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Intellectuels en France: une espèce menacée ?

Intellectuels   en France: une espèce menacée ?    

 

L’espèce des intellectuels est-elle menacée en France ? on peut légitimemenet se poser la question quand le haut du pavé est occupé par les théocrates, les marchands illusion, les sophistes et les nostalgiques révolutionnaires autant que réactionnaires.  En un demi-siècle, nous sommes passés de la quête des fins dernières et des philosophies de l’histoire, religieuses ou politiques, bref, d’une réflexion sur le sens de notre brève existence terrestre, à des préoccupations à court rayon d’action, le corps et ses humeurs. déplore le Pierre Vermeren, professeur d’histoire contemporaine à l’université Paris- I Panthéon-Sorbonne qui dans une tribune au Monde constate  l’affaiblissement intellectuel en France depuis au moins une trentaine d’années?

« Parmi les sujets de prédilection qui nourrissent nos échanges publics et privés, on relèvera «le charme discret de l’intestin», «les personnalités toxiques», la sexualité ou les origines ethniques de tout un chacun, mâtinés de considérations psychologiques. Émissions de radio et polémiques médiatiques, livres à succès, réseaux sociaux, articles des magazines et experts autoproclamés en témoignent, les préoccupations de nos contemporains sont descendues de quelques étages. »

En ces temps de troubles économiques, sociaux, politiques, les intellectuels font preuve d’une grande discrétion. Où sont aujourd’hui Bourdieu, Claude Levi Strauss, Sartre, Aron, Barthe, Michel Foucault  s’interrogent certains. Justement Michel Foucault avait pressenti le changement de statut de l’intellectuel en constatant la fin de l’intellectuel universel par l’intellectuel spécifique. Du fait de l’évolution de la démocratie et des techniques, le monde a connu sans doute en quelques dizaines d’années davantage de changements que pendant des siècles et des millénaires dans les domaines économiques, sociaux, politiques, environnementaux et culturels. Un seul exemple un salarié consacrait 70 % de son temps sous Napoléon Ier, aujourd’hui il n’en consacre que 10 %. En outre,  le processus d’évolution s’est encore accéléré au cours des 10 à 20 dernières années. Sur le plan économique,  les changements affectent à la fois la nature des biens mais aussi leur mode de production et de distribution. Témoin, l’évolution des populations actives. En 1800 l’agriculture occupait 75 % des Français, en 1900 autour de 40 %, en 1970, 10 %, aujourd’hui moins de 4 %. Pour l’industrie dans les années 50, le secteur occupait  environ 40 % de la population, aujourd’hui en France, c’est environ 10 %. Par contre,  les services se sont considérablement développés pour représenter à peu près 80 % des emplois aujourd’hui. Des mutations qui bouleversent évidemment les activités, les qualifications les emplois, aussi leur localisation. D’une certaine façon, l’économie s’est à la fois dématérialisée et internationalisée avec des processus de production et de distribution de plus en plus complexes ;  à telle enseigne qu’il est bien difficile de savoir quelles sont les produits réellement français tellement sont imbriqués les éléments des modes de production. L’autre facteur explicatif marquant, lié aux autres, est l’émergence des pays en développement dont beaucoup étaient condamnés à la quasi famine il y a une cinquantaine d’années et qui commencent à accéder à des niveaux de vie plus décents. Des pays qui deviennent parfois concurrents et qui contraignent les anciens pays occidentaux à se  spécialiser  sur des productions à plus forte valeur ajoutée. Des pays concurrents mais aussi clients qui achètent les biens de l’industrie aéronautique, spatiale, navale, automobile, ferroviaire, nucléaire ou encore du BTP et de l’armement. Progressivement , ces pays s’approprient aussi certaines techniques, ce qui contraint les pays occidentaux à de nouveaux progrès technologiques. Finalement ces échanges internationaux participent du progrès économique et social global sous réserve toutefois que les balances commerciales soient équilibrées, ce qui est loin d’être le cas pour la France dont la balance des échanges de biens est dramatiquement dans le rouge. Cela en raison des rigidités structurelles propres au pays. Notons aussi que la financiarisation des économies a largement déplacé les centres de décision et de répartition des richesses. Des mutations qui ont cependant permis un accès beaucoup plus large à des produits et services qui satisfont de nouveaux besoins. Même si on peut –et-on doit- contester l’utilité de certaines productions ou leurs conditions de production et d’utilisation qui portent atteinte à la santé et à l’environnement.  Pour l’avenir 50 % des  emplois pourraient être supprimés ou transformés dans les 30 ans mais en même temps à peu près la moitié des nouveaux produits et services sont aujourd’hui inconnus. Face à toutes ces mutations, trois  grandes perspectives politiques émergent, soit le laisser aller qui laisse au seul marché le soin de réguler, soit le repli sur les frontières intérieures, soit une régulation qui prenne en compte la dynamique des marchés en même temps que l’intérêt général. Un dernier équilibre particulièrement difficile à trouver qui exige une grande compétence socio-économique, aussi du courage. Il faudrait évidemment développer de manière autrement plus complète les phénomènes décrits précédemment (comme l’accroissement des inégalités de concurrence et de revenus).  Des mutations qui affectent le champ économique, social, technologique environnemental et politique où les connaissances spécifiques se sont développées mais de manière le plus souvent éclatée de sorte qu’on a perdu la cohérence entre ces différentes dimensions. Il n’existe plus d’intellectuels susceptibles d’embrasser la totalité de ces connaissances pour les resituer avec pertinence dans une vision globale. Du coup faute de compréhension, les populations fragilisées se réfugient  dans les discours démagogiques, simplistes, nationalistes voire xénophobes ; Et les intellectuels dans leurs champs restreints.

