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Macron: même sort que Mac Mahon ?

Macron: même sort que Mac Mahon ?

Depuis une quarantaine de jours, le gouvernement Attal est démissionnaire et les représentants de gauche, sous le label Nouveau Front populaire espéraient imposer le nom de Lucie Castets. Face au refus présidentiel, ils sortent furieux de la réunion, évoquant un « Mac-Macron » à l’Élysée pour dénoncer l’attitude présidentielle. L’allusion des représentants de gauche à l’une des plus importantes mais oubliées crises politiques qu’a connu la France ces deux derniers siècles est évidente. La présidence de Patrice de Mac Mahon (1873-1879) est marquée par la tentative des milieux royalistes et bonapartistes de restaurer un roi sur son trône. Il faut dire qu’ils sont galvanisés par les sentiments monarchistes du nouveau locataire de l’Élysée.

Par , docteur en histoire contemporaine, Université de Bordeaux dans The Conversation 

 

Considérée comme une « arme absolue » par les républicains à l’époque, la dissolution brandie par Emmanuel Macron le 9 juin avait été pour la première fois utilisée par Mac Mahon sous la IIIe République, puis remisée par ses successeurs jusqu’à Jacques Chirac en passant par de Gaulle et François Mitterrand. Or son usage suscite toujours un doute à ce que le régime verse dans le pouvoir personnel. La crise actuelle n’échappe donc pas à la règle.Des analyses de qualité chaque jour dans vos mails, gratuitement.

C’est l’avènement de l’« ordre moral » (1873-1877), alliance politique des droites conservatrices (bonapartistes, orléanistes et légitimistes). Les débats institutionnels font rage entre les partisans d’un régime républicain parlementaire (républicains radicaux et modérés, dits opportunistes) et la droite conservatrice. Un compromis est finalement trouvé entre les républicains modérés (centre gauche) et la droite modérée (centre droit) et aboutit à l’adoption des lois constitutionnelles de février et juillet 1875.

Le président de la République obtient un mandat électif de sept ans (élu par les parlementaires) et le droit de dissolution de la Chambre des députés. Cette arme entre les mains d’un seul provoque l’hostilité des républicains radicaux qui refusent le principe alors que ses partisans sont, à droite, satisfaits d’avoir un levier pour contrer les effets néfastes du parlementarisme (coalition et alliances hétéroclites pour composer des majorités gouvernementales).

Les sénatoriales et législatives de 1876 confirment la progression républicaine. Contraint par le résultat des urnes, Mac Mahon appelle la formation d’un cabinet dirigé par un vieux républicain modéré, Jules Simon, ouvrant une nouvelle page d’histoire institutionnelle : celle d’une cohabitation qui ne dit pas son nom pour la première fois dans l’histoire de la République française.

La crise du 16 mai 1877

La politique républicaine déplaît fortement au président qui n’a pas les moyens constitutionnels de s’y opposer (ses actes, selon la constitution de 1875 sont contresignés obligatoirement par un ministre) sauf la dissolution. Mac Mahon attend l’occasion pour réaliser cet acte.

Il la trouve au printemps 1877 lorsque le pape Pie XI demande à tous les catholiques de militer pour l’indépendance du Vatican vis-à-vis de l’unité italienne.

En effet, en France, depuis le Concordat signé par Napoléon 1ᵉʳ en 1801 avec l’Église catholique, le clergé français est très proche de la politique pontificale et ne peut supporter que Pie IX soit « enfermé » au Vatican (Rome doit devenir la nouvelle capitale du nouveau pays italien mais sans la présence du pape). Ils proposent alors que l’armée française intervienne comme elle l’avait fait en 1849.

En France, cette décision ravive l’anticléricalisme de la gauche française. Gambetta, dénonçant la décision des évêques de France de suivre les injonctions pontificales et craignant une guerre avec l’Italie, déclare à la tribune : « Le cléricalisme, voilà l’ennemi ». Jules Simon ne s’oppose pas à cette prise de position provoquant l’ire présidentielle.

Dans une lettre que Mac Mahon lui adresse le 16 mai 1877, le président fait des reproches sur la politique extérieure du gouvernement. Jules Simon démissionne dans la foulée. C’est le début de la crise du Seize-Mai 1877. Les opposants républicains crient au coup d’État organisé par le palais de l’Élysée. La brutalité de la décision présidentielle autant que son caractère inédit expliquent cette levée de boucliers contre Mac Mahon.

Le président nomme un gouvernement de combat, appelé « le ministère du Seize-Mai » composé de personnalités politiques conservatrices, les orléanistes (monarchistes modérés), les légitimistes (monarchistes radicaux) et les bonapartistes.

Il confie la tête du gouvernement et le ministère de la Justice (cela se faisait souvent en ces débuts de république) à Albert de Broglie, orléaniste modéré mais profondément attaché au catholicisme.

Les ministères sont distribués en respectant l’équilibre politique entre les différentes composantes. Mais c’est surtout l’action du ministre de l’Intérieur Fourtou qui suscite le plus d’opposition de la part des républicains. Ce ministre, déjà en fonction en 1874 a une réputation d’être brutal et sans concession.

La valse des préfets et des sous-préfets ainsi que des fonctionnaires hostiles (donc républicains) au gouvernement provoque un mur de protestations. Dans un manifeste, les 363 députés républicains s’opposent vivement contre la nomination d’un président du Conseil monarchiste alors que la Chambre est majoritairement républicaine.

Cette dernière devient donc un obstacle à la réalisation du projet gouvernemental et Mac Mahon décide de dissoudre le 14 juin 1877, provoquant de facto de nouvelles élections législatives qui se tiennent les 14 et 28 octobre suivants.

Dès le départ, le président fait savoir qu’il envisage une résistance si les élections ne sont pas favorables à son camp. Gambetta prévient :

« Quand la France aura fait entendre sa voix souveraine, il faudra se soumettre ou se démettre. » (Discours de Lille août 1877)

Le ministre Fourtou ordonne aux préfets de suivre étroitement, dans leur département, les républicains : une surveillance étroite des journaux, des cafés, des fermetures de bibliothèques, de loges maçonniques dans lesquels les opposants ont leurs habitudes.

Fourtou réactive la candidature officielle, pratique d’un principe d’un Second Empire déchu. Le postulant reçoit d’une manière tout à fait illégitime le soutien financier et matériel de l’État alors que ce dernier se soit d’être neutre et de garantir le bon déroulement du scrutin.

La campagne dans les départements fait rage et les décisions ministérielles s’accélèrent : des suspensions ou de révocations de fonctionnaires, des arrestations comme celle de Gambetta après son discours de Lille en août, se succèdent.

