Archive pour le Tag 'Mélenchon'

Page 5 sur 18

Présidentielle : Mélenchon en tête de la désunion de la gauche

Présidentielle : Mélenchon en tête de la désunion de la gauche

 

D’après le JDD qui régulièrement régulièrement bricole une sorte de moyenne des différents sondages, Mélenchon dépasserait désormais les 10 %. (Méthodologiquement cette moyenne calculée sur des pourcentages est statistiquement plus que discutable. On peut comparer les résultats des différents sondages mais certainement pas additionner des pourcentages pour en tirer les moyennes. Ou l’approximation d’un journal devenu surtout militant au service du pouvoir.

 

En tout cas,  Mélenchon devancerait assez nettement ses concurrents de gauche qui sont tous assez distancés. Y compris justement Christiane Taubira dont la mission était de rassembler la gauche qui non seulement ne progresse pas mais en plus s’installe tranquillement dans une posture de candidate alors que ce n’était pas son mandat donné par la fameuse consultation dite populaire. Mélenchonrécolte désormais plus de 10% des intentions de vote, selon la moyenne des sondages que le JDD dresse tout au long de la campagne à partir des cinq dernières enquêtes réalisées

Mélenchon récolte aujourd’hui, à un peu plus de deux mois du premier tour, plus du double des intentions de vote par rapport à ses autres concurrents de gauche : l’écologiste Yannick Jadot , qui faisait à l’automne jeu égal avec Mélenchon, vient de passer sous les 5% des intentions de vote en moyenne. Il est rattrapé par Christiane Taubira qui, sans profiter d’une dynamique après sa victoire à la primaire populaire, progresse à peine.

Derrière, Anne Hidalgo poursuit sa longue descente : la socialiste recueille maintenant 2,5% des intentions de vote en moyenne et se retrouve dépassée par le communiste Fabien Roussel

Gestion du Covid par MACRON: « UN AMATEUR » (Mélenchon)

 Gestion du Covid par   MACRON: « UN AMATEUR » (Mélenchon)

 

Mélenchon ne veut pas crore que l’instauration du pass vaccinal à partir de ce lundi constitue un moyen pour Macron d’ouvrir officiellement sa campagne électorale. Ce serait du cynisme indique-t-il.

« C’est surtout un amateur « déclare. Jean-Luc Mélenchon  qui qui  accuse le gouvernement – par sa gestion de la crise sanitaire – d’ »administre(r) les gens comme des choses » et de « mener à la baguette à partir de décisions qui sont prises sans se soucier de savoir dans quelle mesure elles sont acceptées ».

À propos des mots grossiers de Macon « qui a envie d’emmerder les Français non vaccinés »et dans son estime :

« Dans la vie politique cela arrive que les mots aillent loin, mais un président de la République qui parle comme ça. Il faut lui rappeler qu’il n’est là pour emmerder personne mais au service de tout le monde », a critiqué Jean-Luc Mélenchon.

Le grand changement européen est mûr ! (Mélenchon)

Le grand changement européen est mûr !  (Mélenchon)

Le candidat de La France insoumise à l’élection présidentielle a amendé son projet européen. La confrontation avec les institutions communautaires qu’il prônait il y a cinq ans a cédé la place à la désobéissance.Et de fait Mélenchon ne remet plus en cause la monnaie unique principale levier de la politique européenne

Changement de pied pour Jean-Luc Mélenchon. A la veille du discours d’Emmanuel Macron sur la présidence française de l’Union européenne (PFUE), le candidat de La France insoumise (LFI) explique les évolutions de sa position européenne. L’ultimatum de la sortie des traités a vécu. La France, désormais, doit rester dans l’UE, quitte à désobéir. D’autant que, selon lui, les conditions sont propices à une refondation. Opposé à une défense européenne, il prône la sortie de l’OTAN et considère qu’il faut dialoguer avec la Russie.

Interview le Monde

En 2017, vous défendiez l’hypothèse d’une sortie des traités européens si la négociation pour les changer n’aboutissait pas. Aujourd’hui, dans votre programme, vous évoquez une désobéissance au cas par cas. Entre désobéir et sortir des traités, quelle est la différence ?

