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«Assurance-vie: les menaces ! Gérard Bekerman (Afer)

«Assurance-vie: les menaces !  Gérard Bekerman (Afer)

 « Depuis deux mois, qulques  députés multiplient les attaques à l’encontre de l’assurance-vie. Loin de renforcer les solidarités ou de financer la relance, ces projets appauvriraient surtout des millions d’épargnants modestes »

 

Gérard Bekerman, président de l’Afer.

 

Dans l’opinion Gérard Beck Herman président de l’association française et de retraite s’inquiète des velléités de quelques députés de chambouler tout le dispositif au point de le remettre en cause dans sa finalité et son intérêt.

 

« Hier, il s’agissait, rien que cela, de modifier le Code civil en demandant à la garde des Sceaux de réintégrer aux successions la valeur de rachat des contrats d’assurance-vie. Habilement proposé, faisant entrer par la fenêtre juridique l’assurance-vie dans l’héritage, ce projet eût pu avoir de redoutables conséquences fiscales. La mesure aurait en effet peu rapporté au budget de l’Etat (à peine 0,03 % de ce dernier, une goutte d’eau), mais elle aurait beaucoup coûté aux épargnants modestes. A ce jour, cette proposition est écartée mais le loup rôde désormais dans la bergerie…

On a le droit de ne pas aimer les familles. On a le droit de considérer que transmettre à ses proches est un luxe. Mais on a surtout le devoir d’être responsable et de se demander s’il est sain de chambouler notre Code civil pour presque rien sur le plan de la recette fiscale, et presque tout au regard de l’irrespect des valeurs d’une société que nous voulons de paix, de justice et de cordialité.

Puis, nos élus ont proposé de taxer les encours en assurance-vie supérieurs à 30000 euros. Il est vrai qu’on est millionnaire quand on a épargné 30000 euros ! C’était, il y a cinq ans, le salaire net annuel que percevaient mes étudiants quand ils sortaient de faculté… Et les plus doués savaient que les impôts avaient une fonction continue et affine par morceaux : que signifie taxer à 30 000 euros et rien à 29 999 euros ?

«L’épargne est active et citoyenne. La taxer mettrait en péril la réussite des dernières réformes en faveur du financement des entreprises, de la French tech et de la transition écologique»

Les contrats d’assurance-vie supérieurs à 30 000 euros concernent 15 millions de Français et 1 466 milliards de provisions mathématiques. Nos élus seraient bien inspirés de comprendre que ce montant, si impressionnant soit-il, ne fait qu’agréger des millions d’épargnants modestes qui ont besoin de cet argent, leur argent, lequel constitue une épargne de précaution. La somme des petits est grande, mais ce n’est pas parce qu’on agrège des « petits » qu’on devient individuellement grand. Au mieux, c’est une sottise. Au pire, de l’insouciance.

Alors qu’un troisième projet de loi de finances rectificative arrive sur les bancs de l’Assemblée nationale, d’autres élus ont décidé de faire preuve de « générosité » et ont proposé un amendement mettant la barre à 100 000 euros. Quelque 4 millions de contrats, représentant un peu moins de 1 000 milliards de provisions mathématiques, seraient alors concernés. Peu de gens fortunés figurent parmi ces 4 millions d’épargnants. Il y a, surtout, des gens modestes : probablement 3,6 millions de Français qui, après avoir travaillé toute une vie, sont parvenus à mettre 100 000 euros de côté pour leurs vieux jours.

Dans un contexte de crise économique et de forte incertitude, veut-on les empêcher de vivre paisiblement une retraite bien méritée ? Au nom de quoi une loi amputerait-elle leur confiance légitime, en taxant l’épargne des contribuables les plus modestes pour financer un budget de l’Etat qui bénéficie également aux plus fortunés ? On ne taxe pas quand la taxation est de nature à exacerber les tensions.

Ces projets portent surtout le vice de taxer l’épargne et non pas les gains de cette épargne. Ils sont punitifs. Ils reviennent à dire : « Je vous taxe, je vous sanctionne, car vous épargnez ! » Peut-être qu’au fond d’eux-mêmes nos députés ont le sentiment que l’épargne, après tout, serait une faute…

Le contexte économique impose pourtant d’être juste, sage et raisonnable. L’épargne est active et citoyenne. La taxer mettrait en péril la réussite des dernières réformes en faveur du financement des entreprises, de la French tech et de la transition écologique.

Notre société redevient travaillée par la lutte des classes attisée par quelques élus. Nos politiques n’ont pas été élus pour opposer, mais pour apaiser. Donnons de la sécurité aux gens. Cessons d’opposer les riches aux pauvres. Réincarnons des valeurs communes et reconstruisons un socle qui fonde la confiance.

Gérard Bekerman est président de l’Association française d’épargne et de retraite (Afer).

L’emploi des jeunes menacés parenthèse( OIT)

L’emploi des jeunes menacés parenthèse( OIT)

 

D’après l’OIT; les jeunes pourraient bien être affectés pendant une dizaine d’années par le Coronavirus à propos de leurs conditions d’emploi. Ou alors certains pourraient  profité de la conjoncture pour remplacer des plus anciens par des plus jeunes mais à des conditions sociales nettement dégradées., Ce qui au total serait néfaste au pouvoir d’achat moyen des salariés concernés. Selon l’OIT, plus d’un jeune actif sur six dans le monde, âgé de moins de 24 ans, a perdu son emploi depuis le début de l’épidémie.