À l’époque où les sondages n’existent pas, le gouvernement redoute une victoire républicaine qui est confirmée dès la fin octobre : sur 533 sièges, la gauche en remporte 313.

Certes, c’est moins que les 363 sortants mais ce n’est pas une victoire de la droite puisqu’aucun des partis (bonapartistes, monarchistes) n’obtient la majorité.

La Chambre des députés demeure républicaine. Logiquement, le président devrait démissionner mais rien dans la constitution ne le contraint. Dans un premier temps, il demande au gouvernement de Broglie de tenter à nouveau de renverser la vapeur (élections cantonales en novembre 1877) mais cela devient impossible. Les républicains réclamant le pouvoir. Mac Mahon tente, dans un second temps, de nommer un cabinet sous l’autorité d’un monarchiste modéré, le général de Rochebouet mais la Chambre lui refuse sa confiance.

Il faut à la France un gouvernement républicain. À contrecœur, Mac Mahon le 13 décembre nomme Jules Dufaure (centre gauche). Il a pensé un temps à dissoudre (la constitution ne prévoit pas un délai entre deux dissolutions comme celle de la Ve République) mais le Sénat refuse.

Une fois de plus, Mac Mahon aurait pu démissionner mais il décide de résister depuis l’Élysée. Il y parvient jusqu’en janvier 1879, date à laquelle son camp perd la direction de l’assemblée, ravie par Léon Gambetta.

Alors que son mandat allait jusqu’en mai 1880, le 30 janvier 1879, Mac Mahon quitte le pouvoir. Les républicains choisissent un des leurs, modéré, ancien président du Sénat, Jules Grevy. La mémoire de cet épisode reste ancré dans notre culture politique car le droit de dissolution est demeuré le principe point d’achoppement des forces politiques jusqu’à nos jours.

Macron: même sort que Mac Mahon ?

Macron: même sort que Mac Mahon ?

 

Mardi 3 septembre 2024, la France n’a toujours pas de gouvernement. Le président de la République consulte beaucoup à droite et à gauche pour trouver, selon ses vœux, une majorité la plus stable possible compte tenu des résultats législatifs après la dissolution de juin dernier. Depuis une quarantaine de jours, le gouvernement Attal est démissionnaire et les représentants de gauche, sous le label Nouveau Front populaire espéraient imposer le nom de Lucie Castets. Face au refus présidentiel, ils sortent furieux de la réunion, évoquant un « Mac-Macron » à l’Élysée pour dénoncer l’attitude présidentielle. L’allusion des représentants de gauche à l’une des plus importantes mais oubliées crises politiques qu’a connu la France ces deux derniers siècles est évidente. La présidence de Patrice de Mac Mahon (1873-1879) est marquée par la tentative des milieux royalistes et bonapartistes de restaurer un roi sur son trône. Il faut dire qu’ils sont galvanisés par les sentiments monarchistes du nouveau locataire de l’Élysée.

Par , docteur en histoire contemporaine, Université de Bordeaux dans The Conversation 

 

Considérée comme une « arme absolue » par les républicains à l’époque, la dissolution brandie par Emmanuel Macron le 9 juin avait été pour la première fois utilisée par Mac Mahon sous la IIIe République, puis remisée par ses successeurs jusqu’à Jacques Chirac en passant par de Gaulle et François Mitterrand. Or son usage suscite toujours un doute à ce que le régime verse dans le pouvoir personnel. La crise actuelle n’échappe donc pas à la règle.Des analyses de qualité chaque jour dans vos mails, gratuitement.

C’est l’avènement de l’« ordre moral » (1873-1877), alliance politique des droites conservatrices (bonapartistes, orléanistes et légitimistes). Les débats institutionnels font rage entre les partisans d’un régime républicain parlementaire (républicains radicaux et modérés, dits opportunistes) et la droite conservatrice. Un compromis est finalement trouvé entre les républicains modérés (centre gauche) et la droite modérée (centre droit) et aboutit à l’adoption des lois constitutionnelles de février et juillet 1875.

Le président de la République obtient un mandat électif de sept ans (élu par les parlementaires) et le droit de dissolution de la Chambre des députés. Cette arme entre les mains d’un seul provoque l’hostilité des républicains radicaux qui refusent le principe alors que ses partisans sont, à droite, satisfaits d’avoir un levier pour contrer les effets néfastes du parlementarisme (coalition et alliances hétéroclites pour composer des majorités gouvernementales).

Les sénatoriales et législatives de 1876 confirment la progression républicaine. Contraint par le résultat des urnes, Mac Mahon appelle la formation d’un cabinet dirigé par un vieux républicain modéré, Jules Simon, ouvrant une nouvelle page d’histoire institutionnelle : celle d’une cohabitation qui ne dit pas son nom pour la première fois dans l’histoire de la République française.

La crise du 16 mai 1877

La politique républicaine déplaît fortement au président qui n’a pas les moyens constitutionnels de s’y opposer (ses actes, selon la constitution de 1875 sont contresignés obligatoirement par un ministre) sauf la dissolution. Mac Mahon attend l’occasion pour réaliser cet acte.

Il la trouve au printemps 1877 lorsque le pape Pie XI demande à tous les catholiques de militer pour l’indépendance du Vatican vis-à-vis de l’unité italienne.

En effet, en France, depuis le Concordat signé par Napoléon 1ᵉʳ en 1801 avec l’Église catholique, le clergé français est très proche de la politique pontificale et ne peut supporter que Pie IX soit « enfermé » au Vatican (Rome doit devenir la nouvelle capitale du nouveau pays italien mais sans la présence du pape). Ils proposent alors que l’armée française intervienne comme elle l’avait fait en 1849.

En France, cette décision ravive l’anticléricalisme de la gauche française. Gambetta, dénonçant la décision des évêques de France de suivre les injonctions pontificales et craignant une guerre avec l’Italie, déclare à la tribune : « Le cléricalisme, voilà l’ennemi ». Jules Simon ne s’oppose pas à cette prise de position provoquant l’ire présidentielle.

Dans une lettre que Mac Mahon lui adresse le 16 mai 1877, le président fait des reproches sur la politique extérieure du gouvernement. Jules Simon démissionne dans la foulée. C’est le début de la crise du Seize-Mai 1877. Les opposants républicains crient au coup d’État organisé par le palais de l’Élysée. La brutalité de la décision présidentielle autant que son caractère inédit expliquent cette levée de boucliers contre Mac Mahon.