Je veux éviter les débats abstraits. L’Europe n’est pas un produit fini mais un ensemble qui bouge et qui va encore changer. Je suis méfiant. A deux reprises, une coalition d’Etats européens a fait obstacle à une décision française, avec l’appui de l’Allemagne, sur le glyphosate d’abord, puis sur le budget européen. Ce ne sont pas les seules fois où la faible volonté française a plié devant celle des autres : aujourd’hui, on paie toujours une partie du rabais exigé par les pays frugaux, ces Etats pingres, comme autrefois on payait celui des Britanniques.

Mon sujet, c’est d’abord de rétablir notre souveraineté, à partir de deux clauses essentielles : la non-régression sociale, écologique et démocratique, et l’alignement sur les normes les mieux-disantes. La ligne rouge absolue, c’est l’application dans tous les cas de notre programme. Nous utiliserons donc la clause « opt-out » quand les traités sont contraires aux engagements du programme. Il y a pléthore de précédents. Le Royaume-Uni avait eu ainsi recours à cette clause pour refuser l’encadrement de la durée maximale du temps de travail à quarante-huit heures. De plus, on bloquera aussi tous les accords de libre-échange et tous ceux relatifs à de nouvelles adhésions. L’Europe, ce ne peut pas être tout ou rien pour les seuls Français. A cette heure, je vois que les traités ne fonctionnent pas et qu’ils sont déjà remis en cause des centaines de fois. La sortie des traités actuels n’est plus si loin. Mais je ne vois pas pourquoi on donnerait les clés du camion à l’Allemagne.

La sortie de l’euro n’est-elle plus d’actualité ?

Nous n’avons aucun intérêt au chaos économique et politique qui résulterait d’une position agressive de la France. Je ne vois pas comment on ferait, vu notre déficit du commerce extérieur. Prenons plutôt la question par l’autre bout : le statut de la Banque centrale européenne, la règle des 3 %, la dette. Vous croyez franchement qu’on reviendra au pacte de stabilité ? Non. En tout cas pas avec nous.

Zemmour ,Le Pen, Mélenchon contre l’Europe mais pour l’euro !

Zemmour ,Le Pen, Mélenchon contre l’Europe mais pour l’euro !

 

 Il y a évidemment quelque chose de paradoxal à entendre les critiques acerbes de Zemmour, Le Pen et de Mélenchon qui n’ont pas de mots assez durs pour condamner l’Europe. Le seul problème et pas des moindres c’est qu’aucun n(ose maintenant s’attaquer et même parler de la monnaie unique qui constitue pourtant l’axe central de la construction européenne. Il est vrai qu’en 2017 l’attaque frontale contre l’euro n’avait pas réussi politiquement et pour cause la majorité des Français veulent conserver cette unique monnaie unique qui nous garantit contre les dévaluations successives enregistrées précédemment le franc.

Certes l’Europe n’est pas sans défauts elle souffre en particulier justement d’une insuffisance de contenu politique dans nombre de secteurs régaliens. D’une manière générale, elle se limite trop aux dimensions économiques et financières. La protection de son économie est aussi insuffisante en particulier face à la pénétration chinoise.

La multiplication des discours eurosceptiques aurait pu en faire douter, mais la cote d’amour de l’euro est toujours aussi forte. Selon un baromètre annuel de la Commission européenne,auprès d’un échantillon représentatif de 17.500 citoyens des 19 pays de la zone euro, deux tiers des sondés (64 %) jugent que la monnaie unique est « une bonne chose » pour leur pays. Un niveau équivalent au sommet déjà atteint l’an passé. Les avis négatifs, avec seulement un sondé sur quatre jugeant que l’euro est une « mauvaise chose », atteignent à l’opposé un point bas historique.

Sur fond de Brexit ou encore de crise avec l’Italie, ce sondage vient ainsi confirmer une forme de résurgence du sentiment européen face aux difficultés qui fragilisent l’UE. Il fait écho à un autre baromètre de la Commission, qui notait en mai dernier que 67 % des citoyens européens pensent que leur pays tire profit de l’appartenance à l’UE, un autre record historique.

En France, ce taux atteint 59 % mais 29 % des sondés sont encore opposés à la monnaie unique et commune.Il est vrai que la culture économique et financière de la France n’atteint pas les hauts sommets parmi les pays européens. Le cas de l’Italie est intéressant à l’aune de ses rebondissements politiques. En un an, à rebours de la bascule d’un gouvernement europhile à un gouvernement eurosceptique, le soutien à l’euro y a bondi de 12 points pour redevenir majoritaire (57 %). Globalement, l’étude relève que le soutien à l’euro est plus fort chez les jeunes, chez les plus qualifiés et chez les personnes en emploi.