Le journal Le monde : indépendance menacée

Le journal Le monde : indépendance menacée

 

 

Le journal le Monde, comme la plupart des grands médias est désormais dans les mains des financiers. La plupart du temps, il ne s’agit pas d’un investissement à vocation économique mais plutôt d’une opération visant à contrôler l’information et à manipuler l’opinion. Du fait du nouveau changement d’actionnariat, les journalistes du Monde appuyés par une pétition de très nombreuses personnalités revendiquent le maintien de l’indépendance de la ligne éditoriale. Quelque cinq cents personnalités ont signé vendredi 13 septembre une tribune en soutien aux journalistes du Mondeinquiets pour l’indépendance de leur journal. Parmi les signataires figurent notamment l’actrice Isabelle Huppert, la chanteuse Christine and The Queens, le prix Nobel de la paix Lech Walesa, le lanceur d’alerte Edward Snowden, l’ancien footballeur Lilian Thuram, l’écrivain Salman Rushdie ou le philosophe Edgar Morin.

Les journalistes du Monde avaient déjà sommé mardi leur nouvel actionnaire, l’investisseur Daniel Kretinsky, cinquième fortune tchèque, de  »garantir leur indépendance » en leur donnant un droit de regard sur les changements de contrôle capitalistique du groupe, via la signature d’un droit d’agrément. C’est  »une pièce indispensable de ce modèle : elle permettra au pôle d’indépendance du groupe Le Monde (…) de se prononcer, à l’avenir, sur l’entrée au capital de tout nouvel actionnaire majeur », soulignent les auteurs de la tribune en soutien aux journalistes.

La société des lecteurs du Monde est, elle aussi, montée au créneau pour soutenir le pôle d’indépendance, regroupant les sociétés de journalistes, personnels, fondateurs et lecteurs. Un des deux actionnaires majoritaires, Xavier Niel, a signé ce droit de regard lundi. La quasi-totalité des journalistes du Monde demande désormais à l’autre actionnaire majoritaire, Matthieu Pigasse, et à son nouvel associé, Daniel Kretinsky, de « cosigner cet accord » avant mardi.

Matthieu Pigasse a tenté de calmer le jeu face aux craintes des salariés du quotidien pour l’indépendance de leur groupe. Mais il a cependant refusé que ceux-ci fixent toutes les conditions d’une éventuelle cession. L’investisseur, qui a cédé 49% de ses parts à Daniel Kretinsky, a souligné dans une lettre au pôle d’indépendance du Monde qu’il avait toujours été favorable, sous conditions, à un  »droit d’agrément » en cas d’entrée d’un nouvel actionnaire majoritaire. Mais il a prévenu qu’il refuserait un  »droit de répudiation » qui permettrait aux salariés de le choisir directement.

 

« La démocratie menacée au Royaume-Uni »

« La démocratie menacée au Royaume-Uni  »

 

La démocratie au Royaume-Uni se trouve menacée du fait du Brexit. En effet, le pays qui a vu naître la démocratie vient d’ouvrir la porte à l’autoritarisme en portant Boris Johnson à la tête du pays. Pauline Schnapper et Emmanuelle Avril, professeures de civilisation britannique, soulignent « l’absence de garde-fous efficaces pour contrer la dérive autoritaire du premier ministre ». (Tribune du monde–extrait)

« Après une folle semaine à Londres, qui a vu Boris Johnson faire passer en force une suspension du Parlement, se faire imposer une loi exigeant une demande d’extension de trois mois avant une sortie de l’Union européenne si aucun accord n’était trouvé à Bruxelles d’ici là, vingt et un parlementaires conservateurs modérés se faire exclure du parti et des démissions spectaculaires, dont celle du propre frère du premier ministre, Jo Johnson, l’incertitude sur ce qui pourrait se passer d’ici au 31 octobre reste entière. La tentative de coup de force du nouveau premier ministre, qui annonce vouloir sortir coûte que coûte, alors que le Parlement, divisé par ailleurs sur à peu près tout, a clairement fait savoir son opposition à une sortie sans accord, s’est en tout cas retournée contre lui.


Du côté de Bruxelles, la volonté proclamée de renégocier l’accord conclu en novembre 2018 avec le gouvernement de Theresa May se heurte à la réalité répétée par les Vingt-Sept : il n’y a pas de solution alternative au « backstop », qui prévoit le maintien du Royaume-Uni dans l’union douanière, le temps qu’un accord sur la relation future avec l’Union européenne soit conclu, pour empêcher le rétablissement d’une frontière en Irlande. Il n’y a donc à peu près aucune chance de percée significative à Bruxelles d’ici au prochain conseil européen le 17 octobre.

 

Dès lors, l’étau se resserre sur Boris Johnson, qui a essuyé six défaites à la Chambre des communes et n’a pas réussi à provoquer de nouvelles élections, faute de soutien de l’opposition (puisque depuis 2011 le Parlement ne peut être dissous avant terme que par une majorité des deux tiers des parlementaires). Les partis d’opposition veulent être certains qu’une éventuelle élection, devenue inévitable, aura bien lieu après le 31 octobre, ainsi qu’une nouvelle demande de report de la sortie de l’UE. Le Parti travailliste, par ailleurs, qui ne profite guère dans les sondages de la crise actuelle, aurait sans doute intérêt à éviter une campagne électorale qui se jouerait sur la seule question du Brexit….. »

 

 

Economie allemande : menacée de récession

Economie allemande : menacée  de récession

D’après une étude de Xerfi parue dans la Tribune, l’Allemagne est menacée de récession. En cause, la structure même de la croissance allemande qui traditionnellement s’appuie sur les exportations notamment d’automobiles. Or le marché automobile mondial est en pleine crise. .  Le consultant AlixPartners estime que le secteur va souffrir du tassement des ventes non seulement en Chine mais aussi aux États-Unis et en Europe. On s’interroge aussi sur l’effet de normes de plus en plus contraignantes notamment de la part l’Europe  vis-à-vis des émissions polluantes. Les restructurations du secteur seront justifiées par les évolutions technologiques (véhiculent unitairement plus économes en carburant, véhicules hybrides et véhicules électriques notamment). En attendant, on essaye de vendre à coups de rabais les surplus de production, ce qui ne favorise pas la profitabilité de l’activité à un moment où les investissements doivent être particulièrement importants pour les raisons évoquées précédemment. En attendant, l’industrie manufacturière allemande est en recul depuis le 4e trimestre 2018 et compte tenu de l’évolution de la production manufacturière et des carnets de commandes, indicateur avancé de l’activité industrielle, nul espoir d’amélioration à court terme.

