Archive pour le Tag 'marché'
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Prix du marché immobilier mondial : à la baisse
En valeur absolue la baisse n’est pas encore significative mais c’est la tendance à la baisse qui mérite attention. Un peu partout dans le monde les candidats à l’accession se recentrent sur des surfaces plus modestes et des prix plus réduits. En cause la crise et les problèmes de solvabilité. Cela en dépit de taux généralement bas. Ce n’est pas encore le krach mais la baisse tendancielle de la valeur du patrimoine pourrait affecter la rentabilité du capital investi voire peser sur la valeur des actifs des banques. Pour la première fois en deux ans, l’indice global des prix de l’immobilier résidentiel calculé chaque trimestre par le réseau immobilier Knight Frank, s’affiche à la baisse. Pas une dégringolade, mais tout de même -0,6% pour le quatrième trimestre 2014. La faute notamment au «paysage politique et économique tourmenté de cette fin d’année», souligne l’étude. Entre crise ukrainienne, tensions avec la Grèce et perspectives de ralentissement en Chine, la croissance économique globale n’a été que de 3,3% contre les 3,8% prévus. Alors que ce même réseau immobilier montrait récemment que le marché du luxe restait en croissance même si cette progression est ralentie, son indice global (pondéré selon le PIB de chaque pays) est en recul. Parmi les rares pays à afficher des prix en forte hausse, l’Irlande caracole en tête devant la Turquie et Hong Kong. Il est vrai que si les tarifs autour de Dublin ont bondi de 16,3% en un an, les prix restent encore 38% en dessous du pic enregistré au troisième trimestre 2007, précise l’étude. A l’inverse l’Ukraine avec un bien compréhensible plongeon de 16,7% de ses prix est le seul pays à afficher un recul à deux chiffres. Lorsque l’on compare les résultats par continents, l’Europe affiche la croissance la plus molle avec des prix grimpant en moyenne de 1,6% alors que le Moyen-Orient affiche une hausse moyenne de 7,7% contre 6,4% pour l’Océanie. , on remarque que l’immobilier «standard» se comporte mieux que le marché du luxe. Dans ces secteurs, il semble donc que les transactions les plus dynamiques concernent des surfaces plus réduites et surtout des tarifs moins élevés que par le passé pour rester plus facilement finançables par les banques. Certains acheteurs se détournent d’autant plus facilement du haut de gamme que plusieurs pays ont augmenté la fiscalité sur l’immobilier de luxe.
Loi santé : L’étatisation à marche forcée
Touraine poursuit sa stratégie d’étatisation de la santé à marche forcée, ceci vaut pour les généralistes comme pour les spécialistes. Coté généralistes, la conséquence sera l’obligation de passer par un centre de santé à défaut par les urgences. Coté spécialistes, la conséquence sera de passer nécessairement par hôpital public. Une double erreur, médicale et économique. Le passage direct en hôpital public va alourdir de manière considérable les compte de la sécu et’imposer nombre d’examens inutiles dans des services déjà surbookés. . Quatre syndicats de médecins libéraux (CSMF, SML, FMF et Le BLOC) ont annoncé vendredi avoir quitté «définitivement» un groupe de travail sur le service public hospitalier (SPH) dans le cadre de la concertation lancée par Marisol Touraine sur sa loi santé. Les quatre organisations assurent que, si le SPH s’appliquait en l’état, les médecins des cliniques perdraient leur droit à facturer des compléments d’honoraires tandis que leurs confrères hospitaliers publics conserveraient cette possibilité. «Les libéraux attendent une réécriture profonde du projet de loi et non pas qu’on les leurre», dénoncent-ils dans un communiqué, reprochant au ministère de la Santé de vouloir «enliser les discussions sur des éléments annexes». Lors de ce groupe de travail sur le service public hospitalier qui s’est réuni le 5 février, l’ensemble des syndicats de médecins libéraux ont constaté «un blocage absolu» concernant le SPH dont la finalité est, selon eux, «à terme d’exclure les praticiens libéraux des missions de service public conduisant à les écarter d’une partie de la prise en charge des soins et de la santé de tous nos concitoyens». Ils ont notamment rejeté en bloc les amendements «découverts en séance» proposés par l’avenue de Ségur. Les syndicats de médecins y ont vu «une volonté de gagner du temps et de sanctuariser les dépassements dans les hôpitaux publics». Et les quatre organisations de considérer: «Le problème d’accession financière que prétend régler l’article SPH ne peut être traité ainsi à l’arrache après tant de mois perdus. Cette façon de procéder a manifestement pour objectif le détournement des patients vers l’hôpital.»
