trois manifestations interdites
Curieux ces interdictions de manifester dans la mesure où le conseil d’État les a considérés comme illégales dans la cadre de la loi d’urgence. Pour cela on a dû se livrer à quelques acrobaties juridiques justifiées les unes par les risques sanitaires et les autres par les risques de troubles à l’ordre public. Tout cela sur fond populiste avec forcément la condamnation supposée par la population d’une demande de rassemblement en lien avec les violences communautaires de Dijon.. La préfecture de police a annoncé vendredi avoir interdit trois manifestations prévues samedi à Paris, en invoquant des risques de trouble à l’ordre public et de désordre à proximité des institutions, ainsi que des risques sanitaires liés à l’épidémie de coronavirus.
Une première demande d’autorisation de rassemblement, en lien avec les violences communautaires survenues en fin de semaine dernière à Dijon, a été interdite au vu des “risques de trouble à l’ordre public pouvant générer des désordres et des violences”, est-il précisé dans un communiqué.
Invoquant des risques sanitaires et de troubles à l’ordre public, le préfet de police de Paris a également interdit un rassemblement annoncé via des appels sur les réseaux sociaux mais non déclaré, prévu devant l’ambassade des Etats-Unis – située à moins d’un kilomètre du palais de l’Elysée ainsi que du ministère de l’Intérieur, notamment.
Une troisième manifestation déclarée mais présentant des risques de désordre à proximité des institutions a été interdite après le refus des organisateurs d’opter pour un parcours alternatif.
Didier Lallement, préfet de police de Paris, a par ailleurs interdit “tout rassemblement de personnes se revendiquant du mouvement des ‘Gilets jaunes’” au niveau des Champs-Elysées et dans leurs alentours. Il faut bien reconnaître que la multiplication de manifestations par certains groupuscules extrémistes donne une certaine légitimité à des manifestations qui recherchent une dimension radicale pour exister.