Le retournement du cycle manufacturier mondial pèse de tout son poids notamment sur la demande de biens d’équipements adressée à l’Allemagne. Il y a donc une composante cyclique dans les déboires actuels de l’industrie allemande. Mais le mal est plus profond encore, car il touche aussi l’automobile dont la descente ne semble pas transitoire. Le nombre de véhicules qui sort des chaines de production outre-Rhin est inférieur de 17% à ses derniers pics de 2016-2017. Longtemps mis en avant, l’argument des difficultés spécifique des constructeurs allemands dans la mise en œuvre de nouvelles normes réglementaires ne tient pas. S’ils avaient été confrontés à un problème particulier, alors les constructeurs allemands auraient vu, au moins temporairement, chuter leurs parts de marché.

En fait, si leur production baisse, c’est que les immatriculations mondiales ont violemment décroché, notamment dans les pays émergents : c’est le cas de la Chine mais aussi depuis peu de l’Inde. Dans ces pays, la voiture est le marqueur de l’émergence de la classe moyenne, une classe moyenne dont l’essor est aujourd’hui bien plus chaotique qu’anticipé et sur laquelle les industriels allemands comptaient pourtant bien assoir leur croissance. Mais ce n’est pas beaucoup mieux du côté des États-Unis où les ventes automobiles plafonnent et où les industriels allemands sont, en plus, dans le collimateur de l’administration Trump. Quant à l’Europe, que ce soit dans la Zone euro ou au Royaume-Uni, les immatriculations reculent depuis plusieurs mois maintenant.

Géographiquement étendue, le malaise de l’auto, qui pèse un cinquième de l’industrie allemande, parait durable et la spécialisation internationale de l’Allemagne dans les biens d’équipement et l’automobile, notamment adaptée aux pays émergents, est devenue un handicap.

C’est donc la demande domestique qui tient encore la croissance, mais c’est un fil très fragile. D’abord parce que, côté revenu, la tendance de fond reste à la modération salariale, une anomalie soulignée par Rexecode : faiblesse de la hausse du coût du travail bloquée à 1,8% l’année dernière dans l’industrie et les services ce qui est peu dans une économie proche du plein emploi avec un taux de chômage descendu en dessous de 3,5%.

Ensuite, parce qu’une part croissante du budget des ménages prend la direction du logement et alimente ce qui s’apparente de plus en plus à une bulle. Depuis 2010, les prix de l’immobilier ont flambé de 65%, ce qui correspond à une progression de 5,7% en moyenne par an, alors qu’ils n’avaient quasiment pas bougé durant les années 2000. Les loyers ne sont pas en reste, avec un doublement en 10 ans à Berlin, par exemple, avec une nette accélération en fin de période. Cela grève bien évidemment le budget des ménages et ampute leur capacité à dépenser plus. C’est la fin de la pierre angulaire de la compétitivité allemande : la sagesse de l’immobilier comme contrepartie rendant acceptable les faibles revalorisations salariales.

Dernier sujet de préoccupation, l’amoncèlement de créances douteuses des banques allemandes, signe que les excédents ont été placés parfois de façons hasardeuses et font de moins en moins office de matelas de sécurité. La Deutsche-Bank, proche de la perdition, marque l’échec de l’industrie bancaire allemande.

Bloquée à l’international, très fragile à l’intérieur, la probabilité d’une Allemagne en récession est un risque à intégrer, concrétisant ce que l’on pressentait depuis longtemps : le pire ennemi de l’Allemagne, c’est son succès, l’incapacité à se remettre en cause, lorsque le système est à son apogée, mais proche de l’épuisement.

L’Allemagne : menacée de récession

L’Allemagne : menacée  de récession

D’après une étude de Xerfi parue dans la Tribune, l’Allemagne est menacée de récession. En cause, la structure même de la croissance allemande qui traditionnellement s’appuie sur les exportations notamment d’automobiles. Or le marché automobile mondial est en pleine crise. .  Le consultant AlixPartners estime que le secteur va souffrir du tassement des ventes non seulement en Chine mais aussi aux États-Unis et en Europe. On s’interroge aussi sur l’effet de normes de plus en plus contraignantes notamment de la part l’Europe  vis-à-vis des émissions polluantes. Les restructurations du secteur seront justifiées par les évolutions technologiques (véhiculent unitairement plus économes en carburant, véhicules hybrides et véhicules électriques notamment). En attendant, on essaye de vendre à coups de rabais les surplus de production, ce qui ne favorise pas la profitabilité de l’activité à un moment où les investissements doivent être particulièrement importants pour les raisons évoquées précédemment. En attendant, l’industrie manufacturière allemande est en recul depuis le 4e trimestre 2018 et compte tenu de l’évolution de la production manufacturière et des carnets de commandes, indicateur avancé de l’activité industrielle, nul espoir d’amélioration à court terme.

Le retournement du cycle manufacturier mondial pèse de tout son poids notamment sur la demande de biens d’équipements adressée à l’Allemagne. Il y a donc une composante cyclique dans les déboires actuels de l’industrie allemande. Mais le mal est plus profond encore, car il touche aussi l’automobile dont la descente ne semble pas transitoire. Le nombre de véhicules qui sort des chaines de production outre-Rhin est inférieur de 17% à ses derniers pics de 2016-2017. Longtemps mis en avant, l’argument des difficultés spécifique des constructeurs allemands dans la mise en œuvre de nouvelles normes réglementaires ne tient pas. S’ils avaient été confrontés à un problème particulier, alors les constructeurs allemands auraient vu, au moins temporairement, chuter leurs parts de marché.

