la taxe carbone. Les automobilistes ont donc déjà subi en 5 ans une hausse de 0,16 centimes d’euros de la TICPE.

 

Malheureusement, la hausse massive du prix du gazole est loin d’être terminée pour les automobilistes : en effet, la taxe carbone va encore continuer d’augmenter chaque année jusqu’en 2030 (à cette date, elle s’élèvera à 100 euros par tonne de CO2 !), ce qui va nécessairement impliquer la hausse corrélative de la TICPE. Cette hausse s’élèvera à environ 5 centimes par an jusqu’en 2021. Entre 2017 et 2022, le montant de la TICPE pour un litre de gazole va ainsi augmenter de plus de 25 centimes d’euros (contre 12,7 centimes d’euros pour l’essence). Illustrons cette hausse notable par un exemple: pour le conducteur d’une voiture diesel (qui consomme 4 litres pour 100 km) parcourant environ 15 000 km, le montant annuel de la TICPE payée s’élèvera à 356 euros en 2018, 388 euros en 2019 et à 469 euros en 2022.

Edouard Philippe a déclaré aux députés: «pour mettre en place la transition et prendre en compte l’économie décarbonée, il faut envoyer un signal prix». Qu’est-ce que cela veut concrètement dire?

Le prix d’un produit est en principe fixé librement, en fonction de plusieurs facteurs, dont celui de l’offre et la demande. Ce dernier peut toutefois être artificiellement plafonné, augmenté ou diminué par l’État afin de soutenir des politiques publiques. Pour aider la transition énergétique française, les gouvernements de Jean-Marc Ayrault et d’Édouard Philippe ont pris le parti d’augmenter considérablement le prix des carburants (essence et gazole) par le biais de la hausse de la TICPE, qui représente plus d’un tiers du prix du litre de gazole. Autrement dit, pour financer la transition énergétique et dissuader les Français d’utiliser leur voiture, nos gouvernements successifs ont opté pour la surtaxation des automobilistes.

Cette hausse des taxations sur le pétrole s’ajoute à l’annonce de la probable mise en place de péages à l’entrée des grandes villes: est-ce efficace, sur le plan environnemental, de cibler en permanence les automobilistes?

La surtaxation des automobilistes a pour principal objectif non pas de sauver l’environnement, mais de remplir les caisses de l’État.

Le fait de surtaxer les automobilistes par le biais des taxes sur les carburants ou des redevances sur les péages urbains n’a aucune efficacité démontrée sur l’environnement. Preuve en est, l’Allemagne, qui prélève plus de taxes sur les carburants que la France, est aussi le plus gros pollueur de l’Union européenne.

Comment expliquer cet échec? Tout simplement par le fait que la majorité des automobilistes, en particulier ceux résidant en banlieue ou à la campagne, n’ont aucune alternative pour se déplacer (même si le gouvernement s’obstine à déclarer le contraire). Par conséquent, des millions d’automobilistes continuent, en dépit des hausses substantielles et constantes, à utiliser leur véhicule et donc à polluer…

Ne soyons pas dupes, la surtaxation des automobilistes a pour principal objectif non pas de sauver l’environnement, mais de remplir les caisses de l’État. Ce qu’elle fait d’ailleurs très bien puisque la TICPE représente l’une de ses principales recettes fiscales (après la CSG, la TVA, l’impôt sur le revenu et l’impôt sur les sociétés). D’après le projet de loi de finances pour 2018, la TICPE lui a rapporté 10,4 milliards d’euros en 2017 et devrait lui rapporter 13,3 milliards d’euros en 2018… Une véritable manne fiscale en temps de disette budgétaire.

De manière plus générale, la «fiscalité verte» est-elle selon vous un instrument d’action publique légitime?

La fiscalité «verte» peut être un instrument d’action publique légitime, sous réserve qu’elle soit appliquée de façon rationnelle et équilibrée, et non de façon idéologique et punitive. Pour rappel, la France n’est pas un cas isolé: tous les pays de l’UE appliquent depuis plusieurs années une «fiscalité verte». L’UE a d’ailleurs fixé comme objectif que les taxes «vertes» représentent 10 % de l’ensemble des prélèvements obligatoires d’ici 2020. À cet égard, la France a beaucoup de retard à rattraper puisque ces taxes «vertes» ne représentaient en 2016, selon Eurostat, que moins de 5 % des prélèvements obligatoires (soit 49,7 milliards sur plus de 1 000 milliards d’euros de prélèvement globaux) contre 7,2 % au Royaume-Uni, 8,6 % au Danemark et 8,7 % au Pays-Bas ; la moyenne de l’UE s’élevant à 6,3 %.

La France augmente sa « fiscalité verte » tout en maintenant les autres impôts à un niveau très élevé.

Cela étant précisé, les pays de l’UE ont opéré ce qu’on appelle un «green tax shift», qui consiste à augmenter la fiscalité verte en contrepartie d’une diminution des autres impôts pesant sur le revenu des particuliers ou sur les bénéfices des entreprises. C’est ce qui était d’ailleurs prévu en France dans l’article 1er de la loi de 2015 relative à la transition énergétique, comme l’a récemment rappelé Ségolène Royal qui était alors ministre de l’Ecologie. Malheureusement, la France n’a pas pris cette voie puisqu’elle augmente sa «fiscalité verte» tout en maintenant les autres impôts à un niveau très élevé.

Dernier point à souligner: la «fiscalité verte» française a pour spécificité d’être très éparpillée (on recensait environ 70 taxes distinctes en 2016), ce qui ne permet pas de la rendre efficace.

Dans une interview récente au Figaro, Gérald Darmanin affirmait que «le mois d’octobre sera le mois de la baisse d’impôt»: promesse tenue?

Cette affirmation de Gérald Darmanin se réfère à la suppression totale des cotisations salariales chômage et maladie le 1er octobre 2018 ; suppression qui, rappelons-le, a été décalée par le gouvernement pour des raisons budgétaires. Cette affirmation est cynique et trompeuse. En réalité, le gouvernement n’a aucunement réduit la fiscalité sur le travail, comme il le répète à l’envi, mais l’a au contraire sensiblement augmenté en décrétant la hausse de 1,7 point de la CSG au 1er janvier 2018. Car n’en déplaise au gouvernement (qui feint toujours de l’ignorer…), la CSG est bel et bien un impôt: c’est notre deuxième impôt sur le revenu «universel» qui pèse sur l’ensemble des revenus d’activité des Français, au taux désormais stratosphérique de 9,2 % (pour rappel, ce taux s’élevait à seulement 1,1 % en 1991).

La suppression en deux temps des cotisations salariales chômage et maladie, qui entraîne une hausse du salaire net, ne correspond quant à elle pas à une baisse d’«impôt» et donc de la fiscalité mais à une baisse de «cotisation». Ce qui est totalement différent pour les contribuables-salariés, car la hausse de la CSG ne leur donne droit à rien en contrepartie, tandis que la cotisation salariale chômage conditionnait le montant des allocations qu’ils pouvaient percevoir lorsqu’ils étaient au chômage. Autrement dit, le gouvernement a substitué pour les salariés un impôt qui n’offre droit à rien (la CSG) à une cotisation (cotisation salariale chômage) qui donnait droit à une contrepartie indirecte: le chômage. Qu’on se le dise, la suppression de la cotisation salariale chômage n’est pas un cadeau du gouvernement mais un moyen de justifier, à l’avenir, la baisse du montant des allocations-chômage versé à certains salariés.

On peine à voir la baisse de la fiscalité annoncée par Gérald Darmanin…

À cette hausse de la fiscalité sur le travail s’ajoutent aussi la hausse de la fiscalité «verte», qui porte notamment sur les carburants et le gaz, et celle sur le tabac. Quant à la baisse de la fiscalité locale par le biais de la baisse d’un tiers de la taxe d’habitation pour 80 % des foyers, on a pu constater qu’elle était moins importante que prévu, puisque plus de 6 000 maires ont augmenté le taux de cette taxe et que d’autres taxes locales ont été soit créées (comme la taxe inondation), soit augmentées (taxe foncière, taxe ordure, etc.) En somme, on peine à voir la baisse de la fiscalité annoncée par Gérald Darmanin… Comme on peine à voir la simplification qu’il nous a annoncée de l’impôt sur le revenu par le biais de l’introduction du prélèvement à la source. Gérald Darmanin devrait faire attention à ne pas tromper les contribuables: la colère de ces derniers monte lentement mais sûrement.

