Archive pour le Tag 'MEDEF'

Inflation : Le Medef pour l’augmentation des salaires

Inflation : Le Medef pour l’augmentation des salaires

Loin de se tasser l’inflation continue son envolée. Ainsi fin janvier sur un an , elle a encore atteint initialement 6 % d’après l’INSEE mais 7 % d’après l’indice harmonisé européen. D’après certains experts du gouvernement inflation pourrait être ramené à 5 % vers juin. Face à cette inflation, le patron du Medef recommande aux entreprises de relever les salaires un niveau proche de cette inflation. Une prise de position responsable car il se pourrait bien qu’après la mobilisation sur les retraites succède une autre mobilisation aussi importante sinon davantage concernant pouvoir d’achat. En effet les salariés ont perdu déjà 3 à 4 % de pouvoir d’achat en 2022. Il pourrait en être de même en 2023.

Geoffroy Roux de Bézieux, a donc estimé dimanche que certaines entreprises allaient devoir aller plus loin dans les augmentations de salaires en raison d’une inflation qui reste élevée mais aussi en raison des difficultés de recrutement. « Je pense que les salaires augmenteront dans les grandes entreprises, pas très loin de l’inflation, et dans les petites peut-être un peu en dessous », a déclaré le porte-parole du patronat lors du « Grand Rendez-vous » Europe 1/Cnews/Les Echos, au moment où les négociations annuelles obligatoires battent leur plein.

Il constate « des tensions non conflictuelles mais réelles » sur les salaires dans un contexte de perte du pouvoir d’achat dû à l’inflation qui, selon lui, « explique aussi une partie des manifestations » sur fond de projet de réforme des retraites en France.

« On est en train de vivre l’inversion de la courbe » sur le marché du travail, où le rapport de force change en faveur des employés, mais « pas dans tous les métiers ni toutes les géographies », a-t-il expliqué.

Réforme des retraites : forte critique aussi du Medef


Réforme des retraites : forte critique aussi du Medef

Patrick Martin ,Numéro deux du Medef , président du Mouvement des entreprises de France c sévèrement la manière dont la réforme des retraites est menée par le gouvernement. critique sans doute aussi inspirée par l’éventuelle décision concernant des sanctions pour les entreprises qui ne respectent pas le quota de seniors.

Le Medef refuse en effet que de l’index senior « puisse entraîner des sanctions car il est impossible d’instaurer des standards », le vice-président du Medef se montre aussi méfiant vis-à-vis du dossier de la qualité de vie au travail que le gouvernement a ouvert avec les assises du travail. Il estime que les 35 heures ont obligé les entreprises françaises à gagner en productivité. Il appelle aussi à se méfier des « mesures générales qui ne tiennent pas compte de la situation ».

Sur le fond, le dirigeant patronal n’exprime aucun désaccord. Au contraire, même, la réforme est pour lui indispensable pour « augmenter la « capacité productive » du pays, le nombre de personnes en emploi » et « assurer l’équilibre financier du régime ».

Mais « le bébé est mal né » et « on peut comprendre une forme de défiance de l’opinion », estime Patrick Martin. Le patron de Martin Belaysoud Expansion juge que la réforme « n’a probablement pas été suffisamment présentée », revenant sur « la valse-hésitation entre la réforme systémique ou paramétrique », « les errements sur ses objectifs », mais aussi le congrès de la CFDT qui a « bloqu [é] toute marge de discussion » et les « surenchères », les « jeux de rôle » provoqués par « le panorama politique parlementaire actuel ».

Des surenchères qui conduisent à des « mesures ajoutées à la demande des partis ou des syndicats » qui compromettent l’objectif de la réforme d’assurer « un équilibre indispensable et durable du régime ».

Enfin, sur le partage de la valeur , sur lequel une dernière séance de négociation doit avoir lieu avec les syndicats vendredi prochain, Patrick Martin estime que l’on est « encore loin du but », notamment du fait de la volonté du gouvernement d’imposer de nouvelles obligations aux entreprises de moins de 50 salariés. Mais il pointe « un souhait d’aboutir de part et d’autre ». Il alerte aussi, en cas d’accord, sur le respect que devront en avoir les pouvoirs publics.

Projet de dividende salarié : le Medef toujours aussi réac !

Projet de dividende salarié : le  Medef toujours aussi réac ! 

On ne peut pas vraiment dire que la France dispose du syndicat patronal le plus moderne du monde avec le Medef qui a toujours été en retard sur nombre de problèmes de relations sociales. 

 

On peut regretter la faiblesse et l’inutile radicalité de certains syndicats de salariés mais la responsabilité en incombe aussi au grand patronat français qui n’a pas compris, comme le patronat allemand,  que la participation sociale constituait  aussi un atout de la modernisation des entreprises. Ainsi sur le dossier du dividende salarié, le patronat recherche des arguties pour ne pas s’engager dans une voie qui permettrait une nouvelle rétribution en fonction de la valorisation et des résultats de l’entreprise.

Il est clair que le Medef a moins de scrupules quand les dividendes s’enflamment de manière indue grâce surtout à la politique très accommodante de la Banque centrale Européenne qui a distribué de l’argent sans intérêt à des nombreuses entreprises qui ont ainsi réalisé de supers profits et distribuer de super dividendes  à cette occasion et dont on paye aujourd’hui le prix à travers l’inflation.

Le  « dividende salarié » voulu par Emmanuel Macron est une « négociation impossible », a estimé ce mercredi le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux. Pourquoi ? « Parce que les membres du gouvernement et/ou les membres du parti Renaissance ont annoncé les résultats avant la fin » des débats.

« Renaissance a annoncé qu’il prévoyait de faire voter une loi au printemps, qui imposerait une participation généralisée dans les entreprises de moins de 50 » salariés, lesquelles ne sont pas encore soumises à l’obligation de distribuer une participation aux bénéfices, a expliqué le président de l’organisation patronale. Il a ajouté que le parti présidentiel prévoyait en outre « un système beaucoup moins clair de participation à des super-dividendes » en cas de profits exceptionnellement élevés réalisés par les entreprises.