Le président nomme un gouvernement de combat, appelé « le ministère du Seize-Mai » composé de personnalités politiques conservatrices, les orléanistes (monarchistes modérés), les légitimistes (monarchistes radicaux) et les bonapartistes.

Il confie la tête du gouvernement et le ministère de la Justice (cela se faisait souvent en ces débuts de république) à Albert de Broglie, orléaniste modéré mais profondément attaché au catholicisme.

Les ministères sont distribués en respectant l’équilibre politique entre les différentes composantes. Mais c’est surtout l’action du ministre de l’Intérieur Fourtou qui suscite le plus d’opposition de la part des républicains. Ce ministre, déjà en fonction en 1874 a une réputation d’être brutal et sans concession.

La valse des préfets et des sous-préfets ainsi que des fonctionnaires hostiles (donc républicains) au gouvernement provoque un mur de protestations. Dans un manifeste, les 363 députés républicains s’opposent vivement contre la nomination d’un président du Conseil monarchiste alors que la Chambre est majoritairement républicaine.

Cette dernière devient donc un obstacle à la réalisation du projet gouvernemental et Mac Mahon décide de dissoudre le 14 juin 1877, provoquant de facto de nouvelles élections législatives qui se tiennent les 14 et 28 octobre suivants.

Dès le départ, le président fait savoir qu’il envisage une résistance si les élections ne sont pas favorables à son camp. Gambetta prévient :

« Quand la France aura fait entendre sa voix souveraine, il faudra se soumettre ou se démettre. » (Discours de Lille août 1877)

Le ministre Fourtou ordonne aux préfets de suivre étroitement, dans leur département, les républicains : une surveillance étroite des journaux, des cafés, des fermetures de bibliothèques, de loges maçonniques dans lesquels les opposants ont leurs habitudes.

Fourtou réactive la candidature officielle, pratique d’un principe d’un Second Empire déchu. Le postulant reçoit d’une manière tout à fait illégitime le soutien financier et matériel de l’État alors que ce dernier se soit d’être neutre et de garantir le bon déroulement du scrutin.

La campagne dans les départements fait rage et les décisions ministérielles s’accélèrent : des suspensions ou de révocations de fonctionnaires, des arrestations comme celle de Gambetta après son discours de Lille en août, se succèdent.

À l’époque où les sondages n’existent pas, le gouvernement redoute une victoire républicaine qui est confirmée dès la fin octobre : sur 533 sièges, la gauche en remporte 313.

Certes, c’est moins que les 363 sortants mais ce n’est pas une victoire de la droite puisqu’aucun des partis (bonapartistes, monarchistes) n’obtient la majorité.

La Chambre des députés demeure républicaine. Logiquement, le président devrait démissionner mais rien dans la constitution ne le contraint. Dans un premier temps, il demande au gouvernement de Broglie de tenter à nouveau de renverser la vapeur (élections cantonales en novembre 1877) mais cela devient impossible. Les républicains réclamant le pouvoir. Mac Mahon tente, dans un second temps, de nommer un cabinet sous l’autorité d’un monarchiste modéré, le général de Rochebouet mais la Chambre lui refuse sa confiance.

Il faut à la France un gouvernement républicain. À contrecœur, Mac Mahon le 13 décembre nomme Jules Dufaure (centre gauche). Il a pensé un temps à dissoudre (la constitution ne prévoit pas un délai entre deux dissolutions comme celle de la Ve République) mais le Sénat refuse.

Une fois de plus, Mac Mahon aurait pu démissionner mais il décide de résister depuis l’Élysée. Il y parvient jusqu’en janvier 1879, date à laquelle son camp perd la direction de l’assemblée, ravie par Léon Gambetta.

Alors que son mandat allait jusqu’en mai 1880, le 30 janvier 1879, Mac Mahon quitte le pouvoir. Les républicains choisissent un des leurs, modéré, ancien président du Sénat, Jules Grevy. La mémoire de cet épisode reste ancré dans notre culture politique car le droit de dissolution est demeuré le principe point d’achoppement des forces politiques jusqu’à nos jours.

Royaume-Uni et France : le même mécontentement de l’électorat

Royaume-Uni et France : le même mécontentement de l’électorat

 

Le travailliste Keir Stammer doit en grande partie sa victoire aux élections législatives du 4 juillet à la lassitude des Britanniques à l’égard des conservateurs, souligne, dans une tribune au « Monde », Pauline Schnapper, professeure de civilisation britannique.

 

Au premier abord, la France et le Royaume-Uni semblent suivre des trajectoires opposées. Au lendemain des élections législatives du 4 juillet, le Royaume-Uni retrouve une certaine stabilité politique avec une nette victoire de la gauche après huit années chaotiques depuis le vote en faveur du Brexit. Au même moment, la France est marquée à son tour par la percée d’un parti populiste et xénophobe et des turbulences inédites.Après quatorze ans de gouvernement tory sous cinq premiers ministres différents, Keir Starmer et les travaillistes ont remporté 412 sièges, une victoire historique comparable à celle de Tony Blair en 1997. Ils ont non seulement repris les sièges de leurs anciens bastions du Nord, qui avaient basculé pour les conservateurs en 2019, mais aussi gagné dans toutes les régions du pays, y compris en Ecosse, où les indépendantistes au pouvoir ont été laminés, passant d’une quarantaine de sièges à 9.

De leur côté, les conservateurs ont subi une déroute, certes prévue dans les sondages mais non moins spectaculaire, avec moins de 120 députés et quelques défaites marquantes, comme celle de Liz Truss. Les institutions ont fonctionné parfaitement, le premier ministre sortant présentant immédiatement sa démission au roi, qui, dans la foulée, a nommé Keir Starmer. L’essentiel du gouvernement était en place avant la fin de la journée du 5 juillet.

Pour obtenir cette victoire, le Parti travailliste a bénéficié, si l’on peut dire, du bilan désastreux du gouvernement sortant : politique d’austérité massive jusqu’en 2016 .

Législatives : les «frondeurs» de LFI élus quand même ?

Législatives : les «frondeurs» de LFI  élus quand même ?

En dépit de la quasi excommunication prononcée par le seul Mélenchon trois des quatre députés LFI ont des chances d’être élus aux législatives.

 

À l’issue du premier tour des législatives anticipées, les quatre députés LFI « frondeurs », et « purgés » lors de la distribution des circonscriptions, sont malgré tout parvenus à se qualifier au second tour. Lancés en dissidence, ils se retrouvaient pourtant sur la grille de départ avec à un concurrent LFI « officiel », sous la bannière « Nouveau Front populaire » – même si le reste de la coalition les soutenait. Dans la 15e circonscription de Paris et dans la 7e de la Seine-Saint-Denis, Danielle Simonnet et Alexis Corbière sont même arrivés en tête (41,87 % et 41,33 %), malgré une campagne violente où tous les coups semblaient permis.