 

Le porte-parole de Sandrine Rousseau (EELV) muté chez Mélenchon !

Le porte-parole de Sandrine Rousseau (EELV) muté chez Mélenchon !

 

Thomas Portes,  ncien communiste, ex-porte-parole de Sandrine Rousseau ( l’écolo très gauchiste battue par Jadot aux primaires) rejoint Mélenchon.( Interview Le Figaro)

 

INTERVIEW 

 - Ex-porte-parole de Sandrine Rousseau à la primaire des écologistes, avez-vous choisi votre candidat pour la présidentielle ?

Thomas PORTES. - Au regard de l’urgence, du danger à la fois d’un nouveau quinquennat d’Emmanuel Macron – avec les conséquences terribles que l’on imagine -, et le risque d’un basculement du pays dans l’extrême droite, je crois qu’il y a besoin de s’engager dans un projet de gauche qui peut être majoritaire et radical sur les questions sociales et écologiques. C’est ce que porte Jean-Luc Mélenchon. C’est pourquoi, j’ai décidé de rejoindre l’union populaire et sa campagne.

Yannick Jadot (EELV) n’incarne-t-il pas cette radicalité ?

J’ai beaucoup de respect pour Yannick Jadot qui mène depuis des années un combat sur les questions écologiques. Simplement, je pense que les réponses qu’il a aujourd’hui ne sont pas celles d’une remise en cause des logiques libérales du système. J’ai fait partie de cette génération qui a vu le mouvement progressiste d’Alexis Tsipras prendre le pouvoir en Grèce avant de se soumettre à l’Union européenne. Pour ma part, je partage ce que dit Jean-Luc Mélenchon : si on arrive au pouvoir, nous appliquerons notre programme et nous désobéirons aux traités européens. C’est une des différences avec Yannick Jadot.

Tendez-vous la main à Sandrine Rousseau ?

Je respecte son engagement aux côtés des écologistes et de Yannick Jadot. Je pense cependant que des passerelles sont à construire avec toutes celles et ceux qui portent aujourd’hui des projets politiques radicaux, de gauche, et qui mettent les questions sociales et écologiques au même niveau. Demain, nous aurons besoin de tous ces gens-là pour prendre le pouvoir et redonner de l’espoir à des millions de gens.

Êtes-vous toujours porte-parole de «Génération.s», mouvement qui soutient la candidature de Yannick Jadot?

Non, j’ai rendu mon mandat mercredi. Je garde beaucoup de respect pour cette organisation.

Vous rejoignez le «Parlement de l’union populaire» de Jean-Luc Mélenchon. Quel va être son rôle ?

C’est une démarche qui permet de tisser des ponts entre le mouvement politique et les mouvements sociaux, syndicaux, associatifs tout en respectant leur autonomie. Cela permet d’inclure des gens qui font de la politique au plus près du terrain, qui peuvent convaincre les citoyens d’aller voter. Nous avons besoin d’eux. C’est important de travailler ensemble et de construire des projets politiques. Nous avons besoin de toute cette effervescence, de ce bouillonnement de ces forces progressistes qui, en réalité, mènent le même combat.

Vous êtes un ancien communiste. Que pensez-vous de la candidature de Fabien Roussel (PCF) ?

Je trouve dommage que Jean-Luc Mélenchon et les communistes ne soient pas rassemblés, comme en 2012 et en 2017. À l’époque, nous avions levé un espoir immense dans la population, notamment chez les jeunes qui aujourd’hui ne votent pas. Je pense, j’espère, qu’on arrivera à se retrouver prochainement pour avoir une dynamique de campagne pour nous permettre de gagner. L’enjeu c’est d’exercer le pouvoir pour changer les choses.

Le changement doit être inscrit dans la constitution ! ( Mélenchon)

Le changement doit être  inscrit  dans la constitution ! ( Mélenchon)

 

Mélenchon , en délicatesse avec les sondages les présidentielles puisqu’il n’atteint même pas la moitié du score réalisé en 2017 ,ne sait plus quoi inventer pour se distinguer.

