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Dissolution : Menace des marchés financiers

Dissolution : Menace des marchés financiers

La fragilité de la France est évidemment son d’endettement qui représente environ  110 % de la richesse nationale annuelle. La France est condamnée à emprunter bien sûr pour ses investissements mais aussi pour assurer son fonctionnement du fait du déficit chronique du budget (et de celui de la sécu). Avec les changements politiques intervenus ce dimanche,  les marchés financiers ont décidé en quelque sorte de punir le pays avec une différence par exemple qui s’accroît entre les taux d’intérêt consentis pour les obligations allemandes ( prêts aux états) et les obligations françaises;  un écart qui a atteint jusqu’à 65 points de base pour redescendre à 60 points.

 

L’agence de notation Moody’s, qui avait maintenu fin avril la note souveraine de la France, a prévenu aujourd’hui que les élections législatives anticipées pourraient avoir un impact négatif sur la perspective de la note, et même sur la note elle-même. « L’instabilité politique potentielle constitue un risque de crédit compte tenu de la situation budgétaire difficile dont héritera le prochain gouvernement », souligne notamment l’agence, qui redoute plus que tout un blocage institutionnel dans l’hypothèse d’une nouvelle assemblée sans majorité de coalition.

La France est également la cible sur les marchés actions. Le CAC 40, l’indice des 40 plus grandes capitalisations françaises, cède à nouveau du terrain, presque deux fois plus que le Stoxx 600 (600 plus grandes capitalisations), sur un marché, il est vrai, globalement baissier. Les actions sont en effet sous pression à la veille de la réunion monétaire de la Réserve fédérale qui devrait maintenir le statu quo sur les taux directeurs, malgré les forts signaux de ralentissement de l’économie américaine.

Au Final, le CAC 40 est au plus bas depuis février et certaines valeurs, comme les banques, les concessionnaires autoroutiers ou l’audiovisuel, autant de secteurs qui pourraient pâtir d’une victoire de l’extrême-droite aux prochaines élections législatives. Le programme du Rassemblement national (arrivé en tête des élections européennes) prévoit notamment une nationalisation des concessions d’autoroutes et la privatisation de l’audiovisuel public.

 

Trop tôt pour sortir des marchés actions ?

 Trop tôt pour sortir des marchés actions  ? 

Trop tôt pour sortir déjà des marchés actions estime un représentant de la société générale. La question est de savoir s’il s’agit d’un avertissement indirect ou d’un conseil. En effet, il est peu vraisemblable que les entreprises renouvellent leur résultat exceptionnel en grande partie due à l’inflation. Une inflation en nette diminution. Par ailleurs la croissance est sur une tendance baissière dans la plupart des pays du monde a commencer par la Chine.
 Dans un entretien accordé à La Tribune, Alain Bokobza, directeur de l’Allocation d’Actifs Global, et membre du comité exécutif de la recherche de Société Générale, explique pourquoi la hausse des marchés actions est cependant  tout à fait rationnelle, sans euphorie, compte tenu de la configuration exceptionnelle dans laquelle se trouvent les grandes entreprises, de la reprise de l’activité attendue dans le monde et du début d’un nouveau cycle de baisse des taux. Selon lui, le message est clair, il est trop tôt pour sortir des actions, comme il était déjà trop tôt de le faire en début d’année. Directeur de l’Allocation d’actifs global de Société Générale, dont le rôle est de conseiller les grands clients institutionnels de la banque sur leur allocation, Alain Bokobza explique dans « La Tribune » pourquoi les marchés actions sont si résilients, et pourquoi ils devraient même le rester une grande partie de l’année.

 Les marchés sont- ils excessivement optimistes ?

ALAIN BOKOBZA - Non, ils ne le sont pas.  Nous avons connu depuis plusieurs trimestres une croissance vigoureuse des profits des entreprises, avec une discipline extrême dans l’utilisation de ces marges et profits, comme rarement vu dans les précédents cycles économiques. Les entreprises se sont plutôt désendettées, mais elles ont également augmenté les salaires, ce qui est nouveau depuis deux décennies, elles ont largement investi et elles ont assuré une croissance élevée des dividendes et des rachats d’action, ce qui témoigne d’une maîtrise certaine dans l’utilisation du capital.

Et contrairement aux années de bulle, il y a peu d’opérations de fusions & acquisitions, les entreprises cherchant davantage à se protéger qu’à prendre des risques inouïs. Tous les grands krachs boursiers ont été précédés par un pic de fusions & acquisitions. La baisse des taux de financement des entreprises, mesurée par le spread de crédit (écart entre le taux risqué et le taux sans risque, NDLR), est également le reflet de cette bonne gestion du capital par les entreprises. C’est donc bien cette configuration exceptionnelle pour les entreprises qui fait progresser les marchés actions. A ce cycle très favorable s’ajoute la fin des hausses des taux. Aujourd’hui, le débat porte sur le calendrier de la baisse des taux et non l’inverse !

 

Vous disiez en janvier qu’il était trop tôt pour sortir des actions après le rallye de novembre et décembre. Diriez-vous la même chose aujourd’hui ?

Oui, il est encore bien trop tôt pour sortir des actions. Nous n’avons aujourd’hui aucun indicateur avancé qui nous alerte sur une détérioration des marges des entreprises. Nous n’avons aucun signe précurseur non plus d’une cassure baissière de la conjoncture aux Etats-Unis et les indicateurs avancés nous montrent même une accélération de l’activité en Europe au second semestre.

C’est d’ailleurs la raison qui explique la bonne performance des valeurs cycliques ces derniers mois, y compris en Europe. Enfin, il me semble que le Japon va également beaucoup mieux et la Chine a déjà atteint son point bas. C’est finalement toute la planète qui montre des signes de robustesse, étonnante certes, mais robustesse quand même.

La forte concentration de la performance sur quelques grandes capitalisations, aux Etats-Unis avec les 7 magnifiques (Apple, Microsoft, Alphabet, Meta , Amazon, Nvidia et Tesla), mais aussi en Europe, n’est-elle pas, au contraire, un signal de vente ?

