Archive pour le Tag 'malaise'

Le retour du malaise agricole

Le retour du malaise agricole

 

Le malaise agricole n’avait pas disparu mais il était moins présent dans les médias. En fait, il s’est aggravé notamment avec des récoltes assez catastrophiques en France ( mais bien meilleures  dans d’autres pays concurrents en raison de la météo). Lors du conflit agricole récent nombre de revendications était apparues  en particulier la question de la rentabilité de l’activité. Peu de problèmes ont avancé sauf les problèmes de trésorerie et les questions de contrôle des normes. Pour le reste peu ou pratiquement pas de progrès. La question agricole a été noyée dans la vague de difficultés plus globales sur le plan social et économique. Notons aussi que le secteur souffre d’une grande division syndicale qui ne favorise pas les solutions crédibles.

La Fnsea et Jeunes Agriculteurs suggèrent notamment une intégration obligatoire, dans les contrats entre producteurs et transformateurs, des indicateurs des coûts de production des premiers calculés par les interprofessions ou les instituts techniques, et préconisent qu’« un poids majoritaire » leur soit accordé dans la détermination du prix de vente. Une proposition beaucoup plus sérieuse que les tarifs obligatoires.
La crise agricole est aiguisée par un été catastrophique, qui a exaspéré les éleveurs comme les céréaliers. Les premiers sont confrontés à une triple flambée de maladies vétérinaires en France : la fièvre catarrhale ovine (FCO) de sérotype 3 dans le nord du pays, la FCO 8 dans le sud et la maladie hémorragique épizootique (MHE) dans le sud-ouest. Les deuxièmes craignent la pire récolte de blé tendre sur le sol français depuis 1983, selon les plus récentes estimations du cabinet Argus Media : 27% moins que la moyenne des cinq dernières années.
Or, les réponses apportées par le gouvernement démissionnaire aux difficultés des éleveurs sont jugées insuffisantes et les réformes législatives et réglementaires du secteur en cours avant la dissolution de l’Assemblée nationale (le 9 juin dernier), leur sort reste suspendu à l’inconnue des orientations du prochain gouvernement, dans un contexte, de surcroît, de restrictions budgétaires.

 

Malaise police: une grave crise de légitimité du politique

Malaise police: une grave crise de légitimité du politique


Au-delà des faits particuliers qui font émerger des contradictions entre le pouvoir politique et la justice, ressurgit le vrai problème de la crise d’autorité et de légitimité du politique.

L’autorité républicaine est en effet en pleine déliquescence et cela depuis des années. Progressivement, on a autorisé des prises de distance avec les règles qui conditionnent la vie en société. Tout commence souvent à l’intérieur des familles incapables de transmettre les valeurs de base puis se prolonge à l’école ou le pédagogisme a triomphé non seulement des programmes mais aussi de la discipline. La lâche suppression du service militaire a terminé le travail de destruction des liens sociétaux. Par parenthèse ce qui a transformé l’armée française en armée échantillonnaire qui serait vite balayée dans le cadre d’un conflit comme celui entre la Russie et l’Ukraine. Pour preuve nos reculs successifs en Afrique face à des ennemis pourtant de moindre importance. L’ensemble de la société s’est finalement accommodé de cette prise de distance avec les règles qui permettent de concilier liberté individuelle et libertés collectives.

La police est mise en cause mais c’est l’État tout entier qui est sur la sellette en raison d’absence d’orientation claire, de moyens et de cohérence.

Le problème de fond, c’est que le politique n’a plus de légitimité. Pour preuve, plus de 50 % des électeurs refusent désormais de voter et nos élus à tous les niveaux sont souvent choisis avec un socle d’électeurs de l’ordre de 10 à 15 %. Et certains des élus se croient investis pour imposer leur idéologie alors qu’ils ne représentent qu’une minorité.

Par ailleurs on a tout fait pour affaiblir les organisations intermédiaires qui permettaient d’entretenir des liens entre le politique et les citoyens. On leur a substitué des organisations fictives composées de technocrates, de courtisans et d’arrivistes.

