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« La transition d’une économie de marché capitaliste à une économie administrée par les banques centrales » ?

« La transition d’une économie de marché capitaliste à une économie administrée par les banques centrales » ?

L’économiste Christopher Dembik constate, dans une tribune au « Monde », que les immenses injections de liquidité des banques centrales – s’émancipant de leur mission de maintien de la stabilité des prix – en ont fait les principaux arbitres du marché des dettes souveraines.

Tribune.

 

Le 24 mars, la Banque centrale européenne (BCE) a levé un verrou majeur qui limitait jusqu’à présent sa marge de manœuvre. Dans le cadre du programme d’achats d’urgence face à la pandémie qui mobilise 750 milliards d’euros jusqu’à la fin de l’année, elle a annoncé qu’elle s’autorisait temporairement à racheter au-delà de la limite de 33 % de la dette d’un pays, et peut désormais intervenir sur l’ensemble de la courbe des taux, pour des maturités allant jusqu’à trente et un ans. Le quantitative easing (QE, ou « facilité de liquidité ») est désormais sans limite en zone euro.

Quinze autres banques centrales au niveau mondial ont annoncé des mesures similaires en l’espace d’un mois. La crise du coronavirus symbolise ainsi la transition d’une économie de marché capitaliste à une économie administrée par les banques centrales. En moins de dix ans, celles-ci se sont émancipées de leur mission de maintien de la stabilité des prix, héritée des années 1980, et se sont substituées au marché sur la longue durée, devenant ainsi des market makers, c’est-à-dire des faiseurs de prix.

Cette évolution est particulièrement visible sur le segment hautement stratégique de la dette souveraine des pays développés. Selon les données de la Banque des règlements internationaux, les banques centrales au niveau mondial détiennent, par exemple, environ 80 % de la dette souveraine allemande et environ 70 % de la dette souveraine française.

 Ces pourcentages sont amenés à augmenter dans les années à venir du fait de l’accentuation des programmes de rachats d’actifs. Alors qu’il y a quelques années de cela on évoquait le processus de normalisation de la politique monétaire, le choc du coronavirus semble indiquer clairement qu’il ne sera pas possible de sortir des taux bas et du QE dans les prochaines années. Les Anglo-saxons parlent même de « QE infinity » pour évoquer cette possibilité.

Pour la zone euro, il s’agit de l’aboutissement d’une évolution débutée en juillet 2012 lorsque Mario Draghi, alors président de la BCE, prononce son fameux « whatever it takes », pour affirmer son engagement à tout faire pour endiguer la crise de la dette souveraine européenne et lutter contre le risque déflationniste.

La BCE est contrainte d’intervenir pour pallier l’inaction des Etats, qui ne parviennent pas à s’entendre sur l’émission d’obligations communes (les « eurobonds ») et pour endiguer la spéculation financière qui fragilise les pays du sud de l’union monétaire. Rapidement confrontée au taux plancher à 0 % dès le début de la crise financière de 2007-2008, la BCE fait son aggiornamento et s’engage dans des mesures non conventionnelles, directement inspirées des expériences de la Réserve fédérale américaine (Fed) et de la Banque du Japon…. »

 

Marché des obligations : menacé par le Coronavirus et les créances douteuses

Marché des obligations : menacé par le Coronavirus et les créances douteuses

 

Le  coronavirus mais surtout l’accumulation de créances douteuses favorisée par les politiques monétaires accommodantes de ces dernières années  ont fragilisé l’ensemble du système économique, réduisant considérablement les marges de manœuvres des Etats. ( Marc Guyot et Radu Vranceanu, Professeurs à l’ESSEC 2020-opinion dans la Tribune)

 

« Depuis l’avènement de la crise sanitaire du coronavirus, les chefs de gouvernements du monde entier semblent être passés d’une posture de réassurance des populations et de minimisation vers une course aux mesures visibles, de la « drôle de guerre » à la posture churchillienne. Les mesures actuelles sont en grande partie dictées par l’incapacité des systèmes hospitaliers à gérer le pic à venir des cas graves du fait du déficit de lits et de respirateurs.

De façon plus insidieuse, mais non moins dangereuse, se sont rapidement mises en place les conditions pour une forte récession en 2020.

Le coronavirus en est l’élément déclencheur, mais pas la cause. Selon les projections actuelles, les effets directs du coronavirus devraient faire baisser d’un point de pourcentage une croissance prévue initialement à 2,2% pour les économies développées. Il y a des disruptions des chaines de fabrication, notamment les retards de livraisons en provenance de Chine, et l’effondrement de la demande pour les secteurs du tourisme et du transport aérien. Dans ce contexte de baisse d’activité, la demande de pétrole a logiquement faibli. Pour des raisons géopolitiques et de rapport de forces complexes, les dirigeants russes et saoudiens ont enclenché une guerre des prix. Dans l’immédiat, la baisse du prix du pétrole (31 dollars le baril) affaiblit la rentabilité du secteur pétrolier et va probablement provoquer une vague de faillites chez les pétroliers américains de schiste. Elle devrait également, en fonction de sa durée, creuser le déficit public de nombreux pays exportateurs et mettre un coup d’arrêt aux incitations à la transition vers les énergies renouvelables. D’un côté, la baisse du prix du pétrole est une bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat comme l’a pointé Donald Trump, cependant l’effet négatif sur le bilan des intermédiaires financiers devrait largement surcompenser l’effet bénéfique.

Accumulation de créances douteuses

Mais si une récession globale devrait s’installer, la cause principale est l’accumulation des créances douteuses sur un fonds d’argent facile quasiment incontrôlé. D’ailleurs, en janvier 2020, en pleine exubérance boursière, nous avons attiré l’attention sur les risques majeurs que posait une politique d’argent facile, maintenue depuis plus de 10 ans, et l’incapacité de la plupart des gouvernements à remettre en ordre leurs finances publiques alors que la croissance était de retour.

Aux Etats-Unis, depuis 2017, la Fed avait enclenché un processus de resserrement monétaire progressif alors que l’administration Trump maintenait un déficit public excessif, tout en exerçant des pressions sur la Fed pour qu’elle renonce au resserrement monétaire. Dans la Zone Euro, la BCE a maintenu une politique monétaire extrêmement laxiste et de nombreux pays comme l’Italie ou l’Espagne n’ont pas réussi à stabiliser leur dette publique. La France a même enclenché l’équivalent d’une politique de relance via les décisions prises à l’issue de la crise des gilets jaunes. Pour justifier leur politique monétaire, les banques centrales avaient l’habitude d’invoquer l’absence d’inflation. Selon eux, tant que l’inflation est trop faible, non seulement il n’y a aucune raison d’adopter des politiques plus restrictives mais encore, il est urgent de poursuivre une politique monétaire laxiste. Tout particulièrement les économistes des banques centrales semblaient n’être plus sûr du niveau de chômage à partir duquel l’inflation pouvait remonter.