L’Europe applique systématiquement les configurations de marché sur les actions avec un décalage de plusieurs mois, voire de trimestres, avec les marchés américains. Donc, cet effet de concentration à la fois des profits et des performances est observé depuis un moment déjà. Il est simplement plus récent en Europe. Mais si vous prenez les 100 premières valeurs technologiques aux Etats-Unis, et non plus simplement les 7 magnifiques, elles représentent 40 % de la capitalisation mais aussi 30 % des profits !

Cela n’a rien à voir à ce que l’on a pu connaître à la fin des années 1990 lorsqu’il y avait un effet de concentration similaire, mais avec des entreprises qui étaient soit en perte, soit avec des fonds propres négatifs tellement elles avaient accumulé de goodwill en multipliant les acquisitions.

Aujourd’hui, la situation est bien différente : nous avons certes de très grandes valeurs, mais qui génèrent des profits très élevés, avec des bilans en trésorerie nette positive ! Ces entreprises sont d’une qualité exceptionnelle, elles concentrent une partie non négligeable de la valeur ajoutée et leur niveau de valorisation n’a rien d’irrationnel. Mais en gestion d’actifs, que ce soit pour un investisseur institutionnel ou pour un investisseur particulier, il faut en permanence appliquer une règle qui consiste à ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Nous assistons ainsi à un élargissement de la performance, venant des Etats-Unis, vers d’autres régions, comme le Japon et plus récemment les actions européennes. Parallèlement, il y a également un élargissement sectoriel vers des valeurs cycliques, notamment de consommation.

Faut-il aujourd’hui privilégier les actions européennes aux actions américaines ?

Les actions sont soutenues par la croissance des profits. Et il y a toujours plus de croissance aux Etats-Unis qu’en Europe. Il est donc stratégiquement difficile d’être surpondéré sur l’Europe. Mais, tactiquement, nous observons en ce moment une configuration dans laquelle, suite à la publication de chiffres d’inflation élevés aux Etats-Unis, la Banque centrale européenne pourrait, pour la première fois de son histoire, commencer à baisser ses taux directeurs avant la Réserve fédérale, probablement à partir de juin prochain.

Une baisse des taux est toujours favorable aux marchés obligataires mais avec également des conséquences positives pour les actions. D’autant que l’euro pourrait rester faible face au dollar, ce qui renforce la compétitivité des entreprises européennes et que la conjoncture va repartir sur la seconde partie de l’année. C’est notre scénario central, quitte à être en porte-à-faux avec ceux qui prédisent l’accident conjoncturel. Tactiquement, il est donc probable que les grands fonds d’investissement mondiaux neutralisent leur sous-pondération sur l’Europe, et ce malgré la guerre en Ukraine et au Moyen-Orient, ce qui pourrait provoquer un surcroît inattendu de performance des indices européens.

Hausses des marchés financiers : Des profits excessifs

Hausses des marchés financiers : Des profits excessifs

Vincent Chailley, cofondateur et directeur des investissements de H2O AM, société de gestion spécialisée dans la gestion « global macro » à fort effet de levier, livre son analyse sur l’évolution récente des marchés, notamment cette succession de records sur les Bourses mondiales, et dévoile ses principaux choix en matière d’investissement pour 2024.intreview dans La Tribune ( extrait)

  Les Bourses volent de record en record. Comment expliquez-vous cette bonne tenue des marchés ?

VINCENT CHAILLEY- Les actions sont chères, à l’exception peut-être des actions européennes qui attirent toujours aussi peu les investisseurs internationaux. Les obligations sont également chères. Tout est finalement un peu cher. C’est une forme d’héritage des injections de liquidités massives de ces quinze dernières années. Nous sommes toujours dans ce monde où tout est globalement cher. Un début de purge a eu lieu en 2022 mais il reste un excès de liquidités qui disparaîtra que progressivement. Ceci dit, il n’est pas anormal que les actions se comportent bien dans un monde inflationniste, surtout dans un contexte d’inflation par la demande. Les entreprises peuvent augmenter leurs prix, tenir leurs marges. Les actions sont donc mieux placées que les obligations. Les grands allocataires, comme les fonds de pension, ou les fonds souverains, qui avaient une forte exposition aux obligations, se sont tournés vers les actions quand l’inflation a commencé à grimper. Et ce sont les marchés américains qui ont le plus profité de cette réallocation en 2023.

Quel est votre scénario pour 2024 ?

Le scénario macroéconomique qui nous semble le plus probable, c’est celui d’un ralentissement de la croissance, modéré et progressif. Le risque de récession est faible, voire très faible. Je ne vois pas de force qui pourrait provoquer aujourd’hui une accélération du ralentissement en cours. L’économie ralentit car les taux sont élevés, notamment les taux réels au-dessus de 2%, mais l’emploi reste globalement très solide et surtout nous constatons aucun déséquilibre dans le secteur privé, aucun excès de dette à la fois chez les ménages et dans les entreprises. C’est très important. Nous ne sommes pas du tout dans une situation similaire à 2008. Il n’y a pas de problème bancaire, il n’y a pas de bulle de marché, même si quelques valorisations de la tech peuvent paraître excessives. En un mot, le secteur privé est sain. S’il devait y avoir un excès, il est dans le secteur public. Ce sont finalement les États qui payent les additions de tous chocs passés, et qui garantissent ainsi la bonne tenue de l’économie.

Cette résistance de l’économie américaine n’est-elle pas quelque peu artificielle ?

Les salaires réels continuent de progresser et la productivité semble repartir à la hausse. On pourrait même être au milieu d’un choc de productivité, à la sauce des années 90, ce qui ne serait pas surprenant compte tenu des investissements massifs dans l’innovation réalisés pendant ce long cycle d’argent gratuit. Et, puis, nous pouvons avancer une troisième source potentielle de soutien à l’économie, ce sont les marchés eux-mêmes. Dans un scénario où la Réserve fédérale redevient accommodante, nous pouvons toujours imaginer que les actions continuent de monter, que les primes de crédit se compriment, et dans une économie très sensible aux marchés, cela alimenterait la croissance. Tous ces éléments mis bout à bout, salaires réels, productivité, marchés favorables, pourraient finalement constituer le seul vrai risque pour les marchés, celui d’une économie américaine qui serait toujours très résistante en 2024, trop résistante aux yeux des banquiers centraux, avec un risque de retour de l’inflation. Le risque d’emballement, voire d’euphorie sur les marchés ne doit pas être ignoré, surtout s’il se concentre sur quelques actifs. A ce stade, cela reste un risque.