Guy Ryder, le directeur général de l’OIT, s’est dit “extrêmement préoccupé” par la situation des jeunes touchés de manière disproportionnée par la crise, estimant que cela pourrait déboucher sur une “génération confinement”.

“Les jeunes vont simplement être laissés pour compte, et en grand nombre”, a-t-il déclaré, lors d’une conférence de presse à Genève à l’occasion de la quatrième édition du baromètre de l’organisation consacré à la pandémie.

“Le danger est que ce choc initial pour les jeunes dure une décennie ou plus. Il affectera leurs perspectives (d’emploi) (…) tout au long de leur vie professionnelle”, a-t-il ajouté.

L’organisation a notamment pointé du doigt les problèmes rencontrés aux Etats-Unis et au Brésil.

L’OIT a par ailleurs revu en hausse de sept millions, à 135 millions, le nombre d’emplois perdus au premier trimestre dans le monde par rapport à sa précédente estimation. L’estimation des pertes d’emploi entre avril et juin est restée inchangée, avec 305 millions d’équivalents temps plein, les Amériques devant être la région la plus touchée.

Aérien–Derichebourg Aeronautics 700 emplois sont menacés

Aérien–Derichebourg Aeronautics 700 emplois sont menacés

 

Le sous-traitant aéronautique de rang 1, qui emploie 1 600 personnes en France dont 1 400 à Toulouse, est confronté à une chute de son activité, dépendante à 95% d’Airbus. Par conséquent, Derichebourg Aeronautics prépare un Plan de sauvegarde l’emploi qui pourrait toucher jusqu’à 700 postes si les syndicats refusent la mise en oeuvre d’un accord de performance collective (APC). Ils ont ainsi demandé l’expertise d’un cabinet indépendant pour se doter d’un avis extérieur sur la situation économique de l’entreprise toulousaine.

 

Menaces sur les quotidiens nationaux

Menaces sur les quotidiens nationaux

 

  •  Aujourd’hui c’est la société de distribution dans l’avenir est en cause. Mais rapidement ce sera celui sans doute d’abord de la presse régionale puis de certains titres nationaux très fortement affectés par la crise sanitaire. Pour l’instant, c’est Presstalis société de distribution, qui a  sans doute frôlé la catastrophe. Juste avant une audience cruciale pour l’avenir du principal distributeur de la presse française, ce mardi matin, au tribunal de commerce de Paris, la coopérative de distribution des quotidiens (CDQ), actionnaire du groupe avec la coopérative de distribution des magazines (CDM), a déposé une offre de reprise de la société. Sans cette initiative, Presstalis, qui s’est déclaré en cessation de paiement le 20 avril dernier, risquait la liquidation. Dans la foulée, le tribunal a mis son jugement en délibéré. Sa décision est attendue vendredi.

Menaces US vers la Chine : bloquer les ventes de moteurs d’avions

Menaces US vers la Chine : bloquer les ventes de moteurs d’avions

 

 

Pour faire pression sur les relations commerciales américano chinoises, les États-Unis agitent  la menace d’un blocage des ventes du célèbre moteur CFM. Une manière aussi de protéger l’avantage technologique dans certains domaines des États-Unis. Mais un aspect qui concerne aussi la France. En effet, le moteur est construit en collaboration entre GE et le français Safran Aircraft Engines.

Pendant des années, les Etats-Unis ont soutenu les compagnies américaines qui souhaitaient faire des affaires avec la Chine, ce qui a permis de booster l’industrie de l’aviation civile.

Le gouvernement américain a autorisé jusque-là la vente de moteurs, de systèmes de contrôle de vol, et d’autres composants destinés au plus gros avion commercial jamais construit en Chine, le COMAC C919. L’appareil, qui a effectué ses premiers tests en 2017, doit entrer en service l’année prochaine.

Mais l’administration Trump évalue la possibilité de refuser de donner à GE le permis pour livrer le moteur CFM LEAP-1C, selon des sources proches du dossier. Cette éventualité a aussi été rapportée samedi par le Wall Street Journal.

Cette restriction sur les ventes constituerait une nouvelle étape dans la course que se livrent les Etats-Unis et la Chine pour l’hégémonie technologique.

80% des jardins menacés par le ver de terre argentin

80% des jardins menacés par le ver de terre argentin

 

Obama nungara, ver de terre argentin,  comme les autres Plathelminthes terrestres, est un prédateur. L’espèce mange des animaux du sol : vers de terre, escargots et autres. Un sol est un milieu complexe, avec des centaines d’espèces qui interagissent entre elles. Avec Obama nungara, on a introduit le loup dans la bergerie. Obama nungara mange toutes les proies qu’elle rencontre, se reproduit à toute vitesse, et recommence. Savons-nous quel est l’impact de la présence d’Obama nungara dans nos jardins ? Pas encore. Combien de proies un Obama nungara mange, et lesquelles ? Nous ne le savons pas. Ce que nous savons, par contre, c’est que l’espèce prolifère et donc très certainement consomme beaucoup d’animaux du sol. Des comptages nous ont permis d’estimer la production d’individus, par reproduction, à mille vers par hectare et par jour… à la fin de l’année, cela fait beaucoup de Plathelminthes, qui vont encore manger d’autres animaux.

