Archive pour le Tag 'méfiance'

Anti Passe sanitaire : surtout une méfiance vis-à-vis du pouvoir

 

Anti Passe sanitaire : surtout une méfiance vis-à-vis du pouvoir

 

Emmanuel Hirsch, professeur d’éthique médicale estime, dans une tribune au « Monde », que les pouvoirs publics et au premier chef, le président de la République doivent prendre sérieux les protestations des anti passe.(Extrait)

Tribune. Les processions modernes que sont les manifestations hostiles au passe sanitaire ont réuni samedi 31 juillet 204 090 personnes. Dans une société sécularisée, la revendication des libertés publiques se substitue à l’invocation de la miséricorde divine par les pénitents au cours des grandes épidémies du passé.

L’affirmation de droits et de convictions personnelles, y compris à rebours des évidences et des contraintes imposées par la dynamique pandémique, serait le chemin du salut, sauvegardant les principes démocratiques érigés au rang de règles de foi. Ce recours au registre du religieux pour tenter d’interpréter nos croyances et nos pratiques laïques en temps de pandémie, peut s’appliquer à l’onction républicaine que représenterait la vaccination et au viatique que devient le passe sanitaire.

Le chef de l’Etat ne s’est-il pas investi d’une fonction hiératique à vouloir, dans le secret des délibérations du conseil de sécurité sanitaire, décider en tout ? Y compris en pariant contre l’expertise scientifique, estimant qu’infaillible il s’exonérait de tout jugement critique à l’égard de ses choix.

Nous n’avons pas produit une pensée et une politique à hauteur de défis inédits et complexes, dont l’issue ne dépend pas seulement des capacités biomédicales à produire un vaccin et de la résolution internationale à le rendre accessible à tous. Si les discours incantatoires n’ont aucune prise sur le réel, c’est parce qu’il leur manque une capacité d’analyse et de synthèse, et qu’établir des diagnostics immédiats ne suffit pas pour crédibiliser une stratégie et mobiliser une société qui a substitué la défiance à la foi.

Manifestants vaccinés

Manque un récit collectif qui permette de nous comprendre, de nous situer et d’être reconnus à notre juste place afin de contribuer, en responsabilité, à un engagement dans la durée. Mais ce qui semble faire tout autant défaut, c’est l’énoncé de règles de gouvernance respectueuses de notre attachement éthique à des principes que des décisions contestables sont de nature à bafouer.

L’exigence de réforme d’une méthode que réfutent ceux qui protestent dans la rue contre ce qu’ils considèrent comme une forme d’arbitraire déraisonnable, doit être prise au sérieux, respectée dans ce qu’elle exprime et considérée comme une alerte. Convient-il de rappeler que nombre de manifestants affirment être vaccinés ? Ils ne peuvent donc pas être assimilés à cette communauté informelle d’irrédentistes ou de factieux que certains stigmatisent à mauvais escient ?

Passe sanitaire : une méfiance vis-à-vis du pouvoir

 

Emmanuel Hirsch, professeur d’éthique médicale estime, dans une tribune au « Monde », que les pouvoirs publics et au premier chef, le président de la République doivent prendre sérieux les protestations des anti passe.(Extrait)

Tribune. Les processions modernes que sont les manifestations hostiles au passe sanitaire ont réuni samedi 31 juillet 204 090 personnes. Dans une société sécularisée, la revendication des libertés publiques se substitue à l’invocation de la miséricorde divine par les pénitents au cours des grandes épidémies du passé.

L’affirmation de droits et de convictions personnelles, y compris à rebours des évidences et des contraintes imposées par la dynamique pandémique, serait le chemin du salut, sauvegardant les principes démocratiques érigés au rang de règles de foi. Ce recours au registre du religieux pour tenter d’interpréter nos croyances et nos pratiques laïques en temps de pandémie, peut s’appliquer à l’onction républicaine que représenterait la vaccination et au viatique que devient le passe sanitaire.

Le chef de l’Etat ne s’est-il pas investi d’une fonction hiératique à vouloir, dans le secret des délibérations du conseil de sécurité sanitaire, décider en tout ? Y compris en pariant contre l’expertise scientifique, estimant qu’infaillible il s’exonérait de tout jugement critique à l’égard de ses choix.