 

Marchés financiers : Des profits excessifs

Marchés financiers : Des profits excessifs

Vincent Chailley, cofondateur et directeur des investissements de H2O AM, société de gestion spécialisée dans la gestion « global macro » à fort effet de levier, livre son analyse sur l’évolution récente des marchés, notamment cette succession de records sur les Bourses mondiales, et dévoile ses principaux choix en matière d’investissement pour 2024.intreview dans La Tribune ( extrait)

 

  Les Bourses volent de record en record. Comment expliquez-vous cette bonne tenue des marchés ?

VINCENT CHAILLEY- Les actions sont chères, à l’exception peut-être des actions européennes qui attirent toujours aussi peu les investisseurs internationaux. Les obligations sont également chères. Tout est finalement un peu cher. C’est une forme d’héritage des injections de liquidités massives de ces quinze dernières années. Nous sommes toujours dans ce monde où tout est globalement cher. Un début de purge a eu lieu en 2022 mais il reste un excès de liquidités qui disparaîtra que progressivement. Ceci dit, il n’est pas anormal que les actions se comportent bien dans un monde inflationniste, surtout dans un contexte d’inflation par la demande. Les entreprises peuvent augmenter leurs prix, tenir leurs marges. Les actions sont donc mieux placées que les obligations. Les grands allocataires, comme les fonds de pension, ou les fonds souverains, qui avaient une forte exposition aux obligations, se sont tournés vers les actions quand l’inflation a commencé à grimper. Et ce sont les marchés américains qui ont le plus profité de cette réallocation en 2023.

Quel est votre scénario pour 2024 ?

Le scénario macroéconomique qui nous semble le plus probable, c’est celui d’un ralentissement de la croissance, modéré et progressif. Le risque de récession est faible, voire très faible. Je ne vois pas de force qui pourrait provoquer aujourd’hui une accélération du ralentissement en cours. L’économie ralentit car les taux sont élevés, notamment les taux réels au-dessus de 2%, mais l’emploi reste globalement très solide et surtout nous constatons aucun déséquilibre dans le secteur privé, aucun excès de dette à la fois chez les ménages et dans les entreprises. C’est très important. Nous ne sommes pas du tout dans une situation similaire à 2008. Il n’y a pas de problème bancaire, il n’y a pas de bulle de marché, même si quelques valorisations de la tech peuvent paraître excessives. En un mot, le secteur privé est sain. S’il devait y avoir un excès, il est dans le secteur public. Ce sont finalement les États qui payent les additions de tous chocs passés, et qui garantissent ainsi la bonne tenue de l’économie.

Cette résistance de l’économie américaine n’est-elle pas quelque peu artificielle ?

Les salaires réels continuent de progresser et la productivité semble repartir à la hausse. On pourrait même être au milieu d’un choc de productivité, à la sauce des années 90, ce qui ne serait pas surprenant compte tenu des investissements massifs dans l’innovation réalisés pendant ce long cycle d’argent gratuit. Et, puis, nous pouvons avancer une troisième source potentielle de soutien à l’économie, ce sont les marchés eux-mêmes. Dans un scénario où la Réserve fédérale redevient accommodante, nous pouvons toujours imaginer que les actions continuent de monter, que les primes de crédit se compriment, et dans une économie très sensible aux marchés, cela alimenterait la croissance. Tous ces éléments mis bout à bout, salaires réels, productivité, marchés favorables, pourraient finalement constituer le seul vrai risque pour les marchés, celui d’une économie américaine qui serait toujours très résistante en 2024, trop résistante aux yeux des banquiers centraux, avec un risque de retour de l’inflation. Le risque d’emballement, voire d’euphorie sur les marchés ne doit pas être ignoré, surtout s’il se concentre sur quelques actifs. A ce stade, cela reste un risque.

 

Marchés boursiers France : nouveau record pour le CAC 40

Marchés boursiers France : nouveau record pour le CAC 40

Si le pouvoir d’achat régresse ou stagne face à l’inflation par contre les profits et les marchés d’actions enregistrent des records. Ainsi le CAC 40 atteints 7.689 points battant ainsi son précédent record de lundi dernier.

Pendant que les profits et les marchés boursiers s’envolent, la pauvreté elle aussi atteint des records. Depuis la crise du Covid, le taux de pauvreté a progressé et les inégalités se sont creusées, constate l’Insee. Des chiffres qui risquent d’empirer : depuis, l’inflation est venue frapper de plein fouet les plus précaires.

Le taux de pauvreté monétaire a de nouveau augmenté et tourne autour désormais de 15 %. L’Insee souligne que «la France sort de l’épisode Covid en 2021 avec un taux de pauvreté supérieur à celui qu’elle avait quand elle y est entrée».

Les solides bénéfices de Renault et de Stellantis ont fait décoller le cours des actions, plus de 6 % pour le premier (+15% sur un mois) et plus de 5 % pour le second (+18% sur un mois). Pourtant, le directeur financier de Stellantis a prévenu que le groupe voyait « davantage de vents contraires que de vents porteurs ».

Cette séance de jeudi a été marquée par d’autres publications de résultats annuels importants, comme Safran qui gagne encore du terrain en Bourse compte tenu d’un résultat net en hausse de 72%, ou Pernod Ricard qui a largement rassuré le marché sur ses perspectives pour 2023-2024. Au total, cette saison de résultats annuels s’annonce plutôt encourageante à mi-parcours.

Cependant aux Etats-Unis, les actions américaines commencent à devenir chères, autour de 24 fois les bénéfices sur le S&P 500, contre une moyenne de long terme de 18 fois. En revanche, même si le CAC 40 va de record en record, sa valorisation reste toujours dans sa moyenne historique, à 13,6 fois les bénéfices, selon l’agence Bloomberg.

Marchés Financier : et maintenant la correction ?