L’introduction d’espèces exotiques est une des conséquences de la mondialisation. Dans certains cas, ces espèces introduites prolifèrent et deviennent envahissantes. En France, les invasions les plus remarquées ces dernières années ont été la punaise diabolique et le frelon asiatique. Ces insectes sont généralement bien visibles, parce qu’ils volent, le jour. Les Plathelminthes terrestres (des vers plats), collés au sol, souvent nocturnes, sont plus discrets, et leur invasion n’en est que plus insidieuse.Plusieurs espèces de Plathelminthes terrestres ont envahi la France et l’Europe depuis quelques décennies. Les plus spectaculaires sont les bipaliinés ou « vers à tête en marteau » qui peuvent atteindre 1 mètre de long ; en France, ils ont surtout envahi les départements les plus au Sud.Mais d’autres espèces sont arrivées, et représentent probablement une menace plus importante.

Notre équipe vient de publier les résultats de 7 ans de travail basé sur la science participative. Les scientifiques ne peuvent pas visiter chaque jardin, mais les citoyens ont contribué de manière extraordinaire en envoyant plus de mille signalements. Et sur ceux-ci, notre résultat le plus frappant est que plus de la moitié des signalements, 530 exactement, concernaient une seule des espèces.

Cette espèce qui domine les autres par son abondance, c’est Obama nungara. Au début de notre étude, elle n’avait pas de nom… parce qu’elle n’avait jamais été décrite par des scientifiques. En 2016, des chercheurs du Brésil et d’Espagne lui ont donné son nom completObama nungara. Le nom du genre, Obamaavait été inventé quelques années avant ; les auteurs ont prétendu qu’il s’agissait de deux mots d’une langue indigène du Brésil signifiant « plat comme une feuille ». En principe, aucune allusion au nom d’un Président américain – à vous de juger.

Une réponse simple, malheureusement : presque partout. L’espèce est présente dans les trois-quarts des départements français, 72 exactement. Avec cette abondance de signalements grâce à la science participative, nous avons des cartes précises. Les départements les plus envahis sont ceux de la bordure atlantique. Les régions où Obama nungara est plus rare sont surtout le quart nord-est de la France, et les régions montagneuses. Pourquoi ? Probablement parce que les deux ennemis principaux des Plathelminthes terrestres sont la sécheresse en été et les grands froids en hiver – le climat de la côte atlantique élimine les deux problèmes.Dans un premier temps, puisque l’espèce avait été d’abord trouvée au Brésil, les scientifiques ont pensé qu’elle venait de ce pays. Le travail a ensuite été affiné. Grâce à des marqueurs moléculaires (le fameux « barcode » renseignant sur le patrimoine génétique) on peut déterminer l’origine géographique d’une espèce envahissante. Et là, nos résultats sont clairs : la population qui a envahi la France, et les autres pays d’Europe, provient d’Argentine, pas du Brésil. La population d’Obama nungara du Brésil n’a pas quitté son pays.

Les Plathelminthes terrestres sont des animaux plutôt fragiles, au corps mou, et bien incapables de voler. Mais la civilisation humaine leur a donné un moyen formidable de voyager dans toute la planète : les plantes en pots. Et justement, Obama nungara adore proliférer dans les jardineries : il n’y fait jamais trop chaud ni trop sec, et les pots de fleurs fournissent des cachettes et des cavités pour se cacher la journée. Très probablement, quelques Obama nungara ont voyagé, comme passagers clandestins, depuis une jardinerie en Argentine, dans des pots de fleurs partant en bateau vers un port en Europe. Cela nous rappelle la fameuse fourmi d’Argentine, qui a envahi les régions méditerranéennes d’Europe, mais quelques dizaines d’années plus tôt.

L’espèce est bien implantée dans plusieurs pays, comme l’Espagne, le Portugal, l’Italie, la Belgique, et le Royaume-Uni ; mais il n’y a qu’en France qu’une étude détaillée de l’invasion a été faite. Comment cet animal qui ne vole pas et se déplace lentement a-t-il envahi tous ces pays ? Encore une fois grâce aux plantes en pot ! Et notre civilisation mécanisée a transporté ces plantes de pays en pays, puis de ville en ville, dans tous les magasins qui vendent des plantes en pot. Une fois arrivé dans un jardin, l’animal prolifère, et, même sans être très rapide, passe dans les jardins voisins.

 Les scientifiques admettent une règle générale pour les invasions : une espèce importée sur dix s’introduit, une espèce introduite sur dix s’établit, et une espèce établie sur dix devient invasive. Obama nungara fait partie des élues et est donc bien une espèce exotique envahissante (EEE). L’espèce est bien équipée pour ne pas se faire remarquer, elle est marron, pas très grande, et sort surtout la nuit. Elle se reproduit très vite, et fabrique des « cocons de ponte » qui sont des petites boules noires, résistantes, encore plus difficiles à voir – et chaque cocon contient jusqu’à douze embryons. Et surtout, Obama nungara n’a pas d’ennemis naturels en Europe. Les Plathelminthe terrestres paraissent bien fragiles, avec leur corps mou, mais ils sont protégés par un petit arsenal chimique qui leur donne un goût exécrable qui décourage les prédateurs.

 

 

 

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Cet article du site theconversation  est publié en collaboration avec les chercheurs de l’ISYEB (Institut de Systématique, Évolution, Biodiversité, Muséum national d’Histoire naturelle, Sorbonne Universités). Ils proposent chaque mois une chronique scientifique de la biodiversité, « En direct des espèces ». Objectif : comprendre l’intérêt de décrire de nouvelles espèces et de cataloguer le vivant.