 

Socioéconomie-Compétitivité et pouvoir d’achat : même combat

Socio-économie- Compétitivité et pouvoir d’achat : même combat 

 

Les 30 juin et 7 juillet, les citoyens français sont appelés à élire leurs représentants à l’Assemblée nationale, ceux qui votent les lois et contrôlent les politiques et les initiatives du gouvernement. Bien sûr, les considérations économiques ne sont pas les seules à prendre en compte dans les choix des électeurs. Mais elles ne peuvent certainement pas être oubliées ou traitées comme quantité négligeable. Nous sommes dirigeants d’entreprise et voulons partager avec les Français quelques réflexions, avec l’espoir qu’elles les aident à décider pour qui voter.

 

Par Maxime Aiach, Michel de Rosen, Xavier Fontanet, Pierre Gattaz, Jean Pierre Letartre, Gabriel Sardet dans l’Opinion 

 

Le pouvoir d’achat et l’emploi dépendent d’abord des entreprises. Les Français sont légitimement attachés à leur pouvoir d’achat. Ils veulent que celui-ci progresse et, au moins, ne recule pas. Comment ne pas comprendre cette aspiration ? Mais d’où vient le pouvoir d’achat ? Il n’est pas une donnée qu’on peut gérer comme l’eau qui sort d’un robinet. Le pouvoir d’achat est un résultat. Il dépend à la fois des rémunérations reçues par les Français et des prix.

A lire aussi: Pouvoir d’achat: la course folle

Rémunérations. Dans une économie moderne, dans tous les pays développés, les rémunérations et les prix résultent des mécanismes de la concurrence et des marchés. Par exemple, si un bien devient plus abondant, son prix a tendance à baisser ; il monte s’il y a une pénurie. L’offre et la demande jouent aussi pour les rémunérations : mais dans une moindre mesure parce que, dans les économies développées, les salaires ne baissent pas : soit ils sont stables, soit ils augmentent. Le niveau d’augmentation dépend de la santé des entreprises et de la situation de ce que les économistes appellent le marché du travail.

L’économie française ressemble au Tiers Etat de 1789. Elle fait de son mieux mais souffre de l’amoncellement de contraintes que les gouvernements successifs, au fil de l’Histoire, lui ont imposées. Elle est fragile : il suffirait de peu de choses pour que ses performances récentes, en particulier dans le domaine de l’emploi, disparaissent ou même s’inversent

Une logique similaire s’applique à l’emploi. Les entreprises créent des emplois et embauchent lorsqu’elles croissent et investissent — et ont besoin de plus de salariés — et lorsqu’elles sont suffisamment prospères — et peuvent donc se permettre de dépenser plus. Elles réduisent leurs embauches, voire leurs emplois, lorsque leur activité se réduit ou si leur prospérité est diminuée.

L’Etat a son rôle à jouer dans l’économie. Il fixe les règles, par des lois et des décrets. Il veille à différents aspects de l’intérêt général comme le respect des règles de concurrence ou la lutte contre les fraudes. Il met en œuvre des politiques, comme le soutien à l’investissement, le développement de l’offre de logements ou la transition écologique.

A lire aussi: «Pouvoir d’achat ou achat du pouvoir?» La chronique d’Erwan Le Noan

Bon équilibre. Le défi pour chaque pays est de trouver le bon équilibre. Si l’Etat intervient trop peu, certains problèmes ne sont pas traités ou insuffisamment. Ainsi les Etats-Unis ont-ils trop peu investi dans leurs infrastructures, notamment dans les transports ou dans la lutte contre le dérèglement climatique. Si l’Etat intervient trop, par exemple en augmentant les charges qui pèsent sur les entreprises, il affaiblit leur compétitivité et leur capacité à investir, à embaucher et à augmenter les rémunérations de leurs salariés.

Selon les périodes, les priorités de la politique économique et celles de la gestion des entreprises varient. Par exemple, après la Seconde Guerre mondiale, la priorité absolue pour la France était de relancer la capacité de production de notre pays. Après la mise en place de la Communauté européenne, la priorité est devenue le renforcement de la compétitivité de notre économie et donc, notamment, de nos entreprises. Après la crise financière de 2008, il a fallu d’abord sauver le système bancaire. Avec la crise de la Covid, c’est toute l’économie qu’il a fallu empêcher de sombrer.

L’économie française ressemble au Tiers Etat de 1789. Elle fait de son mieux mais souffre de l’amoncellement de contraintes que les gouvernements successifs, au fil de l’Histoire, lui ont imposées. Elle est fragile : il suffirait de peu de choses pour que ses performances récentes, en particulier dans le domaine de l’emploi, disparaissent ou même s’inversent

L’économie française est fragile. L’économie française est une terre de contrastes, combinant de belles forces et de vraies faiblesses. Les forces sont : la qualité de la main-d’œuvre, ouvriers, techniciens, ingénieurs, cadres, patrons, entrepreneurs ; la qualité des infrastructures ; une présence importante dans plusieurs secteurs, comme l’aéronautique, la défense, le luxe, le tourisme, l’agriculture ; une réelle attractivité, qui permet d’attirer les investissements étrangers ; une capacité d’innovation.

Les faiblesses sont : des coûts de production élevés, plus élevés que ceux de la plupart des pays européens ; un temps de travail plus faible qu’ailleurs en Europe, qu’il s’agisse de la durée de travail hebdomadaire, du nombre d’heures travaillées dans une année ou une vie, ou du nombre de Français disposant d’un emploi ; une compétitivité insuffisante, illustrée par une balance commerciale nettement déficitaire ; un Etat trop présent, à la fois par ses charges et par un maquis administratif complexe et lourd ; des finances publiques déséquilibrées.

Bref, l’économie française ressemble au Tiers Etat de 1789. Elle fait de son mieux mais souffre de l’amoncellement de contraintes que les gouvernements successifs, au fil de l’Histoire, lui ont imposées. Elle est fragile : il suffirait de peu de choses pour que ses performances récentes, en particulier dans le domaine de l’emploi, disparaissent ou même s’inversent.