Achat massif d’obligations du Trésor

Les risques liés à l’abondance de liquidité ne faisaient plus partie des préoccupations des régulateurs et banques centrales et on se souvient qu’au maximum d’amplitude de cette politique, la BCE injectait 80 milliards d’euro par mois dans l’économie (l’équivalent du cout de 16 porte-avions nucléaires). Au total, la BCE a acheté pour environ 2600 milliards d’euros d’obligations. L’achat massif d’obligations du Trésor (à échéance de dix ans ou plus) a eu pour conséquence une telle chute de leur rendement que les taux sont devenus négatifs pour les pays perçus comme les plus vertueux (le rendement diminue lorsque le prix d’un titre augmente). Suivant une logique de substitution de portefeuille, les taux d’intérêt sur toutes les obligations à 10 ans ont diminué fortement.

Sous la pression des épargnants, les intermédiaires financiers – banques et fonds d’investissements de toute sorte (pensions, spéculatifs, private equity) – se sont lancés dans une quête désespérée du moindre rendement positif, via l’achat d’obligations à risque et des prêts peu regardants. Pour les banques en zone euro, la quête du rendement positif était encore plus critique pour leur survie car depuis 2014 la BCE taxe leurs réserves, sous la forme de taux négatifs sur leurs dépôts qui ne sont pas utilisés pour financer des prêts (- 0.50% actuellement).

Selon un Rapport de l’OCDE de février 2020, à la fin 2019 le volume mondial d’obligations émises par les entreprises non-financières atteignait le record de 13.500 milliards de dollars. Une partie significative de cette dette est de faible qualité, et celle-ci s’est nettement dégradée au fil du temps par des émissions massives de corporate junk-bonds. En 2019, seules 30% des obligations des entreprises avaient une note de crédit de niveau A ou plus. De plus, ces notes étaient basées sur un contexte durable de taux d’intérêt faibles.

Parmi les entreprises très endettées, un grand nombre fonctionnent à la limite de l’insolvabilité. Ce type de firme « limite » peut être à peine solvable avec des taux d’intérêt à 2% mais insolvable à 3%. Le choc du coronavirus doublé de la guerre des prix du pétrole Russie-Arabie Saoudite sont sur le point de provoquer la réévaluation brutale du prix du risque associé à tous ces financements, selon un mécanisme pas très éloigné de la réévaluation du prix du risque des CDO, produits dérivés structurés, basés sur les prêts immobiliers sub-prime, en 2007-2008. Ces derniers jours, la prime de risque pour les obligations à fort risque a augmenté de quasiment rien à plus de 5-6% (qu’il s’agit de CDS ou corporate bond spread).

Les acheteurs de tels actifs disparaissent les uns après les autres, comme avaient disparu les acheteurs de CDOs en 2008. Par conséquent, de nombreuses firmes vont être en incapacité de refinancer leurs dettes, ainsi un choc d’illiquidité se profile. Les détenteurs de ces obligations cherchent à s’en délester, ce qui amplifie la baisse du prix. Pour les banques européennes, la situation est critique car ces banques ont financé beaucoup de projets risqués (y compris dans l’industrie pétrolière) et des entreprises déjà fortement endettées via des prêts classiques ou à effet de levier, une technique également répandue aux États-Unis. Si les marchés boursiers ont chuté la semaine passée de plus de 20% comparé au maximum au début du mois de février, l’indice du secteur bancaire européen a lui perdu 40% ce qui confirme la détresse significative des intermédiaires financiers.

Entre le choc d’illiquidité auquel peuvent être soumises de nombreuses entreprises, et la réévaluation de la prime de risque que banques et fonds d’investissement sont en train d’opérer, les effets sur l’investissement, et donc sur la survie de beaucoup d’entreprises, peuvent être très significatifs, du même ordre de grandeur que la raréfaction des financements 2008, le tout dans un contexte d’affaiblissement de la demande en raison de la crise sanitaire.

Les Etats promettent des aides pour maintenir des conditions de financement favorables à toutes les entreprises. Cependant, aucun Etat du Sud de l’Europe, ni même les Etats-Unis ne disposent des capacités financières pour tenir cette promesse. Les banques centrales peuvent racheter des créances douteuses comme l’a fait la Banque de Chine. Mais est-ce un exemple à suivre ? Un tel procédé jette le doute sur la crédibilité des banques centrales et peut générer une dégradation profonde des anticipations et une fuite vers les monnaies vertueuses ou l’or. Si on veut éviter un destin « à l’Argentine » des pays développés, il faut manier ces outils avec une grande prudence.

Il serait raisonnable à ce stade d’éviter les actions spectaculaires même si elles font plaisir aux politiciens, mais qui peuvent anéantir la crédibilité de la politique monétaire. La baisse du taux directeur par la Fed, dix jours avant la réunion normale de celle-ci, est l’exemple typique de ce qu’il ne faut pas faire. L’action modérée de la BCE, la semaine dernière, qui a pris en compte les risques d’un excès de liquidité non ciblée, est en revanche l’exemple à suivre et a valu à Christine Lagarde un déluge de critiques des politiques. Donald Trump promet un plan de relance bi-partisan mais qui pourra poser problème s’il y a une raréfaction des acheteurs d’obligations américaines. Pour ce qui est de la France, la lenteur des réformes, notamment l’incapacité des gouvernements successifs depuis 2010, comme du gouvernement actuel, à diminuer le déficit public fait que la politique d’Emmanuel Macron risque de se heurter cette fois non aux syndicats mais au marché des obligations. »

Une radiographie floue du marché du travail en 2019

Une radiographie floue du marché du travail en 2019

Une nouvelle fois l’INSEE tende de justifier ses chiffres de la baisse du chômage qui serait passé de 9,4 % en 2007 à 9 % en 2018. En ,une diminution de l’ordre de 300 000. Le problème, c’est que pendant le même temps les chômeurs non comptabilisés à savoir ceux qui ne sont pas inscrits demeurent à  un niveau considérable. En dépit de quelques signaux positifs, beaucoup de personnes souhaitant travailler sans pour autant être au chômage au sens du BIT se retrouvent dans le halo. Selon les dernières estimations de l’Insee, elles seraient 1,6 million sur les 11,6 millions d’inactifs. Ce qui est loin d’être négligeable.

Une étude de l’Insee rendue publique ce jeudi 20 février et intitulée « Une photographie du marché du travail en 2019 » dresse un panorama éclairant sur la situation des actifs occupés, des chômeurs, des indépendants. L’économie française comptait 29,2 millions de personnes dans la population active en 2019. Sur ce total, 26,8 millions ont un emploi et 2,5 millions sont au chômage.

Le chômage a poursuivi sa baisse en 2019 pour s’établir à 8,4% de la population active au sens du bureau international du travail (BIT) contre 9% en 2018 et 9,4% en 2017. Malgré une embellie ces dernières années, le chômage n’a toujours pas retrouvé son niveau antérieur à la crise de 2008.

. Pour les 15-24 ans, ce taux s’élève à 19,6% contre 7,8% pour les 25-49 ans et 6,3% chez les plus de 50 ans. Quant au chômage de longue durée (supérieur à un an), il concerne 3,4% de la population active. Chez les jeunes, il s’établit à 4,9% de la population active contre 3% chez les 25-49 ans et 3,7% chez les 50 ans et plus. Lorsque les plus de 50 ans se retrouvent au chômage après un licenciement ou un départ, retrouver un emploi peut se transformer en véritable calvaire.

Par catégorie socioprofessionnelle, il existe également de fortes disparités. Le taux de chômage a atteint 15,5% pour les actifs ayant le brevet et 5,1% pour les diplômés de l’enseignement supérieur. Concernant les professions, il frappe avant tout les ouvriers avec un taux bien supérieur à la moyenne (12,4%). Pour les employés, ce taux s’élève à 9,2%. Enfin, les cadres connaissent une situation de quasi plein emploi avec un chômage à 3,9%.

En parallèle, la part des salariés en CDD ou intérim a légèrement diminué l’année dernière pour atteindre 11,5% contre 11,9% en 2019. Là encore, la flexibilité accrue sur le marché du travail et la grande crise de 2008 ont accéléré les embauches en CDD ou en contrat intérimaire.. Enfin, les derniers chiffres de l’organisme de statistiques indiquent que la part des indépendants a augmenté entre 2018 et 2019, passant de 11,6% à 12,1%. Depuis le début des années 80, la part des indépendants a clairement baissé au regard des données fournies par l’organisme de statistiques malgré la montée en puissance des microentreprises depuis une dizaine d’années.

L’autre fait marquant est la hausse spectaculaire de la part des cadres dans la population active. Rien qu’entre 2018 et 2019, cette part a gagné un point pour s’établir à 19,3%. Et sur quatre décennies, cette catégorie a presque triplé pour atteindre un sommet l’année dernière. Cette évolution peut s’expliquer en partie par une hausse des personnes qualifiées dans la population active,

Orange: trop dominateur sur le marché entreprises

Orange: trop dominateur sur le marché entreprises

 

Orange reste « tout puissant », annonce son président Sébastien Soriano dans un entretien mis en ligne sur le site des Echos.

« Nous ne sommes pas satisfaits de la situation. Nous voulons un marché entreprises puissant et concurrentiel ; nous sommes loin de l’avoir aujourd’hui », explique Sébastien Soriano dans l’entretien. Le régulateur prévoit de soumettre à consultation une nouvelle régulation en vue d’une mise en oeuvre d’ici la fin de l’année.

« Dans ce cadre, sur la fibre dédiée aux entreprises, l’Arcep fera un suivi beaucoup plus fin des offres d’Orange », explique Sébastien Soriano.

L’Arcep menace en outre Orange, numéro un français des télécoms, d’une mise en demeure s’il ne baisse pas « immédiatement » le prix de l’option qualité de ses offres fibres pour les entreprises.

 

Sondage élections municipales : la république en marche à seulement 18 %

Sondage élections municipales : la république en marche à seulement 18 %

Sans doute pour une des rares fois, l’élection municipale va constituer aussi un enjeu national puisque selon une enquête 30 % des Français veulent en profiter pour régler des comptes avec Macron. Au total ,la république en marche devrait voir son score se situer seulement à 18 %. La confirmation que la république en marche est largement minoritaire dans le pays même si l’addition de toutes les oppositions ne peut constituer une alternative politique en regard des contradictions dont elles sont porteuses. Trois Français sur dix (30%) veulent en effet sanctionner Emmanuel Macron et le gouvernement lors des élections municipales de mars, mais une forte majorité entend se prononcer uniquement sur des enjeux locaux, selon un sondage Odoxa-CGI* diffusé mardi. Ils ne sont que 12% à vouloir soutenir l’exécutif et 58% ne voteront qu’en fonction d’enjeux spécifiques à leur commune.

Si le premier tour avait lieu dimanche, 18% des Français interrogés (inscrits sur les listes électorales et qui comptent aller voter) voteraient pour une liste La République en marche alliée au MoDem. C’est 4 points de moins que le score de LREM aux européennes de mai 2019, selon cette enquête pour la Presse régionale, France Inter et L’Express. Viennent ensuite les listes du Rassemblement national avec 14% d’intentions de vote, devant celles des Républicains et d’Europe Écologie Les Verts, toutes deux à 13,5%, puis celle du PS (11%) et de La France Insoumise (7%).

Ils sont 19% a vouloir voter pour une liste sans étiquette politique et 25% n’ont pas exprimé d’intentions de vote. Enfin, un Français sur deux (52%) souhaite la réélection de son maire actuel, contre 47% qui veulent en changer.

L’exécutif ne semble pas subir le contrecoup de plus d’un mois de conflit social contre la réforme des retraites. La popularité d’Emmanuel Macron est en hausse de 3 points en un mois à 36%, mais 64% (-3) considèrent qu’il n’est pas un bon président de la République. La cote d’Edouard Philippe est également en légère hausse à 36% (+1), mais près de deux Français sur trois (63%, -2) ont une opinion négative du chef du gouvernement. Nicolas Sarkozy est en tête des personnalités politiques dont les Français ont une opinion positive (32%, +1) devant Xavier Bertrand (27%, +1) et Jean-Yves Le Drian (27%, +2).

*Enquête réalisée en ligne les 22 et 23 janvier auprès de 1.002 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d’erreur de 1,4 à 3,1 points.

1000 milliards pour la croissance verte ou le marché ?

seul 

1000 milliards de l’Europe confiés au marché ou une autre régulation ? Michael Vincent, auteur du livre Le banquier et le citoyen, et Nancy Yuk, co-fondatrice de  l’association Greentervention, viennent de publier pour le compte de la Fondation Jean-Jaurès une note sur le Green New Deal porté par la nouvelle commission européenne concernant les investissements verts.

« Les élections européennes de 2019 ont montré une percée verte rendant la question écologique incontournable pour la Commission européenne. L’idée d’un Green Deal ou Pacte vert pour répondre à cette attente s’est très vite imposée, d’abord via le travail collectif lancé de longue date par les ONG (Climate Action Network (CAN), European Environmental Bureau (EEB), Fondation Nicolas Hulot (FNH), Finance Watch, Greentervention, Positive Money, World Wildlife Fund (WWF)) engagées sur le climat (voir le rapport Le Green Deal européen : une occasion de changer la donne), puis directement par la Commission européenne, marquant le début du mandat de la présidente Ursula von der Leyen. L’ensemble du spectre politique semble s’approprier le concept, tout comme l’idée d’une Banque du climat. Véritable « mot-valise », cet outil recouvre des réalités très différentes, dont les détails sont à examiner avec soin. Mais une chose est sûre, le Pacte vert reposera sur deux jambes : un financement privé et un financement public.

