Archive pour le Tag 'marché'

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Municipales à Paris : une primaire pour la république en marche ??

Municipales à Paris : une primaire pour la république en marche ??

Grosse bagarre à la république en marche dans la perspective des élections municipales de Paris. Les rivalités étaient déjà assez rugueuses entre plusieurs candidats potentiels notamment entre Benjamin Griveaux, Mounir Mahjoubi, et Cédric Villani. Depuis le vote des européennes, les ambitions s’exacerbent encore. En effet le résultat des européennes a montré que la république en marche pouvait facilement emporter la mairie de Paris. Une mairie de Paris qui constitue évidemment un tremplin exceptionnel pour une carrière politique. Normalement comme pour toute désignation des responsables la république en marche met en place des comités bidon très restreints pour  la désignation de ses candidats. Ce qui a été fait pour les législatives et les européennes. Et pour cause il n’y a pas de vrai parti dans la république en marche ni de structure politique. Tout se décide en petit comité avec le plus souvent l’arbitrage de Macron. Mais cette fois les candidats potentiels à la mairie de Paris sont nombreux : sept pour l’instant. Ils réclament donc une primaire pour empêcher en particulier que la candidature de Griveaux soit légitimée par un comité fantôme. Six personnalités sont candidates à l’investiture : Benjamin Griveaux, Antonio Duarte, Anne Lebreton, Mounir Mahjoubi, Hugues Renson et Cédric Villani. Alors que le premier, ancien porte-parole du gouvernement, semble favori, les quatre derniers s’inquiètent et s’unissent. Dans le JDD, les marcheurs Lebreton, Mahjoubi, Renson et Villani appellent leur parti à une « consultation citoyenne ». Théoriquement, le candidat En Marche à Paris doit être désigné début juillet mais ces rivaux de Benjamin Griveaux dénoncent un processus verrouillé. Mais lui certaine manière c’est la tradition dans la nouvelle démocratie de la république en marche !

Grand débat: retour au social pour la république en marche

Grand débat: retour au social pour la république en marche

 

De toute évidence, la république en marche tente un virage à gauche et de rééquilibrage  aussi du pouvoir solitaire de macron. La première surprise consiste à proposer la vraie indexation des petites retraites sur l’inflation. En clair certaines pensions en seront donc exclues. Pas question toutefois de revenir sur la suppression de l’impôt sur la fortune sorte de tabou qui honore la promesse de macron vis-à-vis des plus aisés qui l’ont surtout soutenu. Par contre on envisage de renforcer l’impôt sur la fortune immobilière. L’autre événement à retenir est l’orientation concernant le financement des EHPAD qui pourrait être pris en charge à hauteur de 25 % par l’État grâce à une nouvelle » journée des vieux ». Pour le reste, on notera d’intention car le mouvement en marche est un peu pris au piège du débat national qui doit nécessairement déboucher sur des mesures.  «De ces millions de conversations, nous avons entendu que les Français ont le sentiment de ne plus maîtriser leur destin, d’avoir perdu la main», a relevé le patron des Marcheurs, désireux de «lutter contre le sentiment d’injustice». «Le déclassement de certains territoires, la crise écologique, des décennies de chômage de masse, la dépendance… tout cela obscurcit notre avenir», a-t-il déploré. Cependant les orientations ne sont pas à la hauteur de l’analyse et des enjeux. Pour preuve cette de curieuse propositions pour que les collectivités puissent louer des véhicules plus écolos à bas prix Le numéro un de LREM a mis l’accent sur le social, donc, en suggérant également que l’État et les collectivités donnent la possibilité de louer des véhicules propres à moins de 50 euros par mois et en faisant du non-recours aux aides sociales «une priorité nationale». «Il faut aller plus loin pour aider les individus à sortir de leurs conditions de naissance», a argué Guerini. «Notre boussole, c’est l’égalité des chances», a souligné la députée Sophie Errante, cadre du mouvement et issue, comme le délégué général, du Parti socialiste. Le parti du président la république n’a pu cependant s’empêcher de revenir sur l’arlésienne de la taxe carbone. Il faut se rappeler que le patron de la république en marche réclamée il y a quelque temps le retour de cette taxe balayait d’un revers de main par le premier ministre. Pas étonnant puisque c’est précisément cette taxe qui avait déclenché le mouvement des gilets jaunes. Du coup Stanislas Guerrini réitère sa proposition mais en l’étendant aux transports aériens et maritimes avec une condition que le produit soit affecté totalement à la transition écologique. Une illusion évidemment car on voit mal la France imposée seule une taxe sur le transport international. En outre l’essentiel des taxes environnementales va boucher les trous du budget. Pour terminer sur le plan démocratique la république en marche a enterré deux principes de du référendum d’initiative citoyenne pour y substituer une proposition de loi citoyenne qui pourrait être examinée au Parlement. Bref le parti en marche à tente de prouver qu’il existe mais avec de nombreuses contradictions entre les intentions et les orientations sans parler de l’étroitesse des marges de manœuvre vis-à-vis du gouvernement et de l’Élysée.

JOOM : la place de marché pour vendre des produits chinois à bas prix

JOOM : la place de marché pour vendre des produits chinois à bas prix

 

Comme Amazon, la nouvelle place de marché JOOM  veut recruter des distributeurs et des producteurs français pour les aider à commercialiser leurs produits. Cependant l’objectif central est de concurrencer Amazon pour vendre des produits chinois à bas prix. Finalement, la même stratégie qu’Amazon qui s’infiltre dans les processus de distribution d’une part pour mettre la pression sur les producteurs locaux,  d’autre part pour les concurrencer avec des produits étrangers. Un véritable massacre se prépare chez les producteurs et les distributeurs.

Et pour se justifier la plate-forme argumente en considérant que les commerçants français seront aussi en mesure de vendre aux consommateurs français et que prochaine étape consistera à aider les marchands français à vendre leurs produits en Europe. Ensuite, nous ciblerons les marchands d’autres pays européens”, a déclaré Ilya Shirokov, PDG et cofondateur de JOOM. “Si nous réussissons en France, nous réussirons en Europe”, a-t-il ajouté. Son ambition à terme est de devenir “le choix numéro deux en France et en Europe après Amazon”. JOOM, comme ses rivaux Wish, basé aux Etats-Unis, et AliExpress, propriété du chinois Alibaba, peut maintenir des prix bas en important massivement des articles sans marque directement des fabricants chinois. S’il cible la France, où il est présent depuis l’été 2017, c’est que le pays est déjà son plus grand marché en Europe. L’Europe représente 50% de la valeur brute de marchandises de JOOM et la Russie 45%. Les consommateurs français font partie des utilisateurs les plus actifs en Europe, avec 4.000 nouveaux utilisateurs qui installent l’appli JOOM chaque jour, selon le groupe. La France a également un goût pour la mode, un marché sur lequel JOOM est fort, de même que dans les secteurs des chaussures et des cosmétiques, selon Ilya Shirokov. Le recrutement de commerçants français pour les intégrer dans son répertoire permettra à JOOM d’assurer une livraison plus rapide aux clients, tandis que les produits français apporteront également plus de valeur. “Les consommateurs français veulent acheter des articles de marque qui sont stockés localement ou dans des pays voisins. Je pense que la vente de produits français dépassera celle des produits chinois dans environ un an”, a estimé Ilya Shirokov.

Actuellement, JOOM propose 10.000 produits de marchands français, tels que les marques de mode Le Temps des Cerises ou Kaporal. Atteindre le million sera un gage de succès.La société, a dit Ilya Shirokov, a été approchée par des acteurs mondiaux du secteur.A plus long terme, JOOM pourrait étendre son offre à l’épicerie et aux produits frais, des domaines dans lesquels Amazon est à la traîne en France et en Europe.Ilya Shirokov, qui a 37 ans, a cofondé le premier réseau social russe “Moï Kroug” en 2005 et l’a ensuite vendu au moteur de recherche russe Yandex. Son appli JOOM, a-t-il dit, offre un environnement de réseau social dans lequel les marques peuvent également promouvoir leurs produits via des blogueurs.

Les limites d’une politique monétaire (Mathieu Mucherie, économiste de marché)

Les limites d’une politique monétaire (Mathieu Mucherie, économiste de marché)

 

Extrait d’une interview dans Atlantico à propos du rôle de la politique monétaire dans la redistribution des richesses.

Comment résoudre une telle situation et obtenir un résultat plus satisfaisant dans la distribution des revenus et du patrimoine, pour ce qui relève de la politique monétaire ?

« …..nous vivons dans un pays où les décideurs n’ont pas la moindre idée de ce qui se passera après juin prochain, qui ne savent même pas s’ils doivent être rawlsiens ou nozickiens ou autre chose quand ils prétendent agir au nom de la « justice sociale », qui n’ont pas la moindre méthode pour savoir où se situent dans les inégalités nées de la révolution numérique les inégalités justes et/ou incitatives et où se situent les inégalités génératrices de rentes injustes (voilà qu’ils taxent les GAFA au pifomètre et… sur leur chiffre d’affaires !!), qui veulent le « plein emploi » dans le cadre d’un régime monétaire qui singe l’étalon-or (le système monétaire le plus adapté à la maximisation des écarts de richesse, puisqu’il entrave l’apurement des créances et favorise la rente, et le statu quo), et le tout avec des mécanismes d’intervention qui mixent joyeusement la redistribution au moment du prélèvement des impôts et la redistribution (parfois aux mêmes) au moment de la dépense publique (bravo la transparence), avec bien entendu cinq strates administratives pour rajouter un peu de fumée et quelques doublons, et saint Piketty en lecture pour tous. Un travail d’amateur dans une boite noire en double aveugle, en toute bonne conscience !! Avec le risque de voir tous ces « efforts » de redistribution annihilés par trois réunions de la BCE, par un nouveau dégazage bancaire ou une nouvelle provoc’ déflationniste de l’axe franco-allemand du mal.

La politique monétaire ne peut pas trop différencier si une dispersion des revenus est juste ou injuste, elle n’est pas l’instrument DE 1er rang pour lutter contre, le cas échéant, c’est simplement l’instrument AU premier rang, chronologiquement, pour éviter que la déflation ne s’installe avec son cortège de malheurs, de dettes qui s’accumulent et de chômeurs conjoncturels qui deviennent structurels. Le QE peut faire office de pare-feux et de facilitateur, ce n’est pas un outil de redistribution dans un sens ou dans un autre, à moins de prouver qu’il ne transite que par les effets richesse (en zone euro, bon courage) ou qu’à l’inverse il pourrait chambouler l‘ordre social bourgeois par une inflation à 10% (re-bon courage).

La politique monétaire en zone euro ne peut hélas rentrer dans les détails : elle est homogène, au mieux elle peut être un peu mieux orientée vers les maillons les plus faibles du Sud, et mieux orientée en direction de la prévention des crises de la demande agrégée, mais elle ne peut pas (et ne doit pas) rentrer dans les secteurs, les firmes, les ménages. La plus jolie fille du monde ne peut donner que ce qu’elle a : même un néo-monétariste comme moi, très attaché à la notion de surpuissance de la politique monétaire, doit reconnaitre que le banquier central ne peut directement s’occuper ni de l’éducation, ni de l’aménagement du territoire, ni de l’immigration, ni de la libération du foncier, ni des statuts, ni de la fiscalité, c’est-à-dire des sources parmi les plus essentielles des inégalités concrètes. L’entrée de mexicains dans les Etats du Sud des USA dans les années 70, 80 et 90 n’est pas pour rien dans l’élargissement du spectre des salaires : oui, mais que pouvait y faire Alan Greenspan ?

En zone euro, la BCE a déjà un job à temps plein : son rôle est crucial pour les taux de changes, les taux d’intérêt, la survie supervision de 128 grandes banques, et une partie des marchés via les règles de collatéral notamment : ça fait déjà beaucoup pour un acteur non-élu, et pas toujours compétent, qui passe déjà trop de temps sur des missions annexes ou illégales (régulation des bonus des traders, symposiums sur les réformes structurelles pour tout le monde sauf pour lui, chantages vis-à-vis de certains gouvernements en pleine crise, et pendant les vacances : organisation de bank run et de corralito en Grèce ou à Chypre). Et maintenant les inégalités ? et demain le trafic aérien, et après demain la relance de la natalité en Europe ? Attention au surmenage, au syndrome « Gosbank », et aux conflits d’intérêts… »

 

On est trop intelligents » !!! (Députés En Marche)

 

 

 

Ce qu’a déclaré le patron des députés en marche pour expliquer la crise de gilets jaunes ; le bouledogue parlementaire de Macron n’en manque pas une dans le domaine du mépris et de la caricature. Plus pédant et plus méprisant que Gilles Legendre, le président du groupe des députés en marche, tu meurs. ! En plus avec le charisme d’une planche à repasser. Plutôt un profil de notaire ou huissier. Avec une condescendance insupportable type France de l’ancien régime. Finalement en marche a choisi pour chef à l’assemblée un maître du dédain qui a succédé au sulfureux Ferrand, lui , qui a permis a sa compagne de faire fortune sans débourser un sou. Pas étonnant que les députés soient peu audibles. Le fameux Legendre a admis deux « erreurs ». « Je pense que nous avons insuffisamment expliqué ce que nous faisions, nous nous donnons beaucoup de mal mais il faut le faire mieux, et plus, en étant plus proche de ce que les Français attendent », a-t-il posé avant d’oser: «Et puis, il y a une deuxième erreur qui a été faite et dont nous portons tous la responsabilité, moi y compris. C’est le fait d’avoir probablement été trop intelligents, trop subtiles, trop techniques dans les mesures de pouvoir d’achat. Nous avons saucissonné toutes les mesures favorables au pouvoir d’achat dans le temps. C’était justifié par la situation des finances publiques mais manifestement ça n’a pas été compris. ». Rien qu’à voir la tête de l’intéressé on devine, on comprend l’étroitesse du cerveau ! Celui d’un melon !

