Tous les grands médias s’ébahissent ce matin à propos de la performance de Macron leur de la réunion sur le grand débat dans l’Eure. Une performance « exceptionnelle » qui finalement aurait réussi à convaincre la plupart des élus qui ont d’ailleurs fait une standing ovation à Macron. Pas vraiment étonnant quand on connaît le niveau de compétence générale de ces maires tellement appréciés par la population. Faut-il rappeler que ces maires de petites communes comme d’ailleurs ceux des plus grandes se caractérisent surtout par leur capacité à jeter l’argent par les fenêtres pour des investissements inutiles le plus souvent et dans un fonctionnement de moins en moins contrôlé. Pas difficile dans ces conditions de convaincre ces élus la plupart incompétents de la pertinence de la politique du pouvoir. Soyons clairs dans la plupart des communes les maires constituent une caste de petits barons qui à leur échelle reproduisent l’organisation monarchique du pouvoir central. Avec aussi des groupes de pressions qui profitent de la manne financière, avec aussi des ségrégations entre les centres et les zones périphériques avec aussi des rémunérations et autres accessoires de revenus dans les innombrables organismes et syndicats intercommunaux qui sont loin d’être en adéquation avec un travail réel. Il n’y a guère que dans les toutes petites communes que le maire se comporte comme un vrai militant, un humaniste puisque parfois pour toute structure logistique il dispose d’un seul secrétaire de mairie voir d’un quart ou d’un tiers. Sitôt que les communes atteignent une certaine dimension les superstructures grossissent et se substituent aux élus pour les décisions essentielles. Compte tenu du niveau de compétence de sévères il n’est pas étonnant que l’évangéliste Macron et réussi à les convaincre avec du bla-bla : « La période que nous sommes en train de venir pose beaucoup de défi à notre pays ». « Mais plus profondément, je pense que nous pouvons faire du moment que traverse la France une chance », a lancé le président en introduction de sa rencontre avec les maires, évoquant une quadruple « fracture » dans le pays, « sociale », « territoriale », économique » et « démocratique ».« Toutes ces fractures, on les a devant nous et d’un seul coup les choses s’effritent, a-t-il poursuivi. Je pense qu’il ne faut pas en avoir peur. Il faut refuser la violence car rien ne sort de la violence. Il faut refuser la démagogie, car l’addition des colères n’a jamais fait une solution. Mais il nous faut construire des solutions pour le pays. » Penser qu’en rétablissant l’impôt de solidarité sur la fortune, « la situation d’un seul ’gilet jaune’ s’améliorera, c’est de la pipe ». Devant les maires, Emmanuel Macron a encore une fois défendu sa réforme de la fiscalité. « Beaucoup de gens disent : il faut remettre l’ISF, comme ça on serait justes, a-t-il dit. D’abord, je leur demande : est-ce qu’on vivait mieux avant ? Ben non. Beaucoup de problèmes dont ils nous parlent, pardon de le dire, y compris quand il y avait un ISF très important, n’étaient pas réglés. » Une espèce d’argumentaire à la Prévert où on mélange tout pour enterrer en même temps toute perspective de justice fiscale.