La transition écologique peut-elle être réalisée purement et simplement par le marché avec un prix du carbone comme incitation ?

Si le marché est nécessaire, les conditions à remplir pour garantir son efficacité ne sont pas remplies. Pour faire émerger un prix carbone, un accord mondial doit être trouvé, mais les aléas du marché carbone européen tout comme l’échec de la COP25 de Madrid en 2019 en souligne les difficultés.

Surtout, pour être suffisante, un « prix carbone » suppose de lever de nombreuses incertitudes sur le comportement rationnel des agents économiques, l’acceptabilité politique et sociale ou encore la solidité des partenariats internationaux, alors que les objectifs écologiques ne sont pas toujours compatibles avec ceux du privé.

Laisser le marché faire seul, c’est prendre le risque d’une transition à deux vitesses qui ne profite qu’à celles et ceux qui peuvent se l’offrir : la précarité énergétique concerne 11,6% des Français, souvent les plus modestes, qui y consacrent 8% de leur revenu

Risque climatique. Devant l’effort à consentir, l’investissement privé est absolument nécessaire : on observe aujourd’hui un déficit d’investissement privé dans des projets d’ampleur, novateurs mais plus risqués, dans une logique d’aversion au risque et de gain court-terme. C’est la « tragédie des horizons » mentionnée par Mark Carney, alors gouverneur de la Banque d’Angleterre et président du Financial Stability Board (FSB) en 2015 : le risque climatique dépasse les horizons des acteurs et des cycles économiques, des placements et des mandats politiques ou publics. Pourtant, les opportunités offertes par les taux bas et l’afflux de liquidités offerts par les banques centrales ne sont pas exploitées, ce qui n’est pas sans compter certains effets pervers.

La politique monétaire accommodante actuelle réduit les marges d’action des banques centrales en cas de crise. Le corollaire est le maintien sous perfusion d’entreprises non efficientes : le nombre d’entreprises « zombies » est en hausse dans les pays de l’OCDE, entre 6 et 13 % fin 2018 contre 1% fin 1999.

La recherche de rendement renforce « l’addiction » paradoxale des investisseurs aux industries les plus polluantes au détriment des opportunités plus « propres ». Banques, assureurs ou fonds de pension s’orientent vers des actifs considérés plus sûrs et rentables mais liés aux industries fortement émettrices de CO2. Face aux ressources pétrolières limitées, aux coûts élevés de production, à une demande accrue en énergie propre, est-il toujours rationnel de ne pas massivement investir dans les alternatives énergétiques de long terme ? Ces actifs ne sont-ils pas « surévalués » comme l’étaient les Collaterized Debt Obligations (CDOs), des subprimes il y a quinze ans, car n’intégrant pas le risque carbone ? Le montant des actifs condamnés au rebut une fois la transition engagée s’estime pourtant entre 12 000 et 20 000 milliards de dollars…

Laisser le marché faire seul, c’est aussi prendre le risque d’une transition à deux vitesses qui ne profite qu’à celles et ceux qui peuvent se l’offrir : la précarité énergétique concerne 11,6% des Français, souvent les plus modestes, qui y consacrent 8% de leur revenu.

Le choix ne se porte pas sur du « tout privé » ou « tout public » mais sur une complémentarité des efforts : les chiffres d’I4CE (Institut de l’économie pour le climat) montrent un déficit d’investissement vert privé comme public. Ménages, secteur public et entreprises n’ont réalisé que 45 milliards d’euros d’investissements en faveur du climat en 2018, contre 67 milliards pour les investissements fossiles.

La proposition d’Ursula von der Leyen repose sur le potentiel du marché unique, en facilitant le financement via les marchés européens. Avec l’idée de convertir la Banque européenne d’investissement (BEI) en Banque du climat, il s’agit d‘orienter les investissements vers des infrastructures, la recherche et développement, et des projets innovants tendant vers la neutralité carbone. Plusieurs aspects du volet financier méritent d’être soulignés.

Enveloppe Green Deal de la Commission ou investissements de la BEI, la répartition public/privé et le recours à l’emprunt demeurent extrêmement flous. D’abord, la Commission mentionne 1000 milliards d’euros sur la décennie, soit 100 milliards par an. Pour la BEI spécifiquement, la Commission évoque un doublement des financements pour le climat. L’institution bancaire parle de son côté de « mobiliser 1 000 milliards [...] au cours de la décennie 2021-2030 », dont 100 milliards pour le Just transition Fund. La Commission participerait-elle davantage aux projets BEI en multipliant par deux les financements ou est-ce un doublement de son budget (soit 32 milliards en 2019) et un abondement par le privé pour le restant ? S’agit-il de financements « neufs » ou de réallocation de financements ?

Derrière l’effet d’annonce reste la réalité : les propositions sont bien en-deçà des besoins. La Commission européenne estime déjà qu’une augmentation de l’investissement à 260 milliards d’euros par an est nécessaire.

De surcroît, l’effort d’investissement ne doit pas occulter la nécessité de réinventer nos modes de consommation, favoriser la recherche, explorer des solutions encore inconnues et donc financer des projets plus hétérodoxes. La problématique ne s’arrête pas à signaler d’un point de vue « macro » où l’argent doit aller – ce que vise la taxonomie verte (système de classification d’activités économiques considérées comme durables) en cours de développement en Europe. Qui dit impulsion « publique » pose de facto la question des échelles et de gouvernance. Le pilotage Commission/BEI doit résister à la tentation d’une action « top down » : l’action publique doit coordonner la dimension territoriale, nationale et européenne car le défi est par essence transnational, mais les leviers d’action souvent locaux.

Comment réinventer la ville autour d’une nouvelle mobilité urbaine, tels qu’un réseau de transport multimodal intégrant l’intelligence artificielle ? Comment réhabiliter le bâti et permettre à une copropriété déjà en quasi-faillite de financer la rénovation des logements pour réduire le nombre de « passoires thermiques » ? Comment moderniser une agriculture pour tous favorisant un mode de production protégeant l’environnement et ses êtres vivants ?

L’effort de coordination est crucial : si l’articulation privé-public est maintes fois soulignée, elle doit aussi se faire au niveau institutionnel et entre les Etats membres pour agir d’une seule voix. Il est regrettable que l’objectif de neutralité carbone pour 2050 « endossé » par le Conseil européen du 13 décembre 2019 se fasse sans la Pologne, alors que la Hongrie et la République tchèque n’ont pu être convaincues qu’in extremis.

Si nous devons saluer les dernières annonces qui semblent enfin montrer une volonté politique, la prudence reste de mise. L’ombre de l’immobilisme guette alors que l’inaction n’est pas une option – nous avons trop à perdre collectivement. 2019 s’est révélée être l’année de la prise de conscience du dérèglement climatique : que 2020 soit celle de l’action concrète pour la transition écologique et solidaire. »

Automobiles Chine: recul du marché qui confirme le tassement de la croissance

Automobiles Chine: recul du marché qui confirme le tassement de la croissance

 

Le principal marché automobile mondial enregistre une chute sévère qui explique en grande partie les impacts négatifs sur l’industrie manufacturière et plus généralement  sur la croissance.

