Archive pour le Tag 'médecins'

Nombre de médecins : une hausse de 0,8 %

Nombre de médecins : une hausse de 0,8 %

 

 

Il y a eu 1.672 médecins en plus en 2024,  soit une hausse de 0,8%, alors que l’effectif baissait depuis 2010.

 

Selon les chiffres de l’édition 2024 de l’Atlas de la démographie médicale publié mercredi 2 octobre par l’Ordre des médecins, le nombre de médecins en activité régulière (hors remplaçants et retraités actifs) en France a augmenté de 0,8% à 199.089 praticiens au 1er janvier 2024.

Cet effectif baissait depuis 2010, à l’exception de timides rebonds en 2018 et 2020, et revient aujourd’hui à un niveau comparable à celui observé en 2014. «Il y a un frémissement de la démographie médicale», a commenté le docteur Jean-Marcel Mourgues, vice-président du conseil national de l’Ordre des médecins. «Les médecins en activité régulière augmentent enfin. Pas beaucoup, mais ils augmentent», a-t-il ajouté. Pour lui, leur effectif est désormais «sur un plateau en légère ascension». «Cette tendance devrait se poursuivre et même s’amplifier dans les années à venir», a-t-il indiqué.

. Le nombre d’étudiants formés atteint aujourd’hui 11.000 (nombre d’étudiants en deuxième année de médecine), et doit atteindre 12.000 en 2025.
Par contre «Les inégalités territoriales se creusent toujours davantage», relève le docteur Mourgues. «Les départements qui ont des hôpitaux universitaires, à de rares exceptions près, ont tendance à augmenter et rajeunir leur population médicale», précise-t-il. En revanche, «il y a des départements plutôt en périphérie de région, avec souvent un profil rural et une population âgée – un facteur aggravant pour l’offre de soins – qui a une population médicale qui continue à vieillir et qui ne se rajeunit pas assez», ajoute-t-il.

 

 

Hôpital : de plus en plus de médecins étrangers

Hôpital : de plus en plus de médecins étrangers

Le débat sur l’aide médicale d’Etat, dont la suppression renforcerait les recours spontanés aux urgences hospitalières, pourrait également faire apparaître la question des praticiens étrangers, qui doivent être mieux traités par notre système de santé, explique le médecin Pierre Micheletti dans une tribune au « Monde ».

 

Marie-Claire Carrère-Gée, ministre déléguée chargée de la coordination gouvernementale, ne va pas manquer de dossiers épineux à articuler entre les différents gestionnaires de portefeuille au sein du gouvernement de Michel Barnier.

La nomination de Bruno Retailleau à l’intérieur n’a pas tardé à donner des ailes aux défenseurs de lignes dures sur les questions migratoires. En la matière, les interfaces avec la ministre de la santé vont en particulier générer l’attention, voire la mobilisation des acteurs.

Deux dossiers concernent directement Geneviève Darrieussecq, ministre de la santé et de l’accès aux soins, et serviront d’utiles baromètres sur l’efficacité de la « coordination gouvernementale ». D’abord, l’avenir de l’aide médicale d’Etat (AME), objet de toutes les manipulations symboliques au service d’un discours martial sur le durcissement de l’accueil des étrangers. Une déclinaison plus subtile sera indubitablement à construire dans le discours politique – et dans la pratique – concernant la place incontournable occupée par des médecins détenteurs d’un diplôme délivré à l’étranger.

Sur l’épouvantail de l’AME, dont la suppression empêcherait des diagnostics à un stade précoce – aggravant le pronostic des pathologies – et renforcerait les recours spontanés aux urgences hospitalières coûteuses et à bout de souffle, beaucoup a déjà été dit, par les associations comme par les professionnels du champ médico-social. La formule de la Fédération hospitalière de France en résume l’argumentation, évoquant « un contresens moral, sanitaire et économique ».

Chiffrage des programmes: la guerre des économistes ou des médecins de Molière ?

Chiffrage des programmes: la guerre des économistes ou des médecins de Molière ?