Durant la campagne présidentielle de 2022, Emmanuel Macron a proposé la création d’un « dividende salarié » qui permettrait un meilleur partage du profit des entreprises en direction des salariés. Mais selon le négociateur du Medef, Hubert Mongon, « nulle part dans le document d’orientation » transmis par le gouvernement aux partenaires sociaux pour négocier sur le partage de la valeur « il n’est question de dividende ».

Geoffroy Roux de Bézieux a précisé que les divergences avec les syndicats portaient sur « la gestion de la participation, qui est une charge supplémentaire pour les entreprises, surtout pour les PME », la définition de la « super-participation » et le maintien en l’état de la prime de partage de la valeur (ex-prime Macron), « dont les syndicats demandent la fiscalisation » et qui « est un outil qui a été massivement utilisé par les entreprises et qu’il faut conserver ».

Malgré le caractère « impossible » de la négociation en cours, le Medef a quand même décidé de poursuivre jusqu’à fin janvier les négociations qui ont permis de dresser « un état des lieux assez intéressant des dispositifs existants » avec les organisations syndicales, a encore dit le président du Medef.

Social et dividende salarié : le Medef Toujours aussi réac !

Social et dividende salarié : le  Medef Toujours aussi réac ! 

On ne peut pas vraiment dire que la France dispose du syndicat patronal le plus moderne du monde avec le Medef qui a toujours été en retard sur nombre de problèmes de relations sociales. 

 

On peut regretter la faiblesse et l’inutile radicalité de certains syndicats de salariés mais la responsabilité en incombe aussi au grand patronat français qui n’a pas compris, comme le patronat allemand,  que la participation sociale constituait  aussi un atout de la modernisation des entreprises. Ainsi sur le dossier du dividende salarié, le patronat recherche des arguties pour ne pas s’engager dans une voie qui permettrait une nouvelle rétribution en fonction de la valorisation et des résultats de l’entreprise.

Il est clair que le Medef a moins de scrupules quand les dividendes s’enflamment de manière indue grâce surtout à la politique très accommodante de la Banque centrale Européenne qui a distribué de l’argent sans intérêt à des nombreuses entreprises qui ont ainsi réalisé de supers profits et distribuer de super dividendes  à cette occasion et dont on paye aujourd’hui le prix à travers l’inflation.

Le  « dividende salarié » voulu par Emmanuel Macron est une « négociation impossible », a estimé ce mercredi le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux. Pourquoi ? « Parce que les membres du gouvernement et/ou les membres du parti Renaissance ont annoncé les résultats avant la fin » des débats.

« Renaissance a annoncé qu’il prévoyait de faire voter une loi au printemps, qui imposerait une participation généralisée dans les entreprises de moins de 50 » salariés, lesquelles ne sont pas encore soumises à l’obligation de distribuer une participation aux bénéfices, a expliqué le président de l’organisation patronale. Il a ajouté que le parti présidentiel prévoyait en outre « un système beaucoup moins clair de participation à des super-dividendes » en cas de profits exceptionnellement élevés réalisés par les entreprises.

Durant la campagne présidentielle de 2022, Emmanuel Macron a proposé la création d’un « dividende salarié » qui permettrait un meilleur partage du profit des entreprises en direction des salariés. Mais selon le négociateur du Medef, Hubert Mongon, « nulle part dans le document d’orientation » transmis par le gouvernement aux partenaires sociaux pour négocier sur le partage de la valeur « il n’est question de dividende ».

Geoffroy Roux de Bézieux a précisé que les divergences avec les syndicats portaient sur « la gestion de la participation, qui est une charge supplémentaire pour les entreprises, surtout pour les PME », la définition de la « super-participation » et le maintien en l’état de la prime de partage de la valeur (ex-prime Macron), « dont les syndicats demandent la fiscalisation » et qui « est un outil qui a été massivement utilisé par les entreprises et qu’il faut conserver ».

Malgré le caractère « impossible » de la négociation en cours, le Medef a quand même décidé de poursuivre jusqu’à fin janvier les négociations qui ont permis de dresser « un état des lieux assez intéressant des dispositifs existants » avec les organisations syndicales, a encore dit le président du Medef.

Dividende salarié : le Medef Toujours aussi réac !

Dividende salarié : le  Medef Toujours aussi réac ! 

On ne peut pas vraiment dire que la France dispose du syndicat patronal le plus moderne du monde avec le Medef qui a toujours été en retard sur nombre de problèmes de relations sociales. 

 

On peut regretter la faiblesse et l’inutile radicalité de certains syndicats de salariés mais la responsabilité en incombe aussi au grand patronat français qui n’a pas compris, comme le patronat allemand,  que la participation sociale constituait  aussi un atout de la modernisation des entreprises. Ainsi sur le dossier du dividende salarié, le patronat recherche des arguties pour ne pas s’engager dans une voie qui permettrait une nouvelle rétribution en fonction de la valorisation et des résultats de l’entreprise.

Il est clair que le Medef a moins de scrupules quand les dividendes s’enflamment de manière indue grâce surtout à la politique très accommodante de la Banque centrale Européenne qui a distribué de l’argent sans intérêt à des nombreuses entreprises qui ont ainsi réalisé de supers profits et distribuer de super dividendes  à cette occasion et dont on paye aujourd’hui le prix à travers l’inflation.

Le  « dividende salarié » voulu par Emmanuel Macron est une « négociation impossible », a estimé ce mercredi le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux. Pourquoi ? « Parce que les membres du gouvernement et/ou les membres du parti Renaissance ont annoncé les résultats avant la fin » des débats.

« Renaissance a annoncé qu’il prévoyait de faire voter une loi au printemps, qui imposerait une participation généralisée dans les entreprises de moins de 50 » salariés, lesquelles ne sont pas encore soumises à l’obligation de distribuer une participation aux bénéfices, a expliqué le président de l’organisation patronale. Il a ajouté que le parti présidentiel prévoyait en outre « un système beaucoup moins clair de participation à des super-dividendes » en cas de profits exceptionnellement élevés réalisés par les entreprises.

