Archive pour le Tag 'menacée'

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La Finlande aussi menacée par la Russie

La Finlande aussi menacée par la Russie


Poutine, le dictateur fou a encore fait référence à la résurrection de l’empire russe est fait explicitement allusion aussi à la Finlande.. Un pays qui du coup est contraint de renforcer sa défense pour éviter de retourner sous le joug russe. Un accord de coopération nouveaux a été signé entre les États-Unis et la Finlande.

La Finlande a signé lundi 18 décembre un accord pour renforcer sa coopération militaire avec les États-Unis, au lendemain d’un avertissement de Vladimir Poutine annonçant un renforcement militaire russe en réponse à l’entrée du pays scandinave dans l’Otan. L’accord, qui formalise des liens plus étroits entre Washington et Helsinki, a été salué par le ministre de la Défense finlandais comme «un signe fort de l’engagement des États-Unis pour la défense de la Finlande et de toute l’Europe du Nord».

«Nous n’attendons pas des États-Unis qu’ils s’occupent de la défense de la Finlande.», a ajouté Antti Hakkanen. «Mais cet accord améliore de manière importante notre capacité à agir ensemble dans toutes les situations», a-t-il encore déclaré lors de la signature de l’accord dans la capitale américaine aux côtés du chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.
L’offensive russe en Ukraine a conduit la Finlande, inquiète pour sa sécurité, à rejoindre l’Otan en avril 2023.

Le secrétaire d’Etat américain a déclaré que la Finlande «sait quasiment mieux que quiconque ce qui est en jeu pour l’Ukraine». «En 1939, les Finlandais ont également été confrontés à une invasion russe et ont prouvé qu’une nation libre peut opposer une résistance incroyablement puissante», a déclaré Antony Blinken. «Votre histoire nous rappelle également pourquoi il est si important que nous continuions tous à soutenir l’Ukraine», a-t-il ajouté. Antony Blinken et la ministre finlandaise des Affaires étrangères, Elina Valtonen, ont renouvelé leur soutien à l’entrée dans l’Otan de la Suède, qui a lancé sa candidature aux côtés de la Finlande mais dont le processus d’adhésion est pour l’instant retardé par la Turquie.

La vie sur terre menacée par l’agriculture industrielle

La vie sur terre menacée par l’agriculture industrielle

Six des neuf limites planétaires sont désormais dépassées. Et l’agriculture industrielle porte une lourde responsabilité. C’est ce que rapporte l’équipe de scientifiques réunie autour de Johan Rockström, dans un article paru en septembre dernier.

Pour rappel, les limites planétaires sont des valeurs d’indicateurs de perturbation au-delà desquelles la dynamique du système Terre s’engage dans une dérive incontrôlable et irréversible qui compromet l’habitabilité même de notre planète. Ce concept de dépassement est clair pour la plus connue de ces limites, celle qui concerne le réchauffement du climat. Pour maintenir l’accroissement de la température moyenne du globe en dessous de 1,5 °C, et éviter ainsi, sinon le changement climatique déjà en cours, du moins son emballement au-delà de ce qui est supportable, il faut maintenir la teneur en CO2 atmosphérique en dessous d’un certain seuil, ce qui nécessite d’atteindre rapidement une neutralité des émissions de CO2.

par Gilles Billen
Directeur de recherche CNRS émérite, biogéochimie territoriale, Sorbonne Université dans The Conversation

Sur 9 variables du système Terre monitorées, 6 font aujourd’hui l’objet d’un dépassement de frontière planétaire.

La pertinence d’une telle limite globale en ce qui concerne le climat est facile à admettre parce que le cycle du carbone est ouvert sur l’ensemble de la planète et le CO2 émis (ou capté) en n’importe quel endroit du globe affecte immédiatement l’ensemble de l’atmosphère. Il en va différemment pour la limite planétaire relative à l’azote, dont le dépassement résulte en grande partie et de façon plus complexe de l’industrialisation de la production agricole.

Mais comment l’agriculture peut-elle affecter le cycle de l’azote ? Comment celui-ci a-t-il pu atteindre un point de dépassement ? L’industrialisation de l’agriculture est-elle indispensable pour nourrir l’humanité ? Faisons le point.

Pour commencer, il faut bien se représenter le cycle naturel du carbone et de l’azote, deux des principaux éléments constitutifs de la matière vivante, dans la forêt par exemple. Le fonctionnement de la forêt repose sur l’équilibre entre d’une part la production végétale, qui transforme les formes minérales (inorganiques) du carbone et de l’azote en biomasse (organique), et d’autre part la décomposition de cette biomasse par les animaux, les champignons ou les microorganismes qui la reminéralisent.

Mais alors que la forme inorganique du carbone (le CO2) est présente dans l’atmosphère, uniformément distribuée à l’échelle du globe et prélevée par les plantes au niveau de leurs feuilles, l’azote, lui, est reminéralisé dans le sol et prélevé par les racines des plantes. La fermeture du cycle de l’azote doit ainsi être locale : toute perte entraîne un risque d’appauvrissement du sol qui compromet la poursuite de la croissance végétale.

Or, l’azote minéral présent dans les sols, est très mobile. Il existe sous plusieurs formes, l’ammoniac (NH3, NH4+) très volatile, le protoxyde d’azote (N2O) gazeux, le nitrate (NO3-) très soluble. Les pertes d’azote vers l’atmosphère et vers les eaux souterraines sont donc importantes, et c’est bien ce qui fait de l’azote l’élément limitant principal de la production des végétaux.

Pourtant, l’azote est présent largement dans l’atmosphère : il en constitue même 78 %, mais il s’y trouve sous sa forme moléculaire N2, un gaz inerte que la plupart des organismes sont incapables d’utiliser. Seule une classe de végétaux, les légumineuses (pois, lentilles, haricots ; trèfle, luzerne ; mais aussi certains arbres comme l’acacia), sont capables de puiser dans ce stock d’azote gazeux grâce à une association symbiotique avec des bactéries disposant des enzymes nécessaires pour transformer l’azote moléculaire en protéines. C’est cette fixation symbiotique qui compense les pertes environnementales naturelles d’azote et permet la pérennité du fonctionnement des écosystèmes terrestres.

Dans le cas des systèmes agricoles, le cycle de l’azote est structurellement ouvert. À chaque récolte de végétaux, l’azote qui y est contenu est emporté loin du sol dont il provient. Pour éviter l’appauvrissement du sol, il est donc nécessaire de lui restituer par un moyen ou par un autre l’azote qui lui a été soustrait tant par la récolte elle-même que par les pertes environnementales : c’est l’objet de la fertilisation.