Après l’affrontement entre les politiques défenseurs chacun de leur programme politique, c’est au tour des technos ou supposés tels de descendre dans l’arène pour justifier les chiffrages des programmes. Il s’agit en fait de donner un vernis scientifique à des promesses électorales élaborées à la hâte.

Le problème, c’est qu’on assiste à la même opposition entre les partisans d’une politique de relance par la consommation et les partisans d’une relance par la demande. Mais avec la même approximation car on oublie le plus souvent d’articuler les conséquences systémiques entre le social et l’économie.

Ajoutons aussi que l’économie n’est pas véritablement une science exacte mais plutôt une science molle qui a trop tendance à prolonger les courbes antérieures. En outre, les économistes pour beaucoup sont beaucoup trop politisés entre approche  libérale et approche étatiste voire entre approche ultralibérale et approche marxiste.. Beaucoup trop d’économistes se parent de vertus scientifiques dans un domaine très aléatoire où il est difficile de prévoir les interactions complexes et multiples. Et pour masquer cette difficulté les docteurs de l’économie se cachent derrière le masque des médecins de Molière en sollicitant les discours  de latin de cuisine. La vérité c’est que le chiffrage des programmes sont très hypothétiques car on ignore notamment ce que seront les perspectives de croissance, d’emploi de dépenses et de recettes fiscales. En outre il y a évidemment à prendre en compte l’articulation avec la problématique internationale.

Les économistes sont utiles car ils questionnent la réalité et son évolution mais il ne saurait se transformer en Madame Soleil surtout quand ils sont influencés par des courants idéologiques.

Chiffrage des programmes: la guerre des économistes ou des médecins de Molière ?

Chiffrage des programmes: la guerre des économistes ou des médecins de Molière ?

Après l’affrontement entre les politiques défenseurs chacun de leur programme politique, c’est au tour des technos ou supposés tels de descendre dans l’arène pour justifier les chiffrages des programmes. Il s’agit en fait de donner un vernis scientifique à des promesses électorales élaborées à la hâte.

Le problème, c’est qu’on assiste à la même opposition entre les partisans d’une politique de relance par la consommation et les partisans d’une relance par la demande. Mais avec la même approximation car on oublie le plus souvent d’articuler les conséquences systémiques entre le social et l’économie.

Ajoutons aussi que l’économie n’est pas véritablement une science exacte mais plutôt une science molle qui a trop tendance à prolonger les courbes antérieures. En outre, les économistes pour beaucoup sont beaucoup trop politisés entre approche  libérale et approche étatiste voire entre approche ultralibérale et approche marxiste.. Beaucoup trop d’économistes se parent de vertus scientifiques dans un domaine très aléatoire où il est difficile de prévoir les interactions complexes et multiples. Et pour masquer cette difficulté les docteurs de l’économie se cachent derrière le masque des médecins de Molière en sollicitant les discours  de latin de cuisine. La vérité c’est que le chiffrage des programmes sont très hypothétiques car on ignore notamment ce que seront les perspectives de croissance, d’emploi de dépenses et de recettes fiscales. En outre il y a évidemment à prendre en compte l’articulation avec la problématique internationale.

Les économistes sont utiles car ils questionnent la réalité et son évolution mais il ne saurait se transformer en Madame Soleil surtout quand ils sont influencés par des courants idéologiques.

Législatives et chiffrage des programmes : la guerre des économistes ou des médecins de Molière ?

Législatives et chiffrage des programmes: la guerre des économistes ou des médecins de Molière ?

Après l’affrontement entre les politiques défenseurs chacun de leur programme politique, c’est au tour des technos ou supposés tels de descendre dans l’arène pour justifier les chiffrages des programmes. Il s’agit en fait de donner un vernis scientifique à des promesses électorales élaborées à la hâte.

Le problème, c’est qu’on assiste à la même opposition entre les partisans d’une politique de relance par la consommation et les partisans d’une relance par la demande. Mais avec la même approximation car on oublie le plus souvent d’articuler les conséquences systémiques entre le social et l’économie.

