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Crise Nouvelle-Calédonie : Chine, Russie et Azerbaïdjan à la manœuvre pour déstabiliser l’archipel

Crise Nouvelle-Calédonie :  Chine, Russie et Azerbaïdjan à la manœuvre pour déstabiliser l’archipel 

 

D’après un papier des Échos, l’Azerbaïdjan, la Russie et la Chine sont clairement la manœuvre pour déstabiliser la Nouvelle-Calédonie. Darmanin a notamment assuré ce jeudi matin sur France 2 que l’implication de ce pays du Caucase à Nouméa n’était pas un « fantasme mais une réalité ». Ajoutant qu’« une partie des indépendantistes calédoniens a fait un deal avec l’Azerbaïdjan », sans donner davantage de précisions. La diplomatie azerbaïdjanaise dénonce des accusations « infondées ».

Un papier intéressant mais qui aurait pu parler aussi de pays comme l’Australie ou la Nouvelle-Zélande qui se réjouissent aussi de la perte d’influence de la France dans cette zone stratégique. NDLR

L’Azerbaïdjan a en effet pris fait et cause pour le mouvement indépendantiste kanak via le Groupe d’initiative de Bakou (GIB) qui a été créé le 6 juillet 2023. Ce groupe de réflexion et d’influence affiche, parmi ses objectifs principaux, de « soutenir le combat contre le colonialisme et le néocolonialisme français ». Le GIB se rend depuis plusieurs semaines dans les manifestations contre le dégel du corps électoral et de nombreux manifestants portent fièrement des drapeaux azéris quand d’autres portent des t-shirts avec le logo du GIB.

C’est aussi sur les réseaux sociaux que ce pays du Caucase mène son combat anti-français, comme sur X où le GIB a publié un communiqué pour exprimer « sa pleine solidarité au peuple kanak ». Surtout, il fait porter la responsabilité des violences dans l’archipel à l’Etat français, le « soi-disant pays des droits de l’homme » qui « refuse le doit à l’autodétermination des peuples maintenus sous sa tutelle ».

Un pas supplémentaire a été franchi le 18 avril dernier. Une élue du Congrès de Nouvelle-Calédonie (le parlement local), Omayra Naisseline, s’est rendue à Bakou à la tête d’une délégation pour signer un mémorandum établissant des relations bilatérales entre l’archipel et le Parlement azéri. Gérald Darmanin avait déjà fait part de son irritation, dénonçant devant la commission des Lois de l’Assemblée nationale « une ingérence extrêmement néfaste ».

Le pays pro-russe n’est pas le seul à scruter la Nouvelle-Calédonie et à profiter des tensions actuelles pour gagner en influence dans l’archipel. « Des régimes autoritaires comme la Russie, l’Azerbaïdjan, mais aussi la Chine saisissent la moindre faille dans nos sociétés pour polariser le débat public et pour créer le chaos », a dénoncé à cet égard l’eurodéputé Raphaël Glucksmann, qui a présidé une commission du Parlement européen sur les ingérences étrangères, sur Public Sénat.

 

 

Crise Nouvelle-Calédonie : Chine, Russie et Azerbaïdjan à la manœuvre pour déstabiliser l’archipel

Crise Nouvelle-Calédonie :  Chine, Russie et Azerbaïdjan à la manœuvre pour déstabiliser l’archipel 

 

D’après un papier des Échos, l’Azerbaïdjan, la Russie et la Chine sont clairement la manœuvre pour déstabiliser la Nouvelle-Calédonie. Darmanin a notamment assuré ce jeudi matin sur France 2 que l’implication de ce pays du Caucase à Nouméa n’était pas un « fantasme mais une réalité ». Ajoutant qu’« une partie des indépendantistes calédoniens a fait un deal avec l’Azerbaïdjan », sans donner davantage de précisions. La diplomatie azerbaïdjanaise dénonce des accusations « infondées ».

L’Azerbaïdjan a en effet pris fait et cause pour le mouvement indépendantiste kanak via le Groupe d’initiative de Bakou (GIB) qui a été créé le 6 juillet 2023. Ce groupe de réflexion et d’influence affiche, parmi ses objectifs principaux, de « soutenir le combat contre le colonialisme et le néocolonialisme français ». Le GIB se rend depuis plusieurs semaines dans les manifestations contre le dégel du corps électoral et de nombreux manifestants portent fièrement des drapeaux azéris quand d’autres portent des t-shirts avec le logo du GIB.

C’est aussi sur les réseaux sociaux que ce pays du Caucase mène son combat anti-français, comme sur X où le GIB a publié un communiqué pour exprimer « sa pleine solidarité au peuple kanak ». Surtout, il fait porter la responsabilité des violences dans l’archipel à l’Etat français, le « soi-disant pays des droits de l’homme » qui « refuse le doit à l’autodétermination des peuples maintenus sous sa tutelle ».

Un pas supplémentaire a été franchi le 18 avril dernier. Une élue du Congrès de Nouvelle-Calédonie (le parlement local), Omayra Naisseline, s’est rendue à Bakou à la tête d’une délégation pour signer un mémorandum établissant des relations bilatérales entre l’archipel et le Parlement azéri. Gérald Darmanin avait déjà fait part de son irritation, dénonçant devant la commission des Lois de l’Assemblée nationale « une ingérence extrêmement néfaste ».

Le pays pro-russe n’est pas le seul à scruter la Nouvelle-Calédonie et à profiter des tensions actuelles pour gagner en influence dans l’archipel. « Des régimes autoritaires comme la Russie, l’Azerbaïdjan, mais aussi la Chine saisissent la moindre faille dans nos sociétés pour polariser le débat public et pour créer le chaos », a dénoncé à cet égard l’eurodéputé Raphaël Glucksmann, qui a présidé une commission du Parlement européen sur les ingérences étrangères, sur Public Sénat.

 

 

Politique-Nouvelle-Calédonie : Chine, Russie et Azerbaïdjan à la manœuvre pour déstabiliser l’archipel

Politique-Nouvelle-Calédonie :  Chine, Russie et Azerbaïdjan à la manœuvre pour déstabiliser l’archipel

 

D’après un papier des Échos, l’Azerbaïdjan, la Russie et la Chine sont clairement la manœuvre pour déstabiliser la Nouvelle-Calédonie. Darmanin a notamment assuré ce jeudi matin sur France 2 que l’implication de ce pays du Caucase à Nouméa n’était pas un « fantasme mais une réalité ». Ajoutant qu’« une partie des indépendantistes calédoniens a fait un deal avec l’Azerbaïdjan », sans donner davantage de précisions. La diplomatie azerbaïdjanaise dénonce des accusations « infondées ».

L’Azerbaïdjan a en effet pris fait et cause pour le mouvement indépendantiste kanak via le Groupe d’initiative de Bakou (GIB) qui a été créé le 6 juillet 2023. Ce groupe de réflexion et d’influence affiche, parmi ses objectifs principaux, de « soutenir le combat contre le colonialisme et le néocolonialisme français ». Le GIB se rend depuis plusieurs semaines dans les manifestations contre le dégel du corps électoral et de nombreux manifestants portent fièrement des drapeaux azéris quand d’autres portent des t-shirts avec le logo du GIB.

C’est aussi sur les réseaux sociaux que ce pays du Caucase mène son combat anti-français, comme sur X où le GIB a publié un communiqué pour exprimer « sa pleine solidarité au peuple kanak ». Surtout, il fait porter la responsabilité des violences dans l’archipel à l’Etat français, le « soi-disant pays des droits de l’homme » qui « refuse le doit à l’autodétermination des peuples maintenus sous sa tutelle ».

Un pas supplémentaire a été franchi le 18 avril dernier. Une élue du Congrès de Nouvelle-Calédonie (le parlement local), Omayra Naisseline, s’est rendue à Bakou à la tête d’une délégation pour signer un mémorandum établissant des relations bilatérales entre l’archipel et le Parlement azéri. Gérald Darmanin avait déjà fait part de son irritation, dénonçant devant la commission des Lois de l’Assemblée nationale « une ingérence extrêmement néfaste ».

Le pays pro-russe n’est pas le seul à scruter la Nouvelle-Calédonie et à profiter des tensions actuelles pour gagner en influence dans l’archipel. « Des régimes autoritaires comme la Russie, l’Azerbaïdjan, mais aussi la Chine saisissent la moindre faille dans nos sociétés pour polariser le débat public et pour créer le chaos », a dénoncé à cet égard l’eurodéputé Raphaël Glucksmann, qui a présidé une commission du Parlement européen sur les ingérences étrangères, sur Public Sénat.

Nouvelle-Calédonie : Chine, Russie et Azerbaïdjan à la manœuvre pour déstabiliser l’archipel

Nouvelle-Calédonie :  Chine, Russie et Azerbaïdjan à la manœuvre pour déstabiliser l’archipel

 

D’après un papier des Échos, l’Azerbaïdjan, la Russie et la Chine sont clairement la manœuvre pour déstabiliser la Nouvelle-Calédonie. Darmanin a notamment assuré ce jeudi matin sur France 2 que l’implication de ce pays du Caucase à Nouméa n’était pas un « fantasme mais une réalité ». Ajoutant qu’« une partie des indépendantistes calédoniens a fait un deal avec l’Azerbaïdjan », sans donner davantage de précisions. La diplomatie azerbaïdjanaise dénonce des accusations « infondées ».

L’Azerbaïdjan a en effet pris fait et cause pour le mouvement indépendantiste kanak via le Groupe d’initiative de Bakou (GIB) qui a été créé le 6 juillet 2023. Ce groupe de réflexion et d’influence affiche, parmi ses objectifs principaux, de « soutenir le combat contre le colonialisme et le néocolonialisme français ». Le GIB se rend depuis plusieurs semaines dans les manifestations contre le dégel du corps électoral et de nombreux manifestants portent fièrement des drapeaux azéris quand d’autres portent des t-shirts avec le logo du GIB.

C’est aussi sur les réseaux sociaux que ce pays du Caucase mène son combat anti-français, comme sur X où le GIB a publié un communiqué pour exprimer « sa pleine solidarité au peuple kanak ». Surtout, il fait porter la responsabilité des violences dans l’archipel à l’Etat français, le « soi-disant pays des droits de l’homme » qui « refuse le doit à l’autodétermination des peuples maintenus sous sa tutelle ».

Un pas supplémentaire a été franchi le 18 avril dernier. Une élue du Congrès de Nouvelle-Calédonie (le parlement local), Omayra Naisseline, s’est rendue à Bakou à la tête d’une délégation pour signer un mémorandum établissant des relations bilatérales entre l’archipel et le Parlement azéri. Gérald Darmanin avait déjà fait part de son irritation, dénonçant devant la commission des Lois de l’Assemblée nationale « une ingérence extrêmement néfaste ».

Le pays pro-russe n’est pas le seul à scruter la Nouvelle-Calédonie et à profiter des tensions actuelles pour gagner en influence dans l’archipel. « Des régimes autoritaires comme la Russie, l’Azerbaïdjan, mais aussi la Chine saisissent la moindre faille dans nos sociétés pour polariser le débat public et pour créer le chaos », a dénoncé à cet égard l’eurodéputé Raphaël Glucksmann, qui a présidé une commission du Parlement européen sur les ingérences étrangères, sur Public Sénat.

Banques centrales: Des marges de manœuvre étroites et inquiétantes

Banques centrales: Des marges de manœuvre étroites et inquiétantes


Après plus d’un an de hausses, le relèvement des taux directeurs des banques centrales marque une pause. Fin octobre, la Réserve fédérale américaine (Fed) ainsi que la Banque centrale européenne (BCE) ont ainsi décidé de laisser leurs principaux taux à leur niveau de juillet, à savoir respectivement 5,5 % et 4,5 %. Le relèvement des taux entamé mi-2022 était motivé par la nécessité de contenir l’inflation qui a fait son grand retour après l’épidémie de Covid-19. En prêtant plus cher aux banques commerciales qui se financent auprès des banques centrales, le crédit devient plus cher pour les entreprises et les ménages, ce qui ralentit l’investissement et la consommation et rééquilibre l’offre et la demande pour peser sur le niveau des prix. Or, sur le front de l’inflation, on a constaté un ralentissement ces dernières semaines. Au mois d’octobre, les prix n’ont augmenté que de 2,9 % sur un an dans la zone euro contre 4,3 % en septembre. Aux États-Unis, l’inflation est restée stable à 3,7 % sur un an en septembre mais montre des signes de ralentissement.

par
Irina Zviadadze
Associate Professor of Finance, HEC Paris Business School dans The Conversation

Est-ce que cela signifie que les politiques monétaires sont en bonne voie pour atteindre leurs objectifs, à savoir un taux de 2 % des côtés de l’Atlantique ? La réponse est plus nuancée. En effet, les banques centrales ne considèrent pas encore que l’épisode de forte inflation est terminé. Le 1er novembre, le président de la Fed, Jerome Powell, a par exemple averti qu’une baisse durable « prendra du temps ». Depuis juillet dernier, la croissance américaine a ainsi accéléré tandis que l’inflation refluait, deux tendances que les grands argentiers ne pensaient pas observer simultanément.

Cette prudence peut notamment s’expliquer par la manière dont les banques centrales prennent leurs décisions. Les politiques monétaires se fondent sur des règles et des écarts par rapport à ces règles. La règle de Taylor, par exemple, suggère que le taux d’intérêt d’équilibre se situe 2 % au-dessus du taux annuel d’inflation, et que la banque centrale doit baisser ou relever ses taux d’intérêt en fonction de l’écart du taux d’inflation et du taux de croissance réel du PIB par rapport à leurs cibles.

Cependant, toutes les décisions des banques centrales ne sont pas guidées par des règles ; elles reposent également sur leur pouvoir discrétionnaire. Ces décisions hors règles peuvent refléter un conflit entre des pressions politiques à court terme et les objectifs économiques à long terme ou encore constituer une réponse exceptionnelle à une crise.

Naturellement, ce pouvoir discrétionnaire implique une nouvelle source d’incertitude et de risque pour l’économie, comme nous avons pu le constater dans nos récentes recherches. Par exemple, en ce qui concerne une obligation d’État à 10 ans, 20 % du montant de la prime de risque peut être attribué à la politique discrétionnaire. Or, plus les primes de risque sont élevées, plus le coût des emprunts l’est, avec un risque accru que les particuliers et les entreprises se soustraient au remboursement de leurs prêts.

Cette incertitude affecte donc les dépenses et les emprunts. Surtout que, comme le montrent nos travaux, les décisions qui s’appuient davantage sur le volet discrétionnaire que sur les règles présentent des effets plus favorables en termes de croissance.

Autrement dit, si la pause dans la hausse des taux observée ces dernières semaines est d’abord motivée par des éléments discrétionnaires, le rythme de croissance pourrait rester soutenu aux États-Unis dans les prochains mois – avec des conséquences encore incertaines sur le niveau de l’inflation. On comprend mieux dans ce contexte la prudence de la Fed.

L ’Iran à la manœuvre internationale contre Israël

l’Iran à la manœuvre internationale contre Israël


L’Iran rechigne à entrer directement en guerre contre Israël, mais mobilise volontiers les Houthis du Yémen et les milices chiites d’Irak, ainsi que le Hezbollah libanais. L’attaque dévastatrice du Hamas le 7 octobre a changé la donne au Moyen-Orient. Le dossier israélo-palestinien, relégué au second plan depuis au moins une dizaine d’années, est brutalement revenu au cœur de la géopolitique régionale. Alors que la guerre en cours entre le Hamas et Israël enhardit les mandataires de l’Iran dans la région, tous les acteurs impliqués (étatiques ou non étatiques) manœuvrent dans un jeu de pouvoir très complexe qui peut conduire à une guerre régionale à part entière ; mais un tel scénario peut être évité par une fin négociée. Nous sommes entrés en territoire inconnu, car les objectifs politiques et militaires israéliens n’ont pas été définis de façon claire, ce qui rend cette guerre de vengeance différente de toutes les opérations israéliennes précédentes contre le Hamas, que ce soit en termes de durée, d’objectifs ou de nombre de victimes des deux côtés.

Par Hussein Abou Saleh, Sciences Po
Hussein Abou Saleh

Le 7 octobre, au moment où le Hamas déclenchait son opération sans précédent, Mohammed Deif, le commandant militaire de sa branche armée a appelé tous les Arabes et musulmans et, spécialement, l’Iran et les États et organisations qu’il domine, à se lancer dans une guerre totale contre Israël. Il a cité, dans cet ordre, le Hezbollah libanais, l’Iran, le Yémen, les milices chiites irakiennes et la Syrie. Il a proclamé ce jour comme « celui où votre résistance contre Israël converge avec la nôtre », dans ce que l’on appelle « l’unité des fronts », qui est une stratégie de dissuasion initiée par le Hezbollah.

Cette stratégie de dissuasion consiste à coordonner, politiquement et militairement, les réponses de toutes les milices mandataires de l’Iran dans la région et à se rassembler pour se soutenir mutuellement si l’une d’entre elles est attaquée. La multiplicité des fronts dominés par les milices par procuration de l’Iran peut dissuader les adversaires de Téhéran de passer à l’action… ou au contraire accélérer la descente de la région dans un chaos total.

Après le 7 octobre, la situation sécuritaire s’est rapidement détériorée à la frontière libanaise d’Israël, du fait d’escarmouches de plus en plus intenses entre Tsahal et le Hezbollah.

De plus, deux nouveaux éléments intéressants sont apparus sur le front libanais. Pour la première fois depuis la fin de la guerre civile, nous avons assisté à la réémergence « temporaire » des forces Al-Fajr, la branche militaire de la Jamaa Islamiya. Cette milice libanaise islamiste sunnite, qui a été dissoute en 1990, a annoncé qu’elle participait aux hostilités au-delà des frontières libanaises israéliennes « en défense de la souveraineté libanaise, de la mosquée Al Aqsa et en solidarité avec Gaza et la Palestine ». Le 29 octobre, elle a lancé des missiles depuis le Liban vers Kiryat Shmona, dans le nord d’Israël. Cette milice combat de façon quasi-indépendante du Hezbollah (même s’il existe une coordination militaire entre les deux organisations).

En outre, le Hamas et le Jihad islamique palestinien au Liban ont publié des communiqués assumant l’entière responsabilité de plusieurs attaques contre Israël. Ils ont lancé ces attaques depuis les territoires libanais, rappelant les années où le sud du Liban était dominé par les activités militaires de l’OLP palestinienne (à partir de 1969), au point d’être surnommé « Fatah Land ».

Leur participation aux hostilités est encore limitée, mais elle est importante en termes symbolique. Il est clair que le Hezbollah coordonne les activités de toutes les milices opérant à la frontière libanaise pour envoyer un message clair : la zone est ouverte à toutes les factions islamistes et non islamistes, invitées à se joindre, même symboliquement, à la lutte contre Israël dans le but d’exprimer leur solidarité avec Gaza. En d’autres termes, le Hezbollah déclare que ce combat n’est pas sectaire, mais qu’il unit les musulmans et concerne tous les Arabes et les musulmans.

Ce message d’unité musulmane contre Israël intervient après des années de sectarisation du Moyen-Orient. Le Hezbollah n’a mené que des attaques limitées contre Israël depuis la fin de la guerre israélo-libanaise de 2006, et est intervenu militairement en Syrie pour appuyer le régime de Damas, combattant alors dans le camp opposé au Hamas, lequel s’était porté au soutien du camp anti-Assad.