Il existe de nombreux modes de fertilisation. L’épandage des excréments des animaux et des hommes qui ont consommé les plantes constitue la manière la plus naturelle d’assurer le bouclage du cycle de l’azote, mais il peut être malaisé si le lieu de consommation des aliments est éloigné de celui de leur production. Par contre, l’épandage sur les terres arables des déjections du bétail nourri sur des pâturages semi-naturels voisins peut constituer le moyen d’un transfert de fertilité de ces pâturages vers les terres arables.

C’était la base de la fertilisation des systèmes de polyculture-élevage traditionnels. Le recours à des rotations culturales dans lesquelles alternent les céréales et les légumineuses constitue également un moyen de fournir aux céréales l’azote fixé par les légumineuses qui les précèdent sur la même parcelle. En climat tropical, la coexistence d’arbres fixateurs d’azote et de cultures herbacées permet aussi un apport d’azote par fixation symbiotique. On le voit, les moyens traditionnels d’assurer la fertilisation des sols agricoles ne manquent pas.

Depuis à peine plus d’un siècle, les engrais industriels sont venus s’ajouter à cette panoplie. À la veille de la Première Guerre mondiale, les chimistes allemands Fritz Haber et Karl Bosch mettent au point le procédé qui permet, sous haute pression et à haute température, de forcer la réaction de l’azote de l’air avec l’hydrogène (alors issu du charbon, et aujourd’hui du gaz naturel) pour produire de l’ammoniac (NH3) puis de l’acide nitrique.

Si ce procédé sert tout d’abord à produire des explosifs (dont la fabrication nécessite beaucoup d’acide nitrique !), il permettra ensuite de produire en masse des engrais azotés de synthèse, qui assureront bientôt une part croissante de la fertilisation des sols agricoles, rendant désuète la polyculture-élevage et ouvrant la voie à l’intensification et à la spécialisation de l’agriculture, désormais adossée à l’industrie chimique lourde.

Pour certains auteurs, le procédé Haber-Bosch constitue le « procédé industriel le plus important » de l’histoire moderne. Plus déterminante encore que l’invention de l’avion, de l’énergie nucléaire ou de la télévision. Dès 1924, le biologiste Alfred Lokta s’émerveillait : « Le développement extraordinaire [du procédé Haber Bosch] est bien davantage que le départ d’une nouvelle industrie. Il représente rien moins que le début d’une nouvelle ère ethnologique dans l’histoire de l’humanité, une nouvelle époque cosmique. ».

Et c’est bien de cela qu’il s’agit : cette nouvelle ère s’appelle l’Anthropocène, et aujourd’hui à l’échelle du monde, la quantité d’azote réactif introduite annuellement par l’industrie des engrais dans la biosphère, dépasse celle apportée par l’ensemble des processus naturels de fixation biologique. À l’échelle de la planète, la vitesse de circulation de l’azote a donc plus que doublé.

Ce qui pose problème dans cette accélération, ce sont les pertes environnementales d’azote qui en résultent. En effet, plus on utilise d’engrais azotés pour augmenter les rendements agricoles, plus l’azote apporté perd en efficacité et plus augmentent les pertes par lessivage et volatilisation . On appelle surplus azoté cet excès d’azote amené aux sols par rapport à la quantité effectivement exportée par la récolte.

C’est ce surplus qui cause la contamination des eaux souterraines au-delà des limites de potabilité, qui contamine les eaux de rivières et conduit à l’eutrophisation des zones marines côtières provoquant marées vertes, efflorescences toxiques et anoxie des fonds. C’est ce surplus, également, qui conduit à des émissions atmosphériques d’ammoniac, responsables de la formation d’aérosols avec de graves effets sur la santé humaine.

C’est la raison pour laquelle dans la démarche de définition des limites planétaires au-delà desquelles la viabilité de l’homme sur terre n’est plus garantie, l’équipe de Rockström a retenu la valeur du surplus azoté agricole. La valeur plafond de ce surplus, définie pour protéger localement l’eau et l’air, varie largement selon les régions du monde, mais leur somme à l’échelle du globe peut-être estimée à 60 millions de tonnes d’azote (60 TgN/an), à comparer à la valeur actuelle de près de 130 TgN/an.

Cet écart colossal entre la limite à ne pas dépasser et la valeur effective actuelle justifie l’objectif récemment affiché par la Commission Européenne et par la Conférence sur la Biodiversité des Nations unies de réduire de moitié les pertes environnementales d’azote à l’horizon 2030.

Réduire de moitié les pertes d’azote de l’agriculture pour respecter les limites planétaires ne pourra pas se faire par de simples ajustements de pratiques. Les fabricants d’engrais industriels font miroiter les progrès que pourraient apporter l’agriculture de précision, l’usage d’inhibiteurs de la nitrification dans les sols, l’amélioration variétale des plantes cultivées, etc.

Tout indique que ces progrès, s’ils ouvrent de nouveaux marchés juteux à l’industrie des agro-fournitures, n’entraîneront qu’une réduction marginale des pertes d’azote : le premier levier pour accroître l’efficience et diminuer les pertes, est la réduction de la production agricole elle-même !

Mais peut-on raisonnablement désintensifier l’agriculture sans compromettre la sécurité alimentaire d’un monde qui atteindra 10 milliards de bouches à nourrir en 2050 ? La réponse est oui selon un grand nombre d’études récentes. Mais à condition d’accompagner cette désintensification par trois changements structurels majeurs du système agro-alimentaire tout entier.

Le premier consiste à généraliser les systèmes de cultures qui ont fait leurs preuves dans l’agriculture biologique, basés sur des rotations longues et diversifiées alternant céréales et légumineuses, ce qui permet de se passer des engrais de synthèse comme des pesticides.

Le second levier consiste à reconnecter l’élevage et les cultures, avec des animaux nourris sur les seules ressources fourragères locales (herbe, légumineuses fourragères, grains seulement quand ceux-ci peuvent être produites en excédent des besoins humains) et dont les excréments peuvent être recyclés sur place, assurant la fermeture maximale du cycle de l’azote.

L’élevage industriel étant ainsi abandonné, la part de produits animaux dans le régime alimentaire humain doit être substantiellement réduite : c’est le troisième levier. Un régime alimentaire où les produits carnés et lactés sont réduits à 30 % du total des apports de protéines (contre 65 % en France actuellement) serait non seulement plus sain, en ce qu’il permettrait de réduire les risques de maladies cardio-vasculaires et de certains cancers, mais serait également plus équitable, en ce qu’il diminuerait la part de la production agricole aujourd’hui consacrée à l’alimentation du bétail, et pourrait être généralisé à tous les humains de la planète. À l’échelle de l’Europe, il a été montré qu’un tel scénario agro-écologique est le seul qui permette effectivement de réduire de moitié les pertes environnementales d’azote et les émissions de gaz à effet de serre de l’agriculture.

