Archive pour le Tag 'Martin'

Covid France cinquième vague : ce n’est qu’un début (Martin Blachier )

Covid France cinquième vague : ce n’est qu’un début (Martin Blachier )

 5000 contaminations il y a environ un mois, 15 000 samedi dernier et plus de 22 000 ce samedi 20 novembre, la pandémie progresse de façon inquiétante en France où la cinquième vague ne semble qu’au début de son évolutionEstime l’épidémiologiste Martin Martin Blachier. On pourrait rapidement atteindre 50 000 contaminés d’ici un mois. Bref mesure restrictive nouvelle le brassage des populations de fin d’année pourrait provoquer une catastrophe.Invité à l’antenne de Franceinfo ce vendredi 29 octobre, l’épidémiologiste Martin Blachier s’est montré formel : « On est au début de la 5e vague », a-t-il lancé sur le plateau avant d’ajouter, alarmiste : « On est au début de ce phénomène de reprise épidémique et il n’y a aucune raison que ça s’arrête« . Après deux mois successifs de baisse, la France encaisse un léger rebond de l’épidémie de Covid-19. Ces derniers jours, le gouvernement a multiplié les appels à la vigilance. « L’épidémie recommence à gagner du terrain« , a prévenu Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, sur RTL.

Les hôpitaux français pourront-ils supporter une 5e vague ? « On n’envisage pas pour l’instant qu’il y ait un phénomène de saturation (…) mais en revanche, c’est vrai que la pression qui existe aujourd’hui va encore s’intensifier sur les services hospitaliers et les services de réanimation », a assuré sur Franceinfo l’épidémiologiste .

Passe : « Une inutile pression punitive sur les salariés (Patrick Martin, Medef)

Passe : « Une inutile pression punitive sur les salariés (Patrick Martin, Medef)

 

Le représentant du Medef estime dans la tribune que La pression exercée sur le salarié non détenteur de passe n’est pas très pédagogique ( intreview la Tribune)

 

Interview

 

 Le Parlement a adopté ce week-end le projet de loi sur la gestion de la crise sanitaire. L’une des mesures phares – et qui fut âprement débattue dans l’hémicycle – portait  sur la possibilité de licencier un salarié qui ne présenterait pas un pass sanitaire dans une entreprise soumise aux restrictions sanitaires. C’est finalement la suspension du salaire qui a été votée. Quel regard portez-vous cette mesure ?

PATRICK MARTIN - Permettez-moi de rappeler à quel point le Medef est favorable à la vaccination de la population. Les entreprises, l’État et les organismes sociaux ne peuvent se permettre un nouveau confinement. La réussite de la campagne vaccinale est l’unique solution pour éviter une nouvelle mise sous cloche de l’économie. Un confinement serait fatal à de nombreuses entreprises.

Nous étions très mal à l’aise avec cet article de la loi visant à ouvrir la possibilité de licencier les salariés des secteurs concernés par les restrictions ne présentant pas un pass sanitaire. Et cela pour au moins deux raisons. La première, c’est qu’une telle mesure aurait été négative en termes de ressources humaines, dans un contexte de recrutement déjà tendu. La seconde, c’est que les indemnités de licenciement auraient été à la charge des entreprises. Or, de nombreuses sociétés ont déjà leurs finances exsangues par la crise sanitaire, et une telle disposition les aurait davantage affaiblies. Les mesures retenues par le Parlement – utilisation des congés payés, des RTT, ou congés sans solde tant que le salarié ne présente pas un pass sanitaire, ou encore la possibilité de transférer un travailleur sur un poste qui n’est pas en contact avec le public – nous semblent donc plus adaptées.

Le projet de loi prévoit un « régime d’exception » pour les contrats à durée déterminée (CDD), ouvrant la possibilité à une rupture de celui-ci en cas de non-vaccination du personnel concerné. Cette mesure ne risque-t-elle pas de créer un marché du travail à deux vitesses, et précariser un peu plus ces travailleurs ? 

Le Medef n’explique pas vraiment cette disposition spécifique aux contrats à durée indéterminée. Nous pensions que les mesures à l’œuvre pour les CDI seraient transposées aux CDD.

Que ce soit par une suspension du salaire dans le cadre d’un CDI ou la possibilité pour l’employeur de mettre fin aux contrats à durée déterminée, l’obligation du pass sanitaire pour ces salariés répond à une seule ambition du gouvernement : mettre clairement la pression sur les citoyens et les travailleurs pour accélérer la campagne de vaccination.

Toutefois des zones d’ombre juridique sont encore à éclaircir. Le Conseil constitutionnel, qui devra se prononcer sur le texte avant sa promulgation, pourrait bien notifier une inégalité de traitement entre ces deux types de contrats.

Au-delà des mesures de vaccination obligatoires pour les secteurs concernés, comment appréhendez-vous l’accélération de la vaccination en entreprise ? Redoutez-vous des conflits au sein du personnel titulaire d’un pass sanitaire et celui qui refuse la vaccination ?

A ce jour, nous n’observons pas une hausse des tensions en entreprise, mais c’est un sujet à suivre de près. La forte dynamique de vaccination à l’œuvre depuis le discours du Président de la République, le 12 juillet dernier, pourrait modifier la donne. Avec un cas extrême : que les salariés vaccinés fassent jouer leur droit de retrait si de nombreux collègues au sein de leur structure ne sont pas vaccinés. Nous sommes toutefois sereins : la majorité des Français se font vacciner et le mouvement antivax est en recul.

La flambée du variant Delta, la hausse de l’inflation – tirée notamment par la progression des prix des matières premières et par celle du coût de l’énergie – peuvent-elles compromettre la reprise ?

Au regard de la dynamique de vaccination, on reste confiant sur une progression du PIB comprise entre 5 et 6% pour 2021. La hausse des prix des matières premières, pénalisant aujourd’hui le secteur du bâtiment, devrait s’interrompre d’ici à la fin de l’année. Ces tensions sur les prix étaient dues à la reprise rapide des économies chinoise et américaine, qui ont préempté de nombreux matériaux, alors qu’en France et en Europe, les entreprises avaient déstocké pour préserver leur trésorerie. L’économie européenne redémarre après les deux géants, dans un contexte de normalisation des circuits logistiques. Les prix de l’acier ou du bois, par exemple, ont stoppé leur progression, les délais de livraison tendent à se réduire. Concernant l’énergie, si la hausse des prix du pétrole est réelle ces derniers mois, il ne faut pas oublier qu’ils étaient tombés très bas en 2020. Les prix d’aujourd’hui sont peu ou prou ceux d’avant la crise-covid. Sauf crise géopolitique majeure, le cours du pétrole devrait se stabiliser.

Le plan de relance et son rythme répondent-ils aux attentes du patronat ?

Oui, les différents volets du plan de relance se déploient plutôt bien. La cadence est raisonnable, notamment sur le secteur de l’industrie et du BTP. Toutefois, la menace que fait peser sur l’économie le variant Delta impose le renouvellement des mesures d’accompagnement pour les secteurs les plus touchés : la restauration, l’événementiel. Toutefois, ces aides doivent être sélectives et adressées de façon chirurgicale. Certaines entreprises évoluant dans ces secteurs touchés par le Covid-19 tournent très bien, quand d’autres sont en grandes difficultés. Il faut donc faire du cousue-main.

Le Medef appelait il y a un mois à la fin du « quoi qu’il en coûte ». Dans ce contexte, est-ce toujours votre position ?

Oui. Le « quoi qu’il en coûte » – qui a été très précieux lors des mois précédents – doit s’interrompre, mais à condition que le rythme de vaccination soit satisfaisant, notamment en tenant l’objectif de 50 millions de vaccinés d’ici à fin août. On n’a pas le choix : l’état des finances publiques ne peut supporter davantage cette politique gouvernementale.