En fait, si leur production baisse, c’est que les immatriculations mondiales ont violemment décroché, notamment dans les pays émergents : c’est le cas de la Chine mais aussi depuis peu de l’Inde. Dans ces pays, la voiture est le marqueur de l’émergence de la classe moyenne, une classe moyenne dont l’essor est aujourd’hui bien plus chaotique qu’anticipé et sur laquelle les industriels allemands comptaient pourtant bien assoir leur croissance. Mais ce n’est pas beaucoup mieux du côté des États-Unis où les ventes automobiles plafonnent et où les industriels allemands sont, en plus, dans le collimateur de l’administration Trump. Quant à l’Europe, que ce soit dans la Zone euro ou au Royaume-Uni, les immatriculations reculent depuis plusieurs mois maintenant.

Géographiquement étendue, le malaise de l’auto, qui pèse un cinquième de l’industrie allemande, parait durable et la spécialisation internationale de l’Allemagne dans les biens d’équipement et l’automobile, notamment adaptée aux pays émergents, est devenue un handicap.

C’est donc la demande domestique qui tient encore la croissance, mais c’est un fil très fragile. D’abord parce que, côté revenu, la tendance de fond reste à la modération salariale, une anomalie soulignée par Rexecode : faiblesse de la hausse du coût du travail bloquée à 1,8% l’année dernière dans l’industrie et les services ce qui est peu dans une économie proche du plein emploi avec un taux de chômage descendu en dessous de 3,5%.

Ensuite, parce qu’une part croissante du budget des ménages prend la direction du logement et alimente ce qui s’apparente de plus en plus à une bulle. Depuis 2010, les prix de l’immobilier ont flambé de 65%, ce qui correspond à une progression de 5,7% en moyenne par an, alors qu’ils n’avaient quasiment pas bougé durant les années 2000. Les loyers ne sont pas en reste, avec un doublement en 10 ans à Berlin, par exemple, avec une nette accélération en fin de période. Cela grève bien évidemment le budget des ménages et ampute leur capacité à dépenser plus. C’est la fin de la pierre angulaire de la compétitivité allemande : la sagesse de l’immobilier comme contrepartie rendant acceptable les faibles revalorisations salariales.

Dernier sujet de préoccupation, l’amoncèlement de créances douteuses des banques allemandes, signe que les excédents ont été placés parfois de façons hasardeuses et font de moins en moins office de matelas de sécurité. La Deutsche-Bank, proche de la perdition, marque l’échec de l’industrie bancaire allemande.

Bloquée à l’international, très fragile à l’intérieur, la probabilité d’une Allemagne en récession est un risque à intégrer, concrétisant ce que l’on pressentait depuis longtemps : le pire ennemi de l’Allemagne, c’est son succès, l’incapacité à se remettre en cause, lorsque le système est à son apogée, mais proche de l’épuisement.

Croissance menacée par le risque de récession ?

Croissance menacée par le risque de récession ?

 

 

Sur les marchés mondiaux, les bourses font du yo-yo partagées entre l’espérance d’une reprise des échanges internationaux notamment entre les États-Unis et la Chine et la crainte d’une récession du fait d’indicateurs très maussades. Les craintes pour la croissance mondiale ont été alimentées par des indices d’activité peu reluisants aux Etats-Unis mais aussi en Europe. L’activité des entreprises de la zone euro a ainsi été bien plus mauvaise qu’attendu en mars avec une contraction de celle du secteur manufacturier sans précédent depuis près de six ans, conséquence d’une forte baisse de la demande. En Allemagne, le secteur manufacturier s’est encore contracté en mars, alimentant les craintes d’un net ralentissement de la première économie européenne. Ce vif regain de l’aversion pour le risque résulte de l’annonce d’une nouvelle contraction de l’activité dans le secteur privé en mars en Allemagne comme en France; l’indice PMI “flash” manufacturier pour la zone euro, à 47,6, est tombé au plus bas depuis avril 2013.“Les risques baissiers sont principalement extérieurs: les tensions commerciales et le ralentissement mondial impulsé par la Chine par exemple”, ont commenté dans une note les économistes de Barclays, qui ajoutent que les difficultés de l’Italie et du Brexit demeurent non négligeables. La publication, peu après l’ouverture de Wall Street, d’un indice d’activité PMI Markit inférieur aux attentes aux Etats-Unis n’a fait qu’accentuer cette tendance baissière. “Aux Etats-Unis, le PMI a été inférieur aux attentes, ce qui a renforcé un momentum déjà baissier sur les taux avec les annonces très accommodantes de la Fed. Simultanément, il n’y aucun risque d’inflation”, a déclaré à Reuters Florence Barjou, responsable adjointe des investissements de Lyxor AM.L’enquête auprès des directeurs d’achat a fait ressortir une estimation flash du PMI à 54,8 dans les services, contre une prévision à 56,0, et à 52,5 dans le secteur manufacturier, contre 53,6 attendu. Les craintes sur la croissance mondiale pénalisent les cours du brut

Le Brent tourne autour de 67 dollars. Et les taux s’affaiblissent nettement.

Croissance menacée par des risques de guerre commerciale (Draghi)

Croissance menacée par des risques de guerre commerciale (Draghi)

 

Pour Draghi, 2017 pourrait bien n’être qu’une parenthèse dans la crise qui a débuté en 2008. Les résultats de 2017 ont souvent dépassé les espérances et du coup les prévisionnistes ont donné libre cours à leur optimisme pour les années suivantes. Mais 2018 pourraiat déjà connaître un coup d’arrêt pour cet optimisme excessif. Le premier semestre a déjà enregistré un tassement notable. Le second devrait être influencé par les prémices d’une guerre commerciales qui ne fait que commencer. Une guerre commerciale aussi imprévisible que lest le président Trump lui-même En fait on pourraiat s’inscrire dans une tendance sous les 2% annuels remettant en cause nombre d’équilibre financiers ou sociaux ;

Kim Jong et Trump. : rencontre menacée ?

Kim Jong et Trump. : rencontre menacée ?

 

Les deux chefs d’Etat étant complètement imprévisible, la rencontre pourrait être annulée après les propos contradictoire du leader de la Corée du nord sur son renoncement à l’armement nucléaire. La Corée du Nord a en effet menacé mercredi 16 mai d’annuler le sommet prévu le mois prochain entre Kim Jong Un et Donald Trump. Le motif ? Washington exige qu’elle renonce unilatéralement à son arsenal nucléaire.  Si l’administration du président américain « nous met au pied du mur et exige unilatéralement que nous renoncions à l’arme nucléaire, nous n’aurions plus d’intérêt pour des discussions et nous devrions reconsidérer la question de savoir s’il faut accepter le sommet à venir entre la Corée du Nord et les États-Unis », a déclaré le ministre adjoint des Affaires étrangères Kim Kye Gwan, cité par l’agence officielle KCNA. Des menaces qui jettent un froid sur ce sommet inédit, prévu le 12 juin prochain à Singapour.  »Nous allons tous deux essayer d’en faire un moment très important pour la Paix dans le Monde ! » avait écrit le président américain sur Twitter.

 

Journaliste, une profession menacée (Mamère)

Journaliste, une profession menacée (Mamère)

Noël Mamère analyse l’évolution des medias et évoque les menaces sur le métier de journalistes. Il reconnait que les réseaux sociaux comblent  le vide des medias classiques. (Interview France Info

Vous avez exercé deux métiers, journaliste et homme politique…
(Il coupe) Je n’ai fait qu’un seul métier, celui de journaliste. J’ai exercé pendant 25 ans des « fonctions » de député et de maire. Si je suis parti avant les échéances, c’est justement parce que je considère que la politique ne doit pas être un métier et que nous avons vu trop d’hommes s’accrocher désespérément à leurs fonctions, finir de manière pathétique et surtout bloquer le renouvellement politique et donc porter atteinte à la vitalité démocratique.

Vous sentez-vous encore journaliste?
Mais je me suis toujours senti journaliste malgré mes engagements politiques. Je suis journaliste, carte de presse 29.678!

 

Qu’est-ce qui a changé au sein de la profession depuis vos débuts?
D’abord, c’est la multiplicité des sources et des médias. A mon époque, c’était un peu la préhistoire avec deux puis trois chaînes seulement. Puis sont arrivées les chaînes privées, les télés d’informations en continu et enfin d’autres sources comme les réseaux sociaux. Aujourd’hui, nous sommes confrontés à une galaxie qui ne permet peut-être pas de se faire une opinion sur le monde, parce que la majorité des médias véhicule le même modèle dominant de la société. Si des médias dits indépendants se sont créés, sur de plus petits créneaux et moins de moyens que les grands médias, c’est justement parce qu’il y a un vide de ce côté. Aujourd’hui, les réseaux sociaux comblent le vide. De plus en plus de gens qui les utilisent croient être informés du monde mais ne font que se conforter dans leurs idées. De mon côté, je n’ai ni compte Facebook ni compte Twitter et je m’en porte bien. Mais on est dans un moment inquiétant de la vie démocratique.

On est donc plus informés, mais moins bien?
Je ne dis pas ça, car celui qui veut être bien informé peut l’être, mais le commun des mortels, ceux qui n’ont pas le niveau culturel ou d’éducation pour ça, ceux qui sont relégués dans des ghettos français vont aller instinctivement et mécaniquement sur des réseaux qui ne font que les conforter dans leurs opinions.

 

Le plan pour l’éducation aux médias du gouvernement vous satisfait-il?
C’est un plan qui va dans le bon sens. Mais passer d’un budget de 3 à 6 millions d’euros, c’est assez dérisoire. Il ne faut surtout pas croire que le journalisme est là pour se substituer aux carences du système éducatif ou de l’encadrement que l’on connaissait il y a plusieurs décennies avec les corps intermédiaires qu’étaient les syndicats, les partis politiques ou même l’Eglise. Pour former des citoyens actifs et capables de discernement, il faut mettre le paquet sur l’éducation. Tout commence à l’école et auprès des parents notamment. L’ignorance est la matrice de l’obscurantisme et de la démagogie.

 

Quel regard portez-vous sur la télévision, où vous avez travaillé?
Je regarde le journal télévisé de temps en temps mais pas régulièrement. Je ne suis pas addict à la télé. J’écris des projets de documentaires. Je me rends compte qu’avec des moyens beaucoup plus évolués aujourd’hui, les journaux sont les mêmes que ceux que nous faisions. Quand on changeait de directeur de la rédaction, la première chose qu’il faisait c’était changer de décor! Mais le journal restait le même.

 

Qu’est-ce que votre double carrière vous a appris sur les politiques et les journalistes? 
J’ai eu la chance d’arriver en politique précédé par ma notoriété dans les médias, au point que ce n’était pas facile, au début, de dire à ceux qui étaient en face de moi que je n’étais pas seulement l’icône de la télévision mais que j’étais devenu un homme politique. Le journalisme m’a appris à avoir un regard distancié sur les hommes et les femmes politiques, et donc de ne pas me prendre au sérieux, même si je portais des idées sérieuses. Quant à mon regard sur les journalistes, il n’a pas forcément changé. Il y a en a des compétents, d’autres moins. Certains sont condamnés à tenir le micro Salle des Quatre colonnes à l’Assemblée nationale pour récupérer 30 secondes de ce que je vais dire alors qu’à coté il y a peut-être un député qui a plus de choses à raconter mais n’a pas le code d’accès. Le journalisme est une des plus belles professions, mais elle est aujourd’hui menacée.

Que pensez-vous des attaques dont les médias font régulièrement l’objet dans le milieu politique?
Ce n’est rien d’autre que du populisme. On peut critiquer les médias mais ils participent à la construction de la démocratie, aident les citoyens à être perspicaces, à ne pas se laisser abuser par des marchands de vérité et d’illusions. Quand Mélenchon et les autres tapent sur le parti médiatique, c’est un langage que j’exècre et qui sent le populisme à plein nez. C’est extrêmement dangereux.

 

Certains estiment que les milieux politiques et médiatiques 
Pendant longtemps, journalistes et personnalités politiques ont entretenu une trop grande proximité, une forme de promiscuité même. Il faut s’en débarrasser, mais c’est aux journalistes comme aux politiques de se rendre respectable.

Comment analysez-vous le rapport qu’entretient Emmanuel Macron avec les médias?
Il a besoin des journalistes et il s’en sert. Le sociologue François Bourricaud avait mis en place la théorie des « associés rivaux ». Emmanuel Macron a besoin des médias et en vit, mais il en est aussi rival. Alors de temps en temps, il se permet de rappeler à l’ordre les journalistes dont il a tant besoin et avec lesquels il fait tant de mises en scène.

 

Votre aventure au sein du Média est-elle définitivement terminée?
Je ne veux pas revenir là-dessus. J’ai pu exercer pendant deux mois, faire mes interviews en toute liberté sans aucune censure ni recommandation. Mais j’en suis parti pour des raisons qui sont faciles à comprendre : la brutalité de l’éviction d’Aude Rossigneux et ce traitement de la Syrie. Mon interview se faisait dans le cadre d’un journal et je me sentais donc engagé par ce qu’il s’y disait. Pour moi, Le Média, c’est le média de la France insoumise et je n’en suis pas membre.

La croissance menacée par la dette privée (OCDE)

La croissance menacée par la dette privée (OCDE)

 

« Si le crédit est nécessaire pour soutenir l’activité économique et l’innovation, il peut augmenter les risques, réduire la croissance et accroître les inégalités », a affirmé la cheffe économiste de l’OCDE, Catherine Mann lors de la présentation des perspectives de croissance de son institution. Extrait de son interview dans les échos :

 

 

Vous relevez, ce mardi, vos prévisions pour cette année et 2018. Sommes-nous sur la voie d’une croissance mondiale forte dans les deux prochaines années ?

Nous avons effectivement relevé d’un dixième de point nos prévisions pour 2017 et 2018, à 3,6 % et 3,7 % respectivement. Mais, en l’état, le renforcement de la conjoncture n’est pas durable. C’est pourquoi nous avons abaissé d’autant notre pronostic pour 2019 à 3,6 %. En particulier, le rythme d’investissements privés nécessaires à l’amélioration de la productivité et à la hausse des salaires réels est trop peu élevé.

 

Quels sont les ressorts de la croissance actuelle et à venir en Europe ?

Pour l’heure, nous avons une croissance du commerce et aussi, dans une certaine mesure, des investissements. La consommation se tient bien et nous avons un soutien des politiques budgétaire et monétaire. Cette configuration est très positive pour la zone euro cette année. Mais, tous ces éléments vont commencer à s’estomper en 2018 et en 2019.

 

Que voulez-vous dire par s’estomper ?

La politique monétaire sera moins accommodante, le soutien des politiques budgétaires va se réduire et le commerce s’amoindrir du fait d’un ralentissement chinois à venir. J’ajoute surtout que les gouvernements ont eu tendance, durant cette période de croissance propice, à ralentir le rythme des réformes structurelles. Les Européens doivent réformer leur secteur des services pour améliorer la concurrence, achever la réforme bancaire en résolvant notamment le problème des créances douteuses et aborder de manière commune le cas des faillites de banques. Sur le marché du travail, quelques réformes ont eu lieu. Mais le mouvement doit se poursuivre. La situation sur certains marchés immobiliers où les prix ont grimpé entrave la mobilité des travailleurs.

 

Vous craignez une bulle immobilière en Europe ?

Nous préférons évoquer des fragilités financières en Europe. Elles sont de différentes natures selon les pays. Dans certains, nous voyons une migration du secteur bancaire très régulé vers un système parallèle, le « shadow banking », bien moins régulé. Il existe aussi des risques d’insolvabilité des emprunteurs dans le secteur immobilier. Si la dette des ménages reste peu élevée en Allemagne, en Autriche, la situation s’est dégradée en Italie, en France et en Finlande.

 

Des analystes soulignent le risque d’éclatement de bulle sur les marchés des dettes privées et publiques. Êtes-vous inquiète vous aussi ?

La nature des fragilités financières est plus fragmentée aujourd’hui. Nous sommes préoccupés par l’endettement des entreprises privées et des ménages. De même, la valorisation des marchés boursiers semble être élevée par rapport à la croissance anticipée. La bonne nouvelle est qu’il existe différentes sortes de fragilités. La mauvaise est que beaucoup de marchés sont concernés. Si un ou plusieurs d’entre eux venaient à subir un choc, cela pourrait précipiter un recul plus important de la richesse financière globale.

 

La crise serait-elle alors pire qu’en 2008 ?

La nature diverse des risques financiers d’aujourd’hui constitue en quelque sorte une force de résistance. Mais, les autorités politiques feraient preuve de complaisance en restant assis sans s’inquiéter.

 

N’est-il pas temps pour les banques centrales de relever les taux d’intérêt et de mettre fin à leurs politiques d’achat de titres de dettes au regard de la croissance actuelle ?

La Réserve fédérale américaine a déjà commencé à relever ses taux et à modifier sa politique d’achat d’actifs. La Banque centrale européenne a diminué l’ampleur de ses propres achats. Une modification de ses taux n’est pas attendue avant 2018. La Banque du Japon n’a rien indiqué quant à un quelconque changement de direction de sa propre politique. Ces différentes approches sont appropriées en fonction de la croissance de leurs zones. Le seul point commun des banques centrales, c’est qu’elles font face aux fragilités financières et qu’elles n’ont pas atteint leurs objectifs en termes d’inflation. Même si une croissance plus forte nécessiterait, de leur part, de relever les taux d’intérêt.

 

Comment expliquez-vous cette faible inflation ?