Du coup dans chacun des secteurs, dans chaque couche de sociétés, l’accumulation de problèmes non traités fait sauter le couvercle de la cocotte-minute un moment donné. Le pays devient le champion du monde des chienlits Un seul exemple, l’économie de la drogue qui pourrit de plus en plus le pays et alimente les actions criminelles désormais dans un peu près l’ensemble des villes françaises et même les villes moyennes. Or le politique est largement responsable de cette situation d’abord parce que non légitime ensuite discrédité par sa politique clientéliste autant que par son immobilisme.

La restauration de cette légitimité est donc de l’autorité qui doit l’accompagner passe nécessairement par un retour aux pratiques démocratiques quand le pouvoir est aujourd’hui aux mains d’aventuriers incompétents, d’idéologues et de courtisans. La crise n’est donc pas celle de la police ou même de la justice mais celle de la société tout entière en panne de repères et de démocratie. Mais certains objecteront peut-être que la France a actuellement les politiques qu’on mérite. Une manière d’acter le déclin global du pays.

Malaise police-justice: une grave crise d’autorité et de légitimité du politique

Malaise police-justice: une grave crise d d’autorité et de légitimité du politique


Au-delà des faits particuliers qui font émerger des contradictions entre le pouvoir politique et la justice, ressurgit le vrai problème de la crise d’autorité et de légitimité du politique.

L’autorité républicaine est en effet en pleine déliquescence et cela depuis des années. Progressivement, on a autorisé des prises de distance avec les règles qui conditionnent la vie en société. Tout commence souvent à l’intérieur des familles incapables de transmettre les valeurs de base puis se prolonge à l’école ou le pédagogisme a triomphé non seulement des programmes mais aussi de la discipline. La lâche suppression du service militaire a terminé le travail de destruction des liens sociétaux. Par parenthèse ce qui a transformé l’armée française en armée échantillonnaire qui serait vite balayée dans le cadre d’un conflit comme celui entre la Russie et l’Ukraine. Pour preuve nos reculs successifs en Afrique face à des ennemis pourtant de moindre importance. L’ensemble de la société s’est finalement accommodé de cette prise de distance avec les règles qui permettent de concilier liberté individuelle et libertés collectives.

La police est mise en cause mais c’est l’État tout entier qui est sur la sellette en raison d’absence d’orientation claire, de moyens et de cohérence.

Le problème de fond, c’est que le politique n’a plus de légitimité. Pour preuve, plus de 50 % des électeurs refusent désormais de voter et nos élus à tous les niveaux sont souvent choisis avec un socle d’électeurs de l’ordre de 10 à 15 %. Et certains des élus se croient investis pour imposer leur idéologie alors qu’ils ne représentent qu’une minorité.

Par ailleurs on a tout fait pour affaiblir les organisations intermédiaires qui permettaient d’entretenir des liens entre le politique et les citoyens. On leur a substitué des organisations fictives composées de technocrates, de courtisans et d’arrivistes.

Du coup dans chacun des secteurs, dans chaque couche de sociétés, l’accumulation de problèmes non traités fait sauter le couvercle de la cocotte-minute un moment donné. Le pays devient le champion du monde des chienlits Un seul exemple, l’économie de la drogue qui pourrit de plus en plus le pays et alimente les actions criminelles désormais dans un peu près l’ensemble des villes françaises et même les villes moyennes. Or le politique est largement responsable de cette situation d’abord parce que non légitime ensuite discrédité par sa politique clientéliste autant que par son immobilisme.

La restauration de cette légitimité est donc de l’autorité qui doit l’accompagner passe nécessairement par un retour aux pratiques démocratiques quand le pouvoir est aujourd’hui aux mains d’aventuriers incompétents, d’idéologues et de courtisans. La crise n’est donc pas celle de la police ou même de la justice mais celle de la société tout entière en panne de repères et de démocratie. Mais certains objecteront peut-être que la France a actuellement les politiques qu’on mérite. Une manière d’acter le déclin global du pays.