Dans ce contexte, six priorités s’imposent à l’économie française en 2024. Il faut :
–Réduire ou au moins stabiliser les charges qui pèsent sur le système de production, c’est-à-dire sur les entreprises de toutes tailles.
–Augmenter le taux d’emploi des Français.
–Mettre en ordre les finances publiques.
–Baisser les taux d’intérêt qui pèsent sur tous les agents économiques, état, collectivités territoriales, entreprises et ménages.
–Simplifier l’immense système administratif français.
–Renforcer la confiance, sans laquelle les entreprises et les particuliers n’investissent pas et freinent leur consommation.

De la capacité de la future majorité et du futur gouvernement à prendre à bras-le-corps ces priorités dépend la croissance des richesses de notre pays. Croissance de la production de richesses et croissance des richesses distribuées.

En résumé, l’économie française est diverse, vivante, ardente mais aussi fragile. Les politiques doivent le savoir et éviter de multiplier des promesses que la France n’a pas les moyens de tenir.

Maxime Aiach, Michel de Rosen, Xavier Fontanet, Pierre Gattaz, Jean Pierre Letartre, Gabriel Sardet (présidents ou directeurs généraux d’entreprise, membres de l’Institut des Solutions)

Nétanyahou et le Hamas dans le même sac pour la CPI

Nétanyahou et le Hamas dans le même sac pour la CPI

 

Le procureur général de la Cour pénale internationale a requis lundi 20 mai des mandats d’arrêt pour «crimes de guerre» à Gaza. Une décision accueillie avec beaucoup de colère coté  autorités israéliennes.

 
Karim Khan, procureur général de la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye, a demandé aux juges de ce tribunal d’émettre des arrêts internationaux à l’encontre de Benyamin Netanyahou, le chef du gouvernement israélien, et dans le même moment de réserver le même sort au Hamas à savoir  Ismaël Haniyeh, le chef du bureau politique, et Mohammed Deïf, qui dirige la branche armée de l’organisation islamiste après les massacres commis par des commandos islamistes le 7 octobre dans le sud d’Israël et la prise de 245 otages, dont 132 sont encore détenus dans la bande de Gaza.

Une décision du procureur qui va sans doute susciter de nombreuses polémiques.

Nouvelle-Calédonie : toujours le même problème de nationalité

Nouvelle-Calédonie : toujours le même problème de nationalité
Il est clair que l’extension du corps électoral risque de  diluer la représentation kanaks. Le problème c’est que même ceux qui ont plus de 10 ans de présence sont exclus des élections de Nouvelle-Calédonie. Depuis l’accord de Nouméa du 5 mai 1998, le corps électoral est gelé en Nouvelle-Calédonie. Alors qu’évidemment en 25 ans la population a évolué. Le droit de vote pour les élections provinciales ou les référendums sur l’archipel est réservé aux personnes disposant de la citoyenneté calédonienne selon certaines conditions. Il faut, par exemple, avoir résidé en Nouvelle-Calédonie entre 1988 et 1998 ou être l’enfant d’un parent ayant été dans cette situation pour participer au scrutin, rappelle Outre-mer La 1ère.

Ces modalités visent à maintenir une meilleure représentation des Kanaks, peuple autochtone de plus en plus minoritaire en Nouvelle-Calédonie.Mais  près d’un électeur sur cinq est aujourd’hui privé de droit de vote dans le territoire.

La réforme constitutionnelle vise donc à dégeler le corps électoral, et à ouvrir les élections aux résidents installés depuis au moins dix ans en Nouvelle-Calédonie. « Chacun constate que le corps électoral gelé n’est plus conforme aux principes de la démocratie », a commenté le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui s’est rendu à de multiples reprises dans l’archipel ces dernières années.

Foot PSG et ligue des champions : toujours la même rengaine pour expliquer les défaites

Foot PSG et ligue des champions : toujours la même rengaine pour expliquer les défaites

 

C’est maintenant un rituel qui ne change guère chaque année : on reprend les mêmes arguments pour tenter d’expliquer le nouvel échec de l’équipe parisienne en ligue des champions. Pourtant tout cela était encore cette année largement prévisible. Les facteurs des faiblesses françaises sont en effet structurels. Il y a d’abord un championnat qui n’est pas du tout à la hauteur de celui des voisins britanniques, espagnols, allemands voire italiens. Pour schématiser on a l’impression que le championnat de France est en quelque sorte en deuxième division européenne avec une qualité technique et surtout un engagement nettement en dessous de ce de nos voisins. Du coup quand les équipes françaises sont confrontées à des partenaires européens,  ils ont des difficultés à faire le poids. C’est le facteur explicatif dominant. Le championnat de France n’est pas à la hauteur !

S’ajoutent évidemment des facteurs spécifiques pour le Paris Saint-Germain qui n’a jamais été réellement un club mais plutôt une espèce d’assemblage hétéroclite de mercenaires qui font un  passage à Paris surtout pour encaisser les salaires exceptionnels du club. Depuis toujours le recrutement est complètement baroque et pour preuve 80 % des recrutés à grands frais échouent  à Paris quand ils réussissent ailleurs. Même chose pour les entraîneurs. Paris n’est pas réellement un club, il n’y a pas de culture du maillot, pas d’attachement et en plus des batailles internes de superstructure de responsables plus ou moins qualifiés. Les médias tentent vainement de justifier encore la défaite et décrivent l’avenir du club;  le problème c’est que les trois quarts des effectifs sont à changer avec le départ de Mbappé. En effet l’attaque va se trouver grandement fragilisée comme la défense l’est déjà et un meilleur terrain insipide.

SNCF Farandou: le même discours que SUD !

SNCF Farandou: le même discours que SUD !

Le PDG prochainement remercié de la SNCF Jean-Pierre Farandou finalement tient le même discours que le syndicat « Sud rail » pour justifier l’accord sur les retraites obtenu par des syndicats. Il se lâche et déclare qu’une entreprise qui fait 1,3 milliards de bénéfices peut bien consacrer 35 millions pour financer l’avantage concernant les retraites. Exactement le même discours Sud rail qui se voit ainsi récompensé des menaces de grève corporatiste et du chantage sur les JO. Évidemment Farandou comme Sud rail font l’impasse sur le fait que si la SNCF fait 1,5 milliards de bénéfices, ce résultat est tout à fait théorique. En effet le Chiffre d’affaires globalement atteint autour de 40 milliards pour le groupe SNCF mais avec un apport financier de 20 milliards de la collectivité. Autant dire que le fer est financé à hauteur de près de 50 %. Sans parler des questions de productivité. La vérité c’est que les cheminots partant plus tôt que dans le privé, leur caisse de retraite est un déficit chronique. Surtout avec le déséquilibre démographique. Et une partie des retraites sont payées en réalité par le privé sauf les avantages spécifiques… et encore. Ce manque de productivité hypothèque depuis des années l’avenir de l’entreprise contrainte régulièrement de tailler dans son activité et de réduire ses effectifs. Une curieuse conception de la gestion mais aussi du syndicalisme. ( Surtout quand on sait que l’accord ne s’appliquera pas à ceux qui n’ont pas le statut). 