Carburants et environnement : le mensonge du gouvernement

Carburants et environnement : le mensonge du gouvernement  

 

 

Virginie Pradel, fiscaliste., dénonce dans le Figaro la fumisterie du rapport entre les hausses actuelles du carburant et la qualité de l’environnement. Pour elle, l’Etat se gave.

 

 

FIGAROVOX.- Le prix du gazole a bondi de 23 % en un an, et de plus de 5 % depuis le mois dernier. Pourquoi?

 

Virginie PRADEL.- Cette hausse du prix du gazole s’explique, d’une part, par la remontée du prix du baril de pétrole et, d’autre part, par l’augmentation de certaines taxes ; sachant que ces dernières représentent environ 60 % de son prix pour les automobilistes. Ainsi, pour un litre de gazole dont le prix moyen s’élève actuellement à 1,53 centimes d’euros, l’automobiliste paie 0,59 centimes d’euros au titre de la seule TICPE (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques qui s’applique également à l’essence et au fioul), à laquelle s’ajoute aussi la TVA.

Comment expliquer ce montant très élevé de TICPE qui représente plus d’un tiers du prix du litre de gazole pour les automobilistes? C’est à cause de la mise en œuvre en 2014 de la contribution Climat-Energie, plus connue sous le nom de taxe «carbone», qui est une nouvelle composante de la TICPE. Dès sa mise en œuvre, la taxe «carbone» devait faire l’objet d’une hausse programmée: d’un montant initial de 7 euros par tonne de CO2, elle est ainsi passée à 14,50 euros en 2015 et à 22 euros en 2016. Cela étant, à l’initiative de Nicolas Hulot, le gouvernement d’Édouard Philippe a décidé fin 2017 d’amplifier notablement la hausse déjà prévue de la taxe «carbone» dans la loi de finances pour 2018 ; au lieu de s’élever à 39 euros, la tonne de CO2 s’est donc élevée à 44,6 euros en 2018 (soit une hausse de 5,6 euros) ; ce qui explique la hausse impressionnante de la TICPE au 1er janvier 2018, le montant de celle-ci étant passé de 0,53 centimes d’euros en 2017 à 0,59 centimes d’euros par litre de gazole en 2018 (soit une hausse d’environ 0,6 centimes d’euros) et donc, la hausse du prix du gazole pour les automobilistes. Pour rappel, le montant de la TICPE s’élevait seulement de 0,43 centimes d’euros en 2013, avant l’instauration de la taxe carbone. Les automobilistes ont donc déjà subi en 5 ans une hausse de 0,16 centimes d’euros de la TICPE.

 

Malheureusement, la hausse massive du prix du gazole est loin d’être terminée pour les automobilistes : en effet, la taxe carbone va encore continuer d’augmenter chaque année jusqu’en 2030 (à cette date, elle s’élèvera à 100 euros par tonne de CO2 !), ce qui va nécessairement impliquer la hausse corrélative de la TICPE. Cette hausse s’élèvera à environ 5 centimes par an jusqu’en 2021. Entre 2017 et 2022, le montant de la TICPE pour un litre de gazole va ainsi augmenter de plus de 25 centimes d’euros (contre 12,7 centimes d’euros pour l’essence). Illustrons cette hausse notable par un exemple: pour le conducteur d’une voiture diesel (qui consomme 4 litres pour 100 km) parcourant environ 15 000 km, le montant annuel de la TICPE payée s’élèvera à 356 euros en 2018, 388 euros en 2019 et à 469 euros en 2022.

 

Edouard Philippe a déclaré aux députés: «pour mettre en place la transition et prendre en compte l’économie décarbonée, il faut envoyer un signal prix». Qu’est-ce que cela veut concrètement dire?

Le prix d’un produit est en principe fixé librement, en fonction de plusieurs facteurs, dont celui de l’offre et la demande. Ce dernier peut toutefois être artificiellement plafonné, augmenté ou diminué par l’État afin de soutenir des politiques publiques. Pour aider la transition énergétique française, les gouvernements de Jean-Marc Ayrault et d’Édouard Philippe ont pris le parti d’augmenter considérablement le prix des carburants (essence et gazole) par le biais de la hausse de la TICPE, qui représente plus d’un tiers du prix du litre de gazole. Autrement dit, pour financer la transition énergétique et dissuader les Français d’utiliser leur voiture, nos gouvernements successifs ont opté pour la surtaxation des automobilistes.

Cette hausse des taxations sur le pétrole s’ajoute à l’annonce de la probable mise en place de péages à l’entrée des grandes villes: est-ce efficace, sur le plan environnemental, de cibler en permanence les automobilistes?

 

La surtaxation des automobilistes a pour principal objectif non pas de sauver l’environnement, mais de remplir les caisses de l’État. Le fait de surtaxer les automobilistes par le biais des taxes sur les carburants ou des redevances sur les péages urbains n’a aucune efficacité démontrée sur l’environnement. Preuve en est, l’Allemagne, qui prélève plus de taxes sur les carburants que la France, est aussi le plus gros pollueur de l’Union européenne.

Comment expliquer cet échec? Tout simplement par le fait que la majorité des automobilistes, en particulier ceux résidant en banlieue ou à la campagne, n’ont aucune alternative pour se déplacer (même si le gouvernement s’obstine à déclarer le contraire). Par conséquent, des millions d’automobilistes continuent, en dépit des hausses substantielles et constantes, à utiliser leur véhicule et donc à polluer…

Ne soyons pas dupes, la surtaxation des automobilistes a pour principal objectif non pas de sauver l’environnement, mais de remplir les caisses de l’État. Ce qu’elle fait d’ailleurs très bien puisque la TICPE représente l’une de ses principales recettes fiscales (après la CSG, la TVA, l’impôt sur le revenu et l’impôt sur les sociétés). D’après le projet de loi de finances pour 2018, la TICPE lui a rapporté 10,4 milliards d’euros en 2017 et devrait lui rapporter 13,3 milliards d’euros en 2018… Une véritable manne fiscale en temps de disette budgétaire.

De manière plus générale, la «fiscalité verte» est-elle selon vous un instrument d’action publique légitime?

La fiscalité «verte» peut être un instrument d’action publique légitime, sous réserve qu’elle soit appliquée de façon rationnelle et équilibrée, et non de façon idéologique et punitive. Pour rappel, la France n’est pas un cas isolé: tous les pays de l’UE appliquent depuis plusieurs années une «fiscalité verte». L’UE a d’ailleurs fixé comme objectif que les taxes «vertes» représentent 10 % de l’ensemble des prélèvements obligatoires d’ici 2020. À cet égard, la France a beaucoup de retard à rattraper puisque ces taxes «vertes» ne représentaient en 2016, selon Eurostat, que moins de 5 % des prélèvements obligatoires (soit 49,7 milliards sur plus de 1 000 milliards d’euros de prélèvement globaux) contre 7,2 % au Royaume-Uni, 8,6 % au Danemark et 8,7 % au Pays-Bas ; la moyenne de l’UE s’élevant à 6,3 %.

La France augmente sa « fiscalité verte » tout en maintenant les autres impôts à un niveau très élevé.

Cela étant précisé, les pays de l’UE ont opéré ce qu’on appelle un «green tax shift», qui consiste à augmenter la fiscalité verte en contrepartie d’une diminution des autres impôts pesant sur le revenu des particuliers ou sur les bénéfices des entreprises. C’est ce qui était d’ailleurs prévu en France dans l’article 1er de la loi de 2015 relative à la transition énergétique, comme l’a récemment rappelé Ségolène Royal qui était alors ministre de l’Ecologie. Malheureusement, la France n’a pas pris cette voie puisqu’elle augmente sa «fiscalité verte» tout en maintenant les autres impôts à un niveau très élevé.