Cette fois il rejoint les thèses du wokisme américain à propos des théories du genre et propose même d’inclure le changement de sexe dans la constitution.

La possibilité de changer de genre existe déjà en France. Mais «c’est toute une procédure», estime Jean-Luc Mélenchon, qui souhaite donc garantir «la liberté individuelle que cela représente» en ajoutant ce droit dans la Constitution, comme c’est déjà le cas en Argentine et en Uruguay.

«J’espère que je ne vous choque pas en vous disant cela. Je dis juste que si c’est votre intime conviction que vous êtes une femme ou un homme, vous avez le droit de l’affirmer contre la réalité des apparences et de votre corps», a plaidé le candidat LFI à la présidentielle, devant un parterre d’étudiants. Et d’ajouter : «La société, la seule chose qu’elle peut espérer, c’est que vous soyez bien dans votre peau, dans votre rôle, dans votre genre, celui que vous aurez décidé.»

Et même s’il «n’y a pas des centaines de milliers de gens (…) torturés par cette question», celle-ci est importante, estime Jean-Luc Mélenchon. «Ceux qui le sont, ils souffrent beaucoup. Une souffrance qui a une origine purement administrative et qu’on peut régler assez facilement», conclut-il.

 

Mélenchon veut introduire le changement de sexe dans la constitution !

Mélenchon veut introduire le changement de sexe dans la constitution !

 

Mélenchon , en délicatesse avec les sondages les présidentielles puisqu’il n’atteint même pas la moitié du score réalisé en 2017 ne sait plus quoi inventer pour se distinguer.

Cette fois il rejoint les thèses du wokisme américain à propos des théories du genre et propose même d’inclure le changement de sexe dans la constitution.

La possibilité de changer de genre existe déjà en France. Mais «c’est toute une procédure», estime Jean-Luc Mélenchon, qui souhaite donc garantir «la liberté individuelle que cela représente» en ajoutant ce droit dans la Constitution, comme c’est déjà le cas en Argentine et en Uruguay.

«J’espère que je ne vous choque pas en vous disant cela. Je dis juste que si c’est votre intime conviction que vous êtes une femme ou un homme, vous avez le droit de l’affirmer contre la réalité des apparences et de votre corps», a plaidé le candidat LFI à la présidentielle, devant un parterre d’étudiants. Et d’ajouter : «La société, la seule chose qu’elle peut espérer, c’est que vous soyez bien dans votre peau, dans votre rôle, dans votre genre, celui que vous aurez décidé.»

Et même s’il «n’y a pas des centaines de milliers de gens (…) torturés par cette question», celle-ci est importante, estime Jean-Luc Mélenchon. «Ceux qui le sont, ils souffrent beaucoup. Une souffrance qui a une origine purement administrative et qu’on peut régler assez facilement», conclut-il.

 

Pour la gauchiste Sandrine Rousseau , Mélenchon et Jadot dans le même sac

Pour la   gauchiste Sandrine  Rousseau , Mélenchon et Jadot dans le même sac

Sandrine Rousseau, la candidate battue à la primaire des écolo continue de faire valoir sa différence de gauchiste en considérant finalement que Jean-Luc Mélenchon est le candidat le plus sérieux pour elle. «Je salue Jean-Luc Mélenchon pour lequel j’ai le plus grand respect. J’ai le plus grand respect pour son parcours politique, j’ai le plus grand respect pour toutes les valeurs qu’il porte», a d’abord déclaré « l’économiste ». Sur beaucoup de sujets, elle assure être en accord avec celui qui est pour le moment le concurrent le plus sérieux de son camp. Sur la sortie des traités européens de libre-échange, pour laquelle plaide l’Insoumis, l’ancienne candidate se dit par exemple d’accord, estimant que «le capitalisme libéral tel qu’on l’a actuellement» est le «système qui nous met le plus en danger».

 

Bref Sandrine Rousseau cultive son extrémisme sur tous les terrains jusqu’à y compris considérait Mélenchon comme plus séduisant que Jadot. La preuve sans doute que l’écologie politique est largement tirée par le gauchisme économique, social et sociétal. En tout cas Sandrine Rousseau voudrait faire perdre son camp qu’elle ne s’y prendrait pas autrement. Bref les vieux démons des écolos qui préfèrent perdre mais rester politiquement purs. Le contraire des écolos allemands.

