Archive pour le Tag 'marché'

« Grande marche populaire sur Matignon »  » les Insoumis » déraillent

« Grande marche populaire sur Matignon »  » les Insoumis » déraillent

 

Si l’opposition a des raisons de protester contre l’attentisme de Macron qui prend désormais une forme de désinvolture vis-à-vis du résultat des législatives en refusant pour l’instant de nommer un gouvernement, par contre l’idée des « Insoumis d’organiser une grande marche populaire sur Matignon paraît assez ridicule et provocatrice. 

Adrien Quatennens, très proche de Mélenchon , ancien député LFI du Nord, a en effet déclaré sur X : «Macron veut nous voler la victoire et manœuvre pour faire barrage à l’application du programme du NFP.» Pour manifester ce mécontentement, l’ex-élu a suggéré la tenue d’«une grande marche populaire en direction de Matignon».

Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, s’est elle aussi inquiétée des propos de l’ex-député insoumis, alors que les Jeux olympiques de Paris approchent : «C’est totalement irresponsable [...] Nous ne sommes pas dans une situation où nous allons laisser les choses partir à vau-l’eau dans un pays qui accueille les JO dans quelques jours. La continuité de l’État c’est un des grands principes de la République.»

Marine Le Pen accuse le NFP de vouloir «prendre de force» Matignon.

Au centre, le président du MoDem, François Bayrou a comparé cette marche à «une révolution violente» sur le plateau de BFMTV. «Il y a des forces [politiques] qui ne respectent pas les valeurs démocratiques élémentaires et les institutions. Qui ont dans l’idée qu’une révolution violente peut imposer au pays sa loi. C’est la preuve que ce camp-là n’a pas sa place dans le gouvernement du pays. Cette phrase-là, est factieuse», s’est-il indigné.
La proposition d’Adrien Quatennens a même choqué jusque dans les rangs de la gauche. Le maire divers gauche de Marseille, Benoît Payan, a désapprouvé l’initiative. «Ça n’a aucun sens. Le pays n’a pas besoin de ça, on n’est pas en train de se faire voler l’élection. On est en train de discuter tranquillement. Qu’est-ce que c’est que cette manière de faire ?», a-t-il condamné sur le plateau de BFMTV.

 

Son groupe politique, en la personne de Manuel Bompard, a quant à lui défendu les propos de l’ancien député.

Marché automobile : les hybrides en hausse

Marché automobile : les hybrides en hausse

Alors que le marché de la voiture totalement électrique progresse peu, les hybrides sont en forte hausse. Dans une voiture hybride, deux types d’énergie entrent en jeu : l’énergie thermique (avec l’aide d’un carburant), et l’énergie électrique. Le moteur électrique prend le relai du moteur thermique à basse vitesse et permet d’alimenter la batterie non rechargeable grâce à l’énergie stockée lors du freinage ou de la décélération. En hausse de 21,4% par rapport à 2023, l’hybride est la technologie qui progresse le plus en Europe. Les constructeurs automobiles ont tous décidé de promouvoir cette technologie moins chère.

Sur cinq mois, les ventes des modèles « full hybrides » ont représenté un peu moins d’un tiers du marché en Europe, soit 1,339 million d’unités, derrière les véhicules à essence (1,639 million) qui totalisent encore 35,5 % du marché des véhicules neufs. En hausse de 21,4% par rapport à 2023, l’hybride est la technologie qui progresse le plus en Europe. La hausse n’est que de 2 % pour les 100 % électriques et les hybrides rechargeables (dont la part de marché ne dépasse pas 6,5 %).

En France, l’engouement est là. Mais ces voitures électrifiées et non rechargeables sont au troisième rang des ventes (17 % du marché), derrière les 100 % électriques (18 %) toujours soutenues par le bonus écologique, et celles à essence (33 %).

 

Publicité : marché en hausse mais télés en baisse

Publicité : marché en hausse mais télés en baisseLe marché de la Publicité continue de progresser mais profite surtout à Internet au détriment notamment de la télé.

 

 

En 2023, le total des recettes publicitaires des six grands médias (l’affichage, le cinéma, la presse, la radio, la télévision et Internet) a atteint 14,9 milliards d’euros. Ce qui représente forte hausse de 4,7% par rapport à l’exercice précédent. Le gâteau n’a jamais été aussi gros, et le marché s’est bien remis de la crise du Covid-19, qui avait vu les annonceurs lever le pied sur leurs investissements.

Comme le souligne l’Arcom, « cette hausse est portée principalement par le numérique », et « cette reprise masque des disparités fortes entre supports médias, certains n’ayant pas encore retrouvé les niveaux de recettes d’avant-crise ». L’exercice 2023 a été historique pour la publicité sur Internet, qui représente, désormais plus de la moitié (51%) des recettes publicitaires. À titre de comparaison, c’était moitié moins en 2015 (24%), il y a seulement 9 ans.

Un hymne au marché !

Un hymne au marché !

La dénonciation du centralisme et du bureaucratisme français pour mieux chanter l’hymne au marché. Des évidences, des vérités savamment mélangées à des oublis et des dénis de politique économique  pour vanter les mérites du localisme et de la seule initiative privée. Bref une caricature, en plus  démago.

 
par  Stanislas de Bentzmann et Jean-Marc Daniel dans « l’Opinion »
 Mais pourquoi donc nos politiques adorent-ils tous les idées fausses, reprises régulièrement par tous les partis et qui ont toujours échoué ? Je veux parler des taxes aux frontières, des loyers bloqués, des prix administrés, des plans d’innovations et de relances étatiques, des allocations en tous genres, etc.
 

