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Présidentielle: Les partis politiques marginalisés

Présidentielle:  Les partis politiques marginalisés

 

  

La candidature de Jean-Luc Mélenchon et, plus récemment, celle de Xavier Bertrand démontrent que les formations politiques ne semblent plus structurer le processus de désignation des candidats voire s’apparentent à des outils au service d’ambitions personnelles, analyse le politiste dans une tribune au « Monde ».

 

Xavier Bertrand a donc déclaré, mercredi 24 mars, sa candidature pour l’élection présidentielle sans attendre les élections régionales ni l’hypothétique primaire d’un parti (Les Républicains, LR) dont il n’est de toute façon plus membre. Les partis politiques semblent avoir perdu la maîtrise du jeu présidentiel ou sont des instruments au service d’ambitions personnelles. 

Sous la Ve République, un des rôles des partis était de fabriquer des présidentiables et de les départager à travers diverses méthodes (cooptation, sondages, primaires fermées ou ouvertes…). Jusqu’en 2012, l’élection présidentielle arbitre la lutte de personnalités s’appuyant sur des organisations partisanes même si les primaires ouvrent le processus à des non-adhérents.

Lors de l’élection présidentielle de 2017, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon s’autoproclament candidats en s’appuyant sur des partis-mouvements – La République en marche (LRM) et La France insoumise (LFI) −, créés ad hoc pour appuyer leur ambition personnelle. Le parti ne produit plus le candidat en le légitimant au préalable, c’est le candidat qui crée le parti pour porter sa campagne. La personnalité du candidat devient l’aspect central de l’offre politique (l’organisation n’est qu’un arrière-plan). L’investiture partisane n’est plus un préalable puisque le parti n’est, en quelque sorte, que le moyen, le support et la conséquence d’une candidature personnelle.

« Investiture populaire »

En novembre 2020, Jean-Luc Mélenchon s’est déclaré pour la troisième fois candidat à l’élection présidentielle. Le député a inventé alors de nouvelles règles pour se représenter et se réinventer. S’il « propose » à nouveau sa candidature, il la conditionne à une « investiture populaire » (le parrainage de 150 000 citoyens). Il ne présente donc pas sa candidature comme procédant de LFI, tout en précisant que « c’est le programme qui est investi, pas un homme ». Une nouvelle plate-forme est créée pour récolter les parrainages : noussommespour.fr.

Ce n’est significativement pas sur la plate-forme de LFI que les soutiens sont recueillis. Les militants LFI n’ont été que consultés un peu plus tôt, par e-mail, tout comme les députés lors d’une réunion informelle. Le seuil de 150 000 parrains est franchi en quelques jours : plus de 2 millions d’abonnés sur Twitter suivent le leader de LFI qui revendique 500 000 adhérents. La candidature résulte donc d’une forme d’autodésignation mais celle-ci est sanctionnée par un plébiscite populaire aux résultats largement prévisibles.

Equipe Fillon : les juppéistes marginalisés

Equipe Fillon : les juppéistes marginalisés

Fillon a écarté de son équipe et du parti nombre de sarkosistes mais aussi de Juppéistes marginalisés sinon écartés. Du coup un des principaux soutiens de Juppé s’alarme de cette purge. L’ancien Premier ministre a fait la part belle à ses proches, nommant notamment Bernard Accoyer secrétaire général du parti et Gérard Larcher président du Comité politique. . Les juppéistes, en revanche, ne pèsent pas lourd dans la nouvelle organisation, puisque seule Virginie Calmels, soutien de toujours et première adjointe du maire de Bordeaux, a été nommée, au sein du Comité politique. Un décalage qui dérange certains soutiens d’Alain Juppé, comme Dominique Bussereau. Sur son compte Twitter, l’ancien ministre a souhaité « bon vent » à la nouvelle équipe, tout en regrettant le manque d’ouverture aux proches du candidat défait à la primaire. « Nous attendons donc l’équipe de campagne », a-t-il ajouté, en référence aux nouvelles nominations qui seront bientôt prononcées par François Fillon.   En interne, on réfute toute idée de favoritisme, puisque la question de la hiérarchie est présentée comme souple. Selon Jérôme Chartier, proche de François Fillon, dont il a été l’un des porte-parole de campagne, « il n’y a aucun rang hiérarchique » en haut de l’organigramme, derrière le candidat à la présidentielle qui préside le bureau politique. « Il est normal que l’organisation politique de LR puisse se mettre au diapason » du vainqueur de la primaire. « Des mouvements vont avoir lieu, mais pas des mouvements d’exclusion de quiconque », tient-il à préciser.  »Nous sommes au travail tous ensemble, rassemblés, personne ne nous manquera au sein de cette famille pour accompagner notre candidat, son projet » vers 2017, a renchéri Bernard Accoyer.




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