Retraites : « manque de clarté du gouvernement », jugent les économistes Aghion, Bozio, Martin et Pisani-Ferry

Retraites : « manque de clarté  du gouvernement », jugent les économistes Aghion, Bozio, Martin et Pisani-Ferry

 

les économistes qui ont largement  inspiré le programme du candidat Macron estime que le gouvernement a péché par manque de clarté..Tribune de Aghion, Bozio, Martin et Pisani-Ferry( extraits )

 

 » Le débat sur les retraites est mal engagé. Alors que les réformes des trente dernières années avaient pour but de réduire le poids des pensions dans le produit intérieur brut (PIB) de la France, ce n’est pas le cas du projet de système universel qui, pourtant, fait l’objet d’un procès en régression sociale. Et, alors qu’il vise à instaurer l’égalité des règles entre professions et statuts, il lui est reproché de piétiner l’impératif de justice.

Disons-le d’emblée, nous regardons l’établissement d’un système universel et transparent comme une réforme de progrès. Elle est nécessaire pour que les Français retrouvent confiance en la retraite par répartition et la solidarité qu’elle traduit. Elle est nécessaire pour cesser de pénaliser la mobilité professionnelle et la prise de risque dans une économie soumise à de grandes mutations. Le principe qui la fonde, « à cotisations égales, retraite égale », traduit l’équité des règles d’acquisition des droits contributifs. Il est pleinement compatible avec le renforcement de la solidarité du système et la prise en compte de la pénibilité. Dans un tel système, plus rien ne justifiera les régimes spéciaux.

Pour réussir une réforme aussi ambitieuse, il faut de la clarté sur sa finalité, sur ses paramètres, sur la gouvernance future du système et, enfin, sur les conditions de la convergence des différents régimes existants. Cette clarté a jusqu’ici manqué. Pour convaincre, le gouvernement doit sans délai y remédier.

Les objectifs centraux de la réforme – lisibilité, sécurité, confiance, équité – ont été obscurcis par des considérations budgétaires qui détournent de l’essentiel.

Bien entendu, la solidité d’un système de retraite par répartition repose sur son équilibre financier. Mais vouloir mener de pair réforme systémique et réforme de financement, c’est risquer de brouiller les enjeux.

Il faut d’ailleurs souligner que le rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) ne sonne pas l’alarme sur l’équilibre de la répartition : les dépenses sont stabilisées autour de 14 % de PIB. Le COR projette certes des recettes moins dynamiques et donc un déficit mais, dit-il, c’est largement en raison d’une hypothèse de freinage des rémunérations et de baisse de l’emploi dans la fonction publique. Il est aussi absurde de justifier la nécessité de mesures d’âge par la baisse du nombre de fonctionnaires que de prétendre qu’il suffit à l’Etat d’en embaucher pour financer les pensions. »

 

 

 

Brexit : l’Europe en otage (Martin Schulz)

 Brexit : l’Europe en otage (Martin Schulz)

Pour Martin Schulz,  l’Europe et l’otage du brexit. Le président du Parlement européen estime en effet que le résultat du référendum britannique paralyse l’union économique. En effet compte tenu des ambiguïtés de l’article 50 du traité européen rien ne peut être décidé tant que la Grande-Bretagne n’aura pas demandé officiellement de se séparer de l’union. Une situation qui pourrait durer dans la mesure où l’actuel Premier ministre britannique qui reste en place jusqu’à l’automne a annoncé qu’il ne lui revenait pas de demander ce divorce. Pour lui, la tâche incombe à son successeur lequel ne sera pas désigné avant octobre et qui prendra aussi son temps pour activer ce fameux article 50. Autant dire que les négociations ne débuteront pas avant 2017. Des négociations qui pourraient durer cinq ans compte tenu de la complexité juridique relative notamment aux échanges commerciaux. Le président du Parlement européen dénonce l’irresponsabilité totale des responsables britanniques mais aussi les responsables européens. Lesquels attendront septembre pour un premier examen de la situation. Cerise sur le gâteau le leader pro-Brexit Nigel Farage continue de siéger à Strasbourg et Bruxelles et perçoit bien entendu ses indemnités de parlementaire !  « C’est incroyable. Ils se moquent de nous. Mais tant que le Royaume-Uni n’est pas sorti de l’Union, il reste un État membre à part entière, même chose pour le statut de ses eurodéputés.  Je ne peux rien faire. Il n’y a pas de loi européenne contre l’irresponsabilité politique« . Finalement les deux parties concernées par le brexit ont choisi l’immobilisme attendant sans doute pour se réveiller un coup de grisou sur l’économie. Faute d’avoir anticipé les conséquences d’un référendum dont l’issue a pourtant toujours été incertaine, l’union économique risque de se retrouver immobilisée pour de nombreux mois. « Il n’y a pas de loi européenne contre l’irresponsabilité politique » a déclaré le président du parlement européen. « La seule manière de combattre le populisme et l’extrémisme est de replacer le citoyen au cœur du débat européen », a indiqué le Premier ministre slovaque Robert Fico, qui préside l’Union européenne pour les six prochains mois. Une Union qu’il appelle à « surmonter ses peurs« , d’autant que ce type de référendums risque de se succéder dans les prochains mois.