Le marché automobile européen : une chute inquiétante

Le marché automobile européen : une chute inquiétante

Le marché européen  encore enregistré une baisse de 7,3% le mois dernier, pour 1,08 millions nouvelles immatriculations, après une chute de 23,5% enregistrée en septembre avec 1,09 millions de voitures neuves particulières mises en circulation, rapporte, ce jeudi, l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA).   Sur les dix premiers mois de l’année, les immatriculations dans l’Union européenne restent néanmoins en progression de 1,6% par rapport à la même période 2017. Elles ont progressé de 10% en Espagne, de 5,7% en France et de 1,4% en Allemagne. En revanche, elles ont reculé de 3,2% en Italie et de 7,2% au Royaume-Uni. Le plus inquiétant, c’est le recul des exportations allemandes au dernier trimestre qui se traduit notamment par une croissance dans le rouge.

« Marche pour le climat » samedi 8 septembre

« Marche pour le climat »  samedi 8 septembre

Un  anonyme a lancé sur Facebook un appel à « marcher pour le climat », samedi 8 septembre. Des dizaines de milliers de personnes sont inscrites à l’événement.  Cette manifestation se déroulera finalement samedi 8 septembre, journée d’action mondiale pour le climat, mobilisant plus de quatre-vingts pays. Une dizaine d’associations et d’organisations non gouvernementales (ONG) soutiennent désormais cet appel, Coutumière des actions militantes, l’association altermondialiste Attac évoque« un rare engouement » – du moins pour l’instant en ligne –, alors que des rassemblements similaires s’annoncent dans plusieurs dizaines de villes, comme Lille, Strasbourg, Bordeaux, Marseille ou Nantes. Les organisateurs voient surtout dans ce succès viral « un effet Hulot ». Pour Clémence Dubois, responsable des campagnes de l’organisation non gouvernementale 350.org, le discours du ministre démissionnaire a donné « un coup d’accélérateur à cette envie d’action citoyenne ». Une cinquantaine de mouvements consacrés à l’environnement étaient dans les tiroirs depuis plusieurs mois, notamment à l’occasion du sommet mondial sur l’action pour le climat, qui aura lieu en Californie, du 12 au 14 septembre 2018. Mais ils n’avaient pas été médiatisés. « La démission de Nicolas Hulot est venue clarifier le fait que les politiques libérales, comme celle menée par Emmanuel Macron, sont incompatibles avec l’urgence climatique », abonde Maxime Combes, économiste chargé du dossier climat au sein d’Attac, qui dénonce un « dessaisissement du politique » sur les questions environnementales. « Cette annonce clôt aussi le débat sur l’homme providentiel qui viendrait sauver la planète », poursuit le militant, en évoquant « la nécessité d’instaurer un rapport de force issu de la population civile ».

Sondage Européennes : La République en marche plonge avec Macron

Sondage Européennes : La République en marche plonge avec Macron

Selon un  sondage Ifop commandé par Paris Match, Sud Radio et CNews, la liste république en marche pour les européennes perd trois points auprès des électeurs, en moins de deux mois. En juin 2018, 23% des sondés étaient prêts à donner leur voix au parti présidentiel, associé au MoDem pour ce scrutin. À la fin du mois d’août, comme l’indique le nouveau sondage, ils ne sont plus que 20% à se prononcer en faveur de la liste LaREM-MoDem. En seconde position, le Rassemblement National (ex-FN) connaît lui aussi une baisse des intentions de vote. La liste, qui ne sera manifestement pas emmenée par Marine Le Pen, perd deux points, et plafonne à 17%. La droite républicaine, dont la tête de liste est encore inconnue, suit les frontistes de près, avec 15% des intentions. Un chiffre stable depuis le premier sondage réalisé en juin.

Du côté des Insoumis, on note en revanche une progression. Le parti créé par Jean-Luc Mélenchon a déjà fait savoir qu’il enverrait le tandem Charlotte Girard et Manuel Bompard devant les urnes. La liste insoumise est créditée de 14% d’intention de vote, soit une progression de 3 points depuis juin 2018. La liste Europe Ecologie-Les Verts emmenée par Yannick Jadot gagne 1,5 point et se place en cinquième position avec 7.5% des intentions de vote. Le PS, quant à lui, reste stable avec 6%, mais demeure devancé par la liste Debout la France, créditée de 6.5% des intentions de vote. Les communistes, représentés par Ian Brossat, ne mobilisent que 2% des sondés. Enfin, Les Patriotes de Florian Philippot n’engrangent que 1% des intentions de vote.

Sondage réalisé par questionnaire auto-administré en ligne du 25 au 27 juin 2018, puis du 30 au 31 août 2018, auprès d’un échantillon de 1 374 électeurs, extrait d’un échantillon de 1 504 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

Marché financier italien : une communication contradictoire dangereuse

Marché financier italien : une communication contradictoire dangereuse

 

La peur n’évite pas le danger pourtant les  responsables politiques italiens  font preuve d’une grande fébrilité qui pourrait encourager la spéculation ; en cause ; les incertitudes budgétaires entretenues par cette curieuse alliance entre extrême droite et anarchos populistes. Autre incertitude celle qui consiste qui concerne les rapports avec la monnaie unique.  certains dans cette alliance se félicite de l’appartenance à l’euro tandis que d’autres la mettent en cause. Pas étonnant qu’on craigne les attaques du marché. Bien entendu, comme en Turquie,on désignr les forces étrangères comme éventuel responsable des attaques financières. Le véritable enjeu c’est de savoir si l’Italie veut nous demeurer dans la zone euro avec les contraintes que cela impose mais aussi ses avantages. S’ils devaient se confirmer que les forces reforment prennent le dessus en Italie à leur une crise financière pourraient être inévitable. “Je prévois une attaque en août”, dit Giancarlo Giorgetti, sous-secrétaire des services de la présidence du Conseil, et l’une des éminences grises de la Ligue, dans un entretien publié dimanche par Libero, ajoutant que les faibles volumes estivaux autorisent de telles attaques. “Si la tempête arrive, nous ouvrirons le parapluie. L’Italie est un grand pays qui a les moyens de réagir grâce, en particulier, à une grande épargne privée”, poursuit Giorgetti, considéré comme une force de modération au sein de la formation d’extrême-droite. Citant un rapport de la fédération bancaire Fabi, la presse italienne rapporte dimanche que l’épargne des ménages italiens totalise 4.400 milliards d’euros contre 2.200 milliards en 1998.