Les  ventes des véhicules des particuliers ont chuté de près de 7,5%, une baisse encore plus forte qu’en 2018. Le recul du marché n’a pas touché tous les constructeurs automobiles. Ceux qui ont perdu des parts de marché sont les fabricants chinois et américains, tandis que ceux qui ont connu des ventes en hausse sont les marques japonaises et allemandes.

Autre indicateur, ‘’évolution des prix qui constitue évidemment un thermomètre qui mesure le déséquilibre entre l’offre et la demande. Or comme on le sait la demande internationale à l’usine de monde que constitue la Chine ne cesse de se réduire. Du coup,  les prix diminuent. Le signe aussi que la consommation intérieure chinoise ne parvient pas encore à compenser l’écroulement des exportations en raison notamment de l’endettement de nombreux acteurs économiques. Les prix à la production en Chine ont en effet décliné en décembre à un rythme moins important que le mois précédent, le signe d’un rebond modeste de l’activité manufacturière et qui suggère que les mesures de soutien engagées par le gouvernement pourraient avoir contribué à stabiliser l’économie.

 

Le tassement de la croissance de l’activité manufacturière constitue  aussi un autre  thermomètre de la demande mondiale et au-delà de la croissance. L’activité dans le secteur manufacturier en Chine a progressé en décembre à un rythme encore plus faible que le mois précédent, qui avait marqué un pic en trois ans, du fait du ralentissement des nouvelles commandes, montrent les résultats publiés jeudi de l’enquête réalisée par Caixin/Markit auprès des directeurs d’achats.

 

L’indice PMI manufacturier calculé par Caixin/Markit s’est établi à 51,5 le mois dernier, contre 51,8 en novembre. Il est inférieur au consensus, qui donnait un indice stable, mais reste pour un cinquième mois consécutif au-dessus du seuil de 50 qui sépare contraction et expansion de l’activité.

 

Ces statistiques, essentiellement basées sur les PME tournées vers l’export, font place à moins d’optimisme que les données officielles communiquées précédemment selon lesquelles l’activité dans le secteur manufacturier a progressé pour un deuxième mois consécutif grâce à une accélération de la production.

Croissance chine: recul du marché automobile qui confirme le tassement

Croissance chine: recul du marché automobile qui confirme le tassement

 

Le principal marché automobile mondial enregistre une chute sévère qui explique en grande partie les impacts négatifs sur l’industrie manufacturière et plus généralement  sur la croissance.

Les  ventes des véhicules des particuliers ont chuté de près de 7,5%, une baisse encore plus forte qu’en 2018. Le recul du marché n’a pas touché tous les constructeurs automobiles. Ceux qui ont perdu des parts de marché sont les fabricants chinois et américains, tandis que ceux qui ont connu des ventes en hausse sont les marques japonaises et allemandes.

Autre indicateur, ‘’évolution des prix qui constitue évidemment un thermomètre qui mesure le déséquilibre entre l’offre et la demande. Or comme on le sait la demande internationale à l’usine de monde que constitue la Chine ne cesse de se réduire. Du coup,  les prix diminuent. Le signe aussi que la consommation intérieure chinoise ne parvient pas encore à compenser l’écroulement des exportations en raison notamment de l’endettement de nombreux acteurs économiques. Les prix à la production en Chine ont en effet décliné en décembre à un rythme moins important que le mois précédent, le signe d’un rebond modeste de l’activité manufacturière et qui suggère que les mesures de soutien engagées par le gouvernement pourraient avoir contribué à stabiliser l’économie.

 

Le tassement de la croissance de l’activité manufacturière constitue  aussi un autre  thermomètre de la demande mondiale et au-delà de la croissance. L’activité dans le secteur manufacturier en Chine a progressé en décembre à un rythme encore plus faible que le mois précédent, qui avait marqué un pic en trois ans, du fait du ralentissement des nouvelles commandes, montrent les résultats publiés jeudi de l’enquête réalisée par Caixin/Markit auprès des directeurs d’achats.

 

L’indice PMI manufacturier calculé par Caixin/Markit s’est établi à 51,5 le mois dernier, contre 51,8 en novembre. Il est inférieur au consensus, qui donnait un indice stable, mais reste pour un cinquième mois consécutif au-dessus du seuil de 50 qui sépare contraction et expansion de l’activité.

 

Ces statistiques, essentiellement basées sur les PME tournées vers l’export, font place à moins d’optimisme que les données officielles communiquées précédemment selon lesquelles l’activité dans le secteur manufacturier a progressé pour un deuxième mois consécutif grâce à une accélération de la production.

 

Marché automobile français: PSA et Renault résistent un peu

Marché automobile français:  PSA et Renault résistent  un peu

Ce qui caractérise le marché français c’est une relative bonne résistance de PSA et Renault même si les marques étrangères grappillent des parts. Le marché est en cohérence avec la croissance molle enregistrée en 2019. S’y ajoutent évidemment des inquiétudes relatives aux normes et aux évolutions technologiques. Le marché du diesel continue  de s’écrouler mais on ne peut pas dire que les nouvelles technologies percent réellement. L’avenir se nourrira sans doute des grandes incertitudes sur l’évolution des normes et des nouvelles technologies. Pour l’instant même la venue du véhicule électrique n’est pas assurée en raison notamment de son cout mais aussi de la concurrence possible le  moment venu par exemple de l’hydrogène. Les deux constructeurs nationaux PSA (Marques Citroën, Peugeot, DS et Opel) et Renault (Renault, Dacia et Alpine) ont ainsi affiché une progression de 0,88% sur l’année avec 1,25 millions de véhicules immatriculés.

Sur le partage du gâteau entre constructeurs français et étrangers, les premiers ont vu leur part de marché régresser légèrement sur l’année, à 56,81% contre 57,37%, tandis que les étrangers ont vu la leur progresser à 43,19% contre 42,63%.

Dans le détail, PSA, a maintenu sa première place sur le marché français avec 708.438 voitures immatriculées (+1,35%), ce qui lui confère quasiment 32% du marché national. En face, le groupe Renault affiche 549.283 immatriculations (+0,29%), soit 24,81% de part de marché.

Marque par marque, c’est Renault qui reste la première dans le coeur des automobilistes français, avec 407.159 voitures lancées sur les routes (+0,23%), suivie par Peugeot (379.582 unités, -2,55%), puis Citroën (235.110 unités, +9,94%). L’allemande Volkswagen ravit cette année la quatrième marche du podium à Dacia (groupe Renault), avec 149.105 voitures contre 138.977.

Chez les constructeurs allemands, Volkswagen (marques Volkswagen, Audi, Skoda, Seat, Porsche, Bentley, Lamborghini) et Daimler (Mercedes et Smart) affichent des progressions à deux chiffres sur l’année (+10,35% pour le premier et +10,18% pour le deuxième).

Parmi les autres constructeurs, Nissan, allié de Renault (marques Nissan et Infiniti) subit un recul de 29,76% de ses immatriculations, malgré une forte envolée en décembre (+82%).

Et FCA (marques Fiat, Jeep, Alpha Romeo, Maserati, Lancia et Dodge) en cours de fusion avec PSA, subit aussi des revers avec un recul de 12,75% de ses immatriculations françaises.

Les chiffres publiés par le CCFA illustrent l’effondrement des ventes de diesel en France, dont la part du marché a reculé à 34% en 2019 contre 39% en 2018, 64% en 2014, et 72% au plus haut, en 2011-12, selon le CCFA.

Les véhicules à essence voient leur part de marché progresser à 57,9% contre 54,7% l’an passé. Celle des véhicules électriques augmente aussi, à 1,9% contre 1,4% l’an passé, tandis que celle des hybrides gonfle à 5,7% contre 4,9%.

La tendance va s’accélérer « avec 25 nouveaux modèles électriques ou hybrides rechargeables qui arrivent sur le marché en 2020″, a commenté François Roudier en regrettant néanmoins un nombre « trop faible » de bornes de recharge (25.000 dans tout le pays).

Côté industriel, la Plateforme automobile (PFA) qui défend les intérêts de la filière a estimé récemment que 15.000 emplois étaient menacés, uniquement dans la filière diesel.

« Il s’agit d’une décélération brutale qui impacte surtout les équipementiers mono-produits ayant du mal à se reconvertir » a souligné François Roudier, en citant l’exemple de Bosch à Rodez, spécialisé dans les injecteurs de moteurs diesel.

Pourquoi des députés « En marche » d’une telle nullité

Pourquoi  des députés En marche d’une telle nullité

 

L‘inconsistance, le manque d’expérience et de compétences de la quasi-totalité des députés En marche se vérifient chaque jour notamment lors leurs prestations  dans les médias. Visiblement, ces députés ne sont pas prêts à soutenir la comparaison avec leurs interlocuteurs dans les débats télévisés. Première observation, ils connaissent très mal les dossiers et se contentent  de répéter comme des perroquets les éléments de langage du type:  retraite universelle , un euro égal un euro, système à points. Plus récemment, le fameux slogan de Philippe,  » la réforme systémique est indispensable indissociable de la réforme paramétrique ». Aucun député ne se distingue vraiment de cette masse macroniste  composée pour l’essentiel d’arrivistes et de courtisans. Souvent de très jeunes gens frais émoulus d’instituts politiques qui n’apprennent  rien et surtout pas les réalités socio-économiques. On fera observer qu’il y a aussi quelques vieux crocodiles de la politique venus du parti des républicains ou des socialistes mais qui dans cette affaire particulière de la retraite évitent  de trop s’impliquer sachant qu’il y a surtout des coups à prendre compte tenu des contradictions du gouvernement. Pour preuve Macron a éprouvé bien des difficultés à trouver un remplaçant à Delevoye  et a dû se rabattre sur un député ancien DRH d’ Auchan sans véritable expérience politique et qui avait l’habitude de gérer les relations sociales à la hache. Il s’est surtout mis en évidence chez Auchan par la multiplication des plans de licenciement. Bref comme la plupart de ses collègues députés, surtout un arriviste sans réel vision politique  autre que sa propre carrière.

 

Faut-il rappeler cet incident significatif de sa personnalité quand il a voulu licencier une déléguée CFDT quand il était responsable des ressources humaines dans le magasin Auchan de Béthune, dans le Pas-de-Calais. Une caissière, qui est par ailleurs à l’époque déléguée syndicale CFDT, offre à une cliente un pain au chocolat qui était trop cuit. Immédiatement mise à pied, elle est placée en garde à vue pour vol. « Cela a été d’une violence sans nom », témoigne sur franceinfo Guy Laplatine, à l’époque délégué régional pour la CFDT« Cela a fini par s’arranger et notre collègue a été réintégrée », poursuit Guy Laplatine. « C’est une erreur de jeunesse, après, il s’est calmé », assure-t-il. De son côté, Laurent Pietraszewski assume :  »Mon rôle a été d’examiner des éléments objectifs. Après avoir sollicité l’inspection du travail, j’ai pris cette décision. La collaboratrice ne l’a pas contesté aux prud’hommes », explique-t-il dans le journal L’Humanité. Le problème global des députés de la république en marche c’est qu’ils n’ont aucune légitimité politique. Ils ont profité de la vague Macron pour se faire élire là où de toute manière une chèvre aurait aussi été portée  par la vague macroniste. . En plus sans doute par mimétisme beaucoup reprennent cette posture de Macron qui combine la condescendance et le mépris. Il y a quelque chose de surréaliste à voir ces jeunes députés tenter d’expliquer des problématiques socio économiques qu’ils ne connaissent pas et donner des leçons d’intérêt général quand pour l’essentiel, ils  ne pensent  qu’à leur intérêt particulier.

 

Mais cette nullité des députés en marche n’est sans doute pas dû au hasard . Elle correspond au caractère théocratique de la gestion du pouvoir de Macron. Lui seul s’estime qualifié pour décider. C’est aussi avec condescendance qu’il considère la plupart de ses collaborateurs. À dessein, il a choisi d’écarter toutes les personnalités politiques ayant réellement une certaine épaisseur et une certaine expérience. Voir par exemple avec quelle violence en public,  il a humilié Borloo et son excellent rapport sur les banlieues. En cause, le fait que Borloo représentait  évidemment un possible concurrent en 2022. Il est clair qu’on ne peut prétendre à des responsabilités politiques nationales sans avoir un passé une politique et une expérience socio-économique réelle. En général pour  former  un responsable national de parti, d’association ou de syndicat, il faut compter au moins une dizaine d’années. Là en quelques mois ont émergé les adeptes du macronisme dont  les compétences se limitent à répéter de manière malhabile et sans talent le discours du patron. Dans aucune organisation économique, politique sociale on ne peut devenir responsable national aussi vite que l’ont été les députés de Macron. Le même reproche peut être fait  à Macron, sorti de nulle part. On ne peut devenir président de la république à 39 ans sans le moindre passé politique, social voir même économique ( on peut même s’interroger sur la nature des fonctions réelles de Macron dans la banque). De la même manière qu’on peut s’interroger sur l’origine des fonds qui ont permis à Macron de financer sa campagne. (Une instruction judiciaire est en cours mais elle risque de durer longtemps !)

 

Marché automobile européen: recul limité à 0.3% sur un an

Marché automobile européen: recul limité à 0.3% sur un an  

 

 

Les trois derniers mois de hausse des immatriculations compensent à-peu-près les baisses des autres mois. En novembre, une progression de 4,5 % a été atteinte. Sur l’ensemble de l’année pour l’instant le recul par rapport à l’année dernière a ainsi été limité à 0,3 % sur un an. Les chiffres des  immatriculations font du yo-yo depuis des mois pour des raisons conjoncturelles et d’autres plus structurelles. Le ralentissement général des économies se ressent évidemment sur la vente des voitures. Par ailleurs,  les nouvelles normes européennes draconiennes ont largement pesé sur le marché.

Chez les consommateurs, des incertitudes demeurent quant au choix à faire pour le remplacement des  véhicule, véhicules diesels, véhicules à essence, véhicules hybrides, véhicules électriques sans parler à plus long terme, de l’automobile à hydrogène. En outre, le coût de véhicules électriques est encore excessif nombre d’automobilistes. Les immatriculations de voitures neuves en Europe ont donc augmenté de 4,5% en novembre, troisième hausse mensuelle consécutive, montrent les données publiées mardi par l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA), qui souligne la base de comparaison favorable avec le même mois de 2018.

 

Les immatriculations s’étaient effondrées en fin d’année dernière avec l’entrée en vigueur des nouvelles normes antipollution WLTP. Il s’est immatriculé en novembre 1.210.860 véhicules neufs dans les pays de l’Union européenne et de l’Association européenne de libre-échange (Islande, Norvège et Suisse).Sur les 11 premiers mois de l’année, les immatriculations en Europe reviennent quasiment à leur niveau de l’an dernier avec un recul désormais limité à 0,3% à 14.542.126 unités. Sur le seul mois de novembre, la hausse a été limitée à 0,7% en France alors qu’elle a atteint 9,7% en Allemagne, premier marché du continent. Au niveau des constructeurs, le groupe Renault a vu ses ventes progresser de 4,1% alors que celles de PSA se sont contractées de 7,9%. Le groupe Volkswagen a enregistré une hausse de ses ventes de 13,4%.

Marché automobile: toute petite hausse

Marché automobile: toute petite hausse

 Une toute petite hausse du marché automobile français en novembre.  Le marché en 2019 aras du mal à atteindre le volume de production de 2018.

 

Le secteur automobile a enregistré en effet une hausse de 0,65% sur un an, selon le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA). À noter la hausse de Renault à l’inverse de Peugeot. Le mois de novembre 2019 comportait pourtant moins de jours ouvrés que celui de 2018. De janvier à novembre, les nouvelles immatriculations ont atteint un total de 2,003 millions de véhicules, contre 2,008 millions sur la même période un an plus tôt (-0,25%). Cette évolution est conforme aux projections du CCFA qui table de longue date pour 2019 sur une année «stable» par rapport à 2018.

Les deux grands constructeurs français, PSA (Peugeot, Citroën, DS, Opel) et Renault (avec sa propre marque, Dacia et Alpine) ont connu des fortunes diverses en novembre. Le premier, en route vers une fusion avec Fiat Chrysler, a vu ses immatriculations de voitures particulières neuves baisser de 7,04% à 54.503 unités. Le second signe à l’inverse une hausse de 11,53% à 42.562 immatriculations.

Hors des groupes français, l’allemand Volkswagen, de loin l’étranger le plus présent sur le marché français, a poursuivi son rétablissement entamé à l’automne, après avoir été l’un des principaux perdants de l’entrée en vigueur d’une norme antipollution européenne un an plus tôt. En novembre, ses immatriculations ont encore progressé de 8,05% sur un an, à 23.959 véhicules, marquant toutefois un ralentissement de rythme après deux bonds spectaculaires les deux précédents mois (+46,9% et +31,6%).

Parmi les autres variations notables chez les groupes étrangers, le japonais Nissan – partenaire de Renault – et le coréen Hyundai signent de belles hausses, de respectivement 39,93% à 3.399 immatriculations et 10,61% à 6.862. En revanche, les japonais Toyota et Suzuki, de même que l’allemand Daimler, enregistrent des baisses marquées, de respectivement 12,64% à 8.278 immatriculations, 38,20% à 1.464 et 12,73% à 6.236. Fiat Chrysler a aussi subi un recul, de 6,90% à 6.017 unités.

Marché immobilier : bientôt l’explosion de la bulle ?

Marché immobilier : bientôt l’explosion de la bulle ?

Il est clair que la hausse invraisemblable du marché de l’immobilier risque de produire une explosion de la bulle un moment ou à un autre. Dans les grandes métropoles et autres grandes villes, les prix atteignent maintenant des niveaux explosifs  au regard des capacités financières des éventuels accédants. Ne parlons pas de Paris qui va devoir se vider de ses habitants au profit des touristes puisqu’il faut compter au bas mot 1 million d’euros pour un appartement correct. Dans les autres métropoles pour un F4-F5, les prix atteignent autour de 400 000 € c’est-à-dire bien loin des possibilités de remboursement d’emprunt contracté par des candidats à l’accession. En effet dans la plupart des cas compte tenu de ces prix, les accédants sans fortune personnelle devraient emprunter de l’ordre de 300 000 € soit des remboursements mensuels qui tournent autour de 4500 € (la somme varie selon les durées de remboursement). En clair, ces investissements ne sont accessibles qu’aux revenus  de l’ordre de 10 000 euros mensuels  au moins. (Il faut aussi prendre en compte les taxes foncières en général élevées dans les zones très denses)  Deux études Standard & Poor’s et UBS pointent les risques d’un marché où les prix ne sont plus corrélés aux revenus des ménages. Bercy commence aussi à se réveiller mais pour l’instant sur pression des lobbies estime ne pas devoir intervenir pour l’instant.

Marché automobile : grosse chute en août

Marché automobile : grosse chute en août

 

La chute du marché français d’automobiles est particulièrement importante en août avec un recul de14 %. Un recul qu’il convient de relativiser car le mois d’août 2018 avait enregistré, lui, une hausse exceptionnelle de 40 % liée à des problèmes de déstockage exceptionnel. La tendance générale est toutefois baissière puisque depuis le début d’année les immatriculations baissent de l’ordre de 3 %. Une baisse qui devrait être encore bien plus importante au plan de l’Europe où la tendance était a -3 % fin juillet Le marché automobile français s’est nettement contracté en août (-14,05%), victime d’un effet calendaire et surtout d’une base artificiellement élevée l’année précédente, selon les chiffres publiés dimanche par les constructeurs.

Selon ces données provisoires du Comité français des constructeurs automobiles (CCFA), 129.259 voitures particulières neuves ont été immatriculées dans l’Hexagone le mois dernier, qui a compté un jour ouvré de moins qu’août 2018: cela explique une partie du recul en pourcentage sur un an. Mais celui-ci est surtout dû au fait que la même période de l’an dernier avait été marquée par une hausse des immatriculations de pas moins de 40%, les constructeurs ayant alors écoulé en urgence leurs stocks en raison de la mise en place d’une nouvelle norme antipollution européenne.

Sur les huit premiers mois de l’année, la baisse des immatriculations n’atteint que 3,04% à 1,51 million d’unités.