Marchés Financier : et maintenant la correction

Il y a sans doute plusieurs facteurs qui militent en faveur d’une correction sur les marchés financiers mondiaux et concernant particulier les actions. D’abord il y a toujours l’incertitude sur le vrai recul de l’inflation qui est encore loin d’être maîtrisée. Et de ce point de vue, les banques centrales ne semblent pas encore totalement convaincues de la nécessité d’un plan de desserrement qui aura sans doute lieu mais pas tout de suite; tout dépendra en fait de l’évolution de l’activité économique. Si cette activité économique continue de s’inscrire dans une tendance baissière au point de tutoyer la dépression alors les banques centrales seront sans doute encouragé à desserrer un peu l’étau des taux d’intérêt.

L’autre facteur qui pourrait justifier une correction, c’est la très bonne tenue de la valeur des actions au cours de l’année passée bien au-dessus des performances réelles des entreprises.

Enfin en début d’année on va accumuler les mauvaises nouvelles statistiques rendant compte du tassement économique partout dans le monde et particulièrement en Chine. Bref la première partie de 2024 ne s’annonce pas très réjouissante. Cela d’autant plus qu’en suspens demeure le risque d’éclatement d’un endettement mondial qui concerne aussi bien le public que le privé à commencer aussi par la Chine

Du côté des indicateurs macroéconomiques, les données de la fédération professionnelle ISM ont montré mercredi que l’activité manufacturière aux États-Unis s’est encore contractée en décembre, mais un peu moins qu’en novembre et que ce à quoi s’attendaient les analystes. Les opérateurs prêteront aussi attention au compte-rendu de la dernière réunion du comité de politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed), qui sera publié à 20h00 GMT.

Les investisseurs tablent sur six baisses de taux en 2024, un scénario qui nécessiterait, pour se réaliser, que la conjoncture économique «se dégrade rapidement», estime Karl Haeling, de LBBW. Or, pour l’heure les données macroéconomiques témoignent d’un ralentissement graduel de l’économie américaine. Sur le marché obligataire, l’incertitude règne en conséquence. Après de fortes baisses en fin d’année les taux d’intérêt repartent à la hausse depuis une semaine.

Marchés financiers : le plongeon des bourses jusqu’à quand

Marchés financiers : le plongeon des bourses jusqu’à quand

Le CAC 40 plonge et est tombé autour des 7.000 points ( 6997 hier à la clôture)


Les marchés Financiers sont tendanciellement orientés vers la baisse. Mécaniquement les capitaux se réorientent vers les marchés obligataires avec la hausse des taux. Une tendance qui va durer tant que les taux se maintiendront à des niveaux records. Au moins une bonne partie de l’année 2024 car les banques centrales n’envisagent pas de relâcher leur politique restrictive avant. Le problème c’est que ce relèvement des taux pourrait parallèlement tuer la croissanceSur la tendance à Paris et au plan mondial, le « malade économie » pourrait mourir mais guéri de l’inflation. En effet avec une hausse historique des taux, les banques centrales assomment la croissance qui pourrait plonger elle aussi en 2024. Non seulement le pouvoir d’achat des ménages est fortement impacté mais aussi les investissements devenus trop chers à amortir. Il faut évidemment lutter contre l’inflation mais pas au point d’affecter l’activité économique et c’est tout ce savant dosage qui est en cause.

Avec des taux obligataires de très haut niveau les capitaux vont s’orienter vers les placements prudents et déserter la bourse. Une bourse qui pourra aussi être affectée justement par la baisse de croissance et donc de profit. Bref comme les taux vont se maintenir à ce niveau pendant toute l’année 2024, la bourse risque d’être malade pendant au moins la nouvelle année. Le CAC 40 est passé ce mardi sous la barre des 7.000, à 6.997,05 points (-1,01 %). A l’ouverture de la journée, l’indice phare de la Bourse de Paris avait démarré à 7 031,59 points.

Marché plombé par la hausse des taux obligataires
En cause, un marché plombé depuis une dizaine de jours par la montée des taux d’intérêt sur le marché obligataire, qui atteignent des plus hauts depuis 2007 pour les échéances à deux, dix et trente ans. Lors de sa dernière réunion de septembre, la Réserve fédérale américaine s’est, en effet, montrée plus ferme que ce qu’anticipaient les investisseurs. Elle a laissé présager que ses taux directeurs resteraient à des niveaux élevés en 2024, tandis que les marchés les voyaient descendre dans un avenir proche.

De même, la Banque centrale européenne (BCE) a relevé ses taux pour la dixième fois consécutive le 14 septembre dernier pour continuer à baisser les prix. Poursuivant son resserrement monétaire, l’institution a augmenté son taux de référence de 25 points de base. Désormais à 4%, il se situe au plus haut niveau de son histoire. Le taux de refinancement et le taux de facilité de prêt marginal se situent, eux, à 4,50% et 4,75%.

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Au total, ce dernier relèvement porte à 450 points de base la hausse des taux dans la zone euro depuis plus d’un an. De quoi peser sur l’activité économique. D’autant plus qu’en juin dernier, la zone euro (les 20 pays à avoir adopté la monnaie unique) se trouvait techniquement en récession avec le recul du produit intérieur brut (PIB) sur deux trimestres consécutifs, de -0,1% d’octobre à décembre et à nouveau de -0,1% entre janvier et mars, d’après les données d’Eurostat, révisées et publiées ce jeudi 8 juin.

Même tendance observée chez d’autres places boursières ces derniers mois
Depuis le 20 septembre, le CAC 40 a perdu plus de 4,5%, tandis que dans le même temps le taux d’intérêt de la dette de l’Etat français à dix ans est passé de 3,23% à 3,48% et a signé un nouveau plus haut depuis novembre 2011. Le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans ne cesse de grimper également et évolue au plus haut depuis près de 16 ans, à 4,74%.

Les investisseurs craignent que les taux élevés pèsent sur l’activité économique.

Marchés: La hausse des taux plombe la bourse

Marchés: La hausse des taux plombe la bourse

Après la remontée des taux sur le marché obligataire le CAC 40 a perdu 228,52 points à 7.082,29 points, sa pire séance depuis le 15 mars. Après quatre séances dans le rouge cette semaine, ses pertes sont de 4,29%, soit la plus mauvaise performance hebdomadaire de l’année. L’indice retombe même à son plus bas niveau depuis le 27 mars.