Ajoutons aussi que l’économie n’est pas véritablement une science exacte mais plutôt une science molle qui a trop tendance à prolonger les courbes antérieures. En outre, les économistes pour beaucoup sont beaucoup trop politisés entre approche  libérale et approche étatiste voire entre approche ultralibérale et approche marxiste.. Beaucoup trop d’économistes se parent de vertus scientifiques dans un domaine très aléatoire où il est difficile de prévoir les interactions complexes et multiples. Et pour masquer cette difficulté les docteurs de l’économie se cachent derrière le masque des médecins de Molière en sollicitant les discours  de latin de cuisine. La vérité c’est que le chiffrage des programmes sont très hypothétiques car on ignore notamment ce que seront les perspectives de croissance, d’emploi de dépenses et de recettes fiscales. En outre il y a évidemment à prendre en compte l’articulation avec la problématique internationale.

Les économistes sont utiles car ils questionnent la réalité et son évolution mais il ne saurait se transformer en Madame Soleil surtout quand ils sont influencés par des courants idéologiques.

Chiffrage des programmes -–la guerre des économistes ou des médecins de Molière ?

Chiffrage des programmes -–la guerre des économistes ou des médecins de Molière ?

Après l’affrontement entre les politiques défenseurs chacun de leur programme politique, c’est a,tour des technos ou supposés tels de descendre dans l’arène pour justifier les chiffrages des programmes. Il s’agit en fait de donner un vernis scientifique à des promesses électorales élaborées à la hâte.

Le problème, c’est qu’on assiste à la même opposition entre les partisans d’une politique de relance par la consommation et les partisans d’une relance par la demande. Mais avec la même approximation car on oublie le plus souvent d’articuler les conséquences systémiques entre le social et l’économie.

Ajoutons aussi que l’économie n’est pas véritablement une science exacte mais plutôt une science molle qui a trop tendance à prolonger les courbes antérieures. En outre, les économistes pour beaucoup sont beaucoup trop politisés entre approche libérale et approche étatiste. Beaucoup trop d’économistes se parent de vertus scientifiques dans un domaine très aléatoire où il est difficile de prévoir les interactions complexes et multiples. Et pour masquer cette difficulté les docteurs de l’économie se cachent derrière le masque des médecins de Molière en sollicitant les discours  de latin de cuisine. La vérité c’est que le chiffrage des programmes sont très hypothétiques car on ignore notamment ce que seront les perspectives de croissance, d’emploi de dépenses et de recettes fiscales. En outre il y a évidemment à prendre en compte l’articulation avec la problématique internationale.

Les économistes sont utiles car ils questionnent la réalité et son évolution mais il ne saurait se transformer en Madame Soleil surtout quand ils sont influencés par des courants idéologiques.

Chiffrage législatives–la guerre des économistes ou des médecins de Molière ?

Chiffrage législatives–la guerre des économistes ou des médecins de Molière ?

Après l’affrontement entre les politiques défenseurs chacun de leur programme politique, c’est a,tour des technos ou supposés tels de descendre dans l’arène pour justifier les chiffrages des programmes. Il s’agit en fait de donner un vernis scientifique à des promesses électorales élaborées à la hâte.

Le problème,c’est qu’on assiste à la même opposition entre les partisans d’une politique de relance par la consommation et les partisans d’une relance par la demande. Mais avec la même approximation car on oublie le plus souvent d’articuler les conséquences systémiques entre le social et l’économie.

Ajoutons aussi que l’économie n’est pas véritablement une science exacte mais plutôt une science molle qui a trop tendance à prolonger les courbes antérieures. En outre, les économistes pour beaucoup sont beaucoup trop politisés entre approche libérale et approche étatiste. Beaucoup trop d’économistes se parent de vertus scientifiques dans un domaine très aléatoire où il est difficile de prévoir les interactions complexes et multiples. Et pour masquer cette difficulté les docteurs de l’économie se cachent derrière le masque des médecins de Molière en sollicitant les discours  de latin de cuisine. La vérité c’est que le chiffrage des programmes sont très hypothétiques car on ignore notamment ce que seront les perspectives de croissance, d’emploi de dépenses et de recettes fiscales. En outre il y a évidemment à prendre en compte l’articulation avec la problématique internationale.