Dernier point à souligner: la «fiscalité verte» française a pour spécificité d’être très éparpillée (on recensait environ 70 taxes distinctes en 2016), ce qui ne permet pas de la rendre efficace.

Dans une interview récente au Figaro, Gérald Darmanin affirmait que «le mois d’octobre sera le mois de la baisse d’impôt»: promesse tenue?

Cette affirmation de Gérald Darmanin se réfère à la suppression totale des cotisations salariales chômage et maladie le 1er octobre 2018 ; suppression qui, rappelons-le, a été décalée par le gouvernement pour des raisons budgétaires. Cette affirmation est cynique et trompeuse. En réalité, le gouvernement n’a aucunement réduit la fiscalité sur le travail, comme il le répète à l’envi, mais l’a au contraire sensiblement augmenté en décrétant la hausse de 1,7 point de la CSG au 1er janvier 2018. Car n’en déplaise au gouvernement (qui feint toujours de l’ignorer…), la CSG est bel et bien un impôt: c’est notre deuxième impôt sur le revenu «universel» qui pèse sur l’ensemble des revenus d’activité des Français, au taux désormais stratosphérique de 9,2 % (pour rappel, ce taux s’élevait à seulement 1,1 % en 1991).

La suppression en deux temps des cotisations salariales chômage et maladie, qui entraîne une hausse du salaire net, ne correspond quant à elle pas à une baisse d’«impôt» et donc de la fiscalité mais à une baisse de «cotisation». Ce qui est totalement différent pour les contribuables-salariés, car la hausse de la CSG ne leur donne droit à rien en contrepartie, tandis que la cotisation salariale chômage conditionnait le montant des allocations qu’ils pouvaient percevoir lorsqu’ils étaient au chômage. Autrement dit, le gouvernement a substitué pour les salariés un impôt qui n’offre droit à rien (la CSG) à une cotisation (cotisation salariale chômage) qui donnait droit à une contrepartie indirecte: le chômage. Qu’on se le dise, la suppression de la cotisation salariale chômage n’est pas un cadeau du gouvernement mais un moyen de justifier, à l’avenir, la baisse du montant des allocations-chômage versé à certains salariés.

On peine à voir la baisse de la fiscalité annoncée par Gérald Darmanin…

À cette hausse de la fiscalité sur le travail s’ajoutent aussi la hausse de la fiscalité «verte», qui porte notamment sur les carburants et le gaz, et celle sur le tabac. Quant à la baisse de la fiscalité locale par le biais de la baisse d’un tiers de la taxe d’habitation pour 80 % des foyers, on a pu constater qu’elle était moins importante que prévu, puisque plus de 6 000 maires ont augmenté le taux de cette taxe et que d’autres taxes locales ont été soit créées (comme la taxe inondation), soit augmentées (taxe foncière, taxe ordure, etc.) En somme, on peine à voir la baisse de la fiscalité annoncée par Gérald Darmanin… Comme on peine à voir la simplification qu’il nous a annoncée de l’impôt sur le revenu par le biais de l’introduction du prélèvement à la source. Gérald Darmanin devrait faire attention à ne pas tromper les contribuables: la colère de ces derniers monte lentement mais sûrement.

 

Augmentation du pouvoir d’achat : un mensonge

Augmentation du pouvoir d’achat : un mensonge

84 % des Français ne croient pas que ce gouvernement puisse améliorer le pouvoir d’achat ; Ils ont bien raison  et en  dépit des affirmations du gouvernement et des lobbys économiques et financiers qui le soutiennent.  Théoriquement avec l’allègement des cotisations sociales les salariés vont bénéficier chaque mois d’un gain de pouvoir d’achat. Pour un salarié au SMIC par exemple,  le bonus devrait tourner autour de 20 € par mois, soit à peu près 2 % par rapport au salaire. Une augmentation tout à fait théorique dans la mesure où parallèlement il y a dérive des prix. En effet actuellement l’inflation est sur une tendance annuelle de 2,3 % et alors que cela est calculé sur un indice particulièrement obsolète pour les bas revenus. Notons aussi que la fiscalité globale augmente et se répercute forcément sur le consommateur. Il faut notamment observer l’envol des prix du carburant dû à la hausse du pétrole mais aussi aux taxes. Conclusion l’augmentation des salaires en octobre, c’est du pipeau Mise en place en contrepartie de la hausse de 1,7 point de la CSG, cette mesure devait initialement entrer en vigueur dans sa totalité au mois de janvier dernier et permettre la disparition de 3,15 points de cotisations. Mais le gouvernement avait finalement décidé de l’appliquer en deux fois. Une première baisse de 2,2 points des cotisations maladie et chômage a ainsi été appliquée en début d’année. À partir de lundi, elle sera complétée par une nouvelle de diminution de 0,95 point.  L’allègement des cotisations salariales prévu par le gouvernement représenterait un gain de 260 euros par an environ pour une personne touchant le Smic. Pour un individu rémunéré deux fois le smic – soit près de 3000 euros mensuels -, le bénéfice s’établit à 526 euros. Pour un cadre payé 5000 euros par mois, la hausse annuelle serait proche de 900 euros. Les très hauts revenus seront en revanche légèrement perdants: les Français qui touchent 35.000 euros par mois perdront chaque année 177 euros. Pour un smicard par exemple la hausse sera utilement lisible c’est pourquoi le gouvernement a imposé quel que cette augmentation de salaire lié à l’allègement des cotisations soit écrite en gros sur le bulletin de salaire !

 

Hausse du Carburants et environnement : le mensonge du gouvernement

Hausse du Carburants et environnement : le mensonge du gouvernement  


Virginie Pradel, fiscaliste., dénonce dans le Figaro la fumisterie du rapport entre les hausses actuelles du carburant et la qualité de l’environnement. Pour elle, l’Etat se gave


FIGAROVOX.- Le prix du gazole a bondi de 23 % en un an, et de plus de 5 % depuis le mois dernier. Pourquoi?

 

Virginie PRADEL.- Cette hausse du prix du gazole s’explique, d’une part, par la remontée du prix du baril de pétrole et, d’autre part, par l’augmentation de certaines taxes ; sachant que ces dernières représentent environ 60 % de son prix pour les automobilistes. Ainsi, pour un litre de gazole dont le prix moyen s’élève actuellement à 1,53 centimes d’euros, l’automobiliste paie 0,59 centimes d’euros au titre de la seule TICPE (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques qui s’applique également à l’essence et au fioul), à laquelle s’ajoute aussi la TVA.

Comment expliquer ce montant très élevé de TICPE qui représente plus d’un tiers du prix du litre de gazole pour les automobilistes? C’est à cause de la mise en œuvre en 2014 de la contribution Climat-Energie, plus connue sous le nom de taxe «carbone», qui est une nouvelle composante de la TICPE. Dès sa mise en œuvre, la taxe «carbone» devait faire l’objet d’une hausse programmée: d’un montant initial de 7 euros par tonne de CO2, elle est ainsi passée à 14,50 euros en 2015 et à 22 euros en 2016. Cela étant, à l’initiative de Nicolas Hulot, le gouvernement d’Édouard Philippe a décidé fin 2017 d’amplifier notablement la hausse déjà prévue de la taxe «carbone» dans la loi de finances pour 2018 ; au lieu de s’élever à 39 euros, la tonne de CO2 s’est donc élevée à 44,6 euros en 2018 (soit une hausse de 5,6 euros) ; ce qui explique la hausse impressionnante de la TICPE au 1er janvier 2018, le montant de celle-ci étant passé de 0,53 centimes d’euros en 2017 à 0,59 centimes d’euros par litre de gazole en 2018 (soit une hausse d’environ 0,6 centimes d’euros) et donc, la hausse du prix du gazole pour les automobilistes. Pour rappel, le montant de la TICPE s’élevait seulement de 0,43 centimes d’euros en 2013, avant l’instauration de la taxe carbone. Les automobilistes ont donc déjà subi en 5 ans une hausse de 0,16 centimes d’euros de la TICPE.

