Mali-La libération de Sophie Pétronin : une négociation complexe
La libération de Sophie Pétronin, âgée aujourd’hui de 75 ans et enlevée le 24 décembre 2016 dans le nord du Mali, constitue évidemment un énorme soulagement. Cette libération a été permise grâce à des négociations très complexes menées surtout par le Mali et aussi par l’Algérie.
Pour apaiser la situation très conflictuelle, la junte militaire du Mali a libéré une centaine de prisonniers dont beaucoup de djihadistes arrêtés par la force Barkhane. Les communiqués de l’Élysée rendent compte du fait que la libération de Sophie Pétronin est bien le résultat de l’action diplomatique du Mali. (Les prisonniers ont été libérés près de la frontière de l’Algérie). Du coup, la légitimité du pouvoir militaire au Mali se trouve renforcée.
Mais cette opération va sans doute compliquer l’action de la force par Barkhane qui travaille cependant bonne collaboration avec les militaires au pouvoir au Mali mais qui va retrouver sur le terrain certains des prisonniers libérés. Il est également probable que l’l'opération n’ait été possible que grâce aussi à une rançon dont le principe est toujours contesté par la France mais qui accompagne chaque opération de ce type.
Il se pourrait aussi que les militaires du Mali ait engagée des négociations avec les rebelles en vue d’une reconnaissance d’une certaine autonomie voire d’une indépendance dune zone nord du Mali. Politiquement le régime militaire assoit ainsi son autorité et montre son efficacité et sa capacité de négociation.
La France par contre se retrouve encore un peu plus coincée dans un environnement politique et terroriste particulièrement délicat. Pour le Mali, comme d’ailleurs sur d’autre théâtres d’expression de la diplomatie française, mieux vaudrait sans doute d’adopter un profil bas plutôt que de grandes déclarations contredites dans les faits ( Liban, Mali, Méditerranée, conflits Arménie Azerbaïdjan etc.).