Les messages divergents émanant de divers ministres et membres de la coalition au pouvoir contribuent à désorienter l’investisseur et ne font qu’exacerber les craintes du marché quant au projet économique de Rome.

Alors que le ministre des Affaires étrangères Enzo Moavero Milanese déclarait samedi, dans les colonnes du journal Foglio, que la chute de la livre turque soulignait combien il était important que l’Italie reste dans l’euro, Claudio Borghi, chef économiste de la Ligue et président de la commission budgétaire de la chambre des députés, déclarait lui que Moavero ne savait pas de quoi il parlait.“Il y a de quoi s’inquiéter de l’euro et non pas de célébrer sa stabilité présumée”, dit-il au quotidien La Verita, soulignant que le projet de la Banque centrale européenne (BCE) de mettre un terme à son programme d’assouplissement quantitatif pourrait se révéler très préjudiciable pour l’Italie. Pour Giorgetti, le gouvernement ne peut peut-être pas se permettre des erreurs de communication. “Mes collègues doivent comprendre que l’ancienne classe dirigeante en Italie et en Europe veut voir ce gouvernement tomber (…) l’UE redoute que nous réussissions en Italie car d’autres pays alors nous imiteraient”, explique-t-il. En vérité l’UE redoute encore davantage que l’Italie échoue. En effet gérer en m^me temps le Brexit et uen rupture de l’Italie serait difficilement gérable.

 

 

Brexit : pour un nouveau marché unique (Londres)

Brexit : pour un nouveau marché unique (Londres)

 

 Londres propose un marché unique Pas exactement un marché unique mais une zone de libre échange avec des frontières virtuelle. Une sorte d’ersatz d’union économique mais sans les inconvénients de la réglementation européenne. 

« Notre proposition créerait une zone de libre échange entre le Royaume-Uni et l’UE avec un ensemble de règles communes pour les biens industriels et les produits agricoles », déclare Theresa May. Downing Street a précisé que le secteur des services ferait en revanche l’objet » d’arrangements différents ». Première observation pourquoi distinguer échanges de biens et de services ? Surtout dans uen économie où les servies sont de plus en plus intégrés dans les processus de production et inversement. Seconde observation, personne ne peut être contre uen zone de libre échanges, reste à savoir quel sera le contenue des règles communes pour les biens échangés. Cette proposition des britanniques n’apporte pas grand chose de nouveau tant que le contenu de la régulation du commerce n’aura pas été définie. (On pense aux droits de douane evidemmenet mais aussi aux normes régulatrices).  « Nous avons également convenu d’un nouveau modèle douanier favorable aux entreprises avec la liberté de conclure de nouveaux accords commerciaux dans le monde entier », a ajouté la Première ministre conservatrice

Le modèle douanier nouveau pourraiat s’appuyer sur   des innovations technologiques, comme la reconnaissance automatique des chargements, et à un réseau d’opérateurs agréés, explique Le Monde, donc nul besoin de contrôles douaniers.  Selon l’exécutif britannique, ces propositions permettront d’éviter le retour d’une frontière physique entre l’Irlande et l’Irlande du Nord, cette question constituant le principal point d’achoppement des négociations en cours

 

Le marché automobile : forte hausse en avril

Le marché automobile : forte hausse en avril

Une bonne nouvelle économique sur un marché mondial qui fait du yo-yo ; En effet Les immatriculations de voitures neuves en France ont progressé de 9 % en avril par rapport à avril 2017 avec 187 399 unités. ce bond en avant permet désormais au marché français de progresser depuis le début de l’année de 4,4 % par rapport à la même période de l’an passé. Une performance qui est pour l’heure est largement au-dessus des prévisions des professionnels. L’Observatoire Cetelem de l’automobile s’attend pour 2018 à une hausse de 3,8 % avec 2,2 millions d’exemplaires vendus. De son côté, le Comité des constructeurs français table (CCFA) sur une progression de 2 %. Ces pronostics seront-ils déjoués ou faut-il s’attendre comme l’anticipent les professionnels à un ralentissement de l’activité dans les prochains mois ? Actuellement, le marché automobile français est largement tiré par les ventes de SUV (les voitures aux allures de 4X4).

Le marché européen automobile : baisse des ventes

Le marché européen  automobile : baisse des ventes

Le marché automobile européen a baissé de 5,3% en mars sur un an, pénalisé par des reculs au Royaume-Uni, en Italie et en Allemagne, selon des statistiques publiées mercredi. Le Royaume-Uni affiche à lui-seul une baisse de 12% de ses immatriculations sur le trimestre. La tendance s’est accélérée en mars puisque la baisse atteint les 15% sur ce mois. Tandis que l’Allemagne enregistre une baisse circonscrite au seul mois de mars (-3,4%). Ce marché reste positif de 4% sur l’ensemble du trimestre. L’Italie enregistre une baisse de quasiment 6% en mars (-1,5% sur les trois mois). La croissance de la France (+2,2%) et de l’Espagne (+2,1%) a permis de limiter la baisse. Au total, 1,79 millions d’automobiles neuves ont été mises sur les routes de l’UE (Union européenne) le mois dernier. Sur l’ensemble du premier trimestre, le marché européen reste en légère progression (+0,7%), totalisant 4,17 millions de voitures particulières neuves. Il a été tiré par l’Espagne (+10,5%), l’Allemagne (+4%) et la France (+2,9%) alors que l’Italie (-1,5%) et le Royaume-Uni (-12,4%) ont pesé sur la tendance. Les immatriculations de PSA ont bondi de 59,7% grâce à la consolidation d’Opel/Vauxhall avec Peugeot, Citroën et DS. Le deuxième groupe européen, PSA, a une nouvelle fois profité du rachat d’Opel qui était comptabilisé l’an dernier dans le giron de l’américain General Motors. Opel lui permet de renforcer considérablement son poids en passant de 9,4% à 15,9% du marché européen. La marque à l’éclair lui apporte plus de 65.000 véhicules supplémentaires, soit 6% des immatriculations dans l’UE. Peugeot (+1,4%), qui est toujours porté par le très gros succès de son SUV 3008, et Citroën (-3,8%) ont fait mieux que le marché alors que DS, dans des volumes très inférieurs, a fait à peine moins bien (-5,6%). Le groupe Renault gagne aussi des parts de marché, passant de 9,5% en mars 2017 à 9,8% le mois dernier. Il bénéficie de la très bonne forme de sa marque roumaine à bas coûts, Dacia (+10,5%), qui vient de lancer une nouvelle version de son 4×4 Duster. La marque au losange a en revanche reculé de 7,5%, voyant apparemment s’essouffler l’effet des nouveaux modèles lancés les années précédentes. Le groupe Renault a fait mieux que la moyenne, en enregistrant une baisse de 3,2%, d’après les chiffres de l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA). Du côté des constructeurs, Volkswagen a gagné des parts de marché grâce à une progression de 0,3% en mars. Il a ainsi renforcé sa position de numéro Un en Europe, avec une part de marché de 22,6% (+1,3 point). Parmi les douze marques du géant allemand, Audi baisse de 9,1%, mais le label Volkswagen progresse de 2,2% alors que Skoda (+4%) et Seat (+9,7%) enregistrent de belles performances.

