Agriculture – grand débat : la mascarade, le fiasco et la claque pour Macron
Rarement un président de la république aura reçu une telle claque de la part du monde agricole. En effet Macon qui veut s’occuper de tout et qui sème la pagaille sur à peu près tous les sujets a dû reculer son projet de grand débat sur l’agriculture qui devait avoir lieu à l’ouverture du salon de l’agriculture.
Les syndicats agricoles se réjouissent de cette annulation qu’ils ont en fait imposé. En effet ils ont refusé ce nouveau grand raout rassemblant n’importe qui quand l’urgence est de restaurer les marges d’une agriculture en pleine souffrance.
« Les syndicats agricoles (…) avaient voulu un débat ouvert. Ils en demandent aujourd’hui l’annulation. Dont acte », a ainsi écrit le chef de l’Etat sur le réseau social X, en précisant qu’il invitera samedi matin « tous les syndicats agricoles avant l’ouverture officielle du salon ». « Je serai là pour l’ouvrir et irai au contact de tous ceux qui veulent échanger comme je le fais chaque année », a-t-il poursuivi.
Ce débat, qui devait durer deux heures, devait permettre d’« esquisser l’avenir » de la filière, d’après l’Elysée. Celui-ci était censé réunir les principaux responsables des syndicats agricoles (FNSEA, Jeunes agriculteurs, Coordination rurale, Confédération paysanne, etc.), mais aussi des représentants de la grande distribution et des industriels. Plusieurs responsables d’associations environnementales étaient également invités.
« C’est une très bonne nouvelle », a réagi dans la foulée sur franceinfo l’un des vice-présidents du syndicat agricole majoritaire FNSEA, Luc Smessaert. « On lui avait déjà dit qu’on n’avait (…) pas besoin d’un débat type « gilets jaunes ». On avait besoin surtout qu’un président de la République vienne dire aux agriculteurs français « On vous soutient » », a-t-il poursuivi.
La présidente de la Coordination rurale, 2e syndicat agricole français, Véronique Le Floc’h, a dit à l’AFP accepter le rendez-vous plus informel avec le président… « s’il peut rentrer » dans le salon. « Le président, il nous a fait un énorme bras d’honneur hier jeudi [avec les Soulèvements de la Terre, ndlr] alors ce qu’on attend maintenant c’est qu’il annonce des choses », a aussi commenté auprès de l’AFP Vincent Bouvrain, agriculteur en Seine-et-Marne, dans la manifestation parisienne, co-organisée vendredi avec le syndicat Jeunes agriculteurs (JA).
« Nous sommes prêts à continuer le dialogue pour peu que nous soyons respectés », a affirmé peu après Arnaud Rousseau, depuis une tribune installée devant le parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris.