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Des masques seulement pour fin avril ! (Macron) et pas pour tout le monde

Des masques seulement pour fin avril ! (Macron) et pas pour tout le monde  

 

Encore un discours de Macron constitué essentiellement de promesses. Il annonce en effet 10 millions de masques par esmaine mais d’ici fin avril seulement. Observons que les seuls  besoins des personnels médicaux et des salariés en contact avec le public se situent à 40 millions. Comment comprendre qu’il faille presque un mois pour satisfaire seulement un quart des besoins des personnels prioritaires. En outre cela ne couvre pas évidemment le besoin des particuliers dont un spécialiste chinois considère qu’il est essentiel pour maîtriser la crise.

“En parallèle, de nouveaux acteurs Faurecia, Michelin, Intermarché, se mobilisent aussi pour produire des masques dans la période et nous aurons ainsi la capacité à produire en France d’ici fin avril environ 15 millions de masques par semaine”, a promis Macron .

Par ailleurs, d’ici “trois à quatre semaines nous aurons la capacité de produire un million de masques par jours” d’autres catégories (hors FFPP) afin de pouvoir fournir des masques à d’autres professions que le personnel soignant auquel les masques chirurgicaux sont pour l’heure réservés, a-t-il ajouté.

Ce n’est pas la première fois que les pouvoirs publics annoncent des commandes massives qui sont malheureusement toujours attendues. De toute façon, le nombre de masques est dérisoire par rapport aux besoins de toute la population. En effet contrairement à ce que affirmait Macron– comme les pouvoirs publics  en général et certains mandarins– le masque n’est nullement inutile pour les personnes dites saines. Pour la bonne raison qu’on ignore totalement qui sont les personnes saines que la plupart sont asymptomatiques et qu’elles transmettent donc potentiellement le virus. Même promesse mais aussi tardive pour les respirateurs avec la commande de 10 000 respirateurs qui n’interviendra pas avant fin mai au mieux.

Concernant les respirateurs, utilisés pour la réanimation des patients, un consortium industriel français réunissant Air Liquide, PSA, Schneider Electric et Valeo “va permettre de produire d’ici mi-mai 10.000 respirateurs”, a précisé Emmanuel Macron, une annonce confirmée par les intéressés ().

L’agence Santé publique France va quant à elle bénéficier d’une enveloppe de quatre milliards d’euros afin de financer les commandes “en médicaments, respirateurs et masques”, a ajouté le chef de l’Etat, précisant que la “priorité aujourd’hui était de produire davantage en France et en Europe”.

“Je veux que d’ici la fin de l’année nous ayons obtenu cette indépendance pleine et entière.” Ce que je veux, est un vœux pieu et encore une fois trop  tardif. Même si Macron condamne par avance les critiques actuelles de sa politique et souhaite le report à plus tard de l’examen des responsabilités du gouvernement.

“Le temps viendra de la responsabilité, ce temps viendra et il est légitime et démocratique et à ce moment-là la transparence complète devra être faite “, a-t-il ajouté. “Mais j’appelle d’abord à la dignité et à l’esprit de responsabilité celles et ceux qui construisent des certitudes avec les connaissances d’aujourd’hui quand ça n’était pas celles d’hier”.

Masques: la France scandaleusement dépendante de la Chine

Masques: la France scandaleusement dépendante de la Chine

L es chiffres de la dépendance de la France et le décalage entre ses capacités de production et ses besoins sont terribles. En période de pleine production, la France peut à peine fabriquer 8 000 masques quand il en faudrait 40 000 par semaine. Une situation qui a largement contribué à la diffusion du virus notamment via le personnel médical et toutes les personnes en contact avec le public. Presque un mois après le début de la crise, la France n’est toujours pas capable d’équiper ceux  qui sont en première ligne à savoir le personnel médico-social. Encore moins les personnels commerciaux ou d’activités de services en fort contact avec la clientèle et le public en général.

Comment expliquer qu’un pays aussi moderne que la France soit incapable de fabriquer autant de masques nécessaires alors que cela ne requiert pas une grande technologie. Il est inconcevable que le président de la république ait déclaré l’état de guerre contre le virus chinois et que dans le même temps il n’ait pas pris les moyens qu’imposait  la situation. Ainsi le premier ministre a encore déclaré récemment qu’il n’était pas résolu à réquisitionner les entreprises.

Des entreprises dont pourtant la capacité de production et actuellement très réduite et dans certaines pourraient se reconvertir pour produire du matériel médical notamment des productions aussi élémentaires que les masques. Preuve malheureusement que l’industrie pharmaceutique est dépendante de 50 à 70 % de l’Asie en général et de la Chine en particulier pour nombre de molécules et de produits et matériels médicaux. Et la Chine en profite maintenant pour faire une offensive diplomatique et montrer sa générosité, elle qui a aussi été incapable de maîtriser à temps  l’explosion du virus.

 

 

Commande publique de 250 millions de masques: trop peu et trop tard

Commande publique  de 250 millions de masques: trop peu et trop tard

 

Il aura fallu presque un mois après la pénétration du virus en Europe, et en France particulièrement, pour que le gouvernement français décide enfin de commander 250 millions de masques. En attendant le manque dramatique de masques  a exposé inutilement au virus une grande partie du personnel médical. De toute façon ,cette commande très tardive est  encore insuffisante. Rien que pour le personnel médical les besoins tournent autour de 25 millions de masques par semaine. Cela n’inclut pas les masques qui peuvent être destinés aux infectés et aux malades potentiels.

La France disposait des stades nécessaires mais la bureaucratie et l’irresponsabilité ont conduit le pays à liquider de vastes en 2011. Le manque est criant et expose dramatiquement le personnel soignant au virus. Chaque jour ou presque le gouvernement annonce la livraison de masques qui viennent au compte-gouttes notamment dans le milieu libéral. Contrairement à ce qu’affirme les pouvoirs publics, le port de  masques destinés au public n’est nullement inutile. Pour preuve les Chinois ont généralisé le port du masque avec un certain succès. Les autorités médicales, surtout les chapeaux à plumes, et le ministre de la santé pour dissimuler le scandale estime que le port du masque est inutile pour le public. Il ne sert qu’à protéger les autres d’après le gouvernement , l e masque empêchant l’émission de postillons. Justement, c’est la grande question, pas seulement se protéger mais protéger les autres.

La liquidation du stock de masques de l’État constitue un scandale qui s’ajoute à celui de la vente à l’étranger de masques d’origine française par les quatre industriels concernés. Notons cependant que 70 % des masques comme beaucoup de matériel médical étaient fabriqués en Chine !

La France a donc commandé près de 250 millions de masques chirurgicaux et FFP2 auprès de fournisseurs étrangers, a annoncé samedi le ministre de la Santé et des Solidarité, Olivier Véran, tentant d’apaiser la colère des professions face à la pénurie de matériel de protection.

Comme beaucoup de pays affectés par le coronavirus, la France fait face à un manque criant de masques FFP2 et de masques chirurgicaux, suscitant de vives inquiétudes de la part des professionnels amenés à être en contact avec le public, comme les policiers, les postiers et même le personnel soignant.

“Nous avons tout mis en œuvre pour augmenter notre stock dans un marché extrêmement tendu où une grande partie de la production vient de Chine, berceau de l’épidémie”, a déclaré Olivier Véran lors d’un point presse.

“La France, en plus des stocks et de la production nationale renforcée, a ainsi passé plusieurs commandes de masques de protection à l’étranger auprès d’industriels en capacité de fournir rapidement de gros volumes”, a-t-il ajouté.

Depuis la dernière semaine de février, 70 millions de masques ont été livrés aux professionnels de santé de ville, Ehpad (maisons médicalisées) et hôpitaux, a-t-il précisé.

Grâce à la réquisition des stocks, à la production sur le territoire national, aux dons et aux importations, le gouvernement a ainsi récupéré 40 millions de masques supplémentaires. Il dispose donc d’un stock de 86 millions de masques – 5 millions de type FFP2, jugés plus protecteurs, et 81 millions chirurgicaux.

Les mensonges sur l’inutilité des masques

Les mensonges sur l’inutilité des masques

Un article très intéressant du Figaro qui met en lumière les contradictions des discours officiels et même de certaines autorités sanitaires par rapport au port du masque. Pour les autorités,  le port du masque serait inutile. Une contrevérité évidemment car en fait  c’est que la France ne dispose pas du nombre  de masques nécessaire. Pour cacher cette cruelle réalité, on l’habille avec de pseudos préoccupations de stratégie sanitaire . article du Figaro:

LA QUESTION. Le nouveau coronavirus chinois SARS-Cov-2, responsable du Covid-19, se transmet principalement par les gouttelettes de salive ou les postillons. Pour éviter sa propagation, un certain nombre de gestes barrières sont à respecter, comme éternuer dans le pli de son coude ou se laver les mains régulièrement.

En revanche, contrairement à ce qui peut être pratiqué dans certains pays comme la Chine, le port du masque pour les personnes peu symptomatiques n’est pas recommandé par les autorités, voire déconseillé pour les personnes en bonne santé. Pour quelle raison?