Il faut donc dépasser l’idée que seule la poursuite de l’intensification de la production agricole industrielle, de sa spécialisation et de l’accroissement du commerce international des produits agricoles permettra d’assurer les besoins alimentaires croissants de la planète. Bien au contraire, ce modèle agricole est aujourd’hui clairement identifié comme cause de perturbation majeure du fonctionnement planétaire. Nourrir la population mondiale future tout en respectant l’habitabilité du monde ne pourra se faire que grâce à des changements structurels majeurs du système agro-alimentaire mondial alliant sobriété, reconnexion et agro-écologie.

L’habitabilité de la terre menacée par l’agriculture industrielle

L’habitabilité de la terre menacée par l’agriculture industrielle

Six des neuf Limites planétaires sont désormais dépassées. Et l’agriculture industrielle porte une lourde responsabilité. C’est ce que rapporte l’équipe de scientifiques réunie autour de Johan Rockström, dans un article paru en septembre dernier.

Pour rappel, les limites planétaires sont des valeurs d’indicateurs de perturbation au-delà desquelles la dynamique du système Terre s’engage dans une dérive incontrôlable et irréversible qui compromet l’habitabilité même de notre planète. Ce concept de dépassement est clair pour la plus connue de ces limites, celle qui concerne le réchauffement du climat. Pour maintenir l’accroissement de la température moyenne du globe en dessous de 1,5 °C, et éviter ainsi, sinon le changement climatique déjà en cours, du moins son emballement au-delà de ce qui est supportable, il faut maintenir la teneur en CO2 atmosphérique en dessous d’un certain seuil, ce qui nécessite d’atteindre rapidement une neutralité des émissions de CO2.

par Gilles Billen
Directeur de recherche CNRS émérite, biogéochimie territoriale, Sorbonne Université dans The Conversation

Sur 9 variables du système Terre monitorées, 6 font aujourd’hui l’objet d’un dépassement de frontière planétaire.

La pertinence d’une telle limite globale en ce qui concerne le climat est facile à admettre parce que le cycle du carbone est ouvert sur l’ensemble de la planète et le CO2 émis (ou capté) en n’importe quel endroit du globe affecte immédiatement l’ensemble de l’atmosphère. Il en va différemment pour la limite planétaire relative à l’azote, dont le dépassement résulte en grande partie et de façon plus complexe de l’industrialisation de la production agricole.

Mais comment l’agriculture peut-elle affecter le cycle de l’azote ? Comment celui-ci a-t-il pu atteindre un point de dépassement ? L’industrialisation de l’agriculture est-elle indispensable pour nourrir l’humanité ? Faisons le point.

Pour commencer, il faut bien se représenter le cycle naturel du carbone et de l’azote, deux des principaux éléments constitutifs de la matière vivante, dans la forêt par exemple. Le fonctionnement de la forêt repose sur l’équilibre entre d’une part la production végétale, qui transforme les formes minérales (inorganiques) du carbone et de l’azote en biomasse (organique), et d’autre part la décomposition de cette biomasse par les animaux, les champignons ou les microorganismes qui la reminéralisent.

Mais alors que la forme inorganique du carbone (le CO2) est présente dans l’atmosphère, uniformément distribuée à l’échelle du globe et prélevée par les plantes au niveau de leurs feuilles, l’azote, lui, est reminéralisé dans le sol et prélevé par les racines des plantes. La fermeture du cycle de l’azote doit ainsi être locale : toute perte entraîne un risque d’appauvrissement du sol qui compromet la poursuite de la croissance végétale.

Or, l’azote minéral présent dans les sols, est très mobile. Il existe sous plusieurs formes, l’ammoniac (NH3, NH4+) très volatile, le protoxyde d’azote (N2O) gazeux, le nitrate (NO3-) très soluble. Les pertes d’azote vers l’atmosphère et vers les eaux souterraines sont donc importantes, et c’est bien ce qui fait de l’azote l’élément limitant principal de la production des végétaux.

Pourtant, l’azote est présent largement dans l’atmosphère : il en constitue même 78 %, mais il s’y trouve sous sa forme moléculaire N2, un gaz inerte que la plupart des organismes sont incapables d’utiliser. Seule une classe de végétaux, les légumineuses (pois, lentilles, haricots ; trèfle, luzerne ; mais aussi certains arbres comme l’acacia), sont capables de puiser dans ce stock d’azote gazeux grâce à une association symbiotique avec des bactéries disposant des enzymes nécessaires pour transformer l’azote moléculaire en protéines. C’est cette fixation symbiotique qui compense les pertes environnementales naturelles d’azote et permet la pérennité du fonctionnement des écosystèmes terrestres.

Dans le cas des systèmes agricoles, le cycle de l’azote est structurellement ouvert. À chaque récolte de végétaux, l’azote qui y est contenu est emporté loin du sol dont il provient. Pour éviter l’appauvrissement du sol, il est donc nécessaire de lui restituer par un moyen ou par un autre l’azote qui lui a été soustrait tant par la récolte elle-même que par les pertes environnementales : c’est l’objet de la fertilisation.

Il existe de nombreux modes de fertilisation. L’épandage des excréments des animaux et des hommes qui ont consommé les plantes constitue la manière la plus naturelle d’assurer le bouclage du cycle de l’azote, mais il peut être malaisé si le lieu de consommation des aliments est éloigné de celui de leur production. Par contre, l’épandage sur les terres arables des déjections du bétail nourri sur des pâturages semi-naturels voisins peut constituer le moyen d’un transfert de fertilité de ces pâturages vers les terres arables.

C’était la base de la fertilisation des systèmes de polyculture-élevage traditionnels. Le recours à des rotations culturales dans lesquelles alternent les céréales et les légumineuses constitue également un moyen de fournir aux céréales l’azote fixé par les légumineuses qui les précèdent sur la même parcelle. En climat tropical, la coexistence d’arbres fixateurs d’azote et de cultures herbacées permet aussi un apport d’azote par fixation symbiotique. On le voit, les moyens traditionnels d’assurer la fertilisation des sols agricoles ne manquent pas.

Depuis à peine plus d’un siècle, les engrais industriels sont venus s’ajouter à cette panoplie. À la veille de la Première Guerre mondiale, les chimistes allemands Fritz Haber et Karl Bosch mettent au point le procédé qui permet, sous haute pression et à haute température, de forcer la réaction de l’azote de l’air avec l’hydrogène (alors issu du charbon, et aujourd’hui du gaz naturel) pour produire de l’ammoniac (NH3) puis de l’acide nitrique.

Si ce procédé sert tout d’abord à produire des explosifs (dont la fabrication nécessite beaucoup d’acide nitrique !), il permettra ensuite de produire en masse des engrais azotés de synthèse, qui assureront bientôt une part croissante de la fertilisation des sols agricoles, rendant désuète la polyculture-élevage et ouvrant la voie à l’intensification et à la spécialisation de l’agriculture, désormais adossée à l’industrie chimique lourde.

