Immobilier : baisse des prix en Europe
Selon les dernières statistiques de la Banque centrale européenne (BCE), les prix de la pierre dans les dix-sept pays de la monnaie commune sont ainsi au plus bas depuis mi-2006. L’indice de référence, calculé pour l’ensemble de la zone par la BCE, s’établit en effet à 96,46 points (contre 97,7 fin 2012), à comparer à un plus haut de 102,4 atteint au troisième trimestre 2008. Cette érosion des prix de l’immobilier en Europe recouvre évidemment des réalités contrastées. Comme en matière de croissance, de déficits ou d’emploi, les évolutions sont parfaitement divergentes selon que l’on parle de l’Allemagne ou des pays de la périphérie en crise profonde. Le prix de la pierre est ainsi à son plus haut historique en Allemagne avec un indice qui atteint 113,3 à fin mars 2013, contre 100 fin 2010. La hausse est donc très rapide outre-Rhin, au point qu’elles commencent à inquiéter les autorités financières du pays. Idem en Autriche, où les prix sont aussi à leur record historique. En Espagne en revanche, où le dégonflement de la bulle immobilière est au cœur de la crise économique, la dégringolade est patente: les prix ont chuté de 35 % depuis leur plus haut de 2008. En Irlande, la chute atteint 50 % et commence tout juste à se stabiliser. En Grèce, elle est de 30 %, contre moins de 10 % au Portugal. En Italie, la crise de 2008 avait à peine fait frémir le marché immobilier. Ce n’est plus le cas depuis quelques mois, et la baisse qui s’est amorcée fin 2011 s’est nettement accélérée depuis le troisième trimestre 2012. La France, dans ce domaine, continue d’être un cas particulier. Les prix de son immobilier n’ont commencé que très récemment (fin 2012) à fléchir. Avant cela, ils avaient progressé de façon continue et vigoureuse depuis le trou d’air de fin 2008.