Menaces de disparition des insectes

Menaces de disparition des insectes

Alors que les oiseaux ont disparu à hauteur de 30% en France, en 20 ans du fait de l’agrochimie et de la destruction des habitats, des chercheurs australiens prévoient que les insectes pourraient bien disparaître de la surface du globe d’ici quelques dizaines années d’après le compte rendu de France info.  Environ un tiers des oiseaux ont disparu des campagnes ces vingt dernières années, selon les observations du CNRS et du Muséum d’histoire naturelle.  L’ensemble du cortège des oiseaux de plaine a diminué, quelle que soit l’espèce, avec des vitesses différentes selon les espèces. L’espèce la plus abondante, l’alouette des champs, a par exemple diminué de 35% en l’espace d’un peu plus de vingt ans. Les dégâts sont encore plus spectaculaires pour d’autres espèces, comme les perdrix, qui ont diminué de 80 à 90% sur les vingt-trois dernières années. Il y a évidemment un lien de cause à effet aussi entre la disparition des oiseaux et des insectes eux aussi très menacés. Ainsi les chercheurs australiens estiment que près de la moitié des espèces d’insectes, essentiels aux écosystèmes comme aux économies, sont en déclin rapide dans le monde entier, «La conclusion est claire: à moins que nous ne changions nos façons de produire nos aliments, les insectes auront pris le chemin de l’extinction en quelques décennies», soulignent les auteurs de ce bilan «effrayant», synthèse de 73 études, qui pointe en particulier le rôle de l’agriculture intensive.

Aujourd’hui, environ un tiers des espèces sont menacées d’extinction «et chaque année environ 1% supplémentaire s’ajoute à la liste», ont calculé Francisco Sanchez-Bayo et Kris Wyckhuys, des universités de Sydney et du Queensland. Ce qui équivaut, notent-ils, «au plus massif épisode d’extinction» depuis la disparition des dinosaures. «La proportion d’espèces d’insectes en déclin (41%) est deux fois plus élevée que celle des vertébrés et le rythme d’extinction des espèces locales (10%) huit fois plus,» soulignent-ils.

.Or les insectes sont «d’une importance vitale pour les écosystèmes planétaires»: «un tel événement ne peut pas être ignoré et devrait pousser à agir pour éviter un effondrement des écosystèmes naturels qui serait catastrophique», insistent les scientifiques, dans ces conclusions à paraître dans la revue Biological

Exemple de service vital rendu par les insectes, et sans doute le plus connu, la pollinisation des cultures. À l’inverse, exemple d’impact de leur disparition sur toute la chaîne alimentaire: le déclin «vertigineux» des oiseaux des campagnes révélé en France en 2018. «Il n’y a quasiment plus d’insectes, c’est ça le problème numéro un», expliquait alors un des auteurs de l’étude française, Vincent Bretagnolle: car même les volatiles granivores ont besoin d’insectes à un moment dans l’année, pour leurs poussins… Selon une étude parue fin 2017 et basée sur des captures réalisées en Allemagne, l’Europe aurait perdu près de 80% de ses insectes en moins de 30 ans, contribuant à faire disparaître plus de 400 millions d’oiseaux. Oiseaux, mais aussi hérissons, lézards, amphibiens, poissons… tous dépendent de cette nourriture.

Le recul des insectes, qui forment les deux tiers des espèces terrestres, remonte au début du XXe siècle, mais s’est accéléré dans les années 1950-60 pour atteindre «des proportions alarmantes» ces vingt dernières années. Parmi les plus affectés, les lépidoptères (les papillons), les hyménoptères (abeilles, guêpes, fourmis, frelons… présents sur tous les continents sauf en Antarctique) et les coléoptères (scarabées, coccinelles). Quelque 60% des espèces de bousiers sont ainsi sur le déclin dans le bassin méditerranéen. Et une espèce d’abeilles sur six a disparu au niveau régional, dans le monde. Les insectes aquatiques ne sont pas épargnés, qu’il s’agisse des libellules ou des éphémères.

«Restaurer les habitats, repenser les pratiques agricoles, avec en particulier un frein sérieux à l’usage de pesticides et leur substitution par des pratiques plus durables, s’impose urgemment», soulignent les auteurs du rapport, qui appellent aussi à assainir les eaux polluées, en ville comme en milieu rural.

Menaces sur l’Otan : une erreur stratégique ( Berlin)

 

 

D’une certaine manière,  Merkel critique aussi bien Trump que Macron quant à luer positionnemenet vis à vis de l’l'OTAL. Merkel a effet considéré que les propos de Macron étaient excessif quand il a affirmé que l’OTAN était morte. Mais des critiques s’adressent aussi à Trump pour ses décisions unilatérales concernant l’application de la solidarité de l’OTAN en particulier en Syrie. “Ce serait une erreur que d’affaiblir l’Otan. Sans les États-Unis, ni l’Allemagne ni l’Europe ne seraient en mesure de se protéger efficacement. C’est pourquoi nous travaillons d’arrache-pied avec la France à la construction d’une Europe plus unie en matière de sécurité”, écrit Heiko Maas, chef de la diplomatie allemande, dans une tribune publiée sur le site du magazine Der Spiegel.