Ailleurs en Europe, les pertes ont aussi été notables à Londres (-2,17%) et Francfort (-2,57%). La cote parisienne a ouvert dans le rouge, mais a surtout vu sa chute s’accentuer en deuxième partie de séance, après la publication de créations d’emplois aux États-Unis deux fois plus nombreuses qu’attendu, et au plus haut depuis un an selon l’enquête ADP/Standford Lab. Paradoxalement cela provient de la bonne santé de l’emploi Et donc aussi de l’économie que la banque centrale américaine souhaite refroidir pour limiter l’inflation.

Or, le marché de l’emploi est un des baromètres de la Réserve fédérale américaine pour calibrer sa réponse face à l’inflation, déclinante mais encore nettement au-dessus de l’objectif de 2%. Par conséquent, «le marché des taux obligataires considère [comme probable] le risque d’avoir une hausse en juillet et une autre en septembre» de la part de la Fed pour combattre encore l’inflation, après dix relèvements de taux depuis 2022 et une pause lors de la dernière réunion.

Le taux d’intérêt français à 10 ans a flambé pour frôler les 3,20%, soit plus au niveau depuis mars, alors qu’il n’était qu’à 3,02% mercredi. C’est son plus haut niveau depuis son record décennal début mars. Le taux français à 2 ans a aussi nettement monté pour terminer autour à près de 3,45%, contre 3,38% mercredi. Cette analyse a été confortée par une déclaration de Lorie Logan, membre du comité monétaire de la banque centrale (FOMC) qui estime qu’il faut mener «une politique plus restrictive».

Quelles tendances des marchés financiers ?

Quelles tendances des marchés financiers ?


Il semblerait que les marchés ne nous disent pas tout. En effet, leurs performances très optimistes sont difficilement compatibles avec le scénario très conservateur des « experts ». Par Karl Eychenne, chercheur chez Oblomov & Bartleby
dans la Tribune

Commençons par une hypothèse qui en impose : les marchés pensent. Pourquoi pas. Et puisque les marchés pensent, peut être même qu’ils sont capables de « penser tout bas ». Comme le font les gens qui pensent des choses qu’ils ne disent pas. Admettons. Si l’on retient cette possibilité, alors il devient possible d’interpréter les niveaux de marché d’une toute autre manière que celle traditionnellement retenue. L’interprétation devient moins exubérante, mais plus stimulante.

Par exemple, d’ordinaire lorsque les marchés d’actions s’envolent alors que l’économie touche le fond, on diagnostique un excès d’optimisme de la finance de marché. Voire un éthylisme monétaire de l’investisseur qui attend sa dose de politique ultra-accommodante. Le langage ordinaire de la finance utilise un terme précis : l’irrationnalité. Tout a déjà été dit sur le sujet. Mais il existerait une autre lecture, moins irrationnaliste, plus complotiste. Le marché sait des choses qu’il ne nous dit pas…

Laissons-nous embarquer par ce thème fumeux, et alors tout s’éclaire. Si les marchés sont en décalage avec ce que dit le réel, c’est parce que les marchés pensent des choses tout bas, mais ne nous les disent pas. Les niveaux qu’ils nous donnent à lire ne racontent pas le fond de leur pensée. Nous pensons lire une certaine forme d’exubérance dans les prix des actifs, et c’est bien normal puisque l’investisseur un irrationnel indécrottable. Mais en fait, l’investisseur aurait une tout autre version de l’histoire. Une version en opposition quasi-frontale avec celle proposée par ceux qu’on appelle les « experts » : le consensus des économistes, les autorités monétaires, FMI, OCDE… , et les analystes financiers.

Les « experts » pensent que l’activité économique va décélérer significativement de 3,5 à 0,6 % en 2023, que l’inflation sous – jacente (hors prix de l’énergie et de l’alimentaire) va rester trop élevée à près de 5 %, et que la Banque centrale européenne va maintenir la pression en montant ses taux d’intérêt directeurs jusqu’à 4 %. Dans ces conditions, les bénéfices des entreprises connaitraient une année blanche sans croissance, après les 20 % de hausse de 2022. Même lecture ou presque pour les Etats – Unis avec en prime une récession envisagée pour la toute fin d’année.

Il existe une lecture des marchés qui dit un peu cela aujourd’hui, et qui d’ailleurs vampirise toutes les autres interprétations possibles. Cette lecture insiste sur ce que nous raconte la courbe des taux d’intérêt : l’écart entre le taux 10 ans et le taux 2 ans. Et pour cause, la pente de la courbe des taux est probablement l’indicateur avancé de la croissance économique le plus populaire et le plus efficace au cours des 50 dernières années. Concrètement, le fait que les taux d’intérêt à 10 ans se retrouvent aujourd’hui sous les taux d’intérêt à 2 ans serait mauvais signe pour l’activité économique. On pourrait se dire alors que les marchés racontent finalement la même histoire que les experts, une histoire qui se finit mal. Mais, il ne s’agit que d’une version, celle de la courbe des taux.

Or, si l’on s’intéresse maintenant à ce que nous racontent les marchés d’actions et les marchés du crédit, la lecture pessimiste proposée par la courbe des taux ne colle plus. La hausse de 15 % des marchés d’actions depuis le début de l’année, celle de près de 3 % du marché du crédit (obligations les plus mal notées), voire les performances sectorielles très à l’avantage des valeurs dites de croissance (technologie…) au détriment des valeurs de rendement (bancaires, matières premières…), nous livrent un message fort et surtout homogène.

« La croissance économique va être bien plus robuste qu’attendue, les bénéfices des entreprises en croissance positive, et les Banques centrales pourraient même baisser les taux directeurs, non pas en raison d’une récession économique, mais parce que l’inflation décélère plus fortement qu’attendu. »

Pas mal d’angélisme probablement dans cette version. Mais on ne pourra pas reprocher aux marchés de manquer de cohérence entre eux. Soit ils se trompent tous, soit ils ont tous raison. C’est d’ailleurs cette forme d’univocité du message livré par l’ensemble des marchés qui en fait un argument troublant, comme un faisceau d’indices qui ne prouve rien mais incline à penser que : les marchés pensent tout bas que les « experts » ont complètement foiré leurs prévisions.