Toutes ces solutions qui semblent simples et frappées au coin du bon sens : les loyers montent trop vite, qu’à cela ne tienne, bloquons-les. Au lieu de construire plus et de créer ainsi un prix d’équilibre plus bas. Mais relancer la construction est complexe et prend du temps. Alors que bloquer les loyers est simple et populaire, mais crée rapidement la pénurie de logements. Ce qui a amené l’économiste Assar Lindbeck à déclarer « le contrôle des loyers est le moyen le plus efficace de détruire une ville, avec le bombardement ».

 Lorsque les temps sont difficiles et que les enjeux publics complexes comme l’école ou la sécurité sont en souffrance, il est alors tentant d’agir rapidement et prendre des décisions radicales, même si elles sont néfastes à l’économie et au pays.

 

 L’autre panacée est la souveraineté. Voilà un moyen facile de flatter l’ego national en vilipendant l’ouvrier chinois ou marocain et sa concurrence déloyale. Trouver des raisons extérieures à ses difficultés est toujours plus simple, et plus encore en politique où la communication remplace souvent l’action.
 

L’exemple de la loi sur les 35 heures est emblématique de la méthode. Malgré une baisse continue du temps de travail tout au long du XXe siècle, financée par des gains de productivité, l’Etat a décidé de s’en mêler. En réduisant autoritairement le temps de travail des salariés français, au moment même où les Allemands remontaient le leur, nous avons renchéri le coût des produits « made in France » de 11% le 1er janvier 2000.

 

A la suite de quoi, nous avons constaté une chute continue de nos parts de marché dans le commerce international. La conséquence de la loi sur les 35 heures fut l’effondrement de notre compétitivité et un écart croissant de richesse (PIB par habitant) avec celui de nos principaux voisins européens. Mais il est politiquement beaucoup plus difficile de remettre en cause le nombre de jours de congés des salariés, que de proposer d’établir des droits de douane sur les produits étrangers, même si les taxes aux frontières affectent d’abord le pouvoir d’achat des consommateurs.

 

Le dernier plan en date du présent gouvernement n’est que de 54 milliards. Une goutte d’eau ! Y a-t-il eu avant cela une étude quelconque sur les 30 milliards du plan de relance de Sarkozy en 2008 ?

Illusions. L’investissement public est une autre illusion de nos politiques, qu’ils auront essayée et réessayée tant et plus, sans aucune analyse du retour sur investissement. Le dernier plan en date du présent gouvernement n’est que de 54 milliards. Une goutte d’eau ! Y a-t-il eu avant cela une étude quelconque sur les 30 milliards du plan de relance de Sarkozy en 2008 ? 30 milliards, c’est beaucoup d’impôts. Quand une commission d’enquête s’est-elle penchée sur la valeur créée ? Avons-nous compté le nombre de ces plans gouvernementaux, leurs coûts astronomiques et leurs résultats quasi inexistants ? Et pendant que nous nous désolons de n’avoir que trop peu de grandes entreprises technologiques françaises, nous nous souvenons du plan calcul du général de Gaulle qui est à l’origine lointaine d’Atos et de ses difficultés.

 

Non, les innovations ne se développent pas dans les plans étatiques et bureaucratiques. Elles apparaissent au plus près du terrain, portées par un environnement favorable aux aventuriers que sont les entrepreneurs. C’est ce que les Etats-Unis ont bien compris, leur permettant de construire la première économie mondiale et de déployer les technologies dominantes du XXIe siècle.

 
 Le sous-jacent de toutes ces erreurs est l’incapacité à accepter que l’intelligence collective du marché soit (quasi) toujours beaucoup plus efficace que le fonctionnaire tout en haut de son ministère. Son niveau d’information et sa réactivité, aussi intelligent et dévoué soit-il, seront toujours insuffisants pour s’adapter efficacement à la réalité du terrain. En effet, il est impossible à une entité centrale de recueillir et de traiter toutes les informations dispersées et tacites d’une économie. Ce que Friedrich Hayek (Prix Nobel d’économie) appelait « l’illusion synoptique ».
 

Faire confiance, faire confiance aux salariés, aux entreprises, aux consommateurs, à la société civile, chaque fois que nécessaire, voilà l’impossible pour nos politiques, désireux d’être actifs et utiles à tout prix, nourris à l’idéal de l’Etat nounou. L’Etat doit être et rester autant que possible l’acteur en dernier ressort.

Stanislas de Bentzmann est CEO de Devoteam, Jean-Marc Daniel est économiste

Des prêts hypothécaires pour relancer le marché de l’immobilier ?

Des  prêts hypothécaires  pour  relancer le marché de l’immobilier ?

 

Depuis 2022, les taux d’emprunts ne cessent d’augmenter provoquant une crise majeure du secteur immobilier. Si les taux étaient encore en dessous de 1 % fin 2021, ils sont en ce début d’année 2024 au-dessus de 4 % ce qui restreint drastiquement l’accès au crédit des potentiels acheteurs. En réponse à cette crise qui semble s’installer, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a annoncé lundi 12 février vouloir relancer le marché de l’immobilier avec la mise en place de nouveaux dispositifs tels que les prêts hypothécaires in fine. Mais que sont-ils exactement et peut-on vraiment considérer ces prêts comme la solution au problème des particuliers ?