“Oui, nous voulons une Europe forte et souveraine, mais nous en avons besoin dans le cadre d’une Otan forte, pas pour s’y substituer”, poursuit-il, plaidant en outre pour la création d’un Conseil de sécurité européen dont la Grande-Bretagne ferait partie, qu’elle quitte l’Union ou non.

Heiko Maas dit coopérer étroitement sur ce point avec son homologue français Jean-Yves Le Drian et ajoute que l’Allemagne souhaite la soumettre à ses partenaires au second semestre 2020, lorsqu’elle occupera la présidence tournante de l’UE.

De son coté, e président allemand a exhorté samedi 9 novembre les Etats-Unis de Donald Trump à faire preuve de  »respect » à l’égard de leurs alliés et à tourner le dos à « l’égoïsme national », lors des cérémonies des 30 ans de la chute du Mur de Berlin.

Alors que ces festivités s’annonçaient comme consensuelles, Frank-Walter Steinmeier, dont le rôle est honorifique mais qui est considéré comme l’autorité morale du pays, a mis les pieds dans le plat en soulignant à cette occasion la dégradation des relations translantiques ces dernières années.

Les cryptomonnaies : menaces pour les banques et les Etats

Les cryptomonnaies : menaces pour les banques et les Etats

 

 

 

Le G7 qui vient de se réunir à Chantilly en France a décidé de bloquer provisoirement le développement des cryptomonnaies  et en particulier le Libra de Facebook tant que les conditions réglementaires n’auront pas été précisées au plan international. Les cryptomonnaies présentent un triple risque : pour les banques dont l’intermédiation n’est plus nécessaire, pour les Etats qui perdent ainsi un des rares instruments qui leur restent pour affirmer leur souveraineté, enfin pour les banques centrales dont l’activité pourrait se réduire à pas grand-chose.  Dans un courrier en date du 19 juin le ministre de l’économie avait demandé  de mettre en place un groupe de travail « de représentants de haut niveau des banques centrales des pays appartenant au G7 [Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni], ainsi que de représentants du FMI et de la Présidence française du G7».Le groupe devra « livrer un rapport d’ici à la fin de la présidence française du G7 » soit d’ici à la fin de l’année, et dresser un premier état des réflexions « oral ou écrit, lors de la réunion du G7 [Finances] à Chantilly à la mi-juillet.». Ce premier bilan a abouti à la décision de geler les projets de développement des crypto menées et d’abord du Libra de  Facebook. Facebook

Le groupe de travails du G7 à pour objet d’examiner dans les prochains mois « les défis soulevés l’émergence des stable coins, notamment sur le front réglementaire». « La taskforce devra examiner les exigences anti-blanchiment, mais aussi celles de protection des consommateurs, de résilience opérationnelle, ainsi que les éventuelles questions de transmission de la politique monétaire » a précisé le gouverneur. Un mois après la présentation du projet Libra par le groupe de Mark Zuckerberg, les participants ont partagé leurs “inquiétudes très fortes” suscitées par ce projet, tant sur le plan technique que sur le plan politique, a déclaré le ministre français de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire à la presse à l’issue de la première demi-journée de discussions.

Au-delà de ces réserves, le ministre, qui s’exprimait en anglais, a aussi fait état de convergences de vues sur la nécessité d’agir très rapidement pour adapter le cadre réglementaire, tout en reconnaissant que des progrès doivent encore être faits sur les systèmes de paiement actuels.“Aujourd’hui, je le dis très clairement, les conditions ne sont pas réunies pour que cette monnaie Libra telle qu’elle a été proposée par Facebook puisse être en fonction”, avait prévenu Bruno Le Maire devant les journalistes à l’ouverture du G7 Finances qu’il préside. Depuis la présentation de cette initiative mi-juin, régulateurs, banquiers centraux et gouvernements à travers le monde ont fait part de leurs réserves, évoquant notamment les risques en matière de lutte contre le blanchiment, de protection des données ou de sécurité des transactions. Mais les responsables politiques craignent également de voir des géants du numérique disposant d’une capitalisation parfois supérieure à la richesse de certains pays empiéter sur les prérogatives des Etats, une inquiétude qui s’est accentuée depuis la présentation du projet Libra.

Réchauffement climatique : 80 millions d’emplois menacés (OIT)

 Réchauffement climatique : 80 millions d’emplois menacés (OIT)

Catherine Saget, cheffe d’équipe au département de la recherche de l’OIT qui vient de sortir un rapport sur les conséquences du réchauffement climatique s’explique dans uen interview à   franceinfo.

 

 Est-ce que le réchauffement climatique va nous coûter cher ?

 

 

Catherine Saget : Il nous coûte déjà cher ! On estime qu’en 1995, la perte des heures travaillées atteignait déjà 1,4%, un chiffre très élevé. En 2030, le réchauffement climatique va engendrer la perte de 80 millions d’emplois. On peut comparer aux 170 millions de chômeurs dans le monde à l’heure actuelle… Sachant que c’est une estimation globale, mais il y a des pays qui sont extrêmement touchés. Or ce sont déjà des pays qui ont un déficit de travail décent, qui n’ont pas de système de sécurité sociale développé. Les pays les plus pauvres vont être aussi les plus impactés.

Comment avez-vous calculé ?