Les économistes sont utiles car ils questionnent la réalité et son évolution mais il ne saurait se transformer en Madame Soleil surtout quand ils sont influencés par des courants idéologiques.

Les médecins étrangers sans-grade font entendre leur voix

Les médecins étrangers sans-grade font entendre leur voix

 

 La situation des médecins diplômés hors de l’Union européenne, que l’Elysée a promis de « régulariser », reste « précaire » et « intolérable », ont dénoncé mardi 14 mai quelques dizaines de praticiens lors d’un rassemblement devant le ministère de la Santé. Une délégation (CGT, Jeunes médecins, Collectif Padhue et association Ipadecc) a été reçue au ministère à midi par la directrice générale de l’Offre de soins (DGOS). Une seconde réunion était prévue à 16 heures avec des syndicats hospitaliers.

Après avoir échoué aux EVC (épreuves de vérification des connaissances), un concours très sélectif organisé fin 2023, quelque 2 650 praticiens, en activité depuis des années dans les hôpitaux français, sont aujourd’hui dans les limbes statutaires, sans travail ou réembauchés sous un statut dégradé, ont rappelé les manifestants. En janvier, le président Emmanuel Macron a promis de les « régulariser ». Mais selon ces organisations, la solution imaginée par l’Etat, qui doit être officialisée prochainement par décret, va « renouveler cette précarité » et « dégrader » les conditions d’exercice.
Ce décret va selon eux créer un nouveau statut de « praticien associé contractuel temporaire », dit PACT, donné à titre provisoire pour un an, renouvelable une fois, dans l’attente de repasser les EVC. « Ce sera une petite bouffée d’oxygène pour ceux qui ont perdu leur poste », mais « ce n’est pas acceptable, car ça reste précaire et un statut dégradé, rémunéré 20% de moins que les praticiens associés [qui ont obtenu l'EVC], pour faire le même boulot ! », a déploré Paul Robel (CGT).

 

Société-Les médecins libéraux bientôt fonctionnaires ?

Société-Les médecins libéraux bientôt fonctionnaires ?

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Lors de son dernier passage sur France 5, le président a indiqué qu’il souhaitait mettre fin au paiement à l’acte et favoriser la rémunération forfaitaire. Ce qui constituerait en fait une forme d’étatisation. Les médecins libéraux qui déjà dépendent des conditions largement définies par la sécurité sociale quant à la tarification et qui cette fois serait directement rémunérée par l’État.

Un changement évidemment radical d’abord quant à la liberté d’exercice de la profession aussi quant au rapport entre le médecin et son patient désormais soigné par un fonctionnaire. Il n’est pas du tout certain que la médecine y gagnerait en qualité et en productivité.

« Il faut sans doute aller davantage à une rémunération , ce qu’on appelle à la capitation (…) plutôt qu’à l’acte isolé, c’est ça, la bonne méthode » a déclaré Emmanuel Macron, lors de son émission mercredi soir sur France 5.

Du côté des syndicats médicaux, l’opposition est totale et on dénonce l’étatisation

Les médecins libéraux bientôt fonctionnaires ?

Les médecins libéraux bientôt fonctionnaires ?

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Lors de son dernier passage sur France 5, le président a indiqué qu’il souhaitait mettre fin au paiement à l’acte et favoriser la rémunération forfaitaire. Ce qui constituerait en fait une forme d’étatisation. Les médecins libéraux qui déjà dépendent des conditions largement définies par la sécurité sociale quant à la tarification et qui cette fois serait directement rémunérée par l’État.

Un changement évidemment radical d’abord quant à la liberté d’exercice de la profession aussi quant au rapport entre le médecin et son patient désormais soigné par un fonctionnaire. Il n’est pas du tout certain que la médecine y gagnerait en qualité et en productivité.

« Il faut sans doute aller davantage à une rémunération , ce qu’on appelle à la capitation (…) plutôt qu’à l’acte isolé, c’est ça, la bonne méthode » a déclaré Emmanuel Macron, lors de son émission mercredi soir sur France 5.