 

par Professeur de finance, IÉSEG School of Management

et , Professeur de Finance, LEM-CNRS 9221, IÉSEG School of Management dans The conversation 

Le fonctionnement du prêt hypothécaire semble relativement bien connu des Français. C’est un crédit amortissable adossé à une garantie réelle. Amortissable car l’emprunteur rembourse tous les mois les intérêts du prêt mais également une partie du capital emprunté. Adossé à une garantie car le prêteur (souvent la banque) a le droit de saisir un bien de l’emprunteur, qu’il s’agisse de celui financé par le crédit ou un autre, si celui-ci n’a plus la capacité de rembourser son prêt. Le but est pour la banque de le revendre ensuite pour récupérer ses fonds. Ce prêt a également la particularité d’avoir un taux plus élevé qu’un crédit classique car il correspond à des emprunteurs dont les dossiers sont un peu plus risqués.

La logique du prêt in fine est un peu différente. Sa particularité réside dans l’échéancier que doit respecter l’emprunteur. Avec un prêt in fine, seuls les intérêts sont dus pendant la durée du prêt. La somme empruntée sera remboursée en totalité à la fin du prêt. Prenons un exemple concret : vous souhaitez emprunter 1 000 euros sur 5 ans à un taux de 5 %, vous avez le choix entre un prêt amortissable ou un prêt in fine, vos simulations donnent les informations suivantes :Comme nous pouvons l’observer, l’intérêt majeur du prêt in fine est de diminuer considérablement le montant des mensualités pendant les premières périodes du prêt (50€), par rapport à un prêt amortissable (221€). Cela permettant à l’emprunteur une gestion de trésorerie plus facile au quotidien.

Si dans le cas du prêt amortissable, le capital restant diminue, ce n’est pas la même chose pour un prêt in fine, entrainant la nécessité de la part de l’emprunteur de débourser un montant beaucoup plus important lors de la dernière mensualité. Par ailleurs, une simple somme permet d’observer que la totalité des mensualités est plus importante pour le prêt in fine que pour le prêt amortissable. Le prêt in fine est donc par construction plus cher que le prêt amortissable, et cela à taux d’emprunt identique. Or il est important de noter que les taux ne sont jamais identiques, et que les taux des prêts in fine sont toujours plus élevés que les taux des amortissables.

La proposition du ministre de la Transition écologique qui sera discutée avec les banques fin février 2024 combine le prêt hypothécaire et le prêt in fine. En quoi cela peut-il constituer une solution ?

Dans un contexte de taux élevés tel que ce que nous connaissons actuellement, un ménage qui souhaite emprunter pour acquérir un bien immobilier doit anticiper une charge de la dette (autre nom des intérêts) plus importante que si l’emprunt hypothécaire classique avait été contracté en 2021 quand les taux étaient plus bas. Cependant, si une partie du prêt hypothécaire est contractée sous la forme d’un prêt in fine, disons 20 % (le maximum annoncé par le ministre) alors, comme nous l’avons vu précédemment, cela contribue à diminuer la charge mensuelle de cette dette. En effet, si les 80 % entrainent un remboursement amortissable classique, les 20 % de prêt in fine permettent à l’emprunteur de ne rembourser que les intérêts, le capital étant remboursé à maturité. Si l’on reprend l’exemple précédent, en simulant un prêt hypothécaire in fine (20 %), cela nous donne les chiffres suivants :

En comparant ces chiffres aux chiffres précédents, on voit effectivement que mélanger les 2 types de crédits permet de réduire le montant des mensualités payées, permettant aux ménages de souffler un peu et donc potentiellement de pouvoir emprunter. Dans un autre exemple, on pourrait supposer que l’emprunteur ne souhaite pas nécessairement diminuer sa charge d’intérêts mensuelle. Alors le prêt hypothécaire in fine lui permettrait d’emprunter davantage et donc d’acheter plus grand pour le même remboursement mensuel.

Si cette option présente des avantages certains, peut-on réellement considérer ces prêts comme la solution au problème des acheteurs ? Les particuliers doivent-ils y souscrire ?

Le revers de ce type de prêt, c’est le montant total des intérêts payés qui peut très vite atteindre des sommes importantes, en plus de la contrainte financière que cela impose à l’emprunteur arrivé à la maturité de son prêt et devant rembourser l’intégralité de la somme empruntée en une fois. Cela implique que l’emprunteur ait une très bonne compréhension du mécanisme du crédit, lui permettant de gérer son épargne afin de limiter le risque de défaut et donc le risque de ne pas être en mesure de rembourser le prêt obtenu.

Dans un post sur LinkedIn, le gouverneur de la banque de France a lui-même rappelé que ces prêts existent déjà en France mais ne sont que très peu utilisés compte tenu du risque qu’ils représentent. Cette solution de court terme pourrait bien augmenter le risque à long terme pour l’ensemble du secteur.

Immobilier: des baisse de prix encore insuffisantes pour relancer le marché

Immobilier: des baisses de prix encore insuffisantes pour relancer le marché

Le marché immobilier est en partie immobilisé car l’offre ne rencontre plus la demande, en tout cas suffisamment. Pour l’année à venir la baisse des prix amorcés en 2023 devrait continuer mais sera grandement insuffisante pour redonner du crédit à la demande. Nombreux d’acheteurs sont en effet handicapés évidemment par la hausse des taux d’intérêt qui ampute largement leur pouvoir d’achat . Et dans nombre de cas les éjectent même du marché. D’où la tension accrue sur le secteur de la location.

Les prix ont certes diminué de cinq à 10 % en moyenne mais c’est encore insuffisant pour permettre aux acheteurs d’atteindre la solvabilité nécessaire face au très haut niveau des prix.