Pour tous les travailleurs, on connaît le secteur d’activité, mais aussi le niveau de température de la localité du travailleur. On sait aussi globalement de combien baisse la productivité pour chaque niveau d’effort et de température. On peut donc agréger les pertes de productivité pour tous les travailleurs. Par exemple, pour un travailleur agricole, la productivité baisse de 50% vers une température de 35°C. Il perd donc une demi-heure de travail toutes les heures. C’est comme cela qu’on arrive à cette estimation mondiale de 2,2% d’heures travaillées en moins en 2030. On commence à ralentir à 24°C et à 39°C, on ne peut tout simplement plus travailler.

Quelles sont les régions du monde qui seront les plus touchées ?

Les deux régions les plus touchées sont l’Asie du Sud et l’Afrique de l’Ouest, où la perte d’heures travaillées atteint 5%. Les pays occidentaux et l’Europe seront beaucoup moins touchés. On a très peu d’impact, sauf peut-être pour un pays comme l’Espagne. En revanche, en ce qui concerne les pics de chaleur ponctuels et les épisodes de canicule, là l’Europe est concernée. Pour un pays comme la France, l’effet resterait assez marginal, mais il y a quand même un effet très désagréable, avec ces vagues de chaleur de plus en plus régulières et intenses.

 

Menaces sur unmillion d’espèces (ONU)

Menaces sur un million d’espèces (ONU)

Selon un rapport de l’ONU,  500 000 à un million d’espèces animales et végétales menacées d’extinction  à échéance de quelques dizaines d’années. En cause, évidemment plusieurs facteurs explicatifs, le dérèglement climatique, la pollution, l’usage de produits chimiques, de plastique, les cultures industrielles, la sururbanisation, l’aménagement des territoires,  les atteintes récurrentes et multiples à la biodiversité etc. Selon ce texte, diverses  »preuves indépendantes signalent une accélération rapide imminente du taux d’extinction des espèces ». Sur les 8 millions d’espèces estimées (dont 5,5 millions d’espèces d’insectes), « un demi-million à un million d’espèces devraient être menacées d’extinction, dont beaucoup dans les prochaines décennies », estiment les auteurs de ce rapport de 1 800 pages. La formulation pourrait changer selon ce que les 130 pays membres de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) décideront de mettre en avant lors des négociations autour de ce projet de rapport, du 29 avril au 4 mai à Paris. Mais pas les conclusions scientifiques. Ces projections correspondent aux mises en garde de nombreux scientifiques qui estiment que la Terre est au début de la sixième extinction de masse, la première attribuée à l’Homme, qui a déjà fait disparaître au moins 680 espèces de vertébrés depuis 500 ans.

Menaces de mort contre Pierre Liscia de la part d’islamistes

Menaces de mort contre Pierre Liscia de la part d’islamistes  

Une interview de Pierre Liscia est élu (non-inscrit) du 18e arrondissement de Paris, et chroniqueur dans l’émission «Terriens du dimanche» qui dénonce les milliers de menaces de mort après son débat avec l’homme politique algérien Rachid Nekkaz. (Le Figaro).

 

Après un affrontement avec Rachid Nekkaz sur le plateau de l’émission «Terriens du dimanche», vous avez reçu de nombreuses menaces de mort. Pouvez-vous décrire la nature et l’ampleur de ces menaces?

 

Pierre LISCIA.- Depuis dimanche soir, j’ai reçu près de 20 000 commentaires et messages insultants et menaçants en français et en arabe. Dans la journée de lundi, je recevais en moyenne un à deux messages chaque minute, ainsi que des dizaines d’appels sur Messenger et des messages vocaux en arabe. Tous mes réseaux sociaux sont saturés. C’est un harcèlement de grande ampleur très bien orchestré par des réseaux très bien organisés. J’ai reçu le soutien de Zineb El Rhazoui qui a elle-même dénoncé une opération d’une violence inouïe et totalement inédite. J’ai bien évidemment déposé plainte.

Que cela révèle-t-il sur Rachid Nekkaz, les moyens mis en œuvre et l’idéologie qu’il défend?

Tout cela en dit long sur le personnage de Rachid Nekkaz. Il a à sa disposition une meute de milliers de soutiens acharnés qui se tiennent prêt à passer à l’offensive à sa demande. Leurs références politiques sont très claires puisque j’ai reçu quantité de photos de Dieudonné, d’Hitler et de drapeaux français brûlés associés à des versets du Coran et des drapeaux algériens, ce qui prouve que manifestement, ces individus n’ont, contrairement à moi, aucun respect pour l’Islam et pour l’Algérie. Je le regrette très profondément. Le message est très clair: toute personne qui osera formuler la moindre critique à l’égard de Rachid Nekkaz s’expose à des représailles massives du même type, de la même manière qu’ils ont également saturé les lignes téléphoniques des hôpitaux de Genève et leurs réseaux sociaux vendredi après l’interpellation de Rachid Nekkaz.

Cet épisode a simplement permis de démasquer le système érigé autour de Rachid Nekkaz, tant sur ses affinités politiques et idéologiques que sur ses méthodes, alors que lui cherche à se présenter comme le visage d’une Algérie laïque et moderne.

Nous sommes en République, et je n’ai pas l’intention de me laisser intimider par de telles méthodes qui démontrent le peu d’attachement des soutiens de cet homme à la démocratie et à la liberté d’expression. Cet épisode a simplement permis de démasquer le système érigé autour de Rachid Nekkaz, tant sur ses affinités politiques et idéologiques que sur ses méthodes, alors que lui cherche à se présenter comme le visage d’une Algérie laïque et moderne.

