Hollande victime du « consensus médiatico-sondagier » !!! (Cambadélis)
D’ordinaire c’est plutôt le front national qui surjoue la carte de la victimisation par le système médiatique. Depuis quelques mois, c’est le camp Sarkozy qui impute à la pieuvre médiatique la très faible popularité de son candidat. Mais pour la gauche l’attaque contre la presse et les sondages constitue une argutie dialectique nouvelle. Cambadélis le secrétaire du parti socialiste n’hésite d’ailleurs pas à utiliser la sémantique confuse de l’extrême droite et parle de consensus médiatique et sondagier destiné à entretenir le Hollande bashing, à le déstabiliser et finalement à le faire renoncer à 2017. C’est évidemment un grand honneur qui est fait aux instituts de sondage qui ne sont que des thermomètres de la température à un moment donné. Mettre en cause le thermomètre constitue une erreur de diagnostic politique de la part de Cambadélis car malheureusement les indicateurs sociaux économiques sont cohérents avec la perte de popularité de François Hollande. Cambadélis considère que le président de la république ne mérite pas cette impopularité puisque, d’après lui François Hollande a réussi sur tous les sujets excepté c’est vrai reconnaît-il sur le chômage. « C’est embêtant » admet pudiquement Cambadélis ; un euphémisme ! Seul contre tous. Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, estimait ce lundi matin sur France 2 que François Hollande, malgré des sondages désastreux et une oligarchie qui « a choisi Juppé« , était « le seul capable de rassembler un tant soit peu la gauche » en 2017. Y a-t-il un risque d’élimination de la gauche au premier tour en 2017, comme le pointait la veille un sondage? « On n’en est pas là. Aujourd’hui, les sondeurs nous disent que la gauche est à 30% : ça, c’est le virtuel. Et le réel, l’élection (législative partielle) de Nantes (dimanche), la gauche est à 39% », a-t-il répondu sur LCI. »On constate que la période est difficile, évidemment, que nous sommes dans un pic critique, mais le Hollande bashing, le socialisme bashing, est tellement systématique, c’est systémique même, qu’on peut s’interroger». Jean-Christophe Cambadélis estime que « l’oligarchie a choisi », « elle veut Juppé sur un programme radical, libéral. » « Je faisais une analyse politique et je disais qu’il y avait un consensus médiatico-sondagier pour conduire le président de la République à renoncer à sa candidature », développe-t-il sur Télématin. « C’est un consensus, c’est moutonnier, tout le monde est sur la même orientation. C’est-à-dire qu’aujourd’hui, l’homme qui doit diriger la France pour les cinq ans à venir, c’est Juppé, qui doit exercer son libéralisme radical et tenter de réussir l’union nationale, c’est-à-dire d’intégrer le Parti socialiste à son dispositif. Voilà, tout le monde est sur cette orientation, tout le monde veut faire pression pour qu’il y ait place nette pour que le champion, comme autrefois Édouard Balladur, soit en situation de l’emporter. » Malgré cette supposée alliance conte Hollande, Cambadélis ne voit que lui. Pendant le quinquennat de Hollande, « on aura assaini la France, on aura redressé les comptes. On n’aura pas réglé le problème du chômage, c’est vrai, c’est embêtant, mais on a réussi sur tous les autres sujets », a-t-il fait valoir.