Pour certains auteurs, le procédé Haber-Bosch constitue le « procédé industriel le plus important » de l’histoire moderne. Plus déterminante encore que l’invention de l’avion, de l’énergie nucléaire ou de la télévision. Dès 1924, le biologiste Alfred Lokta s’émerveillait : « Le développement extraordinaire [du procédé Haber Bosch] est bien davantage que le départ d’une nouvelle industrie. Il représente rien moins que le début d’une nouvelle ère ethnologique dans l’histoire de l’humanité, une nouvelle époque cosmique. ».

Et c’est bien de cela qu’il s’agit : cette nouvelle ère s’appelle l’Anthropocène, et aujourd’hui à l’échelle du monde, la quantité d’azote réactif introduite annuellement par l’industrie des engrais dans la biosphère, dépasse celle apportée par l’ensemble des processus naturels de fixation biologique. À l’échelle de la planète, la vitesse de circulation de l’azote a donc plus que doublé.

Ce qui pose problème dans cette accélération, ce sont les pertes environnementales d’azote qui en résultent. En effet, plus on utilise d’engrais azotés pour augmenter les rendements agricoles, plus l’azote apporté perd en efficacité et plus augmentent les pertes par lessivage et volatilisation . On appelle surplus azoté cet excès d’azote amené aux sols par rapport à la quantité effectivement exportée par la récolte.

C’est ce surplus qui cause la contamination des eaux souterraines au-delà des limites de potabilité, qui contamine les eaux de rivières et conduit à l’eutrophisation des zones marines côtières provoquant marées vertes, efflorescences toxiques et anoxie des fonds. C’est ce surplus, également, qui conduit à des émissions atmosphériques d’ammoniac, responsables de la formation d’aérosols avec de graves effets sur la santé humaine.

C’est la raison pour laquelle dans la démarche de définition des limites planétaires au-delà desquelles la viabilité de l’homme sur terre n’est plus garantie, l’équipe de Rockström a retenu la valeur du surplus azoté agricole. La valeur plafond de ce surplus, définie pour protéger localement l’eau et l’air, varie largement selon les régions du monde, mais leur somme à l’échelle du globe peut-être estimée à 60 millions de tonnes d’azote (60 TgN/an), à comparer à la valeur actuelle de près de 130 TgN/an.

Cet écart colossal entre la limite à ne pas dépasser et la valeur effective actuelle justifie l’objectif récemment affiché par la Commission Européenne et par la Conférence sur la Biodiversité des Nations unies de réduire de moitié les pertes environnementales d’azote à l’horizon 2030.

Réduire de moitié les pertes d’azote de l’agriculture pour respecter les limites planétaires ne pourra pas se faire par de simples ajustements de pratiques. Les fabricants d’engrais industriels font miroiter les progrès que pourraient apporter l’agriculture de précision, l’usage d’inhibiteurs de la nitrification dans les sols, l’amélioration variétale des plantes cultivées, etc.

Tout indique que ces progrès, s’ils ouvrent de nouveaux marchés juteux à l’industrie des agro-fournitures, n’entraîneront qu’une réduction marginale des pertes d’azote : le premier levier pour accroître l’efficience et diminuer les pertes, est la réduction de la production agricole elle-même !

Mais peut-on raisonnablement désintensifier l’agriculture sans compromettre la sécurité alimentaire d’un monde qui atteindra 10 milliards de bouches à nourrir en 2050 ? La réponse est oui selon un grand nombre d’études récentes. Mais à condition d’accompagner cette désintensification par trois changements structurels majeurs du système agro-alimentaire tout entier.

Le premier consiste à généraliser les systèmes de cultures qui ont fait leurs preuves dans l’agriculture biologique, basés sur des rotations longues et diversifiées alternant céréales et légumineuses, ce qui permet de se passer des engrais de synthèse comme des pesticides.

Le second levier consiste à reconnecter l’élevage et les cultures, avec des animaux nourris sur les seules ressources fourragères locales (herbe, légumineuses fourragères, grains seulement quand ceux-ci peuvent être produites en excédent des besoins humains) et dont les excréments peuvent être recyclés sur place, assurant la fermeture maximale du cycle de l’azote.

L’élevage industriel étant ainsi abandonné, la part de produits animaux dans le régime alimentaire humain doit être substantiellement réduite : c’est le troisième levier. Un régime alimentaire où les produits carnés et lactés sont réduits à 30 % du total des apports de protéines (contre 65 % en France actuellement) serait non seulement plus sain, en ce qu’il permettrait de réduire les risques de maladies cardio-vasculaires et de certains cancers, mais serait également plus équitable, en ce qu’il diminuerait la part de la production agricole aujourd’hui consacrée à l’alimentation du bétail, et pourrait être généralisé à tous les humains de la planète. À l’échelle de l’Europe, il a été montré qu’un tel scénario agro-écologique est le seul qui permette effectivement de réduire de moitié les pertes environnementales d’azote et les émissions de gaz à effet de serre de l’agriculture.

Il faut donc dépasser l’idée que seule la poursuite de l’intensification de la production agricole industrielle, de sa spécialisation et de l’accroissement du commerce international des produits agricoles permettra d’assurer les besoins alimentaires croissants de la planète. Bien au contraire, ce modèle agricole est aujourd’hui clairement identifié comme cause de perturbation majeure du fonctionnement planétaire. Nourrir la population mondiale future tout en respectant l’habitabilité du monde ne pourra se faire que grâce à des changements structurels majeurs du système agro-alimentaire mondial alliant sobriété, reconnexion et agro-écologie.

Après le meurtre de Thomas à Crépol, la maire de Romans-sur-Isère menacée

Après le meurtre de Thomas à Crépol, la maire de Romans-sur-Isère menacée . Elle n’avait pas hésité de manière fort courageuse à soligner la gravité de la situation, les causes structurelles et les conséquences possibles dénonçant en même temps d’une certaine manière le laxisme de toute une société, institutions et politiques compris.

Le pire après la mort de Thomas c’est que les barbares continuent d’inquiéter la population et même les élus. Ainsi Marie-Hélène Thoraval, maire de Romans-sur-Isère, dont sont originaires les principaux suspects de l’attaque sur le bal d’hiver de Crépol, a indiqué avoir reçu des menaces de mort, confirmant une information dans une interview au Figaro .

«J’ai reçu hier matin deux appels anonymes auprès du standard de la mairie, avec des messages relevant de l’intimidation, me demandant si je disposais d’une kalachnikov chez moi et si j’avais des gardes du corps», a-t-elle d’abord décrit. «C’est monté d’un cran dans l’après-midi, où j’ai reçu un message privé sur Instagram, précisant qu’on me prévoyait une décapitation (…) et que cette décapitation fait qu’on jonglerait avec mon crâne, et que ce serait fait d’ici un mois.»