 

Le marché : une invention du génie humain (PHILIPPE SIMONNOT)

  • Le marché : une invention du génie humain  (PHILIPPE SIMONNOT)  

    Economiste anarcho capitaliste un peu iconoclaste  PHILIPPE SIMONNOT, remet en cause nombre d’idées reçues.  Il n’évite cependant le piège des autres économistes qui ont tendance survaloriser leur discipline et à vouloir  tout expliquer y compris les phénomènes sociétaux. Une interview intéressante cependant à lire dans la Tribune.

  • -À vous lire, l’économie permet de comprendre comment vivent les individus en société et ce qui les motivent ?
  • PHILIPPE SIMONNOT - L’économie est la reine des sciences sociales, car c’est elle qui dispose des outils les plus puissants d’effraction du monde réel. Et pas seulement dans le domaine dit économique. Elle permet d’apporter en effet des éclairages pertinents de phénomènes sociaux qui paraissent aux antipodes de l’économie comme l’art, la religion, la guerre… Pour ne rien dire de l’analyse économique de l’État, discipline très féconde. L’analyse économique est fondée sur le marché, qui a mauvaise presse, notamment en France. Or, loin de vilipender le marché, on devrait reconnaître en lui l’une des inventions les plus remarquables du génie humain. Les lois universelles de l’offre et de la demande qui permettent la formation des prix sont une merveille à la fois intellectuelle et pratique. Comme par hasard, quand il s’est agi il y a deux ou trois ans d’alléger les programmes scolaires d’enseignement de l’économie jugés trop lourd, ce sont ces lois que l’on a voulu faire passer à l’as. Hélas !
  • L’économie écarte-t-elle les jugements de valeurs ?
  • Tout-à-fait. L’économie est a-morale comme toute science digne de ce nom. Rien n’est pire qu’un économiste qui prétend dire le bien et le mal. Surtout quand il prétend défendre le « bien commun ».
  • Est-elle rationnelle ?
  • On se fait une idée fausse de l’homo economicus qui serait mû par son seul intérêt ou son égoïsme ou sa raison ou sa rationalité. L’économie n’entre pas dans cette boîte noire qu’est le cerveau humain. Elle laisse cette tâche au psychologue ou au sociologue… Pour l’économie, même l’inutile peut devenir utile pour peu que je le désire. Même le crime entre dans cette catégorie. Pour l’économie, le djihadiste est aussi rationnel que le père de famille. L’économie constate simplement que l’individu ne peut pas ne pas choisir. Ne pas choisir est encore un choix.
  • L’économie est-elle une science ?
  • Oui, je le répète, l’économie est bien une science à part entière, mais pas au sens de la physique ou de la chimie, qui sont prédictives. Car malgré ses prétentions, l’économie ne peut prévoir quoi que ce soit, contrairement à ce qu’affirment la très grande majorité des économistes, qu’ils soient libéraux, néolibéraux, keynésiens, marxistes, friedmaniens, qui souvent font de la prévision leur gagne-pain… Il est impossible de réduire l’action humaine à une équation. Sauf à tomber dans le scientisme.
  • Dès lors, comment définir cette science ?
  • C’est une science contre-factuelle. Par exemple, si la masse monétaire augmente de 3%, je ne peux aucunement prédire une hausse des prix de 3%, ou de 4%, comme le prétendait Milton Friedmann. La seule chose que je puisse affirmer est que cette hausse des prix sera supérieure à celle qu’elle aurait été si la masse monétaire n’avait pas augmenté. On pourrait même observer une baisse des prix en cas d’accroissement de la masse monétaire. Dans un tel cas, cette baisse aura été inférieure à celle qu’elle aurait été si l’on n’avait pas augmenté la masse monétaire. Il s’agit là d’une loi universelle, valable en tout temps et en tout lieu. Ce n’est pas rien ! Et il est utile de le savoir. Cette vision de l’économie a été développée par l’école autrichienne, notamment Ludwig von Mises, peu connu en France, dont l’un des ouvrages majeurs s’intitule précisément L’action humaine.

    Votre livre tranche avec le style scolaire des manuels d’économie habituels. Vous faites dialoguer deux personnages, Candide et Archibald, à l’imitation d’œuvres de philosophie classique. Pourquoi ce choix ?

  • Comme j’ai un regard critique sur l’économie, le dédoublement de la personnalité permet de répondre aux objections. Si Archibald joue l’économiste, Candide, qui n’est pas tout à fait candide, représente plutôt l’homme politique, qui énonce des lieux communs, souvent par démagogie, mais a besoin de l’économie pour gouverner. Le recours au dialogue m’a rendu l’écriture du livre plus facile. J’étais obligé d’être plus exigeant dans les réponses aux critiques que l’on fait couramment de l’économie, plus convaincant. Du moins, je l’espère.

    Vous consacrez de nombreuses pages à critiquer John Maynard Keynes. Pourquoi ?
  • C’était un homme brillant et cultivé, excellent écrivain à ses heures, ce qui est rare chez les économistes. Il a eu une énorme influence. Mais ses théories sont fausses, comme celles de Marx, et elles sont pétries de contradictions, ce qui donne lieu du reste à des exégèses infinies.
  • Comment expliquez-vous son aura chez les économistes ?
  • Quand il publie en 1936 la Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie, il est déjà une célébrité mondiale. Ce qui l’a fait connaître, c’est son essai de 1919, Les conséquences économiques de la paix, où il montrait en quoi le Traité de Versailles, qu’il avait négocié en tant que membre de la délégation britannique, était une erreur tragique. C’est devenu un best-seller mondial dès sa parution – un cas à l’époque exceptionnel pour un ouvrage d’économie. L’invention de la macro-économie keynésienne après la crise de 1929 a renforcé ce rôle de gourou exceptionnel qu’il a tenu jusqu’à sa mort en 1946.