Côté constructeurs, les français ont davantage décroché (-18,02%) que les étrangers (-9,68%) le mois dernier. Les marques tricolores restent néanmoins prophètes en leur pays, s’arrogeant 49,98% des volumes.

Le premier groupe français, PSA, avec Peugeot, Citroën, DS et Opel, a mieux résisté (-4,86%) que son concurrent le groupe Renault (marques Renault, Dacia et Alpine), dont les immatriculations se sont effondrées de 31,16%, là encore un retour de balancier après les +52,4% d’août 2018.

Parmi les marques françaises, seules les hauts de gamme DS et Alpine voient leurs immatriculations progresser en août sur un an, grâce à la montée en puissance de nouveaux modèles comme les 4×4 urbains DS7 et DS3 Crossback, ainsi que la «berlinette» Alpine A110.

Sur les huit premiers mois de l’année, PSA (+1,13%) affiche une bien meilleure forme que Renault (-7,87%).

Municipales : un comité stalinien à la république en marche choisir les candidats

Municipales : un comité stalinien à la république en marche choisir les candidats

 

 

Il n’y a pas d’autres qualificatifs pour la commission d’investiture nationale de la république en marche. C’est bien un comité stalinien qui délivrera les investitures comme cela a déjà été fait pour les représentants à l’assemblée nationale aux européennes. Un comité désigné par Macron et très réduit qui ne dispose d’aucune légitimité démocratique puisque le parti en marche n’existe pas, que ces structures sont virtuelles et qu’il n’a aucune existence sur le terrain. Pas plus que pour les législatives, les militants de la république en marche ne seront consultés concernant les élections locales de 2020. Notons le caractère très opportuniste des membres de cette commission aux ordres de Macron.

 

 

Marie Guévenoux et Alain Richard, membres du Bureau Exécutif de LaREM en charge des élections municipales, co-présideront la CNI. Deux vieux routiers de la plitique qui ont mangé dans toutes les gamelles ;

Députée de la 9ème circonscription de l’Essonne, Marie Guévenoux a une longue expérience politique. Elle a été la première présidente des Jeunes Populaires en 2004. Conseillère de plusieurs ministres, elle a été secrétaire générale de la campagne d’Alain Juppé pour la primaire de 2016, avant de rejoindre La République En Marche.

Alain Richard a milité au PSU puis au Parti Socialiste de 1975 à 2017. Conseiller d’État, parlementaire de longue date, il a servi comme ministre de la Défense entre 1997 et 2002. Il a été réélu sénateur en 2017 après avoir rejoint La République En Marche. Maire de Saint-Ouen-l’Aumône pendant plus de 34 ans, il a une grande connaissance du rôle des élus locaux et des enjeux territoriaux. La commission est complétée par des réfrènes eux m^me désignés par le pouvoir central et des courtisans du président de la république. !

La CNI compte parmi ses membres :

Nabil Benbouha : référent du Val-de-Marne, il a fait des quartiers et de l’abstention chez les jeunes ses combats ;

Patricia Bordas : référente de Corrèze, ancienne sénatrice, elle a été maire-adjointe de Brive-La-Gaillarde de 2008 à 2014 ;

Jean-Marc Borello : membre fondateur d’En Marche et président du directoire du Groupe SOS, il a été membre de la commission d’investiture de LaREM pour les élections législatives et président de la commission nationale d’investiture de LaREM pour les élections européennes de 2019 ;

Alain Chrétien : maire de Vesoul depuis 2012 et président de la communauté d’agglomération de Vesoul, il a contribué à la création d’Agir en 2017 ;

Jennifer Courtois-Périssé : membre du Bureau Exécutif et membre fondatrice de La République Ensemble (fédération des élus progressistes), elle est maire de Rieumes, commune de 3500 habitants de Haute-Garonne, depuis 2014 et conseillère régionale d’Occitanie ;

Julien Denormandie : Ministre auprès de la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, chargé de la ville et du logement, il a été le directeur adjoint du cabinet d’Emmanuel Macron au ministère de l’Économie, poste dont il démissionne en 2016 pour participer à la création d’En Marche. Il devient le secrétaire général adjoint du Mouvement avant d’entrer au Gouvernement. Il co-pilote actuellement « Action quartiers » ;

Loris Gaudin : Membre du Conseil National des Jeunes avec Macron en charge de l’innovation sociale, il est également attaché parlementaire ;

Jean-Marie Girier : membre du Bureau Exécutif chargé de la structuration territoriale, il a été le directeur de campagne d’Emmanuel Macron pour l’élection présidentielle ;

Nadia Hai : députée de la 11ème circonscription des Yvelines, elle co-pilote avec Julien Denormandie le chantier « Actions quartiers » auprès du Bureau Exécutif ;

Jean-Michel Jacques : député du Morbihan, il a été maire de Brandérion, commune de 1500 habitants de l’agglomération lorientaise, de 2014 à 2017 ;

Marie Lebec : députée de la 4ème circonscription des Yvelines, elle s’est engagée très tôt au sein du conseil municipal des jeunes de Louveciennes dans les Yvelines ;

Dominique Perben : ancien ministre (notamment de la Justice et de l’Outre-Mer), il fut également maire de Chalon-sur-Saône pendant plus de 19 ans. Il apportera notamment à la CNI sa connaissance des territoires ultra-marins ;

Didier Rambaud : élu sénateur de l’Isère sous l’étiquette En Marche en 2017, il a été maire de deux communes de moins de 9 000 habitants (Châbons pendant 13 ans puis le Grand-Lemps de 2014 à 2017) et président de la communauté des communes de Bièvre Est ;

Clémence Rouvier : référente d’Eure-et-Loir, elle était candidate aux élections européennes sur la liste Renaissance.

 

 

La CNI étudiera les candidatures à l’aune de six critères :

  • la probité et l’éthique du candidat, ainsi que sa cohérence avec les valeurs et les positions du mouvement ;
  • l’ambition de son projet pour la commune et sa faisabilité compte tenu des particularités locales ;
  • sa capacité de rassemblement ;
  • sa connaissance du territoire communal et sa prise en compte du fait intercommunal ;
  • son implantation locale ;
  • sa capacité à faire le meilleur résultat.

Les candidats et candidates à l’investiture devront réaliser et présenter une note de projet détaillant leur vision et leur équipe ainsi qu’une note de stratégie politique à la CNI.

Bref on continue de recruter sur dossier LaREM et non sur uen légitimité sociale ou démocratique.

Les premières vagues d’investitures débuteront mi-juin. Pour paris aussi ce sera sur dossier, m^me si le résultat est connu d’avance. (Comme pour les on pouvait candidater par internet).Les concurrents de Benjamin Griveaux redoutent évidemment  que cette procédure ne favorise l’ancien porte-parole du gouvernement, considéré comme proche d’Emmanuel Macron. Il n’ya plus guère qu’en Chine et ans quelques autres dictatures que les choix locaux sont imposé par un comité central !

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