Le nombre de ventes de logements anciens est passé sous la barre des 900.000 transactions d’après le baromètre, une première depuis sept ans. La Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) estime ainsi que 875.000 ventes ont été conclues dans l’ancien, soit une baisse de 21,5% par rapport à 2022 (1,1 million de transactions). Il s’agit de la plus forte baisse observée sur les cinquante dernières années, avec 240.000 ventes de moins sur 12 mois glissants.

« On enregistre la plus forte décélération des ventes de logements anciens depuis l’après-guerre », a déclaré à l’AFP Loïc Cantin, président de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim).

Il estime désormais que l’année 2024 doit être celle « du réajustement des prix du marché, si les taux d’intérêt conservent la stabilité annoncée ».

L’effondrement des prix est directement lié à la baisse du pouvoir d’achat immobilier des ménages. Selon la Fnaim, les Français ont perdu 15% de pouvoir d’achat immobilier en 2 ans. Pour rappel, l’année 2023 a été marquée par la hausse des taux de crédit, dopée par la politique monétaire restrictive de la Banque centrale européenne (BCE), destinée à éteindre la flambée de l’inflation, consécutive à l’éclatement du conflit en Ukraine.

Pour l’année 2024, les prix vont encore s’inscrire dans une légère tendance baissière mais nettement insuffisante pour relancer l’activité. Il faudra sans doute attendre 2025 pour enregistrer des baisses de prix suffisamment significatives pour augmenter la solvabilité de nombre d’acteurs. Une solvabilité qui passe notamment aussi par la baisse des taux d’intérêt

« Il y a un an, aucun ménage ne se retrouvait avec des taux d’intérêts au-dessus 2,7% sur 20 ans. Aujourd’hui, 70% des dossiers sont au-dessus des 4,10%-4,5% sur 20 ans (hors assurance et avant négociation) », rappelait fin octobre Maël Bernier, porte-parole du courtier Meilleurtaux.com.

Social France travail : Une nouvelle usine à gaz

Social France travail : Une nouvelle usine à gaz

Les institutions qui traitent du chômage subissent réforme sur réforme sans pour autant obtenir davantage de résultats. Ainsi on avait supprimé l’ANPE et l’ASSEDIC pour les regrouper au sein de pôle emploi qui n’a pas non plus atteint ses objectifs. Et du coup maintenant pour masquer l’échec on va créer une nouvelle cathédrale intitulée France travail qui aurait pour objectif le plein-emploi. Le problème c’est qu’on n’a jamais été capable de savoir si ces organismes traitaient prioritairement l’emploi ou la question du chômage. Dernière interrogation : comment des fonctionnaires pourraient être compétents pour orienter des demandeurs d’emploi sur le marché du travail du privé ?

A priori on pourrait penser que c’est la même problématique seulement il y a une grande différence entre la dynamique consistant à rechercher toutes les conditions de l’insertion ou de la réinsertion dans le travail et la question de l’indemnisation financière du chômage. Finalement en mélangeant les deux on traite mal les deux questions. On n’en reviendrait au traitement séparé avec comme précédemment l’ASSEDIC d’un côté et l’ANPE de l’autre.

En outre surtout le nouvel objectif du plein-emploi va se heurter à la dégradation notable de la conjoncture économique dans tous les pays et pour plusieurs années. En France comme ailleurs on s’oriente doucement vers la stagnation ce qui mécaniquement fait augmenter le chômage et ce sera pire en 2024 puisque c’est l’économie mondiale qui va nettement ralentir en particulier en Chine moteur de l’économie internationale.

L’objectif de cette mutation : mieux coordonner les innombrables acteurs de la formation, de l’emploi et de l’insertion, comme les missions locales, les maisons de l’emploi, l’Apec pour les cadres, etc., et impulser une nouvelle dynamique.

France Travail comporte une nouveauté de taille : tous les demandeurs devront s’inscrire, y compris les plus éloignés du marché de l’emploi, comme les 1,8 million de bénéficiaires du RSA. Sachant que moins d’un allocataire sur deux est comptabilisé à Pôle emploi, près de 1 million de personnes pourraient donc venir grossir les registres administratifs des demandeurs d’emploi.

Les partenaires sociaux, eux, sont remontés. Sur fond de réforme de l’assurance chômage, les syndicats dénoncent une énième stigmatisation des plus précaires.

Le patronat, lui, s’inquiète d’une nouvelle usine à gaz. Patrick Martin, le président du Medef, craint que les entreprises ne passent à la caisse alors que le budget 2024 prévoit déjà un crédit de 350 millions d’euros supplémentaires pour le nouvel opérateur. Sur trois ans, ce sera plus de 1 milliard et demi. Sans compter que l’État accompagnera aussi les autres partenaires de l’emploi, comme les collectivités à hauteur de près de 4 milliards d’euros, les quatre prochaines années. Le patronat table plutôt sur une dizaine de milliards d’euros pour créer France Travail. « France Travail, c’est avant tout un pari, mais pas une recette magique », résume Franck Morel, ancien conseiller social d’Édouard Philippe à Matignon.

Quelle réforme du marché de l’électricité  ?

Quelle réforme du marché de l’électricité  ?