Qui vous a soutenu en France contre ces menaces de morts? En tant qu’élu de la ville de Paris, avez-vous reçu le soutien d’Anne Hidalgo?

J’ai reçu d’innombrables messages d’élus de droite, comme Valérie Pécresse, François-Xavier Bellamy, Agnès Evren, Rachida Dati ou encore Florence Berthout, ainsi que beaucoup de Français anonymes de tout le pays qui sont choqués par cette déferlante de haine. Mounir Mahjoubi m’a également appelé pour me témoigner son soutien. J’ai aussi reçu des centaines de témoignages de reconnaissance d’Algériens, et particulièrement de femmes. Je les remercie. En revanche, je suis sidéré de n’avoir reçu aucun soutien venant de la gauche. Silence radio! Quant à la Maire de Paris, elle ne s’est pour l’heure aucunement émue qu’un élu de Paris puisse faire l’objet de menaces de mort. C’est révélateur de la dérive intellectuelle d’une certaine gauche française, qui a troqué les valeurs fondamentales de la République, et notamment les principes de laïcité et de liberté d’expression, contre une certaine complaisance coupable à l’égard des dérives communautaristes de l’Islamisme radical. C’est très préoccupant.

Menaces sur la croissance internationale

Menaces sur la croissance internationale

La chute brutale de l’emploi aux Etats-Unis (20 000 au lieu de 180 000) en février ravive les craintes dune dépression économique.  Il se pourrait bien que les institutions de prévision passent leur temps cette année à opérer régulièrement des révisions à la baisse des perspectives de croissance de l’activité internationale. En cause, d’abord des problèmes méthodologiques. D’une façon générale les institutions ont la fâcheuse habitude de prolonger les tendances. Souvenons-nous que les premières prévisions pour 2018 envisageaient une croissance proche de celle de 2017. Or cette croissance s’est très nettement affaiblie en particulier dans la dernière période de l’année. Pour autant, cela n’a pas empêché ces institutions de nourrir l’espoir que 2019 afficheraient une activité certes un peu moindre que 2018 mais encore soutenue. Des pronostics qui risquent d’être contredits par les faits quand on constate par exemple des reculs de l’industrie et des échanges internationaux de la Chine, aussi de nets tassements de la croissance dans des pays comme  l’Allemagne ou les États-Unis. L’OCDE revoit donc aussi ses prévisions et n’anticipe plus que 3,3% de croissance en moyenne dans le monde cette année puis 3,4% l’an prochain – après 3,6% en 2018 -, soit respectivement 0,2 et 0,1 point de moins par rapport à ses précédentes projections de novembre. Le Fonds monétaire international (FMI) avait révisé dès fin janvier dans des proportions similaires ses propres prévisions de croissance à 3,5% pour 2019 et 3,6% pour 2020.Les premières données officielles publiées depuis par les Etats ont montré que le ralentissement du deuxième semestre 2018 a été globalement plus prononcé qu’attendu – autour de 3% par an sur une base trimestrielle, soit le rythme le plus faible depuis la mi-2016, souligne l’OCDE -, avec pour conséquence moins d’élan pour basculer sur 2019.Les indicateurs avancés ne laissent présager aucune amélioration sur ce point à court terme, les différentes enquêtes montrant que les commandes à l’export restent faibles en Chine et poursuivent leur baisse en Europe et dans de nombreuses économies asiatiques, relève l’OCDE. Mais même en l’absence d’aggravation des tensions commerciales, ses économistes estiment que le ralentissement en cours dans des pays comme l’Allemagne, la Chine, le Royaume Uni et l’Italie impacte la croissance de leurs partenaires commerciaux en Europe et en Asie au vu de leur importance comme pays exportateurs ou dans les chaînes d’approvisionnement régionales. En conséquence, la plus forte révision à la baisse des attentes de l’OCDE concerne la zone euro, où les économistes de l’organisation n’attendent plus que 1,0% de croissance cette année (-0,8 point par rapport à novembre) et 1,2% l’an prochain (-0,4 point).Par comparaison, les dernières estimations de la Commission européenne, en février, portaient sur 1,3% en 2019 et 1,6% en 2020.Les changements les plus conséquents concernent l’Allemagne, où l’OCDE anticipe une hausse du PIB limitée à 0,7% cette année puis 1,1% l’an prochain, soit des baisses de 0,9 et 0,3 point par rapport à ce qui était attendu l’automne dernier, et plus encore l’Italie, où l’OCDE entrevoit même une récession (-0,2%) en 2019 avant un rebond modéré (+0,5%) en 2020.L’OCDE y voit la conséquence du poids important des exportations dans leur PIB en comparaison d’un pays comme la France, pour lequel l’ampleur des révisions est moindre : 1,3% en 2019 (-0,3 point) comme en 2020 (-0,2). Pour la Grande-Bretagne, les effets du ralentissement en zone euro se conjuguent aux incertitudes liées au Brexit, amenant l’OCDE à ne plus tabler que sur une croissance inférieure à 1,0% cette année (+0,8%, -0,6 point) comme la prochaine (+0,9%, -0,2 point).