Du côté des syndicats médicaux, l’opposition est totale et on dénonce l’étatisation

Sondage professions à contenu public: Médecins en tête

Sondage professions à contenu public: Médecins en tête


L’institut de sondage Ipsos a interrogé les citoyens de 31 pays à travers le monde, dont la France, sur les professions les plus dignes de confiance selon eux.

En tête Médecins et scientifiques; ces Professions recueillent respectivement 64% et 59% de taux de confiance (contre 11% et 12% de méfiance). Soit des proportions supérieures aux moyennes mondiales.

En troisième position, on retrouve les enseignants (52%), qui devancent cette année les militaires (49%).

Pourtant au cœur de polémiques dans des affaires de violences, les policiers se maintiennent dans le top 5 des métiers qui inspirent le plus confiance. La France est même l’un des pays étudiés à faire le plus confiance aux forces de l’ordre (47% contre 36% pour la moyenne mondiale). «On peut faire l’hypothèse que dans un contexte où la criminalité et la violence préoccupent plus ou moins constamment un tiers des Français, avec des pics en fonction de l’actualité, les forces de l’ordre incarnent le rempart à l’insécurité qu’ils attendent», tente d’expliquer Yves Bardon, directeur du programme Flair d’Ipsos.

Dans la suite de ce classement des cotes de confiance, les Français citent ensuite leurs propres concitoyens (38%), juste devant les juges (37%) et les agents de la fonction publique (37%). «Ce qui fait de la France le pays qui a le plus confiance» dans les fonctionnaires, devant Singapour et l’Inde, souligne Alexandre Guérin, directeur général d’Ipsos France. Le taux de confiance moyen dans le monde s’élevant à seulement 25%.

Dans le palmarès inverse, celui des métiers dont les Français se méfient le plus, la palme revient encore cette année aux politiciens (61%), juste devant les publicitaires (60%). La France est même le pays étudié à faire preuve de plus de méfiance vis-à-vis de ces derniers, la moyenne mondiale s’élevant à 43%. Suivent les membres du gouvernement (57%), puis les banquiers (47%, contre 38% dans le monde). On retrouve ensuite le personnel religieux (41% de méfiance), les journalistes (40%) et les présentateurs TV (39%).

Des médecins impose des consultations à 30 € au lieu de 25

Des médecins impose des consultations à 30 € au lieu de 25


Des médecins généralistes Du secteur 1 ont passé leur tarif de consultation à 30 euros et parfois plus en raison de l’insuffisance du tarif fixé par la sécurité sociale

Une manière de protester contre l’augmentation de 1,50 euro, proposée par l’Assurance maladie en avril dernier et faisant passer la consultation à 26,50 euros, à l’automne prochain.

Un médecin généraliste gagne entre 4 297 € bruts et 17 072 € bruts par mois en France, soit un salaire moyen de 10 684 € bruts par mois, avant paiement des charges et impôts qui représentent environ 60% des revenus des professions libérales.

Régulation géographique des médecins : le cas allemand

Régulation géographique des médecins : le cas allemand

par
Matthias Brunn
Chercheur affilié en sciences politiques au LIEPP – Sciences Po, Sciences Po dans The Conversation

Dans le débat actuel sur la liberté d’installation des médecins en France et les « déserts médicaux », les expériences à l’étranger sont utilisées de manière très variable par les défenseurs comme les détracteurs d’une régulation plus stricte que celle qui existe aujourd’hui.

Concrètement, à l’heure actuelle, un médecin libéral en France peut s’installer où le veut. Néanmoins, l’« Accessibilité potentielle localisée » ou APL (établie selon le nombre de médecins généralistes jusqu’à 65 ans, le temps d’accès pour les patients, etc.) commence à être prise en compte au sein des « Territoires vie-santé » qui maillent le pays (voir la carte ci-dessous).

Il y a ainsi des incitations financières pour promouvoir une installation dans une zone « sous-dense » en personnel médical. En parallèle, l’idée de restreindre l’installation en zone « sur-dense » se développe et alimente des propositions parfois très discutées. Les polémiques les plus récentes concernent l’ajout d’une quatrième année à l’internat de médecine générale, assortie de l’obligation de l’effectuer en cabinet de ville. Dans un Territoire de vie-santé sous-dense, un habitant a accès à moins de 2,5 consultations par an ; 3,8 millions de personnes étaient concernées en 2018, contre 2,5 millions en 2015.