    Vous défendez l’école autrichienne. Lors de la sortie des « 39 leçons d’économie contemporaine » en 1996, elle n’était connue que de certains cercles…

    En France, oui, et ce livre a peut-être contribué à la faire mieux connaître, mais cette connaissance reste marginale, contrairement aux États-Unis, en Angleterre ou encore en Allemagne où Mises est connu et étudié.

  • N’est-ce pas lié au fait qu’il y a toujours eu un courant libéral important dans ces pays ?

    Oui, la France, qui se dit pourtant la patrie des Droits de l’homme, est anti-libérale parce qu’elle est étatiste. L’État tient ce pays dans les deux sens du terme – institutionnel et policier.

    L’école autrichienne met d’emblée en question le rôle de l’État dans l’économie…

    Oui en particulier en matière de monnaie. Ses théoriciens pensent qu’elle ne doit pas être contrôlée par l’État. En France, au contraire, on parle communément de souveraineté monétaire. Parce que l’on croit que la monnaie est un attribut régalien. Ce qui est une erreur profonde. La monnaie est une invention des marchands, aussi géniale que le marché. On a beaucoup glosé sur un premier état de l’économie, qui serait le troc, lequel aurait été suivi par l’échange monétaire après un certain laps de temps. Selon moi, la monnaie apparaît très vite, parce que dès que le nombre d’objets échangés et le nombre de partenaires à l’échange sont supérieurs, disons à trois, elle s’impose d’elle-même par l’immense simplification qu’elle opère dans la formation des prix. Cela se démontre mathématiquement. Ensuite, l’État s’est approprié la monnaie et il a tôt fait de fabriquer de la fausse monnaie.

  • Dans la leçon consacrée au taux d’intérêt que vous avez remise à jour, vous vous montrez critique à l’égard des nouvelles politiques monétaires. Pourquoi ?

    Nous sommes parvenus au comble de l’absurde. Le seul exemple historique d’une économie ayant conservé un taux proche de zéro durant des années a été l’Union soviétique, avec le résultat désastreux que l’on connaît. Le taux d’intérêt, qui mesure l’incertitude du futur, est le critère qui permet d’arbitrer entre les investissements à réaliser. S’il est proche de 0%, vous ne pouvez pas faire un tel arbitrage, ce qui conduit à une mauvaise allocation des ressources.

    Pourtant, ces politiques monétaires accommodantes ont favorisé la reprise économique?

  • Oui, mais au prix de formation de plusieurs bulles.

    Pour le moment, aucune n’a éclaté…

  • Par définition, on ne peut jamais prévoir quand une bulle va éclater. Mais le facteur aggravant, c’est que les banques centrales, après le krach de 2008, ont, selon leurs propres dires, utilisé toutes leurs munitions. Aux États-Unis, la Fed est en train de rétropédaler pour sortir de cette politique, ce qui rend plus volatils les marchés financiers.
  • Par ailleurs, au-delà du seul problème monétaire, on ignore si les investissements qui ont été réalisés vont être finalement validés par les consommateurs, et si les énormes inégalités des revenus créées par l’hypertrophie du secteur financier, n’auront pas d’importantes conséquences économiques et sociales.
  • La révolution numérique qui a vu émerger les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft ; Ndlr) ne modifie-t-elle pas aussi en profondeur l’organisation de l’économie?

    Les GAFAM suivent la logique du WTA (« the Winner Takes All », le vainqueur emporte tout), car ils profitent d’une économie aux rendements croissants et aux coûts décroissants. Cela veut dire que le coût marginal est toujours inférieur au coût moyen. Pour une bonne gestion, le prix du marché doit se caler sur le coût marginal. Mais si le coût marginal est inférieur au coût moyen, la firme en question est condamnée au déficit… Et cela peut remettre en cause le fondement même de l’économie de marché, qui est basée sur des coûts marginaux croissants. J’ai étudié ce cas de figure dans la thèse de doctorat sur l’Économie des rendements croissants que j’ai soutenue il y a un demi-siècle !

  • Pour vous, une solution serait le retour à l’étalon-or, auquel vous consacrez une des nouvelles leçons. Mais ce système n’appartient-il pas au passé ?

    Cette idée est la grande victoire de Keynes qui traitait l’or de « relique barbare »… On ose dire encore aujourd’hui que l’époque de l’étalon or était instable. C’est faux. Durant un siècle, les valeurs de monnaies comme la livre, le mark, le franc, la lire, le dollar… variaient entre 1% et 2% ! Aujourd’hui, les variations de change sont de plus ou moins 10% – hors tempêtes monétaires… Au cours du 19e siècle et jusqu’en août 1914, la valeur du franc est restée à peu près constante. Depuis cette date jusqu’à l’avènement de l’euro, le franc a perdu 99% de sa valeur. Et l’on pourrait en dire autant des autres devises.
    Dans cette leçon sur le Gold Standard, je reviens sur l’histoire de son abandon qui démarre en août 1914 avec la décision des autorités suisses de fermer les banques aux clients qui par peur des hostilités s’étaient rués aux guichets pour échanger leurs billets contre de l’or. Les autres pays ont immédiatement suivi. Puis est venu le Gold Exchange Standard, qui arrimait le dollar à l’or à une seule monnaie, le dollar. Enfin, le coup de grâce a été asséné par le président américain Richard Nixon, en août 1971, qui a rompu tout lien entre le dollar et l’or. D’où l’ère des monnaies flottantes où nous sommes encore aujourd’hui et le développement d’un gigantesque marché financier pour la couverture des risques de change, fort coûteuse pour les entreprises et profitables pour les assureurs de ces risques

    Pourtant, vous affirmez que la mise en place d’un étalon-or ne serait pas compliquée ?

  • C’est techniquement simple, mais politiquement très complexe, parce que ceux qui sont à la manœuvre, les gouvernements et les banques centrales, n’y ont pas intérêt. Il s’agit de savoir quel est le gardien qui garde le gardien. Qui garde les banques ? C’est la banque centrale; Et qui garde la banque centrale, laquelle se prétend « indépendante » ? Personne ne peut aujourd’hui répondre à cette question. Avec l’étalon-or, le gardien de la monnaie, c’est l’or, qui permet d’avoir une économie basée sur du physique, ce qui devrait intéresser les écologistes, s’ils étaient vraiment écologistes…
    Aujourd’hui, aucun leader politique n’osera défendre une telle position. Quant à l’argument selon lequel l n’y aurait pas suffisamment d’or, il est absurde. La production varie en fonction de son cours, des prix élevés encouragent les investissements dans la production d’or et le recyclage des déchets contenant du métal jaune selon la logique de la loi de l’offre et de la demande, tout simplement !