Malaise de la police: conséquence d’une grave crise de d’autorité et de légitimité du politique

Malaise de la police: conséquence d’une grave crise de d’autorité et de légitimité du politique


Au-delà des faits particuliers qui font émerger des contradictions entre le pouvoir politique et la justice, ressurgit le vrai problème de la crise d’autorité et de légitimité du politique.

L’autorité républicaine est en effet en pleine déliquescence et cela depuis des années. Progressivement, on a autorisé des prises de distance avec les règles qui conditionnent la vie en société. Tout commence souvent à l’intérieur des familles incapables de transmettre les valeurs de base puis se prolonge à l’école ou le pédagogisme a triomphé non seulement des programmes mais aussi de la discipline. La lâche suppression du service militaire a terminé le travail de destruction des liens sociétaux. Par parenthèse ce qui a transformé l’armée française en armée échantillonnaire qui serait vite balayée dans le cadre d’un conflit comme celui entre la Russie et l’Ukraine. Pour preuve nos reculs successifs en Afrique face à des ennemis pourtant de moindre importance. L’ensemble de la société s’est finalement accommodé de cette prise de distance avec les règles qui permettent de concilier liberté individuelle et libertés collectives.

La police est mise en cause mais c’est l’État tout entier qui est sur la sellette en raison d’absence d’orientation claire, de moyens et de cohérence.

Le problème de fond, c’est que le politique n’a plus de légitimité. Pour preuve, plus de 50 % des électeurs refusent désormais de voter et nos élus à tous les niveaux sont souvent choisis avec un socle d’électeurs de l’ordre de 10 à 15 %. Et certains des élus se croient investis pour imposer leur idéologie alors qu’ils ne représentent qu’une minorité.

Par ailleurs on a tout fait pour affaiblir les organisations intermédiaires qui permettaient d’entretenir des liens entre le politique et les citoyens. On leur a substitué des organisations fictives composées de technocrates, de courtisans et d’arrivistes.

Du coup dans chacun des secteurs, dans chaque couche de sociétés, l’accumulation de problèmes non traités fait sauter le couvercle de la cocotte-minute un moment donné. Le pays devient le champion du monde des chienlits Un seul exemple, l’économie de la drogue qui pourrit de plus en plus le pays et alimente les actions criminelles désormais dans un peu près l’ensemble des villes françaises et même les villes moyennes. Or le politique est largement responsable de cette situation d’abord parce que non légitime ensuite discrédité par sa politique clientéliste autant que par son immobilisme.

La restauration de cette légitimité est donc de l’autorité qui doit l’accompagner passe nécessairement par un retour aux pratiques démocratiques quand le pouvoir est aujourd’hui aux mains d’aventuriers incompétents, d’idéologues et de courtisans. La crise n’est donc pas celle de la police ou même de la justice mais celle de la société tout entière en panne de repères et de démocratie. Mais certains objecteront peut-être que la France a actuellement les politiques qu’on mérite. Une manière d’acter le déclin global du pays.

«Malaise ou perte de la valeur travail?»

«Malaise ou perte de la valeur travail?»

Par Olivier Klein, professeur de macro-économie financière et de politique monétaire à HEC dans l’Opinion

Notre société n’est pas malade d’un malaise au travail généralisé causé par l’entreprise, mais d’un désamour pour le travail mêlé à la montée d’un individualisme forcené», explique l’ancien directeur général Groupe BRED

Des reportages se multiplient sur des jeunes qui décident de ne pas travailler, de vivoter et qui affichent le plus naturellement du monde que le RSA leur suffit. Comme si, d’ailleurs, il était normal que l’on compte sur ceux qui travaillent pour choisir de ne pas travailler. Et cela signerait le changement du regard des jeunes adultes vis-à-vis du travail.