Certes, il est aussi possible que l’on fasse dire aux marchés ce qu’ils n’ont jamais pensé. Ce que les marchés « pensent tout bas » n’est peut-être pas pensé du tout. On voudrait tellement faire parler les marchés. Comme si le non-dit en disait long. Sauf que parfois, il n’a vraiment rien à dire du tout.

« Il ne parle pas, mais on sait qu’il pense des bêtises », comme disait Jules Renard, Monsieur Poil de Carotte.

Marchés Financiers : CAC au plus haut……….. Avant la chute ?

Marchés Financiers : CAC au plus haut……….. Avant la chute ?

Nouveau record historique du CAC curieusement au moment où le fonds monétaire international révise encore à la baisse les perspectives de croissance pour 2023; En particulier aux États-Unis ou le scénario de récession n’est plus exclu compte tenu de la politique monétaire très restrictive. Au moment aussi où l’inflation s’envole partout pour plomber le pouvoir d’achat des ménages, la consommation et la croissance. Après la hausse de mardi, les bourses internationales ont d’ailleurs commencé à enregistrer mercredi une baisse qui pourrait s’amplifier. La Bourse de New York, qui avait d’abord bien accueilli un ralentissement de l’inflation américaine, a finalement terminé dans le rouge alors que le compte rendu de la dernière réunion de la Fed a remis sur la table la possibilité d’une légère récession aux Etats-Unis. Le Dow Jones a cédé 0,11 %, le Nasdaq a perdu 0,85 % et le SP 500 0,41 %. Le Cac enregistre mercredi +0,09% vers les 7.397 points nouveau record et encore +0.50% vendredi, encore nouveau record ).

En fait pour le record de hausse, il s’agit surtout d’un pari sur l’arrêt de la hausse des taux d’intérêt des banques centrales. Un pari risqué. Un record qui s’explique aussi par de bizarres mouvements de yo-yo provoqués par des prises de bénéfices ou inversement des placements massifs sur des valeurs dites porteuses. Bref un jeu qui ressemble un peu au casino. En effet il se pourrait bien que dans les semaines qui viennent la chute soit d’autant plus douloureuse car les fondamentaux économiques ne peuvent expliquer ce nouveau record.

Le CAC 40, indice phare de la place parisienne, a donc touché ce mardi 11 avril un nouveau plus haut historique en séance, à 7.403, 67 points, battant ainsi son précédent record du 6 mars dernier. Et encore un nouveau record vendredi.

Le gain est ainsi de plus de 14 % depuis janvier, contre 9% pour l’indice Stoxx 600 (600 premières capitalisations européennes).

Finances: Marchés : CAC au plus haut……….. Avant la chute ?

Marchés financiers : CAC au plus haut……….. Avant la chute ?

Nouveau record historique du CAC curieusement au moment où le fonds monétaire international révise encore à la baisse les perspectives de croissance pour 2023; En particulier aux États-Unis ou le scénario de récession n’est plus exclu compte tenu de la politique monétaire très restrictive. Au moment aussi où l’inflation s’envole partout pour plomber le pouvoir d’achat des ménages, la consommation et la croissance. Après la hausse de mardi, les bourses internationales ont d’ailleurs commencé à enregistrer mercredi une baisse qui pourrait s’amplifier. La Bourse de New York, qui avait d’abord bien accueilli un ralentissement de l’inflation américaine, a finalement terminé dans le rouge alors que le compte rendu de la dernière réunion de la Fed a remis sur la table la possibilité d’une légère récession aux Etats-Unis. Le Dow Jones a cédé 0,11 %, le Nasdaq a perdu 0,85 % et le S&P 500 0,41 %. Le cac enregistre mercredi +0,09% vers les 7.397 points nouveau record et encore +0.50% vendredi ).

En fait pour le record de hausse, il s’agit surtout d’un pari sur l’arrêt de la hausse des taux d’intérêt des banques centrales. Un pari risqué. Un record qui s’explique aussi par de bizarres mouvements de yo-yo provoqués par des prises de bénéfices ou inversement des placements massifs sur des valeurs dites porteuses. Bref un jeu qui ressemble un peu au casino. En effet il se pourrait bien que dans les semaines qui viennent la chute soit d’autant plus douloureuse car les fondamentaux économiques ne peuvent expliquer ce nouveau record.

Le CAC 40, indice phare de la place parisienne, a donc touché ce mardi 11 avril un nouveau plus haut historique en séance, à 7.403, 67 points, battant ainsi son précédent record du 6 mars dernier. Le gain est ainsi de plus de 14 % depuis janvier, contre 9% pour l’indice Stoxx 600 (600 premières capitalisations européennes).

A la clôture, le CAC 40 a clôturé en hausse de 0,89% à 7.390,28 points, son plus haut depuis début janvier 202

Marchés financiers : CAC au plus haut……….. Avant la chute ?

Marchés financiers : CAC au plus haut……….. Avant la chute ?

Nouveau record historique du CAC curieusement au moment où le fonds monétaire international révise encore à la baisse les perspectives de croissance pour 2023; En particulier aux États-Unis ou le scénario de récession n’est plus exclu compte tenu de la politique monétaire très restrictive. Au moment aussi où l’inflation s’envole partout pour plomber le pouvoir d’achat des ménages, la consommation et la croissance. Après la hausse de mardi, les bourses internationales ont d’ailleurs commencé à enregistrer mercredi une baisse qui pourrait s’amplifier. La Bourse de New York, qui avait d’abord bien accueilli un ralentissement de l’inflation américaine, a finalement terminé dans le rouge alors que le compte rendu de la dernière réunion de la Fed a remis sur la table la possibilité d’une légère récession aux Etats-Unis. Le Dow Jones a cédé 0,11 %, le Nasdaq a perdu 0,85 % et le S&P 500 0,41 %. Le cac enregistre mercredi +0,09% vers les 7.397 points nouveau record ).

En fait pour le record de hausse, il s’agit surtout d’un pari sur l’arrêt de la hausse des taux d’intérêt des banques centrales. Un pari risqué. Un record qui s’explique aussi par de bizarres mouvements de yo-yo provoqués par des prises de bénéfices ou inversement des placements massifs sur des valeurs dites porteuses. Bref un jeu qui ressemble un peu au casino. En effet il se pourrait bien que dans les semaines qui viennent la chute soit d’autant plus douloureuse car les fondamentaux économiques ne peuvent expliquer ce nouveau record.