Nous n’avons pas produit une pensée et une politique à hauteur de défis inédits et complexes, dont l’issue ne dépend pas seulement des capacités biomédicales à produire un vaccin et de la résolution internationale à le rendre accessible à tous. Si les discours incantatoires n’ont aucune prise sur le réel, c’est parce qu’il leur manque une capacité d’analyse et de synthèse, et qu’établir des diagnostics immédiats ne suffit pas pour crédibiliser une stratégie et mobiliser une société qui a substitué la défiance à la foi.

Manifestants vaccinés

Manque un récit collectif qui permette de nous comprendre, de nous situer et d’être reconnus à notre juste place afin de contribuer, en responsabilité, à un engagement dans la durée. Mais ce qui semble faire tout autant défaut, c’est l’énoncé de règles de gouvernance respectueuses de notre attachement éthique à des principes que des décisions contestables sont de nature à bafouer.

L’exigence de réforme d’une méthode que réfutent ceux qui protestent dans la rue contre ce qu’ils considèrent comme une forme d’arbitraire déraisonnable, doit être prise au sérieux, respectée dans ce qu’elle exprime et considérée comme une alerte. Convient-il de rappeler que nombre de manifestants affirment être vaccinés ? Ils ne peuvent donc pas être assimilés à cette communauté informelle d’irrédentistes ou de factieux que certains stigmatisent à mauvais escient ?

Sondage les Français et la société : lassitude et méfiance généralisées

Sondage les Français et la société : lassitude et méfiance généralisées

 

 

 

Selon le sondage du  CEVIPOF, Centre de Recherches politiques de l’Ecole Sciences Po de Mars, l’état d’esprit actuel, celui revient le plus est la lassitude; 41% des français (+13) utilisent ce qualificatif, au même titre que les italiens (40%); là où les allemands sont sereins (40% à -7), comme les habitants du Royaume Uni (42% à -4).

Du coté des institutions, c’est le Conseil Municipal, dans lequel les sondés ont le plus confiance (64%, +4), le gouvernement arrivant en bon dernier, à 35% (+8). A noter qu’ils sont 42% à avoir confiance en l’Union Européenne (+6%). En terme de comparaison internationale, il y a ici de très grandes disparités, fonction des pays. Mais globalement les allemandes ont bien plus confiance en leurs institutions, les anglais beaucoup moins , et les italiens encore moins.

En ce qui concerne les personnalités, qu’il s’agisse des allemands, anglais ou italiens, ils ont une plus grande confiance dans celui qui incarne le chef de l’Etat. En France, 37% pour le Président et 34% pour le premier ministre, là où les allemands ont confiance à 62% vis à vis de leur Chancelière, les anglais 45% pour leur Premier Ministre, et les italiens 52%. 55% des français pensent que la démocratie « ne fonctionne pas très bien », -9%. C’est 24% de moins que les allemands, 19% de moins que les anglais mais, maigre consolation, 10% de plus que les italiens. Et pourtant, seuls 49% des sondés s’intéressent à la politique, plus mauvais chiffre des quatre pays interrogés.

80% des personnes sondés pensent que les responsables politiques « ne se préoccupent pas » de ce que pensent les « gens comme vous ». Là encore, à l’exception de l’Italie qui fait pire (81%), les allemands sont à 51%, le Royaume-Uni à 65%. La politique du gouvernement suscite plus d’espoir dans les autres pays qu’en France.

En ce qui concerne le positionnement politique,

  • 5% se positionnent à l’extrême gauche 0 et 1)
  • 19% à gauche (2 à 4)
  • 17% au centre (5)
  • 31% à droite (6 à 8)
  • 7% à l’extrême droite (9 et 10) depuis 2016.

44% des français pensent que la France devrait s’ouvrir économiquement davantage, et sur le plan migratoire, 63% pensent qu’elle devrait se ferme davantage. 41% des français (plus haut chiffre des quatre pays) pensent que le système capitaliste devrait être réformé en profondeur. 76% pensent que l’on peut continuer à développer notre économie tout en préservant l’environnement (chiffres similaires dans les autres pays).

62% pensent que l’Islam représente une menace pour la République (à noter que cette question semble n’avoir été posée qu’en France), et 50% pensent que l’immigration est une source d’enrichissement (chiffre le plus faible des quatre). 53% des français pensent que la France est un ensemble de communautés qui cohabitent les unes avec les autres. Au Royaume-Uni, l’idée que se font les sondés de leur pays est la même, là où l’Allemagne et l’Italie pensent plutôt que leur nation est assez unie malgré ses différences. 45% des français n’ont pas le sentiment d’appartenir à une communauté. En Italie, ils sont 36% à penser appartenir à la communauté nationale (24% en France). Les allemands sont partagés entre le sentiment d’appartenir à une communauté, et celui d’appartenir à une communauté de personnes qui parlent la même langue qu’eux, ou qui ont les mêmes origines, les anglais se retrouvant peu ou prou de les mêmes catégories que les français.