 

Durant la campagne présidentielle de 2022, Emmanuel Macron a proposé la création d’un « dividende salarié » qui permettrait un meilleur partage du profit des entreprises en direction des salariés. Mais selon le négociateur du Medef, Hubert Mongon, « nulle part dans le document d’orientation » transmis par le gouvernement aux partenaires sociaux pour négocier sur le partage de la valeur « il n’est question de dividende ».

Geoffroy Roux de Bézieux a précisé que les divergences avec les syndicats portaient sur « la gestion de la participation, qui est une charge supplémentaire pour les entreprises, surtout pour les PME », la définition de la « super-participation » et le maintien en l’état de la prime de partage de la valeur (ex-prime Macron), « dont les syndicats demandent la fiscalisation » et qui « est un outil qui a été massivement utilisé par les entreprises et qu’il faut conserver ».

Malgré le caractère « impossible » de la négociation en cours, le Medef a quand même décidé de poursuivre jusqu’à fin janvier les négociations qui ont permis de dresser « un état des lieux assez intéressant des dispositifs existants » avec les organisations syndicales, a encore dit le président du Medef.

 

Energie et Entreprises: Le MEDEF trahit ses adhérents

Entreprises: Le MEDEF trahit ses adhérents

On peut laisser moment se demander ce qui a conduit le patron du Medef à se montrer aussi courtisan vis-à-vis du gouvernement ; ainsi contrairement aux demandes d’organisations patronales de petites et moyennes entreprises, il réfute l’idée d’un nouveau bouclier tarifaire en matière énergétique. Exactement le même discours que le ministre de l’économie.

Pire, le patron du Medef dénonce l’attitude mendiante des patrons vis-à-vis de l’emballement des prix de l’énergie. Clairement, il prend parti pour le maintien d’une régulation anarchique qui profite aux énergéticiens parasites.

« Oui, il y a des entreprises qui sont fortement pénalisées par l’inflation de leurs coûts qu’elles n’arrivent pas à répercuter dans leurs prix », a concédé le président de la première organisation patronale française. « Oui, il y a des entreprises très consommatrices d’énergie qui ont aussi des problèmes », a-t-il poursuivi. « Mais quand je regarde la globalité (des entreprises), aujourd’hui les carnets de commandes tiennent » et les priorités des patrons sont plutôt « l’embauche et les salaires ».

« A un moment, il faut aussi se dire ‘on est patrons, un patron, c’est fait pour surmonter les difficultés, ça se lève le matin avec l’envie de développer sa boîte quelle que soit la difficulté’,.

On peut laisser moment se demander ce qui a conduit le patron du Medef à se montrer aussi courtisan vis-à-vis du ; ainsi contrairement aux demandes d’organisation patronale de petites et moyennes entreprises il réfute l’idée d’un nouveau bouclier tarifaire en matière énergétique. Exactement le même discours que le ministre de l’économie.

Pire, le patron du Medef dénonce l’attitude mendiante des patrons vis-à-vis de l’emballement des prix de l’énergie. Clairement il prend parti pour le maintien d’une régulation anarchique qui profite aux énergéticiens parasites.

Ces derniers mois, nombre d’organisations professionnelles (CPME, U2P, Syndicat des indépendants notamment) ont multiplié les appels au ministère de l’Economie pour obtenir des dispositifs de soutien face à la flambée des prix de l’énergie.

Le MEDEF trahit ses adhérents

Le MEDEF trahit se adhérents

On peut laisser moment se demander ce qui a conduit le patron du Medef à se montrer aussi courtisan vis-à-vis du gouvernement ; ainsi contrairement aux demandes d’organisations patronales de petites et moyennes entreprises, il réfute l’idée d’un nouveau bouclier tarifaire en matière énergétique. Exactement le même discours que le ministre de l’économie.

Pire, le patron du Medef dénonce l’attitude mendiante des patrons vis-à-vis de l’emballement des prix de l’énergie. Clairement, il prend parti pour le maintien d’une régulation anarchique qui profite aux énergéticiens parasites.

 

« Oui, il y a des entreprises qui sont fortement pénalisées par l’inflation de leurs coûts qu’elles n’arrivent pas à répercuter dans leurs prix », a concédé le président de la première organisation patronale française. « Oui, il y a des entreprises très consommatrices d’énergie qui ont aussi des problèmes », a-t-il poursuivi. « Mais quand je regarde la globalité (des entreprises), aujourd’hui les carnets de commandes tiennent » et les priorités des patrons sont plutôt « l’embauche et les salaires ».

« A un moment, il faut aussi se dire ‘on est patrons, un patron, c’est fait pour surmonter les difficultés, ça se lève le matin avec l’envie de développer sa boîte quelle que soit la difficulté’,.

On peut laisser moment se demander ce qui a conduit le patron du Medef à se montrer aussi courtisan vis-à-vis du ; ainsi contrairement aux demandes d’organisation patronale de petites et moyennes entreprises il réfute l’idée d’un nouveau bouclier tarifaire en matière énergétique. Exactement le même discours que le ministre de l’économie.

Pire, le patron du Medef dénonce l’attitude mendiante des patrons vis-à-vis de l’emballement des prix de l’énergie. Clairement il prend parti pour le maintien d’une régulation anarchique qui profite aux énergéticiens parasites.

Ces derniers mois, nombre d’organisations professionnelles (CPME, U2P, Syndicat des indépendants notamment) ont multiplié les appels au ministère de l’Economie pour obtenir des dispositifs de soutien face à la flambée des prix de l’énergie.

LE MEDEF contre l’obligation d’emploi de seniors

LE MEDEF contre l’obligation d’emploi de seniors

Alors que la majorité du patronat plaide pour un prolongement de l’âge de la retraite dans le même temps le Medef, toujours aussi conservateur, se prononce contre une forme de quota qui obligerait à l’emploi minimal de seniors. Pour parler clair le Medef ne veut pas de « vieux », en tout cas pas davantage qu’en ce moment.

Le Medef fournit ainsi des arguments en or aux opposants au report de l’âge de la retraite à 65 ans. Ces derniers considèrent en effet que ce report n’a aucun sens puisqu’une majorité de seniors cessent le travail bien avant les 65 ans avec le plus souvent un passage par l’ASSEDIC.

Le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux s’est donc prononcé lundi dans la presse contre un « pourcentage minimal de seniors » dans les entreprises, une piste de réflexion mise sur la table par la gouvernement pour favoriser l’emploi des seniors.

« Je ne vois pas comment on peut mettre cela en place de façon raisonnable », a-t-il répondu aux Echos, interrogé sur un « index sur l’emploi des seniors » dans le même esprit que celui en vigueur sur l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes.

La Première ministre Elisabeth Borne a fait de « l’emploi des seniors et la lutte contre la discrimination dont peuvent être victimes les seniors » un des axes des concertations à venir autour de la réforme des retraites.

Le ministre du Travail Olivier Dussopt, qui pilote cette réforme controversée, a confirmé dimanche dans une interview au JDD que la création de cet index « fera partie des discussions » qu’il aura avec les partenaires sociaux dans les prochaines semaines.

« Cela n’a aucun sens, par exemple, de demander à des start-up d’avoir un pourcentage minimal de seniors », a indiqué lundi Geoffroy Roux de Bézieux En toute hypocrisie comme si le tissu économique français était composé uniquement de start-up
!

Le faible taux d’emploi des seniors est souvent brandi comme un argument contre la réforme des retraites du gouvernement, qui envisage de relever l’âge de départ à 64 puis 65 ans d’ici 2031 pour assurer l’équilibre financier du régime.

Prix électricité : Un plafonnement contre la spéculation ( Medef)

Prix  électricité : Un plafonnement contre la spéculation ( Medef)

 Fabrice Le Saché, président fondateur d’Aera (*), vice-président et porte-parole du Medef, défend un plafonnement du prix de l’électricité contre la spéculation pour favoriser le « made in France » et traverser la crise énergétique. (La tribune)

 

 

Vous êtes venu à  »la Plage aux entrepreneurs », à Arcachon, défendre la réindustrialisation du pays. Cet objectif est-il remis en cause par la flambée des coûts de l’énergie ?

FABRICE LE SACHÉ - Non, dans la mesure où il s’agit d’un objectif structurel de long terme. Face à cela, la hausse des coûts de l’énergie est un problème que l’on espère le plus ponctuel possible même si, évidemment, on ne peut pas construire des capacités de production d’un claquement de doigts. Le Medef a toujours soutenu la filière industrielle nucléaire, mais les nouveaux réacteurs annoncés n’arriveront pas dans les cinq prochaines années.

Il va donc falloir avoir des mesures d’urgence pour mettre un plafond aux hausses de prix qui atteignent des niveaux stratosphériques : quand des entreprises renégocient des contrats qui arrivent à terme, le montant est multiplié par trois, par quatre, par dix, parfois par quinze ! Cela contraint certaines à réduire leur consommation d’énergie, et donc leur production, tandis que d’autres vont tout simplement s’arrêter pour ne pas produire à perte. Cela alimente un mouvement récessif et ce n’est pas un sujet à six mois mais bien un sujet d’aujourd’hui ! D’autant que toutes les tailles d’entreprises sont touchées dans tous les secteurs même si l’industrie, le commerce et la grande distribution sont particulièrement concernées car très énergivores.

Dans ce contexte, quelles sont les propositions du Medef ?

Nous demandons une mesure simple à comprendre pour les chefs d’entreprise : le plafonnement du prix de l’électricité. C’est une mesure qui envoie un signal au marché, qui casse la spéculation et qui redonne un peu de visibilité sur les mois à venir. Il y a des pays voisins qui l’ont fait, comme l’Espagne et le Portugal, et d’autres mouvements patronaux le demandent, notamment en Italie.

Quel efforts les entreprises sont-elles prêtes à faire en contrepartie d’un tel blocage des prix ?

D’une part, le plafonnement ne ferait que limiter la hausse, donc les entreprises en prennent déjà en charge une partie. D’autre part, les entreprises ont déjà réduit globalement leur consommation énergétique de 1,5 point en dix ans. Par ailleurs, les entreprises énergivores ont toujours tendance à optimiser le poste énergie puisque c’est un coût pour elles.

Medef : Prêt à discuter pour contourner les blocages politiques

Medef : Prêt à discuter pour contourner les blocages politiques

 

Le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux a invité mardi les syndicats de salariés et les organisations patronales à trouver des «consensus» pour contourner une éventuelle paralysie politique liée à la fragmentation de la nouvelle Assemblée nationale. «On ne peut pas rester cinq ans immobiles, les partenaires sociaux doivent aussi former des majorités, des majorités de circonstance», a estimé le patron de la première organisation patronale sur RMC/BFMTV.

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a répondu favorablement à cette proposition mardi soir. «On va entrer dans une période un peu particulière (sur le plan politique, NDLR), raison de plus pour que (…) la société civile (…) les partenaires sociaux aient toute leur place pour dire leur mot», a déclaré M. Berger sur BFM Business. «Sur l’évolution du travail, sur la question de l’emploi et des difficultés de recrutement,(…) sur la question du partage de la valeur dans les entreprises, (…) les organisations syndicales et patronales peuvent faire des propositions, et oui c’est leur rôle», a-t-il poursuivi, citant encore le «sujet de la transition écologique dans les entreprises» et «la formation professionnelle».

Une période d’inflation durable pour le Medef

Une période d’inflation durable pour le Medef 

 

Pour le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, les « grand-messes » doivent céder la place aux réunions par filière pour obtenir des résultats concrets. La planification écologique est indispensable, mais la transition ne sera indolore ni pour le pouvoir d’achat ni pour l’emploi.

 

 

Quels enseignements tirez-vous du résultat de l’élection présidentielle  
Un résultat me paraît symbolique : le président réélu a obtenu 85 % des voix à Paris, tandis que le score de Marine Le Pen atteint 56,73 % des suffrages à Colombey-les-Deux-Églises, le village du général de Gaulle, situé en plein milieu de ce qu’on appelle la « diagonale du vide ». La métropolisation de l’économie et des emplois ne s’est pas résorbée en cinq ans. Deux France s’opposent toujours : celle où l’adaptation à une économie mondialisée s’est effectuée sans dommage et celle où elle est au contraire subie, entraînant un sentiment de déclassement. Le motif sous-jacent du vote populiste est au moins autant économique qu’identitaire. Cela doit interpeller aussi les chefs d’entreprise.