Le texte adopté par le Conseil de l’Union européenne le 17 octobre sur la réforme du marché de l’électricité privilégie les contrats de long terme pour accompagner la transition énergétique. Ces contrats doivent permettre de rassurer les investisseurs tout en préservant l’efficacité du marché de gros. Par Stefan Ambec, Claude Crampes et Jean Tirole, Toulouse School of Economics.
Stefan Ambec, Claude Crampes et Jean Tirole

Notons qu’après de longs mois de négociations, l’Etat et EDF sont parvenus à un accord garantissant le prix de l’électricité nucléaire moyen « autour de 70 euros » le mégawattheure, a annoncé, mardi 14 novembre, le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire. Un accord déjà contesté par le grand patronat qui s’attend déjà à des hausses et critique la complexité du système.NDLR

L’accord sur la réforme du marché de l’électricité conclu le 17 octobre par les ministres européens de l’Énergie met un terme à une consultation publique lancée par les États membres de l’UE, et motivée par la crise de l’énergie de 2022. Cet accord vise à organiser les échanges entre producteurs d’électricité, fournisseurs sur le marché de détail et industriels. Il doit répondre à deux défis. Le premier est de promouvoir les investissements en équipements de production d’électricité décarbonée. Les besoins sont immenses et il faut que le système de rémunération rassure les investisseurs quant à la rentabilité financière des nouvelles centrales éoliennes, solaires ou nucléaires.

Le second défi est de faire en sorte que les équipements installés soient utilisés efficacement. Côté offre, les sources de production d’électricité les moins coûteuses doivent être appelées en priorité. Côté demande, les usages les plus productifs doivent l’emporter. Le marché de gros et un dispatching selon l’« ordre de mérite » répondent au second défi. Ils créent un signal prix pertinent de rareté de la ressource qui conduit à cette efficacité allocative. Le principe en a été réaffirmé dans le compromis signé le 17 octobre.

L’accord favorise la signature de deux types de contrats de long terme : les Accords d’Achat d’Électricité (AAE et PPA en anglais pour Purchasing Power Agreements) et les contrats d’écart compensatoire bidirectionnels (en anglais, CfD, pour Contracts for Difference). Les AAE sont des contrats de gré à gré entre un producteur et un industriel ou un fournisseur d’électricité sur le marché de détail. Les acheteurs et vendeurs d’électricité s’entendent à l’avance sur le prix et la quantité à livrer. On parle alors d’un contrat physique. Les échanges se font hors marché de gros.

Au contraire, avec les CfD l’électricité est mise sur le marché par les producteurs et donc rémunérée au prix du marché, mais ce prix est complété par un transfert payé ou reçu par l’autre partie au contrat. Ce sont donc des contrats financiers, mais dont l’exécution est conditionnée par une livraison physique. La rémunération du producteur est fixée à l’avance par un prix de référence appelé « prix d’exercice ». Dans la forme la plus courante du CfD bidirectionnel, c’est l’État qui compense le producteur pour le manque à gagner lorsque le prix de marché est inférieur au prix d’exercice. Inversement, le producteur reverse la différence lorsque le prix de marché est supérieur au prix d’exercice.

Les CfD ont l’avantage de réduire le risque auquel font face les investisseurs sans remettre en cause l’existence du marché de gros. Néanmoins, la rémunération du producteur étant garantie à un niveau fixé par l’État, rien n’indique que l’efficacité allocative du marché sera préservée. Certaines centrales pourraient être appelées à produire alors qu’elles ne sont pas les moins coûteuses. En effet, supposons qu’un producteur d’électricité signe un CfD dont le prix d’exercice est de 60 euros par MWh. Si le prix de marché est de 40 euros le MWh, l’État versera la différence de 20 euros par MWh. S’il grimpe à 80 euros, le producteur devra reverser 20 euros par MWh.

Par conséquent, le producteur gagne 60 euros par MWh indépendamment des prix sur le marché de gros. Il a donc intérêt à produire à partir du moment où le prix d’exercice excède son coût de production. Et donc à enchérir le prix le plus bas possible pour être sûr d’être appelé dans le dispatching qui est construit en empilant les offres de production par ordre d’enchères croissantes. Inversement, si son coût de production est supérieur aux prix d’exercice, il perdrait pour chaque MWh produit. Il va donc enchérir un montant suffisamment élevé pour ne pas être appelé.

Ce faisant, le résultat des enchères sur le marché de gros ne reflètera pas les coûts de production et donc ne permettra pas un dispatching efficace. Ainsi, si le prix de marché est de 40 euros par MWh quand le prix d’exercice du CfD est de 60 euros par MWh, une centrale dont le coût de production est de 50 euros par MWh qui a à enchéri en dessous de 40 euros sera appelée dans l’ordre de mérite et empochera une marge de 60-50 = 10 euros par MWh. Symétriquement, si ses coûts sont de 70 euros par MWh, elle va éviter de produire pour ne pas faire de perte même si le prix de marché monte à 80 euros par MWh. En assurant complètement le producteur contre les variations de prix, un CfD bidirectionnel fonctionne comme les tarifs d’achat garantis des énergies renouvelables qui ont contribué à l’occurrence d’épisodes de prix nuls, voire négatifs.
Il faut donc bien réfléchir à la conception des CfD. Il s’agit d’apporter des garanties sur la rémunération future qui encourageront les investissements (nouvelles capacités de production et maintenance de l’existant) tout en préservant les propriétés de dispatching efficace du marché de gros. Comme le stipule le texte de l’accord :

« La conception de ces contrats compensatoires bidirectionnels devrait préserver les incitations des unités de génération à fonctionner et à participer efficacement aux marchés de l’électricité, en particulier à ajuster leur production pour refléter les circonstances du marché. »

Il ne faut pas seulement obliger les producteurs à enchérir sur le marché de gros mais également faire en sorte qu’une partie de leur rémunération ne dépende pas que de leur position sur ce marché.