Des enquêtes sociologiques sont brandies pour démontrer que les entreprises françaises sont le lieu d’un malaise au travail, quasi-pathologique, et qui expliquerait le refus majoritaire de repousser l’âge de la retraite. Quelque chose serait donc cassé entre les Français et leur travail, qui leur procurerait trop de mécontentement, voire entraînerait des désordres psychologiques ou physiques. Et il conviendrait donc d’urgence de traiter cette souffrance au travail bien française, liée à une mauvaise organisation des entreprises, à une « exploitation » mal régulée des salariés.
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Evidemment, la satisfaction au travail dépend de la situation particulière de chaque entreprise, et même plus spécifiquement des services au sein des entreprises, d’éventuels petits chefs… Mais très nombreuses sont les entreprises en France qui travaillent sur le management, l’approfondissement de ce qu’est un bon management, et qui en développent les meilleures pratiques.

Dévalorisation de la valeur du travail. Et si le problème n’était pas le malaise au travail qui serait généralisé ? Et si ce nouveau discours répété à l’envi cachait autre chose ? D’ailleurs, d’autres enquêtes ou sondages montrent la confiance de nombreux salariés vis-à-vis de l’entreprise et une relation équilibrée entre vie privée et travail. Ne s’agirait-il pas avant tout d’une dévalorisation de la valeur du travail elle-même, bien davantage que du sentiment d’un malaise au travail ? Au-delà même de l’indispensable amélioration des situations de travail pénible ou très répétitif ou bien encore, notamment dans les services publics hospitaliers ou de l’enseignement, des situations de paupérisation et de manque de reconnaissance de l’importance du travail fourni.

La séquence française depuis plus de quarante ans, du passage aux 35 heures, de la cinquième semaine de vacances, du recul à contre-temps de l’âge de la retraite à 60 ans, quel qu’en soit l’agrément évident retiré individuellement et la justesse de telle ou telle de ces mesures, n’a-t-elle pas induit que le travail n’était plus une valeur indispensable tant à titre individuel que collectif ? Voire n’était plus utile ? Ou un mal éventuellement nécessaire, mais à comprimer à sa plus petite quantité ?

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Préserver le pacte social. La société de protection sociale dans laquelle nous vivons, et qui est à valoriser et à préserver en tant que bien collectif précieux, a été largement dévoyée, en ne demandant que trop peu de devoirs en face de droits toujours plus étendus. Pourtant, à titre d’exemple, les chômeurs, pendant le Front populaire, en échange des subsides qu’ils recevaient, devaient remplir des tâches d’intérêt général.

Or, tant financièrement que pour que le contrat social soit acceptable par tous, nous n’en sommes plus à pouvoir accorder sans cesse plus de droits, mais à faire la révolution réformatrice des pays nordiques, démarrée au début des années 1990, ou en Allemagne au début des années 2000. Arrêter la distribution des aides sans compter, en installant des devoirs bien compris et des conditions en face des droits. Pour, comme les Nordiques l’ont fait au courant des années 90, sauver le pays d’une déroute économico-financière et préserver le pacte social permettant une protection sociale de haut niveau.

Bienveillance exigeante. Notre société n’est de fait majoritairement pas malade d’un malaise au travail généralisé causé par l’entreprise, mais d’un désamour pour le travail mêlé à la montée d’un individualisme forcené qui s’habille habilement des mots de solidarité, de modes alternatifs, voire du rejet du capitalisme. La bienveillance, bonne valeur mise de plus en plus en avant, ne peut être conçue que si elle s’accompagne, dans le même élan, de l’exigence.

Sans quoi, elle permet, sous prétexte de tout comprendre et de tout expliquer, de tout laisser faire. Et de laisser ainsi se déliter les liens entre droits et devoirs qui constituent la base du contrat social, de la possibilité du vivre ensemble. La bienveillance exigeante, donc. La saine exigence vis-à-vis de soi comme des autres, dans la vie familiale comme au travail ou à l’école. L’exigence n’emportant d’ailleurs aucune connotation d’intransigeance.

A force d’être sans cesse soutenus et protégés sans contrepartie, trop nombreux sont ceux pour lesquels le lien entre, d’un côté, le droit au revenu, le droit à la santé ou le droit à la retraite, et de l’autre, le travail, a été perdu.

