Pétrole : un prix maximum ?
L’idée du plafonnement prix du pétrole paraît a priori séduisante. En effet le pétrole est passé nettement au-dessus des 100 $ le baril depuis plusieurs semaines en raison en particulier de la situation géopolitique en Ukraine et des obstacles mis à la commercialisation pétrole russe ( parenthèse vendue quand même à bas prix en Chine et en Inde et qui revient parfois en Europe !).
La question de savoir à propos du prix du baril qui déciderait de la mesure. La France suggère qu’elle soit prise par des pays producteurs qui forcément n’y ont pas intérêt. Les États-Unis de leur côté reposent une limitation par les pays acheteurs. Le problème est qu’il y a peu de moyens de substitution et que la sobriété n’est encore pas installée.
La conséquence sans doute ce que les mécanismes de marché vont continuer de fonctionner. Pour l’instant des prix sont à la hausse mais avec l’écroulement prévisible des croissances mondiales, le pétrole devrait s’inscrire dans une tendance baissière d’ici quelques mois
Les raisons pour lesquelles le prix du baril de brut s’est installé au-dessus des 100 dollars depuis plusieurs semaines se trouvent dans la crise énergétique qu’a traversé l’Europe durant la période hivernale ainsi que les embargos pétroliers imposés par les pays occidentaux, notamment l’Europe, pour sanctionner l’invasion de l’Ukraine par la Russie à la fin du mois de février.
Vendredi, le prix du baril de Brent s’affichait à quelque 113 dollars, ayant progressé de 1,8% sur un mois.
Depuis plusieurs semaines, l’administration Biden a lancé des appels au pays producteurs du Golfe Persique, notamment l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis, pour qu’ils pompent davantage de pétrole, mais sans succès pour le moment. Le président américain a prévu de se rendre au Proche-Orient, notamment à Riyad, à la mi-juillet pour en discuter.