Marche républicaine : Lepen ou pas Lepen : la polémique indigne
C’est une polémique vraiment indigne qui s’engage déjà juste après la décision d’organiser une marche républicaine dimanche pour protester contre les actes de terroriste. Une polémique typiquement politicienne qui mine la crédibilité des organisations politiques. Un sectarisme des deux côtés qui n’est pas tolérable car il s’agit d’honorer la mémoire de nos morts qui se sont sacrifiés pour la défense de la liberté, le bien le plus précieux de notre démocratie. On se moque totalement de ce que pensent les partis politiques, cette marche est celle des français, sans exception ; de même que les excluions ne sont pas tolérables, l’exploitation politicienne est aussi intolérable. Tous ont leur lace dans cette manifestation qui n’est en fait que la prolongation de l’énorme mouvement de réprobation qui s’est développé dans tout le pays de manière entièrement spontanée. A cet égard la récupération, d’une manière ou d’une autre par un parti politique est inadmissible, intolérable et odieux. C’est un manque de respect pour la mémoire des morts au nom de la liberté d’expression. Dans ces moments-là, l’unité nationale n’est pas un souhait, une possibilité mais une exigence, une exigence sans concession à qui que ce soit. La présidente du Front national a en effet dénoncé jeudi son « exclusion » de la « marche républicaine » prévue dimanche 11 janvier à Paris, en hommage aux victimes de la tuerie à « Charlie Hebdo ».
« Le marché du travail structurellement malade » (Stéphane Auray )
Pas vraimenet une découverte mais une confirmation Selon Stéphane Auray, professeur d’économie à l’École nationale de la statistique et de l’analyse de l’information qui souligne le caractère structurel du chômage en France (intreview le Figaro)
Êtes-vous surpris par les très mauvais chiffres de l’emploi salarié?
Stéphane AURAY.- Non, pas du tout. Selon nos calculs, la probabilité de tomber au chômage n’a jamais été aussi forte depuis 2009. Or, dans le même temps, la probabilité d’en sortir n’a jamais été aussi faible depuis vingt-cinq ans! Aux États-Unis, au plus fort de la récession, la probabilité de retrouver un emploi a fortement chuté, mais elle a bien rebondi depuis. Hélas, les Français peuvent encore aujourd’hui très facilement tomber au chômage, tout en ayant très peu de chances d’en sortir.
Les Français restent donc de plus en plus longtemps au chômage.
Tout à fait. À tel point que le nombre de personnes au chômage depuis trois ans ou plus est en train de rejoindre celui des demandeurs d’emploi depuis moins de trois mois. C’est très inquiétant, car il existe un risque que le chômage de longue durée soit en partie irréversible et que cela entraîne une perte de capital humain pour la France.
Pourquoi n’arrive-t-on pas à faire baisser le chômage?
Le contexte n’est pas porteur. Nous sommes sur le point de tomber dans le piège de la déflation, avec une croissance très faible – 1 % prévu pour 2015 – et une inflation atone que la stagnation des salaires ne permettra pas de relancer. S’ajoute à cela une fiscalité française désavantageuse pour les entreprises, qui sont donc encore moins incitées à investir.
La politique de l’emploi menée actuellement est-elle la bonne?
Même s’il faut du temps pour évaluer une politique économique, le crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) et le pacte de responsabilité n’ont eu jusqu’à présent qu’un impact très faible sur l’emploi. Non pas qu’une baisse des charges soit inadaptée. Mais celle menée actuellement n’est pas calibrée au mieux pour créer des emplois. Il faudrait plutôt cibler les petites entreprises et les salaires proches du smic. Les économistes Pierre Cahuc et Stéphane Carcillo ont ainsi démontré à partir du dispositif «zéro charge» mis en place fin 2008 qu’une baisse du coût du travail de 1 % ciblée sur les bas salaires et les petites entreprises entraîne une hausse de 2 % de l’emploi au bout d’un an.
Faut-il vraiment favoriser le travail non qualifié?
Il n’y a rien de mal à cela. Si les charges sont moins lourdes et que cela permet de relancer l’emploi, cela montre bien que notre économie a besoin de ce travail non qualifié. De surcroît, un employé a vocation à améliorer sa productivité tout au long de sa vie grâce à la formation continue.
Croyez-vous à une inversion de la courbe en 2015?
Je ne vois pas ce qui pourrait laisser espérer un tel retournement à court terme. Le marché du travail français est structurellement malade et malheureusement nous n’avons jamais cherché à le réformer en profondeur.