 

L »Union populaire », ratatinée de Mélenchon

L »Union populaire », ratatinée de Mélenchon

 

En mal d’union avec les autres forces de la gauche, Mélenchon décide de lancer sa propre union populaire. En fait une union populaire relativement ratatinée puisque l’intéressé a perdu plus de la moitié de ses anciens soutiens de 2017. Il s’agirait plutôt de sauver les meubles car les insoumis ne recueillent aujourd’hui qu’autour de 9 % des suffrages devançant tout juste les écologistes qui pourraient d’ailleurs bien passer devant. Derrière, le parti socialiste, les communistes et autres gauchistes font cavalier seul.

 

L’union populaire serait une nouvelle maison ouverte pour faire campagne avec une volonté de changement dans la forme comme sur le fond. Le problème c’est que Mélenchon n’incarne plus ce renouvellement et qu’il s’enfonce contraire dans une forme de radicalité typique des citadelles assiégées. L’ouverture du débat démocratique ne saute pas aux yeux avec Mélenchon dont le parti relativement cadenassé autour de sa personnalité.

. « Beaucoup de gens ont quitté la FI en partie pour le manque de débats et de démocratie interne », estime certains anciens proches de Mélenchon. » L’union populaire » va sans doute récupérer ici ou là quelques gauchistes des syndicats, de l’écologie ou encore du parti socialiste. Quelques bobos aussi. Un ralliement qui ne fait pas une union réellement populaire. La vérité sans doute ce que les insoumis ne pourront éventuellement évoluer qu’après le départ d’un Mélenchon largement usé par les joutes politiques illusoires.

Mélenchon-Zemmour: Un nationalisme partagé

Mélenchon-Zemmour: Un nationalisme partagé

 par Gilles Savary, Ancien député, dans l’Opinion (extrait)

«​ Quelque prévention ou préjugé que l’on nourrisse à l’égard de ces deux personnalités, elles ont incontestablement nourri un débat politique de haute volée »

 A s’en tenir à la réputation où les confinent leurs frasques et leurs outrances, rien n’inclinait à passer la soirée avec Jean-Luc Mélenchon et Eric Zemmour. Pourtant, un zapping intempestif sur leur débat de jeudi dernier sur BFMTV a dû en piéger plus d’un, tellement il détonnait avec les codes politiques habituels. Quelque prévention ou préjugé que l’on nourrisse à l’égard de ces deux personnalités, elles ont incontestablement nourri un débat politique de haute volée.

D’abord, parce qu’il a fendu l’armure du politiquement correct et de ses postures convenues. Ensuite, parce qu’il s’est affranchi des inhibitions idéologiques qui coupent la classe politique des ressentiments populaires. Enfin, parce qu’il a opposé deux visions d’une France déboussolée, départies des fatalismes gestionnaires pragmatiques.

L’un et l’autre se sont inscrits dans la filiation de vieux héritages politiques qui sommeillent dans le cerveau reptilien national.
D’un côté, un nationalisme messianique, nostalgique de la Révolution française, de l’autre un nationalisme ethno-culturel, habité par l’héritage chrétien. Les deux passéistes, l’un croyant encore à la mission civilisatrice universelle d’une France « créolisée » matinée de marxisme, mais largement démythifiée par son passif colonial, l’autre à celle d’une France pétainiste et illibérale, claquemurée dans une nostalgie ethnique. Les deux abhorrant les influences libérales anglo-saxonnes et européennes, sans tout à fait réaliser que nous n’avons plus ni les moyens d’un empire, ni l’autorité morale des conventionnels.

. Il ne manquait à ce débat d’idéologues, nourri de références littéraires profuses, que le regard du monde qui nous entoure, qui aurait sans doute trouvé confirmation des doutes profonds qui taraudent la France d’aujourd’hui. Mais incontestablement, il a donné à réfléchir sur les angoisses françaises, comme rarement un débat politique depuis bien longtemps. On en retiendra, en creux, qu’entre ces deux visions théologiques, il manque cruellement à nos partis de gouvernement un récit sur l’avenir de la France justifiant leurs options. Car Mélenchon comme Zemmour entonnent un petit refrain de repli et de souveraineté nationale qui est dans l’air du temps et fait peu de cas de notre incapacité à assurer seuls, dans un monde irrémédiablement compétitif, la pérennité de notre niveau de vie, de notre modèle social et de notre sécurité.