Valeur travail. Ce qui peut nous conduire tout droit à une crise économique, financière et sociale majeure, si la valeur travail n’est pas rétablie au plus tôt. En comprenant qu’il n’est de richesse que de travail. Et que le haut niveau de vie et de protection sociale qui est celui des Français, en comparaison avec celui des pays du monde entier, n’est défendable à court-moyen terme que par le travail des Français eux-mêmes.

Le travail, bien davantage que d’aliéner, libère le plus souvent tout autant qu’il socialise. Demande sociale forte, s’il en est, cette socialisation, ce lien social, cette inscription de soi-même dans le monde, sont le plus souvent permis par le travail. Il permet de réaliser des projets en commun. Il donne du sens. Il organise la vie en société. Et, si, entreprise par entreprise, service par service, la meilleure façon de travailler, de rendre chacun acteur de son propre travail comme de celui de son équipe, doit sans cesse être recherchée, sans idéaliser la réalité, mais sans la noircir idéologiquement systématiquement, il ne doit jamais être oublié que c’est le travail qui permet de maintenir collectivement le niveau de vie et de protection sociale de tous. Voire de les accroître.

Populisme: une pathologie du malaise démocratique

Populisme: une  pathologie du malaise démocratique 

Dans un entretien au « Monde », l’experte, Chloé Morin,  associée à la Fondation Jean-Jaurès analyse les causes et les symptômes du malaise démocratique français.

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Experte associée à la Fondation Jean-Jaurès, Chloé Morin vient de publier Le Populisme au secours de la démocratie ?, chez Gallimard (collection « Le débat », 176 pages, 12,50 euros)

La crise sanitaire met-elle, selon vous, en lumière les limites de la Ve République ?

Cette crise a rendu saillants de nombreux dysfonctionnements, tant sur le plan administratif que politique. La multiplication des règles tatillonnes, parfois inapplicables, a révélé la déconnexion des élites par rapport au terrain. Le recours à des cabinets de conseil extérieurs a souligné combien certaines compétences essentielles avaient disparu au sein même de l’Etat. Le traitement souvent réservé aux élus locaux ou aux oppositions, voire au Parlement, a démontré combien le pouvoir exécutif peinait à déléguer, à faire confiance, voire à simplement partager l’information. Le fait de confiner un pays entier ne devrait plus relever du simple bon vouloir présidentiel : le Parlement devrait être consulté. Il est temps de changer les institutions.

Le quinquennat a-t-il été une erreur ?

L’inversion du calendrier électoral entre présidentielle et législatives a affirmé la domination de l’exécutif sur le Parlement. Le gouvernement est redevable au président. Et la majorité présidentielle, caporalisée. Le président est la clé de voûte du système, tire sa légitimité directement du peuple, mais finit enfermé dans un dialogue direct, sans intermédiaire, avec lui. Nous concentrons sur sa personne des attentes démesurées, qui sont forcément déçues au bout de quelques mois d’exercice du pouvoir. Ce n’est pas sain.

Pendant le confinement, les Français ont été plus sévères sur l’action du gouvernement qu’ailleurs en Europe. Comment est-on entrés dans cette « ère de l’hyperdéfiance », selon vos mots ?

La crise éprouve notre capacité à décider en commun, à être et à faire ensemble. Or, en France, c’est cela qui dysfonctionne. Plus qu’une crise économique, sanitaire ou sociale, c’est à une crise démocratique à laquelle nous sommes confrontés. Démocratique au sens premier du terme : comment le peuple, demos, exerce le pouvoir, kratos, c’est-à-dire comment il prend des décisions, et comment il se construit un avenir commun. Depuis quelques années, nous assistons à une désolidarisation et à une tribalisation – le repli de chacun sur sa tribu, dans sa bulle – de notre société. Nous doutons de plus en plus de notre capacité à avancer ensemble.