 Candidat malheureux à sa propre succession, Jean-Pierre Farandou s’est montré dès lors plutôt vindicatif devant les sénateurs, dont plusieurs ont exprimé leur soutien. Il a défendu son bilan, tout comme l’accord sur les fins de carrière signé il y a quelques jours, largement décrié par la droite et une partie du gouvernement, en particulier par Bruno Le Maire. Il y a quelques jours, le ministre de l’Economie et des Finances avait qualifié cet accord de « pas satisfaisant » et « provocant ».

N’ayant désormais plus de poste à sauver, Jean-Pierre Farandou a donc profité de son passage devant la commission de l’aménagement du territoire et du développement du Sénat pour faire entendre sa voix sur ce dossier. « J’ai entendu les interrogations, qui sont légitimes. J’ai entendu les critiques, que j’ai pu trouver parfois sévères ou injustes », a démarré le patron de la SNCF avant d’affirmer qu’il était « convaincu que c’est un bon accord pour l’entreprise d’un point de vue économique comme social ».

 

Dans la même optique, il a martelé le fait que la négociation de cet accord s’est faite à la demande des pouvoirs publics, qui ont pressé les entreprises de travailler sur la question pénibilité dans le contexte des carrières allongées par la réforme des retraites de 2023. Pour lui, les deux volets de cet accord sont donc en ligne avec cette réforme.

Le PDG du groupe SNCF a d’abord évoqué deux dispositifs « pour accompagner les salariés qui vont travailler plus longtemps par application de la loi ». Le premier pour renforcer la progression de carrière et les rémunérations après 60 ans, le second pour accroître les possibilités de reconversion pour les métiers pénibles.

« Ces deux dispositifs sont complètement dans l’esprit de la loi de l’allongement des carrières et d’un départ plus tardif à la retraite. Leur coût est de 20 millions d’euros par an. Cela peut être important, mais c’est à relativiser par rapport à la masse salariale de près de 10 milliards d’euros des 150.000 cheminots. Cela reste raisonnable », estime le patron du groupe ferroviaire.

Jean-Pierre Farandou s’est ensuite attaché à défendre le second volet de l’accord, le plus contesté. Il a rappelé qu’il s’agissait de la mise à jour d’un accord datant de 2008, pour l’aménagement du temps de travail et la cessation progressive d’activité. Selon lui, le texte tient désormais compte des réformes introduites depuis et « a abouti à une simplification et à une amélioration du dispositif de six mois en tenant compte de la pénibilité des métiers à la SNCF ». Il a rappelé dans la foulée que 91.000 cheminots tiennent un emploi pénible selon les critères nationaux.

Il a estimé le coût de ce deuxième volet à 15 millions d’euros par an, mais a assuré que l’entreprise en tirerait des bénéfices avec le renouvellement des générations, la fin de l’obligation de remplacement de 1 pour 1 qui était jusque-là en vigueur dans le précédent accord, une meilleure anticipation des besoins de recrutement et une réduction de l’absentéisme, « qui est multiplié par deux au-delà de 60 ans et par trois au-delà de 65 ans ».

 

« Il (l’accord) ne coûtera rien aux contribuables, car j’ai de l’argent. Je gagne1,3 milliard d’euros net, je peux bien financer 35 millions d’euros. Et les plans prévisionnels que nous faisons me donnent confiance dans notre capacité à financer cet accord. [...] Les prix des billets ? 35 millions d’euros divisés par 122 millions de billets, cela donne 29 centimes. Vous croyez que je vais augmenter le prix des billets de 29 centimes ? C’est ridicule. » a déclaré le patron de la SNCF devant les sénateurs.

Enfin, Jean-Pierre Farandou a assuré que cet accord « est positif pour (ses) clients » avec une meilleure qualité de service de la part d’agents « en forme, motivés, engagés » à l’approche de la soixantaine, plutôt que « usés, un peu grognons, ayant perdu foi en leur entreprise ».

 

École : de l’uniforme à la tenue unique ou le en même temps de l’hypocrisie

École : de l’uniforme à la tenue unique ou le en même temps de l’hypocrisie


Peu d’observateurs sans doute ont noté le glissement sémantique particulièrement hypocrite de Macron qui passe du concept d’uniforme pour les élèves à celui de tenue unique. On connaît évidemment le principe de l’uniforme pratiqué notamment dans les pays anglo-saxons mais aussi en France dans les territoires d’outre-mer et encore aujourd’hui dans les anciennes colonies. Par contre l’idée de tenue unique est évoquée très précisément pour empêcher l’obligation de l’uniforme. D’ailleurs le président a déjà évoqué ce que pourrait être ce très vague concept de tenue unique : un pantalon et un polo ( quid de la jupe!). En fait, justement ce que portent déjà à peu près tout le monde dans la plus grande diversité et la plus grande anarchie. C’est tout le drame de Macron partir d’une idée pertinente, la déformer ne pas déplaire à certains et à l’arrivée un projet qui finit en eau de boudin. Autre exemple cette affaire de service national unique qui n’a strictement rien à voir avec le service militaire et qui ressemblera davantage à une colonie de vacances pendant quelques jours. Bref, en permanence le manque de cohérence, de courage voire la lâcheté.

Un polo blanc ou gris, un pull bleu marine et un pantalon gris anthracite. Et en maternelle, pour les plus petits, une blouse. Le Figaro dévoile le trousseau concocté par le gouvernement pour les élèves qui, à la rentrée 2024, seront concernés par l’expérimentation de l’uniforme dans les établissements scolaires. Avant d’être propulsé premier ministre, Gabriel Attal devait présenter ce trousseau. Il revient à la nouvelle ministre de l’Éducation, Amélie Oudéa-Castéra d’assurer le service après-vente.