45% des sondés français pensent que le fait d’appartenir à l’Union Européenne est une bonne chose, plus mauvais chiffre, à l’exception des anglais (43%) là où les allemands sont 52% et les italiens 57%.

En ce qui concerne les moyens d’expression des citoyens les plus efficaces, ils sont 54% de français à penser aux élections. 21% pensent au fait de manifester (27% des allemands), 21% pour la grève (plus haut chiffre sur les quatre pays), seulement 6% parlent de militer dans un parti politique (chiffre le plus faible), aussi peu pensent au syndicat (là aussi, le chiffre est le plus faible).

Lorsqu’on leur demande leur opinion sur les systèmes politiques, 84% des français jugent le système démocratique « bon »; 47% pensent que ce sont des experts qui devraient diriger un pays, et non un gouvernement. 34% que le pays devrait avoir à sa tête un homme fort qui n’a pas à se préoccuper du parlement et des élections (52% pensent que c’est une mauvaise idée). 20% pensent que l’armée devrait diriger le pays.

80% des français pensent que le fait de voter à des élections est utile pour faire évoluer les choses. 65% pensent que la démocratie fonctionnerait mieux si les organisations de la société civile était plus impliquée. 64% si les citoyens étaient impliqués de façon directe (pétitions, tirage au sort) aux grandes décisions politiques. 42% pensent qu’en démocratie rien n’avance, qu’il vaudrait mieux « moins de démocratie mais plus d’efficacité ».

58% des français ont une perception négative de la gestion de la crise sanitaire. 56% la jugent efficace en Allemagne, 48% au Royaume-Uni et 52% en Italie. Concernant l’inquiétude financière du pays, les chiffres sont quasi similaires (48/49, inquiet/Pas inquiet), mais les sondés sont bien plus inquiets devant la situation économique du pays (84%). Sur le fait de savoir si les sondés pensent que le gouvernement a eu confiance en ses citoyens, 48% des français le pensent, plus mauvais chiffre des quatre pays.

53% des sondés pensent que les autres personnes se donnent suffisamment de peine pour respecter les gestes barrière (plus mauvais chiffre des quatre pays).

Du coté des idées complotistes, 36% pensent (chiffre le plus important sur les quatre pays) « probable » que le ministère de la santé est « de mèche » avec l’industrie pharmaceutique pour cacher au grand public la réalité sur la nocivité des vaccins (57% la jugent improbable), 53% pensent que la crise sanitaire fournit l’occasion au gouvernement de surveiller et contrôler les citoyens.

49% des sondés sont vaccinés ou ont l’intention de l’être. 30% ne le souhaitent pas, et 19% des personnes sont indécises. Il y a ici de très gros écarts avec les autres pays. 66% des allemands sont favorables au vaccin, 80% des sondés au Royaume Uni, et 76% en Italie.

77% pensent que c’est le seul moyen d’en finir avec la contagion et retrouver une vie normale. 49% parce que c’est le seul moyen de se protéger contre le virus. 48% pensent aux plus fragiles. 25% le font parce qu’ils le font de façon systématique contre les diverses maladies.

Pour ce qui est des raisons de ne PAS se faire vacciner, 70% pensent qu’il n’ya pas assez de recul sur la maladie et le vaccin, 53% redoutant les effets secondaires du vaccin.

15% pensent qu’il faut se méfier des vaccins « en général ». 8% pensent que « le virus n’est pas si dangereux que ça » (le chiffre est ici plus important dans les autres pays, culminant à 17% chez les allemands).

57% des personnes interrogées ont confiance dans les pouvoirs publics pour gérer les effets secondaires du vaccin (chiffre le plus faible des quatre pays), là où 40% n’ont pas confiance.

77% approuvent que la priorité soit accordée aux personnes les plus vulnérables.

La terrible méfiance vis-à-vis des élites

La terrible méfiance vis-à-vis des élites

Pour le député MoDem, Jean-Louis Bourlanges savoir et expérience étant contestés, le débat public sombre de plus en plus dans l’irrationnel (interview dans l’Opinion)

 

Le fossé qui sépare les gouvernants et les Français ne cesse de se creuser. La crise sanitaire semble l’approfondir encore. Comment est-on arrivé à cette quasi-rupture ?

Le «  modèle rationalisateur  », qui définissait la Ve République par un effort de développement rationnel de l’action publique, est en pleine crise. Il avait été très bien décrit par Georges Lavau, qui fut l’un de mes maîtres à Sciences Po. Il reste certes le modèle des élites traditionnelles et de la haute fonction publique, mais le savoir, le raisonnement, le devoir de cohérence sont désormais ressentis comme des instruments de domination et de répression. « On nous demande de plus en plus d’efforts », soupirent les Français. Ce à quoi la classe dirigeante répond : « On ne peut plus rien faire dans ce pays. » Cette crise est couplée à la désillusion du progrès, à la conviction que l’avenir sera moins prometteur que le passé. Au cours des quarante dernières années, la fin de l’exode rural et la stabilisation en nombre des classes moyennes-supérieures ont figé la société et bloqué l’ascenseur social. La lutte des classes, ou des castes, a pris le pas sur l’ambition d’une promotion collective.

Les Français rendent-ils leurs élites totalement responsables de cette fin du progrès et de l’ascenseur social ?

Ils mettent profondément en cause toute forme de hiérarchie. Les mœurs évoluent, l’éducation se développe, le savoir moyen aussi mais sans s’accompagner d’une véritable maîtrise des enjeux sociaux, politiques ou même techniques. Le développement des connaissances générales, combiné à une absence de débouchés, produit une société de « demi-habiles », pour parler comme Pascal, capables de tout contester mais peu soucieux de dégager des solutions réalistes. Cette explosion du savoir s’accompagne d’un renouvellement si rapide des connaissances et des techniques que l’équilibre traditionnel des générations s’en trouve bouleversé. « Si vieillesse savait, si jeunesse pouvait » : voilà le nouvel adage qui définit les rapports entre les générations ! L’homme d’expérience n’a plus d’autorité. Dans ce contexte, le développement du complotisme et l’irrationalité du débat public explosent. Les événements du Capitole nous montrent qu’un nombre croissant de gens vivent désormais dans un monde parallèle. Il suffisait d’ailleurs d’écouter Trump depuis des années pour constater que ses discours n’ont plus aucun rapport avec la vérité. Dans le climat relativiste actuel, celle-ci n’est même plus une valeur.

«La gauche s’est trouvée prise dans un double mouvement de libéralisme culturel et de ressentiment social. On ne s’y bat plus pour la conquête du pouvoir, on y exalte la haine de classe»

A quand faites-vous remonter cette évolution ?

Parmi les causes, je relèverai l’effondrement des deux religions qui dominaient le débat il y a cinquante ans, le christianisme et le communisme, l’un et l’autre porteurs de sociétés extrêmement hiérarchisées. Les OS étaient à la base de la pyramide communiste. Celle-ci était encadrée par les corps intermédiaires que constituaient les ouvriers de la métallurgie et les contremaîtres, et elle était dirigée par les cadres, les intellectuels et les enseignants du parti. Tout cela reposait sur une vision extrêmement ordonnée du monde, sur une idéologie du progrès et sur la foi dans « les lendemains qui chantent ». Avec l’effondrement du communisme, la gauche s’est trouvée prise dans un double mouvement de libéralisme culturel et de ressentiment social. On ne s’y bat plus pour la conquête du pouvoir, on y exalte la haine de classe, l’hostilité à « ceux d’en haut ». La droite, devenue païenne, à la fois anarchiste et populiste, a connu une évolution comparable. L’encadrement d’un peuple fidèle, respectueux et docile, était assuré par l’Eglise, le patronat, l’armée, les maîtres et les juges. Cette société de soumission a volé en éclats et a fait place à ce que Tavoillot appelle un « peuple-roi », un peuple simultanément autoritaire et réfractaire à toutes les tutelles, puisant dans le rejet des hiérarchies intermédiaires une culture hyperindividualiste et agressivement despotique. Il s’agit là d’une tendance lourde, renforcée par le pseudo-égalitarisme du numérique et qui est en passe d’emporter ce qui reste de démocratie représentative.

Vivons-nous toujours les conséquences de ces bouleversements ?

Oui car ces structures n’ont été remplacées par rien. Il ne reste qu’une société sans corps intermédiaires, des Français qui ne croient plus au rôle du Parlement. Le peuple se méfie des élites et les dirigeants rasent les murs. Ils font des lois, faute de pouvoir vraiment changer les choses. L’opposition se réfugie dans l’anathème et le dogmatisme. L’avenir, pas plus que le soleil et la mort, ne peut se regarder en face.

Comment gouverner dans ce chaos ?

On voit bien le dilemme pour Emmanuel Macron. Il peut tenter de recomposer une société politique idéologiquement diversifiée quitte à renoncer à son omnipotence au profit d’un Parlement relégitimé par la proportionnelle. Il peut à l’inverse laisser libre cours à ses tentations néo-bonapartistes et, à l’aide de quelques gadgets pseudo-citoyens, continuer d’exercer sur un peuple atomisé et nivelé un pouvoir de moins en moins partagé, mais de plus en plus guetté par l’impuissance.

Sondage popularité: 68% de confiance pour les maires , 70% de méfiance pour Macron

Sondage popularité: 68% de confiance pour les maires , 70% de méfiance pour Macron

Selon un sondage Elabe pour BFM , 70%  manifestent une hostilité envers sur la question des territoires mais  à 68% des Français  font confiance à leurs maires.  selon notre sondage, en baisse cependant de trois points depuis la précédente mesure, réalisée en novembre 2017. 72% des Français ont répondu qu’Emmanuel Macron et Edouard Philippe n’étaient pas plus attentifs aujourd’hui qu’auparavant aux enjeux des communes rurales. Pour 70% des Français, ils ne mènent pas une politique se préoccupant davantage de la réduction du fossé séparant les différents types de territoires. La même proportion de sondés estime que l’exécutif n’est pas plus attentif aux enjeux des villes de banlieues défavorisées. Enfin, ils sont 66% à dire qu’il n’est pas davantage à l’écoute des élus locaux.

Si 66% des Français posent que le sommet de l’Etat écoutent insuffisamment les élus locaux, c’est peut-être en partie parce que le lien entre nos compatriotes et leur maire ne se dément pas. 68% d’entre eux font confiance à leur édile selon notre sondage, en baisse cependant de trois points depuis la précédente mesure, réalisée en novembre 2017. En face, ils sont donc 32% à lui dénier cette confiance, une statistique cette fois en progression de trois points.

Cette confiance s’établit même à 74% dans les communes rurales, après un glissement de quatre points. C’est au sein des communes fortes de 2000 à 20.000 habitants que la bascule est la plus brutale, avec une chute de onze point. Mais 65% font toujours bloc autour de l’Hôtel de ville. Les habitants des cités peuplées par un ensemble compris entre 20.000 et 100.000 habitants sont plus cléments: 72% maintiennent leur confiance, malgré une décote de quatre points. La plus forte hausse s’aperçoit dans l’agglomération parisienne, avec huit points d’augmentation pour une confiance qui se fixe à un niveau de 69%.

BFMTV -

le sondage Elabe a listé les domaines dans lesquels les zones rurales ont le plus à envier aux zones urbaines. L’emploi a été le plus souvent cité, avec un score de 43%, et 53% chez les 18/24 ans. 42% des Français ont mentionné les transports, dont 57% des 65 ans et plus. Les services publics sont vite venus à l’esprit également, avec un taux de 41% et 52% des seniors. La santé, enfin, a été citée par 39% des sondés.

Etude Elabe réalisée pour BFMTV auprès d’un échantillon de 1003 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée selon la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes: sexe, âge et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération. Interrogation par Internet les 19 et 20 novembre 2019. 

Climat des affaires : méfiance des ménages et la confiance des chefs d’entreprise !

Climat des affaires : méfiance des ménages et la confiance des chefs d’entreprise !

Curieusement les grands médias n’ont pratiquement pas parlé de la baisse du moral des ménages constatée en septembre, il ne faut sans doute pas désespérer les  acteurs économiques aussi les annonceurs source importante de revenus pour la plupart des supports d’information. Paradoxalement, on annonce une très légère reprise du moral des deux entreprises dans une enquête de l’INSEE. Une contradiction évidente quand on sait que l’économie française mesurée par le PIB est alimentée à hauteur de 60 % par la consommation des ménages. On voit mal dans ces conditions comment la conjoncture économique pourrait s’améliorer. On sait  que la consommation des ménages était déjà atone en raison de la baisse pouvoir d’achat du premier trimestre semestre. Visiblement les Français ne croient pas à une amélioration de ce pouvoir d’achat puisque le niveau de confiance baisse encore en cette rentrée. Le moral des ménages, différence entre la proportion de réponses positives et négatives, s’est établi à 94 points, soit deux points en deçà de son niveau du mois d’août.  De façon un peu contradictoire,  La conjoncture française s’améliorerait  légèrement. Selon la dernière publication de l’Insee, le climat des affaires au mois de septembre a gagné un point à 106, mais les commentaires sont plutôt pessimistes et contradictoires.  L’indicateur qui le synthétise reste à un niveau supérieur à sa moyenne de long terme. Après plusieurs mois de chute, la confiance des chefs d’entreprise gagnerait  du terrain. Les prévisionnistes restent cependant très prudents. L’Insee, la Banque de France et dernièrement l’OCDE ont révisé à la baisse leurs prévisions de croissance pour l’année 2018 autour de 1,6%. De son côté, la banque Natixis prévoit 1,5%.Dans la plupart des secteurs interrogés, l’opinion des patrons reste bien orientée. L’indicateur des services a progressé passant de 104 à 105. Dans le détail, les chefs d’entreprise restent confiants sauf dans le transport routier de marchandises. L’indicateur du commerce de détail est en recul de deux points et celui du commerce de gros, publié tous les deux mois, gagne au contraire deux points, à 104. Dans le bâtiment, l’indice de confiance reste stable à 108. En revanche, le solde d’opinion chez les entrepreneurs du secteur de l’industrie manufacturière se dégrade. L’indicateur qui synthétise le niveau de confiance perd trois points. À 107, il se situe bien au dessus de sa moyenne de longue période. Cette érosion est liée à une chute du solde d’opinion des chefs d’entreprise du secteur sur leurs perspectives personnelles de production, qui chute à un plus bas depuis fin 2016. L’indicateur qui mesure le climat de l’emploi dans l’ensemble du secteur privé s’améliore légèrement au mois de septembre, en passant de 107 à 108. Les résultats de l’Insee font écho à la dernière enquête de conjoncture de l’institut Markit publiée le 21 septembre dernier. Selon les derniers résultats, l’indice qui mesure l’activité du secteur privé en France s’inscrit à son plus bas niveau depuis 21 mois. « La croissance ralentit tant dans le secteur manufacturier que dans celui des services. »  Les prestataires de services signalent notamment que le taux d’expansion du volume des nouvelles affaires « se replie à son plus faible niveau depuis presque deux ans. » Du côté des industriels, les économistes soulignent une hausse marginale de la production, « la plus faible depuis deux ans ». Ce ralentissement serait particulièrement visible dans l’industrie automobile. Pour Sam Teague, économiste à l’institut : « L’inflation des prix payés s’est accélérée en septembre, portée par une augmentation des salaires et du prix des carburants. Cette hausse des coûts n’a toutefois pas entamé l’optimisme des entreprises, la confiance se redressant au contraire en septembre. » En dépit du ralentissement de l’activité, les patrons interrogés signalent de fortes hausses d’embauche au cours du mois.« Bien que se repliant par rapport à août, le taux de croissance de l’emploi reste élevé au regard des données historiques de l’enquête. »

Sondage Macron : de l’attentisme à la méfiance

Sondage Macron : de l’attentisme à la méfiance

Pendant longtemps, Emmanuel Macron a bénéficié de  bienveillance de la part des Français. Sa jeunesse, son dynamisme semblait porteur d’espoir. Surtout une grande majorité de français attendaient les résultats économiques et sociaux avant de juger la politique du gouvernement. Or ces résultats sont décevants. D’abord la croissance se tasse  sérieusement et plus qu’ailleurs en Europe avec sans doute un PIB qui progressera de 1,5 % environ au lieu de 2,3 % prévus. Du coup mécaniquement, le chômage ne baisse pratiquement pas. Parallèlement l’inflation se réveille  avec en juillet une progression de 2,3 % sur un an. De ce fait les Français accusent une réelle perte de pouvoir d’achat qui s’ajoute aux ponctions fiscales de début d’année. Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que la consommation des ménages, principal moteur de la croissance, soit en panne. Autre conséquence de cette mauvaise situation concernant l’activité générale, les équilibres financiers se dégradent et le gouvernement ne pourra pas tenir ses promesses en matière de réduction de déficit. Le pire peut-être c’est que Macron du fait de sa politique et des doutes maintenant sur son honnêteté et sa transparence (voir l’affaire Ben à la colère) a instillé la méfiance chez les Français. Au début de son élection il avait réussi à recréer un climat de confiance tant à l’intérieur du pays au-delà des frontières. Depuis ce crédit a été largement entamé. Le  chef de l’État veut réformer à coups de serpe le modèle social. En clair il veut diminuer drastiquement le montant des retraites. C’est le premier motif d’inquiétude des Français qui considèrent que Macron  à 53 % n’est pas capable de réformer le. Ce qui manque dans la politique de macro : le sens de l’équilibre, un équilibre entre la politique de l’offre et la politique de la demande. Or depuis son arrivée Macron  à tué le dynamisme de la demande et du coup sa politique de l’offre ne sert à rien pour soutenir l’activité.

Sondage Internet : méfiance des Français sur leur vie privée

 

 

 

D’après une  étudeOpinionWay réalisée pour VMWare. , les Français se méfient d’internet quant il s’agit de données concernant leur vie privée.  Si les Français admettent volontiers que certains secteurs, comme l’automobile (37%), la finance (26%) ou la santé (24%), vont gagner en efficacité grâce aux nouvelles technologies, ils ne sont pas enclins à livrer leurs données personnelles pour améliorer les algorithmes des intelligences artificielles. Ils acceptent tout juste dévoiler de leur parcours professionnel (47%) ou leurs habitudes de consommation (49%). Mais ils sont majoritairement défavorables aux partages d’informations plus sensibles comme les données financières (70%), l’historique de leur téléphone (68%), les antécédents familiaux (66%), l’historique des recherches sur Internet (66%) ou les données médicales (63%). Ils sont même très partagés sur les données de géocalisation avec 54% de personnes qui n’y sont pas favorables. Le manque de confiance dans la protection des données personnelles constitue un frein pour l’usage d’internet, selon le baromètre du numérique présenté lundi par l’Autorité de régulation des télécoms (Arcep), le Conseil général de l’économie (CGE) et l’Agence du numérique.  Cette étude relève qu’un Français sur trois est vigilant sur cette question, les 18-24 ans étant les plus inquiets à ce sujet (40%). Les internautes se montrent plus vigilants dans leurs usages de l’internet. 69% d’entre eux ont par exemple renoncé à installer une application afin de protéger leurs données personnelles et 34% ont pris des dispositions en souscrivant à un service de sécurisation des paiements en ligne.

 

 

 

* Étude OpinionWay réalisée auprès d’un échantillon de 1005 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, selon des critères de sexe, d’âge, de résidence, de catégorie socioprofessionnelle, d’agglomération ou de région de résidence.

Centrale Hinkley Point : OK des Britanniques mais méfiance vis-à-vis des Chinois

Centrale Hinkley Point : OK des Britanniques mais méfiance vis-à-vis des Chinois

 

La Grande-Bretagne se prononce en faveur de la centrale nucléaire mais exige que la France reste actionnaire de cette construction car elle se méfie des Chinois. Et pour cause l’éclatement d’une bulle financière n’est pas à exclure en Chine compte  tenu d’une part de l’endettement généralisé aussi du très net tassement économique. Reste à savoir si EDF sur endettée a les reins assez solides pour assumer les risques d’une construction très coûteuse. La Première ministre britannique Theresa May a bien donné jeudi son feu vert à la construction par EDF d’une centrale nucléaire à Hinkley Point, un projet de 18 milliards de livres sterling (21,2 milliards d’euros) financé en partie par des capitaux chinois. Le gouvernement britannique a précisé dans un communiqué que son aval à la construction de deux réacteurs de type EPR dans le sud-ouest de l’Angleterre était assorti de nouvelles conditions qui lui permettent notamment d’intervenir en cas de vente de la participation de contrôle d’EDF. Les autres termes des accords précédemment signés sont inchangés et EDF détiendra comme prévu 66,5% du projet tandis que le chinois CGN investira 6 milliards de livres pour en acquérir 33,5%. « La principale demande du gouvernement britannique était qu’EDF reste actionnaire du projet pendant toute la durée de construction, c’est-à-dire qu’il ne vende pas aux Chinois », a dit source au fait du dossier. « Ensuite, Londres bénéficiera d’un droit de veto, d’une ‘golden share’, en cas de cession pendant la durée d’exploitation. » Le PDG d’EDF Jean-Bernard Lévy a indiqué que le capital d’Hinkley Point pourrait un jour évoluer mais que l’électricien public français en resterait l’actionnaire de contrôle. « Peut-être un jour, mais ce n’est pas l’ordre du jour, il y aura des évolutions (…) Aujourd’hui, nous ne sommes pas à la recherche d’investisseurs tiers sur le sujet », a-t-il dit lors d’une conférence téléphonique. Le gouvernement britannique a pour sa part évoqué une « action spéciale » dans tous les futurs projets nucléaires, qui imposera son aval à des ventes de participations significatives, estimant ainsi que le nouveau cadre garantira la « sécurité nationale » en cas d’investissements étrangers dans des infrastructures. Londres, qui n’a pas mentionné CGN dans son communiqué, a précisé que le nouveau cadre juridique serait confirmé dans un « échange de lettres » avec EDF, qui « se réjouit » pour sa part du feu vert au projet et confirme l’engagement de « son partenaire de longue date » chinois. Reste que le groupe EDF n’a pas encore apaisé toutes les craintes d’une partie de son conseil d’administration et des analystes financiers sur sa capacité à mener un bien un projet dont il devra aussi supporter le poids sur sa dette. L’agence de notation Moody’s a redit jeudi que le projet Hinkley point, du fait de son ampleur et de sa complexité, était de nature à détériorer le profil de risque à la fois commercial et financier d’EDF. EDF estime le taux de rentabilité prévisionnel (TRI) d’Hinkley Point à environ 9% sur l’ensemble de la durée du projet. Reste de que la rentabilité d’un projet aussi considérable peut-être remise en cause,  comme souvent, en cas de dérive des coûts de construction