Menaces de disparition des insectes

Menaces de disparition des insectes

Alors que les oiseaux ont disparu à hauteur de 30% en France, en 20 ans du fait de l’agrochimie et de la destruction des habitats, des chercheurs australiens prévoient que les insectes pourraient bien disparaître de la surface du globe d’ici quelques dizaines années Environ un tiers des oiseaux ont disparu des campagnes ces vingt dernières années, selon les observations du CNRS et du Muséum d’histoire naturelle.  L’ensemble du cortège des oiseaux de plaine a diminué, quelle que soit l’espèce, avec des vitesses différentes selon les espèces. L’espèce la plus abondante, l’alouette des champs, a par exemple diminué de 35% en l’espace d’un peu plus de vingt ans. Les dégâts sont encore plus spectaculaires pour d’autres espèces, comme les perdrix, qui ont diminué de 80 à 90% sur les vingt-trois dernières années. Il y a évidemment un lien de cause à effet aussi entre la disparition des oiseaux et des insectes eux aussi très menacés. Ainsi les chercheurs australiens estiment que près de la moitié des espèces d’insectes, essentiels aux écosystèmes comme aux économies, sont en déclin rapide dans le monde entier, «La conclusion est claire: à moins que nous ne changions nos façons de produire nos aliments, les insectes auront pris le chemin de l’extinction en quelques décennies», soulignent les auteurs de ce bilan «effrayant», synthèse de 73 études, qui pointe en particulier le rôle de l’agriculture intensive.

Aujourd’hui, environ un tiers des espèces sont menacées d’extinction «et chaque année environ 1% supplémentaire s’ajoute à la liste», ont calculé Francisco Sanchez-Bayo et Kris Wyckhuys, des universités de Sydney et du Queensland. Ce qui équivaut, notent-ils, «au plus massif épisode d’extinction» depuis la disparition des dinosaures. «La proportion d’espèces d’insectes en déclin (41%) est deux fois plus élevée que celle des vertébrés et le rythme d’extinction des espèces locales (10%) huit fois plus,» soulignent-ils.

. Or les insectes sont «d’une importance vitale pour les écosystèmes planétaires»: «un tel événement ne peut pas être ignoré et devrait pousser à agir pour éviter un effondrement des écosystèmes naturels qui serait catastrophique», insistent les scientifiques, dans ces conclusions à paraître dans la revue Biological

Exemple de service vital rendu par les insectes, et sans doute le plus connu, la pollinisation des cultures. À l’inverse, exemple d’impact de leur disparition sur toute la chaîne alimentaire: le déclin «vertigineux» des oiseaux des campagnes révélé en France en 2018. «Il n’y a quasiment plus d’insectes, c’est ça le problème numéro un», expliquait alors un des auteurs de l’étude française, Vincent Bretagnolle: car même les volatiles granivores ont besoin d’insectes à un moment dans l’année, pour leurs poussins… Selon une étude parue fin 2017 et basée sur des captures réalisées en Allemagne, l’Europe aurait perdu près de 80% de ses insectes en moins de 30 ans, contribuant à faire disparaître plus de 400 millions d’oiseaux. Oiseaux, mais aussi hérissons, lézards, amphibiens, poissons… tous dépendent de cette nourriture.

Le recul des insectes, qui forment les deux tiers des espèces terrestres, remonte au début du XXe siècle, mais s’est accéléré dans les années 1950-60 pour atteindre «des proportions alarmantes» ces vingt dernières années. Parmi les plus affectés, les lépidoptères (les papillons), les hyménoptères (abeilles, guêpes, fourmis, frelons… présents sur tous les continents sauf en Antarctique) et les coléoptères (scarabées, coccinelles). Quelque 60% des espèces de bousiers sont ainsi sur le déclin dans le bassin méditerranéen. Et une espèce d’abeilles sur six a disparu au niveau régional, dans le monde. Les insectes aquatiques ne sont pas épargnés, qu’il s’agisse des libellules ou des éphémères.

«Restaurer les habitats, repenser les pratiques agricoles, avec en particulier un frein sérieux à l’usage de pesticides et leur substitution par des pratiques plus durables, s’impose urgemment», soulignent les auteurs du rapport, qui appellent aussi à assainir les eaux polluées, en ville comme en milieu rural.

Carrefour : 4500 emplois menacés

Carrefour : 4500 emplois menacés

 

Opération chirurgicale chez Carrefour avec d’une part un plan de départ de 2400 postes et à peu prés autant avec la suppression de 227 magasins DIA sur 273.  “Sur la totalité des magasins concernés, 46 sur 273 font l’objet d’une offre de reprise formalisée ou susceptible de l’être”, a déclaré lundi un porte-parole de Carrefour, confirmant une information du Midi Libre.

Ces cessions ou fermetures s’inscrivent dans le cadre du vaste plan de transformation lancé par le nouveau PDG de Carrefour, Alexandre Bompard, censé permettre au groupe de retrouver sa compétitivité en France, d’entrer de plain-pied dans l’ère numérique et de répondre aux défis environnementaux et sanitaires de la distribution alimentaire. Le projet prévoit notamment un plan de départs volontaires visant 2.400 postes dans les sièges en France et un plan de sauvegarde de l’emploi lié à la cession ou la fermeture des anciens magasins Dia. Ces deux volets ont fait l’objet d’un accord signé à la fin avril avec les syndicats. Les 273 magasins Dia concernés emploient au total 2.100 personnes. “Carrefour s’est engagé, pour la totalité des salariés qui ne seraient pas repris, à leur proposer trois offres d’emploi, dont deux au moins en interne”, a précisé le porte-parole.

Le distributeur avait racheté un réseau de 600 magasins Dia en 2014, dont certains, mal placés, se sont révélés structurellement déficitaires.

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