Plusieurs options sont ouvertes dont il reste à évaluer les avantages et les inconvénients respectifs. Par exemple, pour que les contrats soient purement financiers, les CfD peuvent s’appliquer à un volume spécifié à l’avance (calculé sur la base de la capacité de production ou une fraction suffisamment élevée de cette capacité) plutôt qu’aux volumes effectivement vendus. Il faut éviter les comportements opportunistes qui biaiseraient le dispatching au détriment de l’intérêt collectif.

La réforme du marché de l’électricité, dont le but initial était de répondre à la crise énergétique, va déterminer dans quelle mesure l’objectif de neutralité carbone en 2050 pourra être atteint et à quel coût. Comme nous l’expliquons plus longuement dans une note téléchargeable ici, les contrats à long terme peuvent faire partie de la solution, à condition qu’ils soient bien conçus, et que le marché de gros soit préservé. Le marché de détail doit aussi être repensé pour s’adapter aux nouveaux usages (autoconsommation, mobilité électrique, stockage de l’énergie …). L’accord du 17 octobre est étrangement silencieux sur le sujet. Il se contente de préconiser qu’en cas de nouvelle envolée durable des prix telle que celle qu’on a connue en 2022, les États puissent adopter facilement, dans le cadre d’un mécanisme de crise, des mesures de type « bouclier tarifaire ».

La lutte contre le réchauffement climatique, les tensions géopolitiques, l’acceptabilité sociale des moyens de production, et l’incertitude technologique créent des risques macroéconomiques importants. In fine quelqu’un doit supporter ces risques, ce que beaucoup feignent d’ignorer. Pour mieux partager ces risques macroéconomiques, les contrats à long terme sont l’instrument idoine. L’État peut régir et réguler ce marché assurantiel, mais il ne doit pas en rigidifier toutes les modalités, par exemple en mettant toute la production d’électricité sous CfD à prix unique, ce qui pourrait tuer ce marché et empêcher que soit atteint le partage des risques optimal.

Antisémitisme : 70 % des Français condamnent l’absence de Mélenchon à la marche

Antisémitisme : 70 % des Français condamnent l’absence de Mélenchon à la marche

70 % des Français condamnent l’absence de Mélenchon à la marge de dimanche contre l’antisémitisme. Par ailleurs selon un nouveau sondage « L’Opinion en direct », piloté par l’institut Elabe pour BFMTV, 60% des Français estiment que Marine Le Pen et le Rassemblement national avaient leur place dans la marche contre l’antisémitisme du dimanche 12 novembre.

70% jugent que LFI aurait dû participer au cortège parisien. La France insoumise avait de son côté annoncé qu’elle ne s’y rendrait pas dans un communiqué dénonçant la présence annoncée du RN. « Lutter contre l’antisémitisme et contre toutes les formes de racisme est impraticable aux côtés d’un parti qui trouve ses origines dans l’histoire de la collaboration avec le nazisme », a affirmé LFI.

Finalement, certains députés insoumis comme François Ruffin, Clémentine Autain, Raquel Garrido et Alexis Corbière ont participé à la marche de Strasbourg, organisée par la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) locale. François Ruffin a expliqué que « les forces d’extrême droite n’y étaient pas les bienvenues, donc ça nous a paru être le meilleur endroit pour manifester ».

Cet avis est même partagé par 59% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de l’élection présidentielle de 2022. 50% des personnes interrogées par l’institut Elabe jugent aussi que Jean-Luc Mélenchon et LFI ont une position ambiguë contre l’antisémitisme – 36% n’ont pas d’avis et 14% jugent que leur position est claire.

Selon ce sondage « L’Opinion en direct », 81% des Français se disent inquiets de l’augmentation du nombre d’actes antisémites en France (31% très inquiets et 50% plutôt inquiets).

Politique et Antisémitisme : Macron absent a encore raté une marche !

Politique et Antisémitisme : Macron absent a encore raté une marche !


Le président de la république aura réfléchi bien longtemps avant de savoir si sa présence lors de la marche antisémitisme était politiquement utile ou pas. Force est de constater que là encore, il sera un peu à côté de la plaque puisqu’il a décidé d’être absent. Cette absence et ses faux pas récurrents caractérisent la politique de Macron notamment dans le domaine de la diplomatie. Faut-il rappeler ses positions contradictoires par exemple sur le conflit en Ukraine et ses ridicules conversations avec Poutine; Ou encore ses déconvenues en Afrique. Faut-il aussi rappeler que sa première réaction concernant le conflit à Gaza a été de proposer une alliance internationale contre le Hamas et progressivement pour évaluer vers la demande maintenant d’un cessez-le-feu. Bref toujours « le même temps ».

La présence d’un président de la république aurait sans doute donné un caractère très symbolique à la manifestation unitaire contre l’antisémitisme. Macron de ce point de vue aura encore raté la marche. Cependant cette présence aurait été à double tranchant car le président n’est guère populaire de popularité varie autour de 25 % et c’est un président qui suscite le rejet et même la haine. Et de ce point de vue, sa présence aurait peut-être porté préjudice à la manifestation.

Emmanuel Macron ne se rendra pas à la marche contre l’antisémitisme organisée ce dimanche 12 novembre à Paris. Il considère toutefois ces rassemblements comme « un motif d’espérance ».
Le président de la République ne se rendra pas à la marche contre l’antisémitisme ce dimanche 12 novembre à Paris, affirme l’entourage d’Emmanuel Macron à BFMTV. Le président de la République a toutefois salué ces rassemblements qu’il voit comme « un motif d’espérance ».