 

Malheureusement, la hausse massive du prix du gazole est loin d’être terminée pour les automobilistes : en effet, la taxe carbone va encore continuer d’augmenter chaque année jusqu’en 2030 (à cette date, elle s’élèvera à 100 euros par tonne de CO2 !), ce qui va nécessairement impliquer la hausse corrélative de la TICPE. Cette hausse s’élèvera à environ 5 centimes par an jusqu’en 2021. Entre 2017 et 2022, le montant de la TICPE pour un litre de gazole va ainsi augmenter de plus de 25 centimes d’euros (contre 12,7 centimes d’euros pour l’essence). Illustrons cette hausse notable par un exemple: pour le conducteur d’une voiture diesel (qui consomme 4 litres pour 100 km) parcourant environ 15 000 km, le montant annuel de la TICPE payée s’élèvera à 356 euros en 2018, 388 euros en 2019 et à 469 euros en 2022.

Edouard Philippe a déclaré aux députés: «pour mettre en place la transition et prendre en compte l’économie décarbonée, il faut envoyer un signal prix». Qu’est-ce que cela veut concrètement dire?

Le prix d’un produit est en principe fixé librement, en fonction de plusieurs facteurs, dont celui de l’offre et la demande. Ce dernier peut toutefois être artificiellement plafonné, augmenté ou diminué par l’État afin de soutenir des politiques publiques. Pour aider la transition énergétique française, les gouvernements de Jean-Marc Ayrault et d’Édouard Philippe ont pris le parti d’augmenter considérablement le prix des carburants (essence et gazole) par le biais de la hausse de la TICPE, qui représente plus d’un tiers du prix du litre de gazole. Autrement dit, pour financer la transition énergétique et dissuader les Français d’utiliser leur voiture, nos gouvernements successifs ont opté pour la surtaxation des automobilistes.

Cette hausse des taxations sur le pétrole s’ajoute à l’annonce de la probable mise en place de péages à l’entrée des grandes villes: est-ce efficace, sur le plan environnemental, de cibler en permanence les automobilistes?

La surtaxation des automobilistes a pour principal objectif non pas de sauver l’environnement, mais de remplir les caisses de l’État.

Le fait de surtaxer les automobilistes par le biais des taxes sur les carburants ou des redevances sur les péages urbains n’a aucune efficacité démontrée sur l’environnement. Preuve en est, l’Allemagne, qui prélève plus de taxes sur les carburants que la France, est aussi le plus gros pollueur de l’Union européenne.

Comment expliquer cet échec? Tout simplement par le fait que la majorité des automobilistes, en particulier ceux résidant en banlieue ou à la campagne, n’ont aucune alternative pour se déplacer (même si le gouvernement s’obstine à déclarer le contraire). Par conséquent, des millions d’automobilistes continuent, en dépit des hausses substantielles et constantes, à utiliser leur véhicule et donc à polluer…

Ne soyons pas dupes, la surtaxation des automobilistes a pour principal objectif non pas de sauver l’environnement, mais de remplir les caisses de l’État. Ce qu’elle fait d’ailleurs très bien puisque la TICPE représente l’une de ses principales recettes fiscales (après la CSG, la TVA, l’impôt sur le revenu et l’impôt sur les sociétés). D’après le projet de loi de finances pour 2018, la TICPE lui a rapporté 10,4 milliards d’euros en 2017 et devrait lui rapporter 13,3 milliards d’euros en 2018… Une véritable manne fiscale en temps de disette budgétaire.

De manière plus générale, la «fiscalité verte» est-elle selon vous un instrument d’action publique légitime?

La fiscalité «verte» peut être un instrument d’action publique légitime, sous réserve qu’elle soit appliquée de façon rationnelle et équilibrée, et non de façon idéologique et punitive. Pour rappel, la France n’est pas un cas isolé: tous les pays de l’UE appliquent depuis plusieurs années une «fiscalité verte». L’UE a d’ailleurs fixé comme objectif que les taxes «vertes» représentent 10 % de l’ensemble des prélèvements obligatoires d’ici 2020. À cet égard, la France a beaucoup de retard à rattraper puisque ces taxes «vertes» ne représentaient en 2016, selon Eurostat, que moins de 5 % des prélèvements obligatoires (soit 49,7 milliards sur plus de 1 000 milliards d’euros de prélèvement globaux) contre 7,2 % au Royaume-Uni, 8,6 % au Danemark et 8,7 % au Pays-Bas ; la moyenne de l’UE s’élevant à 6,3 %.

La France augmente sa « fiscalité verte » tout en maintenant les autres impôts à un niveau très élevé.

Cela étant précisé, les pays de l’UE ont opéré ce qu’on appelle un «green tax shift», qui consiste à augmenter la fiscalité verte en contrepartie d’une diminution des autres impôts pesant sur le revenu des particuliers ou sur les bénéfices des entreprises. C’est ce qui était d’ailleurs prévu en France dans l’article 1er de la loi de 2015 relative à la transition énergétique, comme l’a récemment rappelé Ségolène Royal qui était alors ministre de l’Ecologie. Malheureusement, la France n’a pas pris cette voie puisqu’elle augmente sa «fiscalité verte» tout en maintenant les autres impôts à un niveau très élevé.

Dernier point à souligner: la «fiscalité verte» française a pour spécificité d’être très éparpillée (on recensait environ 70 taxes distinctes en 2016), ce qui ne permet pas de la rendre efficace.

Dans une interview récente au Figaro, Gérald Darmanin affirmait que «le mois d’octobre sera le mois de la baisse d’impôt»: promesse tenue?

Cette affirmation de Gérald Darmanin se réfère à la suppression totale des cotisations salariales chômage et maladie le 1er octobre 2018 ; suppression qui, rappelons-le, a été décalée par le gouvernement pour des raisons budgétaires. Cette affirmation est cynique et trompeuse. En réalité, le gouvernement n’a aucunement réduit la fiscalité sur le travail, comme il le répète à l’envi, mais l’a au contraire sensiblement augmenté en décrétant la hausse de 1,7 point de la CSG au 1er janvier 2018. Car n’en déplaise au gouvernement (qui feint toujours de l’ignorer…), la CSG est bel et bien un impôt: c’est notre deuxième impôt sur le revenu «universel» qui pèse sur l’ensemble des revenus d’activité des Français, au taux désormais stratosphérique de 9,2 % (pour rappel, ce taux s’élevait à seulement 1,1 % en 1991).

La suppression en deux temps des cotisations salariales chômage et maladie, qui entraîne une hausse du salaire net, ne correspond quant à elle pas à une baisse d’«impôt» et donc de la fiscalité mais à une baisse de «cotisation». Ce qui est totalement différent pour les contribuables-salariés, car la hausse de la CSG ne leur donne droit à rien en contrepartie, tandis que la cotisation salariale chômage conditionnait le montant des allocations qu’ils pouvaient percevoir lorsqu’ils étaient au chômage. Autrement dit, le gouvernement a substitué pour les salariés un impôt qui n’offre droit à rien (la CSG) à une cotisation (cotisation salariale chômage) qui donnait droit à une contrepartie indirecte: le chômage. Qu’on se le dise, la suppression de la cotisation salariale chômage n’est pas un cadeau du gouvernement mais un moyen de justifier, à l’avenir, la baisse du montant des allocations-chômage versé à certains salariés.

On peine à voir la baisse de la fiscalité annoncée par Gérald Darmanin…

À cette hausse de la fiscalité sur le travail s’ajoutent aussi la hausse de la fiscalité «verte», qui porte notamment sur les carburants et le gaz, et celle sur le tabac. Quant à la baisse de la fiscalité locale par le biais de la baisse d’un tiers de la taxe d’habitation pour 80 % des foyers, on a pu constater qu’elle était moins importante que prévu, puisque plus de 6 000 maires ont augmenté le taux de cette taxe et que d’autres taxes locales ont été soit créées (comme la taxe inondation), soit augmentées (taxe foncière, taxe ordure, etc.) En somme, on peine à voir la baisse de la fiscalité annoncée par Gérald Darmanin… Comme on peine à voir la simplification qu’il nous a annoncée de l’impôt sur le revenu par le biais de l’introduction du prélèvement à la source. Gérald Darmanin devrait faire attention à ne pas tromper les contribuables: la colère de ces derniers monte lentement mais sûrement.