La maire DVD Avait eu ce courage de dénoncer le déni de réalité notamment en considérant comme indécent le fait de n’avoir pas communiqué les prénoms des criminels dès le début de l’enquête. Elle a fortement critiqué le déni de réalité des pouvoirs publics en particulier de la justice.

La boîte en bois du camembert menacée par l’Europe

La boîte en bois du camembert menacée par l’Europe

L’Europe n’a pas de politique diplomatique commune, pas de politique de défense pas davantage que de politique économique industrielle commune mais elle ambitionne d’intervenir pour rendre obligatoire la suppression de la boîte en bois du camembert. Désormais on sait pourquoi on paye si cher( au moins trois fois le salaire habituel) ces milliers de fonctionnaires européens. (La rémunération des fonctionnaires européens atteint 17 500 € brut par mois en fin de carrière et ce revenu n’est pas soumis à l’impôt national.)

Une proposition de loi sur le recyclage au sein du marché européen pourrait entraîner le remplacement des emballages en bois par du plastique recyclé.

Le texte de loi proposé par Bruxelles prévoit notamment le remplacement de l’emballage en bois des fromages par du plastique recyclé d’ici à 2030. «La boîte en bois – bas carbone, légère, biodégradable, fabriquée en France – est meilleure pour la planète que le plastique issu du pétrole saoudien, transformé en Chine avec de l’électricité au charbon, et qui finira dans l’océan», s’est emporté Guillaume Poitrinal sur X. L’entrepreneur a été soutenu par la présidente de la Fondation de la Mer, Sabine Roux de Bézieux, qui a qualifié ce changement d’«aberrant».

À l’origine de ce méfait se trouve un texte européen intitulé «PPWR» pour «Packaging and Packaging Waste Regulation». Il s’agit d’une proposition de loi de la Commission visant à harmoniser les règles sur l’empaquetage des produits de grande consommation à l’échelle du continent. Une demande récurrente des industriels, qui doivent à l’heure actuelle composer avec des législations différentes selon les pays. L’une des mesures phares de ce PPWR consiste à rendre tous les emballages recyclables sur le marché de l’Union européenne d’ici à 2030.

Climat et environnement : la vie sur terre menacée

Climat et environnement : la vie sur terre menacée

C’est un véritable cri d’alarme que lance de grands scientifiques qui considèrent qu’en l’état du rythme de dégradation de l’environnement de la planète et notamment du climat, la vie sur Terre pourrait tout simplement être menacée. Le changement climatique constitue une « menace existentielle » pour la vie sur Terre, avertit donc un groupe de scientifiques. Leur étude, publiée dans la revue BioScience, a examiné 35 « signes vitaux » planétaires. Or 20 de ces indicateurs ont atteint un niveau record en 2023.

Le changement climatique constitue une « menace existentielle » pour la vie sur Terre, a averti, mardi 24 octobre, un groupe d’éminents scientifiques dans un rapport analysant les phénomènes météorologiques extrêmes en 2023 et le déficit d’action de l’humanité. L’étude, publiée dans la revue BioScience, a examiné 35 « signes vitaux » planétaires, dont la pollution par le CO2, la consommation d’énergie et de viande par habitant, la déforestation par le feu ou les jours de chaleur extrême. Or 20 de ces indicateurs ont atteint un niveau record en 2023, conclut cette coalition scientifique internationale.

« En vérité, nous sommes choqués par la férocité des phénomènes météorologiques extrêmes en 2023. Nous sommes entrés dans un territoire inconnue qui nous effraie », écrivent-ils. Alors que 2023 est en voie de devenir l’année la plus chaude jamais enregistrée, des régions entières ont subi des vagues de chaleur meurtrières, des tempêtes, des inondations, enchaînant parfois une catastrophe après l’autre.

Côté océans, les températures « sont complètement hors normes » depuis des mois, sans que les scientifiques parviennent encore à l’expliquer pleinement, souligne Johan Rockström, directeur de l’Institut de Potsdam pour la recherche sur l’impact climatique (PIK). Pour ces scientifiques, le constat est sans appel : « la vie sur la planète Terre est en état de siège ».

États-Unis : la démocratie menacée par Trump

États-Unis : la démocratie menacée par Trump

Complot visant à commettre une fraude au détriment des Etats-Unis, subornation de témoins, conspiration contre les droits des citoyens, complot pour faire obstruction à une procédure officielle. Par leur charge dramatique, les chefs du troisième acte d’accusation contre Donald Trump traduisent la phase critique que traverse la démocratie américaine. ( papier de l’Opinion)

L’audace du grand jury fédéral place les Américains face à une alternative sensible : la justice se devait d’agir face à la tentative de l’ancien président populiste de conserver le pouvoir malgré sa défaite, mais la gravité des faits qui lui sont reprochés plonge désormais le pays dans l’incertitude, car Donald Trump est en bonne place pour gagner l’investiture pour 2024.

Défenseur de l’Etat de droit, l’avocat spécial Smith a pris soin de calibrer ses attaques. Que Trump bluffe, déforme ou mente ne constitue pas un crime. Qu’il ait conspiré en vue d’organiser une sédition demande des preuves. C’est donc pour avoir fait pression sur des autorités fédérales afin qu’elles enquêtent sur des supposées fraudes et s’opposent à la certification des résultats qu’il sera poursuivi. Non pour avoir été l’instigateur de la prise du Capitole, mais pour l’avoir exploitée.

Cette prudence suffira-t-elle ? Trump n’a pas attendu pour discréditer plus encore les institutions, pour chauffer à blanc des électeurs plus divisés et polarisés que jamais, pour menacer ses opposants et tout l’establishment. Il avait été le premier, dans l’histoire de l’Amérique, à avoir tenté d’empêcher le transfert pacifique du pouvoir. Il pourrait devenir le premier ancien président inculpé au pénal à instrumentaliser un scrutin au risque de porter les Etats-Unis au bord de la guerre civile. United States of America vs Donald Trump ? Ce procès de la démocratie va ébranler le monde.

Economie-La croissance menacée par l’inflation

Economie-La croissance menacée par la baisse de consommation


L’inflation fait reculer la consommation qui elle-même va tasser une croissance déjà faible (0,6% prévu). Du coup, spectre de la récession pourrait réapparaître. Officiellement, l’inflation reculerait de 0,8 % par rapport au mois précédent mais demeurerait particulièrement forte en particulier dans l’alimentation où les prix dérapent de 20 à 25 % ( officilement plus de 14%). Mécaniquement, la consommation des ménages chute de façon significative de plus de 4 % sur un an et la croissance avec.( La consommation représente autour de 55 % du PIB)
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La consommation des ménages. Cette dernière a reculé, en février, de 0,8% par rapport au mois précédent. Au total, sur un an, par rapport à février 2022, la consommation des ménages a chuté de 4,1%.