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Le marathon business
Un sport qui ne devrait pas tomber dans les griffes du business et pourtant qui utilisent les athlètes amateurs pour faire du fric. D’abord les organisateurs qui se gavent, comme si un marathon avait besoin d’une société privée pour être organisée. Ensuite les équipementiers, les fournisseurs d’autres matériels etc. Il serait grand temps que les marathoniens prennent en main l’organisation l’organisation de leur sport qui tourne à la foire commerciale. D’autant que les fédérations d’athlétisme tolèrent de telles praitques; Derrière le mythique rendez-vous de New York, Paris talonne l’autre grande manifestation américaine, Chicago. La capitale française est au coude-à-coude avec Berlin. La compétition se joue aussi entre organisateurs. Ils se disputent à la fois les appels d’offres lancés par les municipalités et les dizaines de sponsors prêts à débourser des millions pour associer leur nom à un événement au public très ciblé. Avec un taux de participation d’étrangers qui avoisine les 40%, comme à Paris, la vitrine est internationale. Le coureur, d’un âge moyen de 41 ans, appartient aussi à une catégorie sociale supérieure. Enfin, la féminisation des pratiquants est galopante. « C’est la caractéristique marquante des dernières années, précise Édouard Cassignol, directeur des épreuves grand public d’Amaury Sport Organisation, qui gère 26 courses dans le monde. Les femmes représentent aujourd’hui 35% des inscrits, et même 50% sur les compétitions américaines. » Pour les équipementiers, le marathon est un show-room de leurs produits sans équivalent. A Paris, un salon du running s’est même greffé sur la manifestation. Dès jeudi, les coureurs y récupéreront leur dossard, payé 100 euros, et dépenseront en moyenne 73 euros auprès des 215 exposants. Parmi eux, des spécialistes de chaussures et vêtements de course à pied, de produits diététiques, de matériel cardio, mais aussi d’autres organisateurs de marathon : on compte déjà près de 80 courses de ce format en France
Grèce :début du marathon des discussions
Il y aura sans doute un marathon des discussions avec la Grèce et pour deux raisons, la Grèce doit donner l’impression d’avoir gagné dans sa bataille contre l’austérité, L’Europe elle doit faire semblant de ne pas perdre. Du coup la discussion va s’engluer pour un temps dans des aspects techniques, le temps de préparer un compromis acceptable pour tous. En gros il faudra bien allonger la période de remboursement de la dette grecque mais en échange de mesures moins ouvertement sociales pour les grecs. Sans doute des semaines voire des mois pour aboutir au même résultat ; surtout il faut éviter que le traitement de la Grèce ouvre la brèche de la remise en causer de l’austérité , brèche dans laquelle pourraient engouffrer l’Italie, l’Espagne et même la France. En attendant la déflation menace toute l’Europe et l’attentisme nourrit une croissance insipide ( on aura de la peine à dépasser beaucoup 1% en zone euro). La situation n’est donc s pas simple, mais Athènes et la zone euro se sont rapprochés jeudi 12 février d’un compromis sur la suite à donner au programme de financement de la Grèce, le Premier ministre Alexis Tsipras ayant plaidé sa cause devant ses homologues, notamment la chancelière allemande Angela Merkel. Au lendemain de l’échec d’une réunion de l’Eurogroupe sur cette question, la Grèce et la zone euro ont décidé d’entamer dès vendredi des travaux techniques pour faciliter la prochaine réunion de l’Eurogroupe, qui se tient lundi à Bruxelles. « On a fait des pas importants, on n’a pas couvert toute la distance mais une partie importante. On a surtout profité du fait que l’Europe est faite de conflits mais aussi de compromis », a déclaré Alexis Tsipras à l’issue de son premier sommet européen. La veille, la réunion de l’Eurogroupe pour tenter de combler le fossé avec Athènes avait été particulièrement houleuse, ravivant les craintes d’une sortie du pays de la zone euro (le « Grexit »). « Le climat était épouvantable », a confié une source proche des discussions. Les participants se sont quittés sans conclusions, une situation inédite, signe des antagonismes entre une zone euro qui a l’impression d’en avoir déjà beaucoup fait pour la Grèce et un pays qui veut à tout prix tourner la page de l’austérité. Revenant sur cet épisode, vu comme une tentative d’ »intimidation », le chef du gouvernement grec a déclaré qu’Athènes « ne fait pas de chantage et n’accepte pas le chantage ». « On n’a pas signé, il n’y a eu aucune catastrophe », a-t-il souligné. La Bourse d’Athènes a terminé jeudi sur un bond de 6,73%, après un repli de 4% la veille. Les Européens veulent que la Grèce demande une extension de son programme pour se financer à court terme, avant d’envisager une solution pour réduire sa dette (plus de 175% du PIB). Déterminée à se débarrasser de la troïka (UE, BCE et FMI) et des mesures qu’elle lui impose depuis 2010 à marche forcée, Athènes exige d’obtenir un nouveau programme assorti de conditions moins drastiques sur le plan social. « La transition vers un nouveau programme est désormais le seul objet des discussions et du prochain Eurogroupe » de lundi, a déclaré le Premier ministre grec. Le mémorandum actuel arrive à échéance le 28 février. Toute décision doit être prise très rapidement, faute de quoi la Grèce risque de se retrouver à court d’argent. « Le sens de notre discussion est de garantir un contrat d’assurance auprès de la BCE » pour que la Grèce reste à flot, « toute la négociation est pour couvrir nos arrières », a souligné Alexis Tsipras.