« Le malaise démocratique »

 « Le malaise démocratique »

C’est l’analyse  du  le politologue Luc Rouban dans une tribune au Monde (extraits)

« . Le macronisme est une redoutable machine politique, car il produit l’adversaire qui lui permet d’exister, alors qu’il a longtemps joué sur le même registre : la modernité des réseaux sociaux et la défiance à l’égard des corps intermédiaires. C’est dire qu’il risque aussi d’autoentretenir longtemps le malaise démocratique déjà bien présent lors de l’élection présidentielle de 2017. Le mouvement des « gilets jaunes » en offre la confirmation la plus claire.

Né du rejet profond des élites et de la politique économique qu’elles défendent, il s’est constitué en révolte populiste qui partage avec le Mouvement 5 étoiles italien, mais aussi avec le macronisme, nombre de points communs : une certaine indétermination partisane, bien que les drapeaux tricolores soient bien plus présents sur les ronds-points que les drapeaux noirs ou rouges, une volonté de célébrer de manière communautaire le rejet d’un système social qui produit des normes venues « d’en haut » sans tenir compte des réalités du « bas », la déception face à des promesses de lendemains qui chantent toujours reportées à plus tard, la colère des petites classes moyennes en mobilité sociale descendante, le sentiment d’impuissance face à des mécanismes de décision qui échappent de plus en plus au citoyen ordinaire.

Il y a du 1789 dans le mouvement des « gilets jaunes », avec les cahiers de doléances ouverts par les municipalités, mais sans les leaders d’opinion qui existaient alors ni la volonté d’élire des représentants. Il y a aussi du juin 1848, avec la tentation insurrectionnelle des catégories populaires contre la république bourgeoise, mais sans que ce mouvement puisse s’appuyer sur le seul monde ouvrier. Mais il y a surtout le sentiment, exacerbé par l’horizontalité des réseaux sociaux, que l’on a oublié l’article 3 de la Constitution de 1958, qui dispose que « la souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum ».

Gérard Collomb : sa proposition de démission traduit le malaise avec Macron

 Gérard Collomb : sa proposition de démission  traduit le malaise avec Macron

 

Depuis que Gérard Collomb, ministre de l’intérieur a dénoncé l’hubris, ce péché d’orgueil qui ronge la personnalité de Macron, le climat s’est nettement détérioré entre le président de la république. Dans l’affaire Benalla, l’Élysée n’a guère apprécié que Gérard Collomb se dédouane de toute responsabilité vis-à-vis des débordements de l’homme de confiance de Macron. Fortement agacé par les interventions permanentes de Benalla auprès des responsables dépendant du ministère de l’intérieur, Gérard Collomb a remis à sa place Benalla. Il faut dire qu’il en a même rajouté feignant d’ignorer l’intéressé dans ses déclarations à la commission parlementaire. L’Élysée aurait souhaité qu’il prenne une position plus neutre voire qu’il défende Benalla mais Gérard Collomb a décidé de l’enfoncer en le considérant non pas comme un personnage central mais comme un petit délinquant occupant des fonctions de seconde zone à l’Élysée. Dans d’autres circonstances Gérard Collomb n’a guère apprécié la position jupitérienne de Macron considérant qu’il se comportait davantage en Bonaparte qu’en président de la république. Pour manifester sa rupture avec le style Macron, Gérard Collomb a donc brutalement annoncé qu’il démissionnerait de son poste de ministre d’État, ministre de l’intérieur pour reconquérir sa mairie de Lyon. Une annonce prématurée qui n’a guère été appréciée par l’Élysée. Comme les critiques continuent de pleuvoir de la part de l’entourage de Macron, Gérard Collomb frappe encore un nouveau coup et vient de d’offrir sa démission à Macron. Lequel a refusé car cela sanctionnerait de manière très officielle le divorce entre le président de la république et son principal soutien politique.

 

Myriam El Khomri : comme un malaise !

Myriam El Khomri : comme un malaise !