Cette prise de position avait valu au Hezbollah de devenir très impopulaire aux yeux des populations sunnites de la région. En se joignant à la lutte contre Israël, le Hezbollah se réaffirme aux yeux de l’ensemble des Arabes de la région non pas en tant qu’acteur sectaire, mais plutôt en tant que groupe révolutionnaire islamique qui vise à mettre fin à l’arrogance israélienne.

Ce recadrage correspond à l’image qu’il se faisait de lui-même. Le Hezbollah se considère en effet comme un modèle pour le Hamas et d’autres forces islamiques qui luttent contre Israël. Malgré leurs divergences sur la guerre en Syrie, ils ont restauré leurs relations en août 2007 et les hauts commandants du Hamas, comme Ismaël Haniyeh (le chef du bureau politique du Hamas) et Yahia Sinwar (chef du bureau politique du Hamas à Gaza), ont publiquement remercié l’Iran pour son aide précieuse en matière de financement, de logistique et d’approvisionnement en armes.

L’attaque du Hamas est survenue à un moment au Moyen-Orient où les États-Unis ont tenté d’étendre les accords de paix d’Abraham (qui ont permis ces dernières années, un rapprochement entre Israël et plusieurs États arabes, sous la férule de Washington) à l’Arabie saoudite.

Ces accords, qui visent à établir les bases d’une nouvelle architecture de sécurité au Moyen-Orient afin d’assurer une meilleure sécurité régionale aux alliés des États-Unis, sont désormais menacés, et la normalisation entre Israël et Riyad semble à présent une perspective fort improbable.

L’échec annoncé de ce réchauffement est d’autant plus dommageable pour Washington que les Chinois ont, il y a quelques mois, enregistré un succès diplomatique majeur en négociant une détente entre l’Arabie saoudite et l’Iran, après de longues années de soutien de Téhéran aux milices yéménites houthies qui combattaient l’Arabie saoudite au Yémen. Dans le cadre de ce rapprochement entre Riyad et Téhéran, des pourparlers se sont tenus entre les houthis et les Saoudiens pour soutenir le processus de paix au Yémen.

Les Houthis sont une autre partie de l’axe iranien dans la région. Leur ascension en tant qu’acteur politique et militaire yéménite les a enhardis. Ils ont déclaré qu’ils étaient prêts à se joindre au Hamas dans une guerre totale contre Israël pour défendre Gaza et la mosquée Al-Aqsa. En guise de démonstration de force, ils ont lancé le 19 octobre trois missiles de croisière et des drones qui ont été interceptés par un destroyer américain en mer Rouge. Selon les États-Unis, ces missiles se dirigeaient « potentiellement vers Israël ». L’attaque est en soi symbolique, mais elle envoie un message politique fort qui réaffirme la primauté stratégique des liens des Houthis avec « l’Axe de la résistance » soutenu par l’Iran et signale la volonté de la milice de s’engager militairement dans des guerres ou des tensions régionalisées ou internationalisées.

Cela a été clairement défini dans le discours de leur chef. Les Houthis disposent d’un formidable arsenal de missiles à longue portée qui seraient capables de frapper Israël. Tous ont été soit saisis à l’État yéménite en 2014, soit acheminés par l’Iran.

Les attaques de missiles lancées par les Houthis ont coïncidé avec d’autres attaques menées par des milices chiites soutenues par l’Iran, visant des bases américaines et des garnisons accueillant des soldats américains en Irak et en Syrie. L’Iran a stratégiquement externalisé le risque de confrontation directe avec les États-Unis et Israël via son Axe de la Résistance : quand de telles attaques ont lieu, sa responsabilité n’est pas directement engagée. Ce positionnement accroît son influence dans les négociations directes et indirectes ainsi que son influence régionale.

Pour conclure, tous les acteurs semblent marcher sur une corde suspendue au-dessus du cratère d’un volcan. Ils attendent tous d’en savoir plus sur les objectifs politiques et militaires de la guerre israélienne à Gaza et de pouvoir évaluer les capacités de résistance du Hamas à l’attaque dont il fait l’objet.

Si l’armée israélienne enregistre des pertes importantes, la position stratégique de l’axe soutenu par l’Iran s’améliorera, sans frais pour Téhéran mais à un coût terrible pour la population de Gaza et à Hamas.

Mais que se passerait-il si Israël menaçait l’existence même du Hamas après une invasion terrestre ? Les intenses escarmouches aux frontières libanaises d’Israël se transformeraient-elles alors en une guerre à part entière ? L’Iran se joindrait-il aux hostilités ? Et si Israël se sentait renforcé par le soutien inconditionnel de l’Occident à son droit à se défendre et considérait cette solidarité comme un blanc-seing pour frapper l’Iran, dont l’ambition nucléaire effraie les responsables de l’État hébreu ? Dans un tel cas de figure, et face à la riposte de Téhéran, les États-Unis utiliseront-ils leurs destroyers dans la région de la Méditerranée orientale pour attaquer l’Iran et défendre Israël ?