Ce n’est pas la planification, chère à Mélenchon, qui assure la résistance américaine face à la Chine et aux bouleversements de la hiérarchie mondiale, mais les Gafa issus de son libéralisme économique. Quant à Orban, modèle de Zemmour, que serait-il sans les fonds européens et la corruption dont il pourrit son pays au prix d’un musellement des contre-pouvoirs ?

L’un et l’autre épousent les illusions de la démocratie référendaire que l’Allemagne a rayée de sa Constitution pour se prémunir d’un nouveau cauchemar nazi. L’un et l’autre sont conformes à leurs caricatures : Mélenchon en romantique d’une dictature populaire et Zemmour, plus grave et plus dangereux, en anti-musulman obsessionnel, digne de l’antisémitisme d’avant-guerre. Du pain bénit pour Macron, tellement ils parasitent et fracturent à gauche et à droite, mais qui ne doit pas l’exonérer d’éclairer les Français d’un sens collectif, d’une vision d’avenir pour la France.

Gilles Savary est ancien député PS de la Gironde et délégué général de Territoires de progrès.

Débat Mélenchon – Zemmour : en combien de rounds ?

Débat  Mélenchon – Zemmour : en combien de rounds ?

 

Jeudi 23 septembre vers 21 heures se déroulera un débat sans doute sulfureux entre Mélenchon et Zemmour sur la chaîne BFM. On peut d’ores et déjà prévoir que le débat sera très animé au point même qu’on n’est pas certain que la discussion puisse aller au-delà du nombre de rounds prévus.

 

Il y aura  nécessairement des événements de caractère théâtral pour attirer l’attention médiatique au moins pendant quelques jours. Mélenchon en a sérieusement besoin car il stagne dans les sondages autour de 10 %. De son côté, Zemmour va profiter de l’occasion pour surfer sur la vague médiatique qui le porte actuellement. Bref, il est clair que ce débat de jeudi sera l’événement politique de la semaine voire même du mois.

Tout oppose en effet ces deux personnalité qui certes ont sans doute peu de chances comme candidat aux présidentielles mais qui peuvent largement influencer les thèmes de la campagne des autres candidats.  On plaint par avance les animateurs qui n’auront sans doute pas leurs mots à dire dans cet affrontement. L’intérêt résidera aussi dans le fait que ces deux candidats des extrêmes ne manquent pas de culture. Le leader de la France insoumise et l’essayiste débattront «des grands sujets d’actualité qui sont au cœur de la campagne présidentielle : sécurité, économie, santé, écologie, immigration, société…»a précisé BFMTV ce dimanche, alors qu’Éric Zemmour n’a toujours pas annoncé officiellement sa candidature.

Mélenchon pour un SMIC à 1400 € nets

Mélenchon pour un SMIC à 1400 € nets

 

 

Mélenchon promet un SMIC à 1400 € nets (il est actuellement à 1231 €) et  le blocage des prix.

Mélenchon veut instaurer « immédiatement le blocage des prix sur les produits de première nécessité ». Autres mesures urgentes, « augmenter le smic pour le porter à 1 400 euros net mensuels » et « reporter de deux ans le remboursement des prêts garantis par l’État », il  propose aussi la nationalisation de tous les « biens communs, l’air, l’eau, qui appartiendraient alors à tous ».

Le député LFI veut également décréter « une année blanche pour les profits du CAC40 : tout ce qui excède la progression moyenne du CAC40 est réquisitionné », avance-t-il afin de récolter une manne de « plus de 50 milliards d’euros » qui servira à « financer un million d’emplois ».

 

Des solutions qui ressemblent sans doute davantage à des slogans qu’à des mesures économiques cohérentes même si certaines propositions peuvent paraître justes et alléchantes pour certains.

 

Mélenchon : la poisse pour la gauche

Mélenchon : la poisse pour la gauche

 

Autant Mélenchon a représenté un petit espoir pour les sympathisants de la gauche en 2017 autant actuellement l’accumulation de ses erreurs et de ses déclarations malheureuses constitue pour les candidats de gauche une véritable poisse. pour preuve les troupes de Mélenchon se sont écoulées lors des élections régionales. Sans doute les prémices de 2022. Pour cette élection, les sondages prévoient en effet que l’intéressé pourrait ne pas dépasser 10 % soit à peu près la moitié du score réalisé en 2017.