Automobile: le marché replonge en octobre
Il y aura peut-être une petite croissance du marché autos en 2014 mais ce n’est pas certain avec cette rechute d’octobre. En cause évidemment la prudence des ménages qui majoritairement préfèrent décaler dans le temps leurs achats d’équipements (et attendent de meilleurs prix), aussi la pluie d’impôts et de dépenses contraintes depuis septembre. A noter une meilleure résistance des marques française grâce surtout aux nouveaux modèles. Le marché automobile français a rechuté en octobre, les ventes de voitures neuves se repliant de 3,8% et décevant les espoirs d’un effet « Mondial de l’automobile« , selon les statistiques publiées lundi 3 novembre par le comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA). Les groupes automobiles français limitent les dégâts, puisque les ventes de PSA Peugeot-Citroën se sont contractées de 2,2%, tandis que celles de Renault n’ont baissé que de 0,4% grâce à Dacia qui reste dans le vert, a précisé le comité (Renault -2,1%, Dacia +6,8%). Au total, 160.162 voitures particulières neuves ont été immatriculées en octobre 2014, contre 166.495 en octobre 2013 sur le même nombre de jours ouvrables. Sur les dix premiers mois de l’année, la croissance du marché français reste toutefois positive par rapport à la même période de 2013: +1,4%, selon le CCFA. Les marques étrangères accusent globalement un recul de 6,5%. En septembre, avec 151.101 immatriculations, le marché automobile français était pourtant en hausse de 6,3% et de 1,5% à nombre de jours ouvrables comparables par rapport à septembre 2013.
Immobilier : la quasi suppresion de l’APL va faire plonger le marché
C’est u véritable tsunami qui se prépare dans l’immobilier avec la quasi suppresion de l’APL. Un marché déjà en crise grave et qui pourrait encore plonger. Le projet de loi de finances 2015 prévoit de quasiment supprimer l’APL (aide personnalisée au logement) Accession, qui accorde une aide mensuelle sous conditions de ressources aux emprunteurs qui deviennent propriétaires de leur résidence principale. Une modification aux implications lourdes pour les primo-accédants aux revenus modestes. En tout, ce sont près de 30.000 personnes par an qui bénéficient de l’APL Accession, dont le dispositif sera examiné mercredi 29 octobre puis voté le 04 novembre. Passé presque inaperçu, l’article 52 du PLF 2015 a prévu une modification de l’APL Accession qui ne devrait être versée à l’avenir qu’en cas de baisse de 30 % de revenus et non systématiquement à la mise en place du crédit. Actuellement, l’APL est accordée par l’Etat à tous les emprunteurs qui deviennent propriétaires dans l’ancien via un Prêt conventionné (PC) ou un Prêt Accession Sociale (PAS), prêt accordé sous conditions de revenus, sur des durées allant jusqu’à 30 ans et permettant également de bénéficier de frais de dossiers et de garanties réduits. La quasi-suppression de l’APL Accession pourrait exclure du marché de nombreux emprunteurs modestes qui n’auront pas la possibilité de trouver un financement pour leur projet sans cette aide, leur taux d’endettement devenant trop important. Une mesure que déplore Sandrine Allonier, Responsable des Relations Banques du courtier immobilier VousFinancer.com, qui explique que « l’APL est une aide très efficace car elle est directement versée à la banque prêteuse et vient donc réduire la mensualité de crédit payée par l’emprunteur jusqu’à 30%, voire davantage dans certains cas. Prise en compte par les banques dans le plan de financement, elle permet donc à des ménages dont l’endettement aurait été trop élevé sans cette aide de devenir propriétaire » précise-t-elle. Revalorisée en 2013 et début octobre lors de la modification du zonage et de la hausse des plafonds de revenus, la suppression de cette aide en 2015 pourrait exclure de l’accès à la propriété un certain nombre de jeunes emprunteurs. « En 2014, entre 10 et 15 % des prêts que nous avons financés donnent droit aux APL. La suppression de celles-ci risque d’avoir un impact très négatif sur les primo-accédants dont beaucoup se sont déjà retirés du marché. D’un côté le gouvernement élargit le prêt à taux zéro dans le neuf et le réhabilite dans l’ancien en zone rurale, et de l’autre il supprime les APL qui ont un véritable impact sur l’endettement des ménages et donc sur leur capacité à devenir propriétaire. C’est donner d’un côté pour reprendre de l’autre. A un moment où le marché commence à reprendre des couleurs ce type de mesure pourrait casser la dynamique enclenchée et donner un nouveau coup de frein au marché immobilier » conclut Jérôme Robin, président et fondateur de Vousfinancer.com.
Crédit immobilier: les taux bas qui ne suffiront pas à relancer le marché
A défaut de satisfaction concernant les transactions, on se félicite du niveau historiquement bas des taux. Ainsi il y aura par exemple seulement de l’ordre de 300 000 logements neufs au lieu de 500 000 prévus. Coté ancien, ce n’est pas non plus très dynamique. La baisse des prix et d’une manière générale les conditions financières relative à l’achat d’un bien immobilier sont très insuffisantes pour redonner significativemenet de la vigueur aux ventes. Les taux nominaux des crédits immobiliers sont donc au plus bas et devraient le rester jusqu’à la fin de l’année, selon le courtier immobilier Meilleurtaux.com. Ils ont baissé à 2.59 % en moyenne en septembre 2014 d’après l’observatoire Crédit Logement, rendant les crédits à l’habitat très bon marché. Ainsi, selon le courtier, le coût d’un crédit pour un même emprunt a diminué de 25% en seulement une année et a été divisé par deux par rapport au point le plus haut en 2008. Meilleurtaux.com justifie en premier lieu sa prédiction pour la fin 2014 par une raison commerciale. Les banques se sont en effet fixé des objectifs de production de crédits immobiliers similaires à ceux réalisés en 2013 où les renégociations et les rachats de crédits avaient été massifs. Or, ceux-ci ont été atones lors du premier semestre 2014. Ils n’ont pris leur envol qu’à l’été. Leur impact ne s’est donc pas encore fait sentir concrètement cette année. Résultat, les banques voient leur production de crédits baisser par rapport à la même époque de l’année dernière. Elles restent donc très agressives dans la distribution pour attirer les emprunteurs. Ainsi début octobre, 37% des nouveaux barèmes de taux de crédit envoyés par les banques au courtier Meilleurtaux sont en baisse par rapport au mois précédent; 60% sont stables, et seulement 3% sont en croissance.
Le CICE ne marche pas
On devait sauver les entreprises ( et l’emploi) mais le CICE ne marche pas, pour des raisons simples c’est un credit dimpôts donc une mesure différée alors qu’il aurait fallu diminuer la fiscalité immédiatement. Autre raison, l’intérêt n’apparait pas évident à nombre d’entreprises, ensuite on redoute les procédures bureaucratiques qu’il faut suivre, enfin on craint auusi des contrôles fiscaux renforcés. Mesure phare du gouvernement pour alléger le coût du travail, le CICE a donc du mal à séduire les entreprises. Selon le rapport du comité de suivi, qui sera publié mardi mais dont l’AFP a obtenu copie, les entreprises ont déclaré pour 8,65 milliards d’euros de crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi, selon un comptage arrêté au début du mois de septembre. Alors que le dispositif pourrait permettre 12 milliards d’allégements, au vu des déclarations sociales des entreprises par l’Acoss (Agence centrale des organismes de sécurité sociale). »L’écart (…) tient tout d’abord à la nature des données », explique le comité dirigé par l’économiste Jean-Pisani-Ferry, commissaire général de France Stratégie, organisme d’expertise placé auprès du Premier ministre. »Si les données sociales, traitées par l’Acoss, sont exhaustives et quasiment stabilisées, les données fiscales sont encore partielles et sont complétées au fur et à mesure que les déclarations fiscales sont transmises par les entreprises ». Mais il est « vraisemblable que l’intégration des déclarations fiscales à venir ne permettra pas de combler l’ensemble du différentiel restant avec la créance calculée sur la base des données sociales, et a fortiori avec les prévisions initiales (13 milliards) », admet le rapport, qui en déduit: « il existe donc probablement d’autres facteurs d’écart ». Il est, selon les membres du comité de suivi, « possible » que la nouveauté de la procédure de déclaration fiscale du CICE ait conduit certaines entreprises à ne pas déclarer d’autant plus que la non déclaration n’en fait pas perdre « en principe » le bénéfice. « On ne peut exclure qu’une minorité d’entreprises ait pu renoncer au CICE » pour trois autres raisons, estime le rapport. La première, « par crainte de contrôles fiscaux ex-post », une peur effectivement exprimée ces derniers temps à l’AFP par des entrepreneurs qui redoutent de déclencher un contrôle en se manifestant pour bénéficier du CICE. La deuxième raison serait un montant du CICE qui « paraissait insignifiant » à ses bénéficiaires potentiels et la troisième serait les formalités administratives vues comme « un obstacle ». Instauré en 2013, le CICE est un allégement d’impôts pour les entreprises calculé en fonction de leur masse salariale, hors salaires supérieurs à 2,5 fois le Smic. Son montant, 4% des rémunérations brutes versées en 2013, passera à 6% l’an prochain sur les rémunérations au titre de 2014. Il doit coûter en vitesse de croisière plus de 20 milliards d’euros par an. Il a depuis été intégré au Pacte de responsabilité annoncé fin 2013 qui prévoit en outre des réductions de cotisations sociales et d’impôts des entreprises pour un montant total de 40 milliards d’euros, CICE compris.