L’Allemagne, voisin le plus proche géographiquement, est doté d’un système de régulation de l’installation parmi les plus stricts au monde. Pourtant, il est très peu évoqué dans le débat français. Au-delà de la barrière linguistique, la faible diffusion de l’évaluation des politiques en place outre-Rhin ne facilite pas les échanges d’expériences.

Cet article décrypte le système allemand actuel, et son historique, et donne un aperçu des effets. En outre, il discute la transférabilité de ces enseignements vers la France.

Les bases de la « planification des besoins » (Bedarfsplanung) sont jetées en 1976 avec l’introduction de statistiques sur la répartition des praticiens sur le territoire. Une évolution majeure a lieu en 1993 avec le découpage du pays en 395 zones de planification et la fixation de « densités cibles » pour 14 catégories de médecins (généralistes, neurologues et psychiatres, etc.).

L’objectif est d’éviter les zones sur-denses en médecins. L’installation n’est possible que si ce seuil de densité n’est pas dépassé de plus de 10 %.

Depuis 2013, le calcul du seuil est plus fin et tient compte de la structure démographique (âge et sexe) de la population. L’objectif est désormais, aussi, d’éviter les zones sous-denses.

En 2021, est lancée une dernière évolution du mode de calcul. Sont intégrés progressivement l’état de santé dans le territoire (basé sur les données administratives fournies par les médecins), les distances (en voiture) entre population et cabinets, puis la multiplication des zones de planification, notamment pour les généralistes (actuellement environ 883 zones).

Un point important est à souligner : cette politique contraignante est largement acceptée par les organisations de médecins. Il faut noter que, au sein des comités de pilotage régionaux (associations de médecins conventionnés et caisses d’Assurance maladie) et au niveau du cadrage fédéral (un comité regroupant essentiellement les médecins, les caisses et les hôpitaux sous supervision légale du ministère de la Santé), ces organisations contribuent à l’évolution du dispositif.

Depuis 1999, la régulation de l’installation est par ailleurs étendue aux psychologues exerçant en tant que psychothérapeutes dans le cadre de leur conventionnement avec l’Assurance maladie. À l’instar des médecins, en échange du bénéfice du remboursement de leur prise en charge, les psychothérapeutes acceptent certaines contraintes, y compris la limitation de l’installation.

Concrètement, en 2021, 31 300 psychologues-psychothérapeutes et 152 000 médecins conventionnés étaient concernés en Allemagne par ce système de maîtrise de l’installation.

Ce système a jusqu’ici donné de bons résultats qui, s’ils ne bénéficient pas d’évaluations scientifiques, sont basés sur des données assez robustes quant à ses effets. La discussion autour de cette politique est en effet essentiellement basée sur des rapports rédigés par des instituts privés et financés par les différentes parties prenantes.

Une expertise approfondie et indépendante publiée en 2018 a conclu que l’accès est très bon pour la plupart des habitants en Allemagne : 99,8 % de la population est à moins de dix minutes de voiture d’un généraliste, et 99,0 % à moins de 30 minutes pour la plupart des spécialistes. Il s’agit, bien entendu, d’un indicateur d’accès purement géographique, en supposant qu’une voiture est à disposition. En ce qui concerne la disponibilité des médecins, la majorité des personnes interrogées ont répondu qu’elles obtiennent des rendez-vous en quelques jours seulement.

En France, une étude de 2017 a trouvé des chiffres relativement proches pour les généralistes : 98 % de la population est à moins de dix minutes en voiture. Faute de méthode identique, les autres données de ces deux études ne sont pas comparables. Il ne faut non plus occulter les différences systémiques entre les deux pays, qui empêchent de conclure que les résultats parfois divergents ne seraient dus qu’à la régulation de l’installation.