LA RÉPONSE - Concrètement, pour nous infecter, le virus doit être en contact avec nos muqueuses: les lèvres, la langue, le nez mais aussi les yeux. Il y a deux manières d’être contaminé: soit par une projection directe des agents pathogènes (c’est le cas lorsqu’un malade tousse ou éternue sans se protéger la bouche et le nez), soit par transfert de l’agent pathogène de la main vers les muqueuses (quand on se touche le visage après avoir touché une surface contaminée).

Le coronavirus peut survivre jusqu’à neuf jours sur une surface inerte, d’après une étude récente parue dans The Journal of Hospital Infection. Cela ne veut toutefois pas dire que les surfaces représentent un réel potentiel infectieux tout ce temps. Mais il est plus prudent de désinfecter régulièrement des surfaces qui sont touchées par de nombreuses personnes (poignées de porte, etc).

Le port d’un masque de chirurgien protège en partie des postillons, mais la protection n’est pas parfaite. Leur filtration ne garantit pas aux porteurs de ne pas tomber malade. Il faut par ailleurs prendre garde de ne pas le toucher en l’enlevant au risque de se contaminer avec les germes dont il nous a protégés!

À titre individuel, le port du masque n’est donc pas une protection absolue, mais il réduit les risques. En revanche dans le cadre d’une politique de santé publique le port systématique est déconseillé pour deux raisons: éviter la pénurie (et garantir une protection aux soignants) d’une part, et d’autre part car cela a peu d’impact sur la propagation du virus. En d’autres termes, vous vous protégez individuellement mais au prix de la collectivité.

Le Dr Hervé Blanchard, médecin en charge des urgences sanitaires infectieuses au Centre d’appui pour la prévention des infections associées aux soins d’Ile-de-France, disait au Figaro le 6 mars dernier: «Si vous ne présentez aucun symptôme et que vous n’êtes pas un soignant, porter un masque n’a aucun intérêt». Il aurait pu rajouter «pour la collectivité». Même message du côté du ministère: «l’usage à titre préventif pour les personnes n’étant pas en contact rapproché des malades est inutile»…. pour endiguer l’épidémie!

L‘objectif de ces masques, aux yeux des experts, est donc avant tout de réduire l’émission de gouttelettes infectieuses de celui qui le porte afin de protéger son entourage. Ce qui rend service à tout le monde, car cela limite la propagation du virus.

Par ailleurs, plusieurs travaux démontrent aujourd’hui que la contagiosité des cas asymptomatiques a été largement sous-estimée. Au vu du nombre total de malades et de la vitesse de propagation du virus, les modélisations laissent penser que plus d’une contamination sur deux serait en fait due à des personnes qui ne présentent pas ou peu de symptômes. Si les personnes asymptomatiques ne toussent pas, le virus est tout de même présent dans leur salive comme en témoignent certains prélèvements naso-pharyngés. Il suffit alors d’un postillon au hasard d’une conversation animée pour contaminer quelqu’un d’autre.

La généralisation des masques est donc une hypothèse de plus en plus plébiscitée par certains médecins. «C’est totalement opposé à ce que je pouvais dire il y a trois semaines, mais ces études me font militer pour la généralisation du port du masque, ou au moins dans les transports en commun», raconte par exemple le Dr Jérôme Marty, président du syndicat Union française pour une médecine libre (UFML). Tout individu devient potentiellement un agent contaminant même s’il ne tousse pas.

«Aucune étude n’a jamais démontré l’utilité de masques chez les non symptomatiques», nuance le Pr Antoine Flahault, médecin de santé publique à l’Université de Genève. «Sur le papier l’idée pourrait fonctionner, mais cela paraît irréalisable en pratique au vu de la carence actuelle de masques en Occident. La priorité doit donc être mise vers les personnes à risque et le personnel médical. Dans les EHPAD et les maisons de retraite, tous les personnels devraient en porter en permanence.»

Une protection équivalente quel que soit le masque

Quant à savoir quel type de masque est le plus efficace, plusieurs publications ont montré que face au coronavirus les masques chirurgicaux ont une efficacité équivalente à celle des masques spécialisés, appelés FFP2 pour «filtering face piece», littéralement «pièce faciale filtrante».

Ces masques s’ajustent mieux au visage et limitent toute pénétration de particules. Avec une nuance de taille pour les praticiens: les deux sont aussi efficaces si le soignant et le malade gardent leur masque mais ce n’est plus le cas si le médecin doit enlever le masque du malade pour examiner sa gorge. Dans ce cas les médecins sont mieux protégés avec un masque FFP2. Cependant, ces masques ont des propriétés thermostatiques qui imposent un changement toutes les trois ou quatre heures, quand les masques chirurgicaux peuvent se porter plus longtemps.

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