Comment peuvent-ils réagir ?
​Nous devons offrir des perspectives à ceux qui ont l’impression d’être les perdants du système. L’image des entreprises, très positive depuis plusieurs années, s’est encore améliorée depuis la crise sanitaire. En contrepartie, les Français attendent énormément de ces dernières. Cela nous oblige. Pendant la pandémie, l’ensemble du corps social de l’entreprise – salariés, partenaires sociaux, dirigeants… – s’est retroussé les manches pour sauver l’outil de travail, puis repartir. Depuis, les négociations sur les salaires, annoncées comme difficiles, se sont plutôt bien déroulées. Nous avons également signé cinq accords importants entre partenaires sociaux au niveau national en moins de deux ans, dont ceux sur le télétravail, la formation et le paritarisme. Ce climat positif est l’occasion de s’engager dans le chantier majeur de la lutte contre le changement climatique, notamment par le dialogue social.

Les technologies « vertes », dans le ciment ou l’acier, entre autres, coûtent plus cher en investissement comme en production

​Le président de la République s’est prononcé pour une planification écologique. Qu’en pensez-vous ?
​Le terme ne m’effraie pas. L’État est dans son rôle. Ces investissements ne peuvent se concevoir que dans la durée, sans pouvoir produire de retour rapide. Le besoin de planifier est donc justifié, à condition que les secteurs soient parties prenantes, notamment les premiers concernés comme l’industrie, le transport, l’énergie ou le logement. L’Union européenne a entamé cette démarche, la France doit suivre.​

​La planification écologique entraînera-t-elle une décroissance ?
​Non. La décroissance n’est pas ​acceptable pour la majorité de nos concitoyens. Ni pour le reste de la planète. Il faut inventer le capitalisme décarboné, au moyen d’une croissance plus sobre. Des solutions existent. D’autres seront trouvées grâce aux innovations scientifiques. Les technologies « vertes », dans le ciment ou l’acier, entre autres, coûtent plus cher en investissement comme en production. Elles garantissent une forme de sobriété, mais entraîneront une hausse des prix des biens industriels qui se répercutera dans de multiples secteurs, dont le logement. On ne peut pas dire aux Français que la transition écologique sera indolore ni sans effets sur leur pouvoir d’achat, surtout quand on sait que 80 % des salariés prennent leur voiture pour aller travailler.

Sera-t-elle indolore pour l’emploi ?
​Non plus. On le constate déjà dans la construction automobile. Des emplois seront créés, mais pas dans les mêmes secteurs qu’aujourd’hui.​

​Quelles conséquences aura la guerre en Ukraine  ?
​J’y suis allé en juillet 2021, avec une délégation de chefs d’entreprise. Nous avions rencontré le président Zelenski, qui déjà nous avait fait part de son souhait d’intégrer l’Union européenne. La guerre menée par la Russie aura des conséquences majeures pour notre économie. Elle sert de révélateur quant à la dépendance énergétique – tous ceux qui doutaient encore de la nécessité de posséder un secteur nucléaire fort sont désormais, je l’espère en tout cas, convaincus. Cette source d’énergie neutre en carbone et indépendante est un atout majeur, alors que la France désinvestit depuis dix ans. Il faut réinvestir d’urgence en moyens et en compétences dans la filière.

​L’inflation va-t-elle durer ?
​Je le crains. Une partie résulte de la crise sanitaire et de la guerre en Ukraine, à cause de goulets d’étranglement dans les chaînes de production. Mais nous sommes entrés dans une économie d’inflation durable, avec le renchérissement des prix de l’énergie et la rareté de certaines matières premières, comme les métaux. C’est un environnement que la plupart des chefs d’entreprise n’avaient jamais connu. Pas plus que l’ensemble de la population, qui sera confrontée – à travers la hausse inévitable des taux d’intérêt – à la hausse des prix dans le secteur crucial du logement. D’où le besoin de planifier. Et d’inaugurer une nouvelle méthode de gouvernement, en réunissant les parties prenantes, par filière, pour obtenir des résultats opérationnels, plutôt que par des « grand- messes » d’autrefois, d’où rien de concret ne peut émerger. La dimension territoriale est essentielle et doit être prise en compte dans tous les domaines, y compris celui de la fiscalité.

Quelles mesures attendez-vous ?
​Nous voulons pouvoir nous battre à armes égales avec nos concurrents européens. L’impôt sur les sociétés a diminué sous le mandat qui s’achève, mais les impôts de production demeurent supérieurs de 35 milliards d’euros à la moyenne européenne. Ce doit être la priorité du nouveau gouvernement.

​La situation des finances publiques vous inquiète-t-elle ?
​Les choix effectués pendant la crise sanitaire ont été justifiés par l’ampleur de la crise. Mais il ne faudrait pas entrer dans un « quoiqu’il en coûte »​ permanent. La question fondamentale concerne l’efficacité de la dépense publique, comme en témoigne l’invraisemblable fiasco de la délivrance des passeports. Nous constatons au sein des entreprises un énorme déficit de compétences, malgré la réussite de la réforme de l’apprentissage. Les résultats de l’éducation nationale sont en baisse depuis trente ans – tous les classements le soulignent. Les difficultés de l’hôpital public sont indéniables. Alors que dans ces deux domaines la France dépense plus que ses voisins. L’amélioration des finances publiques passe aussi par celle du taux d’emploi, qui demeure 10 points en dessous de celui de l’Allemagne. C’est ce critère-là qui permettra la hausse des recettes et la baisse des dépenses. L’augmenter de 5 points pourrait être l’un des objectifs du mandat qui s’ouvre. La clé réside dans les compétences. Et donc dans la formation.

Economie: une période d’inflation durable » (MEDEF)

Economie: une période  d’inflation durable » (MEDEF)

 

Fini le concept d’inflation très temporaire qui devait disparaître à partir de l’été. Au contraire il se confirme que sous l’effet des restructurations de la production, des réorganisations logistiques, de la hausse des matières premières et de la guerre en Ukraine que la tendance sera durablement orientée à la hausse pour l’inflation. Ce que même le Medef confirme. Pour le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, les « grand-messes » doivent céder la place aux réunions par filière pour obtenir des résultats concrets. La planification écologique est indispensable, mais la transition ne sera indolore ni pour le pouvoir d’achat ni pour l’emploi.

 

 

Quels enseignements tirez-vous du résultat de l’élection présidentielle  
Un résultat me paraît symbolique : le président réélu a obtenu 85 % des voix à Paris, tandis que le score de Marine Le Pen atteint 56,73 % des suffrages à Colombey-les-Deux-Églises, le village du général de Gaulle, situé en plein milieu de ce qu’on appelle la « diagonale du vide ». La métropolisation de l’économie et des emplois ne s’est pas résorbée en cinq ans. Deux France s’opposent toujours : celle où l’adaptation à une économie mondialisée s’est effectuée sans dommage et celle où elle est au contraire subie, entraînant un sentiment de déclassement. Le motif sous-jacent du vote populiste est au moins autant économique qu’identitaire. Cela doit interpeller aussi les chefs d’entreprise.

Comment peuvent-ils réagir ?
​Nous devons offrir des perspectives à ceux qui ont l’impression d’être les perdants du système. L’image des entreprises, très positive depuis plusieurs années, s’est encore améliorée depuis la crise sanitaire. En contrepartie, les Français attendent énormément de ces dernières. Cela nous oblige. Pendant la pandémie, l’ensemble du corps social de l’entreprise – salariés, partenaires sociaux, dirigeants… – s’est retroussé les manches pour sauver l’outil de travail, puis repartir. Depuis, les négociations sur les salaires, annoncées comme difficiles, se sont plutôt bien déroulées. Nous avons également signé cinq accords importants entre partenaires sociaux au niveau national en moins de deux ans, dont ceux sur le télétravail, la formation et le paritarisme. Ce climat positif est l’occasion de s’engager dans le chantier majeur de la lutte contre le changement climatique, notamment par le dialogue social.

Les technologies « vertes », dans le ciment ou l’acier, entre autres, coûtent plus cher en investissement comme en production

​Le président de la République s’est prononcé pour une planification écologique. Qu’en pensez-vous ?
​Le terme ne m’effraie pas. L’État est dans son rôle. Ces investissements ne peuvent se concevoir que dans la durée, sans pouvoir produire de retour rapide. Le besoin de planifier est donc justifié, à condition que les secteurs soient parties prenantes, notamment les premiers concernés comme l’industrie, le transport, l’énergie ou le logement. L’Union européenne a entamé cette démarche, la France doit suivre.​

​La planification écologique entraînera-t-elle une décroissance ?
​Non. La décroissance n’est pas ​acceptable pour la majorité de nos concitoyens. Ni pour le reste de la planète. Il faut inventer le capitalisme décarboné, au moyen d’une croissance plus sobre. Des solutions existent. D’autres seront trouvées grâce aux innovations scientifiques. Les technologies « vertes », dans le ciment ou l’acier, entre autres, coûtent plus cher en investissement comme en production. Elles garantissent une forme de sobriété, mais entraîneront une hausse des prix des biens industriels qui se répercutera dans de multiples secteurs, dont le logement. On ne peut pas dire aux Français que la transition écologique sera indolore ni sans effets sur leur pouvoir d’achat, surtout quand on sait que 80 % des salariés prennent leur voiture pour aller travailler.

Sera-t-elle indolore pour l’emploi ?
​Non plus. On le constate déjà dans la construction automobile. Des emplois seront créés, mais pas dans les mêmes secteurs qu’aujourd’hui.​

​Quelles conséquences aura la guerre en Ukraine  ?
​J’y suis allé en juillet 2021, avec une délégation de chefs d’entreprise. Nous avions rencontré le président Zelenski, qui déjà nous avait fait part de son souhait d’intégrer l’Union européenne. La guerre menée par la Russie aura des conséquences majeures pour notre économie. Elle sert de révélateur quant à la dépendance énergétique – tous ceux qui doutaient encore de la nécessité de posséder un secteur nucléaire fort sont désormais, je l’espère en tout cas, convaincus. Cette source d’énergie neutre en carbone et indépendante est un atout majeur, alors que la France désinvestit depuis dix ans. Il faut réinvestir d’urgence en moyens et en compétences dans la filière.

​L’inflation va-t-elle durer ?
​Je le crains. Une partie résulte de la crise sanitaire et de la guerre en Ukraine, à cause de goulets d’étranglement dans les chaînes de production. Mais nous sommes entrés dans une économie d’inflation durable, avec le renchérissement des prix de l’énergie et la rareté de certaines matières premières, comme les métaux. C’est un environnement que la plupart des chefs d’entreprise n’avaient jamais connu. Pas plus que l’ensemble de la population, qui sera confrontée – à travers la hausse inévitable des taux d’intérêt – à la hausse des prix dans le secteur crucial du logement. D’où le besoin de planifier. Et d’inaugurer une nouvelle méthode de gouvernement, en réunissant les parties prenantes, par filière, pour obtenir des résultats opérationnels, plutôt que par des « grand- messes » d’autrefois, d’où rien de concret ne peut émerger. La dimension territoriale est essentielle et doit être prise en compte dans tous les domaines, y compris celui de la fiscalité.

Quelles mesures attendez-vous ?
​Nous voulons pouvoir nous battre à armes égales avec nos concurrents européens. L’impôt sur les sociétés a diminué sous le mandat qui s’achève, mais les impôts de production demeurent supérieurs de 35 milliards d’euros à la moyenne européenne. Ce doit être la priorité du nouveau gouvernement.

​La situation des finances publiques vous inquiète-t-elle ?
​Les choix effectués pendant la crise sanitaire ont été justifiés par l’ampleur de la crise. Mais il ne faudrait pas entrer dans un « quoiqu’il en coûte »​ permanent. La question fondamentale concerne l’efficacité de la dépense publique, comme en témoigne l’invraisemblable fiasco de la délivrance des passeports. Nous constatons au sein des entreprises un énorme déficit de compétences, malgré la réussite de la réforme de l’apprentissage. Les résultats de l’éducation nationale sont en baisse depuis trente ans – tous les classements le soulignent. Les difficultés de l’hôpital public sont indéniables. Alors que dans ces deux domaines la France dépense plus que ses voisins. L’amélioration des finances publiques passe aussi par celle du taux d’emploi, qui demeure 10 points en dessous de celui de l’Allemagne. C’est ce critère-là qui permettra la hausse des recettes et la baisse des dépenses. L’augmenter de 5 points pourrait être l’un des objectifs du mandat qui s’ouvre. La clé réside dans les compétences. Et donc dans la formation.

« Nous sommes entrés dans une économie d’inflation durable » (MEDEF)

« Nous sommes entrés dans une économie d’inflation durable » (MEDEF)

 

Pour le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, les « grand-messes » doivent céder la place aux réunions par filière pour obtenir des résultats concrets. La planification écologique est indispensable, mais la transition ne sera indolore ni pour le pouvoir d’achat ni pour l’emploi.

 

 

Quels enseignements tirez-vous du résultat de l’élection présidentielle  
Un résultat me paraît symbolique : le président réélu a obtenu 85 % des voix à Paris, tandis que le score de Marine Le Pen atteint 56,73 % des suffrages à Colombey-les-Deux-Églises, le village du général de Gaulle, situé en plein milieu de ce qu’on appelle la « diagonale du vide ». La métropolisation de l’économie et des emplois ne s’est pas résorbée en cinq ans. Deux France s’opposent toujours : celle où l’adaptation à une économie mondialisée s’est effectuée sans dommage et celle où elle est au contraire subie, entraînant un sentiment de déclassement. Le motif sous-jacent du vote populiste est au moins autant économique qu’identitaire. Cela doit interpeller aussi les chefs d’entreprise.

Comment peuvent-ils réagir ?
​Nous devons offrir des perspectives à ceux qui ont l’impression d’être les perdants du système. L’image des entreprises, très positive depuis plusieurs années, s’est encore améliorée depuis la crise sanitaire. En contrepartie, les Français attendent énormément de ces dernières. Cela nous oblige. Pendant la pandémie, l’ensemble du corps social de l’entreprise – salariés, partenaires sociaux, dirigeants… – s’est retroussé les manches pour sauver l’outil de travail, puis repartir. Depuis, les négociations sur les salaires, annoncées comme difficiles, se sont plutôt bien déroulées. Nous avons également signé cinq accords importants entre partenaires sociaux au niveau national en moins de deux ans, dont ceux sur le télétravail, la formation et le paritarisme. Ce climat positif est l’occasion de s’engager dans le chantier majeur de la lutte contre le changement climatique, notamment par le dialogue social.

Les technologies « vertes », dans le ciment ou l’acier, entre autres, coûtent plus cher en investissement comme en production

​Le président de la République s’est prononcé pour une planification écologique. Qu’en pensez-vous ?
​Le terme ne m’effraie pas. L’État est dans son rôle. Ces investissements ne peuvent se concevoir que dans la durée, sans pouvoir produire de retour rapide. Le besoin de planifier est donc justifié, à condition que les secteurs soient parties prenantes, notamment les premiers concernés comme l’industrie, le transport, l’énergie ou le logement. L’Union européenne a entamé cette démarche, la France doit suivre.​

​La planification écologique entraînera-t-elle une décroissance ?
​Non. La décroissance n’est pas ​acceptable pour la majorité de nos concitoyens. Ni pour le reste de la planète. Il faut inventer le capitalisme décarboné, au moyen d’une croissance plus sobre. Des solutions existent. D’autres seront trouvées grâce aux innovations scientifiques. Les technologies « vertes », dans le ciment ou l’acier, entre autres, coûtent plus cher en investissement comme en production. Elles garantissent une forme de sobriété, mais entraîneront une hausse des prix des biens industriels qui se répercutera dans de multiples secteurs, dont le logement. On ne peut pas dire aux Français que la transition écologique sera indolore ni sans effets sur leur pouvoir d’achat, surtout quand on sait que 80 % des salariés prennent leur voiture pour aller travailler.

Sera-t-elle indolore pour l’emploi ?
​Non plus. On le constate déjà dans la construction automobile. Des emplois seront créés, mais pas dans les mêmes secteurs qu’aujourd’hui.​

​Quelles conséquences aura la guerre en Ukraine  ?
​J’y suis allé en juillet 2021, avec une délégation de chefs d’entreprise. Nous avions rencontré le président Zelenski, qui déjà nous avait fait part de son souhait d’intégrer l’Union européenne. La guerre menée par la Russie aura des conséquences majeures pour notre économie. Elle sert de révélateur quant à la dépendance énergétique – tous ceux qui doutaient encore de la nécessité de posséder un secteur nucléaire fort sont désormais, je l’espère en tout cas, convaincus. Cette source d’énergie neutre en carbone et indépendante est un atout majeur, alors que la France désinvestit depuis dix ans. Il faut réinvestir d’urgence en moyens et en compétences dans la filière.

​L’inflation va-t-elle durer ?
​Je le crains. Une partie résulte de la crise sanitaire et de la guerre en Ukraine, à cause de goulets d’étranglement dans les chaînes de production. Mais nous sommes entrés dans une économie d’inflation durable, avec le renchérissement des prix de l’énergie et la rareté de certaines matières premières, comme les métaux. C’est un environnement que la plupart des chefs d’entreprise n’avaient jamais connu. Pas plus que l’ensemble de la population, qui sera confrontée – à travers la hausse inévitable des taux d’intérêt – à la hausse des prix dans le secteur crucial du logement. D’où le besoin de planifier. Et d’inaugurer une nouvelle méthode de gouvernement, en réunissant les parties prenantes, par filière, pour obtenir des résultats opérationnels, plutôt que par des « grand- messes » d’autrefois, d’où rien de concret ne peut émerger. La dimension territoriale est essentielle et doit être prise en compte dans tous les domaines, y compris celui de la fiscalité.