 

Le grand mensonge du pouvoir d’achat (Philippe Herlin)

Le grand mensonge du pouvoir d’achat (Philippe Herlin)

L’augmentation du pouvoir d’achat est une arnaque pour  l’économiste Philippe Herlin,  (interview Le Figaro) contrairement aux affirmations de l’Insee. Une critique récurrente faite sur le présent site concernant l’obsolescence de l’indice des prix en raison de la modification de la structure de consommation.

 

Pourquoi qualifiez-vous la hausse du pouvoir d’achat, depuis le milieu des années 1970, de «grand mensonge», en dépit des statistiques de l’Insee

 

Philippe Herlin.- Les calculs de l’Insee reposent sur des hypothèses, des choix méthodologiques que je ne partage pas. L’institut minimise fortement l’inflation, essentiellement par deux biais. D’abord, le logement est sous-estimé de façon criante: il représenterait aujourd’hui 6% du budget des ménages! Ce qui ne correspond à aucune réalité pour les Français. L’Insee exclut notamment du budget des particuliers tous les logements achetés, car cela est vu comme un investissement! De cette façon, la hausse de l’immobilier, surtout depuis 2000, est passée à l’as. Ensuite, l’Insee inclut l’«effet qualité» dans l’évolution du prix des produits. Il s’agit de faire baisser le prix réel d’un objet car sa qualité a augmenté. Par exemple, au fil des années, le prix des Iphone a augmenté, mais selon l’Insee, son prix réel a baissé car les modèles sont plus puissants, ont plus de fonctionnalités… cette approche est subjective. Cet effet qualité concerne les produits technologiques, mais pas seulement: également des prix alimentaires, etc. Un quart des produits étudiés chaque année par l’institut subit cet effet.

Je critique donc cette minoration globale de l’inflation, qui répond à des objectifs politiques. Dans les années 1970, lorsque l’inflation décollait, ces méthodes ont été mises en place car beaucoup de minima sociaux sont indexés sur la hausse des prix (salaire minimum, retraites): c’est un vrai enjeu budgétaire pour l’État.

 

 

Quelle a été votre méthode?

J’ai recherché des séries de prix fidèles à la réalité: ceux des catalogues La Redoute de 1965 à aujourd’hui pour les vêtements, les prix archivés à la Bibliothèque nationale pour l’alimentation, le prix de l’argus pour l’automobile, les prix de l’immobilier auprès du spécialiste Jacques Friggit… C’est un travail d’archéologue qui n’était plus fait depuis Jean Fourastié. Il revient à déterminer un temps de travail nécessaire pour acquérir tel ou tel bien.

 

 

Vous dites dans votre ouvrage que les prix ont surtout baissé, depuis 1975, lorsque les produits sont venus non plus de nos usines, mais de Chine ou d’autres pays en développement. Mais comment redonner du pouvoir d’achat sans accélérer notre désindustrialisation?

 

En effet, le pouvoir d’achat baisse avec la crise des années 1970 puis remonte dans les années 1990 avec les premiers effets de la mondialisation: les prix baissent car de nombreux produits sont désormais importés depuis des pays à bas coûts. Une amélioration qui s’appuie donc sur le déclin de nos industries! Les Français voient donc les prix baisser, mais dans le même temps, ils perdent leur emploi par milliers. Il faut donc réfléchir à une augmentation du pouvoir d’achat saine, et qui ne comporte pas de coûts cachés.

Et, comme l’expliquait Jean Fourastié, ce qui apporte réellement du pouvoir d’achat sur la longue durée, c’est le progrès technique. Quand la télévision couleur sort en France dans les années 1960, elle représente plus de dix mois de salaire… puis le progrès technique la rend accessible. Il faut donc le favoriser, ainsi que la productivité des entreprises. J’ajoute pour ma part que pour stimuler cette productivité, il faut un contexte vraiment concurrentiel. Pour le transport aérien, c’est d’ailleurs surtout la concurrence qui a fait baisser les prix, plus que le progrès technique. En France, il y a beaucoup de secteurs protégés, subventionnés, où la concurrence s’est éteinte… Le législateur doit changer de stratégie dans ce domaine.

Enfin, il faut s’assurer que ce progrès technique ait lieu chez nous! Il faut faire en sorte que nos entreprises puissent investir et se développer. Là encore, l’État a toujours préféré soutenir des industries sur le déclin, plutôt que d’abaisser les charges afin d’éviter des délocalisations. Il faut bien comprendre que notre politique de compétitivité a une vraie responsabilité en termes de pouvoir d’achat.

 

Justement, le grand gagnant de la croissance des dernières décennies n’est-il pas l’État?

 

C’est le seul qui n’a pas fait d’effort de productivité! Depuis le début de la crise des années 1970, il a toujours été en déficit, et le niveau de dépense publique n’a jamais baissé en France. Sous Pompidou, les prélèvements obligatoires s’élevaient à 35% du PIB, avec le même montant dépensé. Aujourd’hui, nous en sommes à 47% du PIB prélevé, et plus de 50% de dépenses. Ce que la croissance aurait pu nous redonner en plus, a été majoritairement capté par l’État. Il faut donc entamer ce que presque tous les pays développés ont réussi à faire ces dernières décennies: une diminution des dépenses publiques. Comme la politique industrielle, la politique budgétaire a une incidence sur notre pouvoir d’achat.

Toutefois, pour ne pas faire chuter le pouvoir d’achat des gens percevant des aides sociales, il faut commencer les économies par les dépenses intrinsèques de l’État, le coût de son fonctionnement. Il est urgent qu’il réduise son périmètre. Il pourrait d’ailleurs innover et accélérer le départ des fonctionnaires avec des compensations, comme des cessions de logements sociaux, etc. Concernant les entreprises, il faut en finir avec la bureaucratie qui plombe justement, la productivité.

 

Et pour l’immobilier, dont les prix ont dérapé?

 

 

.- Il est surprenant de voir que les gens restent assez fatalistes sur le coût du logement. S’ils expriment bruyamment leur mécontentement sur le prix de la baguette ou d’autres produits symboliques, la hausse des prix de l’immobilier semble considérée comme une fatalité. En réalité, le marché du logement fonctionne mal, et on peut y remédier. On estime qu’il y a deux millions de logements vides en France, en grande partie parce que les propriétaires préfèrent ne pas louer. Si les lois étaient plus rigoureuses concernant les mauvais payeurs, ces gens n’hésiteraient plus et mettraient leurs biens sur le marché, ce qui diminuerait certaines pénuries actuelles et ferait baisser les prix. Le droit de la construction, très contraignant, peut également être assoupli. Il n’y a pas de fatalité, mais la solution n’est pas certainement pas d’augmenter le logement social.

 

Philippe Herlin est économiste indépendant. Il a publié notamment Repenser l’économie (2012), France, la faillite? (2012), Apple, Bitcoin, Paypal, Google; la fin des banques? (2015). Son dernier livre, Pouvoir d’achat: le grand mensonge , est sorti le 5 octobre 2018 aux éditions Eyrolles.