Malaise, grosse fatigue, déprime, accident domestique difficile de savoir quelle est la nature de la pathologie exacte qui a contraint la ministre du travail à s’arrêter pendant une journée et à éviter ainsi l’épreuve de la télé prévue sur France 2mardi.  De toute évidence il s’agit d’un malaise mais d’un malaise de nature politique. Il se révèle de plus en plus que la jeune ministre est  prise entre de nombreuses pressions contradictoires qu’elle est incapable d’affronter et de maîtriser. La faute sans doute à François M Hollande qui a commis une grave erreur de casting. Être jeune, femme, d’origine immigrée ne suffit pas pour gérer une problématique aussi complexe que celle du chômage. D’autant plus que l’intéressée n’a aucune expérience ni dans la production ni comme parlementaire. Depuis maintenant plus d’une semaine Manuel Valls la même privée de parole en confisquant l’expression gouvernementale à son profit. Une maladie qui tombe bien, Manuel Valls ne souhaitait  pas que Myriam Khomri vienne s’exprimer sur un dossier qu’il veut totalement maîtriser. Manuel Valls veut continuer de garder la haute main sur l’évolution du projet de loi et sur d’éventuelles améliorations qui pourraient être acceptées.  D’une certaine façon la ministre du travail est réduite au silence ;  pour preuve le fait que Manuel Valls ait déclaré lui-même le report du débat de 15 jours sur cette loi. D’une certaine façon la ministre du travail à la fois peu expérimentée et peu compétente se trouve écartelé entre les exigences de Valls qui se veut intraitable sur le sujet et le souhait de Hollande d’introduire davantage de souplesse et d’équilibre dans la gestion de la loi en cause. On assiste donc à une nette crispation au sein même du gouvernement. Des ministres comme Ségolène Royal, Jean-Marc Ayrault ou même Emmanuel Macron avait fait savoir la semaine passée qu’ il convenait de faire preuve de davantage de concertation et d’esprit d’ouverture ;  sans doute aussi pour préparer le terrain à François Hollande qui a imposé à Manuel Valls-mais non sans mal – d’ouvrir la concertation et de reculer le débat d’au moins 15 jours. Pour éviter les éventuels dérapages quant à la nature de cette concertation,  Valls punit donc sa ministre du travail en lui interdisant de s’exprimer à la télé. Au lendemain de l’annonce du report de son très controversé loi sur le TravailMyriam El Khomri était très attendue ce mardi matin sur le plateau de France 2. Mais la ministre du Travail a finalement annulé sa venue à la dernière minute. De la même manière les rendez-vous de la ministre du travail avec des partenaires sociaux ont également été annulés. Ils se dérouleront chez Manuel Valls en présence des Manuel Macon et de Myriam el Khomri

Livre Trierweiler : le grand malaise des élites

Livre Trierweiler : le grand malaise  des élites

 

Les élites sont pour le moins très partagées concernant le livre de Trierweilller. Beaucoup objectent qu’il s’agit d’un récit de vie privée qui ne doit donc prendre une dimension publique. En fait Trierweilller est devenue un personnage public dès lors que Hollande a installé sa compagne à l’Elysée, on ne saurait donc être surpris que ses propos  prennent une telle ampleur. Certes Trierweiler n’était pas très aimée mais la manière dont elle a été congédiée par dépêche à l’AFP a suscité beaucoup de désapprobation. On ne peut sans doute contester que cet ouvrage vise à démolir Hollande mais en fait Hollande n’a pas eu besoin de Trierweilller pour se déconsidérer auprès de l’opinion. En réalité ce qui gène surtout une grande partie des élites c’est que ce livre décrit en fait la vraie personnalité de nos responsables  seulement assoiffés de pouvoir, sans scrupule, méprisant set cyniques. Ce n’est pas seulement Hollande qui est visé mais la plupart des cette oligarchie, son système politique, son fonctionnement, son mode de reproduction, bref le vrai visage de ceux qui nous gouvernent ,  aussi leur environnement économique, médiatique, culturel. Il y a bien entendu des secrets d’alcôves mais ce n’est pas le cœur du récit qui porte surtout sur le comportement politique. Un comportement dont les grands médias sont souvent complices. Médias qui se satisfont  d’être les miroirs de ceux qui se contentent de parler, de  paraitre au lieu d’agir et de réfléchir. On peut constater une grande hypocrisie chez ceux qui déclarent  ne pas vouloir lire le livre ou le condamnent  sans l’avoir lu, ceux-là craignent d’y retrouver une partie de leur profil psychologique. La multiplication de affaires de toutes sortes révèle que le système démocratique est à bout de souffle et beaucoup de nos responsables ne sont que des caricatures de démocratie. Comme une affaire chasse l’autre, les médias , les experts mêmes, font l’économie d’une réflexion critique. Or notre politique souffre de trois maux essentiels, manque d’analyse, manque de conviction, manque de détermination. Manque d’analyse parce que les élites sont toutes formatées de la même manière et suivent le conformisme sans réel approfondissement intellectuel, manque de conviction car la plupart encor sont idéologiquement plat ( sauf ceux qui sont aux marges mais qui n’ont aucune chance d’être élu un jour) ; manque de détermination enfin , ils changent  au gré du vent, des sondages, des modes,  comme Hollande et bien d’autres  Exemple pour se faire élire on déclare que « l’ennemi , c’est la finance » ensuite on bâcle la réforme bancaire à la demande des banquiers. Et de ce point de vue la livre de Trierweilller apporte un éclairage sur qui nous gouvernent  qui sont ceux que nous avons élus ; ce qui met auusi en question le concept de démocratie, en tout cas ses modes d’application. .