Le débat sur le « manque » de médecins (Ärztemangel) est moins intense en Allemagne qu’en France. Et pour cause : s’il existe aussi des différences régionales, l’Allemagne recensait, en 2020, 40 % de médecins de plus que l’Hexagone – par rapport à la population et tous secteurs confondus (hôpital, ambulatoire, etc.) (voir tableau).

La question de la ruralité ne se pose pas non plus de la même manière dans les deux pays. Dans la « campagne profonde », en Allemagne, on n’est jamais très loin d’un centre urbain. Cela se traduit, schématiquement, par une densité de la population presque deux fois plus élevée qu’en France.

L’Allemagne compte 4,5 médecins en exercice par 1000 habitants contre 3,2 pour la France dont la population est deux fois moins dense

Par conséquent, un médecin s’installant dans la campagne allemande ne se sent pas (automatiquement) éloigné d’un certain nombre de services publics, culturels, etc. Cela renvoie à l’idée, dans le débat en France, que les « déserts médicaux » sont aussi, en partie, des « déserts de service public et privé ».

Il convient également de souligner que, si la limitation de l’installation n’est pas contestée, ce sont les médecins allemands eux-mêmes qui la mettent en œuvre.

Ils disposent en effet de larges compétences pour gérer l’organisation de leur exercice : de la formation (définition des cursus pour les études de médecine, etc.) à la permanence de soins, en passant par la distribution du budget ambulatoire. Ils sont en négociation quasi permanente avec l’Assurance maladie et sont bien représentés au niveau politique. L’intégration institutionnelle des médecins, par les organes les représentant, est donc forte.

Cette intégration entraîne toutefois une grande complexité afin que le périmètre et les compétences de chaque partenaire (associations de médecins conventionnés, caisses d’Assurance maladie, Comité fédéral commun…) soit clairement défini.

En Allemagne, la rémunération repose essentiellement sur un système de capitation : une somme fixe pour chaque patient pris en charge par un médecin, par trimestre. S’y ajoute, en sus, une rémunération à l’acte, dont le montant baisse en fonction du nombre d’actes prodigués. On parle de « dégression » : plus il y a des actes, moins élevé est le prix par acte. Comme mentionné plus haut, ce sont les médecins eux-mêmes qui gèrent cette enveloppe dite « à moitié fermée ».

A contrario, en France, domine toujours la rémunération à l’acte qui est non dégressive, et donc à prix fixe.

Des différences empêchant toute transférabilité ?

A priori non, car il existe tout de même de nombreuses similitudes rendant les deux systèmes comparables dans une certaine mesure.

À la différence d’autres systèmes tels que celui en vigueur en Angleterre, France et Allemagne offrent un accès assez peu restreint à de nombreux spécialistes en dehors de l’hôpital. En France, cependant, le « parcours de soins » incite financièrement les patients à passer d’abord par un généraliste – hors gynécologues, ophtalmologues, psychiatres et stomatologues, qui sont accessibles directement sans pénalité financière.

Les deux pays introduisent aussi de plus en plus de dispositifs semblables, qui redessinent l’organisation du système de soins : des maisons ou centres de santé regroupant plusieurs professionnels, des soins plus coordonnés pour les patients atteints de maladies chroniques, l’usage de référentiels pour améliorer la qualité, etc.

Dans l’organisation du système de soins, on note également, en Allemagne comme en France, que l’État est de plus en plus pilote de ces politiques. Ce qui est lié à la notion de contrôle budgétaire, devenue une préoccupation primordiale et un moyen de cadrer les changements du système de santé.

Limiter l’installation des médecins : une politique efficace mais complexe

L’exemple allemand montre que la limitation de l’installation est une politique efficace… mais qui ne peut être mise en place qu’au prix d’un mille-feuille administratif assez épais. Chaque nouvelle modification, comme en 2021, venant ajouter (encore) des variables dans un modèle de planification déjà très complexe. Il faut donc multiplier la collecte, la remontée et l’analyse de données, les concertations, etc.

Mais il faut surtout retenir que cet outil a été mis en place (et a longtemps servi) pour « corriger » les zones sur-denses dans un pays plutôt bien doté en médecins et lits d’hôpitaux. Cette planification a été conçue afin de maîtriser les coûts et éviter une compétition trop élevée entre médecins qui opèrent avec le système d’enveloppe à moitié fermée. Cette trajectoire structure encore les débats et les actions en Allemagne.