(Avec Reuters)

Achat sur internet : la méfiance monte encore

Achat sur internet : la méfiance monte encore

Un internaute sur cinq se dit réticent à communiquer ses données et trois sur quatre craignent la géolocalisation d’après  le dernier baromètre  consacré à « La confiance des Français dans le numérique » que la Caisse des dépôts et l’Acsel (Association pour le commerce et les services en ligne) publient tous les deux ans. Pour 6 Français sur 10, l’usage d’Internet est risqué Et ce phénomène est en pleine explosion. En 2009, la crainte de mettre en ligne des informations personnelles ne touchaient que 5%. En 2013, ce pourcentage a été multiplié par trois. Il touche désormais plus d’une personne sur cinq. Parmi les internautes qui n’achètent toujours pas en ligne, les freins invoqués sont tous en hausse en quatre ans: 38% « préfèrent toucher les produits » (contre 30% en 2011), 36% ne veulent « pas communiquer leur numéro de carte bancaire en ligne » (contre 26%) et 31% « n’aiment pas acheter à distance » (15%), notamment. Un internaute interrogé sur deux (50%) n’a pas confiance dans les sites de e-commerce étrangers. Une nette majorité (61%) juge « risqué » d’enregistrer leurs coordonnées bancaires sur internet, une proportion en hausse de 14 points en deux ans. Et environ les deux tiers des internautes (68%) ne sont pas intéressés par l’authentification par empreintes digitales pour le paiement mobile. Et parmi les internautes qui se sont équipés d’objets connectés ou projettent de le faire, 61% se disent « gênés » par le stockage de données des objets connectés sur internet, tandis que 86% le sont par « le partage de ces données avec d’autres acteurs, avec ou sans consentement ». Seuls 18% des internautes interrogés affirment qu’ils communiqueraient en ligne des informations relatives à leur santé, contre 29% il y a deux ans. Et 29% se disent prêts à mettre en ligne des photos, contre 49% en 2013. Enfin, 86% des internautes ne voient « pas d’intérêt à valoriser leurs données en échange d’avantages ».

Sondage- élections Européennes : un vote de méfiance pour 74%

Sondage- élections Européennes : un vote de méfiance pour 74% 

Les Français seraient favorables à des avancées de la construction européenne, comme un « président de l’Europe » élu au suffrage universel ou une armée commune, mais paradoxalement veulent exprimer aux élections européennes de mai prochain leur « méfiance » à l’égard de l’Europe telle qu’elle se construit, selon un sondage. Le sondage IFOP, publié par Sud Ouest Dimanche à six mois du scrutin européen, met en évidence « un rapport paradoxal à la construction européenne », que l’ampleur et la violence de la « crise de l’euro » ont « puissamment contribué à entretenir », selon l’IFOP. Ainsi, 74% des personnes interrogées disent qu’au moment de voter le 25 mai, elles souhaiteront exprimer « plutôt leur méfiance à l’égard de l’Europe telle qu’elle se construit actuellement », contre 26% désirant plutôt exprimer leur « confiance ». De même, une majorité de Français (58%) souhaiteraient, compte tenu de la crise actuelle, « moins d’intégration européenne, et des politiques économiques et budgétaires propres à chaque Etat », contre 42% seulement souhaitant « une intégration européenne renforcée, avec une politique économique et budgétaire unique ».

 




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