    En Europe, l’euro n’agit-il pas comme un étalon-or, puisqu’il ne dépend plus des Etats ?

  • Oui. Je suis critique à l’égard de l’euro, car l’introduction d’une monnaie commune à des pays dont les économies sont aussi disparates ne me semble pas pouvoir bien fonctionner, mais je lui reconnais le mérite d’avoir éloigné le pot de miel de la patte de l’ours, la monnaie des mains de l’État, notamment de l’État français, toujours prompt à faire tourner la planche à billets. Et ce fut un excellent choix d’avoir installé le siège de la BCE à Francfort. On a besoin d’une monnaie la moins dépendante possible des gouvernements.

    Pour vous, elle existe, c’est le bitcoin. Vous consacrez une leçon aux cryptomonnaies. Ont-elles un avenir ?

  • C’est une invention prodigieuse. Grâce à la technologie de la blockchain, on a réussi à inventer une monnaie qui empêche de créer de la fausse monnaie, tout en étant complètement indépendante des banques centrales. Certes, cette monnaie est sujette à toutes les spéculations, à cause de l’abondance des liquidités créées par ces mêmes banques centrales. En système d’étalon-or, il serait inimaginable que la valeur d’une monnaie passe de 1 à 1.000 en quelques années. N’empêche que le bitcoin est bien le symptôme d’une volonté de s’extraire du système des banques centrales. N’est-il pas né en 2008, année de la crise financière, et son succès n’a-t-il pas accompagné l’application des politiques accommodantes des banques centrales ? Mais pourquoi faire simple (le rétablissement de l’étalon or) quand on peut faire compliqué (le Bitcoin) !

    Vous consacrez une leçon à l’immigration, supposée favoriser la montée des populismes en Europe. Vous, vous penchez plutôt pour l’ouverture des frontières, pourquoi ?

  • La liberté est indivisible. Elle doit s’appliquer aux êtres humains comme aux marchandises et aux capitaux. C’est un principe absolu. Et je ne fais pas de distinction entre les immigrés dits économiques, et ceux qui fuient la terreur ou la guerre. Les gens ont le droit de quitter l’endroit où ils vivent s’ils ont faim ou sont terrorisés ou massacrés. Le problème c’est qu’on reconnaît ce droit à l’émigration sans accepter, comme on devrait le faire logiquement, sa contrepartie, le droit à l’immigration. La seule limite, c’est le droit de propriété. Vous ne pouvez pas entrer chez moi, sans que je sois d’accord. Si vous le faites, c’est parce que je vous accueille, ou bien que je vous emploie comme salarié, ou que je vous loue ou vends ma propriété. De fait, il n’y aurait pas de problème d’immigration dans un espace complètement privé. Pourquoi l’immigration devient un problème ? C’est parce qu’il y a un espace public. Or la gestion par l’État de l’espace public donne lieu à des réactions passionnelles parce qu’il est forcément limité.
  • À vous lire, l’Etat est une machine à déresponsabiliser les individus?
  • Oui, à cause du développement de l’Etat-providence au détriment de l’Etat-gendarme. Pourquoi en tant que non-fumeur devrais-je payer pour soigner des fumeurs, par exemple, alors que le danger mortel du tabac est bien établi ?
  • La leçon que vous consacrez au pétrole illustre bien combien l’économie peut nous éclairer…
  • Depuis 1973, on entend des prévisions qui assurent qu’à un horizon de 30 ans, les gisements seront épuisés. On dit exactement la même chose aujourd’hui : l’horizon est toujours à 30 ans. Ceux qui défendent la thèse du « peak oil » ont passé leur temps à se tromper. Les compagnies pétrolières et l’Opep ont alimenté cette prévision pour faire monter les cours. Paradoxalement, les écologistes sont aussi de fervents défenseurs d’un tel mythe.

    Mais on constate que l’on n’a jamais autant produit de pétrole…

  • C’est qu’il y a une méconnaissance profonde de ce qu’est la recherche pétrolière. Du côté de l’offre, un géologue se limitera à émettre des probabilités en fonction de ses dernières recherches. Donc la thèse du « peak oil » ne repose sur rien de sérieux. En revanche, les gens ignorent qu’il y a eu un pic de consommation pétrolière (« demand peak ») dans les pays développés et que ce pic a été dépassé. Autrement dit, la consommation pétrolière de ces pays a diminué. En France, par exemple, le PIB a triplé en valeur depuis 1973, alors que l’importation de pétrole a diminué d’un tiers en tonnes. On oublie qu’à partir d’un certain niveau de prix du pétrole, la production du pétrole non conventionnel, d’autres énergies (charbon, gaz, hydraulique, nucléaire), d’énergies renouvelables est relancée, que les consommateurs font des économies sur le chauffage, la voiture, et que les investissements dans la recherche d’une meilleure efficience de l’utilisation du pétrole augmentent. Etc. Par exemple, la consommation d’un même modèle de voiture a été réduite de moitié entre 1973 et aujourd’hui. On sous-estime la capacité de création du génie humain. Qui aurait imaginé en 1973 l’émergence de l’économie numérique ? On entendait à peine parler de l’ordinateur. Les calculateurs qui alimentaient les visions catastrophiques des Cassandre des années 1970 fonctionnaient encore avec des fiches de carton perforées de petits trous pour les 0 et les 1 du langage des programmateurs…

    Dans la dernière leçon, vous expliquez que le capitalisme est le système le plus efficient que l’humanité ait connu dans son histoire. Vous donnez des exemples qui en effet montrent son efficacité…

    Marx lui-même disait que le capitalisme est un rapace qui économise sur les matières premières. Si vous faites un bilan, les pays capitalistes ont finalement moins gâché la nature que les pays communistes. Pensez à la mer d’Aral. En effet, là où la loi du profit s’applique, le propriétaire d’un bien a le souci de le conserver. Si les forêts amazoniennes sont ravagées c’est parce que les exploitants n’en sont pas propriétaires. En France, les forêts se maintiennent aujourd’hui parce qu’une large partie est privée, leurs propriétaires les gèrent de façon à augmenter leur valeur, ou du moins à la conserver. Le domaine public des Forêts domaniales a copié ce modèle de gestion de bon père de famille, heureusement.

  • Dans ce livre et dans d’autres, vous abordez l’analyse des religions par le biais de l’économie. Quel est l’intérêt d’une telle approche ?