Le mensonge sur l’amitié de Vauquiez avec sœur Emmanuelle

Le mensonge sur l’amitié de Vauquiez avec sœur Emmanuelle

Il ne s’agit pas d’un pieux mensonge mais d’une honteuse récuparation révélatrice de la personnalité de Vauquiez « Avec sœur Emmanuelle, j’ai passé plusieurs mois en Egypte, à l’occasion d’un stage de l’ENA. Quand elle me voyait, elle me regardait droit dans les yeux et me disait : ‘Mon petit Laurent, qu’as-tu fait de bon depuis que je t’ai vu?’ », a-t-il notamment déclaré. La vérité est différente, Wauquiez veut laisser croire qu’il a effectué stage de l’ENA chez les chiffonniers de sœur Emmanuelle. En réalité, il a fait son stage à l’ambassade de France au Caire il a donné quelques coups de français. Quant à ces nombreuses rencontres avec sœur Emmanuelle, c’est évidemment un mensonge. Une seule fois, il a pu rencontrer sœur Emmanuelle de manière très rapide et il utilise cette rencontre de manière honteuse. D’après Wikipédia,  «  Au début des années 2000, il séjourne plusieurs mois en Égypte et travaille à l’ambassade de France au Caire. Il affirme avoir parallèlement donné des cours de français au sein de l’association de sœur Emmanuelle23 . Le journal Le Monde émet des doutes quant à la véracité de cet épisode, tout comme l’Association Sœur Emmanuelle, Asmae,  qui lui reprochera en outre d’exploiter « l’image d’une des personnalités préférées des Français pour donner du crédit à ses propos ». Asmae, l’Association Sœur Emmanuelle, a publié un nouveau communiqué dénonçant des «tentatives d’utilisation» de l’image de la religieuse, avec laquelle Laurent Wauquiez a longtemps revendiqué une forme de proximité. «Asmae intervient pour préciser, une nouvelle fois, que Laurent Wauquiez utilise sœur Emmanuelle pour donner du crédit à son image», amorce le communiqué avant d’enchaîner: «Monsieur Wauquiez peut participer à tous les déjeuners qu’il souhaite, mettre tous les portraits possibles de la religieuse dans son bureau, depuis l’année passée rien n’a changé, il ne fait toujours pas partie des proches de sœur Emmanuelle.» Déjà la veille, dans les colonnes du Monde , sa directrice générale, Catherine Alvarez, a déclaré ne pas être «sûre que les opinions de M. Wauquiez auraient été du goût de sœur Emmanuelle». La charge est violente, mais n’est pas nouvelle. En 2016, la patronne d’Asmae, association de solidarité internationale fondée par sœur Emmanuelle en 1980, expliquait sur France 2 qu’elle ne conservait aucun souvenir d’une quelconque amitié entre le patron de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et l’intéressée.

 

Davantage d’emplois : un mensonge, davantage d’emplois précaires

Davantage d’emplois : un mensonge, davantage d’emplois précaires

 

Par quel miracle la France aurait elle créé des emplois nets en 2016 avec seulement 1.1% de croissance ? On ne trouvera pas la réponse dans les grands médias qui ont repris bêtement la dépêche du gouvernement et de l’INSEE qui annonce le record de création d’emplois marchands depuis 2007 : 191.700 postes dans le secteur marchand (1,2%) en 2016, soit la meilleure performance sur le front de l’emploi privé depuis 2007, selon une estimation de l’Insee publiée vendredi. Cet indicateur concerne principalement les postes salariés du secteur privé non agricole. Et la ministre du travail de claironner  «Le redressement de notre économie est aujourd’hui pleinement confirmé: le soutien aux entreprises a permis à celles-ci de retrouver des marges qui leur permettent d’investir de façon très dynamique et de recréer de l’emploi à un rythme que nous n’avions pas connu depuis neuf ans  Cette estimation du nombre de créations d’emploi est en outre supérieure à celle de la hausse de la population active en 2016 (+126.000 selon l’Insee), ce qui laisse donc présager une baisse du chômage. Dit encore le gouvernement ». Mais d’une certaine manière,  il s’agit d’une baisse en trompe-l’œil car si effectivement les chômeurs de catégorie A  (c’est-à-dire sans aucune activité) a  diminuée depuis  trois mois, dans le même temps on constate que le nombre d’inscrits à pôle emploi incluant les précaires (catégorie B et C) a globalement augmenté. On ne peut donc parler réellement d’inversion de la courbe du chômage d’autant que ce chômage aura progressé de près de 600 000 depuis 2012). La diminution constatée provient aussi de deux autres phénomènes : d’une part du plan de formation, d’autre part des mesures d’aide à l’embauche pour les bas salaires. Un plan de formation évidemment utile voire indispensable mais qui a permis aussi d’exclure des statistiques les chômeurs intéressés. Par ailleurs,  les embauches de personnel à  bas salaire bénéficiant d’aides de l’État ne sont pas forcément pérennes. Conclusion, l’année 2016 n’est pas réellement marquée par l’inversion de la courbe du chômage espérée par l’exécutif depuis 2013. Certes Depuis le début de l’année, les effectifs de la catégorie A ont reflué de 133.500 et le cumul des inscrits dans les catégories A, B et C a diminué de 28.000. amis e nombre d’inscrits en catégorie D – qui regroupe les demandeurs d’emploi non tenus de rechercher un emploi, en raison par exemple d’une formation ou d’une maladie – a augmenté de 4,3% sur un mois, soit 14.100 personnes supplémentaires, pour un total de 338.300. Les effectifs de cette catégorie sont notamment alimentés par le plan de 500.000 formations supplémentaires pour les demandeurs d’emploi annoncé par François Hollande mi-janvier. Ils affichent un bond de 21,9% sur un an, avec 64.100 inscrits supplémentaires depuis le début de l’année. La baisse du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A en novembre a principalement concerné les moins de 25 ans, avec un recul de 2,3% du nombre d’inscrits. A 472.700, le nombre de jeunes inscrits à Pôle emploi revient ainsi à un plus bas depuis mai 2011. Alors où est me miracle alors que la croissance est tout juste supérieur à 1%. Il ya les emplois aidés  pas forcément pérennes aussi surtout la mutation des emplois de moins en moins de CDI et de plus en plus de CDD et d’emplois d’intérim. Des emplois précaires souvent partiels (des petits boulots) qui se substituent à des emplois plus surs comme les CDD.

« On m’a imposé le 49-3″ dit Valls, mensonge !

« On m’a imposé le 49-3″ dit Valls, mensonge !

Pris dans le filet de ses contradictions Manuel Valls a déclaré lors d’une interview sur France 2 jeudi : « on m’a imposé le 49–3 ». Une manière évidemment de reporter toute la responsabilité sur François Hollande. Un gros mensonge évidemment mais c’était le seul moyen de s’en sortir après des explications plus que confuses. En effet Manuel Valls a affirmé dans le cadre de sa campagne électorale qu’il entendait supprimer l’usage de ce 49–3. Une annonce qui en a surpris plus d’un même parmi ses proches. Il a donc tenté d’expliquer que l’usage de cet article de la constitution dont il s’est largement servi notamment lors de la loi travail avait été imposé par le comportement des frondeurs. Ajoutant aussitôt que dans de telles circonstances il n’hésiterait pas à refaire la même chose. Une position qui évidemment contredisait son annonce de suppression de l’article en question. Pour se sortir du piège de ses contradictions,  manuel Valls a alors utilisé l’artillerie lourde en imputant la responsabilité à François Hollande mais en précisant que la décision de recourir au fameux article avait été prise en concertation avec le président de la république, autant dire à sa demande et non à celle de François Hollande. Bref Valls s’est complètement empêtré dans son argumentation. La vérité est évidemment toute autre. On se souvient en effet que c’est Macron qui devait présenter le deuxième volet de sa loi de modernisation économique impliquant y compris les dispositions de la loi. Mais Valls inquiet de la montée de la popularité d’Emanuel Macron lui a retiré le dossier pour le gérer lui-même et bénéficier de l’image de réformateur que conférait cette nouvelle loi. Et pour être certain que cette loi soit adoptée Valls a imposé le 49–trois avant même toute discussion au Parlement. Une manœuvre qui d’ailleurs est grandement à l’origine du départ d’Emmanuel Macron du gouvernement. Face à d’autres contradictions entre  certains points de sa politique et ses promesses, Manuel Valls a sorti un argument  tout aussi spécieux en indiquant : « j’ai changé ». Un changement en quelques semaines difficiles à expliquer et qu’il portera comme un boulet lors de primaire de la gauche. L’utilisation de cet article sur deux textes – concernant la relance de l’Economie et la réforme du Code du travail – lui a beaucoup été reprochée. « J’ai bien compris (…) ce que cela donnait comme sentiment de brutalité, d’autant plus qu’il a fallu l’utiliser dès le début de la discussion parlementaire », a dit jeudi Manuel Valls. « On doit tirer des leçons de l’expérience. » La vraie difficulté pour Manuel Valls c’est qu’il doit slalomer entre son bilan de premier ministre et son nouveau costume de candidat à la primaire de la gauche. Un positionnement périlleux qui explique sans doute que dans toutes les hypothèses il ne pourra se qualifier pour le second tour des présidentielles et qu’il pourrait finir en quatrième voir cinquième position. Comme le démontre les récents sondages