Dans sa conférence de presse du 16 janvier, le président Macron a évoqué, à ce stade, «une centaine d’établissements volontaires» pour cette expérimentation de «tenue unique» qui «efface les inégalités». Soit 20 à 25.000 élèves. Pour des collectivités qui, comme Nice, Perpignan, Metz ou la région Auvergne-Rhône-Alpes, se sont rapidement déclarées intéressées par le projet de l’exécutif, dans les tuyaux depuis un an, l’expérimentation pourrait commencer dès le printemps. Certaines ont d’ailleurs élaboré leur propre trousseau, sous réserve de répondre au cahier des charges fixé par l’Éducation nationale. À commencer par «les principes de neutralité et de laïcité», indique le guide envoyé en décembre aux collectivités. En Auvergne-Rhône-Alpes, où cinq lycées ont été identifiés, Laurent Wauquiez, le président (LR) de région, a dégainé dès le 21 décembre, en dévoilant son projet : un polo bleu marine et un pull de la même couleur, siglé d’un discret drapeau français et du logo de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

L’uniforme retenu est simple, sobre et «sportswear», loin des tenues strictes que l’on trouve dans certains établissements sous contrat ou du traditionnel blazer anglais et autres uniformes asiatiques. Avec cette tenue clé en main, le gouvernement veut «alléger la logistique pour les établissements et les parents». Il entend aussi donner un coup de pouce à l’expérimentation voulue par le président Macron et Brigitte Macron, au-delà des collectivités de droite. Selon France Info, sur la centaine d’établissements envisagés, une soixantaine est déjà identifiée, parmi lesquels 39 écoles, 11 collèges et 10 lycées.

Les parents n’auront rien à débourser. D’un montant de 200 euros, ce trousseau sera financé pour moitié par les collectivités et l’État.

Nouveau gouvernement : À droite , en même temps , plus à droite

Nouveau gouvernement : À droite mais en même temps encore plus à droite

Hormis la surprise du Premier ministre et l’étonnement pour Rachida Dati, l’épine dorsale du gouvernement reste à peu près la même. Un gouvernement encore un peu plus à droite. Les principaux détenteurs de portefeuilles restent en place comme pour le ministère de l’économie, le ministère de l’intérieur, le ministère de la justice ou encore le ministère des armées.

Quelques aménagements seulement pour satisfaire aux règles de dosage en matière d’égalité hommes femmes, d’équilibre politique et de pan sur le bec pour les ministres un peu frondeurs.

Jean Garrigues, historien et spécialiste politique, réagit sur Franceinfo du jeudi 11 janvier à l’annonce par l’entourage de Rachida Dati de sa nomination au poste de ministre de la Culture dans le nouveau gouvernement du Premier ministre Gabriel Attal.

« Je ne suis pas sûr que le choix de Rachida Dati apporte quelque chose au projet de réarmement civique », analyse Jean Garrigues. Pour lui, les changements opérés dans le gouvernement sont « cosmétiques » et non pas « significatifs ». Le choix de Rachida Dati apparaît comme « un choix de stratégie politique », et non pas politique « au sens idéologique du terme », estime Jean Garrigues. Avec l’arrivée de Rachida Dati, le gouvernement est droitisé dans sa nouvelle composition. « C’est aussi un problème vis-à-vis de l’aile gauche de la macronie, (…) ça peut affaiblir encore plus le gouvernement de Gabriel Attal », conclut-il.

La liste officielle

Ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique : Bruno Le Maire

Ministre de l’Intérieur et des Outre-mer : Gérald Darmanin

Ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités : Catherine Vautrin

Ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques : Amélie Oudéa-Castéra

Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire : Marc Fesneau

Ministre de la Culture : Rachida Dati

Ministre des Armées : Sébastien Lecornu

Ministre de la Justice : Éric Dupond-Moretti

Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères : Stéphane Séjourné

Ministre de la Transition écologique : Christophe Béchu

Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche : Sylvie Retailleau

Ministre déléguée chargée du renouveau démocratique et Porte-parole du gouvernement : Prisca Thévenot

Ministre déléguée chargée des relations avec le Parlement : Marie Lebec

Ministre déléguée à l’égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations : Aurore Bergé

Nouveau gouvernement : les mêmes mais un peu plus à droite

Nouveau gouvernement : les mêmes mais un peu plus à droite

Hormis la surprise du Premier ministre et l’étonnement pour Rachida Dati, l’épine dorsale du gouvernement reste à peu près la même. Un gouvernement encore un peu plus à droite. Les principaux détenteurs de portefeuilles restent en place comme pour le ministère de l’économie, le ministère de l’intérieur, le ministère de la justice ou encore le ministère des armées.

Quelques aménagements seulement pour satisfaire aux règles de dosage en matière d’égalité hommes femmes, d’équilibre politique et de pan sur le bec pour les ministres un peu frondeurs.

La liste officielle

Ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique : Bruno Le Maire

Ministre de l’Intérieur et des Outre-mer : Gérald Darmanin

Ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités : Catherine Vautrin

Ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques : Amélie Oudéa-Castéra

Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire : Marc Fesneau

Ministre de la Culture : Rachida Dati

Ministre des Armées : Sébastien Lecornu

Ministre de la Justice : Éric Dupond-Moretti

Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères : Stéphane Séjourné

Ministre de la Transition écologique : Christophe Béchu

Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche : Sylvie Retailleau

Ministre déléguée chargée du renouveau démocratique et Porte-parole du gouvernement : Prisca Thévenot

Ministre déléguée chargée des relations avec le Parlement : Marie Lebec

Ministre déléguée à l’égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations : Aurore Bergé

Cour de justice de la république : toujours la même mascarade

Cour de justice de la république : toujours la même mascarade

Le ministre de la justice est donc sorti innocenter de l’accusation de prise illégale d’intérêts par la cour de justice de la république. Une cour qui ne juge que les ministres quand ils ont commis une faute en exercice. Cette fois effectivement on pouvait nourrir des interrogations sur la mise en accusation du ministre de la justice victime aussi d’une machination corporatiste des juges.

Pourtant, c’est le onzième responsable qui passe devant cette très juridiction très spéciale, à savoir la cour de justice de la république dont la composition rend compte de son impartialité puisqu’elle est composée de trois juges professionnels et de douze politiques !

Tous les jugements se sont conclus par des jugements très bienveillants y compris sur des faits scandaleux et avérés. Il faut en particulier évoquer la reconnaissance de responsabilité de l’ancienne ministre des finances, Christine Lagarde, actuellement présidente de la banque centrale européenne.
Cette dernière a été reconnue coupable d’avoir abusivement accordé 400 millions à Tapie. Mais la sanction n’est pas seulement dérisoire, elle est ridicule : Christine hagarde a seulement reçu une « remontrance pour négligence ». Une remontrance pour 400 millions c’est évidemment pas très cher payé.

Rappel des faits dans Wikipédia.

Christine Lagarde, ministre de l’Économie de 2007 à 2011.
À la demande de Jean-Louis Nadal, procureur général près la Cour de cassation, la Cour de Justice de la République (CJR), l’entité compétente pour juger les ministres, est saisie en mai 2011 à l’encontre de Christine Lagarde pour « abus d’autorité ». Cette saisie est réalisée par Jean-Louis Nadal sur la demande directe du futur Premier ministre Jean-Marc Ayrault.