Le CICE ne marche pas
Le CICE ne marche pas pour plusieurs raisons fondamentales, d’abord les entreprises hésitent à y recourir, ensuite il bénéficie surtout aux entreprises non soumise à la concurrence internationale. Le crédit dimpôts vise à favoriser la compétitivité et l’emploi en allégeant les charges sur les bas salaires. En faiat sans croissance, cette incitation est vaine et coûteuse. Les entreprises n’ont déduit que 4,5 milliards d’euros d’impôts au titre de ce dispositif depuis le début de l’année, selon des données de Bercy citées pas Les Echos de ce jeudi 28 août. Une somme bien inférieure aux 9,8 milliards d’euros budgétés. C’est un hasard du calendrier. Alors que Manuel Valls a prononcé, mercredi 27 août, un discours au Medef sous les applaudissements des chefs d’entreprises, des chiffres montrent que le CICE (Crédit impôt compétitivité pour l’emploi), une des grandes mesures de son prédécesseur Jean-Marc Ayrault, ne fait pas autant recette que prévu. Selon des données de Bercy, citées par Les Echos de ce jeudi 28 août, les entreprises ont depuis le début de l’année déclaré 8,1 milliards d’euros au titre de ce crédit d’impôts, qui leur permet de déduire 6% de leur masse salariale dans la limite de 2,5 Smic. Ce chiffre de 8,1 milliards d’euros comprend à la fois les sommes déclarées pour 2014 mais aussi pour les années suivantes; Sur cette somme, les entreprises n’ont effectivement déduit de leur impôt que 4,5 milliards d’euros, en 2014. Ce montant est donc très inférieur au coût de 9,8 milliards prévus dans la loi de Finances pour 2014 (9,4 milliards pour les entreprises à l’impôt sur les sociétés et 400 millions pour celles qui paient l’impôt sur le revenu). Conséquence: l’exécutif commence à douter. Selon un courriel interne révélé mercredi par Libération, une évaluation du CICE a été demandée par François Hollande pour évaluer l’efficacité de ce dispositif. En octobre 2013, un rapport de Christian Eckert, alors rapporteur PS du Budget devant l’Assemblée nationale, formulait déjà certaines critiques vis-à-vis du CICE. Le texte soulignait ainsi que l’outil bénéficiait surtout à des secteurs et des entreprises non soumis à la concurrence internationale. Le CICE est un crédit d’impôt, c’est-à- dire que les entreprises peuvent déduire son montant de l’impôt qu’elles doivent payer, bien souvent l’impôt sur les sociétés. Mais dans le cas où elles ne paient pas d’impôt, cas des entreprises déficitaires, ou que leur impôt est inférieur au montant du CICE, elles peuvent reporter cette créance sur trois ans. Exemple: une entreprise doit payer 15.000 euros d’impôts et bénéficie d’un CICE de 30.0000 euros au titre de 2014. Elle conservera un excédent de 15.000 euros qu’elle pourra utiliser pour payer ses impôts de 2015, 2016, et 2017. Si en 2017, elle n’a toujours pas utilisé l’intégralité de cette somme, l’administration fiscale lui fera un chèque de restitution.
La politique économique de l’Europe marche sur la tête (New York Time)
Au centre des critiques du quotidien américain: l’Allemagne qui, en sa qualité de première puissance du continent, se trouverait à l’origine de presque toutes les mauvaises décisions prises au niveau européen. La croissance n’est pas au rendez-vous: nulle en France, elle est en recul de 0,2% en Allemagne et en Italie. «Personne ne devrait être surpris que l’économie de l’Eurozone marche encore à l’envers» selon le New York Times, qui pointe du doigt l’entêtement des leaders européens à poursuivre leurs politiques alors «qu’elles sont exactement le mauvais traitement». Ce «mauvais traitement» dont parlent les éditorialistes du journal new-yorkais, c’est l’austérité: «l’insistance de l’Union Européenne, menée par l’Allemagne, à pousser les gouvernements à réduire leurs déficits en coupant les dépenses et en augmentant les impôts a fait obstacle à la reprise». La Banque centrale européenne (BCE) n’est pas non plus épargnée: «la BCE a mis trop de temps et pas assez volonté à baisser les taux d’intérêt et à racheter les obligations des États, alors que ces deux mesures sont efficaces». Résultat de cette série de mauvais choix, selon le journal new-yorkais: en plus d’une croissance atone, la déflation guette l’Europe et la production industrielle poursuit sa chute. Et le New York Times de proposer des solutions pour relancer la croissance de l’Eurozone. «De grands changements sont indispensables. Comme d’autres banques centrales ailleurs dans le monde l’ont fait, la BCE devrait racheter les obligations des États ainsi que d’autres emprunts, pour faire baisser les taux d’intérêt et encourager les banques à prêter plus aux entreprises et aux particuliers» analyse le quotidien, expliquant que les risques qu’une telle politique provoque une inflation galopante sont proches de zéro. En plus de ces nouvelles actions de la BCE, le New York Times prône une autre politique fiscale. Les requêtes simultanées de l’UE (portées une nouvelle fois par l’Allemagne, critique le quotidien) de baisse des déficits et de hausse de la flexibilité du travail sont contre-productives et irréalisables en période de chômage de masse. Enfin, le journal «conseille» aux décideurs européens de profiter des taux d’emprunts actuellement très bas pour relancer l’économie de la zone. Mais pour que ces mesures portent leurs fruits, le New York Times préconise un changement d’attitude radical des autorités européennes en général, et de l’Allemagne en particulier.