Le CAC 40, indice phare de la place parisienne, a donc touché ce mardi 11 avril un nouveau plus haut historique en séance, à 7.403, 67 points, battant ainsi son précédent record du 6 mars dernier. Le gain est ainsi de plus de 14 % depuis janvier, contre 9% pour l’indice Stoxx 600 (600 premières capitalisations européennes).

A la clôture, le CAC 40 a clôturé en hausse de 0,89% à 7.390,28 points, son plus haut depuis début janvier 202

Finances–marchés financiers : cycle baissier ou krach

Finances–marchés financiers : cycle baissier ou krach ?

Un très gros coup de mou mercredi sur les marchés financiers qui confirme l’hypothèse dune baisse avec l’écroulement de la croissance et l’envolée de l’inflation. Finalement rien de surprenant, en effet on est passé brutalement de taux de croissance très élevée provenant essentiellement de la période post sanitaire a maintenant un risque de croissance zéro et même de récession.

2023 risque d’être catastrophique pour plusieurs raisons. Le risque de famine qui fait monter les prix et encourage l’inflation des matières premières industrielles ou non. La situation géopolitique particulièrement dangereuse et qui pèse aussi sur l’activité. Enfin un phénomène plus ancien de hausse qui a nourri en premier l’inflation. Le pire c’est effectivement cette perspective maintenant de stagflation voire de récession. Du coup, les marchés financiers plongent anticipent cette sombre perspective de 2023. Certains prévoient même un Krach . À tout le moins les marchés s’inscrivent dans un cycle baissier. Cela d’autant plus que les Banques centrales sont maintenant engagées dans un resserrement monétaire se caractérisant notamment par le relèvement des taux d’intérêt.

Les investisseurs anticipent de nouveaux tours de vis de la banque centrale américaine (Fed) au risque de provoquer une récession.

Peu de secteurs échappent à la correction en cours. Même les banques, qui profitent pourtant mécaniquement de la hausse des taux, dévissent sur des anticipations de dégradation de la conjoncture économique génératrice de faillites et de provisions dans les bilans bancaires. Pourtant, la BCE estime que la zone euro devrait échapper à une récession cette année. Mais pour l’année 2023 rien n’est écrit en dépit des déclarations du ministre des finances de la France qui déclare que le pic d’inflation a été atteint.

En réalité l’inflation va continuer tout au long de l’année 2023 car alimentée par les taux d’intérêt mais aussi par les superprofits d’ entreprises que ne justifie nullement la hausse des coûts.

Enfin on parle peu des conséquences de la politique monétaire accommodante qui a consisté à faire tourner la machine à billets (non équilibrée par de véritables actifs=. L’inflation est le moyens aujourd’hui de rétablir l’équilibre entre la masse monétaire et la richesse réelle. Une inflation qui pèse essentiellement sur les consommateurs.

Les banques sont aujourd’hui atteintes comme les consommateurs du fait de la dévalorisation d’une partie de leurs actifs. Le manque de confiance est générale un peu partout concernant l’économie un peu partout et particulièrement en France où 80 % de l’opinion condamnent la politique économique et sociale du gouvernement.

La période qui s’ouvre va sans doute provoquer une crise politique après le vote à l’arraché de la réforme des retraites, il pourrant s’y ajouter une panique en tout cas des craintes dans le domaine financier.

Marchés financiers : cycle baissier ou un krach

Marchés financiers : cycle baissier ou un krach

Un très gros coup de mou mercredi sur les marchés financiers qui confirme l’hypothèse dune baisse avec l’écroulement de la croissance et l’envolée de l’inflation. Finalement rien de surprenant, en effet on est passé brutalement de taux de croissance très élevée provenant essentiellement de la période post sanitaire a maintenant un risque de croissance zéro et même de récession.

2023 risque d’être catastrophique pour plusieurs raisons. Le risque de famine qui fait monter les prix et encourage l’inflation des matières premières industrielles ou non. La situation géopolitique particulièrement dangereuse et qui pèse aussi sur l’activité. Enfin un phénomène plus ancien de hausse qui a nourri en premier l’inflation. Le pire c’est effectivement cette perspective maintenant de stagflation voire de récession. Du coup, les marchés financiers plongent anticipent cette sombre perspective de 2023. Certains prévoient même un Krach . À tout le moins les marchés s’inscrivent dans un cycle baissier. Cela d’autant plus que les Banques centrales sont maintenant engagées dans un resserrement monétaire se caractérisant notamment par le relèvement des taux d’intérêt.

Les investisseurs anticipent de nouveaux tours de vis de la banque centrale américaine (Fed) au risque de provoquer une récession.

Peu de secteurs échappent à la correction en cours. Même les banques, qui profitent pourtant mécaniquement de la hausse des taux, dévissent sur des anticipations de dégradation de la conjoncture économique génératrice de faillites et de provisions dans les bilans bancaires. Pourtant, la BCE estime que la zone euro devrait échapper à une récession cette année. Mais pour l’année 2023 rien n’est écrit en dépit des déclarations du ministre des finances de la France qui déclare que le pic d’inflation a été atteint.

En réalité l’inflation va continuer tout au long de l’année 2023 car alimentée par les taux d’intérêt mais aussi par les superprofits d’ entreprises que ne justifie nullement la hausse des coûts.

Enfin on parle peu des conséquences de la politique monétaire accommodante qui a consisté à faire tourner la machine à billets (non équilibrée par de véritables actifs=. L’inflation est le moyens aujourd’hui de rétablir l’équilibre entre la masse monétaire et la richesse réelle. Une inflation qui pèse essentiellement sur les consommateurs.

Les banques sont aujourd’hui atteintes comme les consommateurs du fait de la dévalorisation d’une partie de leurs actifs. Le manque de confiance est générale un peu partout concernant l’économie un peu partout et particulièrement en France où 80 % de l’opinion condamnent la politique économique et sociale du gouvernement.

La période qui s’ouvre va sans doute provoquer une crise politique après le vote à l’arraché de la réforme des retraites, il pourrant s’y ajouter une panique en tout cas des craintes dans le domaine financier.