Quelles mesures attendez-vous ?
​Nous voulons pouvoir nous battre à armes égales avec nos concurrents européens. L’impôt sur les sociétés a diminué sous le mandat qui s’achève, mais les impôts de production demeurent supérieurs de 35 milliards d’euros à la moyenne européenne. Ce doit être la priorité du nouveau gouvernement.

​La situation des finances publiques vous inquiète-t-elle ?
​Les choix effectués pendant la crise sanitaire ont été justifiés par l’ampleur de la crise. Mais il ne faudrait pas entrer dans un « quoiqu’il en coûte »​ permanent. La question fondamentale concerne l’efficacité de la dépense publique, comme en témoigne l’invraisemblable fiasco de la délivrance des passeports. Nous constatons au sein des entreprises un énorme déficit de compétences, malgré la réussite de la réforme de l’apprentissage. Les résultats de l’éducation nationale sont en baisse depuis trente ans – tous les classements le soulignent. Les difficultés de l’hôpital public sont indéniables. Alors que dans ces deux domaines la France dépense plus que ses voisins. L’amélioration des finances publiques passe aussi par celle du taux d’emploi, qui demeure 10 points en dessous de celui de l’Allemagne. C’est ce critère-là qui permettra la hausse des recettes et la baisse des dépenses. L’augmenter de 5 points pourrait être l’un des objectifs du mandat qui s’ouvre. La clé réside dans les compétences. Et donc dans la formation.

Pénurie de main-d’œuvre: Pas assez d’écart de revenus entre ceux qui travaillent et les autres (MEDEF)

Pénurie de main-d’œuvre. Pas assez d’écart de revenus entre ceux qui travaillent et  les autres  (MEDEF)

 

 

Le président du Medef estime que la pénurie de main-d’œuvre provient notamment de l’écart insuffisant de revenus entre ceux qui travaillent et les autres. (Interview dans l’Opinion)

 

La pénurie de main-d’œuvre menace-t-elle la reprise ?

Il existe des cas, heureusement rares, où des restaurants ferment faute de trouver du personnel. Mais en dehors de l’hôtellerie-restauration – et de l’automobile qui souffre d’ une autre pénurie, celle des composants électroniques – la reprise n’est pas en danger. En revanche, nous ne profitons pas à plein du rebond à cause des difficultés à recruter : c’est un surcroît de croissance qui nous échappe.

Emmanuel Macron a menacé la semaine dernière de suspendre les allocations chômage des « demandeurs d’emploi qui ne démonteront pas une recherche active ». La solution, est-ce de mettre la pression sur les chômeurs ?

Nous soutenons l’annonce d’un renforcement des contrôles même si, en réalité, les règles n’ont pas changé – il s’agit plutôt d’un signal donné par le Président. Nous soutenons aussi la réforme de l’assurance-chômage et nous aurions même souhaité qu’elle aille plus loin. C’est en effet un des éléments qui expliquent la situation : l’écart n’est pas toujours significatif entre revenus nets du travail et revenus du « non-travail » (allocation chômage, autres prestations sociales, parfois travail au noir). D’autant que travailler peut représenter un coût : transport, logement… Néanmoins, accroître cet écart ne résoudra pas tout. Il y a aussi un problème de mobilité de proximité (le refus de travailler à plus d’une vingtaine de kilomètres de chez soi) et une réticence à déménager pour prendre un emploi, malgré les fortes différences de taux de chômage d’une région à l’autre. Le coût de l’immobilier et des droits de mutation renforcent cette immobilité régionale. Enfin, il y a indéniablement un effet post-Covid qui frappe tous les métiers et tous les secteurs. On voit des entreprises avec des salaires dans la moyenne, des conditions de travail normales, qui peinent à recruter alors que cela n’avait jamais été le cas. Aux Etats-Unis, certains s’inquiètent d’une « grande démission »… Il est difficile de mesurer si nous en sommes là en France.

La crise sanitaire a-t-elle modifié profondément le rapport au travail ?

Ce qui est certain, c’est que dans les métiers « non télétravaillables » monte une certaine frustration : un ouvrier peut avoir l’impression d’être laissé à l’écart de la flexibilité, du confort, du gain de temps et d’argent sur les trajets que permet le télétravail . Autre phénomène que nous remontent de plus en plus de dirigeants, la « période d’essai à l’envers » : j’accepte un emploi mais si au bout d’un ou deux mois, il ne me convient pas à 100 %, je quitte l’entreprise. Il est trop tôt pour tirer des leçons définitives, mais beaucoup d’adhérents nous disent redouter un nouvel « effet 35 heures » sur l’implication dans le travail.

Salaires : le Medef prévoit des augmentations

Salaires : le Medef prévoit des augmentations

 

 

Sous l’effet de la reprise économique mais aussi de la difficulté à occulter du personnel qualifié ou non, le président du Medef prévoit des augmentations de salaires en 2022. Des augmentations de salaire qu’ils trouvent par ailleurs justifiées. «Il y a, je pense, beaucoup d’entreprises qui augmenteront les salaires, parce que, d’abord, les salaires en 2020 et 2021 ont été peu augmentés, parce qu’il y a de l’inflation, et parce qu’on a du mal à recruter» a expliqué le président de la première organisation patronale française. «Il y a des accords d’entreprise, il y a des négociations. Il y a, en ce moment, 57 branches qui négocient et il y aura beaucoup de négociations en début d’année»,

 

«Ce qui me remonte, c’est le fait que les salariés du privé attendent, après deux ans d’efforts, leur juste récompense» a-t-il précisé.

Outre le salaire, le revenu des employés augmentera aussi par d’autres canaux. «La bonne nouvelle, c’est que les résultats 2021 des entreprises vont être très bons et donc, mathématiquement, la participation et l’intéressement – qui ne couvrent que 50% des salariés – vont augmenter». Il y aura aussi «beaucoup de primes – ce qu’on a appelé la prime Macron (défiscalisée, ndlr) – qui seront versées dans beaucoup d’entreprises», a encore prédit le président du Medef.

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