Or, ce sont les zones sous-denses qui sont au cœur des débats en France. À titre d’exemple, la densité de médecins généralistes est de 46 % plus élevée dans la région la plus dotée (PACA), par rapport à la moins dotée (Centre), en 2021. Afin de pallier aux « déserts médicaux », il conviendrait plus de se pencher sur les outils incitatifs. Ceux qui existent sont par ailleurs assez similaires dans les deux pays : aide financière à l’installation, ouverture de sites de formation ou d’antennes d’universités dans les territoires ruraux, incitation au recrutement d’internes, etc.

L’approche outre-Rhin apporte donc des pistes de réflexion qui méritent d’être analysées. Toutefois, afin de mener un débat éclairé, il est essentiel de distinguer les notions de zone sous- versus sur-dense, et de tenir compte des spécificités du système de notre voisin – proche… mais pas tout à fait similaire.

L’auteur remercie Lucie Kraepiel, doctorante au CSO (Centre de sociologie des organisations) et assistante de recherche à l’axe santé du LIEPP (Laboratoire interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques) de Sciences Po, pour sa relecture de cet article.

Euthanasie : l’Ordre des médecins « défavorable »

Euthanasie : l’Ordre des médecins « défavorable »


Alors que les conclusions de la convention citoyenne (qui par parenthèses n’a aucune légitimité ) sur la fin de vie pourraient engendrer un changement de loi avant fin 2023 en la matière en se prononçant sur la légalisation d’une « aide active à mourir »,, l’Ordre des médecins estime qu’un praticien ne peut « provoquer délibérément la mort par l’administration d’un produit létal ». Il se dit également « défavorable à toute possibilité de mettre en place une procédure d’aide active à mourir pour les mineurs et les personnes hors d’état de manifester leur volonté ».

L’Ordre des médecins se montre plus souple sur le suicide assisté, à certaines conditions. « Dans l’hypothèse d’une légalisation du suicide assisté », poursuit le communiqué, le conseil demanderait l’établissement d’une « clause de conscience » pour les médecins, « qui pourrait être mise en exergue à tout moment de la procédure ». Il souhaite également que « l’évaluation, la décision d’éligibilité pour une aide active à mourir, et la responsabilité devraient être collégiales ». Si le Conseil est « défavorable à la participation active du médecin lors de la prise du produit létal par le patient », il estime « que le médecin qui n’aurait pas fait valoir sa clause de conscience pourrait rester présent et accompagner son patient jusqu’à ses derniers instants ».

Fin de vie et euthanasie : l’Ordre des médecins « défavorable »

Fin de vie et euthanasie : l’Ordre des médecins « défavorable »


Alors que les conclusions de la convention citoyenne (qui par parenthèses n’a aucune légitimité et aucune compétence) sur la fin de vie, qui pourrait engendrer un changement de loi avant fin 2023 en la matière en se prononçant sur la légalisation d’une « aide active à mourir », sont attendues dimanche 2 avril, l’Ordre des médecins estime qu’un praticien ne peut « provoquer délibérément la mort par l’administration d’un produit létal ». Il se dit également « défavorable à toute possibilité de mettre en place une procédure d’aide active à mourir pour les mineurs et les personnes hors d’état de manifester leur volonté ».

L’Ordre des médecins se montre plus souple sur le suicide assisté, à certaines conditions. « Dans l’hypothèse d’une légalisation du suicide assisté », poursuit le communiqué, le conseil demanderait l’établissement d’une « clause de conscience » pour les médecins, « qui pourrait être mise en exergue à tout moment de la procédure ». Il souhaite également que « l’évaluation, la décision d’éligibilité pour une aide active à mourir, et la responsabilité devraient être collégiales ». Si le Conseil est « défavorable à la participation active du médecin lors de la prise du produit létal par le patient », il estime « que le médecin qui n’aurait pas fait valoir sa clause de conscience pourrait rester présent et accompagner son patient jusqu’à ses derniers instants ».

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