Poutine corrompu : un mensonge (le Kremlin)

Poutine corrompu : un mensonge (le Kremlin)

Des accusations insultantes pour la Russie qui réagit officiellement après la révélation du  sous-secrétaire d’État au Trésor américain qui avait affirmé que Poutine serait à la tête d’une énorme fortune de près de 40 milliards. Des chiffres évidemment difficiles à vérifier car tout ce qui concerne la fortune de Poutine relève du secret le plus total. Ce qui est certain c’est que de la fortune de Poutine comme celles des oligarques est énorme.  Certains ont pu ainsi en quelques années amasser des milliards pour contrôler l’économie russe, prendre des participations financières au plan international et même entretenir des danseuses comme les clubs de football professionnels en Europe. Pratiquement dans aucun autre pays il n’est possible de devenir milliardaire en quelques années, sauf en Chine où les apparatchiks se sont également accaparés la richesse nationale. On objectera que la lutte contre la corruption est en cours en Russie mais elle vise essentiellement des milliardaires opposés politiquement à Poutine. Lequel n’hésite pas à les faire emprisonner voire à les empoisonner comme l’a révélé récemment la justice britannique. Les  évaluations sont notamment  basées sur les déclarations d’un analyste politique et dissident russe, Stanislav Belkovsky. Lors d’une interview au Guardian et à Die Welt en 2007, il affirmait que Poutine détenait 37% de la compagnie pétrolière Surgutneftgaz ainsi que 4,5% du géant du gaz Gazprom. Les 40 milliards de dollars correspondaient tout simplement à la somme de la valeur de marché de ces participations, en 2007.  Depuis, Belkovsky a donné une autre interview en 2012, au Bureau of Investigative of journalism. Le chiffre qu’il y évoque est nettement élevé, pour la simple raison qu’entre temps les actions de ces deux entreprises ont flambé. Il évalue donc alors la fortune supposée de Poutine à « 60-70 milliards de dollars”. D’où la fourchette mentionnée par Bloomberg.  Un haut responsable du Trésor américain a affirmé que le président russe Vladimir Poutine était « corrompu », dans un reportage que la BBC devait diffuser lundi soir. « Nous l’avons vu enrichir ses amis, ses proches alliés, et marginaliser ceux qu’il ne considère pas comme ses amis en utilisant les ressources de l’Etat », a déclaré Adam Szubin, sous-secrétaire au Trésor en charge de la lutte contre le terrorisme, à l’émission Panorama, qui a publié des extraits en amont. « Que ce soit la richesse énergétique de la Russie ou d’autres contrats publics, il les distribue à ceux dont il pense qu’ils vont le servir au détriment des autres. Pour moi, c’est précisément ce qu’on appelle de la corruption », a-t-il ajouté. Alors que plusieurs proches de Vladimir Poutine sont déjà sous le coup de sanctions décidées par Washington en 2014, c’est la première fois selon la BBC que l’administration américaine accuse le président en des termes aussi explicites.

Pollution automobile : mensonge généralisé

Pollution automobile hors :  mensonge généralisé

 

La pollution hors normes par les véhicules automobiles est une affaire aussi vieille que la norme  elle-même. Le décalage entre ces normes et les émissions polluantes réelles a toujours existé. Cependant il faut faire une distinction entre cette situation et celle qui consiste à installer sur les véhicules des logiciels pour réduire artificiellement cet écart (cas de Volkswagen. Avec l’affaire Volkswagen aux États-Unis, on découvre à nouveau que la mesure de la pollution   est relativement truquée. D’abord truquée par les constructeurs eux-mêmes au départ qui annonce des taux de pollution sous-estimés volontairement pour satisfaire aux normes. Les constructeurs effectuent leurs mesures avec des véhicules évidemment entièrement neufs et dans des conditions théoriques qui ne rien avoir avec l’usage normal d’un véhicule. Même lors  du contrôle technique les mesures sont également faussées car effectuées aussi dans des conditions théoriques. Ceci étend sur la durée la pollution des véhicules a sensiblement diminué grâce aux progrès techniques et aux normes. Malheureusement des progrès individuels qui ont été compensés par un accroissement du volume de circulation. Témoin par exemple les pics de pollution dangereux constaté dans certaines grandes villes notamment à Paris. De plus en plus de constructeurs se font donc  tirer les oreilles. Car nos autos brûlent bien plus de CO2 ou de carburant que ce qu’on nous promet : de l’ordre de 20 à 25%, avec des pointes jusqu’à plus de 40% pour certains modèles (contre 7% à peine en 2001). Une inflation qui tient à la procédure d’homologation. Loin, très loin de la vie réelle. Puisque la voiture ne roule pas en ville, par exemple, mais sur un banc à rouleau. Onze kilomètres de test au total, pendant une vingtaine de minutes. Ensuite, il faut savoir que cela se déroule dans de très bonnes conditions, à une température comprise entre 20 et 30 degrés. D’autre part, la climatisation, le GPS et les phares ne fonctionnent jamais durant le test. La vitesse et les accélérations sont faiblardes. Sans compter quelques astuces : cela va des boîtes de vitesses en passant par des moteurs soigneusement rodés. Au final c’est donc le grand écart. Selon l‘Institut européen transport et environnement, une Audi A8 diesel produirait vingt-et-une fois plus d’oxyde d’azote en réel que sur homologation. Pourtant la réduction de consommation et du niveau de pollution est bien réelle. C’est ce que rappellent, à juste titre, les constructeurs. Les dernières générations de moteurs sont bien moins polluantes et plus sobres. En quinze ans, les consommations des véhicules ont été sérieusement revues à la baisse. Ainsi en moyenne, pour 100 kilomètres parcourus, c’est 1,6 litre de carburant économisé pour un diesel et 2 litres pour une essence. cependant la voiture  consomme souvent plus que ce qu’annoncent officiellement les constructeurs. Ces derniers sont d’ailleurs favorables à un changement de réglementation, beaucoup plus réaliste, qui devrait entrer application en 2017.

 

Réforme territoriale : le mensonge de Hollande

Réforme territoriale : le mensonge de Hollande

 

En panne de popularité, Hollande a repris à son compte la proposition de Valls pour refondre régions et départements. Une réforme (par ailleurs indispensable) qui ne se fera pas. Il faudrait les 2/3 du parlement ce qui est loin d’être le cas ou alors un référendum. Hollande ne fera pas de referendum car ce serait à coup sur un vote anti-Hollande assuré. Enfin dans le cas même où cette réforme se ferait- ce qui est impossible dans les délais annoncés- l’impact sur les fiances publiques ne pourrait être qu’à long terme pas avanat5 ans en tout cas. La réforme rapide du coûteux mille-feuille territorial voulue par François Hollande doit surmonter tellement d’obstacles, dont une révision de la Constitution jugée inévitable jusque dans la majorité, qu’elle paraît condamnée d’avance. Le président français a promis un « big bang » consistant à réduire de moitié le nombre des régions et à supprimer les départements, avec à la clé un report à 2016 des élections départementales et régionales pour le mettre en œuvre. « Une réforme majeure doit être portée. Il n’y a plus de temps à perdre. On verra alors qui sont les conservateurs et qui sont les réformateurs », a-t-il dit mardi sur RMC et BFM TV. Le président français, qui espère réaliser ainsi des économies non chiffrées et mener à bien une réforme majeure de son quinquennat, entend donc accélérer le tempo. Son Premier ministre, Manuel Valls, dans son discours de politique générale le 8 avril, avait en effet annoncé une nouvelle carte intercommunale « au 1er janvier 2018″, une réduction de moitié du nombre de régions d’ici au 1er janvier 2017 et un débat sur l’avenir des conseils départementaux. Manuel Valls a annoncé mercredi que François Hollande entamerait dès la semaine prochaine des consultations avec tous les dirigeants des partis politiques représentés au Parlement. « Une telle réforme doit pouvoir se faire dans le consensus », a-t-il déclaré lors des questions au gouvernement à l’Assemblée. « Pour aller vite, il faut saisir le Parlement après les consultations nécessaires et pour cela nous avons en même temps besoin de temps, et c’est la raison pour laquelle nous allons discuter du report des élections », a-t-il ajouté.