À ce stade, impossible d’apporter de réponse tranchée à toutes ces questions. Nous pouvons seulement constater que la région semble se diriger vers une nouvelle phase où la sectarisation des politiques étrangères des acteurs régionaux sera reléguée au second plan, la détente entre l’Iran et l’Arabie saoudite se consolidera, la question palestinienne s’imposera pour longtemps au premier plan, et les milices mandataires iraniennes s’affirmeront de plus en plus.

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Par Hussein Abou Saleh, Docteur associé au Centre d’études et de recherches internationales (CERI), Sciences Po

La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

Bakhmout : la manoeuvre de Wagner pour faire porter le chapeau de la défaite à l’armée russe

Bakhmout : la manoeuvre de Wagner pour faire porter le chapeau de la défaite à l’armée russe

Evguéni Prigojine, le richissime patron de Wagner affirme avoir conquis `dans sa totalité. Kiev dément cette information. Il pourrait bien s’agir d’une nouvelle manœuvre dilatoire du patron de Wagner qui affirme qu’il va maintenant se retirer de la ville à partir du 25 mai et « transférer » la victoire à l’armée russe régulière.

Wagner pourrait donc se retirer en prétextant une victoire qui en fait pourrait être une défaite. Ainsi il ferait porter le chapeau à l’armée russe officielle.

« Le 20 mai 2023, aujourd’hui, à midi, Bakhmout a été prise dans sa totalité », a affirmé Evguéni Prigojine dans une vidéo diffusée par son service de presse sur Telegram, où il se tient aux côtés d’hommes armés devant des bâtiments en ruines.
« L’opération pour la prise de Bakhmout a durée 224 jours (…) Il n’y avait que Wagner ici », a ajouté Evguéni Prigojine, qui est en conflit ouvert avec la hiérarchie militaire russe.

« La situation est critique. Dans le même temps (…) nos défenseurs contrôlent certaines installations industrielles et infrastructures de la zone ainsi que dans le secteur privé », a indiqué sur Telegram la vice-ministre ukrainienne de la Défense, Ganna Maliar.

L’Ukraine a revendiqué cette semaine avoir repris plus de vingt kilomètres carrés aux forces russes au nord et au sud de la ville, tout en reconnaissant une progression des combattants de Wagner au sein de la ville même, où ne demeurait plus qu’un petite poche de résistance ukrainienne à l’Ouest.

Les flancs où les Ukrainiens disent avoir progressé près de Bakhmout sont tenus par des troupes régulières de l’armée russe et Evguéni Prigojine a multiplié les critiques envers elles, les accusant de fuir leurs positions ou encore l’état-major de ne pas livrer suffisamment de munitions à ses hommes.

Société-IVG dans la constitution : encore une grossière manœuvre de Macron

Société-IVG dans la constitution : encore une grossière manœuvre de Macron


Acculé par un climat social détestable, Macron veut détourner l’attention et opère une manœuvre de diversion en proposant inscription de l’IVG dans la constitution. L’ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel juge inutile, voire dangereuse, cette proposition de loi.

Le 19 octobre, le Sénat examinera la proposition de loi constitutionnelle «visant à protéger et à garantir le droit fondamental à l’interruption volontaire de grossesse et à la contraception» présentée par la sénatrice écologiste Mélanie Vogel et plusieurs de ses collègues. Elle ajoute au titre VIII de la Constitution (pourtant consacré au pouvoir judiciaire) un article ainsi rédigé: «Nul ne peut porter atteinte au droit à l’interruption volontaire de grossesse et à la contraception. La loi garantit à toute personne qui en fait la demande l’accès libre et effectif à ces droits.»

Une purement politicienne car juridiquement IVG est déjà inscrit clairement dans la loi. En outre la France à la détestable habitude de modifier en permanence la constitution alors que dans certains pays cette constitution n’a pas bougéedepuis le début.

À l’évidence d’une manœuvre de diversion pour détourner l’attention vis-à-vis d’un climat social et politique très détérioré qui montre que le président de la république est particulièrement minoritaire sur la politique économique et sociale.

À ce compte on pourrait aussi modifier la constitution chaque fois qu’une loi qui porte sur un sujet fondamental est voté; ce qui par parenthèse n’est pas forcément de nature à changer plus fondamentalement les situations.

Politique-IVG dans la constitution : encore une manœuvre de Macron

Politique-IVG dans la constitution : encore une manœuvre de Macron


Acculé par un climat social détestable, Macron veut détourner l’attention et opère une manœuvre de diversion en proposant inscription de l’IVG dans la constitution. L’ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel juge inutile, voire dangereuse, cette proposition de loi.

Le 19 octobre, le Sénat examinera la proposition de loi constitutionnelle «visant à protéger et à garantir le droit fondamental à l’interruption volontaire de grossesse et à la contraception» présentée par la sénatrice écologiste Mélanie Vogel et plusieurs de ses collègues. Elle ajoute au titre VIII de la Constitution (pourtant consacré au pouvoir judiciaire) un article ainsi rédigé: «Nul ne peut porter atteinte au droit à l’interruption volontaire de grossesse et à la contraception. La loi garantit à toute personne qui en fait la demande l’accès libre et effectif à ces droits.»