L’apprentissage en Allemagne : pourquoi ça marche ?
Plusieurs facteurs explicatifs, d’abord la filière française set surtout réservée à ceux qui sont éjectée du système scolaire classique, ensuite en Allemagne l’apprentissage concerne toutes les filières et toutes les qualifications ; A noter auusi la réticence des enseignants qui préfèrent orienter les élèves français vers les voies plus académiques enfin il faut bien le dire l’attitude des parents qui en France ont un certain mépris pour la voie de l’apprentissage. Le succès du système d’apprentissage Outre-Rhin, dit «système dual», se résume en un chiffre: le taux de chômage des moins de 25 ans s’y limite à 5,5% contre 24% dans l’Hexagone. Conçu comme une voie d’excellence axée sur la maîtrise d’une compétence professionnelle, l’apprentissage est l’un des piliers de la réussite du «Made in Germany», qui repose en grande partie sur la qualité de sa main d’œuvre. L’Allemagne compte trois fois plus de jeunes formés en alternance qu’en France: 1,5 million, contre 600.000. L’importance de l’apprentissage dans l’économie allemande s’explique d’abord par «une longue tradition remontant au Moyen Age et jamais interrompue», explique Andreas Pieper, porte-parole de l’Institut Fédéral pour la formation professionnelle (BIBB). Le système inspiré de l’artisanat y a été adapté à l’industrie et aux services. Après l’école primaire, un système assez sélectif oriente les élèves allemands vers deux possibilités: passer le bac et étudier à l’université ou suivre une scolarité plus manuelle et appliquée. L’apprentissage relève d’un choix positif et assumé et non d’une solution de rechange soldant les échecs scolaires. La formation pratique est mieux acceptée en Allemagne. On estime possible une réussite professionnelle en dehors d’un système académique. L’apprentissage concerne toutes les branches de l’économie: commerce, banque, assurance, industrie et pas seulement l’artisanat. Il forme les techniciens supérieurs voire certains ingénieurs. Son financement est assuré par l’État en ce qui concerne les établissements d’enseignement et par les entreprises en ce qui concerne les salaires des apprentis. La sélection des candidats à l’apprentissage appartient à l’entreprise, qui inscrit les candidats retenus dans les écoles professionnelles avec lesquelles elle travaille. En Allemagne, 60% des jeunes apprentis sont embauchés par l’entreprise qui les a formés. Les autres trouvent relativement facilement un emploi ailleurs. Parmi les apprentis arrivés au sommet, Jürgen Schrempp, patron de Daimler de 1995 à 2005, ou Franz Müntefering, apprenti vendeur industriel devenu vice-chancelier de 2005 à 2007.