 

(Avec France info)

Martin Bouygues : «Pourquoi je n’ai pas vendu à Orange»

Martin Bouygues : «Pourquoi je n’ai pas vendu à Orange»

 

 

Dans le Figaro le patron du groupe Bouygues explique pourquoi il n’a pas vendu sa filiale télécom à Orange.

 

 

 

 

 

«Certains ont cru que je bluffais et que je négociais dos au mur. C’était stupide et même puéril de le penser». Comme à son habitude, Martin Bouygues ne mâche pas ses mots. Dans un entretien au Figaro, le PDG du groupe Bouygues s’explique sur les raisons de l’échec des négociations qui avaient été entamées trois mois plus tôt avec Orange, et qui auraient abouti à un partage des actifs de Bouygues Telecom entre Orange, SFR, et Free.

 

«Ma première préoccupation, essentielle, était le maintien des emplois et du statut des salariés de Bouygues Telecom. La deuxième, c’était que je crois dans l’avenir du secteur des télécoms et que je souhaitais que le groupe Bouygues demeure un acteur dans ce secteur, et donc qu’il trouve sa place d’actionnaire chez Orange. Ensuite, je demandais que le montant de l’opération soit proche de l’offre que nous avait faite Patrick Drahi il y a un an. Enfin, Bouygues ne devait pas assumer seul le risque d’exécution. Toutes ces conditions, je les ai exposées, très clairement, dès le départ. Il n’y avait aucun malentendu possible», explique Martin Bouygues. «Si nous étions quatre à la table des négociations, nous n’étions que trois à vouloir aboutir. Manifestement, l’un des protagonistes nourrissait l’ambition d’avoir le maximum en payant le minimum, tout en gardant la possibilité de se retirer». Martin Bouygues refuse d’en dire plus. Cependant, l’histoire de la négociation (dans Le Figaro du 2 avril) atteste du fait que Free, détenu par Xavier Niel, aurait cherché à obtenir un maximum de garanties en cas de réalisation de l’opération.

Les exigences «très étranges» de Bercy

Pour Martin Bouygues, en tout cas, l’absence d’accord entre les quatre opérateurs a pesé plus lourd dans la balance que les exigences de l’État. «Si nous étions parvenus à un accord entre les quatre opérateurs, ce sujet-là aurait fini, je l’imagine, par trouver sa solution», dit-il, tout en convenant avoir «trouvé très étranges» les exigences de Bercy.

Pour l’avenir, le PDG du groupe Bouygues s’affiche serein. «La consolidation du marché français avait du sens. Mais puisqu’elle n’a pas lieu, nous allons continuer d’évoluer dans un marché à quatre opérateurs. (…) S’agissant de Bouygues Telecom, je ne suis pas inquiet. L’entreprise est parfaitement viable dans un marché à quatre. Elle est la première à avoir fait des efforts de rationalisation, considérables. Sa structure de coûts est une des plus basses du marché, et elle a l’un des meilleurs réseaux mobiles. Le premier trimestre témoignera de notre croissance à la fois dans le fixe et dans le mobile. Nous avons, avec les cash-flows et la puissance du groupe Bouygues, les moyens nécessaires pour investir et continuer de développer Bouygues Telecom.»