Dans le détail, les dépenses de consommation des ménages ont pâti d’un net repli de 1,2% des achats de biens alimentaires, tant des produits agricoles qu’agroalimentaires, après un rebond revu à la hausse de 1,7% en janvier.

En outre, les achats de biens fabriqués ont, eux, chuté de 0,9%, principalement sous l’effet du recul des dépenses en biens durables tels que les automobiles, les meubles, les appareils électriques ou ménagers.

La consommation en énergie est, elle, restée quasi stable (+0,1%), la hausse de la consommation de gaz et d’électricité étant contrebalancée par une nette diminution pour les carburants.

Croissance menacée au quatrième trimestre

Croissance menacée au quatrième trimestre

La croissance pourrait être insignifiante au quatrième trimestre voir même nulle. la Banque de France table en effet sur une croissance décevante au dernier trimestre 2022.
« Compte tenu des nombreuses incertitudes, nous nous attendons à une très légère hausse du PIB au dernier trimestre » , a déclaré le directeur des études, Olivier Garnier. Compte tenu de ces incertitudes, la Banque de France ne prend même pas le risque de fournir des prévisions chiffrées.

Dans son enquête mensuelle de conjoncture du mois d’octobre, la Banque de France a interrogé les dirigeants sur les répercussions de la crise énergétique sur leur activité et leurs marges dans les prochains mois. Résultat, deux tiers des industriels anticipent un impact de cette crise sur leur taux de marge au cours du dernier trimestre. Du côté du bâtiment, cette proportion (63%) est comparable à celle de l’industrie. Enfin, dans les services, 44% des entreprises redoutent des conséquences sur leur taux de marge dans les mois à venir. Ces différences ne sont pas vraiment une surprise compte tenu du poids de l’énergie dans les coûts de production dans l’industrie et le bâtiment. Le prolongement de cette hausse de prix pourrait porter un coup sévère à l’industrie française déjà fragilisée ces dernières décennies.

Après avoir connu de fortes perturbations en lien avec la pandémie, les entreprises retrouvent des couleurs en matière d’approvisionnement. Il faut dire que la crise sanitaire et les confinements à répétition avaient provoqué un séisme sur les routes commerciales maritimes, aériennes et ferroviaires partout sur le planète. Selon la dernière enquête de la Banque de France, la proportion d’entreprises dans l’industrie ayant des difficultés d’approvisionnement est passée de 48% à 43% entre septembre et octobre.

Du côté du bâtiment, ce ratio reste stable autour de 40% sur la même période. La tendance observée depuis le pic du printemps montre une vraie inflexion des courbes. En revanche, les problèmes de recrutement, certes en repli, demeurent à des niveaux extrêmement élevés au mois d’octobre à 55% en moyenne pour l’ensemble des secteurs. Dans le bâtiment ou les services, ce pourcentage atteint des sommets (60%). La détente sur le marché du travail tant attendue par les recruteurs se fait attendre.

Croissance Japon : une petite progression déjà menacée

Croissance Japon : une petite progression déjà menacée 

.Au dernier trimestre, entre avril et juin, l’économie japonaise a retrouvé son niveau de 2019, avant le covid, à la faveur d’une croissance de son PIB de 0,5%, selon les données préliminaires du gouvernement.

Mais cette tendance profite d’effets temporaires, et pourrait donc s’essouffler dès la fin de l’année. Pour cause : le PIB est tiré à la hausse par une plus forte consommation des ménages (+1,2% sur le trimestre) qui profite de la récente levée des restrictions sanitaires dans le pays. Le Japon avait réinstauré ces mesures au premier trimestre, entre janvier et mars, face à une vague du variant Omicron. Le mois dernier, la Banque du Japon (BoJ) a abaissé à 2,4% sa prévision de croissance du PIB en 2022/23, contre 2,9% lors de ses précédents pronostics en avril. Mais elle a relevé de 0,1 point sa perspective de croissance pour 2023/24, à 2%.

Le sursaut du dernier trimestre ne cache qu’à peine le problème de fond rencontré par l’économie japonaise. Son moteur historique, le commerce extérieur, continue d’être freiné par les confinements chinois et par la chute du yen. Résultat : le pays affiche un déficit commercial depuis août 2021, soit près d’un an.

En juin, elle conservé son taux négatif de 0,1% sur les dépôts des banques auprès d’elle, et va poursuivre sa politique d’achats illimités d’obligations publiques japonaises (JGB) à dix ans visant actuellement à plafonner leurs rendements à 0,25%. Elle s’inscrit à rebours des autres économies développées, Etats-Unis en tête, qui ont relevé leurs taux directeurs, une mesure considérée comme l’une des clés pour tenter de lutter contre l’inflation.

Au Japon, l’inflation, bien qu’à un niveau inédit depuis 2015, s’élevait à un niveau modéré de 2,1% en avril (hors produits frais). Un niveau d’autant plus acceptable qu’il est conforme sur le papier à l’objectif de 2% de la BoJ, dans un pays longtemps aux prises avec la déflation.

 

Politique Sondage Législatives : La majorité de Macron menacée ?

Politique Sondage Législatives : La majorité de Macron  menacée ? 

 
Selon le baromètre Ifop-Fiducial pour LCI, la  majorité présidentielle (Ensemble!) arriverait en tête en nombre de sièges pour les législatives de juin sans être toutefois certaine de décrocher la majorité absolue à l’Assemblée nationale, selon les projections d’un sondage diffusé mardi par France-Info. Les candidats de la confédération électorale Ensemble ! qui regroupe LREM, le Modem, Horizons et Agir obtiendrait de 275 à 310 sièges contre 170 à 205 pour la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), alliance électorale associant LFI, EELV, le PC et le PS, selon le baromètre Ifop-Fiducial pour LCI.

La majorité absolue correspond à la barre des 289 députés sur les 577 futurs élus qui siègeront sur les bancs du Palais bourbon. En projection de sièges, LR avec ses alliés de l’UDI arriverait en troisième position avec entre 35 et 55 députés, suivi par des élus du RN (de 20 à 50). Reconquête, le parti de l’ex-polémiste d’extrême droite Eric Zemmour pourrait glaner de 1 à 4 sièges dans la future assemblée.

 

Sondage Législatives : La majorité de Macron menacée ?

Sondage Législatives : La majorité de Macron  menacée ? 