Immobilier : marché en panne, trop cher
Prix encore trop cher, insuffisance de solvabilité des primo-accédants, restrictions des banques, incertitudes liées à la crise autant d’éléments qui bloque le marché. En dépit de taux de crédit immobiliers bas pourtant le marché est en panne. Selon la dernière étude de l’Observatoire Crédit logement/CSA révélée mardi, les Français empruntent à 2,73 % en moyenne (hors assurance). «Or le nombre de ventes dans l’immobilier ancien a reculé de 2,8 % au premier semestre», constate Laurent Vimont, président de Century 21. Dans le neuf, les ventes des promoteurs immobiliers et des constructeurs de maisons individuelles sont aussi au point mort «Les taux bas ne suffisent pas à faire redémarrer le marché», analyse Michel Mouillart, auteur de l’étude du Crédit logement. La crise joue aussi un rôle dans ce blocage. Fragilisés par les exigences accrues des banques et des prix de la pierre qui restent élevés, «les ménages les plus jeunes et les plus modestes ne peuvent plus rentrer sur les marchés immobiliers, en l’absence du ticket d’entrée que le PTZ + représentait pour eux auparavant», commente l’étude. Les «moins de 35 ans» représentent 44,8% des acquéreurs, contre 52,4% en 2009. Désormais, les emprunteurs sont un peu plus âgés qu’il y a quelques années, plus aisés et souvent déjà propriétaires de leur résidence principale. L’autre facteur du blocage du marché, ce sont les prix très élevés. Le net recul espéré par beaucoup n’est jamais venu. Au premier semestre, les tarifs n’ont reculé que de 1 à 2,5% selon les agents immobiliers. Toutefois, le marché est de plus en plus hétérogène avec d’un côté les grandes villes où les prix se maintiennent à des niveaux élevés et de l’autre, les zones rurales ou les régions durement touchées par la crise où les prix décrochent. Conscient que le marché de l’immobilier va mal, le gouvernement Valls a pris le taureau par les cornes. Pour ne pas décourager les particuliers prêts à acheter un bien pour le louer, il a commencé à détricoter la loi Alur de Cécile Duflot. Notamment sa mesure emblématique, l’encadrement des loyers. Si ce dispositif sera bien mis en place en région parisienne avant fin 2014, Manuel Valls laisse planer le doute quant à son application dans les autres grandes villes concernées. Quant à la GUL (Garantie universelle des loyers) qui devait se substituer à partir de 2016 à la caution en cas de défaillance du locataire quel qu’il soit, elle ne concernera finalement que les jeunes locataires. Parallèlement, fin juin, le gouvernement a annoncé une série de mesures pour relancer la construction de logements neufs. Dès octobre, il va élargir les conditions d’accès au PTZ + (prêt à taux zéro). À partir de janvier 2015, il va aussi donner un nouveau souffle au dispositif Duflot, étendant la réduction d’impôt à 21% contre 18% aujourd’hui à condition que le propriétaire loue son bien 12 ans et non pas 9 comme prévu initialement. Manuel Valls a promis que d’autres mesures seraient prises à l’automne. Mi-juillet, il a demandé aux professionnels (Fédération de promoteurs immobiliers, Union des maisons françaises, Fédération française du bâtiment…) de lui indiquer d’autres pistes pour booster la construction. Parmi ces idées, ouvrir la possibilité aux investisseurs bénéficiant du dispositif Duflot de louer ce bien à leurs enfants ou à leurs parents. Une facilité attendue par le marché qui était ouverte avec le dispositif Scellier, le prédécesseur du Duflot. Autre suggestion: diviser par deux pendant trois ans la taxation des plus-values sur les ventes de terrains. Rendez-vous en septembre pour savoir quelles mesures seront adoptées par le gouvernement.
Immobilier : marché toujours en panne à cause de prix trop élevés
Dans l’ancien (comme dans le neuf d’ailleurs), ça ne repart pas car la baisse n’est pas assez important pour resolvabiliser les acquéreurs potentiels. . L’effondrement des prix n’a toujours pas lieu. Un effondrement qui viendra nécessairement surtout sui la bulle explose come c’est possible. Au premier semestre 2014, selon le réseau d’agences Century 21, les prix ont fait du quasi surplace avec un recul limité à 0,4 %. Soit 2545 € le m2 en moyenne en France. Certes, cela vient s’ajouter aux légères baisses intervenues en 2012 (-2 %) et en 2013 (-1,8 %). Mais, au total, depuis 2000, les prix de l’immobilier ont encore augmenté de 75 %. «Les prix ne chutent pas car les taux d’intérêt des crédits immobiliers sont très bas, affirme Laurent Vimont, PDG de Century 21. Mécaniquement, cela resolvabilise un certain nombre de ménages et fait augmenter la demande par rapport à l’offre. Du coup, nous maintenons qu’en 2014, la baisse des prix de l’immobilier sera de 3 % maximum» . Reste que cette évolution globale se décline différemment suivant les territoires. À Paris, par exemple, les prix qui, pour la première fois depuis une quinzaine d’année, avaient connu une vraie baisse en 2013 (- 3,9 %) enregistrent une très timide augmentation (+0,3 %) depuis le début de l’année. Le record historique pour le m2 dans la capitale (+ de 8.400 €) n’est pas encore atteint. Mais le m2 dépasse les 8.200 € (8.229 €). Globalement, sur une vingtaine de régions suivies par Century 21, quatorze voient le prix de l’immobilier baisser. Le recul le plus spectaculaire concerne le Poitou-Charentes (-6,8 %) devant Rhône-Alpes (-5,2 %) et Languedoc-Roussillon (-4,7 %). Léger recul également dans les grandes métropoles: – 1,8 % à Lyon où le m2 moyen s’établit 2.477 €, – 2,2 % à Marseille où le m2 moyen vaut 2.545 €. A contrario, plusieurs régions où les prix de l’immobilier avaient baissé l’année dernière enregistrent des augmentations. Parmi elles, la Bretagne (+6,7 %), l’Aquitaine (3,4 %) ou la Haute-Normandie (+ 5,3 %). A noter que dans ce marché où les prix ne décrochent pas franchement, le nombre de transactions est plutôt en recul (-2,8 %). «Cette baisse a deux raisons principales, estime Laurent Vimont. D’abord, la loi Alur a multiplié les documents nécessaires pour finaliser la vente d’un bien immobilier, ce qui au final retarde les transactions. Enfin, avec toutes ces annonces défavorables aux propriétaires depuis deux ans, le gouvernement a fait fuir les particuliers investisseurs». Selon Century 21, depuis deux ans 110.000 particuliers investisseurs ont disparu pour ces raisons. Au premier trimestre, la part des investisseurs parmi les acheteurs de biens immobiliers a reculé de 8,4 %. Dans cette conjoncture difficile avec un chômage qui n’en finit pas de grimper, le marché des résidences secondaires continue aussi à se replier. Il ne représente plus que 6,8 % des transactions. Du coup, le délai de vente d’un bien immobilier en moyenne augmente. Il atteint 93 jours au premier semestre, très proche du plus haut niveau atteint en 2009 (96 jours). Depuis 2012, il a augmenté de 15 jours. La preuve que, pour l’instant, le marché est bloqué.
