« Troisième tour social » de Mélenchon
Mélenchon prend sans doute conscience que son rêve de France insoumise à peu de chances de trouver une traduction politique susceptible de peser réellement en 2017. Mélenchon se voyait déjà face à Le Pen pour le deuxième tour mais les sondages ne lui donnent actuellement qu’autour de 10 %. Il n’occupe pour l’instant que la cinquième position et n’a strictement aucune chance de se qualifier pour le second tour des présidentielles. Les espérances du tribun d’extrême gauche retombent. Mélenchon prenant enfin conscience de sa situation politique réelle se met donc à rêver d’un troisième tour social. Une sorte d’aveu politique d’impuissance qui délègue aux syndicats gauchistes le soin d’assumer une responsabilité politique qu’il ne possède pas. Bref le vieux rêve révolutionnaire de cet admirateur de Castro et autres dictateurs marxistes. Jean-Luc Mélenchon, candidat de « La France insoumise » à l’élection présidentielle, a donc prédit mardi un « troisième tour social » au vu de la colère grandissante notamment des agents de la fonction publique hospitalière qui sont, selon lui, à bout. A la question de savoir s’il pensait qu’on se dirigeait vers un « troisième tour social » et s’il sentait monter une certaine forme de colère, le co-fondateur du Parti de Gauche a répondu sur RTL : « Dans l’hôpital, c’est tout à fait évident ». « Ce qui est sûr c’est qu’il y a une illusion parmi les technocrates, ils sont dans des logiques d’entreprise, ils croient qu’on peut toujours presser sur le citron et qu’il continuera à couler du jus », a-t-il souligné. « Ce n’est pas vrai. » « On est en train d’atteindre la limite de ce que les gens peuvent donner », a-t-il poursuivi. « Nous avons deux situations possibles : l’une qui serait la colère qui exploserait à l’ancienne – moi je la souhaite et j’aimerais bien qu’elle intervienne avant même l’élection présidentielle – ou bien il y a une autre hypothèse qui existe, c’est des pays qui s’effondrent et c’est plutôt ça que je crains ». Entre 10.000 et 12.000 personnes ont manifesté mardi à Paris, selon la préfecture de police, pour défendre les services publics, à l’appel des fédérations de fonctionnaires CGT, FO, Solidaires et FA-FP. Plusieurs candidats à l’Elysée – François Fillon (Les Républicains) et Emmanuel Macron (En Marche!) – préconisent notamment dans leur programme une réduction des effectifs des fonctionnaires. « L’hôpital public a été traité comme une entreprise, on a inventé le paiement à l’acte », a dit Jean-Luc Mélenchon, qui a participé à la manifestation. « On manque de personnel partout » ! Dans certain services soignants de l’hôpital sans doute mais partout sûrement pas.
Comment trouver 100 milliards ? « En empruntant » !!!! (Mélenchon)
Comment trouver 100 milliards ? « En empruntant » !!!! (Mélenchon)
Mélenchon a trouvé la martingale économique et financière, pour relancer la croissance il propose d’emprunter 100 milliards à la banque centrale européenne. Cela pour financer la transition écologique du candidat fraîchement converti aux questions environnementales. Une proposition pour le moins surprenante ; lui ; qui proposait de ne plus rembourser la dette de la France. Emprunter sans rembourser constitue évidemment la solution idéale il restera quand même à convaincre la banque centrale européenne. Ce que propose en fait Jean-Luc Mélenchon, c’est que la banque centrale européenne augmente encore le montant de sa création monétaire. Ce qui se traduit par un affaiblissement de l’euro. En effet toute création monétaire ne reposant pas sur une richesse réelle n’est que le produit de la planche à billets et repose sur du vent. Pour être encore plus clair Mélenchon propose d’emprunter 100 milliards qui seraient remboursés par tous les autres Européens. Quant aux retombées possibles sur l’économie française et sur les ressources de l’État envisagées par Mélenchon, là, le raisonnement est tout simplement surréaliste : on est dans le calcul de coin de table d’un bistrot après plusieurs tournées d’apéritif. Invité de BFMTV ce dimanche, le candidat de La France Insoumise a livré ses solutions miracles pour financer la transition écologique qu’il appelle de ses vœux. Alors que Jean-Luc Mélenchon détaillera le chiffrage de son programme le 19 février prochain, sur sa chaîne Youtube, le candidat de la France insoumise a déjà livré une première indication sur le financement de sa « transition écologique », dont il fait une priorité. Au micro de BFMTV, ce dimanche, le cofondateur du Parti de gauche a d’abord chiffré le coût global de cette mesure: 100 milliards d’euros. « 100 milliards que M.Macron veut retirer de la dépense publique, 100 milliards que M.Fillon veut retirer de la dépense publique, moi je veux les rajouter », en a-t-il profité pour glisser. « D’où je le tire? C’est le plus facile », a-t-il poursuivi. « Nous avons en France un organisme qui s’appelle la Banque française d’investissement (Bpifrance, ndlr). C’est une banque qui a été créé par Pierre Moscovici, mais qui a la particularité de ne pas posséder de licence bancaire. Je signerai la licence bancaire de cette banque, qui pourra donc aussitôt aller à la Banque centrale européenne pour demander les 100 milliards dont nous avons besoin. » »Ces 100 milliards iront essentiellement dans la transition écologique », a-t-il précisé. Avant de justifier ces nouvelles dépenses par les promesses de retour sur investissement. « Christine Lagarde, la directrice du FMI (…) dit elle-même que pour un euro investi de cette façon, ce sont trois euros d’activité. Donc 100 milliards = 300 milliards d’activité. Et qu’est-ce qui revient dans les caisses de l’État, ne serait-ce que via la TVA ? 60 milliards !». » Évidemment il suffisait d’y penser ! L’emprunt bien sûr (qui représente aujourd’hui 33 000 € par Français).