 

 
Selon le baromètre Ifop-Fiducial pour LCI, la  majorité présidentielle (Ensemble!) arriverait en tête en nombre de sièges pour les législatives de juin sans être toutefois certaine de décrocher la majorité absolue à l’Assemblée nationale, selon les projections d’un sondage diffusé mardi par France-Info. Les candidats de la confédération électorale Ensemble ! qui regroupe LREM, le Modem, Horizons et Agir obtiendrait de 275 à 310 sièges contre 170 à 205 pour la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), alliance électorale associant LFI, EELV, le PC et le PS, selon le baromètre Ifop-Fiducial pour LCI.

La majorité absolue correspond à la barre des 289 députés sur les 577 futurs élus qui siègeront sur les bancs du Palais bourbon. En projection de sièges, LR avec ses alliés de l’UDI arriverait en troisième position avec entre 35 et 55 députés, suivi par des élus du RN (de 20 à 50). Reconquête, le parti de l’ex-polémiste d’extrême droite Eric Zemmour pourrait glaner de 1 à 4 sièges dans la future assemblée.

 

Le sondage pronostique également de 5 à 10 députés divers gauche, soit des candidats de gauche dissidents de l’accord de la Nupes. Huit à quinze élus sont rangés dans la catégorie divers dans ce sondage. En terme de pourcentage de suffrages exprimés au premier tour des élections législatives, la majorité présidentielle et la Nupes sont au coude-à-coude avec respectivement 27 et 25% des intentions de vote. Ils sont suivis par le RN avec 21% des intentions de vote.

Environnement : Conférence Mondiale biodiversité menacée?

Environnement : Conférence Mondiale biodiversité menacée?

Le grand rendez-vous mondial visant à freiner l’effondrement du vivant doit se tenir en Chine à la fin de l’été. Mais sa préparation s’avère complexe, et le pays hôte, peu impliqué, n’en a toujours pas confirmé la tenue.

 

Analyse.

 

La COP15 n’est pas sur les bons rails. La COP… 15 ? Non, il n’y a pas d’erreur de chiffre : en novembre 2021, c’est bien la 26e conférence mondiale sur le climat qui s’est tenue à Glasgow, en Ecosse. Mais, en parallèle des négociations climatiques, une autre Convention-cadre des Nations unies, la Convention sur la diversité biologique, créée en 1992, organise tous les deux ans d’autres « Conférences des parties » (COP), portant cette fois sur la biodiversité.(le « Monde »)

Moins connus, ces rendez-vous n’en sont pas moins importants. L’enjeu de cette COP15, annoncée jusqu’ici pour la fin de l’été à Kunming, en Chine, est même vital : il s’agit d’adopter un nouveau cadre mondial pour mettre un terme à l’érosion de la biodiversité d’ici à 2030. Les accords d’Aichi, signés en 2010, prévoyaient déjà d’atteindre cet objectif en… 2020, mais ils ont échoué quasiment sur toute la ligne. Beaucoup espèrent que l’accord de Kunming sera, pour la nature, l’équivalent de ce que l’accord de Paris a été pour le climat, en matière de prise de conscience et d’engagements.

Fin mars, une session de négociations s’est donc tenue à Genève, en Suisse, pour préparer cette COP, et notamment le projet de cadre mondial. Hélas, les progrès ont été bien plus limités qu’espéré. Un symbole résume, à lui seul, la lenteur avec laquelle ont progressé les discussions : les crochets. Dès qu’une délégation n’est pas d’accord avec l’un des termes proposés, celui-ci est mis entre crochets. A Genève, le projet d’accord, construit autour de vingt et un objectifs concrets pour 2030, s’est ainsi rempli de crochets au point de ressembler, selon les mots des organisateurs, à un arbre de Noël auquel chacun aurait accroché sa guirlande de propositions.

Bien sûr, cette étape où les textes « gonflent » pour prendre en compte l’ensemble des points de vue est indispensable et inhérente au processus de négociation. Encore faut-il qu’ils puissent « dégonfler » à temps, au fur et à mesure qu’émergent des consensus. Le processus peine à avancer. L’agenda des quinze jours de travail, au cours desquels trois discussions ont été menées en parallèle (sur les aspects scientifiques et techniques, sur la mise en œuvre et sur le texte qui sera finalement adopté), était extrêmement chargé. Les 2 000 délégués de 151 pays se rencontraient aussi pour la première fois après deux années de discussions à distance : il faut du temps pour renouer le contact et bâtir la confiance.

Mais, malgré l’implication de la majorité des représentants et des avancées manifestes sur l’objectif de protéger 30 % des terres et des mers d’ici à 2030, ou sur l’inclusion des peuples indigènes, par exemple, le travail qu’il reste à mener pour espérer un succès de la COP est colossal. Sur l’enjeu-clé du financement, le clivage entre pays développés et en développement s’est durci en Suisse et ne sera pas facilement résolu.

L’Europe menacée par les entraves à la démocratie

L’Europe menacée par les entraves à la démocratie

 

Un papier du Monde attire l’attention sur les dangers des entraves à l’État de droit dans plusieurs pays de l’Union européenne

La Hongrie et désormais la Pologne, notamment en raison des diatribes de son premier ministre, sont dans une logique d’affrontement avec l’UE sur cette question. Désormais, la voie est libre pour la Commission de subordonner le déblocage des fonds européens au respect de l’Etat de droit.

 

 Sur fond de guerre russe en Ukraine, deux dirigeants européens qui ne cachent pas leur bienveillance à l’égard de Moscou viennent de voir leur assise électorale très largement confortée. En Serbie, le président Aleksandar Vucic a été réélu, dimanche 3 avril, avec près de 60 % des suffrages. En Hongrie, le parti du premier ministre Viktor Orban, le Fidesz, a remporté, le même jour, une victoire si large qu’elle lui permet de conserver une majorité des deux tiers au Parlement.

Ces deux dirigeants ont en commun une pratique particulière, restrictive, de la démocratie et de l’Etat de droit. L’appropriation politique des médias publics par le pouvoir, notamment, a joué un rôle important dans ces deux campagnes électorales. Face à un électorat inquiet des conséquences du retour de la guerre sur leur continent, MM. Vucic et Orban ont tous deux joué sur la promesse de stabilité qu’offrait la reconduction du candidat sortant.
Il en a fait la démonstration dès la proclamation des résultats, en dénonçant « les adversaires » qui, selon lui, avaient tenté de faire obstacle à sa réélection, y compris « les bureaucrates de Bruxelles » et le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Vladimir Poutine a été l’un des premiers à le féliciter pour sa victoire.
Si les partenaires européens de Viktor Orban sont habitués à ses diatribes contre Bruxelles, son attaque du président ukrainien, au moment où le monde découvrait les images du massacre de Boutcha, pose à l’UE un défi d’une autre nature. Elle met en danger la précieuse solidarité européenne, comme on le voit déjà dans le refus de la Hongrie de s’associer à un éventuel embargo sur le pétrole russe.
M. Orban a besoin des fonds européens pour tenir les promesses qu’il a faites à son électorat pendant la campagne. L’UE dispose là d’un levier important, dont elle entend se servir à l’égard de Budapest : le mécanisme de conditionnalité, qui permet de subordonner le déblocage des fonds européens alloués à un Etat membre au respect de l’Etat de droit par celui-ci. Bruxelles avait évité de déclencher ce mécanisme jusqu’ici pour ne pas être accusé d’ingérence dans la campagne électorale. Désormais la voie est libre, et la Commission européenne a raison de s’y engager. Il n’est plus acceptable que le contribuable européen finance des subventions à des pays dont le gouvernement refuse de garantir qu’elles seront utilisées dans le respect du droit.
Le Monde

Guerre en Ukraine : La croissance menacée en Europe

 

 

Guerre en Ukraine :  La croissance menacée en Europe 

Un article de la Tribune souligne, l’impact négatif que peut avoir un prix du pétrole qui a déjà doublé en un an sur la croissance économique de la zone euro. Le choc pétrolier actuel est d’une ampleur similaire à ceux de 1973 et 1979, selon certains économistes, qui pointent le risque d’une récession en Europe si les tensions devaient s’amplifier. Explications.

Joe Biden, le président des Etats-Unis, a annoncé mardi l’interdiction d’importer du pétrole et du gaz russes, justifiée par la volonté de ne plus financer, indirectement, l’invasion militaire russe en Ukraine. Elle est effective dès ce jour. Dans la foulée, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a également indiqué que le Royaume-Uni bannissait l’or noir russe mais laissera jusqu’à la fin de l’année aux acteurs concernés pour trouver des fournisseurs alternatifs. Quant aux Européens qui sont eux plus dépendants – ils représentent 60% des exportations de pétrole russe -, ils doivent se réunir jeudi et vendredi pour statuer sur leur position. Du côté du marché, peu après l’annonce du président des Etats-Unis, le prix du baril de Brent, référence européenne, progressait de 7,48%, à 132,43 dollars. Celui du baril de WTI, référence américaine, gagnait 7,44%, à 128,15 dollars.

La décision américaine ne sera pas sans conséquence. La Russie est le premier exportateur mondial de pétrole et de gaz naturel. Si le secteur de l’énergie avait jusqu’à présent été épargné par les sanctions occidentales, cela n’avait pas empêché les prix de l’énergie de flamber, l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe venant après une crise énergétique en Europe. Sur un an, le prix du pétrole brut a bondi de quelque 100%. Et mardi matin, à  Moscou, le vice-Premier ministre Alexandre Novak a menacé de fermer le robinet du gazoduc Nord Stream 1 qui alimente l’Allemagne et a prédit que le prix du baril de pétrole atteindrait 300 dollars en cas de sanctions.

Aussi, même s’ils ne semblent pas prêts à prendre une mesure aussi radicale que leurs homologues anglo-saxons, les pays de l’Union européenne (UE) entendent réduire eux aussi rapidement leur exposition. Un plan présenté mardi par la Commission européenne juge possible par exemple une réduction des deux-tiers des importations de gaz russe dès cette année et leur fin « bien avant 2030″.

En outre, les Européens disposent déjà d’un document de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui liste une série de dix préconisations d’économie de gaz chiffrées, avec des recommandations concrètes qui prennent en compte la lutte contre le réchauffement climatique.

L’une des causes de récession

En attendant, cette cherté du pétrole ne sera pas sans conséquences pour l’économie européenne, créant un « choc pétrolier » qu’il va falloir absorber.

« Par la soudaineté et l’amplitude des mouvements de prix, on est en présence d’un véritable choc pétrolier. Dans l’histoire économique, ce type de choc a souvent été la cause ou du moins l’une des causes de récession. Dans l’histoire économique, ce type de choc a souvent été la cause ou du moins l’une des causes de récession », rappelle Bruno Cavalier, économiste chez Oddo BHF, qui précise que « mis en perspective sur la longue durée, le choc pétrolier actuel est d’ampleur similaire aux chocs des années 1970 associés aux crises géopolitiques de grande ampleur que furent la guerre du Kippour de 1973 et la révolution islamique iranienne de 1979″.

Quant à l’évaluation chiffrée d’un tel choc, « le surcoût des importations de produits énergétiques est estimé entre 2 et 3 points de PIB pour les économies européennes, soit le même ordre de grandeur qu’en 1973-1974″, indique-t-il.

Ce choc risque, en effet, d’entraîner une augmentation des coûts de production pour les entreprises et une baisse du pouvoir d’achat des ménages.

« D’un modèle à l’autre, les estimations d’un choc pétrolier peuvent un peu varier, de même d’un pays européen à l’autre, mais l’ordre de grandeur est qu’une hausse de 10 dollars le baril pèse sur le niveau du PIB de 0,2-0,3 point à un horizon de deux ans », indique Bruno Cavalier.

Ainsi, si l’on part de la situation telle qu’elle était avant la pandémie du Covid-19, « le choc actuel représente une hausse de 60 dollars le baril par rapport au niveau moyen 2015-2019, de quoi amputer le PIB européen d’environ 1,2 à 1,8 point de PIB », calcule l’économiste.

Autrement dit, comme la croissance pour la zone euro était estimée à 4% pour 2022, celle-ci pourrait ralentir à 2% – si les prix du pétrole restaient élevés-, voire retomber en récession si les tensions devaient s’amplifier.

« La crise actuelle a au moins le mérite de poser la question de l’indépendance énergétique de l’Europe, en allant au-delà des beaux discours sur le verdissement. Il est évidemment difficile de faire plier un pays dont dépend aussi largement notre mode de vie », souligne Bruno Cavalier.

Cette question de l’indépendance stratégique sera au cœur des discussions que mèneront les Européens ces jeudi et vendredi à Versailles sous la houlette du président Emmanuel Macron, cette crise énergétique démontrant notre trop grande dépendance aux autres pays, comme l’a montré la crise sanitaire avec la perturbation des chaînes d’approvisionnement.

Car au-delà de l’envolée des prix, reste précisément le problème de l’approvisionnement physique. « Dans le cas présent, si le pétrole russe venait à manquer en totalité, ce qui est une hypothèse très forte, il existe des sources alternatives, certaines mobilisables sans grand délai. Il est souvent évoqué la possibilité de libérer des réserves stratégiques, d’utiliser des capacités de production non-utilisées de l’Opep, de rouvrir le marché à des acteurs un temps « bannis » comme l’Iran et le Venezuela, sans compter la capacité d’investissement du secteur du shale américain », argumente Bruno Cavalier, qui rappelle que tout dépendra finalement de la durée du conflit et de son issue.

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