 

35 heures: « C’est une erreur si on n’évolue pas » (Martin Hirsch)

35 heures: « C’est une erreur si on n’évolue pas » (Martin Hirsch)

Martin Hirsch, énarque de gauche ( il a commencé sa carrière politique dans les cabinets socialistes) peut être socialiste quand il ne gère pas mais libéral quand il est responsable. Ce qui donne le social libéralisme du gouvernement mauvais cocktail de protection sociale non maitrisée, de record de fiscalité  et de braderie de l’appareil productif. Depuis qu’il est patron des hôpitaux de Paris, Martin Hirsch a changé de discours, fini le social vive la gestion et mort aux 35 heures.  Le patron des hôpitaux parisiens (AP-HP), veut revoir toute l’organisation du temps de travail. Plusieurs syndicats appellent à faire grève le 21 mai.  C’est un énorme chantier. 75.000 agents de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris sont aujourd’hui aux 35h. Confrontée à la baisse des dépenses de santé, la direction veut revoir l’organisation du temps de travail, en revenant notamment sur une partie des RTT. Martin Hirsch, directeur général de l’AP-HP, assure qu’il « défend le service public » et qu’il connaît « l’usure » d’une partie des salariés, « qui n’est pas satisfaisante, ni pour les patients ni pour le personnel« . Le groupe envisage-t-il de supprimer des emplois ? « On est le plus grand employeur d’Ile-de-France et on entend le rester. Quand vous êtes hospitalisé, vous avez besoin d’avoir des blouses blanches autour de vous (…) Nous voulons nous occuper mieux des patients« . Avec le recul, le directeur général de l’AP-HP considère-t-il que les 35h à l’hôpital étaient une erreur ? « Oui, c’est une erreur si on n’évolue pas, si on ne bouge pas« .

 

35 heures:  » une erreur  » (Martin Hirsch)

35 heures:  » une erreur   » (Martin Hirsch)

Il aura fallu que Martin Hirsch occupe des fonctions de gestionnaire comme patrons des hôpitaux publics pour qu’il s’aperçoive que les 35 heures étaient une erreur. Martin Hirsch, le patron des hôpitaux parisiens (AP-HP), veut revoir toute l’organisation du temps de travail. Plusieurs syndicats appellent à faire grève le 21 mai.  C’est un énorme chantier. 75.000 agents de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris sont aujourd’hui aux 35h. Confrontée à la baisse des dépenses de santé, la direction veut revoir l’organisation du temps de travail, en revenant notamment sur une partie des RTT. Martin Hirsch, directeur général de l’AP-HP, assure qu’il « défend le service public » et qu’il connaît « l’usure » d’une partie des salariés, « qui n’est pas satisfaisante, ni pour les patients ni pour le personnel« . Le groupe envisage-t-il de supprimer des emplois ? « On est le plus grand employeur d’Ile-de-France et on entend le rester. Quand vous êtes hospitalisé, vous avez besoin d’avoir des blouses blanches autour de vous (…) Nous voulons nous occuper mieux des patients« . Avec le recul, le directeur général de l’AP-HP considère-t-il que les 35h à l’hôpital étaient une erreur ? « Oui, c’est une erreur si on n’évolue pas, si on ne bouge pas« .

 

« Hollande: loin du discours du Bourget  » (Édouard Martin)

« Hollande  loin du discours du Bourget  » (Édouard Martin)

 

L’emblématique syndicaliste d’Arcelor Mittal Édouard Martin revient sur la politique du gouvernement depuis le deuxième remaniement de François Hollande. « Je porte beaucoup d’amitié à Arnaud Montebourg. J’ai beaucoup aimé son volontarisme politique », explique-t-il. « Même s’il n’a pas réussi sur tous les dossiers, il a voulu démontrer que c’est bien le politique qui doit mener à bien les orientations qui doivent être bonnes pour le pays et non pas la finance ou les multinationales », ajoute-t-il.   « Je me reconnais dans ce volontarisme-là », confie Édouard Martin. Mais le député européen a du mal à cacher sa déception concernant les promesses non-tenues de François Hollande. « Si vous voulez me faire dire que l’on est loin du discours du Bourget de François Hollande, je vais vous dire oui. Si vous me faire dire que nous sommes loin du discours du Président à Florange, je vais vous dire oui. On voit bien que malgré toutes les aides, le chômage ne cesse de croitre », estime-t-il.  L’État doit être moteur. Il ne doit pas attendre que le privé le fasse à sa place.  Concernant le discours de Manuel Valls au Medef, où ce dernier avait déclaré « j’aime l’entreprise », Édouard Martin trouve choquant les propos des patrons qui disaient que le Premier ministre était encore mieux que la droite.  »Je partage l’idée du Premier ministre. Il faut défendre les entreprises et les aider à retrouver leur rentabilité. Mais il faut aussi que l’Etat soit un peu moteur et prend sa part de responsabilité et ne pas attendre que le privé le fasse à sa place », ajoute Édouard Martin.    Cependant le député reproche à Manuel Valls d’oublier ses fondamentaux. « Il doit être plus attentif à l’aile gauche du PS », estime-t-il avant d’ajouter « il donne le sentiment qu’il n’écoute plus le parti socialiste », conclut-il. 

 

Economies à l’Hôpital :  » difficile » (Martin Hirsch)

Economies à l’Hôpital :  » difficile » (Martin Hirsch)

Hirsch a raison les économies à l’hôpital seront difficiles par contre il a tort quand il affirme que cela peut se faire mais sans atteinte à l’emploi. Il faut en effet distinguer le personnel nécessaire aux soins (parfois en sous  effectifs notamment aux urgences) et le personnel d’administration en sureffectifs (dans certains hôpitaux autant de directeurs et sous-directeurs que de chirurgiens !). Dépenser moins pour l’hôpital, c’est « possible« , estime en effet  Martin Hirsch mais « on doit faire des économies sans que ce soit au détriment des malades », poursuit-il. Il s’agit de « faire des économies sans rentrer dans le rationnement« , insiste le directeur général de l’APHP et « sans que ce soit (non plus) au détriment de l’emploi« , ajoute-t-il. « On est à la fois débordé et parfois on ne l’est pas. On a certaines activités avec des taux d’occupation de 75%« , souligne-t-il. C’est donc notamment dans ces endroits que les coûts de fonctionnement pourraient être réduits.  En permettant aux patients d’être « hospitalisés moins longtemps« , répond martin Hirsch. En concentrant par exemple tous les examens la même journée plutôt que de faire revenir les gens le lendemain ou de les garder à l’hôpital. « Tout faire le même jour plutôt que passer trois jours à l’hôpital c’est mieux« , explique-t-il. Sur 100 opérations faites à l’APHP, 22 le sont dans la journée. Le gouvernement table sur une opération sur deux. « Cela fait une énorme différence« , reconnaît Martin Hirsch. Mais « on a une possibilité d’utiliser l’hospitalisation à domicile« , explique-t-il, persuadé   »qu’on peut être au rendez-vous de dépenser un peu moins et d’avoir un meilleur service pour les patients« . Récemment une patiente est décédée aux urgences de l’hôpital Cochin à Paris avant même d’avoir pu être prise en charge. « On a remédié aux dysfonctionnements« , assure Martin Hirsch. « A Cochin, il n’est plus possible qu’un patient soit en dehors de l’œil du radar de ceux qui sont là pour le soigner« , affirme-t-il.

 

Martin aux européennes: un ouvrier au PS, un scandale ?

Martin aux européennes: un ouvrier au PS, un scandale ?