Marchés d’actions: risques de grande correction ?

Marchés d’actions: risques de grande correction ?

Les niveaux atteints par les marchés d’actions reflètent soit une grande complaisance des investisseurs en termes de risque supporté, soit une forte exigence en termes de bénéfices anticipés pour les entreprises. Par Karl Eychenne, chercheur chez Oblomov & Bartleby ( dans la Tribune)

Les marchés d’actions de la zone euro se sont appréciés de près de 30% depuis l’été dernier, alors que l’inflation reste officiellement un sujet de préoccupation majeur pour les autorités, que les Banques centrales durcissent de plus en plus les conditions de financement, que le risque d’une récession est à peine écarté. Et surtout, alors que les taux d’intérêt à 10 ans s’inscrivent en hausse significative de 0,8 à 2,8% sur la période. Une telle résilience des actions à tous ces vents contraires interroge.

Il n’existe que deux histoires susceptibles de justifier les niveaux actuels des marchés d’actions. Soit l’investisseur se montre très optimiste quant aux bénéfices que les entreprises vont générer pour les mois à venir. Soit l’investisseur se montre très complaisant quant au risque qu’il accepte de supporter. Dans le premier cas, l’investisseur anticipe alors que les bénéfices élevés permettront à l’entreprise de distribuer davantage de dividendes encore. Dans le deuxième cas, l’investisseur exige alors une plus faible compensation (faible prime de risque) pour accepter de détenir une action plutôt qu’une obligation. Dans les deux cas, l’investisseur accepte donc de payer un prix plus élevé encore, contribuant à faire monter les marchés d’actions.

Quelle est la bonne histoire justifiant les niveaux actuels des actions ? Impossible de le savoir. Le prix d’une action ne se dévoile jamais totalement. Ce qui relève la complaisance en termes de risque, ou ce qui relève de l’exigence en termes de bénéfices anticipés est indétricotable. Nous sommes condamnés à l’ambiguïté. Mais cela n’est pas grave. En effet, l’important dans cette affaire est de réaliser que ces deux histoires, justifiant la résilience des actions, arrivent à leur terme.

Le niveau de complaisance de l’investisseur en termes de risque est historiquement élevé. Le niveau d’exigence de l’investisseur en termes de croissance des bénéfices anticipés est aussi historiquement élevé. Les marchés d’actions n’ont donc plus d’arguments pour monter davantage. Ce qui ne signifie pas pour autant qu’ils doivent baisser. C’est juste qu’ils se retrouvent tout nu, vulnérables à la moindre mauvaise nouvelle. Un diagnostic d’autant plus troublant que le niveau de complaisance et d’exigence de l’investisseur semblent en complet décalage avec ce que le réel nous renvoie comme information.

En effet, concernant la complaisance de l’investisseur en termes de risque supporté, elle semble anormalement élevée au vu du flux de nouvelles économiques. Certes, les indicateurs avancés s’améliorent et suggèrent que le risque de récession s’éloigne. Mais le niveau de complaisance qui est observé aujourd’hui serait davantage compatible avec une phase de vraie embellie économique. Concrètement, cela signifie que la prime de risque exigée par l’investisseur se trouve sur sa borne basse d’un point de vue historique, et que cette borne basse est généralement atteinte lorsque le cycle économique est en pleine expansion, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.

Enfin, concernant l’exigence de l’investisseur en termes de bénéfices anticipés pour les entreprises, là encore elle semble excessive quand on compare aux anticipations des analystes financiers. En effet, si l’on s’attarde sur les seuls bénéfices anticipés pour 2023, alors les analystes n’anticipent une croissance proche de 0%, alors que l’investisseur anticiperait au moins 10 % pour justifier les niveaux actuels. Si l’on s’attarde plutôt sur les bénéfices anticipés à plus long terme, alors les analystes calent d’ordinaire leurs anticipations sur le potentiel de croissance du PIB en valeur, soit des niveaux proches de 4% (2% de croissance en volume et 2% de croissance de l’inflation), alors que les niveaux actuels des marchés requièrent plutôt des niveaux de 5%.

Les marchés d’actions semblent donc plus vulnérables que jamais. La moindre anicroche en termes de nouvelle ou de commentaire pourrait donc les faire décrocher. Mais parmi toutes les mauvaises nouvelles possibles, une seule pourrait véritablement les faire chuter sévèrement : des taux encore plus hauts.

En effet, la hausse des taux est l’ennemi numéro 1 des marchés d’actions. En 2022, le principal facteur expliquant la baisse des actions fut la hausse des taux de long terme (taux 10 ans par exemple). Et si les actions n’ont alors baissé que de -15%, on le doit principalement à la très bonne tenue des bénéfices des entreprises et l’extrême complaisance des investisseurs (baisse de la prime de risque). Ces deux effets ont largement limité la baisse des actions. Or, nous avons vu qu’aujourd’hui, les marchés d’actions ne disposaient plus de ces deux jokers. Désormais, les marchés d’actions ne peuvent plus supporter de nouvelles hausses des taux. La question essentielle à se poser est donc la suivante : jusqu’où iront les taux ?

Aujourd’hui, les taux à 10 ans allemands (taux référence pour la zone euro) s’établissent à près de 2,7%. D’après les anticipations des marchés (déduite de la courbe des taux), nous ne serions pas loin du maximum prévu. D’après le consensus Bloomberg, nous serions même déjà au-delà des taux prévus pour fin 2023, soit 2%. Même la prévision haute des économistes les plus agressifs s’établit à seulement 2,75%. Si l’on croit à ces anticipations, alors on peut trouver des motifs à se rassurer sur les marchés d’actions. Mais tant que la Banque centrale européenne répétera à l’envie que « le travail n’est pas terminé », on peut avoir quelques doutes.

Enfin, même si les marchés d’actions évitent la correction parce que les taux ne montent plus, cela ne signifie pas pour autant que la hausse des actions va se poursuivre. Le seul vrai motif capable de justifier une poursuite de la hausse des actions serait une détente des taux. Pour cela, il faudra que les chiffres d’inflation s’inscrivent en baisse significative et durable, suffisamment pour que la Banque centrale tempère son propos.

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