Le livre de Trierweilller sur Hollande : le malaise des élites !

Le livre de Trierweilller sur Hollande : le malaise des élites !

 

Les élites des médias et des mileiux politiques semblent assez partagés sur l’analyse du livre de Trierweilller sur Hollande. Une affaire privée disent certains, quand même  avec des dimensions politiques osent certains autres. Pourtant c’est forcément politique car on ne lui demandait pas de faire entre à l’Elysée sa maîtresse. Et cet ouvrage révèle sa personnalité et son comportement politique. En fait ce portrait au vitriol rend compte de la vie personnalité du président mais aussi de nombre de politiciens, sans réelle conviction, cyniques et méprisants. Au-delà des discours démagogique, c’est surtout la conquête du pouvoir qui nourrit seule leur philosophie. En faiat Hollande a chois le PS comme il aurait pu choisir n’importe quel autre parti, nombre d’énarques d’ailleurs ne se servent des différents partis que pour servir leur carrière. Hollande est supposé représenter les plus défavorisés ; ce que révèle Trierweiler c’est qu’il ne manifeste pas la moindre compassion à leur égard et même qu’il les méprise. Sans doute ce pensent maintenant les anciens ouvriers de Florange auxquels il avait pourtant tant promis ! ( comme à d’autres lors de la campagne électorale) Du coup les élites sont inquiètes car c’est un nouveau coup porté à oligarchie, à son image dans l’opinion.  Au final, le portrait de François Hollande semble terrible. On découvre un homme froid, sans cœur, totalement dépassé par les événements, calculateur, parfois méchant, enfermé dans une bulle… Le passage le plus terrible est une scène qui se déroule lors d’un repas familial. Il moque la famille de Valérie d’origine modeste : « Une gifle ». « Il s’est présenté comme l’homme qui n’aime pas les riches. En réalité, le président n’aime pas les pauvres. Lui, l’homme de gauche, dit en privé : les sans-dents, très fier de son trait d’humour. » Le timing de la parution de Merci pour ce moment est parfait ou désastreux. Parfait, car il prend tout le monde de surprise. L’éditeur et l’auteur peuvent faire un coup d’édition magistral. Désastreux, car, au moment où François Hollande pensait enfin repartir de l’avant, le voici confronté à « la vengeance d’une blonde ». Les bienfaits d’un remaniement spectaculaire et d’une révision drastique de la politique économique sont déjà estompés. Pour l’Élysée, c’est le scénario noir : à deux semaines de sa conférence de presse de rentrée, le chef de l’État prend encore un paquet de mer en pleine figure. On s’attendait à un président normal, il lest sans doute si l’on se réfère à la personnalité de nombre d’élus nationaux. Encore un mauvais coup contre les institutions et ceux qui les dirigent.




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