Une purement politicienne car juridiquement IVG est déjà inscrit clairement dans la loi. En outre la France à la détestable habitude de modifier en permanence la constitution alors que dans certains pays cette constitution n’a pas bougéedepuis le début.

À l’évidence d’une manœuvre de diversion pour détourner l’attention vis-à-vis d’un climat social et politique très détérioré qui montre que le président de la république est particulièrement minoritaire sur la politique économique et sociale.

À ce compte on pourrait aussi modifier la constitution chaque fois qu’une loi qui porte sur un sujet fondamental est voté; ce qui par parenthèse n’est pas forcément de nature à changer plus fondamentalement les situations.

IVG dans la constitution : encore une manœuvre de Macron

IVG dans la constitution : encore une manœuvre de Macron


Acculé par un climat social détestable, Macron veut détourner l’attention et opère une manœuvre de diversion en proposant inscription de l’IVG dans la constitution. L’ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel juge inutile, voire dangereuse, cette proposition de loi.

Le 19 octobre, le Sénat examinera la proposition de loi constitutionnelle «visant à protéger et à garantir le droit fondamental à l’interruption volontaire de grossesse et à la contraception» présentée par la sénatrice écologiste Mélanie Vogel et plusieurs de ses collègues. Elle ajoute au titre VIII de la Constitution (pourtant consacré au pouvoir judiciaire) un article ainsi rédigé: «Nul ne peut porter atteinte au droit à l’interruption volontaire de grossesse et à la contraception. La loi garantit à toute personne qui en fait la demande l’accès libre et effectif à ces droits.»

Une purement politicienne car juridiquement IVG est déjà inscrit clairement dans la loi. En outre la France à la détestable habitude de modifier en permanence la constitution alors que dans certains pays cette constitution n’a pas bougéedepuis le début.

À l’évidence d’une manœuvre de diversion pour détourner l’attention vis-à-vis d’un climat social et politique très détérioré qui montre que le président de la république est particulièrement minoritaire sur la politique économique et sociale.

À ce compte on pourrait aussi modifier la constitution chaque fois qu’une loi qui porte sur un sujet fondamental est voté; ce qui par parenthèse n’est pas forcément de nature à changer plus fondamentalement les situations.

IVG dans la constitution : une manœuvre de diversion de Macon


IVG dans la constitution : une manœuvre de diversion de Macon


Acculé par un climat social détestable, Macron veut détourner l’attention et opère une manœuvre de diversion en proposant inscription de l’IVG dans la constitution. L’ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel juge inutile, voire dangereuse, cette proposition de loi.

Le 19 octobre, le Sénat examinera la proposition de loi constitutionnelle «visant à protéger et à garantir le droit fondamental à l’interruption volontaire de grossesse et à la contraception» présentée par la sénatrice écologiste Mélanie Vogel et plusieurs de ses collègues. Elle ajoute au titre VIII de la Constitution (pourtant consacré au pouvoir judiciaire) un article ainsi rédigé: «Nul ne peut porter atteinte au droit à l’interruption volontaire de grossesse et à la contraception. La loi garantit à toute personne qui en fait la demande l’accès libre et effectif à ces droits.»

Une purement politicienne car juridiquement IVG est déjà inscrit clairement dans la loi. En outre la France à la détestable habitude de modifier en permanence la constitution alors que dans certains pays cette constitution n’a pas bougéedepuis le début.

À l’évidence d’une manœuvre de diversion pour détourner l’attention vis-à-vis d’un climat social et politique très détérioré qui montre que le président de la république est particulièrement minoritaire sur la politique économique et sociale.

À ce compte on pourrait aussi modifier la constitution chaque fois qu’une loi qui porte sur un sujet fondamental est voté; ce qui par parenthèse n’est pas forcément de nature à changer plus fondamentalement les situations.

Immigration : régularisation dans les métiers métiers qui connaissent une crise de manœuvre

Immigration : régularisation dans les métiers métiers qui connaissent une crise de manœuvre


Le ministre de l’intérieur souhaite opérer une régularisation administrative pour les immigrés en situation irrégulière qui travaillent dans les métiers qui connaissent actuellement une crise de recrutement.

Une proposition qui évidemment fait réagir la droite et l’extrême droite. En réalité une proposition qui vise aussi à rééquilibrer le durcissement des conditions d’immigration.

Le problème, c’est que dans la réalité dans de nombreux métiers, les tâches sont de plus en plus effectuée par des immigrés y compris en situation irrégulière. C’est le cas notamment dans la restauration, dans la manutention, dans le nettoyage et pour les récoltes agricoles. Mais l’immigration montre aussi en gamme dans d’autres métiers.Exemple à l’hôpital où une majorité de médecins sont d’origine étrangère.

Le phénomène est irréversible compte tenu de l’évolution de la démographie aussi peut-être et surtout de nombre de Français refusant d’assurer les tâches les plus ingrates; par exemple encore le travail d’assistante de vie dans les établissements spécialisés ou à domicile.