Sondage Hollande : une nouvelle baisse pour payer le mensonge de l’inversion du chômage

Sondage Hollande : une nouvelle baisse pour payer le mensonge de l’inversion du chômage

 

Hollande paye la note du mensonge sur l’inversion du chômage sans doute aussi ses frasques dans sa vie personnelle. il tombe à 23%, record historique d’impopularité. Avec moins d’un Français sur quatre approuvant son action, le président de la République, qui avait regagné trois points le mois précédent, « égale le plus bas niveau atteint depuis le début du quinquennat » (23% en décembre dernier), précise l’Ifop.  76% des personnes interrogées (+3) déclarent désapprouver l’action du chef de l’Etat. 1% ne se prononce pas.  Selon le politologue Jean-Luc Parodi, le nouveau recul de François Hollande serait d’abord imputable à « la nouvelle hausse du chômage » (+ 10.200 en décembre pour les demandeurs d’emploi ne travaillant pas du tout), « imprudemment mise en scène par l’exécutif » qui tablait sur une inversion de la courbe fin 2013.  Ce sujet, note M. Parodi, « arrive en tête des sujets de conversation » – il est cité par 67% des sondés -, nettement devant l’annonce de la séparation entre François Hollande et Valérie Trierweiler (59%).   »Le virage de la politique économique (du président, ndlr), suggéré par ses derniers discours et l?annonce du pacte de responsabilité, semble avoir effrayé ses partisans », soutient l’Ifop, avec un recul de plus de dix points d’approbation de l’action présidentielle chez les sympathisants du Front de Gauche et d?Europe Ecologie Les Verts.  Sur son trait d’image le moins défavorable – la défense des intérêts de la France à l’étranger -, le chef de l’Etat perd cinq points, à 49%.  Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault régresse également de trois points, tombant à 30% d’approbation. 68% (+2) n’approuvent pas son action. 2% ne se prononcent pas. Le chef du gouvernement est tout proche de son plus bas niveau (29% en décembre 2013).  La baisse du Premier ministre, affirme l’Ifop, « n’est pas du même ordre que celle du président de la République », puisqu’il progresse auprès des sympathisants du PS et du Front de gauche. Il perd en revanche 12 points auprès de l’électorat écologiste.  Les mouvements concernant des sous-catégories d’un échantillon doivent toutefois être interprétés avec prudence, en raison de leur faiblesse numérique.  La désaffection augmente pour M. Ayrault s’agissant de sa politique sociale (-3) et de sa politique économique (-2).  Enfin, l’opposition progresse fortement. 42% des sondés (+5) estiment qu’elle ferait mieux que le gouvernement si elle était au pouvoir, une nette majorité (57%) pensant toutefois l’inverse.  Sondage réalisé par téléphone du 31 janvier au 1er février auprès d’un échantillon de 1.007 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas. Marge d’erreur variant entre 1,4 et 3,1 points.

 

Inversion chômage : mensonge d’Etat et pari stupide

Inversion chômage : mensonge d’Etat et pari stupide

 

L’inversion de la courbe du chômage est d’abord un mensonge d’Etat. En dépit des manipulations du nombre d’inscrits par Pôle emploi ; le chômage ne cesse de progresser en particulier depuis l’élection de Hollande. Environ 10%  de taux de chômage en 2012, 10.5 en 2013 et 11 % d’après l’INSEE pour 2014. Affirmer le contraire est un déni de réalité et une grossière tromperie politique. C’est aussi un stupide pari politique de Hollande. Comme si le gouvernement pouvait créer des emplois durables. Certes avec les emplois aidés financés par le contribuable, on fait artificiellement diminuer le nombre de chômeurs mais pas assez pour compenser les pertes dans l’emploi marchand ; chaque jour de grandes sociétés, des moyennes et des petites ferment. Comment dès lors créer de emplois ? Il n’y a aucune croissance : 0.1 ou 0.2% en 2013 alors qu’il faudrait de l’ordre de 0.8% pour stabiliser le nombre de demandeurs d’emplois et environ, 1.5% pour recréer réellement des postes. Un pari stupide parce ce n’est pas par l’incantation qu’on régule l’économie. L’emploi dépend avant tout de la croissance (qui elle non plus ne se décrète pas,  laquelle dépend à son tour des conditions économiques générale  (consommation, investissement, exportation, confiance, accès au crédit, stabilité fiscale, rigidité du marché du travail, formation etc) , c’est sur ces conditions que peut agir le gouvernement et l’emploi n’est qu’une résultante de ces conditions. Hollande et son gouvernement objectent qu’il faut bien faire preuve d’optimisme ; un non sens économique ; On se trompe de séquence. Les promesses mensongères et idiotes relèvent des campagnes électorales. Une fois au pouvoir il faut gérer et la bonne gouvernance impose de prendre les problématiques dans l’ordre. Enfin que connait Hollande ou encore Sapin aux problèmes concrets de l’emploi ?  eux qui ont pantouflé toute leur vie dans l’administration et les appareils politiques ? L’enfermement dans le slogan de l’inversion du chômage par le gouvernement n’est pas seulement stupide, il est ridicule et pathétique.

Centrafrique: « l’affaire de quelques mois », un mensonge !

Centrafrique: « l’affaire de quelques mois », un mensonge !

 

 

Ou Ayrault et Hollande sont complémentent incompétents ou ils ne cessent de mentir  (sans doute les deux); Affirmer que l’affaire de Centrafrique ne durera que quelques mois est une ineptie aux dires de tous les spécialistes. Il faudra des années, d’abord pour installer la paix, ensuite, restaurer un Etat, une administration ,  créer un état civil, organiser des éjections. Dans un pays comme la Côte d’ivoire, pourtant pays très avancé par rapport à la Centrafrique cela a exigé des années. Preuve aussi du mensonge, au Mali l’intervention devait aussi être limitée à 6 mois, la France y est encore et pour longtemps. L’intervention en Centrafrique était certes nécessaire mais inutile de cacher que c’est aussi un coup politique pour sortir Hollande de son impopularité. Bref le coup du Mali. Cette fois cela ne passe pas pour deux tiers des français. Le risque c’est évidemment l’enlisement d’autant qu’Ayrault vient juste de découvrir qu’il n’existait pas de politique commune européenne ; Mieux vaut tard que jamais. L’intervention d’Ayrault au parlement constitue de ce point de vue un florilège de banalités, de naïveté et aussi d’incompétence.   »Le président de la République l’a dit très clairement: notre intervention sera rapide, elle n’a pas vocation à durer », a ajouté le Premier ministre, lors du débat sans vote au Parlement sur l’opération française en Centrafrique.   »Le désengagement de nos forces commencera dès que la situation le permettra, en fonction de l’évolution sur le terrain et de la montée en puissance des capacités opérationnelles des forces africaines », a expliqué le chef du gouvernement, pour qui « ce doit être l’affaire de quelques mois ».   »Pour la France, l’inaction n’était pas une option », a aussi expliqué M. Ayrault, ajoutant: « Attendre, c’était prendre le risque d’un désastre. » « Attendre, c’était nous exposer au risque d’une intervention ultérieure, beaucoup plus coûteuse et difficile », a-t-il ajouté.  Au cinquième jour de l’opération Sangaris, le Premier ministre a rappelé les objectifs de l’intervention.   »Premièrement, rétablir la sécurité en République centrafricaine, enrayer la spirale d’exactions et la dérive confessionnelle, et permettre le retour des organisations humanitaires ainsi que le déploiement des structures étatiques de base », a détaillé M. Ayrault.  L’intervention des 1.600 soldats français doit aussi « favoriser la montée en puissance rapide de la Misca (la force panafricaine présente en Centrafrique, ndlr) et permettre son plein déploiement opérationnel », a poursuivi M. Ayrault.   »La Misca doit en effet être en mesure d’assurer le contrôle de la situation sécuritaire, de désarmer les milices et de faciliter la transition politique », a-t-il dit.

 

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