Les prix n’ont pas augmenté malgré le fait que dans certains pays la demande est supérieure à l’offre. C’est un peu mystérieux. Il y a plusieurs explications avancées. L’une veut que les salaires n’ont pas augmenté en raison d’une faible participation au marché du travail. C’est le cas en particulier aux Etats-Unis et en Europe où le chômage des jeunes est élevé. Au Japon, bon nombre de femmes pourraient aller travailler si elles le souhaitaient. Une autre raison est que, dans les pays où les partenaires sociaux sont puissants, ces derniers préfèrent, lors des négociations collectives, concentrer leurs revendications sur la sécurité de l’emploi plutôt que sur la croissance des salaires. Nous le voyons en Allemagne, au Japon, en Suède. Ce qui conduit à mettre une chappe sur la croissance des salaires. De leur côté, les entreprises ont été plutôt réticentes à relever leurs prix pour des raisons concurrentielles. Elles ne veulent pas perdre de marchés et continuent à se livrer à une concurrence féroce entre elles.

 

Que pensez-vous des premières réformes entreprises en France par le nouveau gouvernement ?

A la différence des autres pays européens, nous voyons la conjoncture française se maintenir. Nous anticipons une croissance de 1,8 % cette année et 1,7 % en 2019. Les réformes du marché du travail sont positives. Compte tenu de la meilleure conjoncture économique, elles ont été mieux acceptées par la population que par le passé.

Croissance Europe : menacée par le Brexit (FMI)

Croissance Europe : menacée par le Brexit (FMI)

 

Jusque là, la croissance européenne semblait s’inscrire dans une  tendance haussière et on espérait 2.4% pour 2017. Pour 2018 la prévision est moins optimisme : seulement 2.1%. Mais cette dernière prévision pourraiat bien être impacté par des négociations du Brexit qui n’avancent  toujours pas et qui évoluent  entre un Brexit dur, c’est à dire une  rupture unilatérale du Royaume uni avec l’Union économique et un compromis avec période de transition. Face à ces incertitudes des investissements sont actuellement en stand-by.  Le FMI se veut cependant optimiste, il espère accord assorti d‘une période de transition soit conclu. Les économistes du Fonds, qui n‘ont réalisé aucun modèle n‘intégrant pas d‘accord, estiment cependant qu‘un Brexit dur risque d‘avoir un impact négatif. “Dans de telles circonstances, notre préoccupation est que la croissance économique souffrira, en particulier au Royaume-Uni, mais aussi dans la zone euro”, a-t-il déclaré. “Nous envisageons alors une croissance sensiblement plus faible que ce que nous projetons actuellement.”Le FMI soutient  la proposition de transformer le Mécanisme européen de stabilité (MES) en un organisme de prêt du type du FMI en cas de crise. “Avec une structure de gouvernance appropriée et un mandat de surveillance fort, un FME (Fonds monétaire européen) pourrait réellement renforcer la prévention et la gestion des crises”, dit le FMI qui ajoute : » La capacité à prendre des décisions rapides et cruciales sera la clé. La zone euro a souvent été à la peine lors de ses différentes crises car elle devait obtenir l‘aval des parlements nationaux sur de nombreuses mesures ».

Brexit banques : la place de Paris menacée par Amsterdam et Francfort

 Brexit banques : la place de Paris menacée par Amsterdam et Francfort

Plusieurs banques internationales ont commencé à dévoiler leurs plans post-Brexit, la plupart faisant part de leur préférence pour Francfort, siège de la banque centrale et du superviseur bancaire européens. Parmi elles, les poids lourds américains Morgan Stanley, Citigroup ou Goldman Sachs, les établissements japonais Sumitomo Mitsui Financial Group (SMFG), Daiwa Securities et Nomura, ou encore le britannique Standard Chartered. Face à ces annonces, la place parisienne apparaît distancée. A ce jour, seule la banque britannique HSBC a dit vouloir relocaliser un millier d’emplois vers la capitale française. Les grands groupes français ont par ailleurs promis de rapatrier leurs effectifs vers l’Hexagone. La ville de Dublin a quant à elle réussi à attirer Bank of America et JPMorgan Chase. Le secteur financier est en première ligne, alors que le Brexit pourrait priver les banques installées au Royaume-Uni des fameux « passeports financiers » européens, qui permettent à tout établissement situé dans un pays de l’UE de travailler dans les autres pays de l’union.  La méga-banque japonaise Mitsubishi UFJ Financial Group (MUFG) hésite principalement entre Amsterdam et Paris comme siège européen pour ses activités de courtage, en prévision de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (Brexit). « Amsterdam et Paris sont les deux candidats » les mieux placés, a déclaré lundi à l’AFP un porte-parole de Mitsubishi UFJ Morgan Stanley Securities. « Nous devons prendre des décisions bientôt, donc nous avons réduit le nombre d’options possibles ». Les discussions sont en cours, a-t-il précisé, ajoutant que le calendrier du transfert et le nombre de postes concernés n’avaient pas encore été déterminés. Il réagissait à un article du Financial Times selon lequel MUFG a fait le choix d’Amsterdam, où « plusieurs centaines d’emplois » pourraient migrer parmi les 2.100 personnes qui travaillent actuellement à Londres. La maison mère MUFG a indiqué pour sa part qu’Amsterdam était « un des meilleurs candidats », via sa porte-parole Kana Nagamitsu.

 

La Chine menacée par la dette de ses entreprises

La Chine menacée par la dette de ses entreprises

 

Un rapport publié vendredi par le FMI se montre en effet très alarmant sur cette fragilité financière : actuellement, hors secteur financier, les dettes atteignent 120% du PIB chinois, et pourraient atteindre 140% d’ici à trois ans. La transition du modèle économique chinois vers la consommation et les services au détriment de l’industrie lourde et des exportations à faible valeur ajoutée « continuera d’être complexe, difficile, et potentiellement chaotique, alors que les risques augmentent et que les facteurs de solidité s’effritent», affirme le FMI. Autre point d’inquiétude, les créances douteuses – susceptibles d’être non remboursées – pourraient tripler, en passant de 5,5% à 15,5% du total des prêts. Si un tel scénario se produisait, les pertes seraient équivalentes à 7% du PIB, explique l’institution. Ce problème concerne en particulier la sidérurgie et le secteur du charbon. Le rapport note que Pékin a promis de s’attaquer à la surproduction mais que les entreprises étatiques peinent à se réformer, le FMI évoquant même des entreprises « zombies » qui ne survivent que grâce au crédit. Faute de réforme rapide, le rapport affirme que la Chine connaîtra « une croissance affaiblie de façon permanente« . Le problème, c’est que le gouvernement chinois a du mal à réduire les effectifs des entreprises d’Etat, les autorités locales étant très soucieuses de ne pas provoquer une instabilité sociale en cas de chômage massif. L’année dernière, la croissance chinoise était de 6,9%, son plus mauvais score depuis un quart de siècle. Au premier semestre 2016, la croissance continue de ralentir, à 6,7%. « Les politiques et déclarations du gouvernement semblent alternativement donner la priorité aux réformes et à la croissance« , un effet girouette dommageable, selon le FMI.

(Avec AFP)

 

Contestation Loi travail : la démocratie menacée par les gauchistes (Laurent Berger)

Contestation Loi travail : la démocratie menacée par les gauchistes (Laurent berger)

Dans une interview au DDT Laurent Berger de la CFDT condamne la comédie qui se joue entre Manuel Valls et Martinez l’un comme l’autre ayant surtout pour objectif d’affirmer leur autorité (l’un au  sein de la CGT, l’autre du PPS). Laurent Berger dénonce aussi l’attitude quasi fasciste de militants d’extrême gauche qui mènent  des actions violentes et non démocratiques. Laurent Berger, déplore le « jeu de rôles » de la CGT et du Premier ministre autour de la loi Travail.

 

 

Le mouvement contre la loi Travail a démarré il y a 88 jours. Pourquoi ce conflit n’est-il toujours pas terminé selon vous?
Il y a deux causes principales. Le premier projet du gouvernement était inacceptable, il a été vécu comme punitif. Ce ressenti très négatif a perduré alors que le texte a largement évolué en faveur des salariés, grâce à notre action. L’autre raison, ce sont les postures. Nous assistons à un jeu de rôles où chacun prétend montrer ses muscles. Il y a d’un côté un gouvernement en difficulté et de l’autre une organisation syndicale qui a voulu refaire son unité. Voilà peut-être l’explication.

 

Comment en sortir?
C’est difficile à dire. Je constate que les blocages viennent de salariés et d’agents qui ne sont pas concernés par le projet de loi. Il ne faut non plus pas accepter la dérive des mouvements d’extrême-gauche, qui saccagent des locaux de la CFDT ou insultent des salariés. Il faut faire attention, poser les limites, on ne pas tout tolérer. Si un mouvement d’extrême-droite avait empêché la parution des journaux, nous aurions été un million dans la rue à défiler contre le fascisme.

 

Agences de notation : la France menacée avec la Turquie, la Russie, l’Arabie Saoudite et d’autres

Agences de notation : la France menacée avec la Turquie, la Russie, l’Arabie Saoudite et d’autres

Les  agences de notation considèrent que la France doit toujours être placée sous perspective négative avec des risques de dégradation en 2016. En réalité contrairement à ce qu’affirme le gouvernement l’endettement de la France ne pourra pas être diminué en 2015, en 2016 et en 2017. En cause surtout une insuffisance de rentrée fiscale, aussi des dépenses toujours aussi incontrôlées aussi bien pour le budget de l’État que pour celui des collectivités locales ou pour les comptes sociaux (sécu, retraite ASSEDIC etc.) c’est la conséquence notamment de l’insuffisance de croissance qui va se situer autour de 1 % par exemple en 2015 pour la France alors  que cette croissance sera de 1,5 % pour l’ensemble de la zone euro. Les mêmes décalages seront enregistrés les années suivant pour 2015 comme pour 2016 le déficit devrait être proche des 4 % du PIB. La perspective attachée à la note « AA » attribuée par Standard & Poor’s à la France est négative depuis plus d’un an, ce qui pourrait conduire l’agence à prendre une décision dans un sens ou dans l’autre lorsqu’elle se penchera sur cas français le 22 avril ou le 21 octobre. Depuis la crise de la dette de la zone euro, l’Union européenne a contraint S&P, Moody’s et Fitch et d’autres agences à publier à l’avance les dates auxquelles elles passent en revue les notes des pays européens. « Ce qui est au programme l’année prochaine ? La perspective négative de la France. La perspective négative de la Turquie, la perspective négative de la Russie, la perspective négative de la Grande-Bretagne », a déclaré Moritz Kraemer, chargé des notes souveraines de la région Europe, Moyen-Orient et Afrique chez S&P. « Il serait intéressant de suivre l’Afrique du Sud, l’Arabie saoudite, le Nigeria et bien sûr le Brésil (…) Je pourrais rajouter la Chine pour la forme (…) », a-t-il ajouté. Les électeurs britanniques devraient être appelés au cours du second semestre 2016 à se prononcer sur l’avenir de l’appartenance de leur pays à l’Union européenne. S&P, qui a réaffirmé il y a quelques jours le « triple A » qu’elle accorde à la Grande-Bretagne, a laissé entendre qu’elle pourrait abaisser sa note de deux crans en cas de « Brexit ». « Le ‘Brexit’ est probablement le plus gros risque auquel sera confronté l’Europe l’année prochaine », a dit Fergus McCormick, chargé des notes souveraines chez DBRS, une agence plus modeste que les trois principales. Les incertitudes politiques en Espagne et au Portugal pourraient également conduire les agences à modifier leur jugement sur la solvabilité de ces deux pays. Ailleurs en Europe, la Hongrie est tout près d’atteindre une note appartenant à la catégorie investissement. En revanche, après la Russie et le Brésil, l’Afrique du Sud pourrait être le prochain pays du group des « BRICS » à basculer dans la catégorie spéculative en 2016.

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