 

Scandale, un ouvrier syndicaliste en tête sur une liste européenne ;  c’est évidemment une surprise. Surtout dans un parti dit de gauche qui n’en compte aucun parmi ses dirigeants. On attendait comme d’habitude une fonctionnaire ou un apparatchik.  La droite crie à la traîtrise (avec FO qui a l’habitude de cracher sur la CFDT avec une extrême  élégance). Alors scandale ?  Oui mais pas celui qu’on croît, le vrai scandale c’est que PS qui se dit représentant des couches populaires ne compte aucun ouvrier, aucun employé du privé, aucun agriculteur, aucun commerçant parmi la direction. Contrairement aux partis de gauche en Allemagne, en Grande Bretagne et ailleurs   Le vrai scandale c’est que la politique soit devenue une filière pour les fonctionnaires et les apparatchiks. En fait la classe politique n’admet qu’un intrus vienne s’immiscer dans oligarchie qui leur assure carrière, revenus et renommées. Martin n’a sans doute pas choisi le meilleur moment pour entrer en politique car le PS va sas doute prendre la fessés de sa vie, cela permettra au moins de limiter les dégâts. Aux Européennes, les français ne voteront pas pour les élus d’une Europe inconséquente mais pour sanctionner Hollande et le PS. C’est en tout cas un beau pied de nez à toute la classe politique et à ses apparatchiks « En attrapant dans ses filets le syndicaliste emblématique du combat non moins symbolique des salariés de Florange, le PS réussit une belle opération », prévient d’entrée Philippe Waucampt, dans le Républicain lorrain pour qui « Avec Edouard Martin, l’affichage est réussi. »  Olivier Berger dans la Voix du Nord y voit « une très belle +prise de guerre+ indéniablement réalisée par le PS ».   »Incontestablement, un beau coup politique pour le PS, en mal de dynamique », affirme de son côté Daniel Muraz, pour le Courrier Picard.   »Un atout » pour le Parti socialiste, assure Dominique Quinio, dans La Croix. Et l’éditorialiste d’expliquer : « Dans un climat politique où l’électorat traditionnel de gauche témoigne de sa déception à l’égard de l’équipe au pouvoir et peut être tenté par l’abstention ou par le FN, désigner un ouvrier, syndicaliste, représente un atout. »  Dominique Garraud (Charente Libre) abonde dans ce sens: « L’opération Edouard Martin est la seule chance pour les socialistes de retenir quelque peu un électorat ouvrier déçu et basculant inexorablement vers le Front national. »   En effet, relève Hervé Cannet dans La Nouvelle République du Centre-Ouest : « le PS attire dans ses filets, un personnage emblématique de la classe ouvrière, lui qui n’a plus vraiment d’assise dans ce milieu. »   »Un ouvrier en porte-drapeau du Parti socialiste, on n’avait pas vu cela depuis des lustres. Pour une fois, le PS ne dégaine pas un apparatchik ou un fonctionnaire », constate Alain Dusart (L’Est Républicain). « Leur ouvrier ne manquera pas d’allure », juge-t-il.  D’une manière plus large, Olivier Berger (La Voix du Nord) pense que « au moment où l’opinion publique rejette la classe politique, l’arrivée d’un ouvrier et syndicaliste, d’un homme de terrain devrait insuffler un air revigorant dans l’atmosphère européenne. »  Un air « rafraîchissant » pour Daniel Muraz (Le Courrier Picard).  Christophe Bonnefoy dans Le Journal de la Haute-Marne demande à Edouard Martin, en cas d’élection, qu’il « apporte avec lui au sein de l’hémicycle, la même verve, la même capacité de dénonciation qu’il avait devant les micros et les caméras. »  Car son « expertise en politique industrielle ne pourra qu’être bienvenue au Parlement européen », note Dominique Garraud (La Charente Libre).  Jean-Michel Servant (Le midi Libre) relève comme d’ailleurs tous les éditorialistes, mais avec une pointe d’humour en plus que cette nomination « à déclencher une controverse aussi brûlante que les hauts-fourneaux de Florange. Quand ils fonctionnaient encore, naturellement. » Et plus sérieusement de rappeler que « avant le syndicaliste d’ArcelorMittal, beaucoup ont tenté l’aventure, franchi le Rubicon de la politique. »

 




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