Pour s’excuser l’Élysée a sorti un communiqué « Le Président de la République combat sans relâche toutes les formes d’antisémitisme depuis le premier jour. Que des rassemblements viennent, partout en France, relayer ce combat est un motif d’espérance ».

Et ajoute: « Voilà pourquoi le Président salue avec respect celles et ceux qui, dimanche, marcheront pour la République, contre l’antisémitisme et pour la libération des otages ».

En raison de la participation du Rassemblement national à l’événement, La France insoumise a annoncé qu’elle n’y participerait pas. Renaissance, EELV ou le Parti socialiste ont exprimé leurs réserves mais seront tout de même présents.

Antisémitisme : une marche historique…. sauf pour Mélenchon !

Antisémitisme : une marche historique…. sauf pour Mélenchon !

Indiscutablement alors qu’on se posait des questions sur la mobilisation la marche de dimanche contre l’antisémitisme a connu un grand succès en France avec une participation de l’ordre de 180 000 personnes. L’originalité de la marche française réside surtout dans le thème choisi à savoir la lutte contre l’antisémitisme, ce qui ne préjuge nullement des positions des uns et des autres sur le conflit entre Israël et le Hamas. Mais avec un tel thème rassembleur la France indique clairement qu’elle refuse une nation multi culturelle fondée sur des valeurs différentes.

Encore une fois, cette manifestation par son ampleur aura surpris. Même Mélenchon qui toujours revanchard après sa défaite aux présidentielles ne cesse de s’enfoncer dans la marginalité et l’extrémisme. Ainsi a-t-il déclaré que cette marche était un échec lui qui n’a réussi à réunir samedi dans sa manifestation pour la Palestine que quelques milliers de personnes.

Très peu de slogans, du silence, des drapeaux tricolores. Des applaudissements, aussi, au cours de cette marche citoyenne qui s’est caractérisée par son calme et sa dignité. Selon la préfecture de police, près de 105 000 personnes ont défilé à Paris. Soit une des plus importantes dans l’histoire du pays.

Dans de nombreuses villes de France à Nancy, Rennes, Marseille, Nice, Lyon … des marches ont également été organisées ce dimanche.

Le parti de Jean-Luc Mélenchon avait fait le choix de boycotter cette mobilisation citoyenne. Malgré la foule, dans un message sur X, Jean-Luc Mélenchon a estimé que cette marche était « un échec. ».!

Antisémitisme : Macron absent a encore raté une marche !

Antisémitisme : Macron absent a encore raté une marche !


Le président de la république aura réfléchi bien longtemps avant de savoir si sa présence lors de la marche antisémitisme était politiquement utile ou pas. Force est de constater que là encore, il sera un peu à côté de la plaque puisqu’il a décidé d’être absent. Cette absence et ses faux pas récurrents caractérisent la politique de Macron notamment dans le domaine de la diplomatie. Faut-il rappeler ses positions contradictoires par exemple sur le conflit en Ukraine et ses ridicules conversations avec Poutine; Ou encore ses déconvenues en Afrique. Faut-il aussi rappeler que sa première réaction concernant le conflit à Gaza a été de proposer une alliance internationale contre le Hamas et progressivement pour évaluer vers la demande maintenant d’un cessez-le-feu. Bref toujours « le même temps ».

La présence d’un président de la république aurait sans doute donné un caractère très symbolique à la manifestation unitaire contre l’antisémitisme. Macron de ce point de vue aura encore raté la marche. Cependant cette présence aurait été à double tranchant car le président n’est guère populaire de popularité varie autour de 25 % et c’est un président qui suscite le rejet et même la haine. Et de ce point de vue, sa présence aurait peut-être porté préjudice à la manifestation.

Emmanuel Macron ne se rendra pas à la marche contre l’antisémitisme organisée ce dimanche 12 novembre à Paris. Il considère toutefois ces rassemblements comme « un motif d’espérance ».
Le président de la République ne se rendra pas à la marche contre l’antisémitisme ce dimanche 12 novembre à Paris, affirme l’entourage d’Emmanuel Macron à BFMTV. Le président de la République a toutefois salué ces rassemblements qu’il voit comme « un motif d’espérance ».

Pour s’excuser l’Élysée a sorti un communiqué « Le Président de la République combat sans relâche toutes les formes d’antisémitisme depuis le premier jour. Que des rassemblements viennent, partout en France, relayer ce combat est un motif d’espérance ».

Et ajoute: « Voilà pourquoi le Président salue avec respect celles et ceux qui, dimanche, marcheront pour la République, contre l’antisémitisme et pour la libération des otages ».

En raison de la participation du Rassemblement national à l’événement, La France insoumise a annoncé qu’elle n’y participerait pas. Renaissance, EELV ou le Parti socialiste ont exprimé leurs réserves mais seront tout de même présents.

Manif contre l’antisémitisme : le bon sens de la marche

Manif contre l’antisémitisme : le bon sens de la marche

Bruno Jeudy, directeur de la rédaction de la Tribune souligne la cohérence et la recherche d’unité de la marche initiée par la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et son homologue du Sénat, Gérard Larcher.

C’est donc grâce à ce tandem d’élus des Yvelines que tout sépare (l’une est macroniste issue de la gauche, l’autre gaullo-chiraquien) que la classe politique semble avoir retrouvé sa boussole.