 

L’alliance très conjoncturelle et très provisoire pour les régionales comme en Île-de-France sent un peu la combine et la tambouille politicienne. Corinne Lepage ne prend pas de gants. «L’écologie ne peut pas travailler avec La France insoumise. C’est un mariage contre-nature compte tenu de la dérive idéologique de ce mouvement sur l’universalisme», dénonce l’ancienne ministre de l’Environnement au Figaro. La présidente de Cap Écologie, pourtant alliée à EELV, n’a pas digéré l’accord scellé entre les Verts et les Insoumis en Île-de-France.

 Le socialiste Jean-Paul Huchon, qui a été pendant dix-sept ans à la tête de l’Île-de-France, a jugé dans un entretien au Point que le PS n’avait «pas grand-chose en commun avec les outrances des Insoumis», épinglant par la même occasion les Verts et leurs «positions rétrogrades». Le socialiste a même annoncé qu’il voterait «sans hésitation» au second tour… pour la présidente sortante .

Les insoumis pourraient bien porter malheur à la liste au caractère très superficiel de l’union de la gauche en Île-de-France. Au total cette fameuse union pourrait réunir moins que le score des partis dits unis.

 

 

Mélenchon enfariné

Mélenchon enfariné :

 Le très contestataire Mélenchon à son tour victime d’un enfarinage lors d’une manifestation pour les libertés.

Interrogé par RT France, l’homme qui aurait enfariné Jean-Luc Mélenchon a expliqué son geste comme une protestation : «Macron avec toute la caste politique sont des corrompus. Ces gens sont faussement universalistes» a-t-il dénoncé. Qualifié de «facho» et d’extrémiste par les manifestants assistant à son interview, l’homme a répondu : «Et pourtant je suis de gauche, mais ces gens-là sont des vrais fascistes. La gauche a été récupérée par les minorités», avant que l’échange ne tourne à l’invective. Interviewé à nouveau après la scène, l’homme se décrit «souverainiste de gauche» et semble avoir voulu interpeller sur la situation de son camp : «la gauche s’est perdue et a oublié la lutte des classes au profit de la lutte des races. La gauche ne parle qu’aux minorités sexuelles ou raciales» analyse-t-il. «Ca m’énerve de voir des manifestations pour les libertés comme ça. Pour les libertés de qui? des LGBT? Ils sont 4% et on ne parle que d’eux! Pourquoi on ne parle pas des vrai travailleurs, des gens qui sont au smic? C’est une diversion totale, c’est déplorable», poursuit-il notamment.

Présidentielle 2022 : Enthoven choisit Le Pen face à Mélenchon

Présidentielle 2022 : Enthoven choisit Le Pen face à Mélenchon

Entre  «la Peste ou la Peste», «le brun ou le rouge-brun», Enthoven, le philosophe  choisit Le Pen. Il relativise cependant :

«D’abord, ça n’arrivera pas, gros malins», a prévenu d’entrée Raphaël Enthoven, jugeant que Jean-Luc Mélenchon fera «un score à un chiffre, et partira (ou pas) sous les quolibets et les ricanements». Le philosophe a ensuite dressé les points communs entre les deux figures des extrêmes, en relayant l’appel de Marine Le Pen aux Insoumis à faire barrage à Emmanuel Macron en 2017 : «Les deux sont d’accord sur l’Europe, l’OTAN, la Syrie, la Russie, la médiacratie, les retraites, les Tchétchènes, les gilets jaunes, les dictateurs (Orban, Chavez, Poutine…)».

Autre point commun, selon Raphaël Enthoven : leur «complotisme». Mais il oppose celui «tout en finesse» de la présidente du RN à celui du patron de LFI, «qui dénonce indifféremment les grands laboratoires, Agnès Buzyn» mais aussi, comme récemment, «les attentats ourdis et montés en épingle par le « système »». S’il reconnaît le talent de Mélenchon pour l’art oratoire, le philosophe lui reproche néanmoins le fait de ne plus être «républicain». Alors que, pour lui, Marine Le Pen est toujours la même : «Parfaitement incompétente, hésitante, indécise et vindicative».

1...34567...18



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol