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Gonflé : le chef des putschistes maliens accuse la France d’abandon

Gonflé :  le chef des putschistes maliens accuse la France d’abandon

 

 

 

S’il est clair que les pays riches y compris la France n’accordent pas le soutien nécessaire aux pays pauvres notamment en Afrique il est tout aussi évident que les déclarations excessives et caricaturales de certains chefs d’État africain ne peuvent que faire douter de l’intérêt de l’aide des pays développés.

 

On ne peut en effet qu’être choqué par les déclarations du premier ministre malien désigné par la junte militaire qui recherche actuellement des alliances avec la Russie et se montrent particulièrement bienveillantes par rapport à certains courants terroristes.

 

Disons le clairement, le plus souvent les militaires africains sont plus compétents pour faire des putschs que pour assumer leurs responsabilités de défense de leur pays. C’est le cas encore pour les putschistes maliens qui reprochent à la France son abandon.

 

la force Barkhane  ne n’est pas suffisamment dimensionnée notamment en raison du manque de soutien de l’Europe qui globalement se désintéresse de l’Afrique. Pour autant ,les putschistes maliens pas davantage que le pouvoir précédent ne sont capables de gérer le moindre maintien de l’ordre en dehors de la capitale. Il est clair que si les Russes mettent les pieds au Mali ce sera le désordre pour une longue période. Les russes  sont en effet champion pour déstabiliser un pays déjà secoué par un État complètement paralysé et par différents courants terroristes qui gangrènent le pays.

«La nouvelle situation

(…) nous conduit à explorer les voies et moyens pour mieux assurer la sécurité de manière autonome avec d’autres partenaires», a-t-il fait valoir à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies à New York. Sans doute des aides russes voir chinoises surtout intéressés par la déstabilisation d’un champ géographique jusque-là sous influence française.

Les militaires maliens vont-ils oublier de rendre le pouvoir ?

Les militaires maliens vont-ils oublier de rendre le pouvoir

 

Après le coup d’Etat du 18 août au Mali, l’anthropologue s’interroge, dans une tribune au « Monde », sur l’avenir du mouvement de contestation populaire qui avait émergé en juin à Bamako et dans les grandes villes du pays.

« Le coup d’Etat militaire qui vient de se produire au Mali laisse planer le doute sur la poursuite du fort mouvement de contestation populaire qui a pris, ces dernières semaines, l’allure d’une véritable révolution. En dépit des déclarations du « Comité national pour le salut du peuple », on peut craindre en effet, comme dans d’autres précédents africains, que ces militaires ne prennent goût au pouvoir et « oublient » de le rendre aux civils. Quoi qu’il en soit, ce coup d’Etat, désavoué par l’ensemble de la « communauté internationale », s’inscrit dans une longue tradition de pessimisme à l’égard du Mali.

Ce pays, en effet, depuis l’indépendance en 1960, ne cesse d’inquiéter les grandes puissances, notamment la France qui a tout fait pour renverser le régime socialiste de Modibo Keïta. Le coup d’Etat du général Moussa Traoré, en 1968, et la mise en place d’un système libéral ont quelque peu atténué ces inquiétudes, en dépit de la corruption qui, à l’époque, prospérait autour de la famille présidentielle et qui favorisa à son tour l’éclosion d’un mouvement social aboutissant à l’avènement de la démocratie, en 1991, et l’arrivée au pouvoir d’Alpha Oumar Konaré.

Autour des années 1990-2000, le Mali devint ainsi un modèle de régime démocratique, surclassant le Sénégal qui jusque-là faisait l’unanimité de la communauté internationale. L’alternance démocratique réussie avec Amadou Toumani Touré, en 2002, a conforté les puissances occidentales dans l’idée que le Mali avait atteint un régime démocratique de croisière, en dépit des rumeurs faisant état de l’implication de la couche dirigeante et des cadres supérieurs de l’armée malienne dans la corruption et le trafic de drogue, et de l’impossibilité pour Amadou Toumani Touré de faire évoluer le code de la famille vers les valeurs occidentales.

Cette situation, jointe à la prise de contrôle du Nord, en 2012, par le Mouvement national de libération de l’Azawad, entraîna le coup d’Etat mené par l’officier Amadou Haya Sanogo, lui-même à la tête d’une coalition hétéroclite de marxistes et de nationalistes s’opposant au démantèlement du pays. Le coup d’Etat ayant échoué, le président provisoire Dioncounda Traoré fit appel à François Hollande pour que l’armée française intervienne au Mali et stoppe l’avancée vers le sud-ouest du regroupement djihadiste.

L’opération Serval aboutit à la restauration d’un pouvoir civil au Mali sur l’ensemble du territoire, à l’élimination temporaire des djihadistes et à l’élection triomphale d’Ibrahim Boubacar Keïta, en 2013, avec l’appui des leaders musulmans. Depuis, le pouvoir du président était en quelque sorte tenu en otage par l’alliance, a priori contre-nature, entre le « wahhabite » Mahmoud Dicko et le « soufi » Bouyé Haïdara qui, après l’avoir soutenu, l’abandonnèrent lors de la campagne présidentielle de 2018. »

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