Les proches politiques de Christine Lagarde réagissent à l’encontre de la demande de Jean-Louis Nadal, en soulignant d’une part que celui-ci conteste un arbitrage qu’il était le premier à promouvoir (Jean-Louis Nadal, alors qu’il était procureur général près la cour d’appel de Paris, avait écrit une note juridique à l’attention de l’État en 2004 conseillant de recourir à un compromis68,69), et en mettant en cause sa neutralité politique d’autre part (Jean-Louis Nadal soutient Martine Aubry dans le cadre de la campagne de la primaire présidentielle socialiste de 2011, et prend la parole lors de son meeting de Lille d’octobre 201170. En 2012, il soutient ouvertement le candidat François Hollande).

Le 4 août 2011, la CJR, saisie à la suite d’une requête de députés socialistes, recommande l’ouverture d’une enquête à l’encontre de Christine Lagarde pour « complicité de faux » et « complicité de détournement de biens publics » au motif qu’elle se serait personnellement impliquée dans un processus qui comporterait « de nombreuses anomalies et irrégularités ».

La CJR rejette le soupçon d’« abus d’autorité » indiqué par Jean-Louis Nadal, mais demande cependant à entendre Christine Lagarde pour des soupçons sur une éventuelle « complicité de faux et de détournement de fonds publics ». Celle-ci sera auditionnée durant vingt-quatre heures les 23 et 24 mai 2013 par la CJR. Elle ressort de cette audition avec le statut de témoin assisté. Elle est cependant mise en examen le 27 août 2014 pour le seul motif de « négligence »5,77.

Le procès de Christine Lagarde devant la Cour de justice de la République débute le 12 décembre 20166. Elle encourt alors un an de prison ferme et 15 000 euros d’amende78. Au terme du procès, le parquet requiert sa relaxe7. Le 19 décembre 2016, la Cour la déclare coupable de « négligence », mais la dispense de peine et ne fait pas inscrire cette condamnation à son casier judiciaire8. La juge Martine Ract Madoux justifie sa décision par « le contexte de crise financière mondiale dans lequel Madame Lagarde s’est retrouvée » ainsi qu’en raison de « la bonne réputation de Mme Lagarde et son statut international » Mme Lagarde a toujours nié tout acte répréhensible, elle n’était pas présente lors du verdict et n’a pas fait appel de la décision du tribunal.

Cette décision est considérée « illégale » par des analystes juridiques.

Encore des professeurs menacés et encore le même profil

Encore des professeurs menacés et encore le même profil


Encore des Enseignant menacés par des islamistes est presque à chaque fois, on va rapidement trouver des circonstances psychiatriques pour expliquer la menace. Le problème c’est que la plupart des candidats criminels sont affectés de dérèglements psychologiques graves nourris par la drogue et-ou la propagande islamiste.

Deux mois jour pour jour après l’assassinat du professeur Dominique Bernard, un grave incident s’est produit ce mercredi 13 décembre au collège des Hautes-Ourmes à Rennes. Une élève de 12 ans a menacé sa professeur d’anglais avec un couteau avant d’être maîtrisée, a appris Le Figaro auprès d’une source policière, confirmant les informations de Ouest-France
Cette fois encore on va assister un déni de réalité. La plupart de ces attentats sont en effet le fait d’étrangers déréglés. Dans le cas présent il s’agit d’une fillette de 12 ans d’origine mongole. Autant de pays où les règles de civilisation moderne ont du mal à pénétrer et qui plongeait dans des sociétés contemporaines ne parviennent pas à gérer les limites de la liberté notamment matière de laïcité.

François Kraus , directeur du Pôle Politique et Actualités de l’Ifop, publie une étude Ifop-Elmaniya.tv sur le sens que les Français musulmans donnent à la laïcité et la place qu’ils accordent aujourd’hui à la religion à l’école et dans la société.

Quels sont les principaux enseignements à tirer de cette étude ?

François KRAUS. – La principale conclusion de l’étude est que dans leur grande majorité, les musulmans échappent au mouvement de sécularisation qui affecte depuis des siècles le reste de la société française. Or, leur haut degré de religiosité s’accompagne non seulement d’un niveau d’orthopraxie très marqué – spécialement sur le plan alimentaire et vestimentaire – mais aussi de tout un ensemble des revendications d’expression religieuse dans la vie quotidienne (école, rue, sport…) qui rentrent en opposition frontale avec l’arsenal législatif ou réglementaire actuel.

Encore un professeur menacé et encore le même profil

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Encore un professeur menacé de mort par un élève de 12 ans. Et cette fois on va rapidement trouver des circonstances psychiatriques pour expliquer la menace. Le problème c’est que la plupart des candidats criminels sont affectés de dérèglements psychologiques graves nourris par la drogue et la propagande islamiste.

Deux mois jour pour jour après l’assassinat du professeur Dominique Bernard, un grave incident s’est produit ce mercredi 13 décembre au collège des Hautes-Ourmes à Rennes. Une élève de 12 ans a menacé sa professeur d’anglais avec un couteau avant d’être maîtrisée, a appris Le Figaro auprès d’une source policière, confirmant les informations de Ouest-France
Cette fois encore on va assister un déni de réalité. La plupart de ces attentats sont en effet le faite d’étrangers déréglés. Dans le cas présent il s’agit d’une fillette de 12 ans d’origine mongole. Autant de pays où les règles de civilisation moderne ont du mal à pénétrer et qui plongeait dans des sociétés contemporaines ne parviennent pas à gérer les limites de la liberté notamment matière de laïcité.

François Kraus , directeur du Pôle Politique et Actualités de l’Ifop, publie une étude Ifop-Elmaniya.tv sur le sens que les Français musulmans donnent à la laïcité et la place qu’ils accordent aujourd’hui à la religion à l’école et dans la société.

Quels sont les principaux enseignements à tirer de cette étude ?

François KRAUS. – La principale conclusion de l’étude est que dans leur grande majorité, les musulmans échappent au mouvement de sécularisation qui affecte depuis des siècles le reste de la société française. Or, leur haut degré de religiosité s’accompagne non seulement d’un niveau d’orthopraxie très marqué – spécialement sur le plan alimentaire et vestimentaire – mais aussi de tout un ensemble des revendications d’expression religieuse dans la vie quotidienne (école, rue, sport…) qui rentrent en opposition frontale avec l’arsenal législatif ou réglementaire actuel.

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