Après l’assassinat de Zahedi, membre des gardiens de la révolution iranienne (IRGC), et de ses adjoints, suite à l’attaque d’Israël au consulat iranien en Syrie, un groupe au sein du gouvernement iranien, dirigé par Haddad Adel, un des plus proches associés de Khamenei, a déclaré : « Le rôle stratégique du martyr Zahedi dans la formation et le renforcement du front de résistance, ainsi que dans la conception et la mise en œuvre de l’Opération Tempête Al-Aqsa, sont de grands honneurs qui immortaliseront les efforts silencieux de ce grand commandant dans les annales de l’honneur dans la lutte contre le régime occupant. » Il est devenu clair que l’architecte principal de la guerre était également lui et son centre d’opérations, qui était en fait le consulat du régime iranien.
Zahedi était l’élément le plus important du régime dans l’exportation de la guerre et du terrorisme après Qasem Soleimani, tué par la frappe américaine. Zahedi commandait des groupes affiliés au CGRI en Syrie, en Irak et au Liban et était un membre permanent du conseil de commandement du Hezbollah au Liban. Sa mort a porté un coup terrible au moral des forces du régime et a contraint le régime à risquer l’opération de samedi soir, sachant que cela pourrait conduire à une escalade des tensions.
L’attaque de samedi soir a été un tournant, car elle a montré que tant que ce régime existe, aucun problème dans la région ne sera résolu. Issue de dogmes médiévaux, la théocratie iranienne ne peut répondre aux besoins économiques, sociaux ou culturels dans la société avancée de 90 millions. C’est pourquoi, pendant tout le temps où il a été au pouvoir, il n’y a pas eu un moment où il n’était pas impliqué dans la création de crises, de guerres et de terrorisme pour camoufler la répression à l’intérieur du pays. Dès l’arrivée de ce régime au pouvoir, l’une de ses autorités avait déclaré que si la prise d’otages à l’ambassade américaine n’avait pas eu lieu, ils auraient été renversés.
Des statistiques très précises des unités de résistance réparties à travers l’Iran, commandées par la principale force d’opposition L’OMPI, ont montré que, en tenant compte des prisonniers et des soldats qui sont forcés de voter, seulement huit pour cent des électeurs éligibles ont participé à ce vote. Cela alors que les votes blancs dans de nombreux districts sont arrivés en première ou deuxième position. Tout cela montre que ce régime est fragile, et ses fondations sociales se réduisent de jour en jour. Pour cette raison, le régime iranien, se voyant assiégé par le soulèvement de 2022 et sa continuation, savait que sa survie, comme toujours, dépendait de la création de guerres dans la région afin de garantir sa survie et d’échapper à ce siège, à l’instar de la prise d’otages à l’ambassade américaine.
Bien que l’administration Biden tente de prévenir l’escalade des tensions, le cours des événements de la guerre au cours de ces derniers mois montre que nous avançons pas à pas vers une guerre dévastatrice et que les actions de Biden n’aident pas à la prévenir. La raison en est que la force motrice derrière les crises au Moyen-Orient et en particulier le récent conflit et l’instabilité qui en découlent proviennent des problèmes fondamentaux du régime iranien.
Le cours des événements de la guerre au cours de ces derniers mois montre que, malgré les désirs du dictateur iranien, ils pointent inévitablement vers Téhéran. La meilleure preuve en est l’attaque d’Israël contre le consulat des mollahs et l’attaque de l’Iran sur le sol israélien. La Jordanie, bien que plus de 50 % de sa population soit palestinienne, a ouvert son ciel pour que les drones du régime iranien puissent être abattus par Israël ou par elle-même. Le président Mahmoud Abbas, qui se bat depuis des années pour l’idéal de deux États palestinien et israélien indépendants, a déclaré : « Les Iraniens nous font plus de mal que les extrémistes israéliens et entravent l’autonomie Palestine.
Le tournant démontre sans aucun doute que la paix dans la région du Moyen-Orient et dans le monde ne peut être atteinte qu’avec une approche correcte vis-à-vis de la théocratie iranienne. Cette approche passe par le soutien à la volonté du peuple iranien d’établir une république laïque et démocratique fondée sur l’égalité entre hommes et femmes, et par la fin de quarante années de politique de complaisance envers ce régime. Il est impératif de mettre fin aux extorsions et au terrorisme de ce régime sous toutes ses formes. Sinon, outre la déstabilisation de la région, la propagation du fondamentalisme et du terrorisme issus de ce régime affectera de plus en plus l’Europe.