La question qui se pose est de savoir si cela ne va pas aussi drainer des populations moins intégrées qui n’assimilent pas ou refusent d’assimiler les valeurs républicaines et les lois.

Le ministre de l’Intérieur a expliqué sur BFMTV vouloir « mettre fin à une hypocrisie » en accordant des titres de séjours à des travailleurs irréguliers se trouvant dans des secteurs qui peinent à recruter.

Gérald Darmanin, qui plaide pour « une immigration plus qualitative », assure que « ce n’est pas du tout une régularisation massive ». »Si le métier n’est plus en tension, la personne devra partir », a encore ajouté Gérald Darmanin sur BFMTV.

Le ministre de l’Intérieur et son collègue au Travail Olivier Dussopt ont fait part, dans un entretien accordé au Monde, de leur souhait de créer ce titre de séjour spécifique pour les travailleurs irréguliers dans un secteur en manque de main-d’œuvre.

Israël : Netanyahou manœuvre pour éviter la prison

Israël : Netanyahou manœuvre pour éviter la prison

Cette fois encore le Premier ministre israélien est menacé par une coalition de droite. L’intéressé manœuvre encore  pour casser cette perspective et surtout éviter la prison. De ce point de vue le dernier conflit israélo-palestinien a surtout été l’occasion pour Netanyahou de tenter de faire oublier les poursuites donc il est l’objet notamment pour corruption.

Netanyahou a une nouvelle fois jouée les va-t-en-guerre pour détourner l’attention des médias sur ses frasques. En dépit de ces manœuvres, Netanyahou et nettement fragilisé par Naftali Bennett, le millionnaire à la tête du parti d’opposition de droite Yamina («à droite») qui a annoncé son ralliement au centriste Yaïr Lapid pour construire un gouvernement sans Benyamin Netanyahou.

Le ralliement de Bennett, chef de l’opposition de droite radicale, au centriste Yaïr Lapid et au projet de «gouvernement du changement», constitue un évènement qui pousse vers la sortie Benyamin Netanyahou, qui a passé 15 ans au pouvoir.

Lula au Brésil encore victime d’une manœuvre judiciaire

Lula au Brésil encore victime d’une manœuvre judiciaire

 

Il faut évidemment s’attendre à de nouveaux rebondissements juridiques et  politiques au Brésil car l’enjeu c’est évidemment le futur affrontement présidentiel entre Lula et Bolsonaro.

 

L’ex-président brésilien Lula,  (2003-2011) avait été condamné à la prison suite à des affaires de corruption relative au système Petrobras dans lequel d’ailleurs toute la classe politique est impliquée. Il avait ainsi été empêché de se représenter.

Récemment un juge de la cour suprême a suspendu le jugement. Mais le procureur général veut faire appel évidemment sur pression de Bolsonaro. Il est évident que le dossier juridique est complètement pourri depuis le départ par les considérations politiques. L’enjeu est de charger suffisamment Lula pour l’empêcher de se présenter aux prochaines présidentielles qu’il a des chances emportées.

Référendum environnement dans la constitution : une manœuvre politicienne

Référendum environnement dans la constitution : une manœuvre politicienne

 

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Face au piètre bilan de Macron en matière environnementale, on se prépare à lancer une immense manœuvre politicienne pour inclure le mot environnement dans la constitution. Notons que les préoccupations environnementales figurent déjà dans le dispositif constitutionnel (charte de 2005). En fait il s’agit de faire plaisir au écolo bobo et aussi à la rebelle convention dite citoyenne mécontente qu’on ait déformé la plupart de ses propositions

 

Il s’agit évidemment d’un énorme piège démocratique avec une question à laquelle on ne peut répondre théoriquement que oui. Un peu comme si on demandait aux Français s’ils souhaitent le plus souvent possible du beau temps ! L’affaire pourrait cependant se retourner contre Macron tellement la ficelle est grosse

 

C’est une partie d’échec que devrait se livrer la majorité et la droite sénatoriale avec, comme facteur déterminant, la gestion du temps. Pour une révision constitutionnelle, les débats se font sans limite de temps et d’amendements. De quoi alourdir un agenda parlementaire déjà bien rempli jusqu’à l’été?

 

L’autre point de crispation porte évidemment sur le timing d’un tel référendum. « Un scrutin à ce moment-là sera-t-il bienvenu, avec une crise sanitaire qui pourrait se prolonger et à six mois d’une échéance présidentielle? Je ne suis pas certain que ce soit le moment le plus apaisé pour débattre », euphémise François-Noël Buffet. Le sénateur du Rhône conteste vouloir entrer dans un jeu politique : « Ce n’est pas un hochet ; cette réforme ne doit pas servir d’alibi ». Comprenez : favoriser l’intérêt personnel d’Emmanuel Macron, peu avant une probable candidature à un second mandat. Un cadeau que ne semble pas prêt à lui faire la droite, quitte à devoir assumer l’échec du processus de révision de la Constitution.

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