Marge exceptionnelle des sociétés : le gouvernement choisit encore l’immobilisme
Le gouvernement a une curieuse façon de mettre en œuvre la régulation concernant l’inflation. Son action se limite à des conseils de modération. C’est aussi la posture qu’avait prise le ministre de l’économie à propos des salaires, c’est-à-dire l’encouragement ; autant dire là aussi l’immobilisme. «Nous veillerons (…) à ce qu’il y ait un engagement de la part des industriels sur les niveaux de marge», a déclaré mollement Bruno Le Maire jeudi soir sur France 2.L’expression nous « veillerons » au niveau des marges est significatif de la pensée d’un ministre qui en faite » roupille ».
Le ministre de l’Economie a déclaré jeudi que le gouvernement veillera à ce que les marges des industriels demeurent «raisonnables» au moment . Et Macon qui en avait rajouté sur le sujet avait indiqué que des contrôleurs pourraient être en charge du respect de la négociation en cours entre les industriels et les distributeurs.
On voit mal comment l’État pourrait intervenir sur des clauses qui relèvent de contrats entre les partenaires commerciaux.
Contrairement à ce qu’affirme Bruno Lemaire il ne peut recourir à un instrument de contrôle comme la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes.
La salle possibilité serait que l’État intervienne temporairement dans le mécanisme de fixation des prix avec éventuellement des limites réglementaires. Ce que le gouvernement refuse.
Le ministre de l’économie, comme le gouvernement, illustre l’immobilisme total en matière de lutte contre l’inflation. Non seulement il ne permet pas une hausse des salaires mais en outre il autorise en faite la spéculation et la hausse des produits notamment de base.et vient de présenter un projet de loi pour avancer les négociations commerciales avec les distributeurs. « Nous veillerons » (…) à ce qu’il y ait un engagement de la part des industriels sur les niveaux de marge», a averti Bruno Le Maire sur France 2.