Immobilier : une montée de taux qui va tuer un peu plus le marché
Paradoxalement les décisions de la BCE d’abaisser les taux va surenchérir ceux de l’immobilier, de quoi assommer un peu plus un marché complètement atone. En réalité les risques d’explosion de la bulle immobilière existaient déjà car les candidats à l’accession ne sont plus solvables face à des prix trop excessifs ; en outre le robinet des crédits bancaires s’est nettement refermé face aux risques. «Si la Banque centrale atteint son objectif, le marché des actions reprendra de la vigueur face à celui des obligations, qui verra alors ses taux augmenter. Or, le coût du crédit immobilier est indexé sur ces taux longs, analyse Philippe Taboret, directeur général adjoint de Cafpi. C’est donc la première pierre de la remontée des taux de crédit qui a été annoncée jeudi.» Si elle se produit, la hausse des taux à long terme, et donc de l’OAT, pourrait cependant être modérée. «Le taux de l’OAT, qui se négociait hier à 1,72 %, pourrait progressivement monter et atteindre 2 % à 2,2 % pendant l’été», estime Axel Botte, stratégiste obligataire chez Natixis AM, qui rappelle que l’OAT s’échangeait aux alentours de 2,5 % en début d’année. D’autres éléments risquent aussi de légèrement renchérir le coût des prêts immobiliers dans les mois qui viennent. Pour faire face aux nouvelles exigences réglementaires, les banques envisagent en effet de recourir à la titrisation d’une partie de ces prêts. Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France, a d’ailleurs plaidé dans ce sens en début d’année. Longtemps gelée, la titrisation des prêts immobiliers est réapparue en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas et en Italie en 2010. «Contrairement aux banques américaines, les établissements européens n’ont jamais commis d’excès», souligne Stéphane Caron, responsable gestion crédit structuré chez Natixis AM. En France, le Crédit foncier a réalisé avec succès, il y a quelques semaines, la première opération de titrisation de crédits immobiliers depuis 1995. «La demande des investisseurs pour l’opération du Crédit foncier a été importante, ce qui a rassuré les autres grandes banques ; et certaines d’entre elles devraient lancer des opérations de titrisation d’ici la fin de l’année», explique Fabrice Faure-Dauphin, avocat associé au cabinet Allen & Overy. Ce qui pourrait avoir un impact sur les emprunteurs. «Les banques devront augmenter leurs marges pour rémunérer les investisseurs. Cela devrait donc se traduire par une légère hausse des taux des crédits immobiliers», estime Stéphane Caron. Des hausses qui pourraient atteindre 0,10 % à 0,15 %, selon certains experts. Ce possible durcissement des conditions d’emprunt devrait pénaliser avant tout les jeunes et les ménages modestes, qui peinent de plus en plus à accéder au crédit immobilier, compte tenu des prix toujours élevés de la pierre et de la sélectivité renforcée des banques. «Nous avons vu le taux de désistement pour refus de prêt doubler en quelques mois, passant de 10 % à 20 %», constate François Payelle, président de la FPI (Fédération des promoteurs immobiliers). Pour décrocher un prêt, les emprunteurs doivent montrer patte blanche (apport minimum de 10 %, capacité d’épargne…). «Les banques sont plus attentives qu’il y a quelques mois au respect des critères qu’elles se sont fixé, explique Sandrine Allonier, responsable relations banques chez VousFinancer.com. Elles mettent désormais en place des systèmes de scoring, reposant à la fois sur des critères financiers et subjectifs permettant d’évaluer le potentiel du client.»