    L’économie, comme je l’ai dit au début de notre entretien, peut s’intéresser au non-économique. Elle ne prétend évidemment pas expliquer la religion, mais elle peut faire apparaître certaines caractéristiques. Par exemple que les gens éprouvent le besoin de donner. On passe notre vie à le faire, à donner aux enfants, aux parents, aux amis, ou lors de campagnes télévisées… C’est un fait qui échappe à la science économique classique fondée davantage, on le sait, sur le comportement égoïste des individus.

    Chaque société recélant un gisement de dons potentiels, il va y avoir des « entités », en l’occurrence des religions, qui comme des compagnies minières vont se spécialiser dans la recherche et l’exploitation de ces gisements. À l’échelle des siècles, la logique « minière » mène au monopole. On passe du Temple de Jérusalem au Vatican. Le modèle du premier n’a jamais été égalé, puisqu’il cumulait le monopole du culte et le monopole financier. La papauté n’a pas le monopole du culte, en raison de la multitude des lieux de culte, mais elle avait organisé un système efficace de collecte d’argent, par exemple pour le denier de Saint-Pierre, qui a contribué à faire de l’Église la première puissance financière au Moyen Âge. L’Islam, lui, n’a ni monopole du culte ni monopole financier. Ce qui reste du modèle monopolistique, ce sont les revenus générés par le pèlerinage de la Mecque, qui reste un monopole.

    Ce qui m’amène à vous poser cette question : Quelle est la religion dont le capitalisme est le plus proche?

    Le sociologue Max Weber disait que c’était le protestantisme. Oublions Weber ! C’est en fait le catholicisme qui a inventé le capitalisme au début du 14e siècle. Un certain Jacques Duèze (1244-1334), élu pape sous le nom de Jean XXII en 1316, instaure le droit de propriété sur le fait que Dieu lui-même a institué Adam comme son ministre sur la terre et donc pouvant exercer un droit de propriété sur l’ensemble de l’univers. Le droit romain avait certes institué le droit de propriété avec un certain détail (usus, fructus, abusus), mais c’est ce pape qui l’a absolutisé. Le capitalisme vient de ce christianisme-là. Il est d’ailleurs déjà présent dans les Évangiles à travers la parabole de l’ouvrier de la onzième heure. Face aux protestations de l’ouvrier travaillant depuis le matin qui a reçu le même salaire que l’ouvrier qui n’a travaillé que la onzième heure, le maître répond en substance qu’étant propriétaire de son capital, il en dispose comme il l’entend !

  • (*) Philippe Simonnot « Nouvelles leçons d’économie contemporaine », éditions Gallimard, Folio Actuel, 740 pages, 11,20 euros.

Son dernier livre : « Le siècle Balfour », 224 pages, éditions Pierre-Guillaume de Roux, 24,50 euros

La France a encore perdu des parts de marché à l’export

La France a encore perdu des parts de marché à l’export

 

Globalement en 2017 la France affichera encore un déficit de leur de 50 milliards d’euros à alors  que l’Allemagne, elle, enregistrera un excédent de leurs deux 200 milliards. Même en Europe les parts DDE marché de la France recule encore.  Selon une étude de l’institut Coe-Rexecode la part des exportations françaises de biens et de services dans celles de la zone euro s’est ainsi établie à 12,9%, après 13,2% en 2016. En 2000, cette part était de 17%, rappelle Coe-Rexecode. « Le manque à gagner cumulé depuis 2000 est de 1.700 milliards d’euros », indique Coe-Rexecode. A l’inverse, l’Allemagne a porté la part de ses exportations de biens et services dans celles de la zone euro de 26,5% à 29,2% entre 2000 et 2017. Malgré l’amélioration récente de la compétitivité-coût de la France, essentiellement due aux mesures d’allègements du coût du travail introduites sous le quinquennat Hollande (CICE, Pacte de responsabilité), « l’écart substantiel accumulé depuis 2000 demeure toutefois entre les deux pays », observe l’institut. En outre, la base industrielle française a continué de se contracter. « Un cercle vicieux s’est installé de façon structurelle, les pertes de parts de marché réduisant les débouchés des productions françaises et le recul relatif de la base industrielle réduisant nos capacités exportatrices ainsi que la variété de l’offre française », explique la même source. Selon une enquête réalisée par Coe-Rexecode auprès de 500 importateurs européens sur leur perception du positionnement des biens d’équipement et des biens intermédiaires français par rapport à ceux de neuf autres pays, ceux-ci sont vus comme étant « de qualité moyenne, pas assez innovants et toujours top chers ».

La république en marche : un parti dirigé par des robots

3,7

La république en marche : un parti dirigé par des robots

Dans le paysage politique le parti de Macon est une sorte d’ovni, un curieux objet juridique et politique qui ne correspond à aucune organisation déjà connue.  Première observation, la plupart des adhérents ne ce connaissent  pas  plus que les militants hormis dans des petits cercles fermés qui peuvent se créer un peu partout sur le mode des cercles Tupperware. L’information entre les comités locaux ne circule pas du tout. Aucune coordination ni au plan local, ni au plan départemental, au plan régional. Les adhérents et les militants sont complètement isolés et juste chapeautées par des sortes de commissaires politiques (référents) eux aussi inconnus et désignés  par la direction centrale auto proclamée. Bref davantage une sorte de club de fans, de secte tout à la gloire de Macon. D’ailleurs il n’y a pas pratiquement d’information montante. Tout descend ;  régulièrement les adhérents et militants reçoivent des infos vantant la politique du gouvernement. C’est leur seul rôle, diffuser  la propagande.  Inutile d’essayer d’entrer en contact avec des responsables d’en marche ; on peut juste espérer recevoir dans les 10 secondes un accusé de réception provenant évidemment d’un robot. La démocratie se résume à cet accusé de réception. Finalement on peut se poser la question de savoir à quoi servent les énormes subventions reçues par le parti en marche content tenu de l’indigence du fonctionnement voire de son absence. D’une certaine façon, mêmes les responsables qu’on voit de temps en temps à la télévision manifeste une suffisance voire une arrogance de nature robotique on dirait des patrons de start-up légitimant la politique de la direction en plus avec des approximations et des gens argumentaire très spécieux. Dernière exemple en date quand le gouvernement a critiqué l’INSEE qui  annoncé une hausse de fiscalité affectant le pouvoir d’achat au moins pour le début de l’année 2018. Les responsables en marche et le gouvernement ont déclaré que la hausse de fiscalité sur le tabac allait décourager des fumeurs qui du coup verront leur pouvoir d’achat augmenter. Un raisonnement économique de type vraiment robotique fondé sur un algorithme très approximatif.

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