Leur salutaire appel solennel à marcher « pour la République et contre l’antisémitisme » relève à la fois de l’évidence et de l’urgence. Depuis trois semaines, les Français voient exploser avec effroi les actes antijuifs. L’invitation à se rassembler à titre « individuel, civique et républicain » aurait dû déclencher un vaste élan national. Un peu comme en janvier 2015 lorsque le couple Hollande-Valls organisa le rassemblement en réaction aux tueries de l’Hyper Cacher et de Charlie. Au lieu de ça, la classe politique a sombré. Bien sûr, la présence du Rassemblement national, parti héritier du FN fondé par l’antisémite notoire Jean-Marie Le Pen, embarrasse tout le monde. Mais que de temps perdu à savoir s’il faut ou non marcher alors que la communauté juive a peur. L’absence du chef de l’État, même représenté par Élisabeth Borne et de la quasi-totalité du gouvernement, interroge aussi. Emmanuel Macron est devenu au fil des semaines illisible tant est discordante sa parole sur le conflit israélo-palestinien et ses conséquences dans le pays.

Il y a quelques jours, le comédien Philippe Torreton s’interrogeait sur l’absence de grandes voix depuis les massacres commis par le Hamas contre Israël et l’enlèvement de 239 personnes. « Je cherche, je cherche et je ne vois rien [...]. Je vois le cynisme et le clientélisme politique. » Dans La Tribune Dimanche, dix personnalités – écrivains, humoristes, sportif, médecin ou acteur – brisent le silence. Tous ne sont pas juifs mais comprennent que l’enjeu dépasse cette question. Leurs messages peuvent sembler une goutte d’eau dans l’océan de haine qui nous entoure. Ils ne gomment pas les étoiles pochées sur les murs de Paris. Ils ne font pas oublier les « Allah akbar » entendus dans les rassemblements pro-Hamas à Paris. Et n’effacent pas les horreurs proférées par les élus Insoumis Obono, Portes, Guiraud dans la foulée des intolérables tweets de Mélenchon. Mais ces messages indiquent le bon sens de la marche « pour la République et contre l’antisémitisme

Marche antisémitisme : Macron encore absent !

Marche antisémitisme : Macron encore absent !


Le président de la république aura réfléchi bien longtemps avant de savoir si sa présence lors de la marche antisémitisme était politiquement utile ou pas. Force est de constater que là encore, il sera un peu à côté de la plaque puisqu’il a décidé d’être absent. Cette absence et ses faux pas récurrents caractérisent la politique de Macron notamment dans le domaine de la diplomatie. Faut-il rappeler ses positions contradictoires par exemple sur le conflit en Ukraine et ses ridicules conversations avec Poutine; Ou encore ses déconvenues en Afrique. Faut-il aussi rappeler que sa première réaction concernant le conflit à Gaza a été de proposer une alliance internationale contre le Hamas et progressivement pour évaluer vers la demande maintenant d’un cessez-le-feu. Bref toujours le même temps.

La présence d’un président de la république aurait sans doute donné un caractère très symbolique à la manifestation unitaire contre l’antisémitisme. Macron de ce point de vue aura encore raté la marche. Cependant cette présence aurait été à double tranchant car le président n’est guère populaire de popularité varie autour de 25 % et c’est un président qui suscite le rejet et même la haine. Et de ce point de vue, sa présence aurait peut-être porté préjudice à la manifestation.

Emmanuel Macron ne se rendra pas à la marche contre l’antisémitisme organisée ce dimanche 12 novembre à Paris. Il considère toutefois ces rassemblements comme « un motif d’espérance ».
Le président de la République ne se rendra pas à la marche contre l’antisémitisme ce dimanche 12 novembre à Paris, affirme l’entourage d’Emmanuel Macron à BFMTV. Le président de la République a toutefois salué ces rassemblements qu’il voit comme « un motif d’espérance ».

Pour s’excuser l’Élysée a sorti un communiqué « Le Président de la République combat sans relâche toutes les formes d’antisémitisme depuis le premier jour. Que des rassemblements viennent, partout en France, relayer ce combat est un motif d’espérance ».

Et ajoute: « Voilà pourquoi le Président salue avec respect celles et ceux qui, dimanche, marcheront pour la République, contre l’antisémitisme et pour la libération des otages ».

En raison de la participation du Rassemblement national à l’événement, La France insoumise a annoncé qu’elle n’y participerait pas. Renaissance, EELV ou le Parti socialiste ont exprimé leurs réserves mais seront tout de même présents.

Contrairement à Mélenchon, Ruffin participera à la marche contre l’antisémitisme

Contrairement à Mélenchon, Ruffin participera à la marche contre l’antisémitisme

Alors que la France insoumise a annoncé mercredi qu’elle ne participera pas à la marche contre l’antisémitisme de ce dimanche, le député insoumis François Ruffin a affirmé ce jeudi 9 novembre qu’il prendra part à celle de Strasbourg.

« Dimanche, je marcherai contre l’antisémitisme, contre tous les racismes à Strasbourg, ville de naissance de mon ‘héros’ Maurice Kriegel-Valrimont, résistant communiste face au nazisme », a-t-il écrit sur X (ex-Twitter). Le député LFI Alexis Corbière se rendra aussi à la marche de Strasbourg.

Cette dernière est organisée par la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) du Bas-Rhin.

Au niveau national, la Licra a appelé à participer aux marches organisées à travers la France.

Face à la recrudescence des actes hostiles aux juifs en France, le président du Sénat Gérard Larcher et la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet ont appelé mardi « tous ceux qui se reconnaissent dans les valeurs de notre République » à participer dimanche à une « grande marche civique » contre l’antisémitisme. L’initiative a été immédiatement saluée par la majorité, mais aussi par la droite et l’extrême droite.

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